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Lucky Charm Pub : Happy Hour. (VS Sean)

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Mer 5 Déc 2018 - 23:00

Lucky Charm Pub : Happy Hour WATCHMAN & O'NEILL

Elle descend le verre d’une traite. Ça commence à faire une bonne dose d’alcool dans le sang. Je scrute son profile. Elle fait comme quand elle se prépare à avoir un entretien avec le chef de bataillon. J’entends la voix de Rack… Les questions. On y est. C’est maintenant. Sauf que je ne veux pas vraiment y venir. J’ai dis ça pour l’aider elle.

_ Tu sais ce que je sais. C’est ce qui m’est venu en premier.

Merde Sean. C’est pas ça qu’il faut faire. Elle a besoin de faire sortir le truc.  Alors je dois trouver un moyen de lui faire dire ce qu’elle a dire. Ce n’était pas moins le plus fin de la bande. Je ne suis pas un psychologue. Elle le sait. Mais bon ça n’empêche qu’il y a une histoire commune. Je le lui dois.

_ Je veux dire que j’ai lu les rapports.

Je sais ouais. Je sais que le commandement m’a reproché l’action finale. Je sais que les gars ont pris mon parti. Il y en a deux trois qui n’ont pas été aimé, après, à cause de ça. Je sais qu’elle la Doc a fait son maximum pour garder la maîtrise de la situation. Mais c’était la merde. Personne ne s’en sort dans ces cas là.

_ Honnêtement Lily je n’en sais rien de ce que je veux savoir ou non. Donc bah, raconte-moi. Donne-moi ton point de vu. Une fois qu’on m’a mit dans l’hélico qu’est-ce qui s’est passé ?

Bon ce coup-ci… je vide le verre. Moi aussi il me faut un carburant. Pendant que le liquide coule j’entends les ailes de l’hélicoptère. Je sens l’odeur de mon sang et de ma pisse. J’inspire. Garder le contrôle.

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Lun 17 Déc 2018 - 21:48


Sean & Lydia

Souvenirs, Souvenirs...


Cette situation est vraiment bizarre. Me retrouver là, devant toi, 6 ans après… Si on me l’avait dit je ne l’aurais surement pas cru. Je me décide pour vider le verre d’un coup. Ça brûle la gorge. Mais ça réchauffe aussi. Ça fait longtemps que j’avais pas bu un truc aussi fort. Je retiens la grimace. Faut que je me concentre pour ne pas dire de la merde. Pour pas trop en dire non plus. Enfin rien dire que je pourrais regretter. A sa première phrase, je lui lance un regard noir. *Non mais sans blague… Tu te fous de moi… Si je savais ce que tu sais, je te le demanderais pas… Bougre d’âne…* Je crois qu’il a compris vu qu’il se reprend.

Et c’est là que je comprends qu’il ne sait rien de rien. Mike a jamais parlé. Je lui dois au moins ça à Doudou… C’est une vraie tombe. Je crois qu’il a jamais réellement pardonné à Sean de s’être muré dans le silence. Moi je suis passée à autre chose… Enfin je crois… Peut-être pas. Si j’avais vraiment tourné cette page, je ne serai pas dans son salon, à serrer un oreiller qui porte son odeur comme une bouée de sauvetage. Je l’écoute mais l’entends à peine. J’ai un flot de souvenir qui remonte. La chaleur du sable, la brûlure du soleil, et cette odeur… Tenace, indélébile, écœurante de chair brûlée mêlée de sang. J’ai un haut-le-cœur.

Une fois qu’on t’a mis dans l’hélico… Te souviens-tu seulement de ce qui s’est passé avant que tu te retrouves dans cet hélico ? Si tu n’as fait que lire les rapports c’est que tu sais rien. Ils ont tellement censuré le tout qu’au final plus personne ne sait ce qu’était le but de cette… … Bref. En gros tu sais que dalle et comme c’est là tu as jamais cherché à savoir.

J’inspire fort. J’essaie de retrouver un calme intérieur que je suis loin de posséder. Je pose mon verre à présent vide sur la table. Je me cale dans le canapé. Enfin disons que j’essaie de faire en sorte de mettre un minimum de distance entre lui et moi. Non pas que j’avais quelque chose à craindre de lui, c’est plutôt lui qui aurait à craindre de moi. Je serre fort l’oreiller pour éviter à mes mains de trembler.

Commençons par le début voir si ça t’éveille quelque chose. Quand tu t’es retrouvé coincé sous le camion… On a pas su le soulever pour te dégager. Les secours ont mis plus d’une heure et demie à arriver. Je… Tu souffrais tellement et à un moment… Tu es parti loin. J’ai lutté pour te ramener. Je pouvais pas te laisser partir. J’ai utilisé mon don à plein régime avec toi au-delà de ce que mon corps pouvait supporter. Je t’ai gardé en vie assez longtemps pour que les secours te dégagent et j’ai réussi à te stabiliser assez pour le transport jusqu’à l’hôpital. Après… Je n’ai plus eu de nouvelles de toi.
J’ai la voix qui se casse à ce moment-là. Je sais ce que ça veut dire. Il est hors de question que je pleure. Hors de …



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Mer 26 Déc 2018 - 18:46

Lucky Charm Pub : Happy Hour WATCHMAN & O'NEILL

Non.

Je n'ai jamais cherché à savoir. « Pourquoi faire » ? C'est ce que j'ai dis à Jack hier soir. C'est ce que je pourrais lui dire ce soir ? Mais elle n'a pas envie d'entendre ça. Je le sais. Alors je ne dis rien. Si ça peut lui faire du bien de me le reprocher encore une fois qu'elle le fasse. J'ai fais ce que j'ai pu. Ce que j'ai pu pour ne pas crever. C'était pas assez. Qu'est-ce que j'y peux. Je n'ai jamais prétendu être un héros, ni sur le terrain, ni dans la vie.

_ ...

J'inspire fort. Le docteur Zimmerman a beau m'avoir entraîné... Revoir Lili, parler du passé et de CE passé en particulier. C'est plus que ce que mon cerveau sait gérer. Le seul avantage c'est qu'on est chez moi. Pas à l'extérieur. J'attrape la bouteille et je serre le verre à ras bord. Je le vide. Culs sec Miller. L'ivresse y a que ça.

Je NOUS ressert un autre verre.

Le frottement des ailes de l'hélico. Les cris du secouriste qui rembobinent dans mon crâne. Ma peur de les laisser là. De partir loin d'eux. Alors que vous en pleine merde. Que les rebelles arrivent. De ne plus pouvoir les protéger. TE protéger. Je la sens qui se tend. Je lance un regard vers le carton où se trouve le paquet. Tes lettres.

