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[Clos] Courage is grace under pressure || Shadow

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Dim 21 Aoû 2016 - 17:25



« Courage is grace under pressure. »
Ernest Hemingway


L’incident avait eu lieu deux jours auparavant. Un jeu élève de la PH avait failli être fauché par un taxi VAP automatisé lors d’un après-midi libre. L’adolescent de quatorze ans s’en était miraculeusement sorti, presque comme par magie et sans que ses amis, présents sur les lieux, ne sachent l’expliquer. Puisqu’il était sous la responsabilité de l’école, je l’avais reçu dans mon bureau le soir-même pour discuter avec le concerné. Ce dernier m’avoua finalement qu’un individu lui était venu en aide, le téléportant hors de la route du taxi avant de disparaître. Seulement, Brandon était formel, il avait identifié son sauveur, et avait même retrouvé sa trace, ayant déjà vu son visage ailleurs. Une recherche sur le web l’avait ainsi amené vers un journaliste au Edinbourg News Journal, un certain Logan Finn.

Il n’était pas étonnant que Brandon l’ait déjà repéré auparavant, le jeune homme se destinant à une carrière de dessinateur et caricaturiste de presse et avais déjà eu l’occasion de faire différents stage dans des journaux de la ville. Même s’il ne maîtrisait pas encore parfaitement son don de mémoire photographique, il y parvenait suffisamment pour reproduire à la perfection une image de mémoire. Et son coup de crayon parvenait à saisir la personnalité de personnes qu’il n’avait croisées qu’une fois. Nul doute qu’après son passage à House Arts et après davantage de maîtrise de son pouvoir, il avait un grand avenir dans le domaine du dessin.

Quoiqu’il en soit, je lui avais demandé de garder cette information secrète et de n’en parler à personne. Les prodiges n’étaient pas toujours bien vus, et cet homme ne s’était pas manifesté par la suite pour ne pas trop se faire remarquer. Mais vu l’aide qu’il avait apporté à l’un des nôtres, je ne pouvais pas ignorer son geste, et de ce fait rester ainsi sans le remercier. J’avais donc téléphoné à un contact travaillant dans ce journal pour obtenir quelques informations, et savoir à quelle heure Monsieur Finn avait le plus de chance de se trouver à la rédaction du journal.

Et me voilà aujourd’hui, garant mon VAP à côté du siège du journal. Enlevant mon casque, je le posais dans le coffre prévu à cet effet, avant de me diriger vers l’entrée. Puisqu’il s’agissait d’une visite plutôt informelle, je m’étais simplement vêtu d’un jeans et d’un t-shirt, par-dessus lequel je portais ma veste en cuir qui me servait lorsque j’étais de sortie avec mon véhicule. Souriant, je m’approchais de la jeune femme qui tenait l’accueil.

"Bonjour, Alex Mason. J’aimerais savoir si je pouvais voir Logan Finn, pour une affaire privée. On m’a dit qu’il serait là aujourd’hui."

Je donnais le nom de la connaissance qui travaillait ici, mais la réceptionniste semblait déjà avoir tiqué à la mention de mon nom. Elle me demanda de patienter en me désignant quelques sièges plus loin dans l’entrée, avant de prendre son téléphone pour voir si elle pouvait accéder à ma demande. Je la remerciais, puis m’installais sur un fauteuil, attrapant machinalement un des journaux qui traînaient sur la table pour patienter.

Ce Logan Finn m’était totalement inconnu, et il y avait très d’informations à son sujet, même sur le site de son employeur. Mais je n’avais pas poussé la recherche plus loin, après tout, chacun avait le droit à une vie privée et nous devions de plus une fière chandelle à cet homme. J’étais donc simplement venu le remercier, et certainement pas lui chercher des ennuis. Enfin, j’espérais…
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Dim 28 Aoû 2016 - 19:27
Logan était face à son ordinateur portable en train de réfléchir à son prochain article. Il venait d'intégrer il y a quelques mois le journal "The Edinburgh Post" (T.E.P.) en tant que reporter sportif et artistique. Il aimait son travail et le faisait avec passion. Il commençait à se faire un nom dans son secteur, reconnu pour être une plume des plus critiques. Le sujet de toute son attention portait sur un spectacle de danse de la célèbre étoile Lotte Hoffmeister. Tout le gratin d'Ecosse s'était déplacé pour l'admirer.

Voici quelques lignes phares de son article :

Le lac des cygnes,
Un classique de chez classique.
Heureusement que la grâce et la beauté de l’Etoile Lotte Hoffmeister viennent transcender cette énième représentation de cette chorégraphie et nous tirer de l’ennui.
Le succès est au rendez-vous. Pourtant ce n’est pas encore le chef d’œuvre qui fera de la prestigieuse étoile la danseuse de tous les temps.
Nous lui espérons de trouver un jour le chorégraphe fou et original qui saura transgresser ses codes et la transporter dans un univers nouveau et haut en couleurs.


Il venait de relire pour la dernière fois son article lorsque la réceptionniste l'appela. Son front se plissa lorsqu'il découvrit que le direction du Potential Home souhaitait le rencontrer en personne. Il n'avait pas pris de rendez -vous avec lui. Que venait il faire ici ? Il songea un moment donné à annoncer qu'il ne pouvait pas le recevoir pour diverses raisons. Finalement il se ravisa. Il était trop curieux de savoir ce qu'il lui voulait. De plus, le directeur de la PH était une illustre personnalité qu'un journaliste comme lui ne pouvait pas congédier.

Il n'avait pas fait le rapprochement avec le sauvetage du gamin dont il ignorait totalement l'appartenance à la PH.

Par principe, il fit patienter Dastan quinze minutes : une question de principe, pour faire comprendre qu'il est chez lui.

Le bureau de Logan se trouve au cinquième et dernier étage. La première chose qu'on remarque en y rentrant c'est la sobriété de la pièce, assez grande avec une table ronde et quelques chaises l'entourant, et une plus grande table de verre rectangulaire qui lui fait office de bureau. A part son portable, son bureau est totalement vide. Les murs sont couverts de photos encadrés, relatant la vie de journaliste de Logan. Elles sont saisissantes par la capture de l'émotion qu'il y émane, telle que la détresse d'un enfant victime de guerre. Une très grande armoire à plusieurs vitrines surplombe le mur opposé aux fenêtres. On peut y voir toute une collection de montres de toute époque et certaines valant leur pesant d'or. Il y a aussi des gants de boxe rouge assez usés.

