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[CLOS] Au rapport ! - Scavenger

 :: Édimbourg :: Old Town :: Arthur's Seat :: Centre d'Aviation :: Le Céleste Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 30 Avr 2017 - 17:16
De longues cernes s'étendaient sous le regard vif de Leon, ses yeux reflétant le soleil naissant derrière les immeubles bas de la ville. Cela faisait maintenant deux semaines qu'il avait entamé sa filature et il arrivait à présent à son terme. Il avait pour consigne de ne pas toucher à l'homme qu'il suivait, car pour une fois, ce n'était pas une mission pendant laquelle il pouvait soulager son manque de douleur. Cette fois-ci, il devait simplement rendre compte de ses moindres faits et gestes en se faisant le plus discret possible, ce qui n'était pas très compliqué pour lui. Il avait l'art et la manière de passer inaperçu dans la foule, de ne rester qu'un passant lambda sans aucun intérêt, un homme parmi tant d'autres. Les gens ne retenaient pas son visage timide, son attitude effacée ne leur permettait pas d'imprimer ses traits dans leur esprit. Toute sa vie il avait paru invisible aux yeux d'un bon nombre de personnes, il utilisait aujourd'hui cette caractéristique pour l'Organisation XIII et sa cause. Il était toutefois aidé en cela par les entraînements intensifs que lui faisait subir depuis plusieurs semaines sa supérieure direct, Fawn.

Elle connaissait son don, l'Organisation n'embauchait pas des gens qui ne pouvaient se révéler utiles. Certes, l'aptitude de Zephyr à encaisser des blessures sans les ressentir était un atout majeur lors de combat au corps-à-corps, sans oublier le fait qu'il n'avait pas le moindre scrupule à infliger les pires souffrances à un être désigné comme mauvais, et ce uniquement pour prouver sa loyauté et satisfaire ce qui semblait devenir une véritable addiction. Mais ce qui avait réellement pesé dans la balance lors de son recrutement, c'était bel et bien son don. Le souci majeur était qu'il ne le maîtrisait absolument pas et qu'il avait tendance à se manifester lors d'émotions fortes, la principale étant la rage. Il avait donc été décidé, afin d'améliorer son contrôle, que la jeune recrue devrait dès à présent et pour une période indéfinie, suivre des entraînements jusqu'à nouvel ordre.

C'est ainsi qu'il était arrivé un jour au lieu de rendez-vous insolite qui lui avait été donné. Un champ perdu à l'extérieur de la ville dans les Pentlands Hills. Ici, la civilisation semblait ne pas avoir atteint la nature. Les yeux de l'artiste se posaient sur des nuances de vert à perte de vue, sur les courbes des collines qui descendaient en pente douce vers un lac, sur les arbres épars qui entouraient le scintillement de l'eau, sur les nuages noirs au loin qui laissaient entre-voir des rayons de soleil aveuglants. Il aurait aimé peindre ce paysage, se l'approprier pour en donner sa vision sur une toile. Seulement il n'était pas là pour rêvasser. Le calme environnant l'avait quelque peu apaisé bien qu'il ait été à la fois tout excité et passablement nerveux. Cependant, rien n'aurait pu le préparer à ce qui l'attendait. Tout d'abord, il avait reçu un choc en réalisant que celle qu'on lui avait désigné comme supérieure et à qui il ferait à présent tous ses rapports, n'était autre que la demoiselle d'honneur dénudée. Ensuite, il eut toute les peines du monde à comprendre ce qu'elle lui disait à cause de son fort accent écossais. Il avait beau être né et avoir grandi sur cette Arche, il lui fallu quelques instants pour comprendre qu'elle était la numéro 8 de l'Organisation et non pas la Haine incarnée. Il garda toutefois le surnom de Hate dans un recoin de son esprit et continua à l'appeler ainsi secrètement afin de soulager des sentiments parfois peu sympathiques à son encontre qui suivaient en règle générale une session d'entraînement éreintante.

Il ne pouvait toutefois pas se plaindre car il voyait bien que les résultats étaient là. Il parvenait mieux qu'avant à maîtriser son don et à l'enclencher lorsqu'il en avait besoin. Bien sûr, il était loin d'un contrôle parfait et il lui fallait encore une bonne dose d'adrénaline pour lui mettre un coup de pied aux fesses. Petit à petit cependant, il progressait et bien que sa professeure soit dure, elle était juste et le gratifiait parfois d'un compliment qui l'emplissait de joie et surtout de fierté. La route serait longue, mais il ne lâcherait pas le morceau de sitôt.