_ Après j'ai fini sur la table. Je me suis réveillé trois jours plus tard. On m'a saluer en me disant que 1 j'étais viré du bataillon, 2 j'étais dégradé, 3 j'étais attendu à la coure martiale. J'étais tellement défoncé que j'ai rien capté sur le coup. En trois minutes avec le costard je n'étais plus rien. Plus rien. Comment je pouvais revenir vers vous en étant plus rien ? Alors, j'ai arrangé le coup comme j'ai pu. Je me suis mis tout sur le dos. Je voulais vous donner ça. Une autre chance. La possibilité de continuer. Mais sans moi. Je savais que vous étiez vivants. Qu'on vous avait sorti du pétrin. C'est tout ce que je voulais savoir. Un pour tous. J'étais le chef.

Mais il y avait toi. Nous. Toi que je voulais tirer de ce monde. Malgré ton père et tes frères. Tu m'avais dit ne pas le vouloir. Sans mes jambes. Sans ma putain de tête non plus. Je ne pouvais même pas rester auprès de toi là-bas. Je l'aurais fait. J'y serais retourné sans hésiter. Mais ce putain de camion...

_ J'ai passé six mois sous morphine Li'. Y avait que la douleur ou l'envie de pisser pour me réveiller. Quand c'était pas un cauchemar. Faut qu'elle comprenne. A quel point j'ai été fracassé. Je ne pense pas qu'ils ont réalisé. C'est pas que mes jambes que j'ai perdu à Red Fogg. C'est tout. Si elle veut savoir. J'arrivais pas à me concentrer plus de deux minutes sur un truc tellement j'avais mal. Je n'aurais même pas compris tes reproches. Non. Je n'écoute pas les cris. Mais ça y est. J'ai le pouls qui accélère. Non. Miller tu garde le contrôle. Pas de crise devant elle. Tu crois vraiment que j'allais t'infliger ça ? A toi ? Voir ton mec réduit en charpie. Tout juste bon à pisser et geindre en réclamant sa dose.

_ C'était pas contre toi Lydia. Cette mission ça m'a détruit. C'est juste que j'ai voulu crever. J'ai même essayé. L’infirmière m'a chopée avant. C'est pour ça qu'ils m'ont fait transférer dans un autre hôpital quand j'ai été stabilisé. Parce qu'il n'y avait pas que les jambes. Il y a ma tête aussi. Je sens que ça tambourine. Bon sang non. Pas maintenant. Les cris. L'odeur. La douleur. Je me frotte les tempes. Ça peut aider à faire partir les images. Je tousse.

La sueur entre mes omoplates. Je sens la chaleur. J'entends les serpents à sonnette. Est-ce que tu vois le pic rocailleux toi aussi ? Mais où es-tu ?

_ Lily ? Lily ? Je te sens. Tu es là juste à côté de moi. J'attrape ton bras. Je te tire. Je me penche pour parler à ton oreille. Il ne faut pas qu'ils nous entende. Il faut que tu ailles te mettre en sécurité. Je ne peux pas te perdre encore. D'accord ?

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Mer 9 Jan 2019 - 12:47


Sean & Lydia

Souvenirs, Souvenirs...

Je ne me sens pas trop bien. Le verre cul sec de toute à l’heure n’était pas forcément une bonne idée. En plus tu ne me réponds pas. Je t’entends juste inspirer très fort. J’ai toujours la tête dans l’oreiller. Je t’entends te servir un verre. J’ai conscience que tu le vides d’un trait. J’entends de nouveau les verres teinter. Et là je me dis qu’on n’est pas dans la bonne direction. On ne peut pas continuer à s’enivrer. Je redresse la tête. Heureusement, mon maquillage est bon, sinon j’aurai fait le panda. Et je tombe sur ton visage. Tu me regardes même tu regardes le carton que j’ai remarqué dans l’entrée. Je vois que tu n’es pas bien. Je me crispe. Je n’aime pas ça. Je te sens partir. Tu t’éloignes du moment présent. Je sais que t’as fini en Cours Martiale, que t’as été dégradé. Mais pour nous t’es toujours le gars qui nous a sauvé les fesses un nombre incalculable de fois et qu’on n’a jamais trahi.

Tu me parles de ce qui t’es arrivé après mais tu me regardes toujours pas. Comme si tu en avais honte ou comme si je ne pouvais pas le supporter. Je sais ce que c’est. J’ai la chance de pas avoir été touché sur le terrain de manière handicapante. On a tous pris une balle à un moment ou à un autre. Combien de compagnons sont tombés sur le terrain ? Beaucoup trop. Et combien sont dans ta situation ? Encore plus. J’en ai vu défilé, j’en ai eu beaucoup comme patients. Encore aujourd’hui, ça représente plus de 50 % de mes patients. Et là tu parles de moi. « Tu crois vraiment que j'allais t'infliger ça ? A toi ? Voir ton mec réduit en charpie. Tout juste bon à pisser et geindre en réclamant sa dose. » J’écarquille grands les Yeux. Sean… Tu… Je n’ai même pas le temps d’en placer une que je te vois partir en direct. Je te vois paniquer et retourner sur le champ de bataille. Et merde… Tu vas pas me faire un PTS. Pas maintenant alors que je peux à peine me gérer moi-même… Ca y est tu es parti. Je t’ai perdu. T’as le regard ailleurs. Tu me regardes mais tu ne me vois pas. Je lâche mon oreiller et je comble la distance entre nous, je me rapproche de toi. Tu m’appelles. Je suis là Sean. Je suis là. Tu m’attrapes et me tires assez violemment. Je te tombe littéralement dessus. Et là tu me chuchotes de me mettre à l’abri. T’as l’air tellement désespéré… Sean je suis en sécurité. Je suis là avec toi… Dans l’appartement… Je suis là. Dans tes bras, je suis en sécurité. Je sais que ça suffit pas t’es parti loin. Limite j’entends les mêmes choses que toi, la chaleur, le sable qui crise sous les dents, les bruits, … Je sais pas trop quoi faire… Et là je repense aux crises d’Aaron et comment je l’en sors… Comme tu me tiens toujours fermement mon bras, je pose ma main sur ton cœur et active mon don pour diffuser de la chaleur. Mais je sais qu’il te faut un électrochoc pour revenir… Alrs je cède à une pulsion soudaine. Je t’embrasse. Et là tout remonte. Les sentiments, les émotions, les souvenirs. Je déborde. Ca coule et j’arrive pas à tout retenir.

