De toutes les obligations qui allaient avec son rang d'aristocrate, il n'y en avait pas de plus amusantes pour Oliver que les galas de charité. Il adorait déambuler entre ces groupes coincés et voir leurs réactions que son passage provoquait. Généralement une gymnastique des sourcils composée de haussements et de froncements qui le faisait sourire. Depuis le temps, il y était habitué et heureusement pour lui, il avait tout de même des amis dans la haute. La plupart du temps cependant, son manquement flagrant, selon certains, à la tenue de son rang, n'était pas apprécié par l'arrière-garde. Il avait eu le malheur de choisir ce qu'il voulait faire de sa vie et pour ce crime de lèse-majesté, beaucoup le snobait. Il aimait donc par-dessus tout créer un conflit intérieur chez ce genre de personnage qui ne voulait rien avoir avec lui mais qui était obligé, de par son statut de marquis, d'être poli et de lui adresser la parole. Jouissif !
Cela n'avait pourtant pas toujours été si facile par le passé et il pouvait remercier ses proches de l'avoir aidé à passer outre les médisances. Aujourd'hui encore, ils ne le lâchaient pas et il était toujours accompagné dans ces événements par sa petite famille. Teddy supportant avec une bienveillance et un aplomb étonnant les regards de travers et Kat renvoyant dans les cordes les indésirables. Quand à Arthur, ses parents avaient décidé de le laisser choisir si oui ou non il souhaitait assister à ce genre d'événement. Ils avaient été assez forcé dans leur propre jeunesse pour ne pas avoir envie de le faire subir à leur fils. Ce soir-là, il avait décidé de les accompagner et il les rejoindrait accompagné par sa mère. Tout ces efforts valaient cependant la peine lorsqu'il s'agissait de subventionner une cause et ce soir-là ne fit pas exception à la règle.
Habillé d'un élégant costume trois pièces bordeaux taillé sur mesure par son ami Babar, Versus était arrivé dans l'une des salles du Château apprêtée pour l'occasion au bras de son époux afin de savourer le cocktail dînatoire qui précédait la soirée. L'association défendue en cette occasion venait en aide aux enfants hospitalisés, un sujet qui le touchait particulièrement. Il travaillait depuis le début de sa carrière à leurs côtés pour leur amener un peu de bonheur, que ce soit grâce à son don ou à ses dons. Il espérait donc que l'argent affluerait, peu importe ce qui motiverait les donations. Que ce soit une réelle volonté d'aider ou celle, plus superficielle, de se faire bien voir, ce qui ne manquait pas dans les hautes sphères.
Un rapide coup d’œil dans la salle lui appris que son ex-femme et son fils n'étaient pas encore là, il se lança donc dans une tournée de salutations mondaines après avoir attrapé deux flûtes de champagne. Il en tendit une au médecin et trinqua, complice, avant de se jeter dans la fosse aux lions. Il commença par ses connaissances les plus coincées, gardant les échanges sympathiques pour la fin. Tout le monde n'était de loin pas arrivé, il était si chic d'avoir du retard pour certains. Ils se sentaient attendus, désirés même, alors que pour être honnête, cela ne provoquait que de l'agacement la plupart du temps. Oliver aimait être à l'heure et il avait une sainte horreur de ces petits comtes et ducs qui se permettaient de débarquer à la dernière minute pour se plaindre qu'il n'y avait plus rien à manger avant de lâcher trois sous pour se donner bonne conscience. Les pires !
Du coin de l’œil il repéra la Duchesse Lampeduza qui visiblement ne faisait pas parti de ces énergumènes, tout du moins pas ce soir. Il prit sa direction en évitant soigneusement un couple qui, il le savait, leur tiendrait la jambe avec insistance et arriva à sa hauteur avec un large sourire.
- Madame la Duchesse, mes hommages. Il se pencha dans une brève révérence avant de poursuivre. Vous vous souvenez de mon mari, Theodore.
