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[CLOS] Le vent du nord souffle à votre oreille, entendez-vous ? / Hellequin

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Ven 18 Jan 2019 - 10:55
Le vent du nord souffle
à votre oreille,
entendez-vous ?
Eliott & GabrielleGabrielle savait que qu'importe ce qui arriverait, elle retomberait sur ses pattes. Elle se faisait doucement au fait que le Chuchoteur n'était plus dans son entourage. Que plus jamais, il ne viendrait murmurer à son oreille, c'était un vrai soulagement, comme quelque chose de bien étrange, comme une sorte de... manque. Pourtant, les autres tueurs n'étaient pas en reste. Ses visions en étaient la preuve. Ils ne s'étaient pas arrêtés, parce que lui était mort. Après tout, il n'avait été qu'un engrenage pour certains. Mais les autres, les autres pouvaient le faire sans personne, sans qu'on ne leur dise quoi que ce soit. La profileuse avait donc encore pas mal de pain sur la planche et ce n'était pas demain qu'elle arrêterait son travail. Il fallait juste se remettre correctement sur les rails. La présence d'Eliott la ramenait pourtant à cette période dans le Nord, où rien ne comptait d'autre, que de vivre un peu, au lieu de survivre comme elle le faisait depuis quelques années déjà. C'était quelque peu déstabilisant, peut-être se revoyaient-ils un peu trop tôt. Mais ce qui était fait, était fait.

- Bien entendu. J'aime conduire, l'avez-vous oublié? Avec un simple sourire. Et puis, ils étaient sur son terrain, autant elle avait laissé Eliott la conduire quand il voulait lui faire découvrir son île, autant, ici, elle pouvait bien suivre ses indications s'il trouvait des endroits intéressants à découvrir, pour le décharger un peu. Ce qui lui permettait aussi de ne pas trop laisser son esprit dérivé. Être concentré sur la route, ça permettait de faire le vide. Vous savez bien que je le fais Eliott.

Hell' n'avait jamais hésité à lui dire quand il en faisait trop. La preuve en était leur conversation. Elle lui avait fait comprendre qu'il avait peut-être dépassé une limite. C'était devenu quelque peu orageux, le temps de mettre les choses au clair. Puis tout s'était calmé. Parce qu'elle avait suffisamment d'affection pour cet homme, pour ne pas claquer définitivement la porte. Il avait droit à cette douceur de sa part.

- Parfait, surprenez-moi. Lâcha-t-elle avec un petit sourire.

Si c'était un défi, Kreizler savait que son interlocuteur le relèverait sans doute sans trop de problème. Il était bon pour cela. La surprendre, la déstabiliser. Il s'en était sorti comme un chef pendant son séjour chez lui. Il avait réussi à passer les barrières, les unes après les autres, sans qu'elle ne s'en rende réellement compte. Elle avait accepté qu'il fasse parti de sa vie. Cela aussi, ça avait été surprenant. Bien entendu, Eliott avait été là au bon endroit, au bon moment. Mais sa patience et sa façon de faire, étaient aussi pour beaucoup dans cette relation qu'ils avaient maintenant. Si Gabrielle n'était pas prête à le dire à haute voix, c'était ce qu'elle avait eu besoin. Il lui avait sauvé la vie et ce, dans tous les sens du terme. Mais mettre des mots là-dessus... c'était... flippant.

- Peut-être oui.

C'était étrange, mais avec lui, elle avait souvent l'impression que tout était plus simple. Il rendait sans aucun doute les choses simples. Il lui faisait aussi apprécier, ces petites choses. Qui, à l'époque, aurait pu dire qu'elle prendrait du plaisir à marcher aux côtés d'un homme, pour regarder les étoiles? Après la mort de Simon bien entendu. Elle avait tellement perdu le goût de tout. Plongée qu'elle était dans sa douleur et sa colère. Dans cette course folle contre son ennemi mortel. Tout ceci était mis, petit à petit, derrière. Eliott l'y aidait, à sa façon. Il serait difficile de le faire disparaître totalement de son paysage, maintenant. Un fin sourire marquait ses traits.

- Et que vous disent-ils, mes silences?

Il y avait quelque chose d'amusant à le voir interpréter les choses, à l'entendre exposer ses idées. Si Hell' n'était pas tellement du genre à vouloir parler beaucoup, elle appréciait de l'écouter, lui. Il avait cette sagesse apaisante. Même si aujourd'hui, elle ne faisait plus aussi bien effet que dans la terre du Nord. Mais c'était aussi, parce qu'ils devaient se retrouver, notre protagoniste avait cette fâcheuse habitude de faire remonter ses protections très rapidement et le blindage ne se perçait pas aussi aisément. Même si on avait réussi à le passer une fois. Mais il y arriverait sans doute, à force de patience, comme il savait si bien le faire.

Elle écoutait son interlocuteur avec curiosité. Avoir dans ses contacts quelqu'un qui avait vécu à ces époques différentes de l'humanité, était une curiosité en soi. Mais elle se demandait parfois, si - comme pour tout souvenirs - il n'y avait pas une part de nostalgie, qui rendait ce qu'était la réalité, un poil plus douce.

- Mmm... vraiment? Pourtant, il y a toujours eu ceux qui voulaient écraser les autres. Est-ce que le sens du communautaire était plus poussé?

Après tout, à cette époque, le peuple était souvent sous le joug d'un tyran, d'une religion. Il n'avait guère plus le choix que de se lever le matin, d’aller aux champs, de travailler jusqu'à l'épuisement. Vivre dans une pauvreté crasse.... cela ne voulait pas dire non plus que tout le monde était malheureux mais.... enfin, cela ne voulait pas dire qu'au jour d'aujourd'hui, c'était mieux, bien entendu. Mais il y avait de quoi se poser des questions.

- Plus courte, oui...

Sans doute que cela lui aurait mieux convenu. Enfin, elle leva les yeux sur celui qui venait les saluer. Reconnaissant rapidement le fait qu'ils avaient à faire au chef de l'établissement. Silencieuse après l'avoir saluer d'un sourire, elle écoutait les deux hommes échangés. Remarquant la main manquante du cuisinier. En voilà un qui démontrait qu'on pouvait réussir, même quand on n'était pas valide à 100%. Le président semblait aussi inspiré des changements et ce n'était pas plus mal. Que des communautés se sentent représenter, était bien la base d'un vivre ensemble égalitaire. Même si ce n'était pas simple. Mais si chacun y mettait un peu du sien. Son attention se reporta sur Odin, avec un petit sourire, tandis qu'elle se passait une main sur la mâchoire.

- C'est en vous tenant tête qu'on fait ressortir le meilleur, très cher. Le taquina-t-elle un instant, avant de porter son attention sur le repas. Autant en profiter, au moins un peu et il n'y avait pas à dire, c'était excellent.

Elle laissait son compagnon de soirée revenir à un contact plus physique, se laissant tranquillement apprivoiser à nouveau, prenant une nouvelle gorgée du vin. Elle semblait profiter, enfin, de ces instants de paix. Les souvenirs de sa dernière crise s'effaçaient peu à peu. Ils reviendraient, bien sûr, mais là, à cette table, elle arrivait à en faire abstraction, ce qui n'était pas rien.

- Est-il gelé?

Que les températures changent, pouvait aussi être un point d'inquiétude, comme la perte d'atmosphère des Arches, que certaines s'écroulent sans demander leur reste... était-ce dû à la présence de l'Homme, ou simplement un fait naturel contre lequel personne ne pouvait rien faire? En bonne pessimiste, Gabrielle serait sans aucun doute tentée de dire que le mixte des deux ne serait pas étonnant... enfin...

- Je n'ai jamais vraiment arrêté. Même chez lui, dès qu'elle avait pu, elle avait au moins repris les quelques entraînements. Pour se maintenir en forme, pour reprendre des forces. Petit mouvement de la tête. Si cela vous intéresse. Je crois qu'il y quelques combats de prévu en début de semaine prochaine.

Parce qu'il ne pourrait pas entrer au Yard comme ça, surtout pour la voir s'entraîner. Et Hellequin n'était pas du genre à aller dans une autre salle de sport. Parce qu'elle n'aimait pas devoir sociabiliser dans les clubs. Ce n’était pas tellement son genre.

- Seulement si vous me promettez.... de ne pas vous inquiétez de ce que vous verrez.

Parce que les combats auxquels elle pouvait participer, n'était pas les plus tendre. Personne ne retenait réellement ses coups. Le faire sur un ring, dans une ambiance trop sécurisée ne lui plaisait pas. Elle aimait plutôt ces moments de combat dans des arènes montées à la va-vite, autour desquelles le public s'entassait et hurlait son soutien aux combattants. Parce que l'argent misé parfois... enfin... elle lui donnerait l'adresse.
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Hellequin
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Hellequin
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Mar 22 Jan 2019 - 21:24
Le vent du nord souffle à votre oreille, entendez-vous ?

Feat. Hellequin


Odin
IDENTITE : Eliott Eirik
GROUPE : Haute société
SPHERE : Culturelle
AGE : 65 ans
ETAT CIVIL : Célibataire sans enfant
PROFESSION : Antiquaire reconnu. Cuisinier haute gastronomie
POUVOIRS : Contrôle élémentaire de la foudre et de la pluie. Communication avec la faune. Immortalité.
ETAT DE SANTE : Un peu de fatigue. Mal de dos.
LIENS : Ami de Strega et Beleth. Connaissance de Tohum. Protecteur de Hellequin.



