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[CLOS] L'uccello che vola non ha padrone. / Mr. De Lascelle

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Mar 10 Oct 2017 - 12:45
L'uccello che vola non ha padrone.

Feat. Hunter



Donna Guilia
IDENTITE : Guilia Temosi-Lampeduza
GROUPE : Haute société
SPHERE : Économique
AGE : 41 ans
ETAT CIVIL : Mariée à Antonio Tomasi, deux fils
PROFESSION : Chasseuse de tête artistique (mafieuse sicilienne)
POUVOIRS : Ralentissement de l'âge
ETAT DE SANTE : Enceinte (2 mois)
LIENS : Sœur cadette de Beleth Ezio et Silvio, belle-sœur de Strega, patronne de Jessica Keenan et Head (Ordre)


Le Français arrêtait le moteur du VNP d'une pression sur la clef magnétique. Les deux femmes assises à l'arrière du véhicule poursuivaient leur conversation sans lui prêter la moindre attention. Il quitta sa place pour aller ouvrir la portière arrière gauche. Dona Tomasi-Lampeduza le remarqua enfin et consentie à sortir. Un soin particulier à la tenue et un certain talent pour le maquillage dissimulaient son âge véritable, ainsi que plusieurs semaines d'anxiété accumulées. La Sicilienne arborait donc une tranquillité de façade et un parfait sourire.

- … vous devriez rentrer à Lampeduza pour la fin de l'année. Tu sais combien la maison manque à Vito.

Guilia alternait ses séjours entre la Sicile et l’Écosse pour faciliter la gestion des affaires familiales. De plus deux de ses frères étaient installés à Édimbourg ce qui l'encourageait à faire les déplacement. Seulement ces trajets répétés la fatiguait. D'autant qu'une troisième grossesse lui causait déjà quelques soucis de santé. Malgré, sa très bonne hérédité, c'était une grossesse tardive. Antonio et elle désiraient avoir une fille et la renaissance de Nikolas et Vito semblait leur avoir enfin laissé le champ libre.

– Cela te ferait du bien à toi aussi.

La belle-sœur remerciait son homme de main d'un mot simple pour son aide. Elle lui indiquait de revenir en début d'après-midi, au même endroit, pour les récupérer. Entre temps, Pelletier avait largement de quoi s'occuper car de nombreuses affaires attendaient son concours pour avancer. La Duchesse de Lampeduza rehaussait ensuite le col de son manteau, en rejoignant sa vieille complice sur le trottoir. Elles prévoyaient de faire quelques achats, dont le principal les avaient conduit dans cette partie de la capitale.

– Enfin, tu feras ce que tu veux. L'avenue était large. Un manoir assez imposant se dressait à moins d'une centaine de mètres. J'ignorais qu'il tenait une volière. Un drôle de hobbies. Enfin, cela nous change des collections d'armes. Es-tu toujours en contact avec son ex-femme ? Comment s'appelait-elle déjà ?





La volière de Zenon De Lascelle avait une bonne réputation. Elle était recommendée par plusieurs paires. Nikolas Lampeduza avait donc arrêté son choix sur cet élevage citadin. Monseur Pelletier s'était ainsi chargé d'organiser la visite de la Duchesse, pour qu'elle puisse faire l’acquisition d'un spécimen le plus rapidement possible. Cela faisait longtemps que les dernières colombes étaient mortes. Cependant, l'impromptue arrivée d'un ami sur l'arche, nécessitait quelques investissements de dernière minute.

« Je la croise en soirée de temps à autre.» Lâcha la dame avec un désintérêt visible pour la question.

Le divorce des De Lascelle était une vieille affaire de mœurs pour laquelle Strega n'avait aucun intérêt. Par contre, elle avait eu vent, des nombreuses connexions du chasseur de tête dans la sphère étatique. Cela pouvait s'avérer utile, particulièrement en cette trouble époque, car les adversaires de Beleth se faisaient nombreux depuis quelques temps. Il lui fallait quelqu'un de l'intérieur, quelqu'un qui puisse lui fournir des informations. Puisqu'Ezio gardait la main mise, sur la source la plus proche, Cnossos devait trouver d'autres voies.

« Et ne l'invite pas tout de suite au bal d'hiver, veux-tu. Je veux voir ce qu'il a dans l’estomac. »

Arriver à pied chez un membre de la noblesse écossaise était un choix intéressant. La sobriété d'une telle entrée pouvait être interprétée de deux façons. Soit la démonstration d'une amitié polie pour un confrère. Soit le signe subtile d'une supériorité sociale. L'homme en question avait perdu la bague mais pas la particule. Il appartenait donc à la catégorie des parvenus. Ceux avec qui, l'on faisait souvent de bonnes affaires, mais rarement de vrais liens selon Strega.

Les visiteuses s'annoncèrent auprès du gardien de la propriété. Elles étaient exactement à l'heure convenue pour le rendez-vous. Guilia reprenait le fil de leur conversation sans jamais quitté son costume avenant. Nikolas étudiait d'un œil sans âge l'architecture extérieure de la demeure. Il y avait toujours beaucoup à dire sur le choix du nid d'un faucon.
Strega
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Strega
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Jeu 23 Nov 2017 - 18:56
<< Apprivoiser un dragon

Quand Zenon n'était pas en train de bosser à son bureau pour quelques affaires de chasse d'Etat, il était chez lui, enfin plutôt, dans sa volière, qui se trouvait sur l'immense terrain derrière la bâtisse. Tout était fait pour que les oiseaux soient bien traités et bien dressés. Il y avait surtout là des oiseaux pour la chasse, en tout genre. Chaque animal avait droit à sa cage, à ses propres soins. Il y avait plus de personnel pour les animaux, que pour la bâtisse et de Lascelle lui-même. Qu'importe, ce qui l'intéressait, c'était bien la réputation de son élevage, ce qu'il faisait chez lui, n'avait guère d'importance pour les autres. D'ailleurs, il était présent aujourd'hui, car une cliente importante allait venir et il était important que le propriétaire soit là pour une telle transaction.