Il laissa Teddy saluer comme il se devait l'aristocrate avant de passer une main autour de sa taille. Le magicien n'était pas du genre timide lorsqu'il s'agissait d'agir avec naturel et si cela passait par des démonstrations d'affection en public, soit. Que ceux que cela gênait passent leur chemin ! Il n'allait pas se faire dicter son comportement par le regard d'autrui, il ne l'avait jamais fait et n'allait certainement pas commencer maintenant. Il y avait pourtant quelque chose dans le regard de leur interlocutrice qui le désarçonna quelque peu. Il savait, par Wairua, que la dame versait dans la magie et pas qu'un peu ! C'était une sorcière puissante et à l'âge inconnu, tout du moins Oli n'avait pas osé demander. Il fallait dire qu'il avait bien assez à gérer lors de leurs cours qui le laissaient incapable de faire quoique ce soit pendant au moins deux jours. Il avançait pas à pas cependant et il se demandait en voyant ces yeux perçants posés sur lui, si la Strega le savait. | Versus Sphère Artistique  Messages : 20
Etat Civil : Marié
Pouvoirs : Inversion et illusion
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Magia nell'aria
Feat. Versus
Le château appartenait à une association culturelle qui, pour exister, acceptait de louer certaines de ses salles. Les prix étaient élevés et les conditions très strictes, ce afin de préserver l’un des monuments historiques les plus renommés de la capitale. Le début de l’été était toujours une période forte pour le domaine caritatif. C’était, sur le calendrier, la période charnière pour engranger des fonds. L’autre période ayant lieu plus tard au moment des fêtes de fin d’année.
Les Lampeduza étaient conviés, à la quasi totalité des galas organisés par la sphère associative, car ils étaient de généreux donateurs. Aussi sélectionnaient-ils avec goût les événements auxquels ils se rendaient. Ainsi, pendant que Vito soutiendrait l’ouverture d’un centre pictural indépendant, Nikolas appuierait les familles des enfants malades. Ils n’étaient pas ensemble cependant, même séparés, on les considérait souvent comme une seule et même entité. Chacun pouvait donc allègrement faire la promotion de l’autre et entretenir le fantasme autour de leur empire.
Il était tôt. Les invités finissaient d’arriver avant le début de la soirée. La Duchesse Lampeduza venait de prendre une coupe de vin pétillant sur un plateau. Elle sortait d’une période de rééducation intensive. Les séquelles de la blessure à son bras n’étaient presque plus visible. Mais, elle continuait de le ménager avec sagesse. De plus, elle avait également avorté ce qui, même fait avec expérience, restait une épreuve pour le corps d’une femme.
– Bien sûre. Theodore… Je me souviens. Bonsoir Messieurs. ... Déclara-t-elle à la vue du couple masculin. Elle se tourna dans leur direction de façon franche. Un sourire aiguisé aux lèvres, alors qu’elle détectait les regards des pudibonds dans l’assistance. Comment allez-vous ? Suave pour contrarier un peu plus l'alentour. La mortalité faisait de l'être humain une bête idiote.
Un président homosexuel avait certe fait avancer la ligne mais cette société était en retard. Oliver et Theodore formaient l’un des couples les plus controversé de la noblesse écossaise. Pour ce simple fait il avait attiré l’attention de Nikolas. Si elle appréciait des faibles qu’ils sachent tenir une étiquette convenablement, elle aimait des moins faibles qu’ils sachent se mettre en valeur. Force était de constater que ce duo y parvenait.
– Vos projets avancent-ils Théodore ? Nik laissa son bras meurtri pendre le long de son corps. Elle portait une robe de soirée longue sous le genou, épaules couvertes, la couleur d’un noir corbeau comme souvent. Elle conservait aussi une coupe de cheveux courts qui, à son sens, convenait très bien pour son vaisseau actuels. Une belle femme selon les critères actuels. Aucun signe extérieur de richesse et pourtant…
Alors, qu’elle s’adressait à l’un, ses sens étaient attirés par l’aura de l’autre. Elle le savait Sorcier depuis quelque temps. Néanmoins quelque-chose avait changé chez lui. Il était marqué par une autre énergie. C’était une énergie que la Strega avait déjà croisé. Elle fouillait sa mémoire tout en épiant cet homme. Une brusque lumière s'allume dans ses iris maléfiques.
– Le cadre est enchanteur n’est-ce pas ? Affirma-t-elle tranquillement en faisant un quart de tour pour admirer les murs porteur de la pièce, les tapisseries. Ils se trouvaient dans un lieu chargé de vécu. Quelle ironie d’ailleurs que l’un des derniers rituels qu’elle ait exercés ce soit fait ici-même. Il y aa comme de la magie dans l’air. Glissa-t-elle assorti d’un sourire mutin à l’attention d’Oliver.
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Etat Civil : Mariée au Duc Lampeduza
Pouvoirs : Inibition du gène x chez autrui
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