Oublier, il y avait des vies entières qu’Odin avait eu le temps d’oublier. La plupart de ses vies passées n’étaient plus que des lambeaux, qu’une vision, une odeur, ou un rire, ranimaient pendant une fraction de seconde. Une brume qu’il ne pouvait ni contrôler ni emprisonner. Tel était le prix de cette Immortalité qu’il n’avait pas même désirée. Il avait longtemps pleuré ces souvenirs disparus. Il avait aussi cherché des solutions dans les sciences ancestrales. Mais cela s’était retourné contre lui plus jeune. On ne joue pas impunément avec la nature. Il avait bien failli tout perdre. Puis, le temps avait eu son effet et ses pleurs s’étaient mués en vagues regrets. Il y avait pourtant des moments qu’Eliott gardait gravé. Il se souvenait par exemple très précisément d’Hellquin, dans la cuisine qui contemplait le paysage par la fenêtre de la cuisine en attendant la fin de la torréfaction du café.

- Non. Je me souviens d’à peu près tout. Lui dit-il laissant sa mémoire le ramener dans la chaleur de leurs premières nuits communes. Lui qui s’était désintéressé de la compagnie féminines, se retrouvait comme un jeune homme sevré des bras de sa douce maîtresse. Que cette absence avait été brutale. Il n’y avait rien de plus douloureux de devoir vivre avec le manque de ce que l’on a aimé. Et vous ? Où cette ville a-t-elle déjà tout effacé ? Je lui en voudrait si c'était le cas.

Il avait donc lui aussi à réapprendre à faire avec des envies, des frustrations, des attentes, dont il n’avait fait qu’effleurer la surface. Gabrielle Kreizler l’avait réveillé d’un long sommeil. Le vieux loup ne s’en était rendu compte que quand il était déjà trop tard et que son cœur s’était attaché. Il lui avait avait offert l’hospitalité et les soins, elle lui avait donné le goût de vivre à nouveau. Pour cela, et d’autres raisons aussi, était-il dévoué. Il savait aussi que la belle avait une autre vie sur cette arche, sans doute des prétendants, des amants et qu’il allait devoir emprunter un autre chemin pour faire entendre sa voix.

Lucide, Odin faisait de sa flamme amoureuse une énergie douce et galvatrice. Elle lui faisait du bien au corps et à l’âme. Challanger il se retrouvait à faire la coure à cette jeune femme avec discrétion et passion. Il répondait à son sourire et s’avançait sur le bord de sa chaise. Il scrutait les traits de ce visage féminin et y associait de douces pensées. Il rêvait de la voir s’endormir en paix, après qu’il lui aurait montré tout ce qu’elle avait de beau. Combien ce corps blessé par la vie était magnifique.

- Ils me disent que vous ne savait pas encore d’où vient cette brise qui vous effleure l’esprit. Et ce que vous voulez en faire. Plutôt bon juge de l’esprit humain, on pouvait même le dire psychologue,  Odin comprenait beaucoup. Nous ne manquons ni de temps ni de curiosité pour le découvrir ensemble.

C’était à la fois une force pour guider les autres, mais aussi un poison, car il voyait les erreurs se profiler, sans pouvoir empêcher les autres de les faire sans devenir un Tyran. C’était une alternative tentante pour tout éternel qui observait l’Humanité répéter sans cesse les mêmes bêtises. Les plus sages ont connu ce moment d’égarement quand… Elle en devient agaçante ou pire méprisable. Des Prodiges décident alors d’intervenir. Ils le faisaient de différente façon. La plus simple était d’asservir sous prétexte d’être les plus éclairés. Mais d’autres comme lui préférait se replier hors du monde. Jusqu’à ce qu’une mystérieuse mortelle vienne souffler sur les anciennes braises.

Odin savait que quitter sa retraite provoquerait des réactions. Cnossos n’avait pas tardé à se manifester. Ainsi Eliott avait peu à peu découvert tout ce qui s’était passé à Édimbourg. Il n’avait pas vu autant d’animation depuis l’heure d'Armageddon. Il était intrigué. Marissa Stone avait réussi à piquer sa curiosité. Il aurait aimé revoir quelques anciens comme Wairua ou Siren. Eux seuls entendaient les vents contraires qui étaient en train de s'amonceler autour de l’Écosse.

Pour ce soir il n’y penserait pas plus avant. Il désirait jouir de la présence de sa compagne de dîner.  Il ne l’avait pas conduite dans cette auberge par simple fantaisie. Il voulait partager avec elle, plus qu’avec d’autres, ce qu’il était réellement. Ce que cela voulait dire de voir des Civilisations naître et tomber. Il avait vue et entendu Gabrielle au long des mois. Elle connaissait la nature humaine, la nature profonde. Lui qui comprenait son fatalisme et sa résolution, pour la vivre, souhaitait lui donner de l’espoir.

- Il y en a toujours eu. Il souriait tranquille. Humm. Oui. J'en ai bien l'impression. Même si le cataclysme a peut-être atténué en partie l'individualisme naissant. Quelque-chose a changé. Ce n'est pas un hasard s'il y a eu des conflits civils sur des arches pourtant débarrassées de la misère.

Ils discouraient paisiblement l’un avec l’autre. Eliott ne manquait pas de noter le petit flottement laissé par son interlocutrice. Une simple suspension qui lui apportait un éclairage sur son état d’esprit général. Gabrielle n’avait pas envie de faire de vieux os. Cela se comprenait aussitôt qu’on faisait sa connaissance. Odin quant à lui aurait trouvé très agréable de vivre cette vie de mortelle à ses côtés. Il savait qu’il aimerait partager ses victoires, ses échecs, ses désirs. Ils avaient quand ils étaient à deux une harmonie dont il aurait adoré préserver la beauté. Il pouvait donner à cette femme la paix et l’amour dont elle était privée depuis la mort de son fiancé. Comme elle pouvait le combler. Il en avait l’intuition jusqu’au fond de ses entrailles.

- Intense et belle aussi. Mais les gens mourraient de maladie. Les femmes en donnant la vie. Les épidémies faisaient beaucoup plus de ravage. Aujourd'hui les peuples sont protégés de ce genre de fléaux. Ils n'en ont pas conscience et c'est bien le souci.

A ne vivre que le temps d'un soupir d'étoile on perdait moins de temps, adulte à quinze ans et vieillard à quarante à peine. La vie était courte et différente. Les hommes et les femmes étaient plus proche de la terre et des êtres vivants, il y avait un respect de la vie, qu'Odin peinait à retrouver chez les générations suivantes. Pourtant l'Humanité avait accès à de grandes sources de savoir et elle n'avait jamais été aussi proche de saisir les mécanismes de l'Univers. Eliott avait tendance à penser que la fragmentation de la planète terre n'était qu'une première étape. Il s'en était peu confié encore. Pourtant le vent lui murmurait de prendre garde. Cette pensée ne le perturbait qu'un instant.

- Vous voulez dire comme vous avez su me résister ? Interrogeait-il Hell avec dans les yeux un éclair malin. Comme une chatte blessée Gabrielle s'était défendue tant de ses paroles que de ses gestes. Eliott n'avait pas abandonné une seule minute, une seule seconde. Elle s'était lentement ouverte à lui jusqu'à donner une vie charnelle à leur relation. Dans leur couche, au plus clair des nuits blanches, elle lui avait encore tenu tête. Qu'il avait aimé la contempler dans cette assurance intime. De loup tranquille, elle l'avait rendu animal nocturne. Chose qu'Odin ignorait avoir encore au fond de lui depuis... Il n'y a plus guère que les bêtes pour chercher à me tenir tête. C'en est presque ennuyeux.

- Il l'était avant mon départ. Il le restera probablement encore quelques temps oui. Sans doute assez pour que vous puissiez venir le voir avec moi. Une nouvelle invitation plus directe puisque Eirik sentait qu'elle était un peu plus prête à l'entendre. La neige sera d'autant plus belle.

- Hum. Je vous promet de ne pas trop m'inquiéter Gabrielle. Répondait alors l'ancien guerrier. Car dans ces multiples existences Le Loup du Nord n'avait pas pu faire l'économie de la guerre. La guerre était parvenue jusque chez lui quand des chefs de clan barbares tentaient de faire la reconquête des territoires neutres. Aucun de ces chefs, de ces rois, de ces généraux n'avaient eu les clefs du royaume perdu entre les montagnes. Eliott avait porté l'épée, frappé, tué pour protéger sa terre. Il comprenait donc très bien ce que Gabrielle pouvait trouver dans l'ivresse du combat. Il l'avait lui même expérimenté au point de tomber dans le précipice de la violence. Sans une main secourable pour le retenir peut-être aurait-il fini par rejoindre la voie du sang. J'aimerais seulement voir de quel façon le feu brûle en vous.

Odin reprenait tranquillement sa position devant la table. Il avait soudain l'air plus grand, plus danse, au milieu de ce décor factice.

- Ce séjour ici est après tout aussi l'occasion de comprendre votre univers. Une mandoline faisait un son doucereux dans la salle. Les voix baissaient naturellement aux tables. Vous m'avez intrigué en parlant de cette capitale. Je comprends mieux. Un homme costumé venait les resservir en boisson sans que personne n’eut à lever le petit doigt. Surtout quand vous n'avez plus soif ou faim il faut le leur dire. La ripaille est sans fin autrement. C'était un autre des fantasmes des enfants d'aujourd'hui. Le Moyen-Age et ses grands banquets fascinaient. Pourtant allait jusqu'à l'excés c'était gâcher une partie du plaisir gustatif. Eliott le disait souvent. La délectation de la vie ne la rendait que plus palpitante.


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Sam 26 Jan 2019 - 22:31
Le vent du nord souffle
à votre oreille,
entendez-vous ?
Eliott & GabrielleUn fin sourire marquait les traits de Gabrielle. C'était plutôt agréable d'apprendre que ce vieux loup du Nord se souvenait de tout. Tout ce qui les concernait en tous les cas. Une preuve comme une autre de son attachement à elle. Ou en tous les cas... du plaisir qu'il avait eu en sa compagnie, ce qui n'était pas rien. Car même si notre profileuse ne le disait guère, elle aussi avait du plaisir en sa compagnie. Elle l'observait, tranquille, caressant ses doigts, tout doucement, elle aussi, revoyait des images de cette petite maison, de cet homme affairé en cuisine, cette assurance derrière les fourneaux.