Quand je sens que tu reviens, je m’éloigne à nouveau. J’aurais pas dû. Je le sais. Je le sens au fond de moi. Ca me retourne les tripes. Je me revois à l’hôpital. Sans toi. Seule face à tout ce qui me tombe dessus. Le médecin en face de moi… Qui essaie d’être empathique mais qui ne fait rien d’autre que d’être condescendant. Qui me propose un arrêt prolongé, une reconversion. Comme si j’étais fragile. Comme si te perdre et le perdre ce n’était pas suffisant. Je voulais pas perdre en plus mon travail, ma famille. Et Mike qui débarque au moment où on m’annonce ce que j’ai perdu. Je cherche à tâtons l’oreiller derrière moi. Faut que je me planque.




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Dim 13 Jan 2019 - 22:56

Lucky Charm Pub : Happy Hour WATCHMAN & O'NEILL

Juste avant le voile noir je vois Lydia qui tient l'oreiller. J'ai l'impression qu'elle est sur le point de pleurer. J'aurais voulu aller vers elle. Mais il y a eu l'odeur du gaz... et là...

_ Non non. Non. Elle ne comprend pas ce que je lui dis. Je sers son bras plus fort pour bien attirer son attention. Il faut qu'elle soit concentrée. On n'est pas à notre avantage ici. Si on ne fait pas exactement ce qu'il faut on va y rester. Je connais cet endroit. Il est dangereux. C'est le plus dangereux de touts ceux qu'on a exploré en mission. Les montagnes de Red Fogg. C'est toujours là qu'on retourne. C'est toujours là que je suis. Tu devrais reconnaître.

En sécurité. Non mais non. Personne n'est en sécurité ici. Tu sais bien.

_ T'entends ?! C'est de l'arabe séculaire. Les voix viennent de l'ouest. Ils ne sont pas loin. Six mètres maximum. Ils vont bientôt être là. Celui de la tribu qu'on est sensé retrouvés. Seulement, on sait comment ça va se finir. Ça se finit toujours mal. Quelque soit le scénario. Vous vous retrouvé à terre. Au sol. Je le sais. J'y suis à chaque fois. Il n'y a pas de temps à perdre. Pas une seconde à perdre. Je me redresse en te portant contre moi. Il ne faut pas qu'on soit immobile. Ou ils nous trouveront. Je cherche une dune assez haute pour nous mettre à couvert. Juste le temps que je dégage la voie pour ton extraction.

Je sens que tu poses ta main sur mon torse. Je pense juste que ce n'est pas le moment de faire ça. Je te l'ai dit. Il faut que tu partes maintenant avant qu'un soldat te vois toi. Tu ne comprends pas ? Il faut partir Lily ! Je baisse les yeux à la sensation de chaleur. Je comprends que tu es entrain d'utiliser ton don. Je prends ta main dans la mienne. Arrête ! Je ne suis pas blessé. Pas encore. Il ne faut pas que tu perdes ton énergie à ça.

_ Arrête Lily ! On a pas le temps pour ça ! Concentre-toi sur le replis ! J'entrevois la première silhouette. Merde. Merde. Merdeeeee. J'allais te pousser derrière la dune. Mais au lieu de ça tu t'approche. Je n'ai le temps de rien faire que nos bouches sont réunies. Je ne m'y attend pas. J'ai le rèflexe de nous séparer. Mais... c'est étrange. Tes lèvres ont plus de textures. Je ne saurais pas mettre un mot. Je sens que quelque-chose est différent. Ce baiser est différent.

Il n'y a plus les cris. Il n'y a plus la chaleur. Je sens... le canapé qui est en-dessous de nous. Quand elle s'écarte je sens l'odeur de l'alcool sur nous. Je la sens reculer. Je me rend compte que je suis à moitié affalé. Je me redresse. Voilà. Je savais que ce n'était pas une bonne idée. C'est exactement ce que je voulais éviter. La douleur frappe du côté droit. Je sers les dents et presse une main sur mon crâne. Putain !

_ … Merci. Je croasse. Je respire pour que mon pouls se calme. Elle bouge encore à côté de moi.

Je regarde. Lily a l'air mal. Putain. Voilà. Voilà pourquoi faut pas que je sois dans sa vie. Fait chier. Je baisse ma main. Je me concentre sur elle autant que je peux.

_ Je suis désolé. Je voulais pas te faire flipper. Ça va aller ? J'hésite sur le mieux à faire. Je ne suis pas au clair. Mon cerveau est encore en train de traiter ce qui vient de se passer. D'ailleurs je frissonne. Finalement tout ce que je peux lui proposer c'est... Tu veux... tu veux du chocolat ? Ouais, je dois en avoir quelque part. J'espère... Quand il y avait un coup de blues sur le campement on sortait le chocolat. Souvent ça marchait. Là... je ne sais pas. Qu'est-ce qui fonctionne encore réellement chez nous ?

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Mer 16 Jan 2019 - 11:31


Sean & Lydia

Souvenirs, Souvenirs...

J’ai fini par trouver l’oreiller derrière lequel je suis en train de me cacher. Faut pas que tu me vois comme ça. Jamais. Tu m’as jamais vu pleurer c’est pas maintenant que ça va commencer. J’aurai pas du franchir la barrière que je m’étais mise mais je voyais pas d’autres moyens de te faire revenir. Y en avait pas d’autre. Et puis c’est pas comme si on avait pas l’habitude de se mettre en danger les uns les autres pour se venir en aide mutuellement. Je t’ai senti réagir à ma chaleur mais ça suffisait clairement pas. Tu avais pris ma main pour l’éloigner. T’avais l’habitude que je fasse ça en mission alors ça n’a pas l’effet escompté. J’allais me faire rejeter alors j’ai fait ce que je n’ai jamais fait pendant une mission. T’embrasser sans te laisser d’autre choix que de subir. C’était exactement ça. J’ai bien senti que tu avais esquissé un mouvement de recul que tu as vite interrompu par toi-même. Je pense aussi que si je ne m’étais pas reculer on serait encore pris dans ce baiser. Peut-être… Peut-être même que tu me l’aurais rendu si je t’en avais laissé le temps.