Logan accueillit avec un large sourire le directeur de la PH, l'invitant à s'asseoir en face de son bureau dans un confortable fauteuil en cuir noir.

- Monsieur le directeur, enchanté de faire votre connaissance.

Il lui serra la main avec une poigne assez forte tout en le fixant du regard.

- Souhaitez vous quelques choses à boire ? J'ai un excellent whisky pure malt, le vrai écossais. Alors, qu'est ce qui me vaut cet honneur de votre visite ?

Shadow
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Mar 6 Sep 2016 - 18:41
Je feuilletais les quelques journaux disponibles, n’ayant d’ordinaire jamais vraiment le temps de le faire. Ou disons, je me tenais davantage à jour grâce aux versions en ligne de journaux de différents pays, rassemblées en un immense tableau de bord que je consultais tous les matins, entre autres informations provenant de différentes sources : bourses, réseaux sociaux… Pas toujours très digeste, mais c’était tout ce que mon emploi du temps me permettait. Mais aujourd’hui, exceptionnellement et puisque j’avais enfin un peu de temps, je profitais de ces quelques minutes pour apprécier ce plaisir presque exotique.

Si bien que je ne vis pas les secondes s’écouler, ni les minutes. Finalement, on vint m’interrompre dans ma lecture pour me dire que Finn allait me recevoir dans son bureau. Abandonnant avec un léger regret les journaux derrière moi, je continuais cependant à sourire et consultait finalement ma montre. C’était une création que j’avais moi-même réalisée, sobre dans ses décoration mais extrêmement précise et riche : elle indiquait de nombreuses informations en plus de l’heure : date, température, position géographique… Et elle me disait donc que l’attente avait duré quinze minutes. Rien d’étonnant, surtout pour quelqu’un qui ne s’était pas annoncé.

Une fois au cinquième étage, j’entrais dans le bureau, et saluai avec un sourire l’homme que j’avais déjà vu en photo.

"Monsieur Finn, enchanté." Je serrai sa main avec franchise, soutenant son regard. "Et vous pouvez m’appeler par mon nom, nous ne sommes pas dans un contexte scolaire, après tout."

Je profitais de quelques instants pour observer la pièce, sobre mais tout de même décorée de quelques photographies souvenirs, ainsi que d’une armoire. Cette dernière attira rapidement mon attention.

"Ah, je vois que vous êtes également amateur de montres. Vous avez de très bons goûts." C’était effectivement de très bons modèles, rares, d’horlogers et marques horlogères que je connaissais souvent personnellement. Puis désignant les gants. "Et un boxeur, à ce que je vois ?"

La déduction était facile, mais cela me plaisait de pouvoir me faire une meilleure idée de mon interlocuteur. Un amateur de boxe et de belles montres, en plus d’être un sauveur d’enfants. Le fixant à nouveau, j’affichais toujours une expression douce et sympathique, décidé à en venir au but de ma visite.

"Ma foi, pourquoi pas. Mais juste un fond, je suis venu en moto et il ne faut pas abuser des bonnes choses." Puis, pour répondre à son interrogation : "Eh bien, c’est pour une raison assez particulière. Voyez-vous, un de nos élèves a failli se faire écraser par un taxi il y a deux jours. Il a été sauvé par un individu, et il m’a assuré qu’il s’agissait de vous. Il a une sacré mémoire, et semblait vous connaître de réputation alors, je n’ai pas eu raison de douter lui. Mais j’ai bien insisté pour que tout cela reste entre nous, et personne d’autre n’est au courant. Ni ne le sera."

Je pris quelques secondes pour faire une pause et l’observer, un sourire bienveillant sur le visage.

"S’il s’agit effectivement de vous, alors je suis simplement venu vous remercier, en tant que directeur et gardien de ce garçon." Je sortis alors une petite feuille cartonnée de ma poche, et la lui tendit, légèrement amusé. "D’ailleurs, Brandon m’a demandé de vous remettre ceci, de sa part. Je dois dire qu’il est assez doué. Et désormais votre plus grand fan."

Un dessin ornait la carte, et représentait Finn avec une précision assez impressionnante. Un petit mot de remerciement était écrit en-dessus du portrait, remerciant le journaliste pour son aide.
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Mer 14 Sep 2016 - 20:54
Voilà donc pourquoi j'avais le droit à la visite impromptue du directeur de Potential Home. Pourquoi il a fallu que sur les milliers gamins qui pullulent dans la ville que cela soit un élève de la PH, et en plus un dessinateur super doué ? J'aurais du le laisser face à son sort...Pfff, je sais, n'importe quoi, je n'en aurais été incapable...Et en plus, même si je ferais tout pour le nier ou l'admettre même devant la torture, le dessin du gosse me touche vraiment. C'est un beau cadeau.

Me voilà dans de beaux draps, il ne manquait plus que cela. En ce moment je suis maudit. Les Shadows doivent avoir toute la mafia russe et les tueurs à gages sur le dos depuis notre dernier casse. Poil de Carotte a été blessé et a du laisser avec son sang de l'ADN. Nos pourchasseurs ne mettront plus longtemps à mettre un nom et un visage sur lui. Je dois trouver rapidement une solution pour garantir sa protection. J'ai bien une idée mais j'avance sur un terrain inconnu qui me demande la plus grande prudence. Il ne manquerait plus que cela qu'il fait écho et publicité qu'un journaliste a sauvé la vie d'un gamin grâce à un pouvoir de téléportation. C'est le genre de pouvoir qui ne court pas dans les rues. Certains pourraient vite faire un rapprochement avec le procédé des vols. Ca craint vraiment. Rien me garantit un jour que le gamin va se mettre à parler. On pourra toujours dire que c'est son imagination. Mais un directeur si connu de la PH s'il venait à parler ? Il m'assure que cela restera secret mais tiendra t-il parole ? A t-il lui aussi fait un quelconque rapprochement avec les Shadows ? D'ailleurs pourquoi a t'il tenu à me dire qu'il resterait secret ? C'est louche...Je devrais peut être le téléporter au fonds d'un océan...Ouais...Encore n'importe quoi..En plus il m'a l'air d'un brave gars. Il faut l'être pour s'occuper des gosses.