C'est donc avec une motivation décuplée qu'il s'était attelé à sa mission de surveillance, poussé par Fawn dans sa tâche à travailler sur son don dès qu'il le pouvait. Il avait réussi à plusieurs reprises à disparaître pendant quelques secondes par sa seule volonté, mais la majeure partie du temps où il avait pu se rendre invisible, cela découlait d'un stimuli extérieur qui avait mis tous ses sens en alerte. Il était cependant fier de ce qu'il avait pu accomplir et la mission avait été une réussite. Le contre-maître, malgré ses efforts visibles pour faire profil bas, n'avait pu échapper à Zephyr. Il lui avait collé au train nuit et jour sans que sa proie ne semble l'avoir repéré une seule fois. L'homme avait la cinquantaine bien entamée et une bedaine qui trahissait son mode de vie sédentaire et pépère. Il avait pourtant changé ses habitudes du jour au lendemain, ne s'arrêtant plus dans les petits bistrots où il avait l'habitude de traîner après le travail, ne s'accordant apparemment aucune pause déjeuner et travaillant d'arrache-pied toute la sainte journée avant d'emprunter chaque jour un itinéraire différent pour rallier son bureau à son domicile. Ces changements n'étaient pas anodins, surtout lorsque l'on travaillait pour le gouvernement et l'artiste avait hâte de pouvoir aller faire son rapport.

C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était debout aussi tôt. Il avait suivi sa cible lors d'une livraison importante puis jusque chez elle où elle semblait s'être terrée pour un moment. Par un excès de zèle ou simplement parce qu'il aimait faire son travail correctement, Leon n'avait décampé de sa planque que lorsqu'il fut sûr que l'homme ne quitterait pas son domicile de manière imprévue avant l'heure habituelle. Il se dirigeait maintenant vers l'aéronef de l'Organisation, sachant pertinemment que Hate n'y serait pas avant une heure ou deux. Il ne pouvait cependant se résoudre à retourner chez lui malgré la fatigue qu'il avait accumulé. Son corps avait beau trahir son manque de sommeil, son regard, lui, démontrait sa détermination et son excitation au vue de ce qu'il avait appris durant sa filature et qu'il brûlait de dévoiler à sa supérieure. C'est ainsi qu'il entra d'un pas rapide qu'il eut toutes les peines du monde à maîtriser dans le lieu quasi désert hormis le service de sécurité. Après les vérifications d'usage, il traversa plusieurs couloirs qui devenaient à présent familiers et s'installa dans la grande salle où il pourrait attendre impatiemment l'arrivée de la jeune femme.
Zephyr
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Jeu 4 Mai 2017 - 13:19

