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A la recherche d'une sorcière

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Ven 6 Oct 2017 - 1:40
***** Premier Post *****


J'ai parcouru les arches durant vingt longues années, suivant des pistes pour retrouver ma douce Rose dès que j'en trouvais une. Toutes avaient été des échecs et ne m'avaient amené que déception et colère, manquant me faire mourir à quelques occasions. Seule la pensée de retrouvailles avec ma femme m'avaient permis de me calmer et d'éviter le pire. Ca et l'aide de quelques mortels, même si cela m'était insupportable à admettre. J'étais redevable et c'était un fait nouveau pour moi que je ne digérais pas. J'étais tombé bien bas depuis cet après-midi d'automne où ma vie semblait s'être arrêté d'un coup. Depuis que cette garce de sorcière nous avaient séparé en pensant nous détruire. Elle y était presque arrivé, mais je ne la laisserai pas gagner, oh non. Ma vengeance était un moteur presque aussi fort que Rose et je n'étais pas prêt à abandonner, surtout pas maintenant qu'un nouvel espoir s'était présenté à moi et m'avait fait atterrir sur cette Arche Écossaise.

Dès le début de mes recherches, je m'étais penché sur l'univers de la magie, fouillant, consultant, apprenant tout ce que je pouvais de tous ceux qui avaient des connaissances en la matière. Des noms étaient apparu au fil du chemin, mais celui qui revenait avec le plus de force était celui d'une femme qui vivait ici surnommée Strega. D'autres indices m'avaient amené à délaisser cette information, jusqu'à ce que je me retrouve dans une impasse et que je me décide à lui rendre visite. Et c'est là que je l'ai entendu. Quelques jours à peine après être arrivé à Édimbourg, cette voix dans ma tête. Avais-je définitivement perdu la raison ? Je mis du temps à comprendre ce qui s'était passé, avant qu'un souvenir n'émerge dans mon esprit. Un vieil homme peu coopératif qui avait craché quelques informations avant de rendre son dernier souffle. La malédiction avait pu laisser une trace magique en moi et cela pouvait avoir des conséquences comme celles-ci. Ils étaient peu à avoir les capacités pour transmettre un appel de la sorte et je connaissais la réputation de l'étendue des pouvoirs de la dame. Cela ne pouvait être qu'elle.

Je lui ai donc envoyé une missive sans tarder. Une lettre lui demandant une entrevue au sujet de services que l'on pourrait se rendre mutuellement sans donner plus de précisions. La réponse m'était rapidement parvenue et rendez-vous avait été pris au château de la ville devant lequel je me tenais. Un homme fin et entre deux âges m'attendait à l'entrée comme convenu et m'accompagna au bas d'une tour. Après avoir ouvert la porte, il me fit signe d'entrer et referma le lourd battant derrière moi. Comme un piège me sembla-t-il. Je n'avais aucune confiance en ces sorcières et sorciers, je me méfiais d'eux comme de la peste après ce qui nous était arrivé. Mais je n'avais d'autre choix et je n'étais pas un lâche, surtout pas lorsqu'il s'agissait de ma belle Rose. Car c'était là l'unique chose qui importait et j'aurais traversé l'Enfer pour la retrouver. Que pourrait faire cette femme pire que ce que je vivais déjà ?

Lentement, je gravis les marches d'un pas mesuré et restait dans l'ombre une fois arrivé en haut. Une femme élégante se trouvait devant moi, le dos tourné, contemplant Édimbourg par l'une des fenêtres. La vue devait être imprenable, mais je m'en contre-fichais. La seule beauté qui avait de l'importance était celle de ma femme. C'était elle qui embellissait le monde, elle qui donnait des couleurs et de la saveur à ce qui nous entourait. Sans elle, tout était fade et triste, empli de funèbres brumes qui manquaient m'engloutir au fil du temps. J'étais en train de me noyer, dans la folie, et se tenait devant moi l'un des derniers espoirs qu'il me restait. Rien que pour cela, la colère gronda en moi. J'étais faible, vulnérable, à la merci de ceux qui pourraient m'apporter de l'aide. Ce mot laissait un goût amer dans ma bouche et il me fallut rassembler mes esprits quelques secondes avant de faire un pas dans la pièce et signaler ma présence.


- Madame la Duchesse ? Danny Montgomery.

Je m'avançais vers elle et la dévisageais maintenant qu'elle s'était retournée vers moi. C'était une femme d'une certaine beauté, mais rien de comparable à mon amour. Je me tenais sur mes gardes, bien conscient que je n'étais pas en position de force. Pourtant, j'avais appris au cours de mes années d'existence que tout était négociable. Et qu'il suffisait de proposer des transactions intéressantes pour obtenir ce que l'on souhaitait. Tout avait un prix et rien n'était trop cher pour mettre fin à notre calvaire.
Clyde
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Ven 6 Oct 2017 - 13:03
In ricerca della strega

Feat. Clyde




Le château d’Édimbourg était un site très touristique de la capitale écossaise. Certaines de ses zones étaient inaccessibles au public pour leur préservation. Cependant le conservateur avait accepté de mettre l'une de ses pièces à disposition d'une femme de renom. La Duchesse Nikolas Lampeduza demeurait -cela malgré l'enquête ouverte sur sa personne- une immanente personnalité du monde de l'art. Les généreuses donations faites à l'arche, depuis deux ans, étaient un passe-droit en or, tant par leur montants que par leur régularité. Aussi, il eu été tout à fait déplacé de refuser, ce qui n'était plus une faveur, mais bien un menu service, à la noble Sicilienne.

A l'inverse des mortels, dont la mémoire étaient courte et fragmentée, les Prodiges de son envergure pouvaient se souvenir de tout. Lorsque monsieur Danny Montgomery avait cherché à la joindre, Strega n'avait eu qu'a faire quelques recherches pour retracer le parcours de cet individu, au cours du dernier siècle. Le fracas d'un duo de brigands était arrivé jusque dans la presse Italienne. Il n’eut pas été inenvisageable d'ailleurs que la dame eu même parlé d'eux à sa belle sœur Guilia Tomasi. Ce que Cnossos ignorait néanmoins était la nature des connexions de cet homme avec la magie.

Rares étaient les pratiquants des sciences occultes qui puttent échapper à l’œil de l'Ordre et à fortiori à ceux de sa fondatrice. Car Nikolas était l'une des plus grandes sorcières de ce monde. Elle avait perçu l'aura de « Clyde » bien avant même que ses dons puissent le trahir. Tandis qu'il était au bas de la tour, elle cernait les contours d'un charme inconnu. Or lancer une malédiction, qui plus est de cette nature, n'était pas à la portée de tous les sorciers.

« Il eu été difficile de vous confondre avec un autre Mr Montgomry. » Dardant ses yeux noirs, sur l'amant maudit, pour sonder le mur invisible tissé par une consœur.

Un pas vers la droite amorça le mouvement en direction de l’âtre devant laquelle était disposée la réplique d'un petit salon. Deux fauteuils Louis-Philippe, ainsi qu'un sofa de soie verte avaient été installés ici spécialement à leur intention. Sur une desserte en argent se trouvait un service à thé de la tonique princesse Alexandra de Danemark, qui préférait le patinage aux interminables partie de craps de la coure. Nikolas avait apprécié la vision avant-gardiste de la danoise en question. Elle siégea, avec la grâce et l’élégance d'un autre temps.

Un homme s’extrada alors d'un angle de la pièce. Il était grand, vêtu d'un costume noir tout à fait classique. La cinquantaine bien entretenue allait de paire avec une souplesse dans le mouvement. Il servait les intérêts de Strega, comme son père avant lui, et était autant garde-du corps, majordome de la Villa, qu'enquêteur. Il était celui qui avait trouvé et compilé les informations sur Clyde une semaine plus tôt.

« Je vous présente Maurice Pelletier, mon bras-droit. Il sera votre interlocuteur principal, une fois que nous nous serons accordés sur les tenants et les aboutissants de notre contrat. » Le Français hocha brièvement du chef en direction de Clyde. Il se chargea ensuite de servir le thé pour les deux négociants. « J'ai d'ailleurs chargé Maurice de commencer les recherches pour retrouver votre épouse. »

Nikolas accepta la coupelle sans un mot. Elle s'avança légèrement sur le bord su fauteuil, les jambes accolées l'une à l'autre et le dos bien droit. La sobriété du tailleur faisait d'autant plus ressortir les marques d'une haute-naissance chez la dame. Elle était la fille d'un roi antique et l'épouse de plusieurs princes athéniens. Seule la commodité forçait la Crétoise à se plier aux mœurs contemporaines.

« A présent comptez-moi votre histoire. Soyez le plus détaillé possible sur les circonstances de votre malédiction. » Sans les informations Strega ne pouvait intervenir.

Monsieur Pelletier reprit place dans l'ombre pour se faire totalement oublier. Un rayon de soleil perça les nuage pour se refléter sur le bracelet d'or au poignet de Cnossos. La belle immortelle porta lentement, et sans bruit, la tasse à ses lèvres. Il eu été impossible de soupçonner le fond de sa pensée.

