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[CLOS] Life can be cool. [Mister De Lascelle]

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Sam 30 Juin 2018 - 18:36
Life can be cool.




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Le club d'escrime accueillait l'un de ses derniers match. Un match au féminin. Des compétitrices hargneuses se disputaient le terrain depuis trois-quart d'heures. Les points arrachés les uns après les autres. A coups d'estocades véloces. Fourbes. La qualité de jeu maintenait les spectateurs en haleine.
Le fer forgé -en 1967- volait. Son éclat vrillait les pupilles du premier rang. Un dard de guêpe souple et implacable. En face, une pique à la fourberie exaltée. Depuis deux temps les parieurs s'étaient tues. Impossible de faire un pronostic. Qui allait gagner ?

L’entraîneur marchait autour du terrain. Les bras croisées, la mine sévère. Patibulaire. On aurait dit un colonel de l'armée Russe. Il suivait ses élèves. Leurs pieds surtout. Ses remarques fusaient :

_ CLARK TES APPUIS !

Interpellée, la silhouette de gauche se tendit. Manquant une attaque de justesse.
Les pieds dansaient sur le sol pour la mettre à l'abri. Depuis deux tours son adversaire gagnait en puissance. Plus jeune, plus entraînée, elle la mettait à l'épreuve. L'Américaine se battait comme une louve. Ses poumons étaient pour ainsi dire au supplice. Une crampe dans le mollet gauche la ralentissait. Mais chaque fois, elle parvenait à maintenir une avance... même minime.

_ MACBRANAIN LE POIGNET ! BON SANG MAIS QU'EST CE QUE JE VOUS APPREND ?

Amélia vit l'ouverture et donna trois assauts successifs. La plus belle attaque, depuis décembre. Le tableau affichait alors : 15 touches. La sonnerie retentissait. Fin de partie. Terminée.
Furieusement Maggie ôtait son casque. Elle avait perdu. La frustration déformait son joli visage.
Atone, Head soulevait lentement sa visière. La lumière électrique agressait ses yeux clairs. Les sons étaient amortis par le bruit du sang qui battait dans ses tempes. L'adrénaline pulsait. La satisfaction de la victoire l'envahissait. Belle façon d'achever la saison.

Allant en bordure, elle remarquait une silhouette se détacher du lot. Quand était-il arrivé ? Avait-il vu une partie du match. Amélia était curieuse d'avoir des retours sur sa pratique.
Zenon avait -gentiment- accepté de passer la chercher au club. Avec le sac de sport, celui du travail. Celui pour la soirée. Les transports en commun faisaient figure de calvaire.
Casque coincé sous le bras, elle allait à la rencontre de son co-voitureur. Ils se voyaient plus souvent depuis quelques mois. Surtout à cause de Mrs Charpentier. Mais pas toujours.

- Vous êtes-là ! Bonsoir ! Comment allez-vous ? La bise attendrait après une douche. Le spectacle débutait dans une petite heure. Ce qui ne donnait pas beaucoup de temps. Clark prenait tout de même ce temps. Appréciant son élégance décontractée d'un sourire. Je vais me changer. Je fais vite.

Clark passait rapidement une porte. Les vestiaires du club étaient bien conçus. Les douches n'étaient pas loin. Elle attrapait ses affaires dans le casier n°6 puis s'engouffrait sous un jet d'eau glacé. D’ordinaire c'était le moment récompense. Le confort mérité. Mais cette fois l'efficacité devait primer.
Au début, les regards des autres filles l'avaient indisposées. Un accès aussi frontale à son intimité. Son histoire. Il y avait, sur ce corps, des choses qu'elle n'aimait pas montrer. Maintenant, elle en souriait. Son grain de peau, ses cicatrices, des imperfections, tout était elle.

Une main plaquée contre la porte du casier. Head prenait appuie. Ses doigts descendaient positionner correctement la lanières de cuir noire sur le talon droit. Elle reprenait appui et testait l'équilibre. Contournant le banc, pour aller voir son apparence, dans le miroir de pied accroché au mur.
Du bleu.Un bleu roi. Presque. Une couleur qu'elle réservait à ses plaisirs personnels. Le tissu était fluide. Agréable à porter pour la saison. Elle plaçait correctement le tissu sur ses reins. Ses cheveux, encore humides, tenaient par une pince en coiffure. Des années de pratique. Fit un quart de tour.
Satisfaite.

- Zenon... L'appelait la brune, amusée, en allant dans sa direction. Un sac sur l'épaule et un au bout de chaque main. Elle souriait. Connaissant la voiture de l’Écossais, elle s'avançait en la cherchant des yeux. Tout en lui parlant. Charles proposait de le rejoindre devant le Balthazar. Café perpendiculaire à la salle de spectacle. S'ils faisaient tous le déplacement, une raison. La Française passait sur scène. Un numéro de chant-danse, dont elle s'était lancée le défi, trois mois plus tôt.

Amélia tirait la poignée arrière droite. Ouvrait pour déposer ses fardeaux sur la banquette arrière. Se penchait pour récupérer une trousse de maquillage. Elle venait ensuite devant la porte passager avant.

- Il y a un fleuriste un peu plus bas. Qu'en dites-vous ? Proposait-elle d'un œil rieur.

Amélia Clark
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Mer 4 Juil 2018 - 20:15
<< Et ça glisse!

Son manteau sur le bras, Zenon était entré sans un bruit dans le club, restant en retrait, il observait les concurrentes sur le parterre, cherchant à savoir qui se trouvait sous les masques. Difficile à dire sous le costume. Il était donc là pour venir chercher la dame Clark. Cette dernière lui avait demandé s'il pouvait jouer au chauffeur pour la soirée. Il n'avait pas réellement vu de problème à cela. Après tout, ils allaient au même endroit, pour voir Laure et son talent. De plus, la compagnie de la dame lui était en général agréable, surtout que depuis leur petit voyage en France, nos deux amis pouvaient enfin parler sans se bouffer le nez, ce qui n'était pas négligeable, bien entendu.

Les bras croisés, dans un costume sombre aux tons bleus, signé par madame Richards, il observait le match, notant les faiblesses et les forces des deux adversaires, les paroles du coach lui venaient par vague, il ne manquait pas de s'en amuser. Le type n'avait pas l'air commode, mais cela lui permettait d'enfin savoir qui était qui. Il savait que Clark était sous l'un des masques, maintenant, il savait quelle silhouette regarder. Elle bougeait bien, même s'il y avait quelques raideurs. Finalement, la clochette sonnait, c'était la fin. Pourquoi n'était-il pas surpris de la voir gagner? N'était-ce pas une habitude de la part du dragon, de vouloir toujours gagner?

Amélia venait alors vers lui, il gardait son sourire en coin.

- La voiture est avancée, madame. D'un ton taquin, avant de la saluer avec un poil plus de familiarité. Plutôt bien, et vous? Après cette victoire? D'un petit mouvement de la tête, il marquait ses paroles. Prenez votre temps. Regardant sa montre. Enfin, pas trop quand même ou nous finirons par être en retard.

Et les deux savaient qu'ils n'avaient pas intérêt à rater le spectacle. Laure pourrait bien leur en faire voir de toutes les couleurs, si cela arrivait. Son regard s'attarda sur le dos de la brune, avant de le détourner, pour observer le club, les gens qui s'y agitaient. Il y avait encore des échanges, alors le noble resta à les observer, se disant qu'un jour, il devrait voir à se remettre à ce sport. Voilà longtemps qu'il n'avait plus touché un fleuret. Il était plus du genre à squasher, pouvoir se dépenser en bonne et due forme, surtout qu'avec un adversaire comme Charles Charpentier, il avait un défi de taille, ce qui était inspirant. Perdu dans ses pensées, ce fût la voix de celle qu'il conduisait qui le fit revenir à la réalité. Il se tourna donc dans sa direction et resta quelques secondes sans bouger, la vision venait peut-être de le souffler quelque peu. Ce bleu lui allait à la perfection, il bougea légèrement le menton vers les hauteurs, pour reprendre ses esprits, un sourire revenant au coin de ses lèvres, mieux valait qu'elle ne remarque pas son trouble trop longtemps.

- Voulez-vous que je vous débarrasse? Il proposait et elle disposait, la connaissant, ce n'était pas certains qu'elle laisse faire et en effet, elle sortait déjà tout en cherchant son véhicule. Clés dans une main, il l'ouvrait pour la laisser poser ses affaires. Il m'a aussi envoyé un message, je pense que c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour se retrouver. Allant lui ouvrir la porte passager. Oh... j'ai déjà un bouquet prêt dans le coffre, mais si vous souhaitez aller y faire un tour, je n'ai rien contre. Main sur la poignée, il attendait de voir ce qu'elle voulait faire.
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Jeu 5 Juil 2018 - 18:04
Life can be cool.





Amélia était fière. Parfois à juste titre. Parfois trop. Parfois mal.
Cela lui avait permit de rester droite. Dans beaucoup de tempête. A présent, elle se découvrait des élans de modestie. Avec l'assistance d'un entourage toujours bienveillant. Mais... ce n'était Jamais très longs. Car il y avait encore en elle l'impossibilité de la faiblesse. Comme si ses échecs étaient les destructeurs de son âme.
Alors, elle jouissait de son orgueil. Et le maudissait.

- Bien oui. C'est une bonne façon d'ouvrir la soirée, je trouve ! S'avançant pour baisser la voix. Ne voulant être entendu par son entraîneur ou son adversaire. Ils auraient lancé une réplique agaçante. Elle ne voulait pas être agacée. Honnêtement, je ne pensais pas gagner ce soir. Ses yeux s'attardaient sur la coupe de la chemise. Ce costume venait de l'Edimbourg's secret. Une boutique dont Laure faisait l'éloge. A tout le monde. Vous êtes bien joli garçon ce soir. Un sourire au coin des lèvres.

Laure se confiait sur ses activités avec lui. A force de parler de De Lascelle et de toutes ses qualités. De venter cet homme pour qui elle avait une si tendre inclinaison, elle adoucissait -par le même coup- le regard de Clark. Si bien qu'Amélia se retrouvait face à cet ancien fantasme. Celui qu'elle niait. Celui qui, dans cet aparté, changeait le sens de son sourire.

Tout en s'éloignant, elle lâchait :

- - Je ne voudrais pas que notre chanteuse nous lance une malédiction ! Échos du goût de la Française pour l’astrologie, les philtres et tout ces boniments fantaisistes. Head n'arrivait pas à savoir si leur amie prenait vraiment cela au sérieux. Elle s'en amusait. Quelques fois un peu à ses dépends, c'est vrai.

Profitant de l'entre deux Clark avait vérifier son téléphone.
Aucune nouvelle information. Ce vide provoquait une bouderie enfantine. Elle avait été explicite. Ce match avait marqué un passage. En arrachant une victoire, elle entrait dans une nouvelle catégorie. On ne pouvait plus la taxer d'amateurisme. Et elle envisageait d'ailleurs de relever le prochain défi. A la rentrée d'automne.
Elle fixait son reflet une seconde fois. Qu'importe. Elle passerait une bonne soirée. Une belle fête.

Retrouvés, ils marchaient ensemble, hors de la salle. Amélia avec ses sacs. Rafraîchie. Dynamique.
Certains avaient prévus un repas de fin d'année. Ils iraient dans un restaurant du centre-ville. Et ils boiraient plus que de raison. Cela aurait été un bon moment aussi. Aucun regret ne venait gâter l'humeur de la brune. En réalité, elle se sentait dans un état de ravissement. Les effets de sa victoire, sans doute. Également le plaisir de se sentir de nouveau appartenir à ce petit monde.

