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[CLOS] You again ... ? [ De Lascelle ]

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Mar 23 Aoû 2016 - 12:12
You again ... ?


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Loin de l’hyper-centre d’Édimbourg. À l’est, la cote offrait un agréable panorama pour profiter des soirs d’été.
La classe bourgeoise affectionnait particulièrement de souper au bord de l’eau. Chaque soir, l’un de se proposait pour faire réception chez lui. Que ni l’heure, ni la garde nationale ne puissent retenir les élans d’une caste parfois délurée. La soirée ouvrait sur les coups de vingt et une heures. Finie bien plus tard.

La bonne société s’y rassemblait. C'est-à-dire les hommes et femmes d’affaires, qui avaient passé la trentaine, sans excéder la cinquantaine. À quelques rares exceptions. La jeunesse dorée était rabattue vers ses night-clubs. La noblesse écartée sans ménagement. Le prolétaire ambitieux vaguement toléré. Ils se rassemblaient. Entre eux.
Faisant tout autant plaisirs et affaires.

Amélia Clark ne s’y était guère montré qu’une fois ou deux depuis son arrivée. Discrète. Plus souvent repérée, au Parlement, que dans les bars. Elle préférait, à ces soirées, des dîners plus intimistes. Avec des privilégiés de son choix.
Une amie l’avait néanmoins convaincue, ce soir-là. Laure Charpentier. Amie de longue date. Avec qui elle avait renoué. Laure avait prétexté un besoin de compagnie. Son mari étant en voyage d’affaires –loin- depuis deux semaines.
La dame savait se montrer convaincante. L’amant de l’Américaine étant lui aussi en déplacement pour quelques jours… Il l’avait persuadée d’y aller. Un peu de distraction lui ferait du bien. Après ces dernières semaines. Elle lui avait donné raison, cette fois. Elle avait besoin de décompresser. Même si elle avait imaginé des façons plus agréables d’y parvenir. Clark n’avait donc aucun alibi.

Aussi s’étaient mise d’accord pour aller ensemble à la soirée en question.

Amélia avait opté pour une robe noire. La couleur de la sobriété et de l’élégance par excellence. Joliment échancrée au niveau du dos. Tout en suggestion sans réelle provocation. Elle avait glissé, au creux de sa gorge, quelques gouttes de son parfum. Un trait d’eye-liner pour rehausser son regard. Elle aimait se faire belle. Bien plus pour elle que pour ses conquêtes.
Se suffire à soi-même était une force pour une femme. Une force indispensable dans le monde dans lequel Clark opérait. Elle avait rapidement saisi, quand et comment agir, pour obtenir ce qu’elle voulait.
Malgré une tenue parfaite, pendant son mariage, elle n’avait pas hésité à provoquer et entretenir les fantasmes, de ceux qui pouvaient lui être utiles. Ils l’avaient autant désirée que maudite. Sachant « la place libre » certains l’avaient approché.
À perte.

La nuit était tombée quand les deux amies arrivèrent sur la propriété. Toutes les portes étaient grandes ouvertes. La soirée battait son plein. Les fêtards se partageaient entre, pistes de danse, jeux de salon et d’argent, conciliabules et galanteries. Jusqu’à ce que souvent ceux qui étaient rivaux le jour, s’amusent la nuit.
Tout était prévu en ce sens.

Clark et Charpentier s’étaient en fait rapidement séparés. N’ayant pas les mêmes envies.
Amélia avait fait un tour pour saluer diverses connaissances de travail. Elle avait observé le début d’un poker à une table. En sirotant un martini blanc. Lassée par la frilosité des parieurs. Puis, elle avait délaissé les basses du grand salon. Cette ambiance n’allait pas avec son humeur chafouine. Elle avait plutôt envie de calme.
Réfugiée dans une partie plus calme de la demeure. Elle avait ainsi élu domicile sur le balcon d’un petit salon. Où elle fumait. Paisible.
En écoutant les conversations.

L'émois d'une femme lui fit lever les yeux au ciel.

- … Quand on parle plus volontiers de ses conquêtes que de ses affaires, c’est que l’homme est rarement fiable. D’ailleurs, de Lascelle est connu pour avoir plus de goûts pour les choses légères que les sujets sérieux. Lâcha une Clark sarcastique.

Rabattre le caquet de la perruche blonde avait été plus fort, que tout. Surtout quand la pâmoison concernait l'homme en question. L’Américaine ne se privait pas de ce genre de petites saillies bien senties. Un jeu de langue et de longue date.
Elle ignora le regard outré de la jeune femme et inspira la fumée de sa cigarette. Le groupe de convives reprit sa discussion. Il changea naturellement de sujet.

Amélia dissimula une lueur de satisfaction en leur tournant le dos pour contempler la lune. Accoudée à la rambarde, elle écoutait la musique portée par la brise.
Il n’y avait rien, dans ce petit monde, qui la stimulait vraiment. L’ennuie la gagnait.
L’envie de partir aussi.

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Sam 27 Aoû 2016 - 18:29
<< Se faire de la bonne pub

C'était le genre de soirée qui amusait particulièrement Zenon. Depuis qu'il était redevenu célibataire, il pouvait, ici, pratiquer affaires et plaisirs, sans craindre quoi que ce soit. Et puis, cela permettait de nouer des liens, de rencontrer des gens plus difficile à atteindre dans la vie de tous les jours.

C'était aussi ainsi, que notre homme créait son carnet d'adresse. Un carnet d'adresse déjà bien rempli. Si le comte ne connaissait pas encore toute l'Arche, il en avait une bonne partie dans sa poche. Ce qui pouvait rendre mûre certains de ses adversaires. Ce n'était pas parce qu'il avait une façon de vivre plutôt libre et libertine, que cela empêchait de se faire un nom dans son milieu. Au contraire, parce qu'il savait être sérieux et professionnel quand il le fallait. De plus, il évitait de mêler privé et boulot. Il avait vu comment tout cela pouvait finir, les époux d'York en avait été un bel exemple.

Son divorce avait été beaucoup moins houleux. Car décidé d'un commun accord, avec séparation des biens en bon et due forme. Autant dire que notre homme, n'était vraiment pas à plaindre.

Habillé simplement d'une chemise blanche, dont les premiers boutons étaient ouverts, d'un pantalon noir de costume, le comte déambulait à travers les convives, il discutait facilement avec qui l'arrêtait. Un verre d'absinthe à la main, il ne manquait jamais de se montrer avenant et chaleureux, même avec ceux qu'il ne pouvait voir en peinture. Jusqu'à rejoindre les balcons, l'envie de fumer devenant plus forte que le reste. Il ne manqua pas de reconnaître une voix familière, qui bien entendu, crachait son venin sur son nom. Il en eut un petit rire, alors qu'il apparaissait sur le balcon.

- Décidément, je fais dépenser beaucoup de salive a beaucoup de monde ce soir.
Saluant alors le petit groupe présent, ayant un petit clin d'œil pour la demoiselle qui s'était fait rabrouée par la dame Clark, avant de l'approcher, s'accoudant à la barrière, tournant le dos au vide, observant l'intérieur. Voilà une bien piètre opinion que vous avez là, miss Clark. D'un ton qui démontrait à quel point tout cela ne le touchait pas.

Sortant alors de la poche intérieur de son veston, un paquet de petits cigares, il en alluma un sans se faire attendre. Autant avoir quelque chose d'agréable entre les lèvres, avant un petit échange corsé. Après tout, Amélia n'était jamais tendre avec lui.

Mais c'était que de Lascelle le voulait bien.
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Mar 30 Aoû 2016 - 18:50
You again ... ?



L’irruption du comte arrêta une nouvelle fois la conversation.
Il était question de politique. Le grand conseil d’Édimbourg. Ce dernier ne faisait pas l’unanimité. En particulier avec des événements comme ceux de la soirée d’inauguration de l’exposition universelle. Les gens avaient peur.
Ils avaient peur de Mère Nature. Des Aoliens. Des XIII. C’était une peur fatigante. Car elle ne résolvait pas les problèmes.