Ce fût son majordome qui ouvrit aux dames, Alfred était de la vieille école, tout comme le français du couple Siciliens, il ouvrit donc aux dames, tout en les saluant avec respect, les invitant alors à le suivre, pour rejoindre monsieur qui les attendait. On leur proposa sur le chemin de quoi se désaltérer, avant de rejoindre le terrain. La volière était dans le fond, énorme, il devait y avoir un certain nombre de spécimens à l'intérieur.

Le maître des lieux rejoignait alors ses invitées, avec un sourire avenant, portant l'un des fameux costumes de madame Richards, qui lui donnait une certaine prestance en plus.

- Mesdames, bienvenue! Leur faisant à toutes deux un baisemain dans les règles de l'art, comme le voulait leurs rangs, aussi. C'est un honneur que de vous recevoir, duchesse. En s'adressant donc à Nikolas. Savez-vous déjà ce que vous souhaitez acquérir? Ou cherchez-vous quelques conseils?

Sur son bras, un gant de fauconnier, alors qu'un des faucons de la maison venait alors se poser dessus, pour récupérer un morceau du poussin qu'il tenait entre ses doigts. Une entrée en matière sans doute souvent répétée, mais c'était ainsi que l'on montrait aussi à quel point l'on connaissait son travail.

Surtout avec des acheteuses pareilles. La réputation de Nikolas Lampeduza n'était plus à faire. Ils ne s'étaient jamais réellement côtoyés, De Lascelle savait à quoi s'attendre. Elle était exigeante, voir bien trop parfois. Rien n'était laissé au hasard la concernant et en plus de cela, il fallait s'en méfier. Car elle était aussi dangereuse qu'une plante vénéneuse. Autant dire que notre homme, bien qu'il se montrait extrêmement décontracté et tranquille, restait pourtant un peu sur ses gardes. Les attaques ne seraient clairement pas du niveau d'Amélia Clark... quel dommage!
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Zenon de Lascelle
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Dim 3 Déc 2017 - 12:26
L'uccello che vola non ha padrone.

Feat. Hunter



Un vent assez traite arriva de l'est pour faire frémir les parures. Un court instant se souleva les manteaux pour révéler le galbe des jambes italiennes. Celles de dames qui n'avaient pas peur de piétiner leurs adversaires pour obtenir la victoire. Les dames arboraient le même regard aiguisé et espiègle, si bien qu'on eu dit des sœurs. Mais c'était l'aînée qui menait la danse mondaine.

« Vous avez eu bonne presse. » Elle étudiait les manières de De Lascelle notant le sans faute.

La vie de l'immense volière s'entendait au loin. Strega reconnue quelques cris caractéristiques et sourit pour elle-même. Elle repartirait avec plus de spécimens que ne se l'imaginait sans doute cet éleveur au sang bleu. C'était également l'une des raisons de son choix. La commande devait se faire dans un délais assez court aussi tout devait déjà être sur place.

Dans la science naturelle pratiquée par l'immortelle, il existait des branches qui nécéssitaient non pas l'usage de la flore, mais celle de la faune. En Étrurie, par exemple, les haruspices formaient une corporation spécialisée de Rome. Ils se disaient Devins, capables d'interpréter la volonté des dieux exprimée par des prodiges ou par l'apparence des entrailles des victimes de sacrifices. Dans une interpétation plus scientifiques, des phénomènes physiques et cosmiques jouaient sur la gravité corporelle.

« Cela dépendra de l'issue de votre présentation monsieur. » Mondula la femme d'affaire d'un sourire de convenance.

Les ouï-dire concernant les « nouvelles » mœurs de cet homme étaient parvenues jusqu'à Sofia, elles aussi. La dame Sicilienne écoutait sans donner d'avis, quoique cet avis se nuançait pendant qu'elles découvraient le manoir. L'homme avait l'argent.



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Guillia s'avançait d'un pas vif pour interpeller le noble avec plus de sympathie et d'amitié. Elle se glissait prés de lui, tout en échangeant un regard furtif et réprobateur avec la Duchesse. La froideur glacée de Madame Lampeduza n'était pas toujours adaptée à la tenue des affaires.

– Eh bien moi, je sais déjà ce que je veux. Annonça-t-elle à cet hôte charmeur. Avez-vous des canaris ? La question était dite sur un ton léger. Mais la mutinerie de son regard présageait qu'elle avait déjà une idée en tête.

Dans la famille des Lampeduza, le cadet Ezio, était bon en affaire. Il avait grâce à son don et à son expérience de la vente, un certain talent. Il avait même escompté légaliser -toutes- les affaires pendant un temps. Mais l'apâs du gain, et surtout le plaisir à agir dans l'interdit, avaient empêché son utopie de se réaliser. La nouvelle présidence allait peut-être les forcer à remettre ce farfelu projet au goût du jour.