- Je vous laisserais faire le galant plus tard. Disait l'Américaine d'un ton amusé. L'activité physique avait envoyé une dose d'endorphine dans son corps. Crampe amenuie. L'énergie pulsait.
Pourtant, après la journée passée, le contre-coup se manifestait toujours. A un moment donné.

Debout devant De Lascelle.
Ils étaient à la même hauteur. Amélia se demandait ce qu'elle avait bien pu redouter de lui ? Qu'il fût charmant. Ou beau. N'était-ce pas idiot ? Enfin de compte.

- Hum. Non. Elle lui sourit. Une malice venant dans ses yeux clairs. Je lui offrirais le dîner. Même si rien n'avait été arrêté. Les Charpentier abandonnaient rarement leurs ouailles avant une heure indescente. Clark en prenait son parti. Même amusée par ces incartades hebdomadaires. Cela lui rappelait la vie en New Victoria. Et puis, l'appartement était inoccupé. Ça depuis trois jours. Il y a un Indien excellant dans le quartier. Mais avant... je rêve d'une bière. Et dans un rire, elle descendait s’asseoir. Soulevant ses jambes fuselées. Assez coutumière pour que le mouvement fasse chic.

Alors que le moteur ronflait, elle abaissait la fenêtre.
L'été avait envahie l'île. Les journées étaient chaudes. La chaleur peinait à libérer la nuit. Déjà les effets de la douche se dissipaient.
Amélia refermait la main sur un produit de maquillage. Réalisant coup sur coup. Elle n'avait pas embrasser Zenon. Ni fumé la cigarette rituelle. Voilà qui était étonnant. Au moins pour le second. Elle posait la trousse prés du frein à main. Puis elle baissait la visière pour avoir accès au miroir réduit.

- Savez-vous ce qu'elle va chanter ? Charles avait si bien tenu sa langue. Le mystère était complet. Une pointe vermeil aux lèvres, Amélia refermait le tube. Avisant un feu, elle appelait le Lord. Malicieuse. Elle se sentait joueuse. Zenon ? Quand il la fixait, elle approchait pour marquer sa joue gauche. D'un baiser. Un contact furtif. Sans hésitation. Enfin. Merci d'être venu me chercher. Le dessin était parfait. Un tatouage esthétique qui ne devait pas dérouté ce libertin. Pour la louve, ce petit jeu une preuve de complicité. Elle souriait. Et reprenait contact avec la route tout en ouvrant son poudrier Il y a encore les travaux sur le canal.
Amélia Clark
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Ven 6 Juil 2018 - 11:27
Zenon ne doutait pas qu'Amélia profitait de sa victoire, il commençait à bien la connaître, il savait que ces petites choses pouvait la mettre de bonne humeur. Et tant mieux! Et puis, elle s'était bien battue, elle méritait donc ce résultat. Il souriait en l'écoutant lui faire des messes basses, tout en hochant légèrement de la tête.

- La surprise est encore meilleure ainsi. Mais vous vous êtes bien battue.

C'était quand on s'attendait le moins à quelque chose, que le plaisir était encore plus agréable. Et bien, le compliment venait de loin, il était rare que Clark ose ainsi lui dire de telles choses. Une peur - sans doute irrationnel - de lui ouvrir des portes qu'elle ne voudrait pas qu'il pousse. Mais le comte n'était pas du genre à forcer, même s'il aimait charmer certaines personnes, jamais il n'obligeait. Le consentement était la base d'une relation saine entre deux personnes. Son regard la fixa un instant, silencieux.

- Ravi de vous plaire.

Quoi? Il avait bien le droit de continuer dans la lignée, après tout, elle avait ouvert la voie. Puis elle filait prendre sa douche, non sans lancer une petite remarque pleine de vérité. Oui, Laure pourrait bien leur en vouloir à mort s'ils ne se présentaient pas à l'heure. Quand on était dans ses petits papiers, mieux valait ne pas la décevoir. Et honnêtement, Zenon n'avait pas envie de rater ce petit spectacle. Il était vraiment curieux de voir ce qu'elle avait préparé et découvrir donc ce talent de chanteuse sur scène.

Amélia avait été plutôt rapide et ils se retrouvèrent donc vite à l'extérieur, pour retrouver la voiture. Notre homme se gardait de trop observer cette femme, dont la tenue ne pouvait qu'attirer son œil de connaisseur, ne souhaitant pas la mettre mal à l'aise ou lui faire croire qu'il pouvait avoir des pensées qui lui déplairait, donc, mieux valait ne pas trop laisser son regard s'attarder.

- Comme vous voulez.

Finalement, les fleurs n'avaient plus d'intérêt, elle avait raison, mieux valait être original et ne pas chacun lui offrir la même chose. A nouveau un petit mouvement de la tête, payer un repas était bien venu et puis, si en plus, elle les amenait à un bon restaurant, personne ne serait contre. S'ils restaient à quatre. Zenon ne savait pas trop qui Laure aurait pu inviter d'autres qu'eux. En tous les cas, il partait du principe que Lampeduza ne rejoindrait pas sa compagne, sinon, le sicilien aurait été le chauffeur, n'est-ce pas? La laissant s'installer de son côté, il vint se mettre au volant.

- Un peu d'exotisme, ce sera parfait. Allumant le moteur. Une bière hein? Le cabaret en a d'excellentes. Oui, il connaissait l'endroit, comme beaucoup de ces lieux d'ailleurs. Après tout, c'était un homme qui sortait et pas qu'un peu.

La route ne sera pas longue, mais le trafic dans la ville à cette heure pouvait être traître. Heureusement qu'ils avaient quand même un peu d'avance. Tout le monde se posait la même question concernant la française, tout comme l'américaine, notre homme n'était au courant de rien, il n'avait pas été mis dans la confidence. Laure avait réussi à garder son petit secret bien au chaud.

- Mmm non... et ce n'est pas faute d'avoir essayé. D'un ton taquin, qui pouvait sous-entendre beaucoup de choses.

Concentré sur la route, laissant la dame à ses côtés se préparer, il tourna la tête quand elle l'appela et se fit réellement surprendre par le baiser marquant de rouge sa joue. Eh bien, voilà qu'elle était joueuse. Il eut un léger rire, en effet, ce n'était pas lui qui serait troublé longtemps par ce genre de petit geste.

- Vous marquez déjà votre propriété? Son regard planté un instant dans le sien. Elle voulait jouer, ce qui lui plaisait, mais jouer avec lui, c'était parfois jouer avec le feu. Enfin, un feu qui pouvait brûler, mais sans faire de mal, bien au contraire.

Laissant la marque sur sa joue, pour le moment, il repartait sur la route, le feu n'avait duré qu'une minute. Il baissait le son de la radio.

- Est-ce que cette ville arrêtera un jour d'être en travaux? Tournant sur sa gauche, il passait par des rues moins bondées, semblant connaître ces rues comme sa poche. Ah Charles est déjà là. En effet, l'ambassadeur était à l'extérieur en train de fumer, de Lascelle se parqua avec facilité dans une place à sa disposition et arrêta le moteur. Un regard lancé à sa montre. Parfaitement dans les temps! Sortant avec prestance, il alla ouvrir la porte à Amélia, avant d'aller saluer d'une franche embrassade son ami. Charles! Pas trop nerveux? Les deux hommes s'appréciaient profondément, cela se voyait à la façon dont ils interagissaient ensemble.
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Mer 11 Juil 2018 - 11:59
Life can be cool.





Bref coup d’œil sur la bâtisse. Une fermeture estivale priverait les abonnés dés le lendemain. Clark envisageait de chercher un club remplaçant. Mais elle avait aussi envie de reprendre assidûment l'équitation. Curious et elle avaient besoin de se retrouver.

- Ah ! Bien sûr vous connaissez l'endroit. Rétorquait-elle amusée. Tout en bouclant la ceinture. Tout d'eux sur la route. Vers les Français. Comme si les Charpentier étaient maintenant un point de ralliement. Si vous aimez l'exotisme j'ai l'endroit parfait. Celui-là, je suis sûre que vous ne le connaissez pas. Étés-vous en Ville cet été ?

De Lascelle devait être comme un coq en patte au milieu des froufrous. Pas compliqué de le voir dans la peau du spectateur ravi.
Clark avait fait de NYC son bastion à une époque. Comme le comte elle pouvait faire la critique de tous les lieux à la cote. Parfois un manque de cette effervescence. De cette folie douce. Entre les parties de billards avec Charles et les soirées avec Cooper. Paradoxalement une vie moins âpre.

Amélia leva son pinceau. Signe d'arrêt de la parole. Rire sur le point de jaillir.

- Surtout ! je ne veux pas savoir, Zenon. Une sororité choisie. Si bien que l'Américaine avait du mal à entendre parler de la vie sexuelle de son amie. (De ses proches en général.) Probablement moins encore en imaginant Zenon dans la peau de l'amant. Ils lui étaient trop familliés. Et lui appartenait à une autre partie de son imaginaire. Un lieu sans adversaire féminin.

Sourire en coin de la Louve. Elle cherchait -vaguement- un coton blanc. Au cas où le bel éleveur voulu se débarrasser... du produit.

- C'est un problème ? Disait-elle en glissant le bouchon sur le rouge à lèvre. Des yeux fixes. Un regard fort. Elle sentait. Le déplacement de la pensée. Le jeu prendre une forme plus complice. Autant par curiosité, que par défi, elle avait envie de voir. Dans cette période de transition. De changement. Mes hommes ne s'en sont jamais plaint. … ouvertement ! Les saphirs détaillaient, alors la bouche noble. Et cette fois, ils figèrent dans la direction opposée.

La voie était plus dégagée. L'aisance du comte était visible. Elle poussait sa voisine à la confiance. Remettre l'élément entre les mains d'un autre. Abandonner le contrôle.
Chose que le cadet des Lampeduza cherchait à apprendre à l'agent Clark. Peut-être bien que sans qu'elle eu à le dire, elle avait retenu quelques leçons.

- Oh non. Je ne crois pas. C'est l'un des plus gros apport économique. Zip de la trousse par dessus l'émission de radio. Clark se rendit compte que c'était la station qu'elle écoutait. Dans les transports. Pour aller au Bueau(x). Je laisse mes sacs. Nous verrons plus tard ? La trousse déposée sur une place à l'arrière. Amélia souriait. Voilà pourquoi elle ne voulait pas avoir de voiture personnelle. Un autre espace à bordéliser. Le lieu chaotique de son quotidien. Elle avait déjà du mal à maintenir la chambre en ordre. Elle se redressait. Au moment de l'ouverture de la portière. Elle prenait la main de De Lascelle, posant un pied sur le sol. Je vous offre un verre. … pour le carburant. Humour oui. Amicale. De service en service, ils ne comptaient pas. Ils n'étaient pas de ces gens-là. Ni l'un ni l'autre.

Amélia passa de côté. Pour offrir une tournée encore lui fallait-il de l'argent. Elle récupérait son sac-à-main. Par le même coup son tabac. Elle arrivait donc en second temps. Une main sur le bras de l'Ambassadeur, elle se penchait pour un baiser léger.

- Salut. Un pas en arrière. Un regard périphérique. Une cigarette arriva au coin des lèvres. Tu as déjà les places ? Pour une fois, elle n'était pas organisatrice. Un plaisir. Deux briquets entamés attérissaient dans les mains addictives. Clark vérifiait la contenance avant d'embrasé son poison adoré. Elle s'écartait encore un peu. Pour ne pas déranger les garçons. Son regard posés sur eux.


Charles
IDENTITE : Charles Charpentier
GROUPE : Haute société
SPHERE :Politique
AGE : 39 ans
ETAT CIVIL : Marié avec un enfant
PROFESSION : Ambassadeur
POUVOIRS : /
ETAT DE SANTE :Bien
LIENS : Ami d'Head, Hunter, Lemoine



Charles s'écartait du mur, en regardant le duo sortir du véhicule. Il notait, avec amusement, l'harmonie des couleurs. Tous les deux en bleu. Ils le portaient bien. Leur charme individuel paraissait plus prégnant. L'effet des beaux jours ? Ou d'une paix amicale ?