ft. Zephyr

ft. Scavenger

「Au rapport !」
Chers lecteurs,

Vous ai-je déjà parlé de notre super QG secret ? C’est un magnifique aéronef, le top du top au niveau des véhicules aériens ! Bon, il aurait pu être encore plus imposant, et avoir une grosse tête de mort sur des voiles noires, mais Bookkeeper avait l’air de dire que c’était peut-être trop voyant. Pour un repaire secret d’une importante organisation terroriste. Et il avait sans doute raison. Tant pis, je garde l’idée de mon navire pirate pour plus tard. Oh, et tu sais lecteur, c’est moi qui ai choisi le nom de l’aéronef : Le Céleste. Comme la femme de Babar, et parce que c’est classe comme nom. On fait une grosse fête pour l’inaugurer, et j’ai même pu fracasser une bouteille de champagne dessus. Je ne me souviens plus du reste de la soirée, si ce n’est que je me suis réveillé dans la salle des machines, un sabre dans la main et des talons aiguilles aux pieds. Mais ça avait dû être marrant !
J’ai mon propre bureau dedans, le grand bureau du chef. Mais pour que ça soit pas trop formel, je l’ai un peu réaménagé à mon goût, et surtout, j’ai fait un coin rien que pour Penny : le coin de Penny.
D’ailleurs, en parlant de Penny, j’étais justement en train de parcourir les couloirs du Céleste dessus, à toute vitesse. Il m’avait fallu du temps et de l’entraînement, mais j’avais réussi à masteriser les escaliers qui menaient aux différents ponts. Maintenant, je me déplaçais avec efficacité. Et je ne shootais presque plus personne, ou alors, c’était parce que c’était volontaire. Parfois, il fallait bien que quelqu’un se dévoue pour réveiller les fainéants ou pour donner un coup de boost aux recrues.
Les freinages d’urgence, je maîtrisais aussi. Comme là maintenant, où, au détour d’un couloir, je me retrouvais face à face avec Bookkeeper. Je dus dévier ma trajectoire à la dernière minute, et allai m’écraser contre une porte. Mon visage était compressé entre une étrange grimace contre la petite fenêtre qui donnait sur l’une de nos salles de réunion. Où, une fois la douleur disparue, je fus surpris de voir un jeune homme seul.
"Booky !" demandai-je à mon second en me massant le visage. "C’est qui lui ?"
"L’apprenti de Ridley. Il revient d’une mission et attend de pouvoir lui faire son rapport."
"Ohwn, le petit de Fafawn ? Quelle mission c’était ?"
J’écoutais à moitié le blabla de Booky, pour ne retenir que l’essentiel : le but de la mission, ainsi que le surnom du petiot : Zephyr.
Mon regard s’illumina à cette mention. Comme lorsque je découvrais un petit chiot tout mignon dans une animalerie et que je savais que ça allait devenir mon nouveau copain. Ou, dans une moindre mesure, le jour où j’avais pour la première fois posé les yeux sur Penny, en sachant tout de suite que de belles et magnifiques aventures nous attendaient.
"Dites à Fafawn que j’utilise mon droit inaliénable de grand chef, et que je réquisitionne son apprenti jusqu’à nouvel ordre !"
"Très bien." Soupira Booky. "Mais tâchez de ne pas lui faire de mal. Qu’il puisse quand même nous donner les informations qu’il a récoltées."
Mais je ne l’écoutais déjà plus, donnant un grand coup de pied dans la porte pour faire une entrée remarquée dans la pièce.
"Saluuuuuuuuuuuuuut Zephyr !" lui criai-je en lui adressant un grand sourire enthousiaste. "Changement de plan, c’est moi qui m’occupe de toi maintenant."
Je le laissais digérer la nouvelle, certain de voir le bonheur dans ses yeux. Avant de réaliser qu’il ne me connaissait sans doute pas. Eh oui, mon cher lecteur. Ma couverture est tellement parfaite que même mes employés ne savent pas toujours à quoi ressemble leur grand boss adoré.
"Je suis Barthram. Le grand chef de l’Oganisation XIII. Le numéro zéro. Ton sacro-saint patron. Le nouveau Messie, futur Roi et Empereur d’Edimbourg. Mais tu peux m’appeler juste Babar."
Je lui adressai un clin d’œil, et me mis à sautiller tout autour de lui, plein d’énergie.
"Babar, et Zephyr. Tu te rends compte ? C’est trop cool !" Puis, je me rappelais qu’il revenait d’une mission. D’ailleurs, il avait l’air un peu patraque. Je lui fis signe de me suivre. "Viens, tu vas pouvoir me faire ton rapport, mais ce sera plus chouette de le faire dans mon bureau. Et tu pourras te reposer."
J’en profitais au passage pour récupérer Penny, et la présenter à mon nouvel ami. Et de lui taper la causette sur le chemin jusqu’au bureau, en parlant de la pluie et du beau temps, de mon nouvelle veste dorée que je portais aujourd’hui, de ce que j’avais mangé ce matin, du nouveau président qui était nul et tout un tas de choses essentielles.
En dehors du coin de Penny, mon bureau était à mon image : coloré et classieux. Il y avait un hamac pour mes siestes de l’après-midi, une mezzanine où je rangeais mes DVD et où se trouvait une TV, ainsi qu’un toboggan pour en descendre. Un énorme aquarium prenait tout une partie de la pièce, et plein de poissons y nageaient joyeusement. Un petit plongeoir au-dessus me permettait parfois d’aller faire de la plongée en leur compagnie. Derrière la porte, le portrait du nouveau président me servait de jeu de fléchettes.
La grande baie vitrée donnait sur l’arrière du Céleste, et sur le reste du centre d’aviation. On pouvait voir un cerf-volant accroché à l’un des carreaux d’une fenêtre, avec ma tête dessus qui flottait au vent.
Le détail qui tue, hein, mon cher lecteur ?
Je me dirigeais vers le coin cuisine aménagé pour moi, et commençais à farfouiller dans le frigo et dans les placards, tout en faisant signe à Zephy de s’installer sur le matelas à eau qui me servait de canapé.
"Tu veux quelque chose à manger ? Cupcakes au citron ? Samosas au bœuf ? Caviar ? Chicken wings ? Et à boire ? Moi je prends toujours du thé, mais y a aussi du café, du bubble tea, du champagne…" Je me sortis un cupcake pour moi, avec mon éternelle tasse de thé, et revint vers le petit Zephyr. D’un bond, je sautais à ses côtés sur le matelas, le regardant avec de grands yeux impatients et amusés. "Alors, ce rapport ? Raconte-moi tout, soldat ! Et ça se passe bien, avec ta supérieure ? Elle est marrante, mais elle tape fort !"