Au lieu de cela, je manque de courage et je me terre derrière un vulgaire oreiller qui manque sincèrement de fraîcheur. Pour sûr il a ton odeur, un mélange de parfum et des relents d’alcools forts. Mais il reste propre. Je t’entends me croasser un merci. Tu reviens sur terre, parmi les vivants. Je sais même pas si tu me regardes. Moi je ne le fais pas. Je peux pas. Si je sors la tête de la tu vas voir une rivière. Et ça c’est non. A tâtons, toujours planquée, je cherche mon sac que j’ai posé aux pieds du canapé. Enfin je crois que c’est là que je l’ai mis. Je sais plus. Tu t’excuses parce que tu voulais pas me faire flipper. Mais tu m’as pas fait flipper. C’est moi qui fais te faire flipper dans 5 minutes. Enfin si j’arrive à décrocher 3 mots cohérents à la suite. Non ca va pas. Ca va pas du tout. Mais je vais pas te dire ça. Je peux pas. Je trouve mon sac et je pioche un mouchoir dedans. Dieu bénisse le maquillage waterproof… Tu me proposes du chocolat. Je termine de réparer le désastre des chutes du Niagara et je sors la tête de l’oreiller en croisant les doigts pour que tu ne dises rien à ce sujet. Je prends une grande inspiration.

Je veux bien du chocolat si tu en as. Au pire j’en ai toujours dans mon sac. On perd pas les vieilles habitudes tu sais… J’en ai toujours qui traine çà et là. A la maison c’est encore pire. J’en ai plein les placards. Le paradis pour mon parrain. Le temps qu’il fouille je me demande si je dois lui dire. Et surtout comment lui dire… Je me rends bien compte qu’il a pas chercher à savoir ce qu’on était devenu, nous autres. Je sais même pas s’il sait qu’une partie du groupe a fini par tomber au champ d’honneur. Il doit surement le savoir. J’lui ai dit dans deux ou trois lettres. Mais les a-t-il lu ? S’est-il rendu compte que mes premières lettres me ressemblaient pas du tout ? Le chocolat qu’il me tend me fait du bien. Je vois que tu as mal au crâne alors je m’avance vers toi. Je te souris doucement en plaçant mes mains de chaque côté de ta tête. Tu te souviens on faisait ça souvent au camp… Quand l’aspirine était plus au rendez vous…



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Jeu 24 Jan 2019 - 13:42
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Je fais comme si je ne vois pas qu’elle pleure. Parce qu’elle ne veut pas que je le vois. Je respecte son choix. C’est encore quelque-chose que je suis en mesure de faire. Avec ou sans la tête cramée je peux faire attention à elle. Pour essayer de rendre le moment moins gênant je m’écarte et glisse pour me transférer sur “T” et pour aller chercher ce qu'il faut. Ça prendra deux minutes.

Je roule doucement. Le fauteuil grince du côté droit. En dehors de ça il y a un silence de plomb. Je ne dis rien. Lydia a besoin de reprendre ses esprits. Ces retrouvailles réactivent trop de trucs. Beaucoup trop de truc. Je viens de faire une crise. La première depuis quasi six mois. Elle, elle pleure des rivières. On n'est pas très glorieux. En même temps on en a des casseroles chacun des bonnes grosses casseroles. On ne peut pas faire comme si le monde est rose. On sait bien que ce n'est pas vrai.

Je retrouve une plaque au milieu des barres protéinées. C’est le truc plein de lipides qu’on donne aux réfugiés qui sont en sous alimentation. Ce n’est pas le top question goûts. Mais ça cale son homme. Je lui tend le paquet et je la laisse décider des proportions. Elle mange. Je m’assure qu’elle se nourrit. Le papier d’emballage tombe sur les coussins. Là ça flotte entre nous. Le malaise. La peine. Je ne sais absolument pas quoi en faire. Mais la voir dans cet état éveillé mes anciens réflexes.  Je lui prend les mains, je l’espère sans trop de brusquerie. Ce n’est pas à elle de me soigner. Ce soir je ne suis pas son patient.

_T’es déjà HS. Je peux le voir à tes yeux. Je prend ses mains. Je les tiens dans les miennes. Je tente un sourire. Elle ne veut pas que je commente ses larmes. Très bien j’accepte. Mais pour ce qui est de son bien être quand elle est chez moi, j’ai un mot à dire. Elle a des choses à dire. Mais je me dis que c’est sans doute un peu prématuré.

_ … Je sais que ça n'a pas été facile pour vous là-bas. J'aurais dû être là avec eux. Finir la mission. Les protéger. Parce que c'est le job. Je n'ai pas tenu. C'est un truc que je ne me pardonnerais jamais. Jamais de ma vie. Je le porterais jusqu'à ma mort. Mais ça c'est moi. Ce que je n'aimes pas c'est de voir comment ça l'a aussi empoisonnée elle. Je ne sais pas vraiment ce que je peux lui dire. Ou ce que je dois lui dire. Le sujet est tellement sensible. Je sens qu'une seule parole maladroite pourrait faire des dégâts. Je n'ai pas envie d'empirer les choses.

_ Écoute. On a pas mal bu. On est triste. Je me sens pas de te laisser rentrer chez toi dans cet état. Si tu veux y a ma chambre. Les draps sont pas nickels mais le matelas tient la route.

C'est ce qui me paraît le plus sage étant donné notre état. Lydia a clairement besoin de se poser. Ici ou ailleurs je ne pense pas que ça la dérange. Mais ici, je suis là. S'il se passe un truc, elle ne sera pas toute seule. Perso ça me rassure. Je ne veux pas qu'elle soit isolée cette nuit. J'ai de quoi la nourrir pour demain matin. Après bah on verra bien. On avisera. Elle ne voudra probablement plus me revoir de sitôt. Je ne le lui reprocherais pas. De toute façon, je lui avais dit que ce n'était pas forcément une bonne idée.

_ Tu peux même te prendre une douche. J'ai de l'eau chaude en ce moment. Y a des fois où j'oublie de payer. Mais comme je me douche un jour sur deux et qu'en plus l'eau froide me suffit. On en garde des mauvaises habitudes. Après si elle tient vraiment à rentrer chez elle je ne la forcerais pas évidement. Mais je considère que je suis encore responsable de sa sécurité. Au moins un peu. Je lui laisse le temps pour décider. En attendant je rassemble les cadavres de bouteille pour les mettre dans le bac à verre de la cuisine.

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Lun 4 Fév 2019 - 21:35


Sean & Lydia

Souvenirs, Souvenirs...

Il s’éloigne vers ce que je pense être la cuisine. Je ne regarde pas trop. Je ne dis rien non plus. J’écoute le grincement de sa roue dans le silence de plomb de l’appartement. Je croise que j’ai tout foiré ce soir. Je voulais un truc sympa, repartir sur des bases plus saines et je me retrouve en train de faire la fontaine et lui en plein cauchemar. Je ne suis vraiment pas bonne pour lui en fait. Je comprends pourquoi il n’a jamais repris contact. Ni avec moi, ni aucun membre du bataillon. Si nous voir lui déclenche de tels cauchemars, ça se comprend. Je me sens doublement coupable pour le coup. Je lui inflige une plongée en enfer et mon état.