– Avez-vous des espèces rares ? Votre rapace est magnifique. Un Pélerin ? Ils ont une vue formidable. Guilia était aussi celle qui appréciait le plus la pratique de la chasse. Ses frères ne répondaient plus présent pour une partie dans les bois. J'ai plus d'attrait pour la vénerie. Malheureusement les partenaires se font rares. Saviez-vous que les abords du château regorgent de gibiers !

Pendant qu'ils approchaient de la voilière à proprement parlé Strega avait ralenti le pas. Son œil connaisseur avait repérer entre les racines d'un arbre un splendide eumycète. Elle s'accroupissait souplement et d'une main sûre dégageait les feuilles tombées sur le spécimen. Elle l'arrachait de terre d'un mouvement sec et se releva avec un petit sourire satisfait.


Strega
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Strega
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Sam 16 Déc 2017 - 21:40
Nikolas Lampeduza ne faisait donc pas défaut à sa réputation, vu comment elle s'adressa à lui. Ne déstabilisant pas pour autant le noble, qui avait une certaine habitude de ce genre de personnage. Il gardait donc son air avenant, comme il le faisait souvent en toute circonstance. Un simple mouvement de la tête marquait la remarque de la duchesse. Il était vrai que ses clients repartaient généralement assez content. Ce n'était pas pour rien que la volière des De Lascelle était sans doute l'une des meilleures de l'Arche. Mais il ne s'en vantait pas, encore moins face à une pareille personnalité. Toute vanité pourrait être très mal prise. Il n'allait pas non plus ramper à ses pieds. L'important était de trouver le juste milieu, pour que la relation d'affaire se passe au mieux.

- Très bien. Caressant un instant le poitrail de l'oiseau sur sa main. Je suis certains que nous trouverons des spécimens qui pourront vous plaire. Elle ne venait pas non plus seulement pour regarder. Il trouverait l'oiseau qui lui plairait.

La froideur de cette femme était assez tranchante avec le côté plus chaleureux de sa belle-sœur. Avec un sourire aimable, il écoutait donc la demande de cette dernière. Haussant un sourcil à sa demande, voilà qui était assez original. Il secoua alors quelque peu la tête.

- Malheureusement non, nous sommes surtout spécialisés dans les oiseaux de proie, mais je peux sans aucun problème vous en trouver rapidement. Pour quand vous les faudrait-il?

Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas la race d'oiseau demandée, qu'il n'était pas en mesure de la trouver. Là était toute la réussite de son commerce. Pouvoir subvenir à chaque demande des clients, même quand ce n'était pas totalement dans ses cordes. L'important était de satisfaire le client, voir même, de le fidéliser, d'une certaine façon. Qu'il revienne chez lui pour une nouvelle acquisition et non pas chez un concurrent.

- Oui, nous avons des oiseaux très peu trouvable dans la région. Ils ne sont pas tous fait pour la chasse, mais ils peuvent attirer la curiosité de vos invités. Ce sont de sacrés caractères, aussi. Marchant d'un pas tranquille. En effet, voici Turul, l'un des meilleurs, le père d'une grande partie des Pèlerins que vous allez voir.

L'oiseau observait les deux femmes de son regard noir, profond. Ces animaux étaient plus intelligents que l'on pouvait penser.

- Hum, la chasse à courre est une autre façon de pratiquer ce sport. J'estime que les chiens laissent un peu moins de plaisir à la traque, contrairement aux oiseaux qui ne sont là que pour aller récupérer ce que vous aurez tiré.

Sur ses paroles, l'oiseau reprenait son envol, montant à quelques mètres au-dessus des humains, pour tournoyer au-dessus de leurs têtes. Zenon allait ouvrir la porte de la volière, attendant patiemment que madame la duchesse veuille bien les rejoindre, il continuait donc tranquillement sa conversation avec l'italienne.

- J'ai cru l'entendre oui. De Lascelle faisait moins de chasse que dans sa jeunesse, peut-être la faute aussi, au manque de compagnons pour ce genre de chose. Vous devriez essayer de prendre un compagnon à plume pour votre prochaine sortie. Fit-il patient, vendeur, bien entendu.

Zenon de Lascelle
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Zenon de Lascelle
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Dim 7 Jan 2018 - 14:32
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Donna resserait les pans de son manteau contre son sa taille. Elle rentrait son nez dans le col pour bloquer l'arrivée des odeurs à ses narines. Comme lors de ses précédentes grossesses, dans les débuts, son odorat était hypersensible. Or il y avait des fragrances qui étaient plus ou moins agréables en particulier quand les pluies faisaient remonté certaines fragrances à la surface.

– Pour les fêtes... c'est un cadeau. Précisa la Sicilienne d'un sourire malicieux. Dans la maison familiale des Tomasi plusieurs prédateurs coulaient des jours heureux. Le plus dangereux d'entre eux n'était pas de l'espèce humaine. A force de côtoyer, le danger, le sangs, la mort, la dame avait développé une fascination pour les prédateurs de toute race. Sans en avoir conscience, sans doute transmettait-elle ce plaisir à sa propre descendance.

– Turul ?

Le volatil possédait une élégance, quelque-chose de majestueux dans le regard. Giulia, entrevoyait dans le fond de la rétine animale, la force tranquille des tueurs. Elle contemplait l'envol de ce Pèlerin captivée par la grâce de ses mouvements. Avec instinct elle entrevoyait la danse macabre qui se jouait juste au-dessus d'eux. La réponse de monsieur de Lascelle parvint cependant à l'attirer de nouveau sur la terre ferme.