« Mon Ami !  » Répondit-il dans sa langue. Le Français lui venait en bouche si vite parfois. Il rendait l'embrassade, déposant une bise forte sur les joues du Comte. « Oh moi non... Haha. Lauretta par-contre.  » La Dame Charpentier en revanche. Une pile électrique depuis 48h.

Il reprenait sa cigarette rapidement. Avant de se tourner vers la brune. Avec malice, il fit dévier le second baiser de l'Américaine. Juste de quelques centimètres. C'était pour jouer. Parce qu'il la connaissait bien. Il connaissait ce sourire.
« Bien entendu. Je propose que nous y allions tout de suite.  » Œillade complice vers Zenon. Il avait dans l'idée de leur faire profiter d'un grand cru servi au bar du cabaret. Il le savait appréciateur des bonnes choses.

Je te rembourserait la deuxième place. Ainsi clarifiait Clark en avançant. Promis un jour tu le rencontrera. Taquine et convaincue. Ezio se trouvait sur l'Arche du Luxembourg pour rencontrer de nouveaux clients. Et Lanc'... Lancelot était un homme occupé. Peut être bien plus qu'Amélia. Charles était curieux. Avec eux, il était inutile d'être pressé. Et puis cela faisait longtemps rien que tous les 4.

« C'est vrai...  » Marquait-il d'un air malicieux. La facilité avec laquelle Amé vivait loin de son partenaire le faisait rire. Il était certain qu'elle ne s'en rendait pas compte. Charpentier tendait la main vers la rue transversale. Il venait marcher à la droite de l’Écossais. « Alors mon bon Zenon. Racontez-moi. Comment vont les affaires depuis notre dernier match ? » Une lueur de lucidité lui vint. Il faisait avoir une rotation de la tête pour fixer la brune. « Et ce match ?!  »

- Tu n'avais qu'à être là. Le cherchait-elle le sourire aux lèvres. Et les saphirs malins.


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Sam 21 Juil 2018 - 14:11
Comme si cela étonnait réellement l'américaine que Zenon connaisse l'endroit. Pas comme sa poche, ce n'était pas au cabaret qu'il passait le plus clair de ton temps. Mais quand même. Avec un sourire, il mettait le contact, l'échange était taquin et cela lui convenait parfaitement.

- Bien entendu. La question d'Amélia n'était pas sans sous-entendu, le comte comprenait qu'il allait se faire inviter. Et puisque c'était un homme curieux, encore plus quand cela concernait cette femme, il fit un petit mouvement de la tête. Je n'ai pas grand-chose de prévu, et je prends rarement des vacances. Alors je serai curieux de découvrir ce lieux que je ne suis pas censé connaître.

Il pourrait être difficile de le surprendre, l'écossais connaissait beaucoup de chose. Bon bien entendu, si elle l'amenait sur une autre arche, les choses seraient différentes. Puisque cet homme avait finalement assez peu voyager. Se contentant avec plaisir de son pays. Parce que rien que sur l'arche écossaise, il y en avait des choses à faire. Ce n'était pas pour autant qu'on ne pouvait le qualifier d'homme aventureux. Puisqu'il était toujours partant pour découvrir des nouveautés. Elle avait donc réussi à titiller sa curiosité, il lui faudrait être à la hauteur. Mais il n'y avait guère de doute là-dessus.

Pouvait-on dire de Clark qu'elle était prude? Peut-être un peu, mais il pouvait comprendre qu'elle ne voulait pas trop en savoir sur les habitudes de la couette de son amie.

- Ce n'était pas dans mes intentions. Je suis certains que vous imaginez déjà suffisamment.

Puisqu'il en fallait peu et qu'elle connaissait très bien leur duo. Zenon et Laure ne cachaient pas leur attirance mutuelle et leur intimité. Tout comme avec Charles d'ailleurs. Et puis, ils avaient été ensemble aux Mésanges, Clark sans être le témoin direct, l'avait bien compris, parce qu'ils n'avaient guère fait attention. Les libertins s'en moquaient, ils étaient libres justement.

- Absolument pas. Je ne suis pas jaloux. Toujours amusé et joueur, après tout, lui était ouvert à tout. Il n'avait pas l'attention d'enlever cette marque, pas tout de suite en tous les cas.

Elle le faisait rire, c'était plutôt une bonne chose, une nouvelle chose aussi. Secouant légèrement la tête, il faisait doucement tourner le volant pour prendre une rue sur sa gauche. Mmm... vos hommes? Racontez-moi. Parce que si finalement elle en avait eu plus que George et le sicilien, il était curieux de le savoir. Sans qu'il ne l'utilise ensuite un jour contre elle, mais puisqu'elle semblait être prête à prendre part au jeu, autant en profiter!

- Et une source intarissable d'emmerdement, peut-être que MacBeathag changera tout ça. Oui, il avait voté pour lui, il appréciait la vision de cet homme et il estimait qu'il pouvait être capable de faire changer beaucoup de chose. Bien entendu, ce serait vers la fin de son mandat qu'ils verraient tous s'ils avaient eu tort ou raison de l'élire à la tête du gouvernement, mais Zenon avait bon espoir. Oui, laissez seulement, ils ne risquent rien. Fermant la porte derrière lui. Avec plaisir.

L'ambassadeur était rejoint en quelques enjambées, l'embrassade donnée, il observait le petit jeu du français avec la belle brune. C'était risqué, mais elle n'en prenait pas ombrage. Ce couple était parfois plus intenable que lui. Amélia était rarement laissé en paix à ce niveau. Mais ils n'étaient pas non plus trop pressants, ni trop lourds. Sinon, elle les aurait quittés depuis longtemps.

- Oh, j'imagine oui. Laure qui était d'un naturel entrainant, ne devait plus réussir à se tenir avec le tract qui montait. Charles avait sans aucun doute, dû en subir les frais. Il en souriait. Alors allons-y!

Le trio se mit donc en branle, notre homme mettait un instant les mains dans les poches, tout en marchant aux côtés de son ami.

- Tout va plutôt bien. J'ai même investit dans une petite entreprise, Claire Richards a décidé d'ouvrir une nouvelle boutique, je lui ai offert tout mon soutient. Oui, il était fier de faire partie de l'aventure. Il secoua quelque peu la tête à la remarque d'Amélia, elle savait toujours avoir les mots pour déclencher une culpabilité. Que le français n'aurait sans doute pas. C'est une future championne, lâcha-t-il taquin, avant d'aller leur tenir à chacun la porte pour entrer dans le cabaret.

Les hommes à l'entrée saluèrent d'un sourire le noble, avant de lui prendre ses affaires, on les conduisit tranquillement à leur table, il glissait à l'oreille d'un serveur de lui ramener trois de leurs meilleures bières. Autant bien commencer la soirée, tout en sachant que Charles avait sans doute, lui aussi, préparer un apéritif et bien qu'il conduisait, l'homme estimait que ce ne serait pas avant quelques heures et qu'il pouvait donc se permettre de consommer, sans modération.
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Mar 24 Juil 2018 - 1:52
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Amélia souriait.
Les défis faisant partis intégrante de sa vie. Elle aimait en relever chaque fois que possible. D'ailleurs, la perspective de dérouter un homme comme De Lascelle n'était pas sans exciter son imagination. C'était, depuis des années, une cible particulière. Voulu-t-elle l'assumer ou non. Ainsi était-ce !
Étant deux appauvris du repos estival. Au moins allaient-ils en profiter. Les idées pour divertir venaient sans effort.

- Comme toute amie consciencieuse. Le bien être de Laure était une priorité. Eut-elle sentit, le moindre malaise concernant Zenon, qu'elle l'aurait pourfendue, de cette épée rangée sur le siège arrière. Louve parmi les louves. Elle ferait couler le sang. Mon imagination est parfois une terrible provocatrice. Mais, je ne vous surprend pas... là non plus. Achevait-elle sur le ton doucereux du jeu. Dire qu'ils se connaissaient. Il n'y avait qu'un aspect qui échappait -leur-toujours.

Mais, ce qui surprendrait. A nul doute ! L'évolution -lente- et indubitable de leur amical témoin. Clark faisait son chemin.
Voilà qu'à l'approche de l'été, elle abandonnait sa peau de Dragon. Des écailles, il y en aurait. Mais plus souples et plus douces. A commencer par son allure extérieure. Elle se mettait à son propre goût. Délestant le noir -du deuil- pour se faire plus belle. Plus désirable aussi. Tant aux yeux d'un Lampeduza conquit, qu'à ceux de ce monde entier. Assez d'être taxée de froide.

Observant la route. L'écoutant rire. C'était différent des ricanements dont ils s'étaient habitués. Pas un mal.
Puis qu’Amélia recherchait le changement.

- Eh bien moi si, je peux l'être. Et terrible avec ça. Lorsque quelqu'un me plaît, je deviens... conquérante. Une vantardise ? Point en faut. Une acceptation du feu sacré. Celui que Mr Powell n'avait su attiser. Ni même sauver. A présent, Clark entrevoyait le cadeau derrière l'échec.

Là où quelques mois plus tôt, la question aurait braquée. Elle lui donnait à sourire. Cela allait de soi. Zenon curieux des mœurs. N'était-ce pas l'ordre naturel ?
Aussi s'apprêtait-elle à confier ses dérives charnelles. Rien à côté du palmarès du trio. Impossible de rattraper des années luxuriantes, de sexe et de flux. Ce n'était pas là son objectif. Ni son désir. Le rapport à la chair conservait une part de sacré. Une force qu'elle ne voulait pas dilapider. Pour autant, elle devait quitter son costume de dame. Pour être cette femme, complexe et belle dans cette maturité.

- En dehors de Georges et d'Ezio... Un compte mental. Il est vrai qu'elle n'avait jamais compté. Trois. Dont deux... dont je n'aurais jamais pensé qu'ils reviennent. Une expression songeuse. Elle repensait à la façon dont Glenn Macleone, ce financier, s'était entêté. Entiché sans doute. Elle lui avait cédé. Davantage par curiosité qu'autre chose. Après qu'il eu été nommé au service du Président et de la Commission. Cela allait de soi.
Une autre aussi, une rencontre furtive peu avant de croiser la route du Sicilien.
Avouez.. vous pensiez que je n'avais cédé à aucune tentation ? Il est vrai que j'ai peut-être regretté le côté précipité de la chose. Des réminiscences lui (ré)chauffait les sens. Lorsque ses pupilles bleues dérivèrent sur le libertin elles étaient bien vives. Jusqu'à ce que la pudeur commande de se détourner.

Head lança un regard sur les travaux de rue.

- Hum oui. Un de vos paires. Un homme de valeur. J'ai eu l'occasion de travailler pour lui. J'apprécie sa vision du monde. Je me retrouve dans ce qu'il dit. J'ai bien regretté de ne pas être Écossaise, le jour des élections. Pas le jour suivant. Clark était chauvine. Aussi Chauvine qu'on pu l'être en venant de la New Victoria.

Ils étaient donc sur place. Rapide transfère. Ou bien était-ce grâce à la bonne humeur ambiante ?

- Parfait ! Entonnait l'Américaine en partant vers la salle de spectacle.


Charles
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Le rouquin se calait au pas du grand brun. Le pas chaloupé et la mine radieuse. Il avait l'humeur gaie ce soir-là. Impatient, comme un gamin, de voir sa dulcinée se révélée sur scène.