Clark se gardait d’intervenir sur ce genre de sujet, dans ce genre de soirée.
Elle suivait d’une oreille la parade de De Lascelle sans cesser de tourner le dos au salon. Amélia n’avait pas envie de s’intéresser à cet homme. Malgré l’ennui. Certainement parce qu’une part de lui rappelait son ex. Pas que cela. Il provoquait toujours chez elle, un mélange d’animosité et agacement. L’effet était encore plus désagréable qu’une allergie.

- Pourtant, je ne fais que constater. Mais s’il elle ne vous convient pas, il n’est pas trop tard pour changer.

Amélia porta sa cigarette à ses lèvres. Une aspiration.
Trop tentée, elle ajouta, certes gratuitement.

- Quoiqu’étant donné votre âge, je crains qu’il n’y ait plus grand-chose à faire. Enfin, rien de grave, puisque votre cher poulailler succombe à votre air de Casanova. Enfin, poulailler, c’est encore insultant pour la volaille. Fit-elle remarquée sans sourciller.

La péronnelle poussa un cri d’indignation. Elle toisa le dos de la femme qui venait de l’insulter sans même la regarder. On sentait qu’elle avait envie de répliquer quelque chose. Elle ne savait pas sous quel angle attaquer cette peste de Clark.
Les yeux ambrés, de la jeune femme, allèrent chercher secours auprès du bel homme.


Head avait la réputation belle.
Femme constante. Épouse fidèle et patiente.
Le scandale de la famille Powell l’avait éclaboussée. Mais, il avait aussi fait de cette femme une sorte de « Sainte ». Les journalistes avaient beau avoir fouillé dans les poubelles, ils n’avaient rien trouvé à lui reprocher, en 15 ans de vie commune avec monsieur. Les secrets d’Amélia –si elle en avait- étaient bien cachés.

- Étrange comme la vérité à couvent des airs d’insultes aux yeux des coupables.

La réplique fit mouche. La jeunette quitta la pièce. Vexée.

Amélia fit volte-face. Elle s’appuya de nouveau contre la balustrade. Souriante et malicieuse. A son aise, comme celle qui se sait victorieuse. Une même assurance tranquille auréolait les deux fumeurs.

Cigarette achevée, Clark écrasa le mégot. Elle le garda en main, pendant que l’autre retrouva son paquet. Elle attrapa une autre cigarette. Mieux valait ne pas compter. Elle glissa le mégot dans le paquet. Puis le briquet. Une flamme. La fumée se répandit dans l’air du soir. La drogue se diffusa jusqu’au cerveau.
Le plaisir se lut dans son regard.

Observant la fête d’un œil félin, Amélia s’adressa à son vieil adversaire.

- Quelle chasse vous amène à cette ennuyeuse soirée, Zenon ?

Une partie de leurs témoins s’éclipsaient. Head et Hunter avaient tendance à provoquer des débandades. Ils n’avaient même jamais haussé le ton entre eux. Mais leurs piques atteignaient parfois des victimes collatérales.

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Ven 2 Sep 2016 - 10:41
Les piques de Clark l'amusait plus qu’elles ne l’agaçaient. Pourquoi ça? Parce qu'il était un homme que peu de chose pouvaient atteindre. Voilà longtemps qu'il avait appris à faire avec les gens qui l'attaquaient. Parce qu'ils étaient souvent jaloux de sa condition, parce que c'était le seul moyen qu'ils avaient trouvé pour se défendre. Parce qu'ils n'avaient rien à faire de mieux de leur vie, allez savoir. Il s'en moquait. Zenon avait cet avantage de savoir parfaitement ce qu'il était et en était fier. Ce qui rendait difficile l'attaque face à un tel homme.

La dame continuait donc, ne manquant pas de vexer au passage une des jeunes femmes présentes, sans pour autant atteindre la vraie cible de ses attaques. Le sourire toujours en coin, le comte s'en amusait, encore et toujours. Il fit un petit mouvement de la tête à la demoiselle, pour qu'elle ne prenne pas plus acte de ce que pouvait bien sortir leur interlocutrice.

- Je n'ai jamais dit que je cherchais à changer quoi que ce soit. Je remarque juste, que malgré tout ce que je peux vous inspirez, vous appréciez particulièrement m'avoir au centre de vos discussions. Avouez qu'au fond, vous m'aimez bien.

Les autres convives, finirent par quitter le balcon, soit parce que trop attaqué par les propos qu'ils entendaient, soit pour éviter d'être pris à parti ou pire, comme cible. Le balcon désert ne dérangeait en rien le noble, qui continuait de fumer tranquillement, alors que son interlocutrice se faisait moins mordante, s'intéressant plus à ce qu'il pouvait bien faire ici. Ou simplement, cherchait-elle à en savoir plus, pour mieux l'attaquer encore.

- Pas besoin de chasser pour venir à ce genre de soirée. Une offre d'un bon verre d'absinthe, me suffit amplement.
Tournant un peu la tête pour l'observer, crachant la fumée lentement. Et vous, Amélia, que faites-vous encore ici, si vous vous ennuyez tellement?

De Lascelle était plutôt du genre à ne pas se laisser ennuyer, alors s'il se retrouvait à une soirée, qui ne manquait pas de le faire bâiller, il la quittait sans remord. Aucune convention de bienséance, ne l'obligeait à rester quelque part où il ne voulait plus être. On aurait pu croire que c'était le cas d'Amélia, aussi, mais puisqu'elle était encore là, c'était bien que quelque chose la retenait. Lui, se sentait libre de tout, même quand il venait accompagné. Là était une des différences notables entre eux.
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Dim 4 Sep 2016 - 11:55
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Un ricanement s’évada de la gorge de Clark. Sombre. Elle croisa fermement les bras contre sa poitrine.
Une fine cicatrice se devinait sur l’avant-bras gauche. Longue d’une dizaine de centimètres. Le bronzage la faisait ressortir. Une fracture d’enfance du à une chute de cheval. En tout cas, c’était la réponse qu’elle donnait à chaque fois.

Elle porta tranquillement la cigarette à sa bouche pour une autre taffe. Devant son regard bleu défila des images de soirées passées similaires. Ses premières années dans le milieu. Elle le revoyait au bras d’Anne. Zenon et Georges étaient le genre d’hommes qui entretenaient l’esclavage passif de la femme.

La provocation sur la récurrence tomba à plat. Mais, Clark apprécia qu’il lui donne encore une fois une opportunité de le remettre à sa place.

- Cela vous plairait, pas vrai. L’idée qu’en secret je sois obsédée par vous. Amélia affecta un ton et une mise très sérieuse. Mon dieu me voilà démasquée. Oui. Je me consume pour vous, Zenon ! La comédie était l’un des jeux de la dame. Elle tordit sa bouche d’une mimique faussement innocente qu’affectionnaient les femmes séductrices de l’époque. Car c’était bien de ça qu’il s’agissait dans le fond. Je vous en prie prenez moi…

Un court silence flotta entre eux. Le masque de la belle chuta. Elle rit narquoise.

- Ce que j’aime surtout c’est vous montrer à quel point vous avez tort.

Amélia n’avait pas goûté à l’absinthe. Pourtant, elle aimait cela. Elle était d’une humeur plus pondérée, plus sage ce soir-là. Laure l’avait amenée ici par bonne action. Mais cette fête avait un goût fade. Comme si un pâtissier avait essayé de copier un grand chef. Pâle imitation. Les choses à moitié faites avaient tendance à agacer la nouvelle recrue d’Arkadia.
Car tant qu’à devoir opérer dans le grand monde que cela se fasse dans l’excès. Le luxe.

- Je reconnais bien là votre bel arrivisme.