Quand il revient, je vois bien qu’il est inquiet. Mais faut pas. C’est plus à lui de s’inquiéter pour moi. Il me donne la plaque de chocolat. Ca fait remonter des souvenirs. Ça me fait sourire bêtement. Qu’est-ce que c’est dégueulasse comme chocolat… Mais qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour en avoir sur le terrain. On en mange en silence. C’est difficile de reprendre une conversation normale après ça. Je ne sais pas si le silence c’est mieux. Je devrais peut-être rentrer chez moi ? Mais si je rentre maintenant… Je risque de le perdre définitivement non ? Avec le malaise qui s’est installé… Il faut que je dise quelque chose… Au moins un truc pour lui montrer que je lui en veux plus. Que le passé c’est le passé.

Contre toute attente, c’est lui qui fait le premier pas. C’est lui qui initie le contact. Il me prend les mains. Ses paroles me ramènent dans le désert… « T’es HS. Je peux le voir à tes yeux.» Combien de fois il me l’avait dit sur le camp ? « Dors une heure, je te réveillerai après… Mais arrête, tu te surmènes… Il peut survivre avec une coupure à l’arcade… J’ai pas besoin que tu me soignes maintenant, Mike passe d’abord… » Et combien de fois j’avais dû insister pour soigner Monsieur le Dur à Cuire parce qu’il avait les mains en sang, explosées par une charge ou éraflées parce qu’il avait tiré Sam d’un mauvais pas ? Je crois que j’ai arrêté de compter après la centaine…

Mes mains dans les siennes… Je ne m’y attendais pas. C’est… perturbant. Agréablement chaud, mais perturbant. Je ne les vois plus. Elles sont disparues dans les siennes. Je sens qu’il hésite sur ses mots. Qu’il les cherche… Je finis par le regarder dans les yeux. J’y vois tellement de culpabilité. Alors qu’elle n’a rien à y faire. Il n’est pas responsable. Et je crois que quitte à choisir, il serait revenu illico au front.

Et là, je suis un peu surprise. Il me propose de dormir ici. Raison « On a pas mal bu. On est triste. » What ?? Mais je pensais qu’il m’aurait mise dehors. C’est ce qui devrait être le plus logique non ? Je souris à la mention des draps pas nickels mais au bon matelas. Je ris à la mention de l’eau chaude. En ce moment seulement ? Bah même si c’est froid ça me rappellera le bon vieux temps du bivouac. Il n’y a pas que des mauvais souvenirs… Je me souviens de la blague qu’ils avaient fait à Ric. Tu te souviens l’eau coloré de la douche ? J’avais failli me transformer en grand schtroumpf parce qu’à la base Ric voulait me laisser son tour… Bon. Okay je squatte ton lit. Ou ton canapé, c’est bien aussi.

Je me lève et m’étire le dos. Il craque un peu. J’avance pieds nus dans le salon. Je lui montre du doigt la chambre pour savoir si la salle de bain est dans cette direction… Tu aurais… Un t-shirt à me prêter ? J’ai pas prévu de quoi dormir à la base… La chambre et la salle de bain sont des plus neutres. Décoration de base avec des produits de base. S’il voyait la sienne… Il serait surement mal à l’aise avec ma décoration de fille et les produits qui s’étalent maintenant que je suis rendue à la vie active. J’attends pas trop pour filer sous la douche. J’y reste pas longtemps… 5 minutes à tout casser. Quand je ressors avec la serviette autour de moi, je scrute le lit pour me changer. Je finis par lui dire bonne nuit et de m’endormir… Enfin tout est relatif. Ma bonne nuit se transforme vite en cauchemar. La faute à quoi ? Je sais pas… L’abus d’alcool ? La discussion avec Sean ? Son PTSD ? Le mien ? Dans tous les cas me voilà six ans en arrière. Me voilà en train d’appeler Sean d’une voix complètement paniquée. Sean, reste avec moi… J’t’interdis me laisser. Sean… Sean ! Bordel, t’as pas intérêt à me claquer entre les mains. Tu m’entends… Je le revois sous le camion, mes mains qui s’illuminent au-dessus de lui. L’hélico qui finit par arriver, Sam qui me récupère alors que je perds pied avec la réalité. Mon réveil à l’hôpital et les douleurs et cette perte qui me tord les entrailles… Mike… Tu lui diras rien… Non je veux pas… A Sean tu lui dis rien… Je ne saurais jamais vraiment ce que j’ai pu raconter mais quand je me suis réveillée, en panique… Il était là. Sean était devant moi.



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Ven 8 Fév 2019 - 15:59

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Je garde ses mais encore un peu. A un moment je ne sais plus qui des deux j’aide vraiment. Est-ce que c’est pour elle ? Est-ce que c’est pour moi ? J’ai perdu le lien. En perdant mes jambes j’ai perdu mon contact avec le monde. Mais il y a quelques personnes comme Lily avec qui le lien s’agite. Il tremble. Elle se met à raconter la vie du campement. Des trucs que j’ai mis de côté depuis un moment. Parce que c’était plus simple. Mais oui, je me souviens de cette anecdote là. Je revois la tronche de Ric quand il a découvert le poteau... bleu.

_ Non, le canapé c'est pour moi.

Je lui montre le bout du couloir.

_ Je vais te trouver ça. Y a des serviettes propres dans le placard sous l’évier. Sert-toi. Je vais dans la chambre pour lui trouver quelque-chose à se mettre sur le dos. J'ouvre les portes de la penderie. C'est une penderie high-tech. Mon frère et ma mère ont insisté pour m'offrir à mon emménagement. Tout est prévu pour que ça reste à ma hauteur. Ça a du leur coûter bonbon. Mais je n'exploite pas ce machin à son maximum.

Je trouve un t-shirt propre. Un vieux truc délavé. Ça a du être kaki à un moment donné. Je crois. Je le met en évidence sur le lit. Je fais un tour d'horizon de la pièce. Rien de déplacé qui traîne ça va. Toute façon à part le lit... y a pas grand-chose. Je retourne au salon. Et là, je sais pas, je me dis que ce serait pas mal de faire un truc sympa. J'ai une pensée pour Jack et Roxane. Mes meilleurs conseillés. Les seuls en fait. Je trouve le paquet de lait instantané et le Dagoba en poudre. Ça aussi c'est un cadeau. J'y ai presque jamais touché. Mais ça se conserve pas trop mal. Je met en route le micro-onde avec un bol d'eau et je lui prépare un lait chocolaté chaud. Je vais déposer ça sur la table de nuit juste avant qu'elle ressorte de la salle de bain. Je lui lance un sourire quand on se croise.