« Oh. Madame Richards qui se diversifie ! Une bonne nouvelle. Mon ami, que vous faites bien de la soutenir. Le travail de cette femme nous a toujours plut à Laure et moi. J'encouragerais Laure à entrer en contact avec Claire.  » Le brouhaha naissant annonçait la fête.

A ce moment, la voix d'Amélia se portait vers les deux hommes.

- Quel genre de projet ? Clark était une cliente occasionnelle. Ses préférence allant davantage pour les coupes classiques. Elle osait moins s'aventurer sur le terrain de la mode. Elle laissait aux plus jeunes le soin d'être avant-gardistes. C'était leur tour. Un sourire éclatant pour le Lord l'Américaine rétorquait. Parfaitement ! En attendiez-vous moins du Dragon bleu ? Profitant du geste de gentleman. Elle gratifia leur portier d'un regard amusé. Jouer de ses propres faiblesses. Cela donnait au moins l'impression de les maîtriser. Un peu.

Les trois amis de Laure Charpentier trouvaient ainsi bonne table. L'ambassadeur ne dénotait pas dans le décor. Il prenait place sur la chaise du fond. Sa vieille amie venant se placer sur sa droite. Elle remontait sa jambe droite sur sa cuisse. Remontant légèrement le tissu pour éviter qu'il s'abîme sur le sol.

« J'ai obtenu de l'un de ces braves qu'une bouteille de champagne soit mise au frais.  » Homme prévoyant, il avait pensé aux flûtes. Un billet au serveur leur assurait une surprise réussie. Laure serait ravie ! Une Clark détendue avançait la main pour saisir de quoi grignoter. « Nous visiterez vous cet été Zenon ? Nous avons encore de nouveaux oiseaux qui sont arrivés avec la migration.  »

Par respect pour le Lord, apprécié, une fille vint rapidement les servir. La boisson ambrée déposée avec soin et amabilité. Amélia adressait un sourire tranquille à la jeunette. Son regard s'attardait sur cette silhouette. La vigueur se sentait. Et eux n'avaient plus vingt ans. Ni même trente. Une pensée qui la poussait à contempler les deux hommes. Sans crainte du temps, ce soir.
Rêveuse, alors qu'elle s'attardait sur la nuque de De Lascelle.

« Et toi ?  » Charles se tournait vers la brune. « Clark ?  » Ce nom réveillait Head. Elle le fixait alors. Sans comprendre. « JJe disais passeras-tu nous voir ?  »

- Je n'ai encore rien planifié. Je ne sais pas. Je verrais. J'ai décidé que cette année je n'organiserais rien. Déclarait-elle sur un ton faussement solennel. Elle saisissait sa chope. Un salut à chacun. La saveur amère descendait dans sa gorge. Le plaisir pouvait se lire sur son visage.

« Oh ! Tu m'en diras tant ! Eh bien vous savez l'un comme l'autre que vous y êtes chez vous.  »[i] S’esclaffait, le Français, joyeux.


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Dim 12 Aoû 2018 - 14:59
- J'aurai en effet été plus déçu pour vous que surpris, si votre imagination ne vous provoquait pas au moins un peu. Nous ne serions pas grand-chose sans elle. Fit-il plutôt taquin.

Les paroles d'Amélia ne l’étonnaient guère. Au fil du temps, au fil de leur rencontre, il avait appris à comprendre son caractère. Et le fait qu'elle disait être jalouse et sans doute de la pire des manières, ne pouvait que correspondre à son caractère. Bien qu'il ne puisse comprendre ce besoin d'avoir quelque chose à soi et rien qu'à soi. Il était partageur, surtout quand cela concernait les plaisirs de la vie et de la chaire. Il aimait changer, découvrir des nouveautés, à quoi bon se confiner dans un rapport et n'appartenir qu'à une seule et unique personne? Il avait aussi été marié, ça n'avait jamais marché, son épouse avait dû faire avec un époux libertin et elle n'avait pas apprécié, la séparation avait été une libération pour l'un et l'autre.

- Conquérante... hum... et cela marche? Ou est-ce que vos prétendants partent de peur de se faire dévorer?

Il continuait d'être taquin, mais il ne cherchait absolument pas à la mettre en colère. Il se montrait, encore et toujours, plutôt curieux. Il y avait des hommes qui aimaient ces traits de caractères, mais ils étaient peu nombreux. Trop peur de se retrouver écrasé par une femme trop dominante. Ce qui était bien dommage, car il n'y avait rien de plus beau, à ses yeux en tous les cas. Mais là, c'était bien son esprit qui s'égarait. Il revenait à la réalité, en se concentrant sur la route.

Encore une fois, le comte voyait comme leur relation avait évoluée, quand elle répondit sans se braquer à sa question. Comme si la conversation se faisait on ne peut plus naturellement entre eux, alors que les sujets avaient toujours - sans doute - étaient un peu tabou en compagnie de cette dame. Rien que leur sortie en France l'année d'avant en était une preuve. Elle savait ce qu'il se passait, mais n'abordait jamais les sujets, alors que Laure, voir même Charles, auraient été ravis de la voir se montrer sans doute un peu plus curieuse, sans venir à participer. Chaque chose en son temps.

- Ahh vous ne connaissez pas encore toute la puissance de votre charme. Avec un sourire en coin, avant de hocher de la tête. Pas pendant votre mariage en tous les cas. Une fois libre, j'ai douté de votre abstinence. Qui, vraiment, ici-bas, peut se targuer de ne pas vouloir, parfois, pouvoir passer un bon moment en bonne compagnie.

Ce n'était clairement pas sur ce terrain que Clark réussirait à le déstabiliser, en tous les cas, pas facilement. Si un jour elle lui apprenait avoir participé à certaines... soirées, là les choses changeraient. Mais prendre des amants, c'était la norme et elle avait bien raison de céder à la tentation. Le contraire aurait été dommage, voir triste.

- J'espère qu'il ne nous décevra pas...

Mais les considérations politiques s'arrêtèrent là, puisqu'ils retrouvaient le français. Il avait l'air détendu, voir même excité de découvrir sa belle sur scène. Il était rare de voir Charles avec cette lueur dans les yeux, mais c'était plaisant, il fallait bien l'avouer.

- Oh oui, je suis certains qu'elle saura mettre Laure en valeur. Elle est douée. Tournant la tête vers Amélia. Une boutique de vêtement, ce qu'elle créée sort en général du lot. Ce que je porte ce soir en est un exemple. Il parla alors un peu des idées de Richards, qu'il avait parfaitement intégrées. Preuve que cet homme écoutait réellement quand on lui parlait et puis, elle méritait qu'on lui fasse un peu de pub. Je vous conseille d'y passer, ses créations s'accommodent à ses clients. Elle trouvera toujours quelque chose pour vous satisfaire pleinement. Que ce soit du tape-à-l’œil à quelque chose de discret et d'élégant. Je suis toujours surpris par cette facilité qu'elle a de trouver le bon vêtement. Nous sommes souvent entourés de gens talentueux dont on ne soupçonne même pas l’existence. Passant une main dans ses cheveux. Absolument pas. Avec un petit clin d'oeil.

Installés dans le théâtre, à une table bien placée, Zenon s'assit à côté d'Amélia et étendit un instant ses jambes, tout en hochant de la tête.

- Parfait Charles. Se passant les deux mains sur le visage. Je ne sais pas encore, je crois qu'Amélia souhaite me surprendre en me faisant découvrir un endroit que je ne connais pas. Mais je pourrais m’éclipser sans doute quelques jours. Votre havre de paix me manquerait presque. Intéressé. Ah oui? Une excuse de plus pour vraiment venir. Je vous donnerai ma réponse rapidement.

Il savait aussi que les français aimaient sa compagnie et qu'il était toujours le bienvenu chez eux. Et c'était totalement réciproque. Alors Zenon prendrait la peine d'aller les voir chez eux, les Mésanges était un endroit qui valait la peine que l'on se coupe du monde quelques jours.

Notre homme tournait la tête pour remercier la jeune fille qui venait d'amener leurs verres. L'avantage d'être connu dans le coin, c'était bien que l'on était vite servi. Et que le personnel était aux petits soins. D'un sourire radieux, voir même charmeur, il lança une petite conversation avec cette dernière. Ils se connaissaient un peu, il lui demandait surtout comment elle allait, avant de revenir sur la conversation de la table, tout en prenant sa bouteille dans la main et de remplir son verre du liquide ambré.

- Cheers! Avant d'en descendre un bon quart, alors que la salle se remplissait bien rapidement, la lumière se tamisait peu à peu. Ahh... enfin! S'installant plus confortablement, pour bien voir la scène, il se retrouva plus proche d'Amélia sans vraiment le chercher. Applaudissant d'abord le présentateur de la soirée, il gardait ensuite une main sur son verre, pour prendre des petites gorgées de temps en temps.

Que le spectacle commence!
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Ven 17 Aoû 2018 - 14:22
Life can be cool.





Clark était la glace et le feu. Ces éléments contradictoires et pourtant complémentaires. Et elle le savait.
Un instant, elle considérait la question du comte. Des hommes l'avaient-ils fuit ? Peut-être bien. Très certainement. Si c'était le cas, elle n'en savait rien. Choisissant des partenaires assez armés. Pour la supporter. Car, oui, Amélia savait qu'elle n'était pas une femme facile. Elle était difficile. Une île aux versants escarpés.
Comment être lisse ? Quand la mort s'était écoulée de ses cuisses. Si tôt dans une vie. Beaucoup trop tôt. Head était une terre aride. Ou rien ne pouvait pousser.

- Hum. Oui. Dans le sens où le cas s'est peu présenté. Je dois avoir des goûts trop précis, sans doute. Suggérait-elle. Avec autodérision. Pas de prétention. Uniquement une femme au fait de ses désirs. Les vrais désirs. Pas ceux implantés par l'éducation la société. Elle n'avait pas besoin d'aller d'amants en amants. Ceux qui fuient, je les laisse partir. D'un sourire lucide. Powell et elle étaient restés. Pour leurs malheurs communs. A présent, Amélia ne forçait plus, ni rien, ni personne à ses côtés. A quoi bon. Quand le désir n'est pas partagé, il fini par s'éteindre et nous avec. Alors, oui, je préfère un homme déterminé.

Une petite inclinaison du menton.
Son charme, elle en avait fait une arme. Tirant à son avantage l'attraction des corps. Surtout pour faire avancer le travail. Rarement pour obtenir une nuit de folie. D'aucun parlerait de gâchis. Clark aimait le butinage comme une expérience nouvelle. Mais son être était fait pour les extrêmes de la vie. Georges le lui avait appris.

- Ou plutôt que j'ai minimisé leur ténacité. Sans mépriser la gente masculine – pas toute- Head était souvent moqueuse. Mordante. Surtout dans un domaine qui ne promet ni le pouvoir, ni l'argent. Enfin, j'exclue les libertins de l'équation. Vous êtes une exception. Taquine et philosophe. Un sourire en coin d'une bouche rieuse.

Féministe de jeunesse. Que Laure avait exacerbé très tôt. Elle était circonspect quand au sexe dominant. Sans doute avaient-ils trop cherché à la faire plier. Tous autant qu'ils étaient.
Le patriaqua en domination ne l'avait jamais convaincue. De plus, le passif qu'elle avait dans les relations hommes-femmes la mettait clairement en méfiance. Comment savoir quel homme ne porterait pas de nouveau la main sur elle ? Alors, elle sélectionnait. Avec grand soin.
Lampeduza avait passé chaque test. Tout les tests. Il était là. Prés d'elle. Cela lui donnait une force de vie.

- Personne, c'est vrai. Seulement faut-il croiser les bons partenaires. Tout le monde n'a pas le nez. Si elle l'avait eu, Clark se serait consolée, dans les bras de Charles, souvent ouverts. Dans ceux de Zenon. Ou bien l'ais-je acquis sur le tard. Proposait la belle, subtile.