Un sourira amusé étincela dans les prunelles de la belle. Le comte avait du bon sens. Lorsqu’on connaissait, l’ex-épouse de monsieur Powell, on savait qu’elle n’était pas de ce genre là. De ceux qui viennent faire une apparition. Amélia avait cultivé son identité dans son absence. On était curieux de ne pas la voir. Enfin de compte, on désirait la rencontrer. Son temps, surtout son temps libre, lui était beaucoup trop précieux pour être gâché. Surtout, qu’elle en manquait cruellement.

Deux autres raisons avaient motivé sa venue en ce lieu. L’une était privée. L’autre professionnel. Madame Charpentier ignorait l'une et l'autre. A quoi bon la vexée. Ou pire lui donner raison à plainte.

- Je guette. Head ne faisait rien au hasard.

Le balcon était idéalement situé pour surveiller l’entrée principale de la demeure. Une place stratégique pour qui veut espionner les allées et venues des convives. S’il y avait eu un autre point de vue, Clark l’aurait rejoint sur l’instant. Enfin, cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient plus croisés, l’Écossais et elle. Ils pourraient tenir le temps d’une cigarette.

La brise marine souleva les cheveux bruns échappés de la coiffure. Head apprécia la fraicheur nocturne. La bâtisse était surpeuplée. Les portes ouvertes de ne suffisaient pas à rafraichir l’atmosphère. Les gens se collaient les uns aux autres dans un mélange de sueur et d’alcool. Amélia devait être dans des dispositions particulières pour pouvoir apprécier une telle promiscuité forcée. Elle faisait moins d’efforts depuis qu’elle n’était plus mariée. C’était son droit le plus complet.

Clark jeta un coup d’œil par-dessus son épaule.
Elle s’écarta ensuite de la balustrade visiblement désireuse de rentrer à l’intérieur. Elle s’avançait tranquillement. Mais se retourna pour faire face à Hunter. La cigarette fumante entre ses doigts. Elle le toisa de toute sa hauteur.

- Tout de même, ce soit être rébarbatif, non ? Voir tous ces gens attendre après vos sourires… Vous êtes pire qu’une vedette de cinéma !

Exit les qualifications professionnelles. Ou un titre de noblesse qui n’avait aucune valeur dans l’esprit d’Amélia. Voilà à quoi elle réduisait en fin de compte son adversaire. Un bellâtre qui n’était pas capable de résister à l’appel d’une jolie paire de cuisses.
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Mer 7 Sep 2016 - 18:54
Au ricanement, Zenon opposa un sourire narquois. Oui, bien entendu qu'il la cherchait, bien entendu qu'elle n'approuvait pas ses dires et réfléchissait déjà à comment l'envoyer dans les roses. Il la connaissait bien. Quoi qu'Amélia puisse dire. Il appréciait simplement d'appuyer sur les boutons qui la faisaient réagir. C'était là où était tout le plaisir de leurs échanges et ça ne manqua pas. Au moins, jouait-elle, et plutôt bien. L'homme l'observa toujours avec son petit sourire en coin.

- Bien entendu, j'adore quand les femmes se consument pour moi. En fait, ce qui lui plaisait surtout, c'était de jouer des clichés que c'était faite cette femme, simplement pour la voir mordre au quart de tour. Ce petit sourire lui allait bien, n'empêche. Vous devriez sourire plus souvent comme ça, Amélia. Taquin, encore, quoi d'autre?

Le noble fuma, tranquille, haussant simplement un sourcil à sa remarque, non décidément, il préférait quand elle jouait le fait qu'elle le voulait.

- Ah oui? Pourtant, je ne vois pas en quoi j'ai tort...
Insupportable cet homme. Encore plus face à cette femme, qui ne lâchait rien. Il serait fortement imbécile de refuser ce qui est généreusement offert. Tenez-le vous pour dit. Avec un clin d'œil, alors qu'il portait le verre à ses lèvres. Arriviste, lui? Oui et alors? Ahh Amélia, dois-je vous apprendre à quel point personne n'est parfait? La fixant de son regard acier. Et je suis le plus grand des pécheurs, tout le monde le sait, vous n'espérez quand même pas m'avoir ouvert les yeux sur ma personne? Fit-il presque inquiet de la vexer. Tout cela, n'était que du jeu, bien évidement.

Une nouvelle gorgée finissait son verre. Il irait bien rapidement se resservir. Elle était plutôt délicieuse, cette absinthe. Un met rare, qu'il était difficile de trouver, mais que les riches, comme eux, avaient le luxe de boire par litre.

- De nous deux, qui est le plus en chasse?
Il était connu que Clark ne se déplaçait pas pour rien.

Écrasant sa cigarette dans le cendrier prévu à cet effet, le comte décida qu'il était temps d'éviter de se déshydrater, Amélia s'arrêta alors devant lui, pour ne pas manquer de lui en envoyer une dans les dents. Ce qui le fit... rire. Il fit alors une petite révérence, sourire toujours au coin des lèvres.

- Merci, je vais le prendre comme un compliment. Ne dites pas que ce n'a pas été dit pour cela. S'approchant. On peut toujours finir par s'ennuyer des choses, mais pour le moment, j'aime profiter de mon célibat... passant à ses côtés. Pas vous? Ils avaient plus en commun qu'elle ne sera jamais prête à l'admettre, mais c'était ainsi.

Retournant alors dans le salon, il se dirigea directement vers le bar, tout en tendant son verre au barman, qu'il lui remplisse à nouveau son verre. Il remarqua alors Laure Charpentier à côté de lui, attendant sans doute aussi sa boisson.

- Je dois vous féliciter, d'avoir réussi à faire sortir la louve de sa tanière.
D'un air entendu. Charpentier ne l'aimait sans doute pas non plus, mais... qu'importe!
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Ven 9 Sep 2016 - 0:53
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L’opposition.
Un moteur facile à activer. Très rentable quand on était aussi têtue qu’elle. Amélia avait beau savoir. Elle continuait sans fin. Être l’avocat de la défense lui convenait. Il mettait en valeur ses croyances. Cela lui permettait d’affirmer qui elle était.
Car c’était une rébellion en soi d’avoir des principes.

- Attention. Rétorqua-t-elle très spontanément. Vous allez tomber amoureux.

L’ironie. Capricieuse. Elle est parfois dure à cerner. Tout comme ses employeurs. Clark ne laissait rien paraître de clair. Etait-ce pour préserver ce comte des « m’as-tu vu ? » Ou parce qu’elle n’avait pas envie que le risque soit pris ? Un peu des deux. L’habitude de la prudence. Une bonne habitude.
L’exécrable personnage incarné par cet homme n’en tait pas moins attractif. À sa façon. Clark se figurait ce qui passait par la tête des femmes esseulées. Bel, homme, bon parti, bon amant. Beaucoup réussissait avec beaucoup moins à attirer dans leur lit. Et elle, la jolie brune n’était pas du genre à jouer avec les éléments. Pas quand elle n’était pas sûre de gagner.

- Oh vraiment ? Pourtant Zenon, «ce n’est pas moi qui vais vous apprendre, que rien n’est jamais gratuit. Encore moins dans ce monde. Tacler. Sans hésitation ou timidité. Il ne l’impressionnait pas.

Dent pour dent.
Payer pour une dette que l’on n’a pas faite. Pour ce que l’on provoque chez l’autre. Payer pour incarner le danger. Il y avait beaucoup de choses qu’Amélia faisait payer aux hommes. Mâles pleins de superbes. Incapables pourtant de l’abnégation dont leurs chères compagnes faisaient des preuves constantes. Georges Powell avait si mal défendu leur cause.
Si elle n’avait pas tant aimé leurs corps, leurs forces, leurs défauts. Clark se serait consolée dans les bras d’une femme. Malheureusement pour elle, ses goûts étaient diablement communs. Consensuels. Peut-être parce qu’au fond, elle ne savait pas sortir des rangs ? Ces rails sur lesquels elle avançait lentement.

- … que voulez-vous, j’aime les causes perdues. Bien souvent elles ne demandent qu’à être retrouvées. Un soupçon de philosophie.