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Dim 8 Oct 2017 - 15:18
La sorcière m'avait visiblement senti arriver, sûrement grâce à la magie. Elle dégageait quelque chose de noble et de dangereux et je me méfiais d'autant plus. Cependant, je ne laissais rien paraître. Mon visage était fermé, j'arborais une expression neutre et seuls mes yeux pouvaient trahir un quelconque sentiment. La flamme qui brûlait en moi se reflétait dans mes iris bleu azur qui la scrutaient avec attention alors qu'elle m'invitait à passer au salon improvisé. Je ne me fis pas prier et m'assis sur l'un des élégants fauteuils près de la cheminée où ronflait un feu rassérénant. Il était indéniable que Madame Lampeduza avait des connexions haut placé au vu de notre lieu de rendez-vous et de l'accueil qu'elle me réservait. Peu de gens pouvait se targuer de prendre un thé dans une partie du château interdite au public. Je me demandais si c'était par souci de discrétion, de neutralité du terrain ou pour me faire comprendre qu'elle avait le dessus. Sûrement les trois, bien que pour la dernière hypothèse, elle n'avait pas besoin de ça. Le simple fait que je vienne lui quémander de l'aide comme un indigent fait l'aumône était déjà assez parlant.

Cette pensée me rendait malade mais je n'eus pas le temps de faire un effort pour cacher ma colère qu'un homme sortait de l'ombre. Je fus légèrement surpris par cette présence que je n'avais pas senti, mais il fallait s'y attendre. La Duchesse ne devait jamais aller très loin sans son garde du corps qu'elle présenta comme son bras-droit. Je lui rendis son salut d'un subtil mouvement de tête et reconcentrait mon attention sur la femme assise en face de moi. Le dénommé Maurice faisait apparemment aussi office de serveur et je pris la tasse qu'il déposa devant moi sans un mot. Je n'avais jamais compris cette manie des aristocrates de boire du thé, je préférais largement un bon scotch. Mais je n'étais pas là pour faire la fine bouche, j'étais là pour Rose et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque la sorcière m'annonça qu'elle avait déjà entamé des recherches pour la retrouver.

Mon visage s'assombrit imperceptiblement et je devins tout à coup encore plus suspicieux. Comment savait-elle que nous étions séparés sans aucun moyen de nous retrouver ? Pourquoi avait-elle déjà commencé à m'aider ? Sans même attendre de savoir de quoi il en retournait ou ce que je pouvais lui offrir en contrepartie ? Etait-ce pour avoir un quelconque moyen de pression sur moi ou simplement pour me montrer, à nouveau, l'étendue de son influence et de ses capacités ? Peut-être étais-je trop paranoïaque pour certains, mais la prudence m'avait tenu en vie toutes ces années et la seule fois où j'en avais manqué, j'avais tout perdu. Il était hors de question que je me fasse avoir à nouveau par une sorcière, qui plus est aussi puissante. J'avais bien fait mes devoirs et je savais à qui j'avais à faire. Une immortelle aux dons considérables qui maniait la magie comme personne. Mieux valait être de son côté... pour le moment. Car toute puissante qu'elle était, elle essuyait visiblement plusieurs revers ces derniers temps, revers qui me donnaient une opportunité d'y trouver mon compte aujourd'hui.

Les jambes croisées, mes bras posés sur les accoudoirs du fauteuil, je l'observais avec attention alors qu'elle prenait une posture toute.... aristocratique en me demandant de lui raconter mon histoire sans omettre de détails. Lorsqu'elle mentionna ma malédiction, mes sourcils se arquèrent légèrement. Comment avait-elle su ? Sûrement cette satanée magie qui lui faisait voir des choses qui m'étaient invisibles. Si j'avais pu entendre son appel, elle pouvait bien distinguer que j'avais été maudit. Je suivis du regard Maurice qui retournait à la niche et disparaissait à nouveau dans l'ombre avant de me concentrer sur mon interlocutrice. Je laissais quelques secondes passer en silence puis je pris la parole d'une voix calme et profonde, en mesurant chaque mot prononcé.


- Vous êtes déjà au courant de la malédiction qui me frappe, je suppose donc que vous en savez déjà beaucoup sur ma femme et moi. Nous avons toujours vécu comme bon nous semblait sans hésiter à nous débarrasser des indésirables sur notre route. Malheureusement pour nous, l'une de nos victimes avait une fille qui nous a retrouvé pour se venger. A cet instant j'ai plongé mon regard dans l'âtre alors que je me remémorais des souvenirs douloureux. C'était un jour d'automne, il y a vingt ans. Nous venions de rentrer dans notre appartement à New York lorsqu'une femme d'une cinquantaine d'années à l'époque a surgi dans notre salon. Elle nous a raconté qui elle était, que nous avions tué son père devant ses yeux, apparemment, puis elle nous a maudit, en quelques mots seulement. Rose a disparu en quelques secondes, sa voix n'était plus qu'un murmure sourd et puis, plus rien. J'ai bien essayé de me ruer sur la sorcière, mais elle a réussi à me rejeter sans peine et mes pouvoirs ne semblaient pas l'impacter.

La rage qui bouillonnait en moi se reflétait dans mes yeux dans lesquels dansaient les flammes du feu de cheminée. Je m'en voulais d'avoir été si impuissant, de ne pas avoir su nous protéger. Mais par-dessus tout, je voulais étrangler cette chienne de mes propres mains. Je terminais mon récit et reposais mon regard sur la Duchesse. Un regard de fou accompagné d'un sourire mauvais à la simple pensée de ma vengeance. Je bu ensuite une longue gorgée de thé avant de reprendre et de passer aux choses sérieuses.

- Si je vous ai demandé une entrevue c'est pour obtenir votre aide. Pour retrouver ma femme et pour me venger de celle qui nous a fait ça. En contrepartie, je vous offre mon assistance pour régler certains de vos.... petits soucis. Que ce soit avec la loi ou avec votre ancienne apprentie.

Les démêlées de la sorcière avec la justice étaient connu de tous grâce aux journaux qui n'avaient pas fini d'en parler. En ce qui concernait son élève qui menaçait son ordre, je m'était assez renseigné sur le monde de la magie pour être au courant de ce qui s'y passait. Seule celle qui nous avait maudit restait insaisissable. Elle devait se terrer quelque part ou posséder une importante protection magique. Quelle qu'en soit la raison, j'espérais que la femme assise en face de moi allait pouvoir m'aider à lui mettre la main dessus.
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Mar 10 Oct 2017 - 12:43
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Feat. Clyde




A présent qu'ils étaient dans la même pièce, madame Lampeduza ressentait résonner sur ses os la vibration caractéristique dégagée par les prodiges, plus encore les immortels. Le bouclier inné faisait son office sur l'inconnu, le privant momentanément de ses capacités extraordinaires. Nikolas ne pouvait que bloquer le don, sans en connaître la nature. Elle leva lentement la tasse pour prendre de nouveau un peu de thé, pendant que l'Américain lui raconta les faits historiques, dont il était le héros.

Monsieur Montgomery pu achever son récit sans interruption de la part de son aînée. Elle l'avait écouté sans montrer de réaction particulière, préservant un faciès neutre, se contentant d’ânonner une fois ou deux. Parallèlement les émotions du maudit avait un certain intérêt pour la Sorcière, car elle lui indiquait fort bien de quoi l'homme était capable pour atteindre son objectif. Il était capable du pire. Il avait le profil idéal pour accomplir les besognes que Cnossos voulait faire avancer.

« Ceux sont là les bases d'un accord raisonnable. » Strega posa la coupelle pour avoir les mains libres. Elle n'avait pas manqué l'éclat de déraison dans la prunelle de Clyde. « En effet vos compétences m'intéresse. Nous pourrions là trouver notre compte.»

Les informations amassées par Pelletier avaient permis de dresser le portrait de ce duo fauteur de trouble. Ils étaient fait du bois des mercenaires. Ils avaient dans leurs veines le sang des traîtres. Ce dernier point de dérangeait pas Cnossos, qui savait depuis longtemps jongler avec les gens amoraux. A présent, que plusieurs de ses hommes étaient surveillés par Scotland Yard, Lampeduza cherchait des recrues. Si Montgomery convenait ce pourrait être un partenariat sur le long terme.

« Je m'engage à trouver le moyen de briser cette malédiction tout comme à en retrouver son auteur. Néanmoins, je me garde le privilège de l'étudier avant de la mettre à votre disposition. »

Une femme de ce talent ne pouvait échapper aux serres de Strega indéfiniment. Montgomery n'aurait qu'à repousser sa soif de sang de quelques semaines. Il n'aurait de toute façon pas de réel choix. Nikolas savait, qu'elle obtiendrait ce qu'elle voulait, surtout avec la promesse finale d'un bain de sang libérateur. Cet entretien était une formalité.