- Me faites-vous si peu confiance? Il était difficile pour cette femme d'oublier. Son esprit avait tendance à garder les détails, à oublier difficilement. Certes, ce n'était pas à la hauteur de ce que Percy pouvait vivre mais... sa mémoire prenait tout son temps pour oublier les petites choses... alors quand enfin, elle vivait des moments qui lui faisaient du bien. Il ne fallait pas compter sur son esprit pour les brouiller. Même à vivre dans une ville comme Édimbourg. Cette ville n'a pas autant d'emprise sur moi que vous semblez le croire, Eliott.

C'était les tueurs, ces enfoirés, qui lui faisaient du mal. La ville en elle-même, elle n'y était pour rien. Et ce n'était pas ici qu'elle avait perdu son compagnon non plus. Finalement, elle n'était pas attachée à un quelconque endroit, mais c'était là qu'elle vivait et travaillait. Ouais, en y réfléchissant, on pouvait se dire que la vie de cette femme était un peu triste. Mais jamais Hellequin ne s'était dit qu'elle vivait réellement, une survivante, comme elle l'avait toujours été, finalement.

- Et vous, savez-vous d'où elle vient... cette brise? Du Nord peut-être?

Elle n'était pas dupe, ni stupide. Elle voyait bien comment cet homme se comportait avec elle. Ce qu'il tentait, ce qu'il espérait. Ce n'était pas parce que notre américaine mettait des barrières, qu'elle se rendait aveugle pour autant. Mais elle n'était plus habituée à ce que l'on lui veuille autant d ebien comme ça. Et puis... cette peur, incrustée, plantée au plus profond, que si l'attache devenait trop puissante, il lui arrive malheur. Il avait beau être immortel... il y avait toujours un moyen qu'on lui fasse du mal et honnêtement, elle ne le voulait pas. Elle ne lui souhaitait pas. Ni à lui, ni à eux en fait. Gabrielle savait qu'elle ne supporterait guère une nouvelle perte, par sa faute. Alors elle préférait se mettre à l'écart, éviter que l'on s'accroche, qu'on se fasse des idées. Même si avec un homme tel que ce nordique, il serait bien difficile de le faire fuir, il était coriace et déjà beaucoup trop vieux pour ne pas être la pire des têtes de mule.

- Vous êtes bien optimiste. Je ne compterai guère sur la chute des Arches pour un changement radical du mode de pensée de nos civilisations. Je pense que les pauvres devront rester sur leurs Arches à vivre avec les risques et que les plus riches, continueront à se calfeutrer. Encore plus et toujours...

Oh oui, Kreizler était quelqu’un d'assez fataliste. Mais elle n'avait jamais eu foi en l'humanité. Ce n'était pas son genre. Parce que sa vie ne lui avait jamais prouvé le contraire. Bien qu'elle ait pu tomber sur quelques perles, ce n'était que des cas isolés. Pour le reste... elle avait le nez le plus souvent dans ce qui faisait le pire des gens. Elle ne pouvait croire que tout ceci allait changer. Après tout, est-ce que ce fameux ouragan qui avait tout détruit avait changé les choses quelque part? Pas vraiment, les Hommes continuaient inlassablement à faire passer leurs égos avant le reste. C'était ainsi... si cette façon de faire pouvait la faire vomir, si parfois, elle allait à contre-courant, qu'elle montrait son désaccord, elle savait aussi que son pouvoir n'était pas grand, voir assez proche du néant. Alors elle se contentait de sauver ceux qu'elle pouvait, à son échelle, elle faisait ce qu'elle pouvait.

- Il y a d'autres fléaux... même si on ne meurt plus de la même façon. Encore une fois, une preuve de son fatalisme.

Hell' n'était pas du genre à se dire que c'était mieux avant. Non, c'était juste différent. D'autres mœurs, d'autres situations, rien n'était comparable. Elle savait aussi qu'elle ne pouvait réellement comprendre ce qu'avait pu vivre un homme comme Eliott, après tout, il vivait depuis si longtemps... il en avait vu des empires s'écraser, il en avait traversé des époques. Elle se demandait si, comme on pouvait le faire avec quelqu'un que l'on perdait, il ne voyait plus que les bons côtés. Que la nostalgie pouvait rendre ses souvenirs plus doux et meilleurs que ce que ces siècles avaient réellement été. Ce ne serait pas étonnant. C'était la façon qu'avait l'esprit de se protéger. Comme s'il était plus important de regretter ce que l'on pouvait voir perdu.

La question de son interlocuteur aurait pu la prendre de cours, mais ce ne fût pas le cas. Bien entendu, elle devait s'y attendre. Pourquoi n'aurait-il pas sauté sur cette occasion? Cela aurait été bien dommage qu'il ne prenne pas la perche au vol. Elle garda donc son petit sourire, tout en le fixant, ne manquant pas cet éclair de malice qui traversait sa pupille. Oui, elle avait réveillé quelque chose chez lui et elle n'en était pas peu fière. Certes, pendant longtemps elle avait repoussé toute approche. Blessée, ayant risqué de perdre la vie encore une fois, elle avait eu autre chose en tête. Et puis, petit à petit. A force de patience, il avait réussi à l'apprivoiser, à l'approcher, elle s'était laissée charmer, il avait pu passer les barrières, les unes après les autres. Elle avait aimé ça. Quant au plus noir de la nuit elle y pensait, seuls dans son appartement, à fixer son mur recouvert d'images fort peu glamours, elle se disait qu'il lui manquait. Et puis la vie reprenait son cours et elle mettait tout cela de côté.

- Peut-être oui. Mais vous tenir tête ne veut pas obligatoirement dire finir dans vos draps, n'est-ce pas? Pas qu'elle serait jalouse de ce Rémy, bien entendu, cela risquait même de l'amuser, mais c'était une façon comme une autre d'échanger avec lui. De continuer à le faire jongler un peu. Gabrielle n'était pas facile, parce qu'elle ne voulait pas qu'on la suive, alors elle mettait des pièges, prenait des virages serrés, si celui qui tenait la barre la tenait jusqu'au bout... comme le faisait si bien Eliott... il avait droit à une place spéciale. Ils ont compris qu'ils pouvaient le faire. Taquine. Elle avait apprécié cette vie entourée d'animaux. L'invitation ne tombait pas dans l'oreille d'une sourde mais... je vais voir ce que je pourrai faire. Une main passant dans ses cheveux un instant, alors qu'elle venait s'appuyer contre le dossier de la chaise, coupant un peu le contact avec son vis-à-vis.

Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas y retourner, au contraire... mais voudrait-elle en repartir ensuite? Elle se le demandait parfois. Après tout, ce grand Nord, ce Nord sauvage lui convenait. La paix, loin des Hommes qu'elle n'aimait guère finalement... mais... son travail, ce don... jamais elle ne pourrait être réellement tranquille. Au fond d'elle, elle le savait.

- Vous le savez parfaitement, ça, Eliott. Ce feu... pas besoin de me voir combattre pour cela. Ne l'avait-il pas ramassé au pire de tout ce qu'elle avait pu faire? Pourquoi avoir besoin d'en voir plus. Il avait pu voir l'extrême, le reste n'était rien en comparaison. Mais si cela lui tenait à coeur, elle ne l'empêcherait pas. Tant qu'il ne se montrait pas paternaliste ou ne la couvait de trop. Comme si vous ne connaissiez pas déjà cette ville... d'un ton toujours un peu taquin, voir même un peu ironique.

On n'apprenait pas à cette femme à faire la grimace. Son interlocuteur pouvait jouer celui qui n'y connaissait rien, elle ne pouvait pas le croire une seule seconde. S'il voulait voir cette ville avec ses yeux... elle ne lui en laisserait guère la possibilité. Il y avait une partie de son quotidien qu'elle ne souhaitait clairement pas partager. Parce qu'elle trouvait inutile de le faire. Elle voyait comment cela pouvait parfois affecter ses collègues, un amant, un ami, n'avait pas besoin de le vivre. Même si elle ne doutait pas non plus qu'il ait pu en voir des choses, mais c'était ainsi. Sans doute son côté protecteur et chevalier blanc.

Son regard se levait sur le serveur, pour le remercier. La boisson n'était pas un problème pour cette flic. Il ne l'avait jamais été. Même si elle ne cherchait pas à se saouler en bonne compagnie, elle tenait bien la descente. Alors autant en profiter si c'était à volonté. Surtout que ce cidre était plutôt agréable au goût.

- Je ne manquerai pas de le faire savoir. Continuant de l'observer tranquille, quelque chose semblait changer peu à peu chez lui. Comme si se retrouver dans cette contrefaçon de Moyen-Âge, le remettait pourtant à une époque que lui avait connue. Peu parlante à ce sujet, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait cette facilité à la fasciner. Qu'étiez-vous à cette époque? Un grand seigneur? Je vous vois bien avec un petit duché. Reprenant une gorgée de son verre, tranquille, amusée. Voir même en moine, le nez plongé dans vos copies… Finalement, notre vieux loup avait eu le nez fin en l'amenant ici, il lui permettait de mettre de côté toutes ses pensées parasites, pour profiter de l'instant présent et de sa présence, à lui.
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Lun 4 Fév 2019 - 11:42
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Odin
IDENTITE : Eliott Eirik
GROUPE : Haute société
SPHERE : Culturelle
AGE : 65 ans
ETAT CIVIL : Célibataire sans enfant
PROFESSION : Antiquaire reconnu. Cuisinier haute gastronomie
POUVOIRS : Contrôle élémentaire de la foudre et de la pluie. Communication avec la faune. Immortalité.
ETAT DE SANTE : Un peu de fatigue. Mal de dos.
LIENS : Ami de Strega et Beleth. Connaissance de Tohum. Protecteur de Hellequin.