Ciment de la pensée.

- Sans doute… Mystérieuse.

Le visage d’un homme apparaissait devant ses yeux. Un partenaire de couche. Une relation régulière.

Leurs trajectoires dévièrent.
L’air chargé des odeurs corporelles attrapa l’Américaine à la gorge. Ses pieds pressaient le pas pour traverser le salon. Une légère agoraphobie venait taquiner son rythme cardiaque. Clark se focalisa sur son premier objectif.
Le privé.


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Laure

Mrs Charpentier, décoratrice d’intérieur de bureau. Elle est aussi très impliquée dans le bénévolat. C’est une figure du milieu. Son mari est l’Ambassadeur de l’Arche de Paris.


Un peu plus loin deux libertins entamaient une conversation. Madame Charpentier connaissait Monsieur de Lascelle par sa profession première. Cliente occasionnelle. Comparse hasardeuse de galas et de parties de chasse. Ils sinuaient les mêmes chemins fleuris d’Édimbourg.
Mais de là à dire qu’ils s’entendaient.

- Merci. Ce n’était pas gagné d’avance. Ajouta la jolie blonde en portant son verre à sa bouche.

Laure jeta un coup d’œil dans la salle, pour voir son amie se diriger d’un pas décidé, en direction de la sortie. Quand cette fille avait une idée, elle n’y renonçait pas. Amélia parut pourtant se raviver en voyant une personne entrer. L’homme, aux traits asiatiques et à l’expression solennelle. Il observa le salon d’un regard pénétrant. Trouva-t-il ce qu’il recherchait ?
La Charpentier se désintéressa de la scène pour se concentrer sur son interlocuteur. Elle le toisa. Il y avait des confessions plus faciles à faire devant quelqu’un d’étranger. Le jugement importait peu. À ce moment de la soirée, Laure avait déjà un peu trop bu. Étourdie par l’alcool, elle n’envisageait plus les conséquences. De plus, sans doute en voulait-elle à son amie de ne pas lui avoir cédé un peu de son sérieux.

- J’ai l’impression que je la vois moins depuis qu’elle est ici, que quand elle vivait à New-York. Toujours par mont et par vaux.

Une présence se fit sentir derrière eux. Elle était là, Amélia. Revenue comme par magie. La suspicion instinctive disparue en un clin d’œil.

- Laure, darling ? Je crois que je vais y aller. Il commence à se faire tard…

- Quoi ? Déjà ! Mais l’on vient à peine d’arriver ! Tu n’as même pas goûté à l’absinthe. Tu m’abandonnes !! Clark haussa un sourcil au reproche. Maladresse équivoque puisque la dame avait la première désertée le rang de l’amitié. Laure eu alors ce petit soupire d’enfant déçue. Celui auquel bien des hommes avaient succombé. D’un geste très théâtral, elle surjoua un sacrifice, tout à fait relatif. … C’est bon va le retrouver ! … Le comte et moi finirons la soirée sans toi !

Amélia et Laure échangèrent un regard. Un simple regard. Court. Un message secret passa. Une fraction de seconde, un reproche se devina, dans les prunelles d’acier de l’Américaine. Sans que mots ne fut dit une victoire française.
Clark rendit les armes de mauvaises grâces. Le petit sac délaissé sur la table adjacente. Elle posa une main sur le bar.

- Très bien, un verre. Je partais pour prendre un taxi. Autant en profiter. Pensée en avant pour attirer l’attention du barman. Ici.

Merveilleux ! Comte ! Vous n’allez pas laisser deux femmes boire seules ! Ce sera donc 3 absinthes, monsieur.

La Française ne cachait pas sa joie. Amélia fit visiblement un effort pour ne pas rire de ces gamineries. En détournant le regard, elle croisa celui de Zenon. Elle lui offrit un regard d’avertissement autoritaire. Afin que tout soit clair, elle réitéra sa mise en garde à l’oral.

- Surtout, ne dites rien.

Véloce, Clark attrapa son verre pour en prendre une gorgée.
La saveur de ce spiritueux était marquée. Marquante. Durable sur la langue. La buveuse pouvait entre les petites ailes de la fée bleue frémir juste à côté de son oreille. La douceur n’était pas prédominante. L’amertume de la liqueur remonta vers le cerveau. Avec elle, une faim de louve. Une envie violente de pain d’épices.

Amélia observa les alentours. Les lumières dansaient langoureuses du plafond. La musique assourdie. Les odeurs plus fortes. Le tourbillon avait commencé. Vite. Vague fulgurante. Le manque de repas dans la journée jouait contre elle.
Il lui fallait une chaise. Un fauteuil. Un endroit où s’asseoir un instant.

Elle posa son verre, à présent vide sur le bar. Malgré le soudain hébètement Clark conservait un rien de conscience d’elle-même. Un soir de semaine, elle ne pouvait pas dépasser la limite. On comptait sur elle, en hauts lieux. Que faisait-elle encore dans cet endroit ?

- Bien. Maintenant, appelle-moi ce taxi.

Adieu la fête.
Amélia Clark
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Lun 19 Sep 2016 - 15:17
Son regard noir observait la femme face à lui, un petit air narquois marquait ses traits. Elle le cherchait autant qu'il le faisait. Avaient-ils seulement une limite, quand elle parla de tomber amoureux, il ne manqua pas d'en être amusé, mais répondit du tac-o-tac.

- Oh, qui sait, c'est peut-être déjà trop tard. Sur un ton qui se voulait beaucoup plus mystérieux.

Ce n'était qu'une énième boutade, mais il avait su garder son sérieux en le disant, cherchant assurément à déstabiliser totalement son adversaire. Certes, ce n'était pas le genre de ce comte de tomber amoureux, mais qui sait... peut-être qu'Amélia pourrait avoir une seule seconde de doute. C'était cela qu'il cherchait. Alors qu'il terminait son verre.

- Vrai, les gens veulent toujours quelques choses en échange. Mais bon, pourquoi ne pas profiter de certaines crédulités. Ce n'est pas parce que j'accepte un verre, que je me mettrais en quatre pour vous satisfaire.

Il disait cela sans aucune honte. Les gens pouvaient avoir des idées derrière la tête, ce n'était pas pour autant qu'il s'évertuerait à faire plaisir. On pouvait ensuite lui remettre sur le tapis les différents cadeaux qu'on avait pu lui faire, il s'en moquerait. Parce qu'il estimait ne rien devoir à personne.

- Une chevalière, voilà qui m'impressionne. Mais se battre contre des moulins à vent, ne fera que vous épuisez.

Sur ce, ils se quittèrent donc, avec une pointe de mystère. Zenon eut un moment de réflexion sur les derniers mots de la dame, puis les rangea dans un coin de son esprit, pour reprendre les mondanités demandées. Ce fût amusant de se retrouver aux côtés de Charpentier. Il l'écouta, presque attentif, avec un petit sourire de compréhension, alors qu'elle s'ouvrait à lui. L'alcool était un bon facteur parfois, pour ce qui était des confidences. Il fût pourtant surpris qu'elle se permette ainsi de parler de son amie. Pourtant, la conversation ne dura que quelques secondes, avant que la louve ne revienne parmi eux.

Toujours avec un air presque amusé, il observa la conversation entre les deux femmes, tandis qu'il terminait son nouveau verre. Imperceptiblement, un sourcil se haussa quand Laure rétorqua à son amie de retourner LE retrouver. Tiens donc, madame Clark profitait bel et bien de son célibat. De Lascelle lança un regard à cette dernière qui voulait tout dire. Avant même de pouvoir ouvrir la bouche, Amélia était au comptoir avec eux, Laure l'obligeait à boire en leur compagnie.

- C'est évident que je ne vous laisserais pas boire seules, mesdames.

Gentleman, toujours. Il termina son verre d'une traite, pour accueillir le nouveau.

- Oh mais... je n'ai rien besoin de dire, Amélia.