« Concernant mes besoins, quoique vous ayez été bien informé... j'ai un contrat parfait pour votre profil. » Nikolas ne voulait pas, envoyer un barbare surannés à l'attaque de l'institution judiciaire écossaise. Mais, elle avait sous la main la mission adéquate pour un homme de cette trempe. « Pietro Kassianov. Un Prodige. Il est à la tête des Russes d’Édimbourg. »

En effet, « Timekeaper » avait gagné un sursis jusqu'à la fin de l'été. Le temps nécessaire pour achever la dernière étude en cours dans le laboratoire. Les résultats étaient parvenus -négatifs- voilà une dizaine de jours. Strega n'avait donc plus rien à obtenir de ce piètre scientifique et de ce mauvais leader d'homme. Kassianov avait pris un rôle beaucoup trop grand pour ses épaules et il en paierait le prix. N'étant pas idiot, le mafieux se préparait probablement déjà à ce petit règlement de leur compte. Ce n'était pas pour intimider la Duchesse qui avait plus de moyens de pressions que cet homme pouvait le soupçonner.

« Voilà tout ce que vous avez à savoir sur lui. » Un dossier gris clair apparu dans la main de la dame. Elle le déposa sur la table à l'attention du tueur né. Épais d'une centaine de pages il redonnait le parcours d'un homme souvent trompé mais toujours debout. « Comprenez bien que la situation est plus compliquée qu'il n'y paraît. C'est un immortel. Et un tueur. »

Une fois ces deux informations données, la Sorcière attendit la décision de son vis-à-vis avant de revenir sur le sujet de la malédiction.
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Mer 11 Oct 2017 - 18:05
Je dévisageais la Duchesse en cherchant le moindre signe qu'elle pourrait me donner sur ses pensées, mais son visage restait hermétiquement clos. Une neutralité à toute épreuve. Elle devait tout rafler aux parties de poker. Mes expressions n'étaient pas aussi fermées que les siennes, surtout lorsque ma vieille amie la colère venait me tenir compagnie. Mais j'étais un jeune immortel face à une femme de plus de 2'000 ans, il aurait été étonnant de me maîtriser aussi efficacement. Pourtant je donnais le change, je le savais et j'écoutais chaque syllabe prononcée avec une concentration accrue qui ne transparaissait nullement sur mes traits. Son discours n'était pas pour me plaire entièrement, loin de là, même si je m'étais attendu à des négociations plus ardues. Je restais de longs instants silencieux en examinant les propositions qui venaient de m'être faites, mon regard fixé sur la dame Lampeduza.

Elle voulait avoir la primeur de la sale garce qui nous avait maudit ma douce Rose et moi. En soit cela n'était qu'un léger contre-temps sur l'agenda de mes projets, cependant il était hors de question que cela apporte une quelconque immunité à cette sorcière. Il fallait que cela soit clair : d'une manière ou d'une autre, elle payerait. Rose, mon amour, ma vie, m'avait été arraché par cette putain, tout ça parce qu'elle avait perdu son père. Son bon à rien de père qui serait de toute façon mort à l'heure qu'il est sans rien avoir accompli de sa lamentable vie. Tué par un travail harassant et une famille ingrate, par une fille qui ne l'aurait jamais autant aimé s'il avait vécu plus longtemps. Une imbécile incapable d'aimer autrement que par vengeance. Elle aurait du nous remercier de la sortir de la torpeur de sa misérable existence en lui donnant une raison de ne pas se pendre dans sa douche. La vie de son père était négligeable, on lui avait rendu un service en l'abrégeant et en en donnant un à la sienne et maintenant ?

Maintenant elle se planquait comme un rat, une crevure certainement en fin de course. Elle n'avait pas le droit de vivre, pas après ce qu'elle nous avait fait. Je n'avais pas attendu ma femme pour tracer ma route sans me retourner et profiter des opportunités qui s'offraient à moi, mais maintenant que je l'avais eu à mes côtés, elle m'était aussi indispensable que l'air qui entrait dans mes poumons. Cette chienne ne saurait jamais ce que ça signifie. On avait du abattre son père comme une bête pour qu'elle ressente un vague amour qui n'arrivait même pas à la cheville de ce qui nous liait Rose et moi. Alors que la Strega s'amuse autant qu'elle le veuille avec ma proie, mais qu'elle ne compte pas sur moi pour la laisser profiter de ce monde trop longtemps. Je voulais sentir son dernier souffle passer la barrière de ses lèvres dans un cri silencieux alors que mes mains se presseraient contre son cou. Mes mains et celles de ma femme si la Duchesse tenait sa parole.


- Je ne vois aucun souci à ce que vous disposiez de la sorcière, tant que vous n'étendez pas son espérance de vie indéfiniment. Je plantais mon regard droit dans le sien avant d'ajouter. Sa mort nous appartient.

La précision étant faite, je pouvais me concentrer sur le reste, notamment sur la mission qu'elle souhaitait me confier. Un contrat comme elle le nommait. Comme si je n'étais qu'un simple homme de main que l'on pouvait acheter à coups de billets. Si j'étais là c'était pour une raison précise et je savais que le retour de ma douce Rose ne se ferait pas sans que je rende un service. Cela ne faisait pas pour autant de moi un mercenaire qui se vendait au plus offrant. Je n'étais pas une pute. Mais ça, c'était une précision que je gardais bien au chaud car plus la Lampeduza me penserait utile pour ses projets présents ou futurs, plus rapide serait le retour de ma bien-aimée. Je ne la détrompais donc pas sans pour autant toucher au dossier qui se trouvait à présent devant moi. J'avais vaguement entendu parler de ce russe qui était à présent devenu ma cible, j'aurais tout le temps d'en apprendre plus. Surtout que la sicilienne venait de me donner les deux seuls éléments importants que je devais connaître et qui m'arrachèrent un sourire mauvais.

- Nous sommes deux dans ce cas. J'imagine que vous aimeriez voir son immortalité prendre fin ? Si nous parvenons à un accord, cela ne devrait pas poser de problème. J'aimerais être tenu informé de vos avancées et je m'engage à faire de même si vous le désirez.

J'avais besoin de la moindre information pour ne pas sombrer dans la folie pure. Je ne savais pas vraiment si les détails du plan d'exécution de Kassianov l'intéresseraient, mais autant paraître courtois et jouer son jeu des politesses et services rendus. Tant que je pouvais retrouver mon épouse, j'étais prêt à n'importe quoi, même à me vendre comme une vulgaire putain à une sorcière dont je me méfiais comme de la peste. Et ce n'était pas la folie qui me faisait agir ainsi, mais bien l'amour. La folie, elle, elle viendrait lorsque je devrais m'occuper de ce russe dont on venait de signer l'arrêt de mort. Un sourire mauvais étirant mes traits, j'attendais la suite en sirotant mon thé du bout des lèvres. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour un scotch !
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Dim 15 Oct 2017 - 19:16
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Feat. Clyde



Ainsi la négociation prenait bonne tournure. Tout faisait supposer qu'ils en auraient bientôt fini de parlementer. C'était d'ailleurs dans la moindre surprise que les conditions du veuf trouvaient une réponse positives.

« Bien entendu, oui. »

Strega confirma ensuite l’institution du tueur à gage temporaire. Elle avait à son compte un meilleur palmares que nombres de monstres de l'Histoire. Les livres et les mémoires n'en avaient aucune trace parce qu'une sorcière pouvait les manipuler selon son désir. Enfin, il n'existait pas dix façon de liquider un Prodige de cette catégorie. La méthode la plus rapide était aussi la plus barbare.

« Une décapitation devrait vous en faire venir à bout. » Cnossos répondit ensuite de façon très laconique. « Cela va de soi Monsieur Montgomery. »

Sur ces paroles le Français se manifestait de nouveau en venant à la table pour déposer un document au-dessus du dossier cartonné. Une feuille simple synthétisait les termes de l'accord oral que les deux Immortels venaient de passer. Quelques précisions avaient été ajoutées au cas où Clyde se retrouverait face à un échec. Si le cas se présentait il engendrerait une dette à l'encontre de la Crétoise. Il serait alors sous ses ordres (et uniquement les siens) pendant dix ans. A l'inverse s'il venait à mourir au cours du contrat la Duchesse s'engageait à poursuivre les recherches et à fournir à Mrs Montgomery de quoi vivre décemment. Ces conditions n'étaient vraisemblablement pas discutables.

« Vous prendrez le temps de lire et de parapher ce document avant votre départ.» La Sicilienne leva une main dans le vide pour exécuter un pentagramme invisible tout en récitant une incantation latine de premier niveau. Il s'agissait d'activer le magnétisme inérant aux arches pour en faire des boucliers temporaires. « D'abord étudions cette malédiction. Voulez-vous... »

La noble dame hocha imperceptiblement du chef à l'intention de son homme de main. Pelletier alla dans la pièce attenante au « salon » pour en ramener un second plateau. Le contenu de ce dernier était très différent du premier. Des récipient aux formes et aux continus divers. De l'eau. Plusieurs bols. Un codex apparemment très ancien. Une fois qu'il fût posé, sur une table haute dans le fond, Nikolas se leva. Elle confectionna rapidement et en silence une mixture à base de différents produits naturels.

Puis un son guttural s'éleva. Strega n'avait pas sélectionné cet endroit par pure fantaisie rétrograde. La « scientia sanguine» était exigeante et ne se pratiquait pas n'importe où.