Conservation passant de la gestion du pays, aux petits commerces artisanaux de la capitale. Ils papotaient simplement. Charles souriant. Amélia curieuse devant autant de compliments masculins. Elle étudiait donc plus attentivement la tenue du Lord. La coupure parfaite. Les coutures délicates. La couleur.... une couleur qui lui plaisait beaucoup.
Elle se souvenait ensuite, De Lascelle et Charpentier étaient d'une espèce rare. Éduqués et ouverts.

- Je reconnais qu'elle a l’œil. Disait l'Américaine doucement. Elle songeait à cette robe. La robe... Elle l'avait faite faire dans atelier de la Française. Peu de temps après la promulgation du divorce. Un plaisir, sur un coup de tête. Robe magnifique.
Clark attendait. Voulant l'occasion à la mesure de sa folie.

Il faisait chaud. Clark regrettait de ne pas avoir pris sa petite trousse. Elle décalait ses pieds. De quelques centimètres sur la droite. Que Zenon est l'espace pour ses longues jambes. Ses yeux l'étudiait de biais. Un instant.
Charpentier rappelait une fois encore la brune à lui.

- Que ne trouverait tu pas... Hum. Fixant le grand roux.

Charles se renfonçait sur la chaise. Il étendait son bras sur le dos de la chaise voisine. Celle d'Amélia.
Celle-ci l'ignorait. Focalisée sur la scène. Le bras effleurait celui de Zenon, alors qu'elle suspendait son applaudissement.
Son corps déporté sur la gauche. Vers le libertin Écossais. Sans effort, naturellement, comme un aimant.



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Un technicien arrivait pour baisser le son de la radio murale. La voix de Joséphine Baker s'effaçait. L'allégresse des filles virait à l'excitation. Sur le petit écran de télévision, P. T. Barnum avançait sur la grande scène du cabaret. Il lançait la soirée, le show. Dans son queue de pie aux couleurs chatoyante, il brillait. Les bras écartés, un sourire charmeur, il saluait le public.

« Bienvenue au Cabaret. Nous vous avons réservé une soirée particulière, puisque ce soir, plusieurs artistes se produisent pour la toute première fois ! Wooouuuu ! C'est excitant n'est-ce pas ! Attention, vous êtes prêts ! Que le spectacleee COMMENNNNCEEEE ! »

Numéro d'ouverture. Une danse comique avec boufonnerie à tout va. Les codes respectés à la lettre faisaient leur effet sur la foule. Le public riait. Charles Charpentier, de bonne humeur, applaudissait même quelques farces !

Quand un jeune trapéziste apparaissait en hauteur, Amélia saisissait le bras de son voisin pour attirer son regard vers le haut. Un silence admiratif se rependait dans la salle. Head se penchait vers l'oreille amicale.

- La précision de ses bonds. Chuchotait-elle tout à fait fascinée. Lorsque l'artiste simulait une chute l'Américaine se laissait prendre de frayeur. Avant de rire à son tour. Elle applaudissait ensuite. C'était différent du théâtre. La replongeant dans ces jeunes années de jeux et de lumières. J'aime beaucoup son allure. Soufflait-elle rieuse, à l'entrée d'un Toréador en uniforme rose à paillettes dorées. Laissant entrevoir toutes les courbes de l'homme... Le maquillage exagéré renfonçait l'effet comique de son jeu.

A la sortie des artistes Amélia attrapait enfin sa bière pour la finir. Elle alternait le croisement de jambe, décontracté. Laissant son pied reposé contre le mollet de De Lascelle.

A quelques mêtres de là Lauretta mettait la touche finale à sa tenue.

« Une autre bière ? Zenon ? Amélia ?  » L'Ambassadeur, cherchait la jolie petite serveuse, de ses yeux de chasseur.



Amélia Clark
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Sam 1 Sep 2018 - 12:05
Des goûts précis, c'était bien le cas de le dire. Amélia Clark était une femme qui savait ce qu'elle voulait, exigeante pour tout. Que ce soit en affaire ou en amour. Cela ne choquait donc pas Zenon, elle lui confirmait juste ce qu'il savait déjà. Mais n'en était pas à la critiquer. Avec ce qu'elle avait vécu, il était normal qu'elle ne prenne pas le premier venu, juste pour le plaisir... quand on avait été blessé, humilié, on était plus méfiant. Elle l'était, il n'y voyait pas d’inconvénient. Juste une marque de défense. Et les défenses chez elle, étaient bien tenues. Même s'il remarquait que depuis quelques temps, avec lui, elles s'abaissaient gentiment, comme si elle comprenait qu'il n'était clairement pas du genre à s'engouffrer dans des brèches, des blessures et à les utiliser. A quoi bon? C'était un homme respectueux de l'autre, il n'avait pas d'intérêt à être une ordure. Il laissait cela aux autres. Ainsi, il pouvait se retrouver à être le bon samaritain, le roc sur lequel on pouvait venir pleurer et se consoler. Ce n'était pas pour rien qu'il était autant apprécié d'une partie de la population mariée de cette Arche.

- C'est exactement ce que je pense. Vous avez bien raison.

En effet, à quoi bon courir après ceux qui ne sont pas intéressés ou ne se sentent pas capable de relever un défi. Le temps perdu, très peu pour lui. C'était quelque chose qu'il avait appris depuis bien longtemps et qu'il choyait en quelque sorte. Il estimait qu'il avait souvent mieux à faire. Bon certes, jamais il n'avait lâché Amélia, mais leur relation avait quelque chose de différent à ses yeux. Et puis, cette femme l'avait rendu curieux. Ce n'était donc pas du temps perdu, surtout quand on voyait où ils en étaient au jour d'aujourd'hui.

Clark était lucide, c'était une qualité qu'il avait toujours remarqué chez elle, même quand elle faisait plus briller sa mauvaise foi, pour se protéger de toutes les attaques extérieures. Maintenant qu'elle était libre, elle pouvait se permettre de regarder sa vie et sa façon de faire avec plus d'honnêteté, ce qui n'était pas plus mal. Le mariage avait vraiment ce défaut d'être une excuse pour beaucoup de chose. Il hocha légèrement de la tête.

- Qui sait, quand on enlève enfin la corde autour du cou, on se redécouvre.

Il parlait en conséquence de cause. Ce n'était pas comme si cet homme ne savait pas ce que cela faisait, d'avoir échangé des vœux, de ne pas croire en son couple, d'être déçu. Encore plus de son côté, quand tout avait été préparé sans qu'il ne soit d'accord. Les problématiques de sa caste. Heureusement, maintenant, plus personne ne pouvait lui dicter son mode de conduite, il faisait ce qu'il voulait, comme il le voulait et tant pis pour ceux que cela pouvait déranger.

- Ahh l'homme... il n'a pas que besoin d'argent et de pouvoir...
avec un sourire amusé. Zenon n'était pas aveuglé par son sexe, loin de là même. Il savait à quel point son genre pouvait parfois être prétentieux, fatiguant, lourd. Oh ce n'est pas être libertin qui change la donne, mais la façon dont on a pu être éduqué ou que l'on voit le reste du monde. Bon certes, être libertin permettait sans doute d'avoir une autre ouverture d'esprit, encore plus quand, même si l'on faisait partie d'une majorité, l'on était ouvert à tout type de sexualité. Il avait cet avantage sur beaucoup d'autres. Il faut parfois une vie entière pour apprendre à trouver les bons partenaires. Tout aussi subtile, de Lascelle ne prétendait pas connaître la bonne façon de le faire. Peut-être avait-il un peu plus de chance.

Claire Richards avait un talent inné, jamais personne ne réussirait à faire changer d'avis le comte là-dessus. Il la voyait travailler depuis longtemps, il savait de quoi elle était capable et elle arrivait - encore aujourd'hui - à le surprendre avec ses créations. Elle savait, en plus, l'habiller. Ce qu'Amélia semblait reconnaître. Il eut un petit sourire taquin à sa remarque avant que son attention ne se prote réellement pour de bon sur la scène. Ces spectacles plus cirque que théâtre lui plaisait aussi. Il aimait changer les plaisirs. C'était varié, amusant, il s'amusait encore plus des réactions de l'américaine à ses côtés. Applaudissant et riant quand cela était demandé. Avant d'apprécier la pause. Son verre était déjà vide, il hochait de la tête à la question du français.

- Avec plaisir, Charles.


Le contact de Clark était léger, mais pas désagréable, il laissait faire, sans le relever. Mieux valait que les choses se déroulent à leur rythme. De toutes les façons, le spectacle continuait, sans vraiment leur laisser la possibilité de discuter plus que nécessaire, on annonçait une nouvelle venue pour la soirée, ils allaient être envoûtés à n'en pas douter. Se renfonçant un peu plus dans son siège, toujours son sourire aux lèvres, il attendait avec impatience la suite. Pas de doute que Laure, saurait au moins envoûter la table de ses invités. Le reste du public avait moins d'importance, il apprécia déjà de la découvrir dans sa tenue de scène, qui mettait en valeur tous ses atouts. Ce qu'il se demandait, c'était bien de voir de quoi elle était capable et si le trac n'allait pas la faire s'effondrer sur place. Mais cette femme avait un sacré caractère, joueuse, charmeuse, séduisante, elle ne se laisserait pas avoir par la peur de se retrouver face à tous ces inconnus.

Et de fait, si au début, il eut l'impression qu'elle se retenait un peu, la confiance prit le dessus sur le reste et elle ne manqua pas, comme avait prévenu le présentateur, d'envoûter une grande partie du public présent. Pour preuve, le tonnerre d'applaudissements qui marquèrent la fin de la présentation.

Zenon, par jeu, siffla la belle française, pour marquer le plaisir qu'il avait eu à l'entendre, avant qu'ils ne passent au prochain numéro. S'étant levé pour applaudir Laure, il s'installait à nouveau, avec un sourire aux lèvres.

- Alors Charles? Taquin, curieux de voir ce qu'il en pensait. Quel talent! S'adressant alors autant à Amélia qu'à l'ambassadeur. Levant son verre, pour boire une gorgée de sa bière nouvellement arrivée sur la table.
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Ven 7 Sep 2018 - 13:12
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Philosopher de la sorte… et avec Zenon.
C’était ce genre de petite expérience qui permettait à l’Américaine de voir que son séjour à Édimbourg avait eu les effets escomptés.
Elle ne pensait plus à Baltimore. Ou peu. Et si Michael ne l’appelait plus. peut-être finalement, arrêterait-elle de penser à l’entreprise de la famille. Du recul. Voilà le gain. Amélia avait pris du recul.

- Nous sommes d'accord. Répondait l'Américaine. Elle réalisait peu à peu les effets de son acharnement sur le Comte. Comment, cela avait restreint leur champ de conversation. Comment son obstination à le tacler l'avait rendue sourde. A lui. Et elle s'en voulait un peu. Que cette stupide peur du désir l'ait privée de tout cela. De ce véritable lui. Toute une vie et pas mal d'erreurs. Mais ce n'était pas une façon de durcir le sujet. Pas cette fois. La remise en question d'Head l'entraînait à exprimer plus de choses sur elle. Sur ses failles. Et comment fait-on si ces partenaires n'ont pas la même façon de voir les choses ?

Ils pouvaient s'échanger des conseils. Dans ce domaine il pouvait lui dire de son expérience.

- Un jour nous pourrions dîner en tête à tête. Proposait-elle dans un souffle alors que les lumières baissaient.