Mais bien sûr. J'ai confiance en vous et en votre honnêteté. Ce qu'Eliott ne pouvait dire de toutes les belles qu'il avait un jour connu. Comme tout être de chair et de sang, de cœur et de vis... il s'était laissé amadoué quelques fois à ses risques et périls. Il n'en était rien avec Gabrielle. Bien sûr, elle avait le pouvoir de le blesser. Mais elle n'était pas femme à le faire ou en tous les cas pas sans raison valable. Il ne voyait pas pourquoi il ferait une telle chose. Odin n'aspirait à rien d'autre que de découvrir et de profiter de ce feu intérieur. Vous me voyez ravi de mon erreur dans ce cas.

Le Loups sourit doucement. Il lisait la lucidité dans le regard de son interlocutrice. Cette profileuse était d'un rare talent pour comprendre l'être humain. Il ne cherchait ni à la manipuler, ni à la tromper. Ses petits stratagèmes n'avaient que pour unique but de l'amener lentement... vers lui. Il ignorait lui-même si cela finirait par marcher. Cette expectative n'était pas commune pour un vieil homme. Mais cela faisait aussi partie du charme de cette renaissance.

Exactement oui. Du grand nord. Les contrées Scandinaves. Jouait-il avec elle. Il me dit d'ailleurs de vous saluer.

Ils en venaient ainsi à parler du futur. Eliott observait son invitée avec une certaine bienveillance. Il entendait très bien son point de vue. Il ne pouvait d'ailleurs pas totalement la contredire. Il y avait un équilibre éternel entre les puissants. Malheureusement, Odin avait assez vue, assez vécu, pour comprendre que c'était une mécanique inexorable.

Vous êtes Manichéenne. L'informa-t-il alors avec le plus grand calme. Mais l'Humanité n'a pas finie de nous étonner. Chaque fois qu'on pense l'avoir comprise... elle nous surprend. C'est là tout son charme.

Ce terme n'avait pour lui rien de négatif. C'était un constat auquel il était déjà venu chez lui. Mais il pouvait ce soir le partager avec l’intéressée. Il avait également compris que cet état d'esprit n'était pas seulement du aux drames personnels. Miss K était intimement persuadée que la richesse impliquait une corruption intérieure. Il s'abstenait dans ce genre de discussion de rappeler son propre exemple. Sieur Eirik avait été noble à bien des époques de sa longue vie.

Eliott entendait ceci dit très bien que son relativisme était difficile à suivre pour la belle Américaine. Il portait son verre à ses lèvres tout en recherchant une enseigne maxime qu'il avait souvent utilisé avec ses élèves. « L'homme est la mesure de toute chose. » Il revit alors les rives du Nestos et le jeune Protagoras s'enflammer à la suite d'une oraison de Socrate.

Et pourtant notre espérance de vie n'a jamais été aussi longue. A l'échelle de l'Humanité c'était une réalité. Aucun fléau n'était encore parvenu à annihiler la vie et pas même Armageddon. Cela tenait du prodige tout justement. Si la vie était encore là c'était qu'il y avait une place pour elle. Odin était parfois triste de voir que ni les Anciens, ni les Nouveaux, ne savaient profiter de cette formidable chance. Lui savait la chance que cela était. Il prenait soin de cette petite île montagneuses et des quelques âmes qui y évoluaient. Nous verrons bien où mèneront ces tensions.

Mais cette rencontre avec Hellequin n'était pas sans conséquence. C'était un fait que ce vieux solitaire ne pouvait se nier à soi-même. Il avait trouvé chez cette femme, une force et une vulnérabilité, qui lui avait redonné fois.

Hum. Non bien sûre. Lui confirma-t-il d'une voix songeuse. Il la contemplait d'un regard aiguë et intense. Gabrielle n'avait pas conscience, probablement, qu'elle était arrivée dans le repère d'un loup au mode de vie quelque peu monacal. Au fil des décennies, lentement mais sûrement, son âge et son expérience, l'avaient éloigné des Hommes. Il pouvait observer leur vie défiler aussi vite qu'un battement de cil. Sans Salambô à ses côtés pour l'animer il avait oublié les plaisirs les plus terrestres. Il s'y adonnait sans réelle conviction, ou désir, pour essayer de ressentir... quelque-chose. Tandis que cette jeune créature l'avait, l'avait rajeuni. C'est cela et j'apprécie la distraction qu'il m'offre ainsi. Tout comme j'ai apprécier celle que vous avez créé.

Eliott sourit à sa charmante invitée. Il écouta sa petite promesse et s'en contentait fort bien. Car il savait que Gabrielle ne disait rien qu'elle ne soit certaine ne pouvoir assumer ensuite. Elle allait donc voir, réellement, ce qu'elle pourrait faire pour revenir les voir. C'était déjà une sorte de victoire. Le vieux loup considérait qu'il pouvait avoir un peu d'espoir.

Bien. Lui rendant toute sa liberté. Il éloignait sereinement sa main de la sienne. Il pouvait de nouveau lire dans son silence. Il imaginait le dilemme auquel il l'exposait par sa demande. Il aurait pu lui parler des travaux de Tohum concernant les capacités extraordinaires. Certes ce qu'avait Hellequin n'était pas exactement un Prodige. Ce don était particulier. Assez particulier pour attirer l'attention de la scientifique. Il n'en avait encore jamais parlé à l'une ou à l'autre de ces dames. Cependant, l'idée était dans un petit coin de son esprit à faire son chemin.

Ceci dit rien ne devait être précipité. Ça ne serait bon en rien. Odin était d'ailleurs satisfait de la retrouver à Édimbourg. Il voulait simplement lui faire comprendre qu'il possédait une curiosité qui dépassait ses sentiments amoureux. Il était un loup sauvage qui reprenait contact avec le monde moderne. Elle était son guide pour comprendre l'Humanité actuelle. Odin avait besoin de saisir d'où pouvait venir cette rage qu'il sentait couver en elle et en beaucoup d'autres. Qui était réellement l'ennemi de cette époque. Il devait le savoir pour mieux se préparer. Bien entendu il aurait pu demander cela à un autre à Vito par exemple. Mais il voulait comprendre par lui-même.

… pas sous l'angle que vous avez non. Rétorquait le vieux loup d'un air amusé. Il me semble que c'est un point de vue qui a de l'intérêt. Cette fois c'est lui qui la taquinait. Qu'elle comprenne que chaque vie avait pour lui une valeur égale. Que la sienne avait tout autant d'intérêt, si ce n'est plus, que celle d'un érudit de cent ans, ou un nourrisson.

Odin s'enfonçait paisiblement dans son siège. Il posait alors ses deux mains jointes sur son bas-ventre. Il écoutait les suppositions de sa compagne sans dissimuler l'amusement que cela lui procurait. Ces questions l'amenait à revoir sa Norvège... la belle, la grande Norvège, l'île blanche. Celle qu'il ne pourrait jamais montrer à Gabrielle. Il pouvait presque sentir le vent du nord souffler autour d'eux. Les vallons blancs, le petit duchet en effet. Il décidait de passer sous silence son rôle de guerrier à la conquête des Viking. C'était une période dure, sanglante, pendant laquelle il avait été cruel. Ce n'était pas ce qu'il voulait être aux yeux de sa belle.

Mais il pouvait lui parler de l’ère suivante. D'abord sage, parmi les sages, son érudition lui avait ouvert les portes des plus grands empires du Nord. Il s'était arrêté en qualité de Duc à l'aune du XIV siècle. La coure de la Reine Sémiramis... Marguerite avait réussi à le charmer.

J'ai été tout cela c'est vrai. La jeune reine Marguerite m'a tiré de ma retraite pour me convier à sa coure. Une politicienne très avisée. Elle vous aurait certainement plut. Elle voulait unifier les trois royaumes nordiques. Odin s'était extrait de sa neutralité, à nouveau, pour aider cette femme à créer Kalmar l'union. Ça n'a pas duré. Il y avait trop de véléhités entre les uns et les autres. J'ai donc conservé le château et je les ouverts aux savants. C'était une période très enrichissante. Je regrette que cet endroit ait été détruit. Le peuple avait fini par brûler cet endroit pendant l'une de ses nombreuses révolte.

Je me suis donc retiré parmi les moines... Ce qui n'avait pu durer bien longtemps. Un jeune roi était venu le tirer de sa retraite pour demander conseil. C'était malgré lui, finalement qu'Odin se voyait assigné des rôles dans l'Histoire de la Noblesse. Il avait été le précepteur de nombres de princes hérités. Mais une guerre plus violente que les autres l'avait fâché. Il s'était alors volatilisé. Mais le pouvoir n'a pas d'intérêt lorsqu'il est détenu par des petits esprits. Je préfères encore mes livres. Lui avoua-t-il avec un calme... royal. Eliott aurait pu, dominer le Nord, imposer ses Lois. Pourtant, il avait décidé de laisser le monde suivre son cour.

La posture devenant légèrement inconfortable le vieux loup étira ses jambes le temps de les délasser. Ses pieds trouvaient ceux de la jeune femme. Il en profitait pour la taquiner un peu du pied, le regard de nouveau malin. Mais s'écartait tout aussi simplement.

J'ai vécu quelques temps en New Victoria. Sous le mandat de Kennedy. Lui appris-t-il ensuite. Il n'avait pas spécialement aimé l'arche Américaine. Mais ce John lui avait paru un homme de bon sens. Il y repensait tout en contemplant la native de la région. Elle lui avait elle-même rarement parlé de ses jeunes années. Pourtant, de cela aussi il était curieux d'en savoir plus. Cela faisait partie de son histoire. Il la provoqua d'un sourire, lui faisant tranquillement comprendre qu'il attendrait le temps nécéssaire. Il termina son verre tranquillement. Il adorait les livres d'Art. Dit-il avec humour.