Brave gars brave gars, faut le dire vite...Il me laisse tout de même boire seul. Pas grave, j'ai besoin d'un alcool fort et ce whisky va m'être comme un médicament contre tous ces maux de têtes qui me menacent d'ici peu. Je vais essayer savoir ce qu'il vaut vraiment.

- Je vous remercie de votre discrétion. Nous, les journalistes n'aimons pas être dans la lumière. Et puis, comment vous le dire sans que cela vous paraisse comme une menace...Voilà : des gens sans scrupules et malveillants pourraient être intéressés par ce genre d'informations et commettre le pire. Je ne peux pas vous en dire plus mais je vous en prie gardez cela pour vous. Les gamins sont ce qu'il y a de plus précieux dans ce monde. Peut être si à Londres, il y avait eu une telle école comme la PH, l'orphelin que je suis n'aurait pas mal fini en devenant journaliste.

Je ne pus empêcher d'émettre un petit rire nerveux. Je n'aimais guère me souvenir de mon passé. Je ne suis pas le genre pleurnichard. Revanchard oui sûrement, contre tous ces riches politiciens ou religieux qui se gavent au profit des plus malheureux. Bon, j'espère que mon message ait passé. J'ai peur d'avoir plus attisé sa curiosité que d'avoir fait passé le message de l'importance du silence. On verra bien.

- Je collectionne en effet les montres. Je suis passionné par le temps : une notion très complexe et mystérieuse. Comme le disait Augustin sur la définition du temps, "Si personne ne me le demande, je le sais ; mais que je veuille l’expliquer à la demande, je ne le sais pas. Celui qui maîtrise le temps doit être probablement le maître du monde. Quant à la boxe, en effet c'est une passion. J'ai une bonne droite ! Plus jeune, j'ai gagné quel concours, c'était même mon gagne pain. Et vous, vous boxez et collectionnez les montres ?
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Dim 9 Oct 2016 - 16:32
Le bureau de mon interlocuteur était pour le moins intéressant. Enfin, surtout pour moi, nous semblions en tous cas partager certains intérêts. Mon regard se posa donc sur la collection de montres, puis les gants de boxe, avant que je n’attaque le sujet de ma visite. Je devais admettre qu’il avait de très bons goûts, et ce n’était pas commun de trouver autant de si belles pièces à un endroit, surtout lorsqu’on sait que les grandes manufacture du 19ème siècle ont pour la plupart été détruite durant Armageddon. Je jetais donc un coup d’œil émerveillé à ces petits chefs d’œuvre de mécanique, avant de rapidement me retourner vers Finn.

Je pris cependant un air plus sérieux lorsqu’il m’expliqua la raison pour laquelle il préférait que cet incident avec mon élève reste entre nous, et j’acquiesçai gravement d’un signe de tête.

"Je comprends. Mais vraiment, vous n’avez pas à vous en faire. Il en va de même pour notre école, nous faisons tout ce qui est possible pour rester le plus discret possible. Les dons de certains prodiges, même enfants, intéressent souvent des personnes malintentionnées. C’est donc un point sur lequel je suis extrêmement pointilleux, et je suis sûr que c’est également le cas de Brandon. Cela restera entre nous, vous avez ma parole." Je retrouvais ensuite une expression plus légère, et un petit sourire. "Il est vrai que nous manquons de ce genre de structures dans le monde. C’est assez étrange de l’admettre, mais j’ai également été orphelin à Londres, et connaître une école comme la PH plus tôt m’aurait sans doute évité bien des ennuis."

Si tel avait été le cas, j’aurais peut-être évité de voyager si souvent dans le passé, au point d’être gravement blessé. J’avais appris la leçon, mais cela n’avait pas été sans conséquence et pendant longtemps, la blessure que j’avais reçue au cœur suspendait une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Malgré la coïncidence, je n’insistais cependant pas auprès de mon interlocuteur, sentant que ce n’était pas spécialement un sujet dont il aimait parler. Ce que je comprenais parfaitement, après tout.

Je l’écoutais ensuite me parler de ses montres, ainsi que de sa passion pour la boxe, un sourire de plus en plus grandissant. Je ne pus empêcher un petit rire amusé lorsqu’il cita Saint-Augustin. Le maître du monde, vraiment ? Je ne me voyais pas vraiment comme cela, mais… je comprenais la logique. Et puis, de là à parler de maîtrise dans mon cas, il y avait encore un grand pas à franchir.

"Tout le monde sait ce qu’est le temps, mais quand il faut le définir, personne ne peut y parvenir." confirmai-je avec un hochement de tête. "Mais sans s’appeler Stephen Hawking ou Einstein, les montres permettent de mieux le saisir, tout en étant de très beaux objets."

Et des mécaniques fascinantes ! Elles m’intéressaient en tous cas davantage que celles des moteurs et autres machines qui peuplaient désormais notre quotidien. Il y avait quelque chose de particulier dans les montres, une finesse et un art qui pouvait me tenir éveiller des nuits à travailler sur une pièce. Je n’avais désormais plus beaucoup le temps de le faire avec mon travail à l’école, malheureusement, mais cela avait toujours été l’une de mes grandes passions. Tout comme pour mon interlocuteur, apparemment.