Clark riait de voir l'Ecossais siffler. Dans un élan -levée- elle l'imitait.
Un sifflement vif. Comme celui des palefrenier. Des dresseurs de chevaux. Celui qui appelait Curious à elle. Il fit même se retourner le rang devant eux. Amélia leur adressait un sourire taquin. En plein spectacle vivants, ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient. Tout en les fixant, la belle renfonçait ses applaudissements. Sonor !

Laure avait été gran-diose. Selon son mari. Selon sa vieille amie aussi.
Elle était une lumière. Lumineuse comme une étoile au milieu d’un ciel noir. Le plaisir qu’elle prenait. L’amusement qu’elle ressentait. Tout se lisait, transparaissait sur un visage rayonnant. Elle n’avait pas résisté à ce petit clin d’œil mutin, vers la table du trio. Enfin vers le rire -féminin- qu’elle avait identifié, comme étant celui du beau Dragon.
Ses yeux s’étaient ensuite attardés, plus à l’est, à côté d’un pilier. Là où un autre lui avait promis d’être. Elle lui souriait, même sans le voir. Devinant sa veste en cuire et sa barbe de trois jours.
Les savoir là, tous, pour elle l’avait rendue audacieuse. Quand les projecteurs s’étaient éteint elle avait bondit vers le premier humain à sa portée, pour le serrer et l’embrasser. Ils avaient rejoint les coulisses en dansant. La vie n’était-elle pas Prodigieuse ?!

« Haha ! Je l'ai toujours encouragée à faire de la scène. Elle rayonne, vous l'avez bien vu vous aussi ? Amélia ? ! » Charles était dressé. Fier comme un paons. Il attrapait le bouquet qu'il avait acheté. Sortait une rose pour la lancer vers la scène. Lauretta l'avait attrapée et portée à son nez. Sourit, avant de disparaître.

Ils buvaient à sa santé.

- Oui ! Oui ! Clark posait une main sur la cuisse de Zenon. Pour attirer son attention. Inclinant la tête de ce petit mouvement amusé. Quand nous étions en pension, elle a chanté un morceau de rock en plein service. Même le pasteur a danser ce jour-là. L'Américaine se souvenait. L'arrivée de la Française avait eu l'effet d'une bouffée d'oxygène. Elle l'avait beaucoup aidée, alors que la guerre des Prodiges enfermait la famille Clark dans le deuil et la colère. Elle aurait pu, plus tard, quand Amé s'était exilée dans une vie de labeur. Mais, ce qui était fait était fait.

Le spectacle continuait. Un numéro de dressage. Un ouistiti. A priori l'animal n'avait pas très envie de travailler ce soir-ci. La contrariété de l'éleveur faisait d'autant plus rire le public.

- Et les oiseaux sont-ils aussi capricieux ? Pas de raison. Les plumés seraient plus sages que les autres ? Amélia aurait été curieuse de voir cet homme négocier avec ses protégés.

Entracte ensuite.
Quinze minutes de pose. Les ouvreuses allaient ouvrir les portes au public. Faire la promotion du café-bar qui se trouvait à l'étage inférieur. Un endroit tout à fait agréable. Une invitation à la consommation, à la dépense. L'art devait bien faire recette. Point de petits gains.
Cette petite cafétéria avait -en plus- un coin fumeur. Clark lui préférerait pourtant l'extérieur. La chaleur de la salle. La bière. Il fallait qu'elle aéré son esprit.

- Messieurs, je reviens. Prenant son boitier-à-cigarettes. Belle facture. Argent. Gravé.

La brune se levait.
Passant devant Zenon à l’Égyptienne. Lui adressant un sourire amusé et charmeur. Ses yeux -bleus acier- animés par un feu de joie. De l’espièglerie complice. Cette soirée lui plaisait. Il lui plaisait.


Mister Powell
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Georges avait entendu la -joyeuse- tablée sur les dernières minutes. Au rideau baissé, il s'était excusé auprès de Lucille. Lucille Powell sa sœur. La jeune femme avait de toute façon besoin de s'éclipser à son tour. Ils avaient donc convenus de retrouver après.
Il avait repéré la silhouette d'Amélia. Son regard avait suivi l'inclinaison de sa nuque. Le Comte Zenon de Lascelle. Oui bien sûr. Laure l'avait évoqué -par deux fois- lors de leurs derniers contacts. Il lui semblait que le libertin avait toujours -plus ou moins- fait parti du paysage écossais. Amé avait ce malin plaisir de l'inviter. Powell avait toujours su pour quoi. Il riait sous cape.

-
« Amélia !» Le PDG regarda son dos se figer. La raideur sur sa nuque. Il imagina son regard froid. La façon dont elle reprenait son souffle. Un plaisir sadique lui envahissait les reins.

« Georges ! » Le Français s'était levé deouvrechef. L'Américain détournait lentement son regard du dos de son ex-femme. Pour sourire au rouquin. Charles, ce bon vieux Charles. Fidèle à lui-même, l’ignare. Même lui avait été dupé. « Cela fait une éternité. Depuis... oh je ne sais plus. L'hiver dernier ? »

« Oui. Quand vous étiez venu voir Le Chostakovitch. » La troupe Scandinave faisait une tournée internationale. Les Charpentiers avait manqué la nouvelle mise en scène de Lady Macbeth de Mtsensk. Powell leur avait eu des places à NYC. Car mine de rien, il connaissait du beau monde en New Victoria. Grâce aux goûts prononcés de son ex pour l'art. Mais ça, il ne le dirait pas. « Laure m'a invité. » Disait-il tranquille, alors que son regard obliquait sur le second homme.

« Haha, je vois. Zenon, vous vous souvenez peut-être de Georges ? » Demandait Charpentier. Tout en surveillant Head du coin de l’œil. Il souriait de façon prononcée à son ami. Il avait besoin d'un peu d'aide pour... éviter un incendie. Powell, qui avait conscience de tout cela, s'en amusait en silence. Un petit sourire au coin des lèvres. Tendant une main vers le libertin.

« Oui je me souviens. Vous étiez venu à l'un de nos dîners. Ravi de vous revoir. Comment allez-vous ? » Derrière le sourire se devinait une ombre.





Leur dernier contact s'était fait par téléphone. Pour des questions juridiques. MacGregor était en train de la faire gagner. Powell était mal. Presque sur la paille. Aux abois. Il en appelait à tout le réseau qu'ils avaient tissé. Beaucoup lui tendait une main. Certain appelait plutôt Clark. Pour la prévenir.

Amélia avait décidé de l'ignorer.
Mais en le sentant approcher. De lui.
Son instinct s'était révulsé. Alors, elle faisait un volte-face. La vue de cet homme la remplissait de froid. Avec le plus grand calme, elle s'était placée, devant Hunter. En bouclier humain. Bloquant tout contact entre le démon et le libertin. Refusant que ce monstre l'approche.

- Tu ne le touche pas. L'informait-elle. En lui souriant avec calme. Louve prête à mordre la carotide.

L'une de ses mains pressait celle de Zenon. Pour le rassurer. Ou la rassurer elle, peut-être.

« Oh. Je vois. » Un malaise se propageait. Charles observait la scène avec perplexité. L'ex, imperturbable, attendait que le fléau parte.

« Bon eh bien... Charles... si tu es là quelques jours ? » Une tentative touchante. Georges ne l'aiderait pas lui. L'attitude d'Amélia l'inspirait beaucoup trop.

« Finalement tes convictions n'étaient pas très solides. » Une pique pour une pique. Cette femme lui faisait vivre l'enfer. Elle méritait bien quelques gifles même mentales. Lentement, il éloignait son regard d'elle pour jauger le noble. Il y aurait tant de choses à dire.

A cet instant, le photographe professionnel arrivait. Avec un grand sourire il proposait ses services. Quel mauvais timing.
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Ven 14 Sep 2018 - 15:51
Zenon, tout comme il le voyait pour Amélia, appréciait ainsi de pouvoir parler avec elle, sans que pour autant, tout ceci ne finisse en une joute verbale. Il y avait du bon à s'être montré obstiné. Et un peu de chance, d'avoir été mis sur le chemin des français, qui permettaient cette approche du dragon d'une autre façon. Le comte observait son interlocutrice, toujours avec son petit sourire en coin. Elle faisait l'introspection de sa propre personne, elle voyait sans doute ses erreurs, c'était une sacrée avancée. C'était ainsi que l'on finissait par savoir ce que l'on voulait vraiment dans la vie.

- Personne n'est parfait, tout le monde fait des erreurs. C'est ainsi que l'on apprend et avance dans la vie. Sinon à quoi bon? On s'ennuierait vraiment très vite. Enfin c'est ma façon de penser bien entendu. Mais j'apprécie les défauts de ceux que je côtoie, tout comme leurs qualités. C'est ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes. Il eut un petit rire. Eh bien, soit l'on prend juste ces partenaires pour ce que nous avons besoin, c'est à dire une bonne partie de jambe en l'air, soit on ne les voit plus, soit on discute, on tente de comprendre, mais l'on reste sur ses positions. Il y a toujours moyen de trouver une façon de faire. Tout dépend de combien vous tenez à cet autre.

Lui savait faire la part des choses et il n'avait guère de problème à quitter quelqu'un avec qui il ne s'entendait pas. Avec qui la conversation pouvait avoir du mal à passer. Il ne s'acharnait pas avec ceux qu'il n'estimait pas. L'expérience lui avait appris que ce genre de perte de temps ne valait pas toute l'énergie qu'on y mettait. On finissait toujours plus déçu qu'autre chose.

La proposition de l'américaine le prit un peu par surprise. Décidément, ils avançaient dans de grandes enjambées dans leur relation ces derniers temps. Il tourna la tête dans sa direction avec un petit sourire. Hochant de la tête, allant murmurer sa réponse au creux de son oreille.

- Voilà une idée que j'approuve, je suis votre homme. Terminant avec un petit clin d'oeil.

L'attention revenait ensuite pleinement à ce qu'il se passait sur scène. A la belle française surtout, qui enflammait les planches. Mais le contraire aurait été étonnant. Debout, se moquant bien si ses voisins trouvaient cela idiot ou pas, il préférait montrer à son amie - car c'était bien ce qu'elle était devenue - qu'il était fier et qu'elle avait réussi à le charmer. Avant de revenir aux autres membres de la tablée. Que ce soit Amélia ou Charles, cela se voyait qu'ils étaient tous deux fiers de ce que Laure avait présenté.

Le mouvement tactile pour attirer son attention ne le laissa clairement pas indifférent, mais il ne releva pas. Il était encore en train d'observer les changements chez ce dragon, préférant prévenir que guérir pour le moment. Chaque chose se passait en son temps et lui n'était pas l'homme le plus pressé de cette Arche.

- Oh oui, elle devrait faire ça plus souvent. Nous serons trois à la pousser dorénavant. Pourquoi gâcher un tel talent et puis il l'avait vu, que Laure avait pris son pied sur cette scène. Il rit au souvenir que partageait Clark. Je veux bien vous croire. J'aurai même voulu voir ça. Je ne doute pas que Laure une fois dans ce couvent, à du offrir quelques cheveux blancs aux sœurs.

Cette française n'était pas sage et c'était tant mieux! De Lascelle ne serait pas surpris de savoir qu'elle ne l'était pas depuis longtemps d'ailleurs. Cela l'amusait grandement de l'imaginer entourée de grenouille de bénitiers, qu'est-ce qu'elle avait dû s'ennuyer. Ça ne surprenait pas non plus de savoir qu'Amélia y avait été aussi. Sans doute avait-elle été un poil plus sage que son amie... et encore...

- Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez à un oiseau, ce sont sans doute les pires têtes de mule que je connaisse. De toutes les façons, ce n'était pas le genre du noble de mettre ses animaux en spectacle. Ils étaient présentés pour être vendus, pas pour amuser les foules.