Il suffisait juste de l'observer, pour comprendre beaucoup de chose. Il ne fallait pas croire que notre comte n'était qu'un bellâtre, qui n'accourait que si une belle paire de cuisse passaient par là. Il était beaucoup plus subtile et intelligent que cela. Les trois compères trinquèrent donc, la française semblait heureuse d'avoir pu faire rester un peu plus longtemps son amie, qui n'était prête qu'à boire qu'un verre, puisqu'une fois celui-ci terminé, elle demandait déjà à partir.

- Et si vous m'accordiez cette danse, en attendant votre taxi?
Joueur, Zenon adorait tenter le diable, encore plus avec cette femme-ci. Il lui tendit sa main. Oserait-elle relever le défi?
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Sam 24 Sep 2016 - 23:46
You again ... ?



Amélia laissa flotter un silence. Minuscule silence.
Que la plaisanterie prenne plus de poids entre eux. A la fois pour savourer le fait que son adversaire l’ait faite. Pour qu’il ne l’oublie pas trop vite aussi. Que cette idée –saugrenue- flotte dans son esprit libertin pendant encore quelque temps. Car elle aimait l’idée que son image puisse le hanter.

Oh non bien entendu. Se moqua-t-elle. Et puis, être une personne de confiance, c’est si consensuel n’est-ce pas ? Renforça-t-elle le discours avec une franche ironie.

Le comte correspondait typiquement aux personnes avec qui Clark détestait travailler. Accepter les flatteries, les cadeaux, les avantages, sans pour autant s’engager. Ils étaient un poison dans le milieu du commerce. A cause d’eux, elle avait vu trop de belles opportunités disparaître.
Ils échangèrent encore un peu. L’Américaine garda en mémoire la réplique du Don Juan alors qu’elle partait.


***


L’alliance tacite –informulée- entre Laure et Zenon pour retenir l’Américaine fonctionna momentanément.
Amélia cacha bien mal son agacement face à une Française en pleine roucoulade. Elle n’appréciait pas de voir son amie flirter. Avec quelqu’un comme Hunter, encore moins. Quant bien même, elle avait conscience que c’était précisément la raison pour laquelle Laure le faisait. Sous ses yeux.
Provocation gratuite et inutile. Clark n’était pas dupe sur ce que pensait son amie.

L’invitation du comte parue totalement inadaptée aux yeux de l’Agent d’Arkadia. Il savait bien, qu’elle ne voulait pas entrer dans ce jeu-là. Ne le lui avait-elle pas redit dans le petit salon ? Il la testait. Ils la testaient. Affreux complices.
Le rire de Laure augmenta la tension dans le regard d’acier bleu. L’oreille attirée par le morceau diffusé dans la salle. Amélia fixa le sourire charmeur qui lui faisait face. Puis la paume, ouverte. Elle avait plus envie de l’abîmer que de la saisir. Lui ôter ce petit air du visage.

- Vas-y. Je m’occupe du taxi.

L’amusement de la Charpentier piqua son amie. A vif. Elle avait entendu le défi glissé dans cette petite phrase. Anodine. Vraiment. Clark ne refusait jamais un défi. Encore moins quand on la donnait perdante. Encore moins quand elle était désinhibée par la fée bleue. Une lueur sauvage étincela dans ses yeux.
Elle posa sa main sur celle de son rival de soirée.

- Soit. Dansons.

Amélia était décidée. Elle traversa les quelques mètres jusqu’à la scène sans se retourner. A cette heure de la soirée, il y avait du monde. La fête battait son plein. La chaleur était au plus haut. Il fallait se faufiler pour trouver une place. Ils en eurent une.
Sa main garda celle de De Lascelle en otage. L’autre se posa délicatement au niveau de son omoplate gauche. Le palpa un instant. Pendant que son corps s’habituait à cette présence étrangère. Amélia garda les bras tendus maintenant une distance de mesure. Elle eu un rire en reconnaissant la chanson.

- Il semble que l’on vous attendait.

Elle alla pour guider la danse et manqua d’écraser le pied de son cavalier. Un juron traversa ses lèvres pincées. L’incident les rapprocha. Quelques centimètres de trop.

À peine le temps d’une inspiration. Clark capta pourtant la chaleur qui se dégageait de l’autre. Brutalement connectée par le rythme vital. Cet amas de chair et de sang. Le battement du sang dans les veines. L’air dans les poumons. Ses cinq sens reliés par l’instinct. L’instinct premier. Celui qu’ils devaient tous étouffer pour survivre dans le monde des Hommes. Muselé par la bienséance, les lois, les devoirs.

Amélia se maudit intérieurement. Tandis qu’une tension intérieure transformait son agacement. À son corps défendant. Ou plutôt son esprit. Mais l’état d’ébriété ne l’aidait en rien. Il abaissait les barrières.
L’ardeur était en elle comme en bien des autres. Cette ardeur, Clark avait appris à la canaliser. Difficilement. Plus difficilement. Parce qu’au fond, elle n’était pas plus adaptée à ce mode de vie que ceux qu’elle avait laissés, là-bas, en New Victoria.
Cet homme était dangereux. Il agitait cette autre, en elle.

Alors, elle regardait obstinément devant elle. Elle faisait en sorte de ne pas le toucher. De ne pas l’effleurer. De ne pas se trahir. Mais, plus Clark renforçait la distance entre elle et Zenon et plus elle mentait. À elle, même. À cet individu, dont elle l’effluve lui chatouillait les narines par intermittence.
En silence. Et dans ce silence, les paroles langoureuses du chanteur résonnaient avec ironie.

Juste avant la dernière note, Head coupa le contact physique. Comme on coupe le courant.
D’un seul regard bleu fit le travail. Zenon avait intérêt à ne pas relever ce qui venait de se passer. Ne pas en faire une histoire. Un drame. Car s’en n’était pas un. Ce n’était qu’un dérèglement temporaire. L’Américaine s’était égarée.
Tout allait rentrer dans l’ordre. Amélia se sentait déjà mieux loin de ses bras, son torse, ses lèvres. Elle brisa le silence la première.

- Le taxi va sûrement arriver d’une minute à l’autre.

Alibi de son échappée. Clark traversa la foule, pour retrouver le bar et la sécurité. Le corps encore un peu ému par l’imprévu. Silhouette anonyme, fondue, dans la masse des fêtards. Elle pressait le pas. L’ambiance générale l’irritait. Elle arriva comme un éclair à côté de Laure. Elle saisit ses affaires.
Tendue. Nerveuse.

- Je vais attendre dehors.

Laure compris trop tard.

- Quoi ? Non mais, attend… Amé ! Quelle mouche la pique celle-là ? Charpentier chercha le comte du regard. Essayer de comprendre ce qui venait de se passer.

Amélia s’était déjà éclipsée. Fugitive pour cette fois. Elle marchait d’un pas vif. Pour longer la plage. Rejoindre la route par le chemin le plus court. Le vent marin soulevait sa robe. Assez puissant pour caresser ses mollets et remonter, plus haut. Ses pieds s’enfonçaient dans le sable. Un sable mouvant rafraîchi par les étoiles. Clark jurait à voix basse. Peu à peu dégrisée par la nuit.
La vérité la frappa. Un coup de fouet. Dire qu’elle avait été à deux doigts de faire une idiotie. Une fois sur le béton,
Head s’alluma une cigarette. La nicotine se faisait bénédiction. Elle chercha son téléphone dans son sac. Vive. Énervée.
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Ven 14 Oct 2016 - 16:16
Si les deux attendaient de l'autre des choses impossibles, ils n'iraient pas bien loin. Mais tout ceci semblait les amuser. Au moins un peu. Zenon garda encore et toujours son petit sourire, à la dernière petite remarque de son interlocutrice, en effet, c'était bien trop consensuel.

- Vous lisez dans mes pensées. Moqueur, comme toujours.