"Il m’arrive de monter sur un ring. Je ne pourrais sans doute pas tenir face à un pro comme vous, j’ai commencé il y a peu, mais je suis un sportif invétéré donc ce n’est pas la motivation qui me manque. Quant aux montres…" J’esquissai un sourire en coin. "Disons que j’ai aussi mes petits secrets, et un rapport au temps particulier. Mais avant d’être directeur à la PH, je suis spécialisé en horlogerie, et ai également une petite collection privée intéressante. Si ça vous intéresse un jour, vous pouvez toujours passer. Et je suis certain que cela ferait plaisir à Brandon de vous revoir. Enfin, si vous n’êtes pas trop occupé, bien sûr."
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Sam 29 Oct 2016 - 16:48
En écoutant le directeur de la PH, je constatai que nous avions beaucoup de points communs. Il était un orphelin londonien comme moi. Il aimait également la boxe et les montres. Par contre, il y avait une vraie différence, et de taille : lui il est quelqu'un socialement reconnu et un bienfaiteur, alors que moi je passe pour un sale con et que je suis un voyou. Certes, je ne suis pas un voyou sans coeur. Je prends au riche pour redistribuer au pauvre.

Cet homme m'a l'air profondément honnête. Il tiendra parole. Je suis rassuré même si j'émets toujours quelques réticences sur les paroles données par un gamin. Je viens de m'installer à Edimbourg et je m'y plais bien. J'ai envie d'un peu de stabilité en ce moment. J'en ai marre d'être un vrai courant d'air.

- Brmmm...Brmm...

Zut mon portable vibre. Aussitôt je le saisis pour regarder qui m'appelle. Je lis sur l'écran le nom "Carotte", le surnom que je donne à mon meilleur ami et complice des Shadows. Il est un peu space mais quand on prend le temps de le connaître on s'aperçoit que c'est un bonhomme extraordinaire. Mais qu'est ce qu'il veut ? On s'était pourtant donné instructions de faire les morts depuis notre dernier exploit en volant le mafieux russe. Me voilà inquiet, le visage blême. Je m'éloigne du directeur, me rapprochant de la fenêtre pour prendre l'appel.

- Logann, dépêche toi, ils sont là à mes trousses, je me suis enfermé dans la pièce secrète mais ils ne vont par tarder à faire céder la porte...

- Allo Ed ? ED ? EDDY ?

Il n'y avait plus personne au bout du fil. Je venais d'hurler au téléphone. J'avais complètement oublié la présence du directeur. J'étais paniqué car j'envisageais le pire. Je glissai mon portable dans la poche de mon jean. Et je disparus sans réfléchir pour me téléporter au secours de mon ami.

Une minute plus tard, je réapparus avec un homme , mon ami que j'avais extirpé à temps de ses agresseurs. Je n'avais pas eu le temps de réfléchir à un endroit où revenir se réfugier. J'avais fait au plus simple en revenant au bureau. Et puis je tenais encore à peine debout. Me téléporter aussi loin me demande un peu d'énergie psychique, certes encore plus lorsque je transporte quelqu'un d'autre avec moi, mais normalement pas au point que je sois aussi épuisé. Je sentis alors une atroce douleur dans le dos. Une tâche rouge de sang se formait...J'avais pris une balle.

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Lun 7 Nov 2016 - 14:47
Un coup de fil interrompit soudainement notre conversation, et je laissais mon interlocuteur répondre en lui adressant un sourire compréhensif. Cela m’arrivait bien trop souvent pour que je puisse oser lui en vouloir réellement. Mais, était-ce moi, où ce soudain appel semblait avoir donné une drôle d’expression au journaliste ? J’espérais que ce n’était pas une mauvaise nouvelle, même si finalement, ça ne me regardait certainement pas. Un peu mal à l’aise et hésitant, je me demandais si je n’étais pas en train d’abuser du temps de cet homme inutilement, alors qu’il avait sans doute beaucoup à faire. Comme tout le monde, après tout. J’avais transmis les remerciements de Brandon, et avais certifié à son sauveur que cette histoire resterait entre nous. Je n’avais plus vraiment de raisons valables de m’éterniser ici.

Mais alors que je m’étais décidé à partir discrètement pour laisser Finn à ses affaires, ce dernier se mit à crier de manière angoissée à travers son téléphone, ce qui m’arrêta dans mon mouvement. Egalement inquiet, j’allais lui demander si tout allait bien et si je pouvais l’aider, lorsqu’il disparut complètement de la pièce. Eberlué, je clignais plusieurs fois des yeux, avant de finalement me rappeler que c’était justement le don de téléportation de l’homme qui m’avait amené ici en premier lieu. Il me fallut quelques instants pour revenir à moi, et je me mis à réfléchir sur ce que je devais faire ensuite. Partir comme si de rien n’était ? Ce n’était pas comme si tout cela me concernait d’une quelconque manière. Mais l’inquiétude du journaliste m’avait gagnée, et je me demandais s’il n’avait tout simplement pas besoin d’aide, quoi qu’il soit en train de se passer.

Finalement, alors que j’hésitais encore, Finn réapparut dans son bureau, me faisant une nouvelle fois sursauter. D’autant qu’il n’était pas revenu seul. J’observais un instant l’homme roux à ses côtés, avant de finalement me concentrer sur le journaliste. Ce dernier semblait épuisé et très mal en point, et cela s’expliquait aisément lorsqu’on remarquait la tache rouge qui s’agrandissait dangereusement dans son dos. Cela mit finalement fin à mes hésitations et à ma léthargie, et je me précipitai vers lui pour le forcer à l’asseoir par terre. Même si j’avais clairement le sentiment d’avoir assisté à quelque chose que je n’aurais pas dû, je ne pouvais tout simplement pas le laisser se vider de son sang sans rien faire. Réfléchissant au quart de tour, je retirai mon blouson pour le presser fortement contre la plaie et essayais d’attirer l’attention du blessé en déclarant fermement :

"Monsieur Finn, vous m’entendez ? Restez avec nous !" Puis, en m’adressant à l’autre avec un ton déterminé : "Il faut l’emmener auprès d’un médecin, pour stopper l’hémorragie et retirer la balle. Je suppose qu’il vaut mieux éviter de l’amener à l’hôpital ?"

C’était une interrogation davantage rhétorique qu’autres choses. Même sans comprendre toute la situation, je pouvais aisément déduire qu’il ne pouvait pas risquer une enquête pour coup de feu, ce qui arriverait inévitablement si on l’emmenait dans un établissement public. Ce qui ne nous facilitait évidemment pas la tâche. Je réfléchis encore durant quelques instants.