La lumière revenait dans la salle, notre homme s'étirait un peu, profitant un peu du moment de pause, avant la suite des festivités. Mais les festivités pouvaient rapidement virées au drame, surtout quand Georges Powell se mêla à eux. De Lascelle le connaissait bien, pas personnellement, mais il connaissait sa réputation et qu'Amélia le veuille ou non, il savait... il avait entendu des rumeurs, il n'aimait pas non plus ce que cet homme tentait de faire passer sur son ex-épouse. Pourtant, il gardait son sourire, restant tranquille, aussi tranquille qu'un serpent. Car beaucoup pouvait oublier à quel point cet homme savait aussi être sournois quand on le provoquait et il n'aimait pas sentir que Powell prenait plaisir à mettre mal à l'aise son ex.

Le français tentait tant bien que mal de désamorcer la situation. Il faisait de son mieux. Qu'Amélia vienne se mettre entre l'empêcheur de tourner en rond et lui-même lui faire hausser légèrement les sourcils. Il ne s'attendait pas à cela et estimait que ce n'était pas nécessaire. Tout comme elle, il savait parfaitement se défendre et n'avait guère peur d'un type comme lui. Silencieux comme il savait l'être, l'homme s'était redressé tandis que son ami l'ambassadeur avait fait les présentations, son sourire en coin était moins amicale, plus policé. Il hochait de la tête, faisant signe qu'il se rappelait bien de lui. Avec lenteur, il faisait en sorte qu'Amélia lui lâche la main et la tendait à cet homme.

- Oh vous savez, les convictions, c'est comme le mariage, quand l'un des deux brise les serments, pourquoi s'obstiner? Hum? Voilà longtemps que nous ne nous étions pas croisés George, comment allez-vous?S'approchant alors de lui, profitant de la poignée de main, tout en espérant que certains comprendrait la manœuvre, il fallait mettre le dragon hors de sa portée à lui.

De Lascelle pouvait prendre des coups, il s'en moquait bien.

- Comment se porte votre affaire? Toujours avec son sourire poli, mais qui démontrait peu à peu qu'il savait dans quel pétrin cet homme c'était mis et qu'il fallait peut-être voir à ne pas jouer au plus fin pour le coup. Et comment avez-vous trouvé Laure, finalement, ne sommes-nous pas tous ici pour elle?

Noyer le poisson, voilà ce qu’il était en train de faire. Jauger aussi l'ennemi d'ailleurs. S'il fallait le faire sortir manu militari de l'endroit, il n'y aurait pas de problème à cela. Le comte était dans son royaume et c'était lui que l'on écouterait en premier, si les choses tournaient mal.

- Un verre?

Sale bête...
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Dim 16 Sep 2018 - 20:05
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- Quand c'est vous qui résumez les choses ça paraît tellement... simple. Vous avez un don pour ça vous le savez  ? Ce n'est pas la première fois que je me fais la réflexion. Clark avait rapidement remarqué ce point. La simplicité pouvait l'agacée. Elle faisait disparaître les nuances. C'était grâce aux nuances qu'Amélia avait tenu dans le noir. Toujours un moyen... oui. Mystérieuse, ou rêveuse.

Le clair-obscure de la salle étouffait le brouhaha.
Clark, un sourire au coin, se redressait lentement.
Elle le conservait, tout en alternant le croisement de ses genoux. Ses mains croisées posée sur ces cuisses. Elle suivait ce qui se passait sur la scène. Ses sens pourtant plus attentifs à sa gauche.
Au moment opportun, la jambe la plus haute allait s'appuyer contre celle du voisin. La pointe du talon frottait alors doucement le mollet. Un petit sourire revenant sur le visage de la louve. Tandis que dans le noir d'une salle de spectacle s'esquissait -enfin- des aveux sensibles. Des vœux de chair.

La sortie de scène de Lauretta applaudit dignement. La Française dû même revenir faire un second salut.
Au moment de se rasseoir Clark avait diminuer la distance avec Zenon. Quelques centimètres, qui pouvaient passer inaperçus. Si l'on y prenait pas garde. Mais, associés, aux yeux espiègles, à la promiscuité des gestes. Une nouvelle tension émanait de la brune. Qui n'avait rien d'agressif. Et tout à proposer. A promettre.

- Oui Charles. Ta femme est radieuse. Mais personne n'en doutait. Nous serons trois oui ! Avec ce qu'elle dégage elle pourrait bien nous étonner ! Et la brune souriait. Comme si de rien. Aux deux libertins. Une joie tranquille qui se dégageait d'elle. Elle l'était. Et je suis sûre qu'elle ne serait pas la seule.

Amélia revoyait la jeune fille. Cette grande blonde dégingandée qui s'esclaffait tout le temps. Celle qui allait dessiner des moustaches, au marqueur, sur le visage des religieuses. Et qui lui parlait de liberté, de droit de la femme, des plaisirs saphiques.

- Demandez-lui, un jour, de vous raconter l'histoire de Sœur Marie! C'est typiquement ce qui a fait que je me suis mise à la couvrir. Reconnaissait-elle en reprenant son verre, juste après sa caresse. C'était un vrai jeu à la fin. Ajoutait-elle, après avoir bu. Elle gardait le verre à la main. Laissant son coude posé contre le Lord. Touches légères. La voix se modifiait aussi. Plus sûre, plus profonde, comme un instrument enfin accordé. Charly vous a peut-être dit ce qui s'est passé le jour de leur mariage ?

Voir le petit animal, gesticuler sur la scène, avait une part de grotesque. Ils pouvaient parler sans manquer grand-chose.

- Un peu comme leur maître. Notait l'Américaine, de cette ironie bien à elle. Dans un souffle bas et maintenant évocateur de tant d'autres choses. Comme... La reconnaissance d'un esprit libre et déterminé. L'attirance que celui-ci créait sur les êtres qui lui ressemblait. Ils savent charmer leur monde. Amélia se souvenait.

L'état d'excitation de ses neveux, après la visite de la volière de Lascelle. Enchantés, envoûtés, par ces animaux beaux et dangereux. Elle ne l'avait pas dit au Comte. Mais depuis, ils avaient obtenus gain de cause. Une volée de canaris occupait le jardin de Victoire.
Ou alors était-ce une nouvelle métaphore ?

- Commandez-moi une autre bière Zenon. Lui disait-elle de cette voix teintée.


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La main se contractait, tandis que le sourire de l'homme d'affaire se métamorphosait lentement. Il prolongeait la poigne entre eux, en scrutant son vis-à-vis. Ainsi ses soupçons tendaient à se confirmer. La manœuvre de l’Écossais, pas tellement subtile à ses yeux, mais efficace fonctionnait. Georges lâchait la main en réévaluant la situation. Voyant Amélia faire un pas de côté.

« Bien bien. Merci. »

L'expression faciale de l'Américain devenait tout à coup neutre. Presque froide. Il n'appréciait pas la pique. Surtout venant d'un nobliau. La fusion des entreprises des familles Clark&Powell avait créé un mastodonte du commerce. Seulement les affaires étaient plus dures depuis quelques temps. Cela collait avec le moment où la louve avait quitté la boîte. Ce n'était certainement pas une coïncidence.

« Mais, elle va très bien. C'est aimable de vous en préoccuper. Je ne pensais pas que mes affaires vous intéressaient... autant. Je dois dire. » Reprenait-il en affichant de nouveau un sourire. Inutile de préciser oralement à quelles possessions Georges faisait référence. La méfiance glissée dans le coin des yeux parlait d'elle-même. « D'ailleurs, n'hésitez pas... si vous voulez d'autres de nos produits. Nous avons toute une nouvelle gamme. On vous sait consommateur avisé. »

Dans son dos Charpentier arquait les sourcils. Fin meneur des doubles-sens, il pensait entrevoir un étrange double discours. Mais Powell n'avait jamais été des mufles. Jamais devant eux en tous les cas. Ensuite la Française l'appréciait. Un gage... N'est-ce pas ?

« Laure a été charmante. » Une approbation qui rendait Charles un peu plus fier encore. Si cela était possible. Aveugle aussi. « Comme elle l'est en tout... n'est-ce pas ? » Le regard qui accompagnait le compliment. Ce regard... Clark ne le connaissait que trop bien. Une tempête dans son regard d'acier. Elle scrutait la bouche de l'entrepreneur. Attendant de voir surgir le rictus. Là. Juste là. Cette inclinaison de la lèvre inférieure.

- Mon Dieu... Amélia se prenait à chercher une arme des yeux. Serrant le briquet dans sa main. Imaginant, l'espace d'une pensée. Le brûler vif. Cet abjecte immondice. Donner son corps aux loups. Passionnée comme celle pouvait rendre l'amour ou la haine. De la haine, elle en avait.

« Un verre. Oui. » Disait-il. Fier de sa petite plaisanterie et du trouble qu'elle créait. L’œillade qu'il glissait, par dessus l'épaule du comte, trahissait son plaisir pervers. Il pouvait lire chaque pensée qui empoisonnait la brune. Il savait exactement pourquoi ces yeux bleu avaient fouillé la salle. « Et vous Zenon ? A quel point avez vous apprécié les charmes de notre petite Française ? Car il semble que nous ayons des goûts en commun. »

Il la sentait. La rage cachée sous le masque. Il exultait. Elle devait hésiter. Mais, Clark ne savait pas rendre les armes. Lui non plus.

« Bien sûre ! Oui ! Georges, venez donc. Prenez ! » Charles intervenait. Rapide comme un renard. Il se décalait pour offrir sa chaise. « Oui, notre ami Zenon a souvent des bons goûts. Il s'est bien vite intégré. »





Clark coi.
Elle regardait les deux hommes s’attabler. Parler avec la simplicité d'un vieux couple d'amis. Alors, seulement, elle réalisait. Powell. Powell était et resterait là. Un narcissique sans âme. Inséparable de l'univers dans lequel elle l'avait trouvé. Où elle devait évoluer encore. Deux ans n'y avaient pas suffit. Dix ans n'y changeraient rien. Il serait toujours là. A lui voler tout.
Jusqu'à Laure.

Ce fût le souvenir de la Charpentier. De cette amie, qu'elle avait redécouvert. Ce qui arrêtait refrénait la bile au fond de la gorge.

- Je le tuerais. Le murmure était si bas. Était-il vrai ?

Amélia revenait vers la table. Refusant de laisser Georges -seul- avec eux. Sa main abandonnait les objets. Elle orientait sa silhouette. De biais. Ayant ainsi l'homme dans la visée de ses yeux. La jambe posée sur sa cuisse, se balançait. Elle donnait un coup léger au Lord. Pour lui dire. Le manège était clair. Elle l'avait compris.

« Oh Zenon ! Savez-vous que le meilleur des vins de l'arche Victorienne se trouve dans ma région ? Je vous offrirais une bouteille la prochaine fois. »

- Comme vous vous gargarisez tous les deux. C'est l'apanage des paons ce genre de vantardise. Encore qu'il vous faudrait un peu d'élégance. Au moins de la dignité. Ce dernier point, ce concernait pas le Français. Mais, tout de même, il cherchait un peu. A traiter l'ennemi comme le meilleur des amis.

-
« Eh bien... un soufflet, à la Clark ! Haha. Mais quelle mouche te pique donc ? » Observant le sourire carnacié de son amie.

- Pas une mouche Charles. Un frelons. Corrigeait-elle sur un ton douceureux.

- « Un frelons qui sait planter son dard.» A cet instant, probablement, que sans témoin Powell aurait eu droit à une gifle.

« ... nous n'en doutons pas Georges. Bien. Bien... et ce verre ! » Lançait l'Ambassadeur qui voyait les éclairs dans l'air.

- Laisse, je vais aller les commander en passant. La belle se levait.