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Mar 12 Fév 2019 - 12:47
Le vent du nord souffle
à votre oreille,
entendez-vous ?
Eliott & GabriellePetit mouvement de la tête, tant qu'ils avaient confiance l'un dans l'autre, tout irait. N'est-ce pas? C'était là finalement la base d'une relation. Quelle qu'elle soit, d'ailleurs. Gabrielle ne donnait pas sa confiance facilement, mais Eliott avait su y faire et puis... il l'avait sauvée, sans en profiter derrière. Il avait simplement été présent et c'était tout ce dont elle avait eu besoin. Elle lui offrait un petit sourire en guise de réponse, tant mieux si cela le ravissait. Au moins, lui aussi se montrait honnête et c'était bien ce dont avait le plus besoin notre agent.

- Et bien, vous pouvez lui rendre son salut. S'amusa-t-elle un instant. Elle savait à quoi jouait cet homme. Elle savait aussi qu'il était bel et bien capable de "parler" aux vents. Mais celui du Nord, il l'avait dans sa poche, ce n'était pas anodin. Il lui avait dit qu'il voulait la revoir, qu'elle serait toujours la bienvenue chez lui. Rien de tout ceci n'avait été oublié. Mais la vie, ici, avait repris son cours et elle avait décidé de mettre ces considérations à côté, pour le moment. Pourtant, le revoir... voilà pourquoi elle ne se battait pas plus que cela quand il lui proposait de venir voir ces lacs gelés, elle en avait aussi envie, quelque part.

Retourner dans le grand Nord et pourquoi pas... ne pas y disparaître. Un jour peut-être. Quand elle serait prête. Des pensées qu'elle gardait bien sagement pour elle. Parce que si son interlocuteur les entendait... elle savait qu'il ferait tout pour qu'elle lâche complètement prise. Il était bon pour cela. Il avait la patience des félins avec qui il partageait son toit. Elle préférait, pour le moment, ne pas lui offrir autant d'espoir.

- Sans aucun doute. Les nuances sont peut-être trop subtiles, quand on a vécu ce que j'ai vécu. Certains diront sans doute que c'est plus simple de ne pas être prêt à voir du bon dans les pires ordures... mais je préfère éviter de me rendre sur des terrains aussi glissant. Prenant une bouchée de son plat. Nous ne serons jamais d'accord sur ce sujet, Eliott. Fit-elle avec un petit sourire. Si pour lui, l'Humanité était une chose curieuse, étonnante, surprenante, ce n'était pas son cas. Elle n'avait guère de croyance en elle, plus que celle de savoir s'autodétruire avec acharnement et passion. Elle n'était pas humaniste, elle ne l'avait jamais été. L'espérance de vie ne change rien, les gens se rendent compte des choses, quand la mort se trouve déjà sur leur chemin et qu'il est trop tard. Ne mettez pas trop d'espérance là-dedans... hochant alors de la tête. Oui nous verrons bien.

Même si Kreizler estimait qu'ils voyaient déjà bien. Mais elle avait compris que ce n'était pas toujours le mieux de jouer les rabats joies, d'être de ceux qui ne voyaient que les choses en noir. Qui ne laissait pas les autres rêvés, espérer. Elle laissait donc cela à son vis-à-vis. Surtout que comme elle l'avait dit un peu plus tôt, ils ne seraient sans doute jamais d'accord là-dessus, alors mieux valait passer à autre chose, simplement pour profiter un peu mieux de la soirée. Elle le regardait, toujours avec son petit sourire, ils revenaient à des choses plus personnelles, qui lui convenaient assez, tant que cela ne la touchait pas plus intimement.

- Je pourrai me vexer d'apprendre que je n'ai été qu'une distraction.... avec un petit ton taquin. Elle savait bien que ce n'était pas le cas. Mais il lui donnait envie d'être comme ça, ce qui n'était pas rien.

Odin n'avait en effet aucune crainte à avoir, puisqu'elle lui avait dit qu'elle tenterait de venir, elle ferait en sorte de tenter, au moins. De trouver un moment pour filer loin du Yard, de venir profiter, encore un peu, de cette terre éloignée. Là où elle avait finalement trouver ce qui lui avait semblé être un semblant de paix. Depuis son retour, elle avait préféré éviter de se demander si cela lui manquait. Pourquoi rester accrocher à cette ville qui ne lui apportait rien? Elle n'avait pas réponse à tout.

- Mmmm... si vous le dites... elle en doutait, mais elle ne voulait pas, encore une fois, avoir l'air de tout peindre en noir.

Hellequin préférait très clairement lui raconter ses différentes vies. Ce qu'il avait bien pu faire pendant tous ces siècles. Il n'avait pas été qu'un ermite caché loin de la présence des Hommes. Certains avaient donc pu le côtoyer, profiter de ses services, de sa sagesse. Elle n'aurait pas été non plus dérangée ou déçue d'apprendre ses faits d'armes, s'il en avait eu. Après tout, cela aurait été dans la logique des choses. Elle gardait donc son attention sur lui, tout en continuant à profiter du repas, buvant plus qu'elle ne mangeait, comme bien souvent.

- Et pourquoi n'avez-vous pas tenté de le prendre ce pouvoir? Vous auriez pu non? Ne me dites pas que ça ne vous a jamais traversé l'esprit, j'aurai bien du mal à y croire. Il suffisait de le voir faire sur son territoire, pour savoir qu'il aurait pu commander à bien plus. Ce n'était pas non plus dans tous les tempéraments ce genre d'envie, mais elle était curieuse d'apprendre pourquoi il avait laissé cela aux autres et préférait disparaître quand ça ne lui convenait plus. En avez-vous eu assez des bains de sang? Ce qui démontrait qu'au final, elle n'avait pas tort en disant que l'Humanité ne changeait jamais vraiment.

Oh, c'était peut-être un terrain glissant de venir parler de sa terre d'origine. Car si Eliott voulait en savoir plus sur sa vie, Gabrielle n'aimait pas en parler. Elle n'avait rien de chaleureux à retirer de son enfance, sa jeunesse. Elle haïssait profondément tout ce qui le lui rappelait. Sa famille, ces gens, elle les avait presque totalement oubliés. Aucun lien, rien. Elle ne voulait plus avoir à faire à quoi que ce soit qui les concernait. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait pris le nom de Simon, même s'ils n'avaient pas eu le temps de se marier.

- Grand bien vous en a fait? Fit-elle en le fixant un instant. Secouant la tête ensuite, pour s'excuser, c'était sans doute un peu facile, surtout qu'elle avait rejoint les rangs, pour se battre pour l'une de ces arches, avant de totalement les quitter, pour ne plus jamais y revenir. New Victoria n'offrait pas de plus beaux souvenirs que ceux de son Montana natal.... elle n'y avait rencontré que des ordures. Au moins avait-il cela pour lui...

Hellequin n'avait guère d'estime pour les hommes politiques. MacBeathag sortait du lot, dans le sens qu'il donnait vraiment cette impression de vouloir faire bouger les choses, mais fallait-il encore qu'il tienne ses promesses et y arrive, chose qui n'était clairement pas encore gagnée, quand on savait comme tout était gangréner, qu'importe où l'on allait finalement.

- Avez-vous récupérer sa collection? Redevenir taquine, laisser les nuages noirs des souvenirs loin derrière, c'était sa façon de procéder, avec lui, ce qui était suffisamment rare pour être noté.
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Lun 18 Fév 2019 - 22:36
Le vent du nord souffle à votre oreille, entendez-vous ?

Feat. Hellequin


Odin
IDENTITE : Eliott Eirik
GROUPE : Haute société
SPHERE : Culturelle
AGE : 65 ans
ETAT CIVIL : Célibataire sans enfant
PROFESSION : Antiquaire reconnu. Cuisinier haute gastronomie
POUVOIRS : Contrôle élémentaire de la foudre et de la pluie. Communication avec la faune. Immortalité.
ETAT DE SANTE : Un peu de fatigue. Mal de dos.
LIENS : Ami de Strega et Beleth. Connaissance de Tohum. Protecteur de Hellequin.



Eliott Eirik n'était un nom d'emprunt. Le nom de naissance était oublié depuis des temps immémoriaux, tout comme ce qui faisait la véritable identité de l'Immortel. Oh il n'était pas le seul. Beaucoup des éternels vivaient sous une autre identité que la leur. Nikolas ne prononçait plus guère le nom de son père qu'en présence d'un vieil ennemi. Siren le faisait en présence de ses amis. Le culte d'Aoelus était arrivé très tard dans les sociétés contemporaines pour tenter de les dévoiler au grand jour. Mais seuls quelques uns d'entre eux avaient eu l’orgueil de se montrer. Les prodiges d'Odin étaient invisibles pour les mortels. Ce depuis le décès de sa première compagne. La mort de Salambô avait tant blessé ce loup qu'il s'était totalement exclu du monde. Il ne murmurait aux Vents que des bises estivales à présent. Un peu comme cette jeune femme qui s'interdisait le bonheur. Ils avaient des blessures communes. Une histoire qui les avaient rapprochés. Prés de Gabrielle Eliott s'était enfin senti moins seul.

Nous n'avons pas à l'être Gabrielle. Réagissait-il quand elle mit fin au débat dans lequel leur discussion les menait depuis un moment. Ils n'étaient pas d'accord. Ce n'était pas ce que le vieux loup attendait. Il tenterait régulièrement d'adoucir le regard de la belle sur son espèce. Pour autant, il respectait chacune de ses idées. Il aimait son assise. Il aimait qu'elle ne se range pas à son avis par complaisance. Il aimait qu'elle ne soit pas comme elle. Si l'avenir vous donnait raison vous savez où venir vous réfugier. Le Grand Odin ne redoutait ni les viles petites sorcières, ni les scientifiques fous, encore moins les hommes de pouvoir de ce temps. Non, la seule crainte qu'il avait concernait la petite île qui dépendait elle aussi du champ magnétique.