"Emmenons-le à la PH. Nous avons une infirmerie, ainsi que du personnel de confiance et discret." Puis, j’ajoutai plus urgemment, afin de les convaincre tous les deux : "Si on ne fait rien, il va y passer. Il faut agir, et vite !"
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Dim 20 Nov 2016 - 14:47
La douleur était atroce. Je devais lutter pour ne pas tomber dans les vapes. Eddy, que je surnomme Poil de Carotte, semblait en bonne santé même si la pâleur blanche de son visage ne présageait rien de bon sur ma blessure. Il était plus qu’inquiet. Mais j'étais rassuré de le savoir sain et sauf. Je la considérais comme un petit frère que je dois protéger coûte que coûte.

Le directeur de la PH était encore là. Je l'avais oublié. Zut ! Je réfléchis à sa proposition de m'emmener à son centre de soins à l'Ecole. Il était loin d'être idiot en excluant la possibilité d'aller à un hôpital public. J'étais rassuré de savoir que je n'avais pas affaire à un homme fidèle aux lois des sociétés dont la légitimité est parfois bien douteuse. Après tout il venait de la rue comme moi. Je pouvais lui faire confiance, j'en étais convaincu. Mon sixième sens me le dictait. Mais malgré cela, je ne pouvais accepter d'aller là où il me proposait de m'emmener. Non je ne pouvais pas accepter. Je ne voulais pas mêler le Potentiel Home à notre combat. On risquait de nous voir. Je ne voulais faire courir aucun risque aux gamins de l'école. Je ne connaissais pas assez nos poursuivants pour savoir s'ils étaient capables de nous retrouver. Mais, je pouvais déjà que constater avec quelle vitesse ils avaient retrouvé Eddy, jusqu'en France.

Eddy, ainsi que le directeur, semblaient suspendus par le temps, attendant ma réponse. Ce fut avec un ton plutôt sec mais tant pis que je leur répondis.

- Non je ne peux pas prendre le risque d'aller à votre école. M. Mason, je ne peux pas vous forcer à rester ou m'aider. J'ai déjà vécu plus grave. Il faut juste me retirer la balle. La blessure soignera d'elle même et plus vite. Il doit y avoir un coupe papier dans le tiroir du bureau. Ca devrait permettre d'extraire la balle.

Eddy devenait de plus en plus pâle. Il interrogeait du regard le directeur pour savoir si je ne délirais pas. Je devais les brusquer un peu pour qu'ils ne doutent plus.

- Allez Eddy. Donne moi cette bouteille de bourbon. Bouge !

Le pauvre, lui qui est si gentil...Je récupérerai le coup plus tard. Je bus une grande rasade lorsque il m'apporta la bouteille. Ça me brûla l'estomac mais j'en avais besoin pour atténuer la douleur qui devenais de plus en plus supportable. Je n'allais plus faire illusion rapidement que tout allait bien. Je luttais de toutes mes forces pour ne pas tomber dans l'inconscience mais j'étais épuisé psychiquement de mes derniers voyages téléportés. En vain, il était trop tard. Mes yeux se fermèrent. Le voile noir complet. Je n'étais plus là. Le temps et l'espace, tout m'échappait maintenant. Mon avenir appartenait maintenant aux mains de mon ami paniqué et d'un parfait inconnu qui certes semblait un type pragmatique avec un bon fonds...
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Mer 7 Déc 2016 - 16:15
La suite des événements n’était pas prévue, c’était le moins qu’on puisse dire. La subite disparation du journaliste, puis son retour en compagnie d’un dénommé Eddy, avec une blessure en plus ; je ne m’étais pas vraiment attendu à ça en venant ici. Mais l’enchaînement de surprises ne m’empêcha cependant pas de garder la tête sur les épaules, et de rapidement m’inquiéter de l’état de Finn. La blessure par balle dessinait une mare de sang qui s’agrandissait de seconde en seconde, et nous rappelait que le temps pressait. Mais mes connaissances médicales étaient limitées, et si la balle n’était pas ressortie… Il allait falloir quelqu’un pour s’en occuper.

Je suggérais donc de les amener à la Potential Home, puisque l’hôpital ne semblait pas faire partie des options acceptables. Cependant, Finn refusa net cette proposition. Il arguait que cela serait trop dangereux, pour moi et le reste de l’école, avant d’affirmer que l’on pouvait le soigner ici. Je fronçais les sourcils, hésitant. Je ne savais pas ce qui se tramait, ni pourquoi ces deux hommes étaient visiblement recherchés, au point de se faire tirer dessus. Rien de très légal, assurément. Et si eux ne semblaient pas dangereux –le pauvre Eddy tremblait littéralement-, ceux qui les pourchassaient l’étaient certainement.

Après la rasade de bourbon, Finn sombra dans l’inconscience, me laissant seul maître de la situation avec son camarade. Et vu l’hésitation de ce dernier, je sus que je devais prendre les choses en main. Et si on ne pouvait aller à la PH, cette dernière viendrait à nous.

"Je reviens tout de suite, ne vous inquiétez pas." indiquai-je à Eddy, avec un sourire rassurant. "On va le sortir de là, mais on va avoir besoin d’aide."

L’espace d’un battement de cils, je disparus à mon retour, pour apparaître à nouveau, la seconde d’après, par la magie de l’accélération temporelle. Sauf que je n’étais pas seul. Une jeune femme se tenait à mon bras, et me lâcha en constatant que le cours du temps était revenu à la normale et que nous étions désormais à l’endroit et dans la situation que je lui avais expliqués.


CARE


Aishi Pyaar, ou Care comme nous l’appelions à l’école, était l’infirmière en charge de la Potential Home. J’étais allé la chercher, lui expliquant rapidement la situation. Et elle n’avait pas hésité une seule seconde, étant certainement l’une des personnes les plus bienveillantes et altruistes que je connaissais. Elle salua Eddy avec un sourire à la fois doux et charmant, qui avait fait chavirer plus d’une personne à l’école, avant de s’approcher du blessé, une expression plus sérieuse et professionnelle sur le visage.