Ils comprenaient, l'un l'autre, que ce qu'ils voulaient bien. Intenables. Ce petit jeu, pourtant, amusait le comte. Il continuerait donc, jusqu'à ce que son adversaire s'épuise. Enfin, une autre fois, puisqu'Amélia avait finalement coupé court à leur conversation.

Avant qu'une française espiègle, ne le remette sur le chemin de l'américaine. Le regard bleu qui le fixa, alors qu'il l'invitait à danser, ne manqua pas de lui donner un peu plus envie de la chercher. Zenon savait pertinemment que ce qu'il faisait ne lui plaisait guère, mais c'était de bonne guerre. Non?

Finalement, Laure se rangea réellement de son côté, en poussant Clark à le rejoindre sur la piste. Difficile de résister à un défi, il se laissa alors tirer sur la piste de danse, posant tranquillement sa main libre sur le haut de ses reins. Lui laissant la distance qu'elle imposait, après tout, à quoi bon vouloir s'imposer plus?

- Mais qui ne m'attend pas? D'une voix charmeuse.

Oh oui, c'était d'une prétention on ne peut plus insupportable. Mais il adorait voir les réactions de cette femme-ci en particulier, quand il se permettait de telles paroles. Bon certes, ça lui offrait un peu plus de corde à son arc pour lui rentrer dedans, mais il n'y aurait aucun intérêt à être totalement invisible à ces yeux aciers.

Head voulait guider la dance, comme toujours, elle démontrait qu'elle était d'abord une femme de poigne, une femme qui savait parfaitement ce qu'elle voulait. Pas de chance pour autant, si Zenon laissa faire quelque pas, il reprit les rênes de la danse, les faisant donc se rapprocher un peu. Il sentait sous ses doigts, la tension qui traversait sa partenaire, comme si quelque chose la dérangeait vraiment. Leurs regards ne se croisaient que peu, elle gardait obstinément les yeux rivés sur un point inconnu. Comme si elle craignait quelque chose à porter son attention sur lui. Est-ce que quelque chose était en train de se créer entre eux?

De Lascelle aurait été assez curieux d'en savoir plus, il trouvait que l'alchimie de la danse était plutôt agréable, mais encore une fois, Clark coupa court à tout cela, ne lui offrant même pas la possibilité de finir correctement ces quelques derniers pas sur la musique. Elle filait, aussi vive que le vent. Lui faisant hausser un sourcil. Et pas qu'à lui d'ailleurs, alors qu'il rejoignait le bar où se trouvait Charpentier, cette dernière lui lança un regard d'étonnement. Il haussa les épaules, en reprenant son verre.

- Ne me jugez pas, je n'y suis pour rien cette fois-ci.

Alors qu'il tendait la main pour qu'on le serve à nouveau, la française lui tendit un portable. Celui de son amie. Tiens-donc. D'un regard, elle lui ordonnait de le lui ramener. Voilà qui était surprenant.

- Dansons ensemble, à mon retour.

Puis il quitta la fête, pour retrouver la propriétaire du téléphone. Cette dernière était un peu plus loin. Elle ne semblait plus de très bonne humeur, l'était-elle déjà de base? Amélia fouillait dans son sac, il tendit alors sa main, avec l'objet à l'intérieur.

- Avez-vous vu le diable pour partir aussi rapidement, en oubliant votre téléphone? Curieux, oui, le comte l'avait toujours été.
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Lun 17 Oct 2016 - 13:16
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Head ne se sentait plus en sécurité.
Ses instincts de survie commandaient. Comme les loups sauvages des montagnes victoriennes, la brune préférait mordre la première. Être crainte et blesser. Mettre l’adversaire à terre. Ainsi avait-elle apprit à se protéger des mâles.
De tous ceux qui pouvaient la mettre échec.


Sans doute l’ex-Madame de Lascelle. Rétorqua Clark pour le moucher. Se venger aussi des multiples contrariétés dont il était l’auteur.

Leurs pas se suivaient eux sans anicroche. Eux. Ils battaient la mesure. Ils étaient deux danseurs. Deux cœurs mécaniques bien huilés.
La libération survint à temps.

Amélia ignorait son envie de l’envoyer, pour de bon, dans les roses. Ça aurait été avoué qu’il était le plus fort. Autant dire : impossible. Qu’il la pense hargneuse. Irritée. Ce ne serait pas si loin de la vérité. Ce manège lui rappelait bien trop tout ce contre quoi, elle se battait.

De son côté Madame Charpentier contemplait ces deux-la d’un œil moqueur. Habituée qu’elle était des jeux de la séduction, elle pouvait deviner ce qui passait par la tête de son amie. Elle n’en découragea pas pour autant de Lascelle.

- Avec plaisir. Si vous revenez.

Clark releva les yeux pour retrouver son cellulaire dans la main du Comte. Elle le reprit et l’activa pour vérifier l’historique. L’écran s’illumina. Un panorama de Baltimore pour fond. La ville de la jeunesse. De l’innocence. Amélia n’y était pas retournée depuis des années.
Aucun appel en absence. Ni de SMS. Rien.

L’un de ses suppôts. Rectifia-t-elle sans sourciller.

Le vent souffla.
Amélia éloigna la cigarette de son visage. Les cendres s’envolaient vers l’eau. Les cheveux sombres, eux aussi, cherchaient la liberté. L’Américaine se tenait droite. Le menton légèrement relevé. Défiant les éléments sans en avoir l’air. Elle passa son bras libre autour de son ventre.
Le regard viré sur l’océan suspendu. Bien que la Montée des Arches ait drastiquement réduit la taille des océans, ils mettaient Amélia mal à l’aise. Elle ne s’était jamais totalement remise du traumatisme, après avoir failli se noyer, pendant son adolescence. Elle composait avec sa phobie. Trop fière pour se laisser dominer.


La vie est un jeu pour vous, n’est-ce pas ? La question purement rhétorique servait d’introduction pour Head. Peu importe ce qui se passe autour de vous. Tant qu’il y a de l’absinthe et des femmes.

Un mot qui flotta dans la nuit.
Pendant que Clark reprenait une aspiration empoisonneuse. Un frisson de froid la fit trembler. Elle resserra son bras bouclier autour d’elle.
Au loin, sous la lune étincelante, se dessinaient les bâtiments maritimes. Incarnation de la force militaire. Édimbourg de préparait.

Clark fixa Zenon. Elle le considéra, dans toute la force de son âge. Charismatique. Malin. Il avait l’étoffe. Toutes ces années où, elle Powell, lui de Lascelle s’étaient croisés sans que rien n’évolue. Il restait dans son beau costume à faire le petit noble repu.

Que ce soir, il la provoque encore, qu’il approche Laure. Cela lui donnait envie de le gifler. L’éveiller.

Pourquoi portez-vous ce masque ridicule ? Hum ?

Le Casanova écossais l’agaçait surtout par son inconséquence. Amélia voyait un gâchis. Si seulement il en avait eu le cran, Zenon aurait pu prendre une place. Une responsabilité envers ses frères et sœurs humains. Au lieu de se gaver dans la soie et la luxure. Clark ne s’en cachait pas, elle ressentait du dégoût pour cette classe avantagée par le seul fait de sa naissance.

Et puis, elle avait bu. Elle n’avait plus vingt ans. Plus de temps à perdre dans le fond non plus. Elle marchait sur lui. Pour le secouer. L’embrasser. Le frapper peut-être. Un peu de tout cela en même temps. Amélia était un mélange de tout cela.
Quand elle assistait à des soirées comme celle-ci, Clark ressentait l’envie de tout bousculer. Sortir tous ces riches prétentieux de leurs fauteuils et les mettre face à la réalité. Mais, non. Ils n’entendraient pas. Et lui… Lui avec ces sourires aurait bien mérité quelques sifflets.

Bon sang réveillez-vous Zenon ! Lui lâcha-t-elle d’un ton amer.