_ Dors bien. « Ma belle ». Le surnom a popé dans mon cerveau. J'ai failli le dire.

J’entends la porte de la chambre qui se referme. J'installe le canap' pour la nuit. Je ne me presse pas. De toute façon Morphée ne va pas débarquer avant au moins deux bonnes heures. J'hésite. J'allume le PC pour voir si Oli est connecté. Mais non, il n'y est pas. En même temps, un samedi soir... Célibataire, je crois en ce moment. Mais ce n'est pas ça qui l'arrête. Il est probablement en train de s'amuser. Je décide de lui laisser un mot en différé, sur le tchat. Un truc « sobre ». Juste pour qu'il s'assure que Lily ira bien dans les prochains jours. Je sais qu'il fera gaffe. Je surf un peu en attendant que la pression musculaire redescende.

J'éteins. Je regarde le plafond. J'imagine Lydia allongée dans le lit. Je la revois allongée dans le bivouac. Je laisse les pensées allées et venir. Je pense au bataillon. Je pense à cette époque ou j'étais bien. Je nous revois tous. Et je nous revois, nous deux. La revoir une fois m'a déjà relancé dans tout ça. Mais là avec tout ce qu'on a dit ce soir. C'est encore plus intense. Du coup, impossible de fermer l’œil.

Vers les quatre heure je sens de l'agitation de l'autre côté du couloir. Alors je me redresse dans le noir. C'est le genre d'activité qui me met sur le qui-vive. Je comprends que le bruit c'est quelqu'un qui parle. Lydia qui cause. Je reconnais les signes. Les frayeurs nocturnes et moi on est des « bonnes copines » faut bien le dire. Depuis le temps qu'elles me pourrissent mes nuits celles-là. Je suis pas étonné de ce qui se passe. On a remué trop de truc.

Je sais que dans ce genre de cas la présence humaine c'est ce qu'il y a de mieux. Je me remet sur « T » pour rejoindre la chambre. Je pousse lentement la porte. Les paroles sont plus claires maintenant. J'approche.

_ Lydia ? J'appelle calmement. Pour la ramener vers la réalité. Mais le cauchemar a l'air de l'avoir bien bloquée. Je capte mon prénom. J'essaye de comprendre ce qui se passe.

_ Lily ? … Je tend la main pour la toucher. C'est là que j'entends un truc qui me fait tiquer. Qu'est-ce que je ne dois pas savoir ?

_ … Li' ? Ah. Elle ouvre les yeux. Je la laisse bouger sans intervenir. Je sens l'angoisse dans laquelle elle est plongée. Je sais exactement dans quel état elle est. Alors j'attends juste un peu pour lui dire. C'était un rêve. On est rentré. Tu es chez moi. Donner les repères. C'est le premier truc à faire. J'allume la lampe. J'attends encore un peu pour lui souffler. Respire. Doucement. Ça va passer. Je lui effleure le bras qu'elle sente une présence humaine. Je ne sais pas exactement ce qu'elle a revécu. Mais je sais que c'est important de la ramener sur terre. Pour ça le mieux c'est de parler du truc. De lui donner une substance. Pour pouvoir après le virer de son crâne.

_ Raconte. Qu'est-ce que t'as vu ? Que je lui demande en posant mes mains sur les siennes.

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Jeu 14 Mar 2019 - 17:32


Sean & Lydia

Souvenirs, Souvenirs...

Une fois le t-shirt délavé enfilé et le chocolat Dagoba bu, je me suis couchée dans le lit. Ça m’avait d’ailleurs bien fait sourire. Un souvenir refait surface. Ça faisait longtemps que je n’en avais pas eu autant. J’avais mis un petit temps à m’endormir. Regardant la décoration, la disposition de la pièce… Rien de personnel ici. Tout était dans le salon. La pièce sentait juste le propre. Autant dire qu’il n’y est jamais.

A force de voir les souvenirs remonter à la surface, je fais un mauvais trip. Enfin c’est comme ça que je le vis. Ce n’est pas une terreur nocturne. Une terreur nocturne, je ne me souviens de rien. Je peux hurler pendant des heures que je me réveillerai fatiguée mais sans savoir pourquoi. Là c’est une frayeur, un cauchemar. Tout aussi difficile d’en sortir d’ailleurs. Pourtant je l’ai entendu m’appeler. Sean. Mais c’était dur de se diriger vers sa voix. C’est peut-être pour ça que je prononce son prénom. Que je revois l’hôpital et Mike. J’émerge doucement en me rendant compte de où je suis. Et avec qui je suis.

La lumière m’arrache un peu les yeux. Je mets une main devant en protection le temps de m’habituer. Je sens la main de Sean sur mon bras. Je finis par suivre ce qu’il me dit. Je respire, j’expire doucement. Le tremblement intérieur finit par s’apaiser. Et là tu me demandes de raconter… D’expliquer. Je sais que t’as entendu… Et vu ce qui est arrivé à la fin je ne sais pas si c’est réellement ce que je dois faire. Est-ce que… Non mais au bout de six ans est ce que ça vaut le coup ? Et puis est-ce que ça nous fera du bien ? Je vais lui faire plus de mal qu’autre chose…

Je le regarde. Je regarde ses mains sur les miennes. Oui… Il a surement le droit de savoir. Après tout si on veut avancer vers autre chose. Vers une situation plus calme. Mais il faut tout mettre à plat. Plus de secret. Il faut tourner le chapitre militaire si on veut avoir une chance d’écrire le chapitre civil. Je serre ses mains dans les miennes comme si elles étaient des bouées de sauvetages. Je respire. Ca fait trop longtemps que j’ai ça en moi. Trop de non-dits.

« Je… J’ai revu l’accident de la mission Sean. Toi sous le camion en train de me filer entre les pattes. L’hélico qui a mis un temps fou à arriver. Toi dedans. Mon trou noir. Mon réveil à l’hôpital… » Je parle de manière laconique. Comme si le rêve était tellement habituel qu’il ne me perturbait plus. Le blanc qui suit peut laisser penser que mon rêve s’arrête là mais ce n’est pas le cas. J’inspire fortement. Il faut que j’enterre l’histoire une bonne fois pour toute… Mon dieu qu’est-ce que ça m’arrache la gorge… « Sean… Je… J’ai… Faut que je te parle de quelque chose. C’est compliqué pour moi de te dire ça. Je… » Je tripote ses doigts. Je n’ose pas trop le regarder. Pourtant il va bien falloir que je le fasse un jour. « Quand je me suis retrouvée à l’hôpital militaire… Je suis restée trois jours dans un semi-coma. Tu sais comment fonctionne mon don quand je m’en sers trop… Et… je me suis réveillée pas très en forme. Des courbatures partout, un supérieur pas agréable du tout… Et un jour avant de pouvoir sortir… J’ai perdu beaucoup de sang et j’ai fait un malaise… Quand je me suis réveillée, le médecin a… a… il a dit que j’avais fait une fausse couche dû au stress et à l’épuisement de mon corps. » Voilà. Je l’avais dit. Je n’ose toujours pas le regarder en face. A ce moment-là je me sens tellement coupable.