Eliott savait bien, que sa charmante compagne de soirée, ne se laisserait pas attendrir par ses petites remarques. Pas tout de suite, pas encore, il était trop tôt. Mais chacune de leurs conversations avait un effet sur eux. Comme chacun des souvenirs que possédait un individu. Odin désirait seulement que Gabrielle se permette d'espérer. Si ce n'était pas maintenant, si ce n'était pas même avec lui, ça n'était pas grave.

La plus charmante de toutes les distractions oui. Lui disait-il alors tout de go. Pendant un long moment les yeux du Scandinaves ne se détachaient plus de ce visage. Il le revoyait, baigné par la lumière du matin, juste avant qu'elle n'ouvre les yeux. Combien donnerait-il d'années pour avoir un jour la chance de la contempler ainsi ? Voir cette femme enlacée par les bras de Morphée dans la plus complète des sérénités.

Alors, il lui offrait au moins cette belle soirée. Il leur offrait ce moment de retrouvailles à deux. Il le faisait tout en sachant que cette femme avait besoin de temps. Lui Eliott avait besoin de cette chaleur dans le cœur. Même s'il aurait sans doute appris à vivre sans elle. Il n'en avait pas l'envie.

Parce que le pouvoir devient vite un poison. Même pour l'esprit le plus avisé. Disait alors Odin d'une voix calme. Dans ses iris se lirent, remords, colère, peine. J'ai été un chef de tribu pendant très longtemps sans y être destiné. J'ai aimé cela. Au point de perdre de vue l'essentiel. J'ai imposé mes lois, qui même si elles me paraissaient justes et éclairées, restaient des commandements sacrés... divins. La voix d'Eliott était plus basse. J'ai provoqué des guerres, exécutés des hommes, en me justifiant de mon bien fondé. A la question suivante d'Hellequin il la fixait avant de lui répondre. Oui. Et j'ai fais une promesse. Celle de ne plus dispenser la violence. C'était l'Humanité de sa belle qui avait ouvert les yeux du Nordique. La bonté et la douceur de cette princesse lui avait provoqué un cas de conscience. Elle avait bouleversé sa vision des choses. Il s'était laissé convaincre. Il avait ainsi échangé l'épée contre la plume. Meme s'il savait que la sécurité de cette femme pourrait faire de lui un guerrier. Il n'en disait rien.

L'approche vers l'Histoire Américaine échouait vers une nouvelle crispation. Elliot remarquait tout de suite le changement d'attitude de son interlocutrice. La même que lors de leurs conversation quand arrivait le sujet de la famille. Aussi avait-il été tenté de passer des coups de fils, faire des recherches sur cette jeune femme. Uniquement pour comprendre la raison de ce blocage. Il n'en avait finalement rien fait. Leur relation prenait un tour sincère. Ce qui n'était qu'une simple curiosité était devenue une question de cœur. Eliott n'apprendrait donc que de la bouche de Gabrielle ce qui concernait Gabrielle.

Une partie seulement. L'autre a été subtilisée par une rivale. Rétorqua l'homme de lettres sur le ton léger de sa comparse. Un sourire amusé en se remémorant la façon dont c'étaient déroulées les enchères. Il y avait beaucoup de chasseur d'Art. Plus que ne le supposaient les autorités internationales. Pour le moment. Miss Castelli finissait souvent par revenir vers lui pour négocier à bons prix les trésors livresques. C'était comme un jeu entre eux. A vrai dire Eirik, comme un oncle attendri, prenait plaisir à ces échanges. Il laissait donc les affaires suivre leur cours. Le temps n'avait pour lui aucune importance. Du moins pas dans le domaine dont ils parlaient à l'instant.

Un serveur vint leur retirer leurs couverts s'enquérant de savoir si tout leur convenait. Il était aussi aimable que le premier. En fait tout le monde était charmant. Eliott ne faisait pas de remarque, donnant à sa complice le soin de donner un avis. Rémy et son mentor auraient de toute façon un moment entre hommes avant le départ de ce dernier. La table se retrouvait vide. Odin tapotait tranquillement la nappe du bout de ses doigts. L'esprit momentanément hanté par sa chasse littéraire qu'ils venaient d'évoquer ensemble. Il rencontrait le regard d'Hell et sourirait. Il se redressait et s'excusait de son errance avec galenterie.

Pardon... D'un ton séducteur, avant qu'une petite douleur lombalgique efface son expression maligne. L’humidité écossaise n'était pas du goût de ses vieux os. Cette vieille cargne était un peu usée. Odin aurait aussi pu utiliser un sort, ou faire appel à Viktor le fou, pour remédier aux effets temporels. Il s'y refusait en faisant sa tête de bois devant la douce Sveda par exemple. Il considérait que ces douleurs étaient un pâle tribu au regard de ses actions. Et puis, il était en partie responsable de son malheur, puisqu'il refusait les massages d'autres mains que celles d'Hellequin depuis son départ.

Que diriez-vous de prendre le dessert sur l'eau ? L'endroit était agréable. Il y faisait un peu chaud. Il y avait un peu de monde. Eliott avait en tête la petite péniche d'un Espagnol qui faisait commerce sur le canal. Il l'avait rencontré alors qu'ils lisaient tout deux à un café au bord de l'eau. Ils avaient parlé tout un après-midi. L'homme attendait son second fils pour le début de l'hiver. Il était heureux. En entendant Odin évoquer Gabrielle il avait tout de suite compris. Il lui avait donc offert l'idée d'un tête à tête romantique à bord de son appareil. Nous y serons plus au calme. En disant cela il se laissa aller à la caresser du regard, éprouvant le soudain désir de respirer ses cheveux blonds.


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Lun 1 Avr 2019 - 15:25
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à votre oreille,
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Eliott & GabrielleHeureusement en fait, qu'ils n'avaient pas à être d'accord sur tout. Voilà pourquoi leurs discussions pouvaient être agréables. Ils échangeaient, s'écoutaient et respectaient la parole de l'autre, l'avis de l'interlocuteur. Ce n'était pas toujours aussi serein et cela faisait du bien à Gabrielle, qui hochait lentement de la tête, marquant ainsi la fin de cet échange. Ils s'étaient entendu, c'était déjà ça. Elle reprit alors une gorgée de sa boisson, avec un petit sourire, tandis que l'invitation de ce vieux loup était à nouveau posée sur la table. Elle savait qu'il ne lâcherait pas. Quelque part, cela la rassurait, lui faisait du bien. Il y avait eu plus qu'une simple aventure dans cette maison entourée par la neige.

- Je n'y manquerai pas.

Et ce n'était pas des paroles en l'air, pour lui faire plaisir. Si Hellequin sentait qu'à nouveau, toute cette vie n'était plus du tout faite pour elle. Qu'elle n'avait plus d'intérêt à rien ici, elle le rejoindrait. Pour une retraite, une fin de vie plus paisible et tranquille, dans un endroit qui lui convenait beaucoup plus que ce qu'elle se donnait la permission de penser. Parce qu’elle ne voulait pas se retrouver dépendante à nouveau, de peur aussi, que tout ce bonheur potentiel, cette paix réelle, n'explose encore. A cause d'elle et de son foutu don. Elle attirait la misère et la mort, elle ne souhaitait pas mettre cet homme - pour qui elle avait une profonde affection - ne se retrouve dans cette situation. Qu'importe son âge, les siècles qu'il avait vu défilé, elle ne voulait pas lui attirer des ennuis.

- Vous savez comment vous rattraper. Dans un clin d'œil.

Ce n'était pas un secret pour personne, les deux s'étaient appréciés. Ils se l'étaient montrés, la promiscuité de l'autre, près du feu de bois... elle y pensait parfois. Avant de s'endormir. Cette voix qu'elle écoutait sans le voir. Ces soirées... oui parfois, elle pouvait devenir un peu nostalgique. Mais se l'avouer et le lui avouer... c'était prendre un risque qu'elle n'était pas prête à prendre pour le moment.

Elle l'écoutait lui parler de son passé. L'imaginer en chef de tribu, même sanguinaire, ne la choquait pas plus que cela. Ne l'étonnait pas plus non plus. Même si cet homme pouvait être un charmant gentleman, ce n'était pas tout ce qu'il l'était. Et elle l'avait vu, dans sa condition la plus animale. Alors... qu'il ait tué des gens, qu'il se soit imposé comme un maître dominant... ce n'était pas étonnant. Elle ne le jugeait pas plus non plus là-dessus. Les temps étaient faits ainsi. Et quelque part, il continuait quand même à être chef de village. Même si son côté guerrier avait été abandonné.

- Une bien belle promesse... réussirez-vous à toujours la tenir?

C'était une vraie question. Il prônait la paix. Il était neutre, mais si on le poussait à choisir un camp. Si finalement, la guerre éclatait et qu'il n'y avait plus de moyen de faire autrement. Que la violence entrait dans la vie de tout un chacun, sans demander la permission. Resterait-il encore en retrait? Ou prendrait-il le risque de finalement, choisir une position? Hell' cherchait parfois à savoir comment pensait ce vieux loup, avec toute son expérience, il ne voyait rien de la même façon qu'un humain lambda. C'était passionnant. Avec lui, notre profileuse était capable de discuter pendant des heures, quand elle se laissait la possibilité de le faire.

- Oh... un moyen comme un autre de continuer à vouloir retrouver vos précieux écrits. Dans un petit sourire.