La passion étincelait. Brute. Un saphir tout droit sortit des terres du Nouveau Monde. Une colère rouge brûlait en elle. Derrière sa stature pleine de dignité. En collet-monté. Elle se planta juste sous le nez du Comte. Un index planté dans sa poitrine. Assénant son verdict avec intransigeance.

Avec vos moyens, votre influence, vous pourriez aider tellement de monde.

Amélia voulait apercevoir un doute. Rien qu’un. Une faille. Qu’ils soient à égalité.

C’était ce qu’elle se disait. Pour justifier la hargne soudaine qui la prenait. Sans s’avouer, qu’il s’agissait de représailles, pour avoir réussi à faire trembler sa forteresse. Aucun homme n’avait le droit de l’atteindre sans qu’elle ne l’ait permis. Où alors, il finirait dans les feux de l’enfer.
Voilà ce qu’un esprit embrumé par l’alcool pouvait promettre au Comte ténébreux.

La tension chez Clark lui faisait ressembler à une Furie. Mais déjà, la Lune effaçait cette image pour laisser entrevoir une moue résolue.
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Mer 26 Oct 2016 - 21:19
Difficile de blesser, attaquer un type comme Hunter. Puisque rien ne l'atteignait réellement. Il ne manqua pas de rire à la remarque d'Head, après tout, il appréciait les femmes avec du tempérament, encore plus quand elles avaient ce mordant. Ce fût avec un petit sourire qu'il lui répondit.

- Aha! J'aime votre façon de voir les choses, madame. Toujours amusé. Sans doute qu'elle ne m'attend plus, mais cela fait depuis bien longtemps. J'en ai fait mon deuil. Taquin, encore, toujours, insupportable.

Au moins, la française ne le voyait pas d'un si mauvais oeil, il sentait que cette femme, finalement, l'appréciait, ou en tous les cas, l'avait à la bonne. Concernant son amie en tous les cas.

- Je serai de retour avant même que vous vous en rendiez compte, madame. D'un ton on ne peut plus charmeur. Après tout, tout ceci n'était qu'un jeu, n'est-ce pas?

Enfin, pour le moment, il devait s'occuper de la furie qui était partie sans demander son reste, il haussa légèrement un sourcil, alors qu'elle répondait - encore - du tac-o-tac.

- Oh voilà que finalement, je ne suis pas si terrible que cela. Finissant à nouveau par sourire. Ne pas être comparé au Diable, mais juste à l'un de ses suppôts, il avait encore beaucoup à faire pour arriver à sa hauteur, tant mieux.

De Lascelle montait le col de sa chemise, simplement pour se protéger un peu du vent qui était présent, après tout, ils étaient proches de l'eau. La suite de la conversation, ne manqua pas de le surprendre. Il ne comprit guère pourquoi Clark l'attaquait ainsi sans de réelles raisons. Bon bien sûr, elle ne le supportait pas, mais quand même, il y avait des limites, non?

- En quoi cela vous dérange-t-il?

Il n'allait clairement pas se laisser emporter dans une conversation philosophique à cette heure avancée de la nuit, avec le nombre de verre qu'il avait ingurgité.

- Amélia.... il soupira, si les choses ne le touchaient guère, il pouvait finalement être fatigué d'en entendre et peut-être que la limite s'approchait. Lentement, mais sûrement. Ne pouvait-elle pas arrêter, deux minutes, de penser tout savoir de lui. Et vous, votre masque? Vous le posez de temps en temps? Retourner la question à l'envoyeur était parfois une bonne façon de le déstabiliser.

Pourquoi se réveiller? Zenon ne dormait pas. Absolument pas. Il était très au courant de tout ce qu'il se passait et ce, depuis longtemps. Ils n'avaient pas la même vision des choses tout simplement. Il posa alors doucement sa main sur la sienne, pour qu'elle arrête de le toucher de son doigt.

- Écoutez, je ne suis pas là pour jouer au chevalier blanc, j'ai déjà bien assez à faire avec mes propres affaires. Et ne croyez pas que tout est rose et pleins de licornes dans ma vie, simplement parce que j'ai plus de moyens que la moyenne. La fixant de son regard acier, sans pour autant l'avoir encore lâchée. Cet air furieux vous va à ravir. Comment casser totalement ce moment si... "dramatique".
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Ven 28 Oct 2016 - 0:31
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La Française esquissa un sourire en suivant la sortie de De Lascelle. Elle attrapa ensuite son verre pour aller se poser un peu plus loin sur un sofa. L’attente devait se faire dans de bonnes conditions. En particulier pour attendre un homme, que dire, un cavalier.

Sans dénier le regarder, Amélia lâcha, d’une voix atone.

Ce monde des démons oui. Mais vous, vous êtes dans la catégorie des enquiquineurs. Une moue compatissante renforça l’ironie.

Les vilains étaient d’un autre acabit. Une autre espèce même. Le plus sournois d’entre eux, que Head avait rencontré sur son chemin, avait partagé son nom avec elle. Et ses désirs les plus sombres. Malsains. De ceux qui laissent leurs marques. Clark ne s’y attarda point. Ce n’était pas le propos dont il était question.
De Lascelle… était de Lascelle.


Regardez mieux. Vous aurez la réponse. Lui renvoya-t-elle sans se démonter. Les yeux dans les yeux. Avec cette petite flamme de défi.

La vindicte de l’Américaine n’affecta visiblement pas son interlocuteur. Il lui offrit une répartie rapide. A croire que l’alcool n’avait pas tout émoussé. Peut-être même était-elle en train d’ouvrir la cage. Ces convenances dont Zenon s’était si bien défié plutôt dans la soirée.
Amélia écouta sans être convaincue. Encore moins satisfaite.

Oh pardon oui, j’oubliais combien vous autres avez un « travail » exténuant. Rassurez-moi pister des hommes est un emploi lucratif ? Plus qu’avec le cerf ou le sanglier, non ?

A la parade, Amélia poussa un soupire excédé en se dérobant. Elle détestait ces traits d’humour. Ça n’avait pour effet que de décrédibiliser sa rage et son propos. Désarçonner la bombe qu’elle lui mettait sous le nez. C’était évidemment l’intention du Lord.
Ça ne faisait qu’énerver cette femme pétrie de bonne volonté.

Ça vous amuse. Constata-t-elle sans être étonnée.

Tout en cherchant son paquet de cigarettes Amélia fulminait intérieurement.
Le comte représentait son camp. Les hommes. Les hommes qui part ces attitudes légères foulaient du pied la moindre de ces revendications. Un comportement qui pouvait pousser à bout les âmes méfiantes. Head leva les yeux de son sac et mitrailla Zenon de son regard farouche.

Vous voyez ! C’est typiquement ce genre de réaction qui vous rend proprement insupportable.

Le briquet brilla à la lueur de la lune. Le feu se refléta sur l’iris saphir.
Clark s’imposa calme et mesure. Ce n’était pas en mordant qu’elle se ferait entendre. Elle le savait pourtant. L’exercice de ses fonctions le lui avait prouvé mainte et mainte fois. Hurler ne faisait pas avancer les choses. Et puis pour quoi ?
La tactique n’était pas la bonne.

Oh mais je suis certaine que ce petit sourire vous a évité bien des conversations désagréables.

Amélia secoua la tête dans un petit ricanement.
Elle alluma enfin la cigarette qu’elle venait de placer entre ses doigts. Une lueur rouge embrasa le bout du bâton. Head aspira une bouffée et bascula la tête pour relâcher la fumée vers le ciel étoilé.

Puis, elle vira pour l’affronter en face à face. Elle le jaugea pied en cap. Lucide. Surtout malicieuse.
Il y avait un moyen très simple de démontrer sa théorie. L’appliquer.

Alors tel un miroir elle adopta cette attitude dégingandée. Elle inclina délicatement la tête sur le côté. Une expression moqueuse dans le fond des yeux. Ce n’était pas très difficile de « badiner ». Les codes de la séduction étaient aisés à feindre. D’autant qu’Amélia les maîtriser beaucoup plus que le suggérait ses réactions devant le Comte. Il était un cas « particulier ».
Il n’y avait qu’à donner une inflexion un peu plus grave à la voix.