En l’espace d’un instant, elle avait analysé la situation, et commença à sortir du matériel de sa sacoche de secours.

"La bonne nouvelle, c’est qu’aucun organe ne semble avoir été touché. Je vais cependant avoir besoin d’aide pour retirer la balle, je peux compter sur vous ?" nous demanda-t-elle en s’adressant à Eddy et à moi. Elle nous lança de quoi désinfecter nos mains, puis des gants chirurgicaux. "Alex, tu peux me sortir un scalpel, un bol et de quoi faire des points de suture. Et vous jeune homme, est-ce que vous pouvez désinfecter tout le matériel ? S’il vous plaît."

Elle retroussa ses manches, et je fis ce qu’elle demanda, incitant Eddy à faire ce même. Une fois le matériel prêt et désinfecté, Care me demanda de vérifier les constantes de Finn, tandis qu’Eddy était nommé assistant pour l’opération. L’infirmière lui demanda de lui tendre les instruments dont elle avait besoin, avant d’aller délicatement déloger la balle de la poitrine du blessé. Elle la laissa tomber dans le bol que lui tendait le rouquin, et elle s’attela ensuite à refermer la plaie avec quelques points, puis un bandage.

Elle soupira finalement, retirant ses gants pour sortir quelques médicaments de son sac. Elle prit mon relai pour vérifier le pouls de Finn, et parut satisfaite.

"On dirait qu’il est stabilisé. Merci les garçons pour votre aide. Une fois qu’il sera réveillé, il devra prendre un comprimé de chaque, matin et soir. Et il faudra changer son bandage tous les jours, et retirer les fils dans quelques temps. Il devra se reposer quelques jours."

Soulagé, je portais mon attention sur Eddy, retrouvant une expression plus concernée.

"Le problème, c’est qu’on ne sait pas où l’emmener pour qu’il soit en sécurité…"

Après quelques secondes réflexions, Care proposa, avec un grand sourire :

"J’ai une tante qui vit en périphérie de la ville, dans un coin très tranquille et reculé. Elle pourrait l’héberger, le temps qu’il aille mieux. Et personne ne pensera à aller le chercher chez une vieille indienne qui passe son temps à s’occuper de son jardin." Elle reporta son attention sur Eddy, et posa une main sur son bras. En plus d’un grand pouvoir d’empathie, Care pouvait également apaiser les autres avec une facilité d’autant plus déconcertante que c’était une attitude naturelle pour elle. "Vous pouvez aussi vous y installez. Vous y serez au calme, pour vous remettre de vos émotions. Et je viendrai m’occuper de votre ami. Rien de louche à ce que je rende visite à un membre de ma famille."

Cela qui semblait être une bonne solution, et ce n’était pas comme si nous avions mieux à proposer. Nous étions venus ici à l’aide d’un plus grand véhicule que ma moto, et il me suffirait de figer une nouvelle fois le temps pour nous rendre en toute discrétion chez la fameuse tante. Voilà qui était décidé. Après avoir nettoyé le bureau de Finn pour effacer toute trace des événements survenus, nous le fîmes sortir jusqu’à notre véhicule, passant devant les autres employés figés dans leurs activités et dans le temps. Jusqu’à ce que nous soyons en sécurité à l’autre bout de la ville, Finn confortablement installé dans un lit pour sa convalescence, ainsi qu’Eddy, Care et moi buvant un Chaï offert par la tante de l’infirmière.
Dastan
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Mar 27 Déc 2016 - 14:03
Je mis quelques temps à reprendre mes esprits. J'avais l'impression d'avoir un tambourin qui résonne dans mon crâne. Ça me revînt d'un coup comme un puzzle qui s'emboîte : la visite du directeur du Potentiel Home, l'appel téléphonique d'Eddy, la fusillade et ma blessure...Par réflexe, je mis ma main sur ma poitrine, sentant le pansement qui la recouvrait. Mes yeux encore à moitié fermés mirent quelque temps à s'acclimater à la lumière. Ma crainte était de me retrouver à l'hôpital. J'avais pourtant insisté pour qu'il soit hors de question qu'on m'y emmène. C'est clair : j'étais de très mauvais poil comme un ours mal léché. Je n'attendis même pas d'être totalement réveillé pour retirer sans ménagement mon pansement. La blessure avait disparu, fort heureusement. J'avais un pouvoir de récupération extraordinaire et encore heureux car je suis un vrai casse cou. J'étais debout nu comme un ver, cherchant mes vêtements. La pièce tournait encore un peu.Je faillis me ramasser au sol comme une crêpe jusqu'à ce qu'Eddy se lève pour me rattraper. Il tombe bien lui ! Je vais lui passer un de ses savons.

- Eddy, j'avais dit PAS D'HOPITAL. T'écoutes jamais ce qu'on te dit.

Eddy faisait sa tête de chien battu. J'inspirai fortement pour garder mon calme. Ça ne savait à rien de s'énerver. Lui aussi il avait du avoir la peur de sa vie. je savais o combien il tenait à moi et c'était réciproque. Je donnerai ma vie pour lui et Maria.

- Nous ne sommes pas à l’hôpital mais chez une amie du monsieur avec lequel tu étais avant l'agression. Elle a pris grand soin de toi et tu sembles aller bien. Je vais pouvoir rappeler Maria pour la rassurer.

C'est là que je découvris la présence de Dastan et son amie. J'avais l'air con à poil devant eux. En effet, cette pièce n'avait rien à voir avec une chambre d’hôpital. Je soufflai de soulagement. Par contre, Eddy avait appelé Maria qui sans aucun doute allait prendre le premier avion pour savoir comment j'allais. J'aurai fait pareil, enfin moi je n'ai pas besoin d'avion pour arriver en à peine une seconde jusqu'à elle. Je n'aimai guère ça : me retrouver chez des inconnus, un Eddy perdu , et Maria qui se ramène et qui va être un vrai pot de colle. J'écoutai Eddy me raconter comment je m'étais retrouvé jusqu'ici. C'est clair que je devais une vraie chandelle à ce directeur qui avait agi avec sang froid.
Je pris le drap pour me couvrir comme un empereur romain. Un peu de dignité tout de même ! Qu'est ce que je peux me montrer comme un abruti, parfois...même souvent...