« Aerul,
pământul,
focul,
apa,
metalul,
lemnul,
sângele ... Vântul care suflă, pământul care germinează, focul care arde, apa care curge, metalul care se încălzește, lemnul care crește.
Sânge care vibrează. Sânge care trăiește.»


Une forme ancienne de Roumain. La langue des Carpates.

Tout en remuant le contenu du récipitent Strega désignait un opinel à son garde du corps. Maurice le saisi pour le tendre à l'homme maudit. En quelques mots il lui expliqua la démarche à suivre : une simple entaille. Sans le sang de l'une des parties la Sorcière ne pourrait pas localiser la signature énergétique de la belle « Bonnie ». afin qu'il n'y ait aucun mal entendu Danny pouvait lui même procéder à la coupure. Quelques gouttes seulement suffiraient pour activer l'énergie naturelle.

« Aerul,
pământul,
focul,
apa,
metalul,
lemnul,
sângele
Sânge care vibrează.
Sânge care trăiește.»
Une litanie que Cnossos récitait avec une conviction sans faille.

Le contenu de l'écuelle augmentait en température. Une vapeur d'eau s'en élevait. En paralléle une lumière diffuse émanait du corps de Clyde. Les dernières traces du sort lancé par une sorcière des années plus tôt.
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Mar 17 Oct 2017 - 18:53
Deux êtres imperturbables et calculateurs étaient réunis dans une pièce, qui des deux allait sortir vainqueur de l'entretien ? Un bon nombre de personne aurait parié sur la Duchesse, femme à poigne et immortelle depuis si longtemps qu'elle avait du aider à faire tomber bon nombre de civilisations. Moi je n'étais qu'un gamin en comparaison, mais ce que je perdais en expérience acquise avec l'âge, je le compensais par ma malice et mon audace. Je n'avais aucune tendance à la témérité, je réfléchissais avant d'agir, mais parfois dans des situations qui laissaient peu de temps à la réflexion comme c'était le cas ici, je ne choisissais pas la lâcheté. J'atteindrai mon but quoiqu'il en coûte, mais je le ferai à ma manière et selon mes conditions. Que la Strega en soit consciente ou non. Je ne me laisserai pas briser quelles que soient ses exigences et je me battrai férocement pour conserver ma dignité. Je ne lui laisserai pas plus d'ascendant sur moi qu'elle n'en avait déjà, elle qui me tenait par le cœur et la promesse d'une réunion prochaine avec ma Rose.

Elle ne fut toutefois pas difficile à convaincre et me promit de nous laisser nous occuper de la chienne qui ne méritait que ça. Une évidence agréable à l'oreille mais qui éveilla d'autant plus ma suspicion. C'était trop simple, trop conciliant, surtout venant d'elle. Je restais sur mes gardes en cherchant le piège qui se refermait inéluctablement sur moi, les sens aux aguets, un fond de colère montant lentement dans mes tripes. Ce qui ne s'arrangea pas lorsqu'elle m'expliqua comment mettre un terme à la vie de ma cible. Me prenait-elle pour un idiot sans jugeote qui n'avait pas la moindre idée sur la manière de procéder ? Ne se doutait-elle pas qu'en tant qu'âme éternelle je connaissais les moyens les plus efficaces pour éliminer quelqu'un comme moi ? Comment aurais-je pu survivre aussi longtemps en menant la vie que j'ai mené si je ne connaissais pas les points faibles de ma condition ? Je prenais sur moi pour garder mon calme malgré tout, me concentrant sur ma douce épouse et sur nos retrouvailles futures.

L'assurance qu'elle m'offrit d'être tenu informé ne me paru pas plus sincère que le reste de cette entrevue et je n'étais de loin pas rassuré. Sa parole n'avait aucune valeur à mes yeux et je devais malgré tout lui faire confiance alors qu'il n'y avait qu'une personne au monde qui avait mérité cet honneur. Mais je n'avais pas d'autres choix, je me retrouvais dos au mur, acculé par la magie qui s'était abattue sur moi et celle qui devait me libérer. Et voici que Médor-Maurice sortait à nouveau de sa niche pour déposer devant moi ce qui apparaissait comme étant un contrat ce qui me mit à nouveau en alerte. Elle avait anticipé les termes de notre collaboration au vu de sa position de force, mais j'avais la certitude qu'ils n'allaient pas me plaire. C'était là la preuve, si j'en avais encore besoin, qu'il fallait que je fasse preuve de la plus grande des prudences. Sans compter le fait qu'elle me prenait visiblement pour un simple employé à qui l'on demande de faire une basse besogne avant de prendre congé et de retourner dans ses quartiers insalubres pour la nuit.

Ses ordres, elle pouvait se les carrer, mais il aurait été suicidaire de montrer la moindre réaction allant dans ce sens. Je restais donc de marbre sans même avoir jeté un oeil au document qui s'était ajouté au dossier de Kassianov. Je me contentais de l'observer par-dessus ma tasse que j'avais nonchalamment porté à mes lèvres. J'eus à peine le temps de me dire qu'à la prochaine rencontre, je ramènerai une flasque, qu'elle commençait un rituel pour comprendre la nature de notre malédiction. Médor-Maurice partit chercher pour sa maîtresse ce dont elle avait visiblement besoin pour effectuer son incantation. Lampeduza se leva et prépara sa concoction alors que je restais assis sur mon fauteuil – très confortable d'ailleurs – et croisais les jambes, appuyant mon visage sur l'une de mes mains tandis que des mots d'une langue qui m'était inconnue franchissaient la barrière de ses lèvres dans un grondement sourd.

Tout en remuant le contenu de son récipient, la Duchesse fit un geste à son chien de garde qui s'approcha pour me tendre un petit couteau tout en m'expliquant le pourquoi de ce geste. Je levais un sourcil dédaigneux et m'emparais de l'opinel d'un geste gracieux et calme sans prononcer le moindre mot. Sans quitter l'homme des yeux, je passais la lame dans le creux de ma main gauche avec une lenteur délectable avant de la lui tendre lorsque j'eus terminé. Je sortis ensuite un mouchoir de la poche intérieure de mon veston et couvrais la plaie. J'aurais certes pu faire une entaille moins grande, mais après tout, j'étais fou. Non ?

L'incantation poursuivit son cours et je regardais le contenu de la coupe se transformer en vapeur au moment même où je ressentais une désagréable sensation. Mon corps diffusait une pâle lumière, ce qui n'était pas pour me plaire. J'exécrais la magie et la voir se manifester ainsi, émanant littéralement de moi, était un coup à me faire perdre la raison. D'autant plus que cette expérience était quelque peu douloureuse. Les muscles de ma mâchoire se contractaient, faisant saillir avec encore plus de précision mes pommettes et les lignes carrées de mes traits. Pourtant rien n'aurait pu m'empêcher de tout faire pour ne rien laisser paraître. Je me devais d'être fort pour elle. Pour nous. Pour notre réunion qui ne tarderait plus et qui nous unirait avec une force jamais connue. Nous serions invincibles et pour cela, il fallait que je joue la partie avec doigté. Que je supporte cette intrusion dans mon être et que je négocie ardemment les conditions du contrat que je n'avais pas encore lu.
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Ven 20 Oct 2017 - 14:27
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Strega récupéra le mouchoir de monsieur Montgomery sans arrêter de psalmodier en roumain. Une incantation, une fois lancée, ne pouvait plus être stoppée sans avoir de graves conséquences sur son exécuteur. Il y avait des règles très strictes à respecter dans cette pratique. Beaucoup de petits sorciers avaient perdu la santé et même la vie, pendant un rituel imparfait. La dame attrapa un alambique contenant un liquide brun et en déversa un bon tiers sur le sang du maudit. Ensuite elle le plongea dans le récipient.

«...apa, metalul, lemnul, sângele, sânge, sânge, sânge, sânge […] »

Pelletier s'était naturellement écarté de la zone de travail de son employeur. Il n'était pas intimidé ou surprit de voir une noble sicilienne s'adonner à une activité aussi controversée. Il avait d'ailleurs passé assez de temps en compagnie des Lampeduza pour ne plus avoir de doutes concernant l’existence de ses sciences occultes. Tout comme la jeune apprentie de Cnossos -Nikiya- Maurice s'était rendu à l'évidence : la magie existait belle et bien. Il savait également quand il devait prendre congé. Ce qu'il fit avant de refermer la porte de chêne derrière lui.

« […] Aerul, pământul, focul, apa... »

Un sifflement strident commença à se faire entendre dans la pièce. L'atmosphère gagna en densité. Une vibration, terrestre, remonta du sol de pierre de la tour, pour faire branler les meubles. La tension s'accumula dans ces quelques mètres carrés au point que les fenêtres (celles ajoutées au moment de la rénovation du château) s'écartèrent d'elles-mêmes. Le dessin du pentacle apparu dans le vide se mettant à projeter une lueur bleutée autour de lui. Il crépitait pareil à une étincelle qui risquait de s'enflammer d'un moment à l'autre. Nikolas était imperturbable et contra la réaction cosmique en augmentant le ton :

« ...sângele SANGE CARE VIBREAZA SANGE CARE TRAIESTE SANGE CARE TRAIESTE ! … »

Elle attrapa l'écuelle sans prêter attention à la chaleur qu'elle dégageait et à la brûlure qu'elle provoqua sur sa paume. Le visage entièrement tiré par la concentration exprimait une sombre détermination. Le regard déjà foncé de la belle devinrent de la lacs totalement noirs. Elle ferma la bouche, alors qu'au dehors la nature continuait de protester contre elle. Le pentacle aérien implosa sur lui-même en une gerbe d'étincelles. Une vibration remontait des lèvres closes de la Duchesse. Elle versa le contenu restant de la coupelle sur le sol. Une fumée ocre s'échappa de la zone humidifiée, dans laquelle un symbole apparu pendant une fraction de seconde, avant de se volatiliser.