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Ven 5 Mai 2017 - 23:22
Le soleil montait rapidement dans le ciel alors que Leon luttait contre les picotements de ses yeux qui se remplissaient de larmes. La fatigue commençait doucement à l'envelopper et à l'attirer vers le sommeil mais il était résolu à ne pas la laisser faire. Il se leva soudain et arpenta la pièce d'un pas rapide, faisant quelques étirements pour délasser son corps engourdi. Il sentit ses muscles raidis par sa mission se détendre et ses os craquer avec délectation ce qui eut pour effet de le réveiller quelque peu. Cela faisait à présent une trentaine de minutes qu'il était arrivé au QG et il lui faudrait attendre encore une bonne heure avant de voir de l'agitation dans l'aéronef. Tout du moins c'est qu'il pensait. Il fut abruptement et étonnamment détrompé lorsqu'un bruit sourd lui fit tourner la tête en direction de la porte. Là se trouvait un visage collé à la vitre et déformé par ce qui semblait être un violent impact. Il ne reconnut pas l'homme qui venait de s'écraser, même lorsque celui-ci reprit ses traits habituels. Il ne l'avait jamais vu auparavant et il fut décontenancé par l'attitude quelque peu volubile qu'il entre-apercevait à travers le vitrage. L'homme paraissait surexcité, ce qui ne semblait pas impressionner le moins du monde son vis-à-vis qui gardait un visage de marbre.

Lorsque le mystérieux inconnu fit son entrée fracassante dans la salle de réunion, Zephyr ne put s'empêcher de sursauter légèrement. Il ne s'attendait pas à être dérangé dans son attente et le débit de parole qu'il devait encaisser ne fit que brouiller un peu plus son esprit déjà peu alerte après deux semaines de mission éreintantes. De ce qu'il put comprendre, l'homme qui sautillait autour de lui était.... le chef de l'Organisation XIII ? Et il voulait s'occuper de lui personnellement ? L'artiste en avait le tournis. Les informations pleuvaient sur lui comme un orage et il n'était pas en mesure de faire le tri pour le moment. Tout ce qu'il comprenait, c'était qu'il venait de rencontrer son patron et que ce dernier lui demandait de lui faire son rapport directement, sans passer par Fawn. Quand à la raison qui faisait que leur surnom accolés était une source de réjouissance, il ne put la saisir. Il se contenta de ne rien dire et de suivre Babar dans les méandres du QG après qu'il lui eut présenté Penny. Zephyr accepta étonnamment bien cette rencontre et ne s'en formalisa aucunement. Peut-être parce qu'il était trop fatigué pour y réfléchir ou tout simplement parce qu'il ne voyait rien à y redire.

Les quelques minutes de leur trajet ne connurent aucun instant de silence. Les couloirs résonnaient du monologue de Zéro qui ne semblait jamais à bout de souffle. Leon se contenta d'écouter docilement et de jeter un œil intéressé à cette partie du Céleste qu'il ne connaissait pas. Certes, cela ressemblait en tout point au reste du navire, mais c'était tout de même l'inconnu qui défilait autour de lui. Lorsqu'ils arrivèrent dans le bureau, le choc fut d'autant plus grand qu'il n'en avait jamais vu de pareil. Il ne put s'empêcher de tourner la tête dans tous les sens d'un air stupéfait, son regard se posant alternativement sur le gigantesque aquarium, le hamac et la vue imprenable sur le centre d'aviation. Le tourbillon qui l'avait amené ici ne lui avait pas laissé le temps de réfléchir posément et le vendeur ne savait pas s'il venait réellement de rencontrer le Big Boss ou non. Jusqu'à ce qu'il passe la porte de cette pièce qui ne pouvait appartenir, dans son esprit, qu'au chef. Il sut alors qu'on ne l'avait pas berné et une vague de stress l'envahi subitement. Il réalisait qu'il se trouvait en tête-à-tête avec l'une des personnes envers lesquelles il était le plus loyal et ce sans même la connaître. C'était une chance incroyable à ses yeux et un véritable honneur. Cela lui coupa le souffle et il profita que son interlocuteur ait le dos tourné pour prendre de profondes inspirations et s'installer dans l'étrange canapé qu'on lui avait désigné.