– Hum. Un mot avait particulièrement sonné à l'oreille de la mafieuse. Le temps d'une pensée sa prunelle avait brillé. La traque était en effet la partie du jeu qui lui procurait le plus d'adrénaline.

– Croyez-vous ? Et lequel dites-moi Comte ? Relevait-elle avec amusement devant le bon sens du commerçant. Elle sourit à la vue de la fibre du comte. Sans aucun doute Ezio aurait été amusé par une négociation de cet acabit.






Madame Lampeduza prenait le temps d'envelopper sa trouvaille dans un carré de coton blanc et de le ranger. Cette espèce de champignon n'était pas très répandue en Écosse. Quand il était bien préparé il pouvait devenir extrêmement dangereux. Les rebouteux l'utilisait généralement pour soulager des problèmes de reins. Les esprits plus sombres savait en faire le trépas de fœtus.

Déjà des oiseaux fixaient les visiteuses. Certains allaient même jusqu'à épier leur mouvement sur leur territoire. Strega marchait lentement, pareille au félin que rien n'effrayait encore. Elle avait une foulée calme et délicate, là où sa belle-sœur s'avançait avec le rebond de sa curiosité. Nikolas sourirait tranquille. Les rapaces ne faisaient pas parti des créatures qu'elle affectionnait le plus. Cependant, elle leur prêtait une intelligence qui pouvait être utile.

« J'aimerais voir vos vautours, monsieur. » Déclara finalement la Duchesse en s’arrêtant face à l'une des plus grandes cages.

Un splendide épervier dardait ses yeux noirs sur cette dernière. Alors s'engageait un mystérieux duel rétinien.

Strega
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Dim 21 Jan 2018 - 18:41
Zenon remarqua bien rapidement que l'odeur semblait incommoder la donna, cela arrivait parfois. Il fallait bien avouer que l'odeur des animaux en général, pouvait déranger. Même si les cages étaient nettoyées tous les jours et consciencieusement. Il tendit alors un petit pot à la dame.

- Pour ne pas être gênée par les odeurs.

C'était une crème faite par l'un de ses employés, rien d'agressif, mais qui permettait simplement d'atténuer les odeurs un peu plus agressives. Il ne pouvait pas non plus savoir que cette femme était enceinte et que c'était sans doute pour cela qu'elle était dérangée. Mais il démontrait, encore une fois, qu'en bon vendeur, il faisait attention à ses clients.

- Mmm... parfait. Je peux donc vous passer la commande, combien de perruches? Souriant légèrement. C'est un oiseau mythologique, le messager de Dieu, un oiseau protecteur. Cela lui convient assez. Il aime faire le beau.

Tout oiseau avait son caractère, ce Turul donnait vraiment l'impression d'être royal et de savoir qu'il l'était. Ce qui ne manquait jamais d'amuser son propriétaire. Mais celui-ci n'était pas à vendre, alors il pouvait repartir voler tranquillement dans les airs. Aucune crainte de la part de De Lascelle qui savait que cet animal reviendrait toujours chez lui. Après tout, la volière était son territoire.

Le comte voyait qu'il avait attisé l'intérêt de l'italienne. Parfait, c'était tout ce qu'il lui fallait pour réussir une vente parfaite. Ou en tous les cas, réussir à peut-être placer un ou deux animaux de plus. Il hocha de la tête, sûr de lui, comme il savait si bien le faire.

- J'en suis même persuadé madame. Avec un sourire. Commencez par un épervier. Ils s'adaptent, leur vision est incomparable et ils sont des compagnons de chasse silencieux. L'amenant alors devant une cage où se trouvait un magnifique spécimen. On l'appel Guinness. Oui c'était le nom d'une bière certes, mais les éleveurs avaient parfois un drôle d'humour. C'est une tueuse. Je suis certains que vous pourriez vous entendre. Doucement, l'homme ouvrait la cage, allait décrocher la patte de l'oiseau, pour le faire venir sur son gant, lui offrant un pauvre poussin congelé. Pour que la dame puisse voir l'oiseau de plus près. Une compagne de chasse idéale.

Il offrait alors un gant à son interlocutrice pour qu'elle puisse prendre l'oiseau sur sa main et voir ce que cela faisait, d'avoir un rapace si près. Le poids était un poids plume, pourtant, la puissance des serres étaient totalement ressenties quand elles se serraient sur le fameux gant en cuir redoublé.

La voix de la duchesse se fit alors entendre, De Lascelle tourna donc son regard vers elle.

- Bien sûr. Avez-vous une préférence pour une espèce? Nous avons un magnifique vautour à tête blanche. Il amenait les dames jusqu'à la volière, immense, des charognards, puis appela l'un de ses protégés, qui au son de la voix de l'éleveur, débarqua en volant, majestueux et imposant, se posant sur une branche près du grillage. Voici Mowgli. Un oiseau de cette ampleur demande de la place et beaucoup d'attention. Est-ce que vous voulez?
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Ven 26 Jan 2018 - 14:40
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Une fois le baume appliquée sous le nez, la négociante retournait le pot afin d’obtenir la provenance du produit. Elle ne vit cependant aucune information. Soit, elle le rendit à son propriétaire, avec un sourire. L’effet était presque instantané et elle se sentait déjà bien mieux. Inspirant plus naturellement le fond de l’air l’Italienne reprenait leur affaire.