Elle l'excusait d'un nouveau sourire, cela lui arrivait, à elle aussi, de se perdre dans ses pensées. Elle avait terminé son assiette en attendant. Elle avait remercié le serveur qui était venu desservir la table, lui demandant de passer ses compliments au chef. Oui, elle avait apprécié ce qu'elle avait mangé. Avant que son attention ne revienne sur son vis-à-vis. Elle repérera bien vite cette petite lueur dans son regard, cette moue, haussant légèrement un sourcil.

- Votre dos, encore? Elle l'avait vu en souffrir un peu pendant son séjour chez lui. Vous devriez vraiment tenter de voir quelqu'un, Eliott.

Certes, elle donnait des conseils qu'elle-même serait capable de ne pas suivre. Mais qui ne savait pas encore, que Kreizler était du genre à dire de faire ce qu’elle disait mais pas ce qu'elle faisait? Et puis, elle préférait savoir cet amant en bonne forme et bien, plutôt que souffrant d'un quelconque problème dorsale.

- Pourquoi pas oui. S'étirant un instant les jambes, caressant les siennes au passage. Je ne serai pas contre un endroit plus calme. Même si cette découverte n'est pas désagréable. Depuis quelques temps, longtemps en fait, Gabrielle appréciait de plus en plus le silence. Pas parce que cela lui permettait de se perdre dans ses pensées les plus noires, mais simplement pour faire plus facilement le vide. Nous y allons? Alors qu'elle se redressait déjà, tel un félin à l'affût.

Prendre l'air, sortir, s'allumer une clope, marcher un peu. Oui c'était une perspective qui lui convenait. Et une petite balade au fil de l'eau, en charmante compagnie... pourquoi dire non?
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Lun 6 Mai 2019 - 10:37
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ETAT DE SANTE : Un peu de fatigue. Mal de dos.
LIENS : Ami de Strega et Beleth. Connaissance de Tohum. Protecteur de Hellequin.



Le clin d'oeil de Kreizler amusait son prétendant. Il appréciait ces petits accès d'espièglerie. Cela allait bien sur ce visage qu'il avait découvert en pleine souffrance. Il s'était d'ailleurs dit en la voyant, la première fois, qu'il devait y avoir beaucoup de douceur derrière le masque de la douleur. Gabrielle avait pris tout le temps nécessaire. Elliot se souvenait avec précision du premier des sourires qu'elle avait eu devant lui. Il s'en souvenait car cette douceur sur son visage l'avait troublé, ému. Il lui avait donné raison aussi. Il avait compris, à ce moment-là, qu'il voudrait en voir beaucoup -beaucoup- d'autres.

Seulement si vous me permettez de vous « distraire » en retour. Il ne parlait pas du planning de ces quelques jours. Longuement. Il ne parlait pas non plus spécifiquement de l'Ecosse. Il parlaient des mois, des années, qui viendraient.

Naturellement aussi, il s'était demandé en lui-même, qu'elle femme avait été Gabrielle avant la mort de Simon. Quelle femme épanouie et amoureuse elle avait été auprès de cet homme ? Il n'en parlait pas avec Gabrielle. Le sujet était pénible. Il n'avait pas non plus sa place dans leur relation. En tous les cas pas sous cette forme. Mais le fait qu'elle ait rencontré la Perte, elle aussi, l'avait rendu plus proche à son vieux cœur blessé. Il avait trouvé une résonance à sa propre histoire. Une personne qui sache ce part quoi il était passé et qui ne le jugeait ni avec compassion, ni avec pitié. C'était un point reposant dans leur relation. Il espérait d'ailleurs qu'elle pouvait elle aussi y trouver un semblant de confort personnel.

Il n'y avait pas que cela. Par exemple, Odin ne pouvait dire à chaque femme qu'il croisait qu'il était Odin. Beaucoup d'individus n'étaient pas tranquilles avec l'idée de l'Immortalité et des dons. Ce n'était pas une nouveauté. Cependant, ils l'avaient remarqués tous les deux. L'époque n'était pas dés plus paisibles. Il y avait de plus en plus d'oppositions. L'ère des Prodiges n'étaient pas encore venue. Hellequin ne redoutait pas les Prodiges et elle ne les haïssait pas non plus. Eirik avait compris cela avant même de songer à lui parler. La vérité était venue d'elle-même se faisant petit à petit une place dans leurs conversations. Sur son Arche le vieux loup exerçait ses pouvoirs au quotidien.

Je m'y emploie. Répondait l'ancien dieux avec honnêteté. Il ne mentait pas. Par loyauté envers cet amour perdu il faisait de son mieux. Il avait même pris goût à cela. Il appréciait de pouvoir exercer une neutralité. Il considérait que cela participait à l'équilibre général. Néanmoins... il n'était pas venu à Edimbourg pour des livres. Il était d'abord venu pour voir la Strega. Il était venu l'avertir. Cela faisait-il encore de lui un élément neutre. Cela dépendra des prochains événements. Ce qui se déroulait sur cette Arche influençant à présent l'Archipel dans son ensemble.

Ce n'était pas aisé de rester en retrait. Il fallait une grande capacité de détachement. L'indifférence était un sentiment à cultiver. Il s'était retiré en terre glacée pour cela. Pendant près d'un siècle personne n'avait pu entendre parler d'Odin. Gabrielle Kreizler avait été son premier contact avec le monde extérieur l'an passée. Elle avait déchiré la bulle dans laquelle Eliott s'était assoupi.

Et de vous. Dit-il en plongeant son regard dans celui de la jeune femme. Pour la protéger Odin prendrait son épée.

Les chasses aux trésors le passionnait. Il n'en démordait pas. Il y trouvait de quoi nourrir son âme de poète. Mais ce n'était pas tout. On venait de le reconnecter à la civilisation humaine. Il se retrouvait comme un voyageur solitaire, auquel on ouvrait les portes de la cité. Il voulait voir ce qu'il y avait derrière les portes. Il voulait aussi être certain que la Crétoise n'avait pas menti.

Oui. Bien sûre. Bien que ce ne soit pas la seule chose que je recherche à présent. Il lui souriait tranquille. Son regard gris sombre venant confirmer le sous-entendu de son discours. Il allait de soi qu'il y avait sur cet arche un trésor dont il prendrait soin et ce même de loin. Il y en avait même plus d'un puisque ses recherches historiques lui avait fait comprendre certaines choses récemment. Cette arche... m'intrigue.

Eirik écartait la main de son dos. Le petit frottement qu'il venait d'y faire soulageait un peu. Il devrait s'en remettre à la médecine moderne pour connaître une amélioration réelle.

Oui. Le temps écossais n'est pas idéal. Auriez-vous un nom à me proposer ? Questionnait Eliott avec un sourire amusé. Il n'allait pas dire à son interlocutrice ce qu'elle comprendrait ainsi toute seule. Il appréciait sa sollicitude. Cependant, en retour, il attendait qu'elle soit à même de s'occuper de sa propre santé. Ces migraines qui lui défaisait le cerveau en premier lieu. C'est une autre des raisons qui me pousserait à vous enlever... si j'en avais le cœur.

Le maître de l'Auberge vint en personne pour leur faire un « au revoir ». Il encouragea Hellequin à revenir souvent dans son restaurant. Sur la demande de son ancien professeur, il amenait également un sac à anse épaisse, à lui confier. On ne pouvait savoir quand mais les deux hommes s'étaient mis d'accord. Odin emportait avec lui une glacière pleine de produits frais. Espérait-il occuper la cuisine du charmante policière dans un avenir proche ? Très certainement. Il adressait d'ultimes salutations avant de s'avancer pour aller tenir la porte à sa compagne momentanée. Il en profitait pour partager un autre sourire.

De leur position, une marche de quelques minutes suffisent pour retrouver le canal et le vaisseau en question. Le ciel était encore gris. La pluie avait presque cessée. Eliott sortait pourtant le parapluie et l'ouvrait au-dessus de la tête d'Hellequin. Il posait sa main libre sur le creux de ses reins protecteur et félin.

Hum. Murmurait le vieil homme, en voyant quelques grêlons tombés devant eux sur le béton. Le calme ne durait pas. Cela faisait longtemps que la Nature était déréglée. Cependant depuis un an les phénomènes s'étaient accélérés. Quelqu'un jouait beaucoup trop avec les Lois naturelles. Eliott n'était pas sûre que sa vieille amie soit la seule responsable.

Ils empruntent un trajet pour quitter le quartier. Eirik sélectionnait  volontairement le chemin le plus, « vert », le plus calme. Il avait la ville et ses turbulences en désaffection depuis bien longtemps. Cela faisait partie des raisons pour lesquelles son village se développait mais ne grossissait pas. La densité de population ne bougeait pas depuis plusieures générations. Odin aimait la taille d'un village. Il marchait lentement, paisible, apaisé, en sentant cette agréable présence à son côté. Il gardait sa main à porté de sa chaleur corporelle, caressant le creux de son dos, d'un pouce affectueux de temps à autre.

Le bruit du canal vint à leur gauche. Ils purent descendre au niveau de l'eau. Ils marchaient sur les pavés usés par les passages. Eliott n'avait pas beaucoup parlé. Il faisait quelques remarques sur l'Histoire d'Edimbourg quand un souvenir lui revenait. Mais il ne faisait pas plus. Il jouissait de cet instant dans sa plus grande épuration. Il s'arrêtait à hauteur d'une péniche immobile sur l'eau. Il prenait le temps de la regarder. La ferraille était verte à quelques endroits. La structure elle-même avait l'air ancienne.

De leur place, on voyait une grande salle de restauration protégée par des grandes baie de verre. La salle était vide. La lueur de bougies se reflétaient dans le verre. La douce sérénade d'un violon montait d'on ne sait-où. Odin se tournait vers Hellequin avec un sourire amusé. Il était conscient que tout ceci était très -trop peut-être- romantique. Mais, il faisait le paris. Il lui offrit galamment son bras pour l'escorter. Un homme leur ouvrit les portes à l'instant où ils arrivaient à la dernière marche. Il s'inclinait et les laissaient passer.