La surprise qu'il ressentit lorsqu'il s'assit dans ce qu'il pensait être un matelas solide lui arracha une exclamation heureusement étouffée par le discours de Babar. Il ne répondit pas à ses nombreuses questions et le regardait à présent avec des yeux admiratifs bien qu'également quelque peu craintifs. Lorsque Zéro vint s'asseoir, son poids créa une vague qui fit rebondir Leon à plusieurs reprises tel une balle sur un trampoline. Il n'avait pas été capable de prononcer la moindre parole jusque-là, mais il ne pourrait pas rester silencieux à présent que le chef en personne lui demandait de faire son rapport. Après une courte pause, le temps de rassembler ses esprits, il prit enfin la parole d'une voix incertaine, faisant tout son possible pour contrôler son bégaiement.
*

- Tout se passe bien avec Fawn. C'est un bon prof. Il préférait clarifier ce point avant d'en venir au fait. J'ai traqué la cible durant deux semaines. Il avait sûrement été mis en garde que quelqu'un pourrait le suivre car il a changé ses habitudes, mais il n'a jamais été accompagné par un service de sécurité. Il changeait de route chaque jour pour se rendre au travail et pour retourner chez lui. Il ne se baladait jamais avec son travail sur lui, il laissait tout à son bureau, très certainement dans un lieu hautement sécurisé. Sauf hier. Zephyr fit une pause dans son discours et prit une profonde inspiration avant de dévoiler l'information majeure qu'il avait pu obtenir, Hier soir, il est sorti bien plus tard que d'habitude et il est directement allé livrer son travail. Je n'ai rien appris là-bas, mais une fois retourné chez lui, j'ai pu m'introduire dans sa maison et écouter sa conversation téléphonique. Son commanditaire était paniqué car il ne trouvait pas le colis, c'est pour ça qu'il l'a appelé malgré le fait que ce n'était pas sûr. La cible l'a rassuré et lui a dit qu'après discussion, le colis avait été déplacé dans un lieu plus sécurisé. Un large sourire barrait les traits fatigués du jeune homme. Salle 2018, deuxième sous-sol. Apparemment une pièce extrêmement bien protégée.

Cette information, il en était fier. Pas seulement car elle allait se révéler très utile pour les plans de l'Organisation, mais également de par la manière dont il l'avait acquise. Il avait réussi, l'adrénaline aidant, à utiliser son pouvoir de manière passablement efficace. Il avait pu rester suffisamment concentré pour passer le mur en briques de la bâtisse puis se rendre invisible. Il avait certes eu quelques ratés mais il avait pris soin de se mettre dans un coin d'ombre où cela passerait inaperçu. Il aurait aimé pouvoir raconter sa prouesse à Hate, mais il ne savait pas s'il en aurait un jour l'occasion. En tous les cas, c'était grâce à elle qu'il avait réussi ce tour de force et il lui en était reconnaissant.
*P.S. Normalement Zephyr bégaie et je l'écris de cette manière. Mais pour un discours aussi long, j'ai laissé tombé histoire que ce ne soit pas trop pénible à lire ! Et aussi pas trop pénible à écrire, je l'avoue XD
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Mar 23 Mai 2017 - 20:58

ft. Zephyr

ft. Scavenger

「Au rapport !」
Chers lecteurs,

Je l’avoue, je le confesse, je l’admets, je le proclame –je suis à court de synonymes- ; entre nous soit dit, j’ai tendance à faire du favoritisme. Juuuuuste un peu. Pour des critères assez originaux, mais toujours justifiés, je tiens à le préciser ! Un de mes sbires a un t-shirt cool ? Je lui offre une promotion ! Quelqu’un a la même fascination que moi pour le dubstep allemand ? Je lui donne mon deuxième dessert à la cantine ! Un de nos agent se trouve avoir un surnom tiré du même dessin animé que le mien ? Il devient l’un de mes petits chouchous ! C’était aussi simple que cela. Un peu aléatoire, mais hey, vous n’êtes que lecteurs, il ne vous appartient pas de décider ce que je fais de mon organisation ou de mes choix de vie.