Puis le vent, la terre, et la voix de la femme, s'apèserent progressivement, pour s'éteindre dans un silence religieux. La lumière et la chaleur qui émanaient de Danny avaient elles aussi diminué jusqu'à cesser. Après trois derniers mots en langue ancienne Strega laissa la coupelle se briser sur la pierre pour fermer définitivement le rituel. Son regard était redevenu normal.

« La cagna... » Souffla la Sorcière à l'adresse de celle qu'elle considérait à présent comme une petite peste.

Maurice entra en silence, armé d'un fusil à son épaule tel un soldat. Il traversa la pièce pour aller fermer les fenêtres. Il se chargeait ensuite de servir un verre d'eau fraîche pour madame Lampeduza qui le saisi de sa main valide.

« C'est une malédiction à deux niveaux. Je ne dispose pas du matériel adéquate ici. Vous allez devoir venir à la Villa. » Un sachet de sel noir en main elle couvrit la zone marquée par le versement du liquide. « Maurice. Prévenez Junon. » Ordonna la Prodige d'une voix légèrement éraillée par l'effort.

- C'est fait, Madame. Le Français s’assura que sa maîtresse allait s'asseoir avant de quitter le salon.

« Bien. A présent lisez. » Ni plus ni moins qu'un ordre, tandis que l'Immortelle attrapait les ingrédients pour se faire un onguent. Une petite tension dans les épaules trahissait la présence d'une colère silencieuse et glacée.
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Sam 4 Nov 2017 - 19:25
Le rituel continuait sous mes yeux attentifs alors que la magie que je ressentais en moi prenait de l'ampleur. J'exécrais ces sensations inconnues qui me traversaient de part en part et qui me faisaient suer à grosse gouttes. Mon sang avait rejoint le réceptacle tandis qu'elle continuait à réciter son incantation d'une voix monocorde qui emplissait la pièce et semblait vouloir m'étouffer. Les mains crispées sur les accoudoirs du fauteuil, je jetais à peine un regard au chien de garde lorsqu'il sortit de la pièce, bien trop concentré sur les moindres gestes de la sorcière sicilienne. L'atmosphère se densifia, un sifflement vrilla mes oreilles puis les murs se mirent à trembler. Je sentis un poids sur ma poitrine, comme si l'air qui m'entourait s'évertuait à compresser chacune de mes cellules pour la transformer en poussière. Malgré mes efforts, je ne pus empêcher un grognement de douleur de s'échapper de mes lèvres jusqu'ici scellées. Les paupières grandes ouvertes, je me fixais mon esprit comme je pouvais sur Rose pour tenir le coup. Mais j'avais beau tenter de faire apparaître devant moi les lignes gracieuses de son visage, ses courbes délicates, son regard empli d'amour, rien n'y faisait.

Tout mon être subissait les mêmes vibrations que la tour et lorsque le pentacle apparu, la voix de Strega s'éleva dans un grondement qui les intensifièrent. Je ne savais pas combien de temps cela pourrait encore durer, mais j'espérais au plus profond de moi que ce rituel prendrait rapidement fin. Je maudissais cette satanée chienne, la femme qui se trouvait devant moi ainsi que la magie en général. Ironique lorsqu'on savait que j'étais ici à cause d'une malédiction justement, non ? Je me sentais faible et impuissant face à ces phénomènes et je me raccrochais au fait que sans tous ces tours de passe-passe, à armes égales, j'aurais le dessus. Quand cette salope serait maîtrisée, je lui ferai des choses que personne ne pouvait imaginer à part ma femme. Elle pensait avoir connu la souffrance à la mort de son incapable de père ? Elle n'avait encore rien vu. Même l'Enfer rougirait et détournerait le regard, les démons écarquilleraient les yeux avant de les couvrir de leurs mains. Les anges vomiraient leurs entrailles et s'évanouiraient. Oh oui... quand je m'occuperai d'elle, il ne restera rien ni personne pour la sauver ou abréger ses souffrances.

Un sourire vicieux apparu sur mon visage malgré la douleur et mon regard s'assombrit à la pensée de cette délectable vengeance. Ce qui n'était rien en comparaison des deux orbites noires de la sorcière qui me fixaient sans me voir. Le rituel gagna en intensité, le pentacle explosa et après qu'un symbole soit apparu fugacement sur le sol, il diminua peu à peu. L'air redevint respirable, les vibrations qui émanaient de toutes parts se calmèrent jusqu'à disparaître définitivement. La voix s'atténua jusqu'au silence complet et je ne fus pour ma part pas mécontent de constater que je retrouvais un état normal. Le souffle encore un peu court, je m'essuyais le visage de ma main valide et vidais le contenu de ma tasse de thé. Une bonne bière bien fraîche aurait été des plus indiquées, mais je pouvais toujours m'asseoir dessus. Le corps encore tendu par l'expérience que je venais de vivre, je fixais toujours avec attention la sorcière qui laissa échapper une remarque des plus pertinentes et qui nous mettait enfin d'accord sur un point. Une chienne oui, ni plus, ni moins

L'arrivée du toutou Maurice armé d'un fusil m'arracha un haussement de sourcil et je me remis instantanément sur mes gardes. Il exécuta ses devoirs de serviteur alors que Lampeduza prenait la parole dans une langue que je comprenais enfin afin de m'expliquer de quoi il retournait. La garce n'avait pas fait les choses à moitié semblait-il. J'allais donc devoir accompagner la noble chez elle et – rien qu'à cette idée mon estomac se contracta – subir un nouveau rituel. Ma mâchoire encore serrée par les efforts que j'avais fourni pour supporter celui qui venait de se produire, je la regardais d'un œil sombre. Médor-Maurice sortit silencieusement et sa maîtresse, à nouveau assise en face de moi, me donnait maintenant des ordres. La cripsation s'accentua une fraction de seconde et je ne bougeais pas, la jaugeant de toute la rancœur et l'arrogance qu'elle et ses semblables m'inspiraient. Puis, d'un geste lent et mesuré, j'attrapais le contrat en même temps que le dossier et commençais ma lecture minutieuse. Un sourire mauvais s'accentuait au fur et à mesure que je parcourais les lignes et ce fut avec un rire que je relevais les yeux pour les poser sur la Duchesse.


- Vous savez tirer avantage de vos connaissances, Madame, c'est indéniable. Je parais sûrement désespéré, cependant je ne suis pas devenu stupide pour autant. Je marquais une courte pause avant de continuer tout en essayant de saisir ce que ma réaction pouvait bien provoquer en elle. Je ne peux vous garantir une réussite contre Kassianov avec certitude, nous le savons tous deux. Que vous souhaitiez une compensation en cas d'échec me parait des plus raisonnables mais il est hors de question que je devienne votre laquais pour autant, notez-le bien. Je ne bougerai pas quand à ce point. Comprenez-moi bien, je ne travaille pour personne et notre accord d'aujourd'hui est un échange de services rendus. Vous ai-je demandé une quelconque contrepartie en cas d'échec de votre côté ? A nouveau j'interrompis mon discours et posais sur elle un regard malfaisant où pointait la folie sans aucune retenue. Je vous propose de me donner une nouvelle mission si d'aventure je n'arrivais pas à éliminer ma cible. Si je meure, Rose n'aura besoin que d'une seule chose : avoir l'opportunité de me venger. Gardez donc vos richesses et engagez-vous à donner à ma femme ce pour quoi je suis venu vous trouver : cette... cagna. Je déposais la feuille sur la table basse sans la lâcher du regard, en signe de défi, puis je me calais confortablement dans le fauteuil en croisant les jambes avant d'ajouter une dernière chose. Il va s'en dire que j'attends de vous que vous neutralisiez cette sorcière afin que l'on puisse s'occuper d'elle comme il nous plaira et en toute... sécurité.