- Je vous présente mes excuses pour mon sale caractère. Je ne peux que vous montrez mon extrême reconnaissance pour nous avoir extraits de cette mauvaise passe. Vous devez vous poser mille questions sur nos comptes. Et vous demandez quel risque je vous fais courir ...Je vous promets que ce que je fais c'est pour la bonne cause même si je ne suis pas toujours le chemin de la loi.

La jeune femme avait le regard de quelqu'un de bon. Je m'en voudrai à mort s'il venait à lui arriver un quelconque malheur de par ma faute. Les agresseurs semblaient avoir perdu notre trace mais je n'étais pas rassuré. Est ce que je ne devais pas tout leur dire ? Non, plus ils en sauront plus ils seront en danger. Mais quelques parts n'ont ils pas le droit de savoir ce qu'ils risquent ?

- Qu'est ce je peux faire pour vous remercier ?




Shadow
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Lun 9 Jan 2017 - 10:40
Ayant profité du calme de la maison de la grand-mère de Care, surtout après les récents événements, j’en avais profité pour m’assoupir quelques instants, histoire de récupérer. Je n’arrêtais pas ces derniers temps, surtout avec les préparatifs des portes ouvertes, donc, un peu de sommeil était le bienvenu. D’autant que Care avait insisté pour que je me repose. C’était déjà elle qui m’avait suivi lorsque j’étais arrivé à la PH et qu’il avait fallu surveiller mon cœur, avant les différentes opérations. On pouvait donc dire qu’elle connaissait mon dossier médical assez bien, ainsi que ma proportion à oublier un peu ma santé lorsque je travaillais. Je n’avais donc pas eu le courage de lui terni tête, et puisque la situation était désormais sous contrôle, j’avais laissé l’infirmière et Eddy veiller sur le convalescent.

Une agitation soudaine me tira cependant de mon sommeil, et je me réveillais pour découvrir Finn dans les bras de son ami, nu et sans son bandage. Je fus d’abord surpris par cette guérison rapide, sans doute due à un don d’auto guérison. Si je détournais la tête pour laisser un peu d’intimité au journaliste, Care alla aider Eddy à redresser le blessé, en ayant déjà vu d’autres dans son métier.

"Ne vous agitez pas trop." lui dit-elle avec un ton doux mais qui ne supportait aucune protestation. "Vous avez pris une balle, et même si votre corps semble avoir résorbé la blessure, il a tout de même subi un sacré choc. "

Finn se calma ensuite, et écouta son ami lui raconter les événements. Care prit ensuite le relai lorsqu’Eddy déclara qu’il allait appeler une certaine Maria pour la rassurer. Le journaliste prit ensuite le drap pour se couvrir, avant de s’excuser et de nous remercier pour l’aide que nous lui avions apportée.

"Ce n’est rien, je ne pouvais décemment pas vous laisser vous vider de votre sang sous mes yeux. Et je ne sais pas si je resterais poli et souriant après avoir pris une balle, donc, pas de souci de ce côté non plus." J’affichais un léger sourire, et lançai un regard à Care avant de reprendre en fixant Finn : "C’est vrai que je me pose certaines questions, mais, à moins que vous teniez à vous expliquer sur certains points, j’estime que cela ne nous regarde pas. J’ai étudié, et dirige maintenant une école remplie de prodige que le gouvernement estime parfois dangereux et sur lesquels il aimerait parfois avoir un plus grand contrôle. Autant dire que la loi n’est pas toujours notre amie non plus. Et que nous avons l’habitude de nous faire des ennemis."

Entre les anti-prodiges, et au contraire, les forces qui souhaitaient s’approprier les dons parfois destructeurs de certains de nos élèves ; l’école devait toujours se défendre contre des attaques qui venaient de différents endroits. Mais avec les années, elle avait su acquérir de quoi se défendre, que cela soit sur le plan légal, ou avec les influences et contacts qu’elle avait construits. Le gouvernement se contentait d’une surveillance extérieure de l’établissement, constatant que l’école gérait mieux elle-même ses propres membres. De même, la Potential Home était un élément essentiel de la formation et de l’économie de l’arche. Difficile donc de s’en passer, surtout lorsqu’elle contribuait au rayonnement d’Edimbourg à travers le monde, et que de nombreuses personnalités importantes y étaient connectées.

Aussi, je ne m’inquiétais pas vraiment pour ce qui avait conduit Finn et Eddy dans cette situation. S’ils jugeaient bon de me mettre au courant de quelque chose, ils le feraient.

"Vous pouvez commencer par manger et boire quelque chose." répondit Care lorsque le journaliste demanda ce qu’il pouvait faire pour nous remercier. Elle lui tendit un plateau de pâtisseries et de thé, et lui adressa un sourire qui laissait entendre que Finn n’avait pas vraiment le choix. Elle lança avec le même ton espiègle à Eddy : "Et vous aussi, vous l’avez bien mérité !"

"Vous n’avez rien besoin de faire, je ne vous ai pas aidé pour recevoir quelque chose en échange. Le seul fait de vous savoir tiré d’affaire suffit." Je croisais les bras et fixais Finn avec un sourire : "Et puis, ce n’est qu’un juste retour des choses, puisque vous avez-vous-même sauvé l’un de nos élèves."

"Si vous permettez." reprit Care. "J’aimerais vous suivre pendant quelques semaines, pour m’assurer que vous n’avez pas d’autres séquelles invisibles. Vous avez eu de la chance d’échapper à la case hôpital, mais un suivi s’impose malgré tout. Et ici, vous ne risquez rien, ma matamahI est d’une discrétions absolue, et elle en a vu d’autres ! S’il vous plaît, laissez-moi au moins faire cela, ça me rassurerait."