–Deux ! Sevrés bien entendu. Et quand est-il pour la question de la reproduction ? A quoi dois-je m’attendre ?

Antonio Tomasi, Sicilien charmant, au demeurant, n’était pas l’homme le plus patient qui soit. Il valait mieux éviter que le jardin familial se transforme en sanctuaire pour des créatures à plumes. Bien que cela eu fait le bonheur du petit Roméo. Le dernier né était s’était découverte une grande passion pour tout ce qui avait le don de voler.

Avec confiance, la Donna se faisait paisiblement apprivoisé par cet écossais. Elle entrait dans la cage de la femelle comme une panthère qui découvre un nouveau territoire. Elle suivait le rituel entre l’animal et son maître avec un petit sourire. Tout cela lui rappelait Nikolas lorsqu’elle était avec ses chiens. Elle avait exactement le même regard que De Lascelle quand il présentait Guiness. Guilia enfilait le gant sans hésiter, curieuse et même excitée. L’animal venait se poser.

–Quel est son âge ? S’intéressa la trafiquante.

L’absence de Vito Lampeduza amenait sa jeune sœur à s’attarder un peu plus à Edimbourg. Elle avait donc un gain de temps supplémentaire pour convaincre sa moitié et organiser sa folie de chasseresse.  Si elle manquait la chasse du faisan pour cette année, elle serait rentrée pour tirer le chevreuil. Quoi que son plaisir tout personnel était d’abattre le sanglier pour lesquels elle allait parfois jusqu’en arche Française.







La Duchesse Lampeduza passa le seuil du royaume des charognards avec aplomb. Quand à sa belle-sœur, elle se gardait de faire preuve d’autant d’audace, conservent un instinct de conservation, certainement renforcé par sa condition physique. L’envol du vautour attirait les regards et un silence respectueux.

« Mowgli. » Répétait Strega.

Le regard perdu dans la contemplation de rapace. A l’aune de ses pensées surgissait le vague souvenir de Rome. Cette antique Rome qu’elle avait si joliment fait frémir par le bras de Cesare. L’histoire d’Acca Larentia épouse d’un humble berger, qui s’était occupée des jumeaux Rémus et Romulus. Mythe ou vérité, à cette époque, ont eu pu penser en effet, que ces enfants furent deux sauvageons élevés par une louve.

« Rappelez-moi à quelle distance exactement voient-ils ? » Etait-ce un test de connaissance ?

En ce qui concernait le temps à dédier à une telle créature Madame avait suffisamment de personnel pour ne point s’en préoccuper. Une meute de chiens occupait déjà la propriété. La dame, si froide avec les membres de son espèce, n’en était pas moins une spectaculaire éleveuse. Son époux était contraint de rester derrière des barreaux, Nikolas devait trouver quelque exutoire affectif. Ou bien, une nouvelle occupation afin d’endormir ses doux désirs de vengeance.

« Et de qui tenez-vous cette passion, Monsieur ? »

Une autre chose que l'on savait sur l'épouse du Peintre c'était que rien, absolument rien, n'était anodin. Une question n'était jamais qu'une question. Une action bien souvent anticipait sur un avenir que peu d'individus étaient capables d'entrevoir.

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Ven 30 Mar 2018 - 12:23
Zenon remarqua bien vite la curiosité de la première italienne, cette dernière semblait être intéressée par la provenance du baume. Elle n'en trouverait aucune trace. Il eut un petit sourire.

- Si vous pensez que ce baume peut vous être utile. Je peux voir à vous rajouter un pot avec la commande des oiseaux.

Il en avait toujours en rab, et c'était ainsi que l'on fidélisait aussi une clientèle. En se montrant soigneux et à l'écoute. Voilà pourquoi, aussi, il s'entendait si bien avec Claire Richards, qui faisait un peu la même chose de son côté. Des commerçants, des vrais, aux petits soins pour leurs clients. Mais comment se permettre de faire autrement? Il ne comprenait pas ceux qui se permettaient de faire autrement, en ne pensant qu'à l'argent qu'ils pouvaient en tirer. Un petit mouvement de la tête marquait donc qu'il enregistrait la demande de la donna.

- Deux, très bien. Marquant un petit temps. Si vous ne souhaitez pas de reproduction, mieux vaut prendre deux femelles, vous serez ainsi tranquille. Sinon, si le couple de perruches est en forme, bien nourri, dans un cadre agréable et lumineux, ils pourraient parfaitement faire des petits. Si je ne me trompe pas, vous pourriez vous retrouver avec 6 œufs en une fois. Mais si vous n'avez jamais élevé d'oiseaux auparavant, je vous conseille de bien vous renseigner. Ces animaux sont plus sensibles et fragiles que d'autres. Ils demandent beaucoup de soin. Et sont sujet à des décès prématurés, sans que l'on comprenne pourquoi.

De Lascelle laissait la donna admirer l'animal posé sur sa main. Ils avaient quelque chose de majestueux. Il remarqua bien vite qu'elle était intéressée, sa question pouvait amener à plus.

- 2 ans. Elle est encore jeune, mais l'âge n'est pas un problème, c'est là où ils sont encore le plus facile à dresser. De toutes les façons, si vous avez la nourriture adéquate, ils comprennent très vite où sont leurs avantages.