Quittant la table. Une première. Ce n'était pas peur. Mais part lucidité. Si elle restait, ils allaient se battre. Ce soir, elle ne voulait pas la guerre. Non. Ce qu'elle voulait...
Ou bien peut-être un peu de mort au rat. Assez pour une personne.
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Sam 29 Sep 2018 - 22:44
Zenon sourit quelque peu, c'était un vrai compliment qu'elle lui faisait, reconnaître que ce qu'il pouvait dire avait du sens. Alors qu'ils s'étaient toujours opposés en tout, tous les deux. L'évolution de cette relation avait du bon. Il avait un petit sourire, pas amusé, juste satisfait de cette avancée, se frottant légèrement le menton.

- Vous savez, je pense surtout que si vous commenciez à voir les choses ainsi, vous verriez à quel point, tout est simple. Nous aimons tous nous compliquer la vie, alors que si nous lâchons prise sur ce dont nous n'avons pas besoin, tout devient réellement plus simple. Certes, cela demande un certains apprentissage, mais je suis certains que vous pourriez en être capable un jour. Si vous osez vous lancer.

Elle était bien entourée en tous les cas pour cela, après tout, Laure et Charles étaient un parfait exemple de ce qu'il disait. Si lui, était un libertin accompli, libre de faire ce qu'il voulait quand il le voulait, le couple de français aussi. Ils se moquaient bien du "quand dira-t-on", de ce que les autres attendaient d'eux. Ils vivaient d'abord pour eux, ensuite pour les autres. Mordre la vie à pleine dent, il n'y avait finalement que comme cela que l'on pouvait mourir sans un regret. Enfin, le voyait-il ainsi. Après, croquer cette vie, ça ne voulait pas dire, obligatoirement, devenir comme eux, mais trouver en soi ce qui permettait de vibrer, de se lever le matin, d'être tout simplement bien dans sa peau, heureux de son sort, sans regrets aucun. Difficile de n'en avoir jamais, mais ils étaient plutôt rares chez ce noble et c'était aussi ce qui faisait une partie de sa force.

Amélia se lâchait tranquillement près de lui. Toutes ces attentions charnelles qu'elle avait à son égard, il n'en manquait aucune, mais restait encore sage. Plutôt curieux de voir ce qu'elle annonçait pour la suite. Elle cherchait le contact avec lui, il ne la fuyait pas, il la laissait approcher. Il savait qu'il valait mieux la laisser faire, s'il attaquait à son tour, elle pouvait parfaitement disparaître et ne plus jamais revenir, ce qui serait bien dommage. Ce genre de soirée était propice à ces petites découvertes et ce n'était pas un mal. Ils avaient bien fait de répondre à l'invitation de Laure. Qui méritait sa petite standing ovation et ce rappel pour un nouveau salut sur scène. Le trio était d'accord, elle avait cartonnée.

De Lascelle riait légèrement en imaginant ces deux jeunes femmes mener la vie dure aux nonnes qui tentaient de leur inculquer les bonnes manières. Autant dire qu'avec Laure, elles s'étaient royalement plantées, mais tant mieux. C'était ce côté solaire qui faisait tout le charme et le tempérament de cette belle blonde. Il n'aurait voulu la rencontrer autrement.

- Je n'y manquerai pas. Haussant un sourcil. Non. Curieux. Que s'est-il passé? Avez-vous dû lui courir après à dos d'un cheval? Taquin, mais ce ne serait pas surprenant qu'au dernier moment, Laure choisisse de ne pas se lier pour de bon à ce bel ambassadeur.

Bien évidemment, quand tout allait bien, il fallait toujours qu'il y ait une ombre au tableau. George Powell était l'une des pires. Le comte avait bien vu comment le changement d'humeur du dragon s'était opéré, il n'avait fallu que quelques secondes, la voix, la présence de cet homme fort peu aimable et tout pouvait s'écrouler, comme un château de carte. Si Zenon jouait la carte de l'ironie, il fût tout autant surpris que Clark quand Charles invita pour de bon cette ordure à leur table. Lui aurait voulu le voir partir, qu'Amélia puisse être tranquille. Les traits qu'il envoyait ne lui convenait guère, le sous-entendu sur la française ne passa pas plus inaperçu aux yeux de Zenon que ceux de l'américaine. Ils savaient tous les deux. Après... elle faisait bien ce qu'elle voulait, mais lui le voyait comme une vengeance de ce mari qui se croyait trahi.

- Je doute que nous puissions parler de goûts communs. Fit-il en affichant un petit sourire.

Ils n'étaient pas amis, ils ne le seraient jamais. En bon joueur, Zenon ne relevait pas les piques, en fait, il lui montrait à quel point, tout pouvait glisser sur lui. Qu'il s'imagine seulement qu'il touchait Amélia, pouvait l'amuser. Il était prêt à en jouer, pour le faire partir en colère de leur table. Son but était plus de lui mettre une sorte de claque qu'autre chose. Il n'était pas là pour faire ami-ami et il ne souhaitait pas que cette soirée trouve son terme de cette façon.

D'un regard à Charles, il lui fit comprendre qu'il ne l'avait pas invité à prendre un verre pour qu'il s'installe, mais bien pour qu'il le refuse poliment et dégage. A quoi jouait le français? Etait-il un protecteur de son amie ou non?

- Oh vous savez, à part le vin italien, je ne suis pas très intéressé.

Clark mordait et elle avait bien raison, Charles ne semblait pas comprendre ce qui était en train de se passer. La dernière phrase de George fit lever les yeux au ciel du noble, qui tranquillement, venait poser une main sur la chaise de ce dernier, tout en le fixant.

- Et si vous alliez planter votre dard ailleurs, hum? Les gens grossiers ne sont pas les bienvenus à cette table...

En fait, si le mec ne partait pas dans la minute, il risquait bien de se retrouver face à un de Lascelle que l'on pouvait voir rarement et s'il se permettait encore une remarque déplacée concernant Amélia, ce serait dans la cour qu'ils régleraient la problématique. Pas besoin d'en arriver là, n'est-ce pas? George comprendrait, même si le dragon battait en retraite, elle avait un allié de taille, qui n'était pas prêt à laisser passer un tel affront. Regard noir planté dans l'autre, Zenon attendait de voir cet homme désagréable bouger.
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Ven 5 Oct 2018 - 12:27
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Clark pensait rarement au passé qui lui avait fait connaître ces libertins.
C'était trop compliqué -pour elle- de faire la part des choses. Elle s'était épanouie en amitié, en rencontres, pendant que sa vie personnelle se révélait dure et complexe. New-York avait été la ville de ses plus belles fêtes et des premiers vrais drames de sa vie. Elle était donc ambivalente. Elle l'avait toujours été. Et elle était devenue dure, comme le fer.
Une chose qui était difficile à faire comprendre à un couple comme celui de Charles et Laure.

-
« Laure est la meilleure pour raconter l'histoire. Vous lui demanderez ! Intervenait le Français. De son air de rien. Anticipant sûrement la réaction que provoquerait l’anecdote sur Zenon.

Lauretta en avait fait un vrai morceau de prose. Elle aurait aimé boire une bière avec eux. Assise au parterre à profiter de la suite du spectacle.

- Oui, elle adore la raconter en plus. Et puis cela fait longtemps que je ne l'ai pas entendu moi aussi. Reconnu Amélia, plus tranquille.

La soirée avait pourtant si bien débutée. Sur une victoire. Amélia se sentait bien. Elle voyait une nuit blanche se dérouler sous ses pas. Comme il y avait longtemps qu'elle n'en avait plus fait avec des amis.
Mais vint le cynisme. Sa tendance à la fatalité n'aidant pas. Car chaque fois qu'elle se rapprochait de son bonheur quelque-chose de négatif arrivait aussitôt. Que ce soit sous les traits de Georges voilà qui était sadique.
Mais voir -de ses yeux- l'amitié de Charles pour ce monstre. Elle se souvenait brutalement pour quoi, elle avait arrêté de voir les Charpentier. A cette époque. Justement. Celle dans laquelle, elle ne voudrait jamais revenir.

Tout allait-il recommencer ? Devait-elle pour se protéger renoncer aux Français ?

- Mais, je ne resterais pas à la même table que Georges. Tu es prévenu. Disait alors Head.

Non sans un dernier regard vers Powell et De Lascelle. Peut-être que les choses n'étaient pas tout à fait similaires, enfin de compte. Cette fois. Oui, cette fois, quelqu'un avait les yeux ouverts.
Amélia hésitait à prévenir Laure. Peut-être pour temporiser les garçons. Peut-être aussi parce qu'elle ressentait tout à coup, le désir impérieux, que le masque de Georges lu éclate à la figure. Que sa méchanceté le défigure pour de bon.
C'était égoïste. Mais... Le rôle de martyr silencieuse ne lui allait plus au teint, elle-même.

« ... Moi qui pensait que vos rapports c'étaient améliorés. Marmonnait l'Ambassadeur.


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En fait, Georges s'amusait beaucoup. L'ironie de la situation lui donnait envie de rire. Voir le petit univers de son ex-femme perturbé par sa présence. C'était un plaisir facile et dont il ne se lassait pas. Pourquoi ne pas le faire un peu plus souvent ? Il arriverait à l'user. Jusqu'à ce qu'elle lâche la prise et qu'il gagne. Hum. Une tactique intéressante.

« Voyons Zenon, inutile de me le cacher. » Lançait l'Américain. Cherchait-il plus à agacer son ex. Ou à tester la patience du Lord ? Il y avait des deux. « Ça ne doit pas être tout à fait pareil, maintenant qu'elles ont... mûrie. » La subtilité était mise de côté à présent.

Surtout qu'il voyait Amélia s'éloigner. Si elle n'était pas là pour entendre où était son intérêt ? A lui. Il voulait lui faire du mal. Charles... Zenon... ils n'avaient qu'un intérêt limité. Ils n'étaient même pas des clients. Des amis... encore moins. Ce benêt de Français lui avait surtout donné accès au marché Européen. Et aux cuisses de sa femme. Quoi que la réaction de l'Ecossais lui donnait envie de jouer encore un peu.

« Vous me trouvez grossier ? » Il ricanait, détournant ses yeux sombres. Pour un sourire machiavélique. « C'est que vous ne l'avez pas encore entendu s'amuser. »

« Tout de même Georges ! Un peu d'élégance...  » Même si, dans le fond, le libertin était -un peu- amusé. Il avait toujours dit que leur amie était une fougueuse.

« Montrez vous ferme. Elle adore ça. » Un conseil de l'ancien au nouveau propriétaire. Ils parlaient d'homme à homme. Connaisseurs des bons petits plaisirs du lit. N'est-ce pas ? La vicissitude. Dans ces quelques mots. Enfin amenait une lueur de lucidité chez le beau roux. Un raclement de gorge se faisait entendre de l'autre côté de la table. Charles avait abandonné sa jovialité.

« Georges... c'est assez je crois.  » Une fenêtre de compréhension s'ouvrait devant les yeux du Français. La vue ne lui plaisait pas. Ses épaules carrées étaient plus étirées. Les traits de son visage s'assombrissaient de secondes en secondes. Vraiment, il espérait faire erreur.

« Quoi ? Ne me dis pas que tu ignores que tes petites chéries aiment se faire tringler comme la pouliche qui sort du près. » Oh oui, il en rajoutait. Mais ce petit air contrarié sur la face du politicien était exquise. Il aurait bien voulu entendre la réaction de Laure quand Charles en viendrait à lui poser la question. Parce qu'il le feraît.

« Hum. Fais attention à ne pas dépasser la ligne Georges.  » Disait-il en vérifiant qu'Amélia n'était pas encore à portée de voix. Il la repérait. Remontant vers eux, dans cette robe bleue. Il la voyait. Sous un angle nouveau. Quel idiot!


Amélia Clark
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