Le Norvégien se chargea lui-même de conduir sa belle cavalière dans la salle. Le bois était superbe. Un comptoir exposait des boiseries magnifique. Il y avait des tables rondes, drapées de nappes blanches, des lustres au plafond et un espace pour danser. Ils avaient le tout pour eux. Eliott y avait veillé. Il invitait Gabrielle à prendre place après l'avoir aidée à retirer sa veste. Il repoussait la chaise pour elle, ses mains protectrices s'attardent sur sa nuque blanche. Il embrassait tendrement l'arrière de son crâne.

Allons-y Hector.

L'employé hochait du chef et disparaissait. Il laissait les gants de majordome pour prendre la casquette de pilote. La péniche sortie de son sommeil. Ils quittèrent tranquillement la rive. Les rues de la ville défilaient paresseusement.

Le bateau est à notre disposition. Odin ne précisait pas, pour combien de temps exactement, bien qu'il ait loué ce service jusqu'au lendemain midi. Il souhaitait que sa belle amie soit entièrement libre de le quitter... ou beaucoup mieux de rester. La musique avait d'ailleurs baissé à présent. Ce n'était plus qu'un fond presque lointain. Eliott posait un cendrier en porcelaine non loin de la fumeuse. Il se tournait vers une table sur leur gauche où son complice avait installé quelques petites choses. Odin pouvait ainsi se mettre à faire ce qu'il aimait : cuisiner avec amour. Une salade de fruits de saison parfumée à la fleur d'oranger qu'il avait préparé au matin attendait d'être servie. Ce batiment a été construit au début du XX siècle. Il servait à transporter les corps diplomatique dans les Archipels « Anglaises ». Malheureusement, le système d'envol du navir était tellement détérioré, aujourd'hui qu'il ne servait plus. Mais Eirik y avait cuisiné pour de nombreuses personnalités britanniques, irlandaises, écossaises pendant quelques années. Il conservait ce morceau de fer en souvenir d'une époque paisible.

Une fois les bols prêts à dégustation le cuisinier s'occupait de servir un verre de vin blanc de dessert. La bouteille était au frais dans un saut de glace. Il la sortait avec délicatesse et fit couler le breuvage à la robe claire. Il allait de soi qu'il s'était lui-même chargé de sélectionner ces denrées. Son réseau lui permettait un accès aux produits les meilleurs. Il ne voulait rien d'autre pour le joli gosier de la femme présente sur ce bateau. Il lui offrait le verre avec élégance, ce avant de poser l'assiette dans laquelle se trouvait le bol de salade de fruit, un récipient pour de la chantilly faite maison, et des biscuits à la cannelle. Il y avait une fleur fraîche dans un minuscule vase pour offrande également.

Tout ceci vous convient-il ma douce ? Eliott souriait, les yeux réchauffés par un bonheur sincère. Il espérait surtout ne pas avoir mésinterpréter la complicité dont il pouvait exposer les ressorts dans cet environnement. Encore debout, près de Gabrielle, il posait un baiser sur son front, frottant son nez contre sa peau le temps d'une inspiration bienheureuse. Il lui caressait furtivement la joue, appréciant le grain de sa peau. Puis, il alla s'asseoir en la couvant d'un doux et profond regard.


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[CLOS] Le vent du nord souffle à votre oreille, entendez-vous ?  / Hellequin  - Page 2 708016petitavastrega
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Dim 12 Mai 2019 - 19:45
Le vent du nord souffle
à votre oreille,
entendez-vous ?
Eliott & GabrielleEliott la faisait rire, ce n'était pas fi mal. Il ne perdait jamais le Nord. Il savait parfaitement ce qu'il voulait et cela convenait totalement à Gabrielle. Même si elle pouvait se montrer réfractaire parfois. Elle appréciait ce que faisait ce vieux loup pour elle, finalement. Et n'était vraiment pas fâchée de le voir, maintenant. Finalement, c'était lui qui lui faisait du bien. Elle se demandait pourquoi elle freinait autant pour ne pas tout lâcher ici et se laisser emporter par lui, loin d’Édimbourg, dans ce Nord qui lui avait tant plu finalement. C'était peut-être cela qui finirait par arriver. Disparaître pour de bon des radars. Personne ne lui en voudrait ici. Ils avaient bien vécu sans elle pendant six mois, ils pourraient sans doute continuer. Mais qui les aiderait à trouver tous les enfoirés que cette Arche, ces Arches, comportaient. Oui c'était là que tout était problématique finalement. Elle n'arrivait pas encore à faire son choix. Mais elle n'oubliait pas à quel point, cela lui avait du bien, d'être chez cet homme. Comme si chez lui, même son pouvoir décidait de se faire oublier. Avec la patience dont faisait preuve ce loup, pas de doute qu'il finirait par réussir à mener à bien son plan. Il n'en fallait pas tant que cela, pour que Kreizler lâche l'affaire et ne fasse son sac, pour de bon. Un rien, il suffisait vraiment d'un rien.

Elle le fixait, silencieuse, comprenant toujours tous les sous-entendus de son interlocuteur. Pas de doute qu'il serait tout autant capable d'elle de tourner le dos à tout ça et juste profiter de sa présence. Jusqu'à ce que tout se termine. Oui, elle savait que beaucoup de choses dépendaient d'elle. Il avait toujours été assez clair et honnête sur ce point. Elle se souvenait parfaitement de cette façon qu'il avait eu de lui demander de rester, la première fois qu'elle était partie. Peut-être l'avait-elle simplement fait pour mieux lui revenir ensuite. Voir si elle pouvait vivre sans ce qu'il lui avait offert. Mais le revoir, ramenait tous ces souvenirs à son esprit. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas été aussi bien. Pourquoi se priver ainsi d'être juste bien? Le prénom de Simon revenait aussi parfois, cette culpabilité qu'elle portait, l'empêchait de lâcher totalement prise. Même si Odin était là, ils n'en parlaient pas, elle n'en parlait jamais. C'était un sujet qui était fermé et qui n'offrait aucune ouverture, d'aucune sorte. Voilà pourquoi tout était si compliqué avec cette femme. Difficile de lui faire lâcher le morceau sur ce qui la marquait le plus, même en c’étant débarrassé de celui qui était à la base de ce malheur.

- Cette arche n'a pourtant rien d'intrigante.

Gabrielle la trouvait banale, mais comme beaucoup de chose. Elle n'y voyait que le noir, le chaos de ce que les humains étaient capables d'apporter, à eux, aux autres, aux restes de cette planète. C'était assez spécial, cette femme qui était prête à mettre sa vie en danger pour des victimes, alors qu'elle ne supportait pas les Hommes en général. Une sorte de schizophrénie qui intéresserait sans doute, tous les psy de cette Arche, voir même plus loin. Mais elle vivait parfaitement bien avec ce genre de contradiction.

- Peut-être oui, mais il ne fait pas des miracles... avec tout ce qu'elle avait vécu, Hellequin avait quelques noms de médecin bien entendu. Mais pour le mal de dos chronique, peut-être qu'Eliott aurait sans doute plus de connaissances qu'elle. Elle le fixa quelques instants en silence. Mmm.... c'est parfois tentant de vous voir en avoir le coeur, Eliott.


Une façon comme une autre de lui faire comprendre que la porte était quand même ouverte. Qu'il ne fallait pas qu'il lâche l'affaire et qu'il le fasse un jour. Qu'il l'enlève à cette vie pour de bon. Parce qu'une chose semblait presque sûre, elle risquait de ne pas la lâcher d'elle-même, ou très difficilement, même si l'idée flottait dans son esprit. Encore un peu floue et peu attrapable, mais c'était dans un coin de sa tête, alors si on le lui faisait concrétiser, pourquoi pas? Oui, elle pourrait peut-être le suivre, au final. Et pas dans quelques années, comme elle avait pu le sous-entendre à une époque, dans ces contrées blanches lointaines, quand elle profitait de l'hospitalité de cet homme.

Ils prenaient donc la route, pour se rendre à la suite de la soirée. Gabrielle le suivait en toute confiance, elle découvrait des endroits qu'elle ne voyait guère. Pas tellement surprise de ce que lui présentait cet homme. Le navire était intriguant lui, elle montait à bord, sans trop se poser de question. Sans chercher à savoir qui pouvait être cet autre homme. Pour le moment, c'était plus la complicité qu'elle avait avec Eirik qui était sa priorité. Elle préférait vraiment focaliser ses pensées sur une seule et unique chose. Pour éviter de polluer son esprit et perdre le plaisir qu'elle trouvait enfin pendant cette soirée. Elle s'installait tranquillement sur le siège qu'on lui présentait et l'observait faire à manger, un petit sourire en coin. Il y avait quelque chose d'agréable à le voir évoluer dans une cuisine, elle avait toujours aimé ça dans le Nord. C'était plaisant de le retrouver ici. Il mettait tellement de coeur à l'ouvrage, sans compter que sa cuisine était à se relever la nuit.

- C'est parfait, Eliott. Fit-elle alors qu'elle se penchait sur lui pour lui voler un baiser.

Voilà qui ouvrait d'autres perspectives pour la soirée. Cette profileuse se détendait enfin. Peut-être parce que le cadre s'y prêtait et que notre homme était du genre à savoir apprivoiser le plus sauvage des fauves. Ce qui plaisait, bien entendu, à cette dernière. Après tout, il l'avait approché une première fois. Là, il avait juste fallut que l'habitude revienne, que la complicité se place à nouveau, que les problèmes soient un peu effacés, par une bonne compagnie. C'était ce qui était en train d'arriver.

C'est aussi pour cela que nos protagonistes méritent d'avoir le reste de cette soirée, de cette nuit même, pour eux. Une intimité, cher lecteur, que nous leur laissons. Ils en profiteront encore plus, à n'en pas douter.

>> Scénario
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