Nikolas Lampeduza revenait donc dans la conversation, pour montrer son intérêt sur les charognards qu'il pouvait avoir dans sa volière. Alors que Mowgli faisait à son tour le beau et il fallait bien avouer que cet oiseau était tout aussi majestueux. Bien que plus inquiétant que ses congénères.

- A peu près à 3 kilomètres. Dites-vous qu'à une altitude de 3650 mètres, ils sont capables de voir un objet à terre mesurant 30 centimètres. Ce qui en dit long sur leur vision. Beaucoup n'ont pas d'odorat, alors ils compensent par la vue, afin de trouver les charognes qu'ils pourront manger.

Si c'était un test de connaissance, le comte n'avait aucun problème à le passer, il était maître en la matière. Il avait grandi avec ces animaux, il les connaissait sur le bout des doigts. Et en bon commerçant, notre homme était prêt à répondre à beaucoup de question. Il n'avait pas peur de cette femme, peut-être aurait-il dû, mais ce n'était pas vraiment son genre.

- Mon père, madame. Il affectionnait ces animaux plus que tous les autres. Je le voyais passer des heures à s'en occuper, même si nous avons toujours eu le personnel pour le faire. Quand j'ai eu l'âge, il a décidé de me transmettre cette passion. Je n'ai pas toujours été le meilleur des élèves, mais j'ai appris à les apprécier aussi. Ils ne réagissent pas comme des chats ou des chiens, mais ce sont des animaux tout autant doué d'intelligence et d'attachement à ceux qui prennent soin d'eux. Reprenant Guiness sur son gant, pour la laisser voler un moment au-dessus de leur tête. Vous vouliez voir autre chose, mesdames?
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Jeu 12 Avr 2018 - 15:09
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ETAT DE SANTE : Enceinte (2 mois)
LIENS : Sœur cadette de Beleth Ezio et Silvio, belle-sœur de Strega, patronne de Jessica Keenan et Head (Ordre)



Guilia Tomasi avait sourit à l’honnête proposition. Elle l’acceptait sans réserve. Elle n’avait pas autant la fibre commerçante qu’Ezio, le second. Celui-ci avait un vignoble dont la réputation ne désemplissait pas avec les années. Tant et si bien qu’il avait investi dans d’autres branches. Toute la beauté de la chose était que le nom de Lampeduza rayonnait autant dans le champ légal que dans son revers. La cadette ne s’en occupait pas. Mais elle savait à quel point l’esprit humain s’attachait aux souvenirs légers.

La mise en garde de Monsieur de Lascelle laissait la Sicilienne songeuse. Elle imaginait le drame que serait la mort d’un oiseau, pour ses fils. Ils étaient petits et sensibles. Des mois avaient été nécessaires pour qu’ils arrêtent de penser à la dépouille de Nikolas. Ils commençaient à peine à accepter l’idée que cette femme plus jeune était bien leur tante. Guilia, pourtant plus âgée, avait encore du mal à s’y faire.

– Commençons petit. Hum. Deux femelles. Donnez des cours de dressage ? Ou bien peut-être connaissez-vous un bon manuel ?

En effet, la curiosité grandissait à mesure que la dame contemplait le volatil. Elle se souvenait de son père, quittant la demeure aux aurores, pour aller observer le ciel. Jamais il n’avait accepté de l’emmener avec lui lors de ces excursions matinales.  

– L’appel du ventre… Oui. Les hommes sont pareils.

Le soleil se reflétait sur le plumage. Elle réchauffait ses couleurs. La beauté était accentuée. Le charme opérait lentement mais sûrement.

– N’est-ce pas trop dur de vous en séparer ?

Guilia avait toujours trouvé plus facile d’abattre une bête sauvage, que de se séparer d’un animal domestiqué. Elle avait rechigné à manger le lapin de la ferme, alors même qu’elle adorait le goût de ce gibier.







Cnossos obliquait pour regarder son interlocuteur dans les yeux. Elle saisissait au vol la lueur d’intelligence qui y brillait. L’homme était sans doute futé. Il l’intriguait en partie. Elle se demandait encore comment un libertin dégingandé en était venu à travailler avec le Conseil Ecossais. La fonction était grave et cernées par des obligations.

- Sont-ils nyctalopes ? Se renseignait à nouveau la Strega.

Peut-être l’avait-elle su dans une autre vie. La mémoire, même si elle était extensible ne pouvait pas tout contenir. Une vieille Pow-wow lui avait enseigné un sort. Nikolas se souvenait distinctement de la mise en garde de la Sage. La magie avait ses limites tout comme leurs exécuteurs. Il convenait donc de connaître les personnes qui étaient à même de palier à ces contraintes.

- Hum. Ils n’ont pas été des messagers divins sans raison. Certainement…

Il y avait un zeste d’humour dans cette remarque, dont la Duchesse était la seule à avoir le sens. Elle s’était prêtée au jeu de Circée de nombreuses fois. Bien plus que cette magicienne de fiction, elle avait ensorceler les petites et les grosses bêtes. Il existait néanmoins, dans ce domaine, des enchanteurs plus talentueux encore. L’un d’eux ne manquerait pas d’approuver cette visite en terre d’aves.

- Les colombes ? … S’il vous plaît. Le marché n’était pas encore tout à fait terminé.