Vous feriez mieux de retourner au poulailler. La cigarette fit un passage entre ses lèvres rouges. Un tantinet érotique, puisque chaque geste se prêtait à une (nouvelle) interprétation. Avant d’être à court de formules.

Sans le titre et pourtant grande Seigneur Clark offrait sa porte de sortie à l’enjôleur. Le meilleur moyen de remporter le dernier point dans la joute de ce soir. Mais, surtout –oui surtout- de prouver à ce beau parleur qu’elle avait compris les règles du jeu.
Ça depuis bien longtemps.
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Lun 7 Nov 2016 - 10:28
Un rire plutôt franc traversa les lèvres du comte, il n'était pas plus ennuyer que cela qu'on le traite, avec politesse, d'emmerdeur. C'était un peu sa façon d'être et il le savait parfaitement. Amélia n'était pas la seule personne qu'il agaçait profondément. Zenon savait parfaitement l'effet qu'il faisait aux gens. En général, soit on l'appréciait, soit on ne pouvait pas le voir, même en peinture. Et ça n'avait rien de réellement gênant à ses yeux.

- Oh, seulement ça. Rien de nouveau sous le soleil alors.

Surtout qu'il ne cherchait pas à se rapprocher de quelque chose de maléfique. Il n'avait aucun intérêt à devenir mauvais. Il préférait vivre sa vie comme il l'entendait, se moquant bien du reste. Certes, il pouvait devenir "dangereux", si on décidait de venir le menacer, il avait des dossiers sur un grand nombre de personne se baladant sur l'Arche. Mieux valait ne pas lui donner une occasion de tout balancer à la presse, par exemple.

- En effet, il ne tombe presque jamais. Avec un petit sourire en coin, avant qu'Amélia ne décide, une fois de plus, de démontrer à quel point il était incapable de faire quelque chose de constructif, rabaissant son travail. Il laissait faire, parce qu'il n'y avait pas grand-chose à faire contre la mauvaise foi, encore plus celle de son interlocutrice. Vous n'avez pas idée. Lâcha-t-il d'un ton presque mystérieux.

Oui c'était lucratif, et tout aussi intéressant que chasser le gibier. Ce n'était pas les mêmes façons de faire, mais il était doué à l'un, comme à l'autre. La réaction de Clark ne se fit pas attendre et comme notre homme s'en doutait, sa dernière remarque ne manqua pas de la faire un peu sortir de ses gonds.

- Tout le monde ne serait pas d'accord avec vous. Quand au sourire, elle n'avait pas tort sur ce point, il avait su éviter des conversations pénibles avec ce sourire. Ou alors parce qu'il partait, n'ayant plus grand intérêt à aller plus en avant dans l'échange. Tout le monde ne cherche pas absolument la confrontation. Contrairement à ce que faisait cette femme face à lui.

De Lascelle l'observa dans son petit jeu. Se demandant bien à quoi elle voulait en venir. Il n'était pas grandement dérangé qu'elle tente de l'imiter, de se moquer de lui. Après tout, c'était elle, qu'elle finissait par rendre ridicule à force de vouloir... démontrer des choses qu'il savait déjà et dont il se targuait d'être.

- Vous avez raison, mon verre est vide et vous avez récupérez votre téléphone. L'air frais est bon, mais pas trop longtemps, ma cavalière m'attend sans doute depuis déjà trop longtemps. Faisant une petite révérence, pour le moins moqueuse cette fois-ci, puisqu'elle voulait jouer ainsi. Madame.

Puis il s'en allait, sans plus attendre. Dans ce genre d'échange, montrer finalement, que son interlocuteur, n'avait pas plus de poids que cela et qu'il y avait mieux à faire que de continuer à discuter, pouvait vexer au plus haut point.

Le comte rejoignit donc la femme de l'ambassadeur français, un nouveau sourire charmant en coin, il lui tendit une main, peut-être encore un peu froide du temps passé dehors.

- J'espère que le temps ne vous aura pas paru trop long.
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Dim 20 Nov 2016 - 20:45
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La rencontre. L'altercation toucha à sa fin. Une brève heure dans la nuit. Une heure pourtant qui était parvenue à renforcer la mauvaise humeur d'Amélia. L'homme au sourire séducteur botta en touche. Pour cette fois. Non sans une dernière remarque pour exciter son interlocutrice. Évidement.

Clark regarda son adversaire lui tourner le dos. Elle haussa le ton pour se faire entendre une dernière fois.

Si vous lui faites du mal, l'Archipel ne sera pas assez grand pour vous cacher, Zenon. Une menace sincère.

La soirée n'avait pas mollie durant la disparition d'Head et d'Hunter.

Un nouveau groupe de fêtards était arrivé dans intervalle. Une dizaine de garçons en costume débraillé, la cravate défaite posée contre la nuque. Une bière à la main. La quinzième. Ils chantaient Scotland the Brave, avec la conviction de beau diables. Élans patriotique momentané. Oya avait ranimé la flamme écossaise.
Très rapidement reprit par tous les écossais de cœur présents dans la salle. L'arche n'avait jamais eu d'hymne officiel mais enfin tous les enfants apprenaient ce chant traditionnel !


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Laure

Mrs Charpentier, décoratrice d’intérieur de bureau. Elle est aussi très impliquée dans le bénévolat. C’est une figure du milieu. Son mari est l’Ambassadeur de l’Arche de Paris.


Madame Charpentier avait cédé de bavarder avec le pauvre bougre qui lui faisait la conversation depuis le départ des deux chasseur pour écouter la musique. Elle essayait de comprendre les paroles ce qui n'était pas une mince affaire en soi. Le rire de la belle s'envolait vers les hauts plafond. Elle sourit en reconnaissant la voix du ténébreux gentlemen.

- Comte ! L’accueillit Laure avec l'un de ces sourires dont elle avait le secret. Je commençais à me demander si vous ne m'aviez pas oublié. Nous dansons ?

Debout, la charmante blonde passait son bras sous celui du comte. L'alcool faisait briller son regard malicieux. Elle parvenait pourtant encore à marcher sans souci avec ses hauts talons.
En passant devant monsieur son époux. Charles de son prénom, Envoi d'un clin d’œil complice Maris et femme depuis 17 ans. Le moustachu eu un petit rire et leur tendit son verre dans leur direction avec une petite réplique à la française.

- Vous n'avez pas été trop vilain avec mon Américaine préférée dites ? S'informa la belle libertine en prenant place pour un pas de danse.


***

Clark monta à bord du taxi. La porte se referma sur une ultime expiration de nicotine. Une fois correctement assise la brune se pencha en avant pour parler au chauffeur. Elle indiqua son adresse de destination, un immeuble de location, dans le quartier ouest. Domicile officieux depuis plusieurs semaines déjà.

L’air conditionné rendait l’habitacle confortable. Amélia dénoua son écharpe et retira ses gants. Jambes croisées, elle lissa le tissu de sa robe de soirée, pour en effacer les rares plis. Attitude minutieuse et précieuse qui contredisait son emportement passionné sur la plage. Le sang refroidit par la devoir. Head.

Une fois que les lumières de la plage furent loin dans leurs dos, elle attrapa son téléphone.
Deux sonneries.
Un échange. Quelques mots. Le stricte minimum pour se faire entendre.

Premier contact réussi. Oui. Non. Très bien.

Guilia Lampeduza allait couper court.
Amélia le savait et ajouta d'une voix vive ce qu'elle avait à dire.

Il a autre chose. Oui. C’est à propos du conseil. Je sais comment ils ont fait.

Puis, une dernière cigarette.
Le temps d'une petite introspection personnelle. Un sourire carnassier revint sur ses jolies lèvres. Promesse d'une bataille à reprendre.
Plus tard.
Amélia Clark
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Amélia Clark
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