Car c'était bien joli de me faire miroiter la sale chienne devant les yeux, mais encore fallait-il qu'elle soit rendu inoffensive ! A quoi bon la retrouver si c'était pour qu'elle nous maudisse à nouveau ? Mon sourire avait disparu et c'est le visage fermé que j'observais maintenant la Strega. D'aucun m'aurait traité de fou de lui avoir parlé ainsi, de l'avoir contredite, de ne pas m'être plié à ses exigences et de ne pas lui avoir léché les bottes. Je savais qu'elle était puissante et que je risquais gros à la contrarier, mais jamais Rose n'aurait accepté que je prenne le risque de devenir un vulgaire serviteur, même pour nous réunir. Alors la sorcière n'aurait pas d'autre choix. Soit elle acceptait mes demandes conciliantes, soit j'irai voir ailleurs. Même si elle était sûrement la plus apte, elle n'était pas la seule qui pourrait m'aider sur cette arche écossaise.
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Dim 3 Déc 2017 - 11:20
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Les pierres du château vibraient sur leur fondation, pendant un moment encore après la fin du rituel. L'onde d'énergie provoquée par ce dernier s'était propagée sur des kilomètres à la ronde. Les créatures qui y étaient sensibles -tant animale qu'humaine- leur échine frisonner le temps d'un battement de cœur. Le diapason des énergies avait été activé.

Nikolas Cnossos conservait quand à elle une expression aussi indéchiffrable qu'agaçante, qui lui permettait de laisser l'autre dans la spéculation. Elle laissa loisir à son interlocuteur de prendre la connaissance du document rédigé à son attention. Elle ne sourcillait pas d'un cil quand il se mit à rire et n'objecta aucunement face aux premières réticences.

– En somme vous voulez que je vous mâche le travail. Voilà qui discorde avec votre réputation. Derrière le ton monocorde sonnait critique et mépris. Strega toisa son vis-à-vis tandis qu'il affichait une folle décontraction. Elle levait le verre à ses lèvres pour s'abreuver. L'eau soulageait sa gorge irritée. Elle prenait le temps qu'il lui était nécessaire pour maintenir le damné dans l'attente. Trois missions. Strega n'était pas connue pour sa générosité en affaire. Elle était autrement plus sèche et intraitable que son mafieux d'époux. Jamais, elle n'aurait consentit à solder ses compétences quand bien même était-elle intriguée. Débusquer, traquer, désarmer. Trois missions.

Il y avait, chez les pratiquants de la sorcellerie, un code tacite. Ils ne s'attaquaient pas à l'un des leurs sans raison valable. Car comme tous les groupes persécutés par l'Histoire, celui-ci était restreint et perpétuellement mis en pérille. Il en allait de la survie, non pas des individus, mais d'un savoir immense et précieux. Aussi la demande de Danny Montgomery était loin d'être anodine, ce même pour Strega. Quoiqu'elle pouvait éliminer sans état d'âme elle ne voulait pas ouvrir une nouvelle chasse à l'homme contre sa personne.

– Et si vous ne succédez pas, je me chargerais moi-même de vous mettre entre les mains de votre détestable ennemie. Car si vous avez besoin d'une sorcière pour traquer votre proie j'ai encore nombre de mercenaires qui seront ravis de vous remplacer.

Le garde du corps entra une fois de plus dans la pièce. Le canon de son arme longue porté encore tiède pendait à son épaule. Il lança un coup d’œil à la table et alla récupérer le livre de sorts qu'il emballa dans un tissu pour l'emporter. Malgré les vitres un vacarme parvenait de proche en proche, menace hitchcockienne qui semblait rendre le Français nerveux. Il observait son employeur qui malgré le signe avant coureur demeurait impassible.

– Madame...

– Oui Maurice. Monsieur Montgomery, je vous prie de nous suivre. Ordonna la dame en se levant séance tenante.

– Ipa. Le chuchotement montait dans le silence du salon.

Le papier à entête fût pris d'auto-combustion, et se réduisit en cendres, avant que les convives aient quitté la pièce. Madame Lampeduza se protégeait de son manteau d'hermine avant de sortir de la pièce. Il y avait dans sa gestuelle une énergie accrue, contenue, symptôme d'une concentration supplémentaire face à une menace sous-jacente, qui bien qu'invisible imposait un rythme. Pelletier posté à la porte attendait que l'homme prenne le pas.

Dans le ciel, une volée Asio stygius arrivait dans leur direction. Ils étaient plus d'une cinquantaine.

– Dépéchez-vous. Pressait le garde du corps. Dans la volée de marches la voix de la sorcière italienne résonnait avec la force du glas. De nouveau la Tour se mit à trembler.

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Mer 10 Jan 2018 - 0:51
Deux bêtes sauvages qui se jaugeaient, s’observaient avec minutie en tentant de trouver la faiblesse de l’autre. Le point faible qui découvrirait un accès à la jugulaire afin de le mettre à terre. Mais j’étais de ces hommes qui savent se protéger et maintenant que Rose m’avait été arraché, le seul moyen de pression qui avait de l’effet sur moi s’était envolé. Le fait que je veuille la retrouver coûte que coûte ne me rendait toutefois pas plus docile et servile. Loin de là. Il me rendait prêt à tout, sans plus rien à perdre je m’étais transformé en danger pour quiconque se mettait en travers de ma route. D’autant plus s’il n’avait aucune utilité. Je n’avais certes jamais fait que peu de cas des individus qui croisaient mon chemin, mais là, c’était différent. Si vous me faisiez perdre mon temps et ne pouviez m’aider dans ma quête, je ne voyais pas de raisons de vous épargner. La femme assise devant moi qui me regardait de son petit air imperturbable et hautain n’avait pas encore rejoint cette catégorie. Pour le moment… Elle était puissante, mais pas invincible. Il était dans son intérêt qu’elle ne nous sous-estime pas, moi et ma folie, car même Médor ne pourrait pas la protéger indéfiniment. Il serait d’ailleurs très amusant de le voir se retourner contre sa maîtresse ! Une sorte d’ironie de se faire dévorer par son chien enragé.

En attendant, je devais me détourner de cette perspective réjouissante qui me fit sourire sournoisement et me concentrer sur cette saleté de sorcière qui se permettait des remarques déplacées. Ma réputation n'était pas bâtie sur du vent et elle l'apprendrait tôt ou tard, d'une manière.... ou d'une autre. Je ne relevais donc pas l'insulte basée sur une mauvaise foi sans nom et l'écoutais esquiver mes questions. Alors Madame la Duchesse, on ose des critiques infondées mais on n'est pas assez courageuse pour répondre à une interrogation toute bête ? Voilà qui ne détonnait pas du tout avec sa réputation de serpent sournois. Calmement installé dans son fauteuil, je la jaugeais en silence, étrangement de plus en plus à l'aise à mesure que je rencontrais des obstacles. Mes traits étaient toujours aussi durs et froids, mais mon corps se détendait quelque peu alors que je l'observais boire en prenant tout son temps. Si elle pensait jouer avec mes nerfs, c'était raté. Je suis un homme réputé patient, mais visiblement personne ne lui avait fait passer ce mémo. Tant mieux. Plus elle pensait avoir le contrôle et plus il serait facile d'obtenir ce que je souhaitais.

Un rictus apparu sur mes lèvres lorsqu'elle cracha enfin le morceau. Trois missions qu'elle justifiait de manière absurde. Est-ce que moi je lui compterai les coups de haches pour séparer Kassaniov de sa tête ? Sûrement pas, mais si cela lui donnait un sentiment de pouvoir et surtout que je récupérais la sale garce qui m'avait séparé de mon amour, j'étais prêt à accepter. Cependant je me permettais de mettre quelques petites choses au clair, surtout après la menace à peine voilée qu'elle me fit. A trop me parler comme à l'un de ses laquais, elle finirait par comprendre, douloureusement, que je n'en étais pas un.


- Tout cela est fort intéressant Madame. J'accepte de vous devoir trois missions si d'aventure je ne réussissais pas à éliminer votre ami. Cependant, je ne vous ai pas entendu parler de ce que vous pourriez m'offrir si vous ne remplissiez pas votre part du marché ? Si vous ne réussissez pas à nous offrir en sacrifice l'une des vôtres ? Je ne pus m'empêcher de prononcer ce mot avec dédain, un arrière goût acide me picotant le fond de la gorge. Maudites sorcières. Bien que vous soyez en haut de ma liste, vous n'êtes pas la seule qui puisse m'aider. Quelle contrepartie proposez-vous en cas d'échec de votre part?

Si elle pensait ne serait-ce une seule seconde que je n'avais pas étudié mes options avant de la contacter, elle se trompait lourdement. Si vous me voyez me jeter dans la gueule du loup, c'est que je sais comment en sortir. Elle avait beau être toute puissante, elle n'était pas ma seule issue et il était temps qu'elle le comprenne. Je flirtais avec une belle folie mais je restais toujours fou amoureux de ma femme et je ne céderai au désespoir que lorsqu'il n'y aurait plus rien à faire. C'était l'image de ma douce Rose qui me maintenant à flots et tant que j'avais encore toute ma tête, je continuerais à agir comme je l'avais toujours fait. Avec méthode et vice.

Je la fixais sans un mot avant d'ajouter une précision, pour faire bonne mesure.


- Gardez vos menaces, Duchesse... Je m'avançais sur le fauteuil et décroisais les jambes pour poser mes coudes sur mes genoux, la regardant avec mépris et froideur. Je ne suis pas un mercenaire, votre argent ne m'intéresse pas. Je me redressais et terminais ma tasse de thé désormais froid avant d'ajouter. Je ne suis pas à vendre.

Juste pour qu'elle comprenne.