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Lun 7 Mai 2018 - 19:02
Au sourire de la donna, Zenon estimait donc qu'il lui mettrait un pot de sa composition avec les oiseaux qu'elle achèterait. Et au pire, il lui en offrirait un, juste par geste commercial, même s'il n'y avait aucune affaire conclue. Parce que c'était aussi ainsi qu'on se faisait une clientèle. Il l'avait appris au fil du temps. Il fit un petit mouvement de la tête, alors qu'elle penchait pour deux petites femelles.

- Très bien. Normalement, les oiseaux devraient arrivés à la volière d'ici... lundi. Est-ce que ce temps d'attente vous convient-il? Vous serez encore là?

Il ne pouvait pas savoir combien de temps la dame resterait sur le sol écossais. Autant Nikolas Lampeduza avait une villa dans les alentours de la ville, autant Guilia, était clairement ici en "vacances". Il fallait donc savoir si le temps d'acheminer les perruches chez lui était assez court pour qu'elle puisse les prendre ensuite avec elle.

- Sinon je peux voir à les faire livrer directement chez vous.

Les animaux seraient bien évitement, traités comme des rois pendant le voyage. De Lascelle en faisait une priorité. Car il ne voulait pas que ses oiseaux vivent des stress inutile. Il faisait aussi attention aux gens à qui il les vendait. S'il sentait que le/la client.e n'était pas fiable. Il n'allait pas plus loin dans l'échange. La donna donnait l'air de vouloir se laisser tenter par un rapace. Ses questions n'étaient clairement pas innocentes, ce qui ne manqua pas de le faire sourire légèrement.

- Je suis toujours là pour donner des cours aux clients qui s’intéressent à ce genre d'oiseau. Les manuels n'expliquent pas toujours tout. Et il vaut mieux avoir un professionnel avec soi. Pour ne pas risquer de faire une bêtise avec l'oiseau. Un petit rire marqua la remarque de la belle sicilienne, en effet, elle marquait un point. Ha ha, oui en effet.

Après tout, le comte ne manquait pas d'humour. Et n'était jamais réellement touché par les piques que ses interlocuteurs pouvaient envoyés.

- Si, mais j'aime savoir qu'ils se retrouvent entre de bonnes mains et avec des propriétaires qui en prenne grand soin.

On s'attachait vite à ces petites bêtes, mais il ne pouvait pas tous les garder pour lui. C'était aussi un revenu non négligeable et c'était pour cela qu'il faisait de l'élevage. Sinon il garderait sa volière fermée. Son attention revint alors sur Nikolas, qui posait des questions, elle aussi, technique. Mais elle était plus cadrée. Elle savait ce qu'elle voulait.

- Non, ils ont juste un excellent odorat.

La demande suivante ne le déstabilisa pas. Même s'il n'avait pas les oiseaux demandé. Il eut un petit sourire.

- Tout comme les perruches, je peux les commander auprès d'un confrère, je ne m'occupe ici que des oiseaux de proies et des charognards. Et quelques oiseaux un peu plus exotiques, mais ceux-ci n'étaient pas à vendre. Combien vous en faudrait-il?
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Dim 13 Mai 2018 - 16:28
L'uccello che vola non ha padrone.

Feat. Huner



Donna Guilia
IDENTITE : Guilia Temosi-Lampeduza
GROUPE : Haute société
SPHERE : Économique
AGE : 41 ans
ETAT CIVIL : Mariée à Antonio Tomasi, deux fils
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POUVOIRS : Ralentissement de l'âge
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Le Duchet de Lampeduza n'était jamais vraiment déserté de la présence noble. Les héritiers s'étaient organisés très tôt après le décès de la matriarche afin que cet endroit reste vivant. Plusieurs personnes s'occupaient entretenir et même d'habiter la propriété. Ainsi, même frères et sœurs étaient en déplacement, le nid de l'enfance restait chaud et douillet. Les oiseaux seraient accueillis.

– Une livraison oui. Ce sera plus simple. Giulia eu un petit sourire en imaginant la réaction du gardien au moment de la livraison. Ce n'était pas la première fantaisie à laquelle le personnel devait se plier de la part de la Sicilienne. Il en était ainsi depuis qu'elle était une enfant. Son sexe et sa position de dernière née, lui avaient octroyé une place particulière, dans le cœur des insulaires. Ainsi vous aurez notre adresse. S'amusait-elle, en épiant du côté de sa belle-sœur, alors que son sourire devenait un rien plus énigmatique.

Maintenant qu'elles avaient discutés avec cet écossais, elles voyaient la réputation se confirmer. Zenon de Lascelle était un homme de commerce et de bienséance. La cadette trouvait presque dommage que la rencontre se soit faite aussi tardivement pendant son séjour sur l'Arche. Elle aurait été curieuse de voir cet animal libertaire en dehors de son jardin aux oiseaux. Le contact était fait dans les formes les rencontres pourraient se faire plus aisément.

– Oui. Autant faire correctement les choses. Eh bien, je retiens. J'aurais très certainement de prochains séjours ici.

Il était compliqué de se projeter jusqu'à la fin de la grossesse. Mais après la naissance Giulia savait qu'elle aurait à revenir, ne serait-ce que pour rendre visite à son cher frère. Car il était malheureusement probablement que Vito serait encore en prison. Rien que de penser à cela l'Italienne sentait son sang bouillir. Elle était encore persuadée que sa stratégie eu été la meilleure. A présent, elle allait devoir exercer une régence fastidieuse, contrainte pas des désirs de paix, qu'elle ne partageait plus réellement.

– Il faut avoir une bonne intuition pour ça.

