L'Olivier

L'Olivier, souvenirs d’enfance

Main posée sur ton écorce, brune crevassée
Je m’empreigne de ta force, vestige du passé.
Ta silhouette noueuse d’une noble beauté
Me rappelle de ne pas tomber dans la facilité.

Toi qui en hiver porte ces fruits à la pulpe charnue
Quand la froidure condamne les autres à nu.
Toi qui en été défie les vives brûlures du soleil
Quand la terre aride repousse au loin ses merveilles.

Sur tes fines, arquées et frémissantes branches,
Sont accrochés mes doux souvenirs d’enfances,
Avec tes grappes de fleurs calices toute blanches,
Dont le vent iodé méditerranéen mène la danse.

Telle que ta fragrance qui chatouille mes narines,
Rappelant la terre des mondes qu’est la belle Sicile ;
Telle l’image de mamma, ses mains pleines de farine,
Surveillant l’appétissante pizza cuire dans le fournil.

Et que de légendes reposent sur tes feuilles éternelles
Aux couleurs verdoyantes, argentées et tellement belles !
Pourtant tu sais rester modeste avec tes quelques mètres
Tandis que le ciel est défié par tes grands frères sylvestres.

Toi qui pourtant fut déclaré don pour l’humanité
Par la déesse Athéna de la grecque antiquité,
Quelle leçon de modestie, de patience et de sagesse
Tu nous démontres avec beaucoup de largesses.