Ce fut cet instant que choisit Médor pour réapparaître. Il semblait nerveux et pressait à présent sa maîtresse pour partir au plus vite. La Strega ne se fit pas prier m'ordonna de la suivre comme si le Diable était à ses trousses. Je la regardais se lever et s'envelopper dans son manteau avant d'observer avec un intérêt très limité le contrat qui s'était embrasé. Le garde du corps m'attendait sur le pas de la porte et je me levais à contre-cœur pour les suivre, m'élançant à leur suite dans les escaliers de la tour. Ce qui me motiva à accélérer le pas ne fut pas les injonctions de Maurice mais bien la nuée de hiboux qui volaient en plein jour dans notre direction. J'arrivais à la hauteur de la sorcière alors qu'elle recommençait à marmonner et à faire trembler les murs. C'était là soit une manie, soit son petit rituel n'avait pas été sans conséquences. Quoiqu'il en soit, je préférais ne pas m'éterniser pour le découvrir. Qu'est-ce que j’exécrais la magie !
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Ven 26 Jan 2018 - 14:39
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La dame ne brochait pas plus devant le sociopathe. Elle n’était pas plus intimidée par sa froideur qu’une panthère devant sa proie. Malgré les efforts du damné le rapport de force n’oscillait pas d’un iota aux yeux de la Sorcière. Elle était de ces créatures qui sont au Monde à la naissance des Hommes. Ils l’avaient faites Déesse, Reine, Tyran, lui octroyant ce droit divin de vie ou de mort. Elle n’avait pour ainsi dire que faire des crocs de cet amoureux fou.

–Et que faites vous si ce n’est vendre votre corps pour sauver votre cœur ?

L’envol d’oiseaux autour du château contrariait assez Strega pour marquer son visage. Elle descendait les marches sur le rythme de son lamanti protecteur. A mesure que la horde s’approchait de l’édifice l’octave augmentait en conséquence. L’air se condensait pour former un bouclier opaque. Un hibou s’y cognait en plein vol. La force de l’impact le projetait sur plusieurs mètres. L’étonnement perturbait les bêtes offrant quelques secondes de répits aux fugueurs.

Le Français se faufilait pour passer devant la Duchesse et armé de sa carabine ; il tirait à vue sur les assaillants à plumes. Une balle perforait l’abdomen d’un hibou gris. La gravité l’attirait plus de quinze mètres plus bas. Des hululements de colère s’élevaient dans le ciel automnal. L’attaque déclenchait une riposte plus féroce qui faisait trembler la barrière temporaire. Arrivés aux pieds de l’escalier ils se retrouvaient prisonniers des murs de pierre.

Nikolas plaquait doucement une paume contre le mur d’enceinte. Un flux d’énergie séculaire circulait du monument vers l’immortelle. Elle s’infiltrait dans les muscles et le circuit veineux pour alimenter les forces de la noble. Trois volatils plongeaient alors en piquait dans leur direction tels de furieux avions de chasse. Le mur vibrait plus fort montrant les premiers signes de faiblesse. Cnossos s’avançait et d’un mot provoquait l’implosion simultanée de la moitié de l’escadron ailé.

Pelletier tirait dans le tas des survivants attendant que Clyde et Strega soient passé. D’une pression sur la clef magnétique, l’homme de main activait l’ouverture à distance du véhicule. Les deux portes passagères s’ouvraient d’elles-mêmes.

–Montgomery montez. Le somma la dite Madame Lampeduza. Pelletier montait derrière le volant, non sans viser une dernière fois le ciel, avant de claquer la portière.

Avec la vivacité d’un chirurgien en urgence, la Duchesse ouvrait la mallette déposée à ses pieds. Dans le fatras des poudres, alambiques et pierres, elle piochait sans hésiter. Tandis que la voiture se mettait en branle pour s’éloigner du vieux Edimbourg, une douce fragrance d’iris envahissait l’habitacle. Le capharnaüm des poursuivants s’atténuait pour enfin cesser. Le ciel reprenait une couleur ordinaire et la voiture filait en direction du périphérique.

–Bien. » Décréta la Sorcière. « Pier… Maurice, la Villa.

Nikolas se tournait ensuite vers Danny le Fou.

–Ceci était une réponse directe au rituel que j’ai lancé. Ce qui signifie que cette femme est plus puissante qu’elle n’y paraît et qu’elle a quelques alliés en Arche écossaise. Voilà qui va nous compliquer la tâche. Nous allons devoir prendre des précautions supplémentaires. Disant cela la Sorcière rédigeait un message téléphonique pour l'une des filles de l'Ordre.

Une simple onde électronique entraînait une réaction en chaîne qui allait d'un bout à l'autre du Grand Archipel.

–Plus un sorcier est puissant et plus il est tenté de se montrer de la sorte. C’est ce qui la perdra. Nous allons la retrouver.

La vieille Strega obliqua d’un quart sur la gauche pour contempler le paysage édimbourgeois. Le regard donnait l’impression de transcender la distance, et voire bien après les limites de l’Arche elle-même. Le ciel immense peuplé de ces bloques de roches éparses, autant de vestige d’un globe calciné. Puis, son regard onys inspectait le tueur, brillant d'audace.

–Il me faut l’adresse exacte de l’endroit où vous fûtes maudits. La date. Tous les détails. Une chasse était à présent ouverte.
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Dim 11 Mar 2018 - 13:15
J'avais beau m'être douté qu'il ne serait pas facile de se débarrasser de cette malédiction, l'attaque des oiseaux digne d'un film d'Hitchcock me prit par surprise. Je n'étais pas un homme facile à déstabiliser, mais il fallait avouer que c'était là quelque chose de peu ordinaire et qui prenait sa source dans un phénomène que je haïssais profondément. La magie avait détruit ma vie et m'avait plongé dans une tourmente que je ne pensais jamais connaître. Il avait suffit d'une chienne de sorcière pour nous séparer Rose et moi, pour réduire à un tas de cendres tout ce que nous avions construit. Mais cela ne prendrait plus, j'avais appris ma leçon, soigneusement. J'étais déterminé à retrouver mon âme-sœur coûte que coûte, même si pour cela je devais pactiser avec le Diable lui-même. La Strega était sûrement la personne qui s'en rapprochait le plus d'ailleurs, mais je n'étais pas un saint et rien ne m'effrayait, surtout pas lorsqu'il s'agissait de mon amour. Une fois qu'elle m'aurait aidé, j'avais bien l'intention de mettre mon plan en place et lorsque ma femme et moi serions réuni, je pourrai enfin tenir la promesse que je m'étais faite le jour de notre séparation.

Pour le moment, je devais ronger mon frein comme un chien qui suçote son os jusqu'à la moelle en attendant d'en recevoir un autre. Le plus urgent était de sortir du pétrin dans lequel son petit rituel nous avait plongé. A mesure que je descendais les marches, l'air se faisait plus opaque, plus lourd et je remarquais une barrière presque invisible sur laquelle venaient s'écraser des volatiles. Ils furent bientôt pris pour cible par Médor qui d'ailleurs n'était pas un manchot pour tirer. C'était une information précieuse à garder sous le coude. Je n'eus cependant pas le temps d'en voir plus que nous nous retrouvions bloqués au bas des escaliers, les oiseaux furieux prêts à donner un assaut plus violent que les précédents. Je fixais la horde d'un œil noir avant de couler mon regard sur la Lampeduza qui continuait à marmonner des mots incompréhensibles qui eurent l'effet de provoquer une hécatombe dans les rangs de nos agresseurs. Les derniers survivants tombaient sous les balles de Pelletier qui nous avait conduit auprès du véhicule de Madame. Celle-ci aurait bien pu s'épargner son invitation, ou plutôt sa sommation, car je n'avais aucunement l'intention de rester dehors à la merci des conséquences qu'elle avait provoqué.

Je m'engouffrais donc dans la voiture, claquait la porte derrière moi en ayant la désagréable impression de voir un piège se refermer. Je n'aimais pas l'improvisation mais il était essentiel dans mon domaine d'activités d'être flexible. Avant d'agir, je me devais d'observer la situation avec calme et analyser mes options qui restaient limitées pour le moment. J'étais obligé de suivre la sorcière jusqu'à chez elle, terrain loin d'être neutre et que je ne connaissais pas. Cependant, dans toute situation l'on pouvait en retirer du positif et je réussirai sûrement à en apprendre plus sur elle ou à dénicher un détail quelconque qui pourrait m'aider par la suite. Pour le moment je me contentais de l'observer du coin de l’œil, adossé au siège, une main sur une jambe, l'autre caressant vaguement ma lèvre inférieure. Lorsqu'elle m'adressa la parole, je la regardais en haussant un sourcil, les traits du visage figés dans une expression glaciale. Me prenait-elle réellement pour un idiot ?


- Vous m'en direz tant...

Elle en était déjà à m'inclure dans ses recherches, me donnant du « nous » à tout va. Pensait-elle que nous étions une équipe ? Que nous allions travailler ensemble ? Oh excécrable sorcière, que vous vous trompiez. Surtout que les termes du contrat n'étaient toujours pas définis pour de bons, il fallait réctifier cela avant de se lancer dans une chasse qui pourrait m'amener à lui devoir des services.