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Lun 15 Avr 2019 - 16:38

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Je vois bien que la lumière brusque ses sens. C'est normal. Ce n'est pas agréable. Mais c'est ce qui aide aussi à sortir du sommeil et à revenir dans le réel. Elle me regarde et je la regarde. Je vois bien qu'elle n'est pas bien. J'imagine quel genre de cauchemar elle vient de faire. On finit tous par en faire. C'est le bagage qu'on ramène avec soi. Pour les plus chanceux ce ne sera que ça.

Elle serre mes mains. C'est un début. D'abord il faut s'accrocher et ensuite il faut sauter. Je ne lui dit rien de plus. J'attends. J'attends qu'elle soit prête... ou non à parler, à partager avec moi. Je ne suis peut-être pas celui avec qui elle veut parler de ses soucis. Je ne peux rien lui demander. Ça fait six ans que j'ai disparu.

Mais elle commence à parler. J'hoche du chef. C'est bien ce que j'ai supposé. Elle a rêvé de notre dernière mission ensemble. Ça semble logique étant donné qu'on vient de passer une soirée à deux. Comme pour moi ça doit faire remonter des trucs à la surface. Je me pince intérieurement. C'est exactement ce que je redoutais en reprenant un contact avec elle...

_ Okay. Pas grave. Prends ton temps Lydia. Elle doit en avoir des reproches à me faire. Je les ai sentis déjà, en sous-texte, pendant la soirée. Pour survivre j'ai cherché à oublier toute la merde que j'ai pu faire et que j'ai pus lui faire à elle en particulier. Mais... je ne sais pas comment elle a procédé de son côté.

J'écoute. Je l'écoute. J'imagine en effet que sa tentative de soin avait dû l'épuiser. J'aurais été incapable d'entendre ça juste après l'accident. Mais le temps aide. Et je me sens vraiment désolé qu'elle ait eu ce contre-coup en cherchant à sauver ma carcasse. Je me demande quel était l'officier en charge à l'époque. Je ne me souviens plus.

_ Quoi ? Je regarde son visage penché. Elle évite mon regard. Je... Oh... putain. Non une info comme ça. Lâchée là. J'écarte mes mains des siennes pour me redresser. Je ne me sens pas bien d'un coup.

Elle était enceinte. De moi, elle était forcément enceinte de moi. Elle a perdu un bébé... à cause de la fatigue. Parce qu'elle a voulu me soigner moi. Me sauver. Elle s'est épuisée pour m'aider. Je la fixe. Je n'arrive pas à penser clairement.

_ Je suis désolé... Je viens reprendre ses mains. Je les presse. Je les tiens. Je ne veux pas qu'elle me haïsse. Je sais que ça ne pourrais pas le gérer. Je dépose un baiser sur ces mains magiques. Je n'ai pas le droit de pleurer. Je me suis écarté d'elle... de nous. Mais je commence à imaginer ce petit être fait de nous deux. J'aurais voulu des enfants avec elle. Maintenant je sais que ça a failli arriver. Mais que ça aussi...

Putain.

_ J'aurais dû crever sous ce camion direct. J'y pense souvent dans les moments down. Ceci dit là ça me semble très clair. Mort sur le coup, Lily n'aurait pas eu à me soigner, elle aurait fait son deuil. Elle aurait refait sa vie plus vite et plus simplement. Elle aurait épousé un Dogerthy et ils auraient eu des gosses en bonne santé. T'as été très forte sur cette mission. Okay Lily ? T'y peux rien. … T'en aura des mômes. Ce ne sera pas notre môme. Mais elle en aura. Il faut qu'on y croit l'un comme l'autre. Ça faut qu'elle le comprenne pour avancer la belle Fée.

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Mer 8 Mai 2019 - 13:13


Sean & Lydia

Souvenirs, Souvenirs...

Prendre mon temps... Ça fait 6 ans que je prends mon temps, que je digère sans que jamais cette boule ne passe. Je n'en ai jamais vraiment parlé. Même pas à Grâce. Juste... Mike. Mais en même temps, il était là quand c'est arrivé. Alors cela aurait été difficile de lui cacher. Et surtout... Je le lui ai caché à lui. Ça n'aurait rien changé. Au contraire, ça l'aurait sûrement plongé un peu plus dans la dépression à l'époque. Un malheur n'arrive jamais seul, il paraît.

J'ose pas le regarder. J'aurais jamais du lui dire. J'aurais du garder ça pour moi. Remuer le passé n'a jamais rien de positif. Ça sent juste la merde en décomposition. Je savais que j'aurais du fermer ma grande bouche. Je sais pas... J'attendais quoi de cette bombe que je viens de lâcher ? Parce que oui, pour lui c'en est une. Et une sale en plus. Je vois déjà dans ma tête la montagne de culpabilité l'enterrer sur place. Parce que c'est comme ça qu'il fonctionne, parce que c'est comme ça qu'il réagit. Se blâmer lui même s'il n'est pas responsable. Prendre sur lui les erreurs des autres parce qu'être commandant d'une équipe c'est endosser la culpabilité et la responsabilité des actes de ses membres.

Et soudain, j'ai tellement froid à l'intérieur quand il retire ses mains. Je sais que je l'ai blessé. Qu'il réfléchit, qu'il se demande si c'était le sien. Sa tête quand il le réalise. « Je suis désolé »... Non, le sois pas. T'y es pour rien. C'est moi qui ai merdé. Pas toi. Toi... Tu étais inconscient sur un brancard, toi, tu étais anesthésié par des médocs beaucoup trop fort, toi, tu te débattais dans la merde d'une nouvelle vie... Moi... J'étais juste en train de dormir. Tu reviens prendre mes mains. Et là... Ça me force à te regarder alors que mes yeux débordent un peu trop contre mon gré.