Quoique parfois, l'intuition induisait en erreur. Même un esprit pouvait être égaré par une faiblesse passagère. La Donna croyait que l'un de ses frères était dans ce cas. Mais, sur ce sujet aussi, on l'avait fait taire. Tout cela dans l'optique d'une vie prétendument plus paisible. Sentant une petite ride poindre sur son front, elle écartait le sujet de ses pensées. Elle entrouvrait les lèvres prête à parler, mais Nikolas croisait son regard bâillonnant son élan de séduction. Giulia détournait lentement son regard de geai.

– Pour une créature de cette envergure il me faut consulter mon mari. Giulia resserrait le col noir contre son cou avant d'offrir un petit sourire. Ce fût instructif.







Les cris d'oiseaux ne s'arrêtaient pas. Ils avaient envahi l'espace sonore. La Duchesse trouvait ce bruit peu à peu dérangeant. D'autant qu'il lui rappelait ces maudits prêtres égyptiens. Ils n'avaient jamais compris son art. Pauvres fous obsédées par des dieux qui ne s'étaient manifestés que dans leurs tête. Strega voulait éviter de succomber à une nouvelle migraine. Elle qui n'avait plus été migraineuse depuis son renouveau, se retrouvait de nouveau attaquée par ce vieux mal, qui la poursuivait vie après vie. Elle établissait mentalement un compte.

- 8. Des jeunes de préférence. Faisant volte-face, elle interpellait la sœur de son époux. Guillia.

La Donna s'était éloignée d'eux pour aller vers la partie de la volière qu'ils n'avaient pas encore vue. Elle étudiait le visage de Nikolas pendant un court instant et ce qu'elle vit la convainquit. Elle se résignait à rebrousser le chemin. Néanmoins, elle ne pu se retenir de lancer un dernier regard en direction des charognards. La mafieuse avait pris sa décision et Antonio se plierait à son envie. Sur l'autorité de l'aînée, ils quittait l'arrière de la demeure. Giulia ne se pressait pas, l'esprit porté sur le réaménagement d'une partie du jardin d'été.

- Mr De Lascelle... Le remerciement était contenu dans la pause. Un chèque vous conviendra-t-il ? Pour l'ensemble ? La Donna s'approchait étonnée et visiblement en désaccord. Pour l'ensemble. Réitérait Madame Lampeduza cette fois en direction de sa cadette. Elle trouvait de quoi écrire et ouvrait le carnet sur un exemplaire encore vierge.

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Dim 24 Juin 2018 - 17:33
Zenon notait donc mentalement la commande, le fait qu'elle serait donc livrée chez la Donna. C'était sans doute le meilleur des choix, pour les animaux surtout. Les mains dans le dos, il eut un petit sourire à sa remarque sur l'adresse. Tiens donc... pas idiot pour un sous, connaissant les réputations, lui aussi, il notait dans cette phrase, un sous-entendu d'invitation. D'une façon ou d'une autre, ils seraient appelés à se revoir. Peut-être dans des conditions plus agréables.

- En effet. Observant la belle italienne. Avez-vous une carte?

Simplement pour avoir l'adresse écrite, à moins qu'il ne doive faire preuve encore de sagacité et démontrer qu'il était capable de trouver l'adresse de n'importe quel client. Les Lampeduza n'étaient clairement pas les plus méconnus, il n'aurait sans doute pas trop de peine à trouver l'endroit où cette femme habitait.

Ah, une future élève donc, il eut un simple mouvement de la tête, montrant ainsi qu'il prenait note, toujours. Aucunement besoin d'un carnet et d'un stylo pour cela. Elle serait la bienvenue chez lui, pour apprendre à s'occuper des rapaces. Si cela l'intéressait vraiment.

- Je n'en manque pas, paraît-il. Et il vaut mieux, dans mon métier.

En effet, on jugeait un client à sa tête, à sa façon de s'exprimer, d'observer les animaux et peut-être parce qu'il y tenait, il avait ce 6ème sens qui lui disait de se méfier de certaines personnes. Au pire, s'il avait un doute, il se renseignait d'abord et ensuite il avisait si oui, ou non, il vendait l'animal. Il pouvait se le permettre, le comte ne s'en privait jamais. Le bien-être de ses animaux était une priorité pour l'éleveur qu'il était.

- N'hésitez pas à m'appeler si vous ou lui, avez des questions. Sortant alors une carte de la poche interne de sa veste et la lui tendant dans un geste élégant.

Avant que la duchesse ne revienne vers eux, pour finaliser la transaction. Elle aurait les oiseaux demandés. Son visage n'eut aucune marque de surprise alors qu'elle s'interrogeait sur la meilleure façon de le payer. Etait-ce de la générosité de la part de la belle-sœur, ou cela marquait autre chose. Cela ne le regardait guère. Il eut un petit sourire, finalement.

- Bien entendu, madame la Duchesse. Nous prenons tout.

Le trio revenait tranquillement au manoir, le comte était déjà en train de faire le calcul dans sa tête, avant de les faire venir dans son bureau, qu'ils règlent leurs affaires au calme, une boisson à nouveau offerte aux dames. Il était important de montrer que le client était Roi. Facture faite, chèque encaissé, les deux partis se quittaient donc en bon terme.

De Lascelle raccompagnait les deux femmes à la porte, leur offrant un baisemain dans les règles de l'art et leur souhaitant une excellente fin de journée. La sienne en tous les cas, avait très bien commencée.

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