Elle parlait avec une telle candeur et avec un souci si sincère qu’il était difficile de lui refuser quoi que ce soit. D’autant qu’elle prenait son rôle très à cœur et au sérieux, et je savais qu’elle s’était déjà attachée aux deux compères.
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Dim 5 Fév 2017 - 15:00
C'est agréable de constater qu'il existe encore des gens bons sur cette planète, telle que cette infirmière. Je n'eus pas le courage de refuser sa demande de revenir chez elle même si je savais que cela ne servirait à rien. J'en avais vu d'autres et j'en verrai encore. Mais cette jeune femme n'était pas sensée le savoir. Et j'avais l'intuition que je ne trouverai pas les mots pour la rassurer ou pour lui attester que tout irait bien.

- Madame, vous savez vous montrer persuasive. Je reviendrai même si je pense que ça ne servira à rien. Pour vous remercier tous les deux de votre aide, je vais vous laisser un numéro de téléphone. Il suffira d'envoyer le mot "HELP" pour que j'apparaisse dans l'instant à vos côtés. J'ai le pouvoir de téléportation, ce qui me permet ainsi d'un claquement de doigt de me rendre dans n'importe quel endroit, sans limite de distance. Je peux transporter des personnes ou objets avec moi, ce qui certes exige de moi un effort psychique. Faîte donc appel moi si vous êtes confronté à une situation telle que vous avez jugé le moment grave de m'appeler. Je sais que vous aurez la sagesse de l'apprécier.

Je fis un signe de main d'opposition pour éradiquer tout remerciement ou tout refus. Moi aussi je pouvais me montrer têtu.

- Par contre n'ayez pas la fausse modestie ou l'arrogance de ne pas m'appeler. Ça serait aussi stupide que moi si j'avais refusé vos soins.

Avec cet argument, j'étais sûr de faire mouche. Je tenais vraiment à les remercier à ma manière. Je n'attendais rien d'eux, en retour. J'avais juste envie de les aider.

Le directeur n'insista pas pour en savoir plus sur cette agression. Il m'appréciait au final d'en dire plus ou moins. J'étais plus dans l'esprit "vivons caché vivons heureux". Je me permis de l'appeler par son prénom.

- Alex, je vous conseille de vous montrer très prudent vis à vis du gouvernement. Je ne fais jamais confiance au pouvoir. Ca doit être mon côté journaliste qui veut cela. Je pressens que les esprits s'échauffent et que la haine entre prodiges et ceux qui ne le sont pas peut s'embraser à tout moment. Pour revenir sur notre cas, je peux vous rassurer qu'Eddy et moi n’œuvrons pas pour une cause autre que celle de servir le bien et la paix. Il est sage que vous n'en sachiez pas plus, non pas que je ne vous fais pas confiance mais c'est pour votre sécurité. Vous avez sans doute d'autres chats à fouetter avec votre école. D'ailleurs, on aura sans doute l'occasion de se recroiser aux portes ouvertes. J'espère que vos élèves et professeurs sont prêts car ma plume de fait jamais de concession !

Bah oui suis gentil mais faut pas charrier !
Shadow
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Mer 22 Fév 2017 - 20:47
Care sourit aux paroles du journaliste, riant même devant la détermination dont il faisait également preuve. Et son rire, aussi agréable et charmant que la jeune femme, résonna dans la pièce. Elle adressa cependant un signe de remerciement lorsqu’il lui proposa un numéro de téléphone pour qu’elles puissent l’appeler en cas de problèmes, et elle s’inclina respectueusement devant ses deux invités.

"Merci, je ne manquerais pas de faire appel à vous, si j’en ai un jour besoin. Et c’est réciproque."

"C’est lui aussi qui a sauvé Brandon, l’autre jour. " intervins-je en observant l’indienne avec un petit sourire. Elle savait de quoi je parlais, puisqu’elle s’était occupée de l’élève après son presque accident, soignant les quelques blessures mineures qu’il avait eues. Et qui n’était rien en comparaison de ce qui aurait pu lui arriver si Finn n’était pas intervenu.

"Vraiment ?" dis Care en se retournant vers l’homme, un nouvel éclat reconnaissant dans le regard. "Un vrai héros alors ! Il faudra que vous me racontiez cela, et cela vous donnera une autre raison de venir me voir, à défaut de pouvoir vous suivre médicalement ! Et ne vous en faites pas, je ne manquerais pas l’occasion de vous appeler, vous et votre camarade."

Elle lui adressa un clin d’œil amusé, en les fixant l’un après l’autre. Elle était vraiment implacable, quand elle le voulait. Et le pire, c’était qu’elle ne s’en rendant sans doute même pas compte. Elle s’entendait naturellement avec tout le monde, et s’intéressait aux personnes ainsi qu’à leur expérience avec une sincérité parfois déconcertante.

L’homme s’adressa ensuite à moi, pour m’assurer que leur situation était juste, même si probablement illégale. Et je voulais bien le croire, s’il en arrivait à se faire tirer dessus… Néanmoins, ce n’était pas dans ma nature d’être curieux ou intrusif. De plus, il me mit en garde envers le gouvernement, et je dus admettre que ses paroles me parlaient, à un certain point. Il se tramait quelque chose de pas très clair, ni de très rassurant. Et dans l’ombre, difficile de savoir à quoi s’attendre, ni comment se prépare. A part en adoptant la méfiance, comme le préconisait mon interlocuteur. Et c’était une stratégie que nous employions déjà, notamment avec des sociétés privées. Retrouvant un air plus sérieux, je hochai la tête.

"Oui, je n’aime pas trop ce qui est en train de se passer… Mais je compte sur des gens comme vous pour nous alerter, ainsi que mettre en garde la population. C’est aussi le rôle de la presse, heureusement." A la mention des portes ouvertes, je pris une expression plus légère et souriante. "Je serais ravi de vous y trouver. Et je compte bien que vous soyez franc, nous sommes prêts à vous recevoir. J'espère que cela vous plaira."

"N’hésitez pas à venir me voir aussi ! Je serai au stand de l’infirmerie, pour soigner les petits bobos. On en a toujours durant ces événements, entre la course d’aéronefs et les expériences de chimie de la House Sciences. On ne s’ennuie pas en tous cas !"

C’était le moins qu’on puisse dire : il se passait toujours beaucoup de choses intéressantes durant ces portes ouvertes.

Sujet terminé
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