Je vois bien que ça te travaille, je vois tellement de trucs passer dans tes yeux. T'as toujours eu le regard plus expressifs que les gestes. Je vois tellement la tempête dans ta tête. Mais ça ces mots là... Je veux pas les entendre. Je suis à un cheveu coupé en quatre de t'en mettre une dans la figure. Ça me fait chier de l'entendre me dire que j'ai été forte, c'est pas le cas. Que c'est pas de ma faute alors que ça l'est entièrement. «  J'aurais dû crever sous ce camion direct ? T'en auras des mômes ??? Sean... t'es sérieux là ? Tu crois … Que ça m'intéresse d'élever un gosse sans père ? Tu... Mais merde... Non. Je veux pas de môme, j'en veux plus. Je veux pas non plus d'un mec qui veut sa petite vie pépère, bien rangée, avec maison, jardin, mômes et femme au foyer... Et je t'interdis de dire que tu aurais préféré crever la dessous. Comme si ça aurait été plus simple pour tout le monde. Ça n'aurait pas été plus simple t'entends ? Tous les morts qu'on a eu ça a jamais arrangé la situation, ça l'a jamais rendu plus simple. T'as jamais été seul dans ce bordel, t'as pas été le seul à perdre des choses qu'on pourra jamais remplacer. Alors me dis pas que des mômes j'en aurai. Ça réparera jamais ça.  »

Je sais pas pourquoi j'explose comme ça. Je sais pas pourquoi après autant de temps, je mets des mots sur ce manque, ce trou béant en moi. Je veux pas d'un autre mec, je veux pas d'un autre môme. En fait, je veux rien de tout ça si c'est pas toi qui me le donne. Ça n'a aucun sens pour moi. Je serre tellement ta main que mes articulations sont blanches. Et puis... «  Si on me disait tu peux remonter le temps, tu peux choisir de faire les choses différemment, tu sais ce qui va arriver. Et bah, je changerai rien. Je ferais la même chose. Je te laisserai pas mourir sous ce camion. JE peux pas. J'y arriverai pas. Laisser mourir le seul homme que j'ai jamais aimé, j'en suis incapable. Et même si ça voulait dire que je perdais la seule chance d'être mère et bah c'est tout. Parce que dans ma tête, une vie où Sean Miller n'est plus, n'est pas une vie que je veux vivre, que je suis capable de vivre. Certes t'étais pas là, plus là, plus avec moi. Mais je savais au moins que tu étais en vie, à Édimbourg. A te remettre. A refaire ta vie. A... T'adapter. Et c'est ça qui fait que je suis encore là et pas un fantôme... Parce que toi, t'en ais pas un. Alors... Me dis pas qu'il aurait mieux valu que tu meurs sous ce camion s'il te plaît... Me le dis pas... » Je suis prise de tremblements si forts que je sais même pas s'il m'a entendu jusqu'au bout, que je sais même pas si ce que j'ai dit c'était dans ma tête ou à voix haute. Je sais pas... Je sais plus.



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Sam 11 Mai 2019 - 1:24

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La pression qu'elle met sur ma main est si forte qu'elle arrive à me faire mal. Mais je ne dis rien. Je ne cherche pas non plus à briser le contact. Ni à me dégager de l'emprise qu'elle a sur moi. Encore une fois, je l'écoute. Le débit de ses paroles et la force qu'elle y met me font l'impression qu'elle se décharge d'un sac lourd. Je sens dans la tension de son corps qu'elle a besoin d'ouvrir le sac et de le vider. Je ne sais pas si c'est à cause de nos retrouvailles ou simplement parce qu'elle a fait ce cauchemar. Mais la cause n'est pas ce qui importe dans l'instant. Ce qui compte vraiment c'est qu'elle dépose son fardeau... Même s'il doit m'écraser au passage.

J'ai la sensation soudaine d'avoir fait un grand pas en arrière. Comme si brusquement j'étais à nouveau le Capt'ain et que Lydia soit là pour réclamer son attention et mon écoute. Une partie de moi est consciente que cette prise de position est une façon de repousser mon chagrin ou tout autre émotion. L'autre partie croit vraiment qu'elle a encore -malgré tout ce qui s'est passé- un rôle à jouer. Je ne sais pas laquelle des deux a le plus raison. Je sais seulement que là face à Lydia je ne sais pas faire autrement. Je ne peux pas. C'est impossible.

Pas alors qu'elle fait à la fois mon jugement et ma défense. Il y a beaucoup de choses que je pourrais dire à tout ce qu'elle balance. Il y a des éléments qui me donnent envie de réagir. Mais, je sais que ceux sont des réactions dont les bases sont mauvaises. Ceux sont mes remords et mon amour propre qui voudraient réagir les premiers. Mais ce n'est pas avec eux que se trouve la réaction la plus sage. Pour elle je veux être le plus sage possible. Parce que j'ai assez merdé.

_ Lily ... J'emploie son diminutif pour l'aider à se focaliser sur ma voix. Je sens bien qu'elle est un peu perdue. J'attire son regard, son attention. Alors que ses mots m'ont crevé le cœur une deuxième fois je tente de lui sourire. Je prépare le terrain.

Parce qu'elle ne va pas aimer ce que je m'apprête à lui dire. Mais c'est la vérité. Puisqu'elle a été capable de m'en donner une partie ce soir, c'est à mon tour. Comme cela, peut-être, avec beaucoup de chance et de temps elle se sauvera elle-même. Je prie pour que ça la sauve.

_ Regarde-moi. Je ne me suis pas adapté. Je ne m'adapte pas. Je ne lui parle pas que des jambes. Mais, ça elle le sait bien, au fond, tout au fond d'elle. Je ne vais pas lui faire la liste. Soyons juste réalité tous les deux. Je lève une main pour caresser sa joue. Je repousse une mèche de cheveux derrière son oreille. Mon geste adoucira peut-être la cruauté de la réalité.

_ C'est moi le fantôme Lydia. Le fantôme du mec que tu as aimé. J’en suis le premier désolé. Tellement désolé. Je le suis pour nous deux. Parce que putain je l’aime. Bien sûre que je l’aime.

Ce n'est pas facile. Parce que j'ai compris combien elle s'est attachée à l'idée de « ma vie ». J'ai l'impression qu'elle s'en sert de béquille. Je ne le lui reprocherai jamais. J'ai fais pareil. Les savoir en vie c'est ce qui m'a permis de supporter tout le reste. Mais c’est différent. Le mal est fait. Je ne suis même pas l'ombre du soldat. Je suis un mort-vivant. De toute façon si ce n’est pas l’alcool ce sera autre chose. C'est pour ça qu’elle doit avancer pour elle-même. Maintenant. Avant que le temps de défile trop vite et qu'elle aussi elle perde sa vie dans le néant.

Je met toute la douceur dont je dispose encore pour lui donner le seul conseil valable.

_ Il faut que tu lâches prise maintenant. Il faut qu'elle avance. Parce que moi je ne peux plus. Mais elle bon sang, elle elle peut encore.

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