- La contrepartie en cas d'échec de votre part, Madame ?

Sous ce ton poli transparaissait une pointe doucereuse qui ne laissait aucun doute quand à mes pensées envers elle et son satané contrat. La question avait claqué dans l'air et démontrait tout le mépris qu'elle et les êtres de son espèce m'inspiraient. Qu'elle tente encore de me prendre pour un imbécile commençait sérieusement à m'agacer. Elle voulait des réponses ? Elle allait d'abord devoir m'en donner. Oh je savais très bien qu'elle me posait ces questions afin de m'aider à retrouver la chienne, cependant quelque chose me disait qu'elle pourrait transformer l'attaque qu'elle venait de subir en vengeance un peu plus personnelle à ses yeux. Ce qui se transformait en avantage indéniable pour moi.
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Sam 24 Mar 2018 - 13:05
In ricerca della strega

Feat. Clyde




La Villa Sofia était localisée bien en dehors du centre de la capitale. Le véhicule se dirigeait à vitesse constante vers la campagne écossaise. Les routes étaient dégagées. Il ne faudrait pas longtemps avant d'arriver dans la forteresse de Strega. Cette dernière gardait tous ses sens en éveil, car pour avoir joué de fourberie, elle n'était pas prête à en être une victime à son tour.

– Si un échec devait advenir je vous pourvoirais d’un Bēru. Lâcha-t-elle agacée par l’entêtement du jeune homme.

Dans la langue contemporaine yamato se référait textuellement à un voile. L’accenction était toute autre entre les lèvres d’une Immortelle de cet âge. Oubliées à l’aube du christianisme beaucoup de traditions avaient tentée de perdurer sur les arches nipponnes. Les sciences occultes étaient à présent l’objet d’un fanatisme impressionnant, dont quelques anciens se servaient pour assouvir les croyants. Tel était le cas de la dame.

–Vous deviendriez totalement invisible aux yeux de la Magie. Quelque soit sa provenance. Ou sa forme.

L’ampleur et la difficulté du rituel étaient telles qu’il était interdit de le pratiquer dans la majorité des cabales. Il en était autrement pour la fondatrice de l’Ordre qui était à la racine de tout un pan de cette antique science. Très peu d’individus pouvaient se venter de connaître les capacités de la Cnossos, à l’exception prés de Marissa, unique rivale encore en vie.

Les longs doigts de la Sorcière caressaient distraitement les germes bleutés au poignet droit. Extrait de l’Etna ce minéral détenait des propriétés qui allaient au-delà des boniments desservit dans la médecine douce. Il en était de même avec tout élément naturel. Le geste lui aussi avait un effet direct tant sur le métabolisme, que sur l’esprit de Nikolas Lampeduza.

– Maurice, faites prévenir Misao. Qu'elle nous rejoigne. La suite s'adressait directement au mercenaire. Une femme de cette force ne peut pas se cacher éternellement. Elle sera repérée. Strega s'arrêta le tend d'intervertir le croisement de ses jambes pour éviter tout souci de circulation sanguine. Comment-a t-elle procédé exactement ? Je dois le savoir.

La vitre qui donnait sur le nez de la voiture se relevait en silence. Une fois, isolé dans la cabine, l'homme de main pressa sur un bouton de son communicateur. Tout en maintenant une conduite prudente il entamait une conversation téléphonique inaudible. Madame Lampeduza était moins oisive que ne le présageait sa position sociale. Elle menait une affaire obscure et lucrative d'une main de fer. Dans le secret, et l'illégalité parfois, des centaines de personnes travaillaient pour ses intérêts les plus sombres.

Le paysage se transformait pour devenir un bois, aux arbres dépouillés par le froid et le vent. La lumière s'amenuisait, pour devenir presque absente pendant la traversé. La flore et la faune furent prise d'une agitation étrange pendant que la Sorcière passait sur ce territoire. La nature savait reconnaître ceux qui tentait de jouer d'elle. A l’orée opposée, une lumière faisait timidement son apparition, comme pour leur souhaiter la bienvenue en terre conquise. Bientôt ils entreraient sur la propriété des Lampeduza.
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Sam 24 Mar 2018 - 17:03
Tandis que nous nous éloignions de la ville, je ne quittais pas la femme du regard, attendant une réponse qu'elle me donna sur un ton agacé. Pensait-elle réellement que j'allais me laisser marcher dessus ? C'était mal me connaître que de douter de ma ténacité, surtout sur un sujet aussi important que celui-ci. Je pouvais sentir la hâte qu'elle avait à poursuivre son interrogatoire, mais je ne céderai pas à ses questions tant qu'elle ne m'aurait pas donné une contrepartie satisfaisante. Je n'avais aucune idée de ce que pouvait être un Bēru, mais lorsqu'elle explicita ses propos, une lumière brilla au fond de mes pupilles. L'accord qu'elle me proposait me contentait, enfin. Il allait même au-delà de mes espérances et je fus alors sûr d'une chose : il me faudrait cette protection coûte que coûte. Bien sûr je ne souhaitais pas que la sorcière échoue dans sa mission, Rose était ma priorité absolue, cependant je notais qu'une telle chose était possible et que, lorsque nous serions réunis, nous devrions tout faire pour l'obtenir.

Pour se faire, j'allais devoir élaborer un plan dès à présent. Connaître mon ennemie sur le bout des doigts, m'intéresser à ses manigances, savoir ce qu'elle désirait le plus au monde, l'obtenir et ne le lui confier que lorsque j'aurais ce que je demandais. Je me devais de rester vigilant, attentif et en état d'alerte. Chaque étape nécessiterait une construction solide et soignée et je ne devais pas me précipiter sous peine de compromettre mes chances. Une bonne préparation était la clé de toute mission réussie et celle-ci était soudain devenue primordiale. Si nous réussissions à ne plus être affecté par la magie, une multitude de possibilités s'offrirait à nous. Une nouvelle invincibilité, une nouvelle impunité qui nous avantageraient sur bien des points et nous permettraient de nous remettre en selle sur les chapeaux de roues.

Rien qu'à cette idée, mon cerveau bouillonnait et je dus faire preuve de toute ma concentration pour garder une expression neutre et ne rien laisser paraître de l'avidité qui s'était emparée de moi. Je hochais donc simplement la tête et attendis que Lampeduza ait donné ses ordres à Médor et que la vitre entre le chauffeur et nous remonte, nous offrant ainsi une certaine intimité. Je plantais alors mon regard dans le sien, disposé à présent à lui répondre.


- Cela s'est passé le 20 septembre 1997 au 23 Swing Lane, Brooklyn, New York.

Cette date était gravée au fer rouge dans mon cœur et ma chair. Revivre ces instants était toujours un processus douloureux que j'évitais au possible, surtout que cela pouvait déclencher un petit accès de folie tant le tourment était grand. Mais je n'avais plus le choix à présent, il me fallait me remémorer cette journée fatale si je voulais avoir une chance d'y remédier. Je continuais donc sur un ton froid, un feu haineux brûlant dans mes yeux.

- La sorcière a fait irruption chez nous, seule. Elle avait une cinquantaine d'années à l'époque et d'après ce qu'elle nous a dit, elle vivait dans la République du Texas étant enfant. C'est là que nous avons tué son père, visiblement sous ses yeux. Elle n'a pas semblé apprécier. Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres avant que je ne poursuive. Elle nous a ensuite dit : « Je vous maudis », suivi de paroles dans une langue qui m'est inconnue et que je serais donc incapable de vous répéter. Je fis une brève pause avant de terminer mon discours d'une voix sérieuse et profonde, comme une mise en garde. Ce que je peux vous confirmer, c'est que ses pouvoirs semblaient particulièrement puissants, je le savais avant même que vous ne tentiez vos rituels. Elle paraissait également avoir une résistance mentale et a été capable de me rejeter comme une poupée de chiffon lorsque j'ai tenté de l'attaquer. J'espère que votre réputation n'est pas basée sur du vent car vous vous êtes trouvé un adversaire de taille.

Une rage viscérale m'avait envahi à mesure que je lui faisais le récit de ces instants cauchemardesques. Ma mâchoire était si crispée que mes dents grincèrent légèrement et mes poings s'étaient contractés sur mes genoux en agrippant le tissu de mon pantalon. Je détournais le regard et le posais sur la campagne que nous parcourions encore, cherchant un point de repère quelconque dans ce paysage désolé. Mais j'étais incapable de voir quoique ce soit d'autre que le visage de Rose devant mes yeux. Cette dernière image d'elle qui me hantait chaque jour que je passais sans sa présence à mes côtés et qui ne disparaîtrait que lorsque nous nous serions retrouvés. Il fallait pourtant que je la chasse de mon esprit si je souhaitais garder les idées claires. Malgré mes efforts, je ne pus toutefois empêcher mon humeur et mes pupilles de devenir aussi noires que la forêt que nous traversions. Et il ne semblait pas y avoir pour moi, en cet instant, de lueur au bout du tunnel comme c'était le cas lorsque la voiture s'approcha de la propriété des Siciliens, me prenant définitivement au piège.
Clyde
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