Assez vite, il se trouva que mon nouvel ami était plutôt un taiseux. Ou alors, il était impressionné par mon charisme et ma classe presque surnaturelle. Ce ne serait pas le premier. Mais en tous cas, cela lui donnait encore des points en plus. D’autant que, puisqu’il ne parlait pas, il devait m’écouter avec la plus grande attention. Ça changeait de toutes ces fois où Booky ou Peter n’écoutait pas la moitié de ce que je disais. Le résumé du dernier épisode de My Little Pony était pourtant une chose de la plus haute importance ! Bon, ils avaient de la chance que je les aime bien. Et qu’ils travaillent bien.
Bref, revenons-en à notre petit singe ! Je l’avais amené jusqu’à mon bureau, pour qu’on y soit plus au calme et à l’aise. Si la balade lui avait plu jusque-là, son émerveillement fut encore plus grand devant la pièce qui m’appartenait à bord de cet aéronef. Il en serait resté sans voix, s’il ne l’avait pas déjà été. Je l’invitais à s’asseoir, pendant que je prenais de quoi manger et boire. Je revins ensuite vers lui, riant à gorge déployée lorsque mon poids le fit faire quelques bonds sur le matelas à eau.
Je lui demandais ensuite de me parler de sa mission, une des principales raisons de sa présence ici, après tout. Mordant dans mon cupcake, j’attendis qu’il rassemble ses esprits avant de parler, l’encourageant d’un grand sourire plein de bouts de gâteau.
Au début, je crus que l’émotion le faisait bégayer. Mais, au bout d’un certain temps, je dus convenir que c’était normal chez lui. J’intégrais simplement cette information, sans réaction particulière, et continuais à l’écouter avec tout autant d’intérêt. Il me rappelait mes vieux vinyles favoris, ceux qui étaient rayés et faisaient le même effet. Je les écoutais toujours, cependant. C’était le remix disco avant l’heure, et ça donnait un rythme amusant, qui sortait de la monotonie. De la même manière, j’aimais bien écouter Zephyr. De temps à autre, je lui proposais un peu de ma tasse de thé, histoire qu’il puisse boire un peu et ne pas s’assécher la gorge.
Lorsqu’il en arriva à la partie culminante de son exposé, un large sourire apparut sur mes lèvres.
"Bien, très bien !" exultai-je en me frottant les mains, ma tasse de thé vide en équilibre sur mes genoux. "Tout va se passer comme prévu, et cette information va nous permettre d’avancer vers l’accomplissement de notre plan. Beau travail Zephyr, c’est grâce à toi que nous allons y arriver !" Je donnai une tape dans le dos, ce qui nous fit encore faire quelques bonds sur le matelas. Je rattrapai avec souplesse ma tasse avant qu’elle ne s’écrase au sol –un superbe mug avec ma photo dessus, entouré de licornes et ramené de l’arche du Kansai. La Classe avec un C majuscule-, puis sautai sur mes pieds pour aller me faire une autre tasse de thé.
"Toujours rien ? Il faudrait qu’on te remercie quand même pour cette info… Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Des entrées pour le parc aquatique ? Une visite au zoo ? Une balade en jet-ski ?" Je pris une expression pensive quelques instants, avant de reporter mon attention sur mon jeune padawan. "Bon, et comment ça se passe ton intégration à l’Organisation XIII, heureux ? Des commentaires, remarques ? Je voulais faire un questionnaire de satisfaction pour les nouvelles recrues, mais les autres supérieurs disaient qu’il risquait d’y avoir des réponses qui ne me plairaient pas." Et franchement, je ne comprenais pas. Qui ne serait pas heureux d’être ici, sous mes ordres ? Bon, quelques fois, certaines recrues avaient fini par passer par-dessus le pont de l’aéronef, sous mes ordres. Mais ils l’avaient mérité, pour ma défense. Et jamais, jamais je ne ferai ça avec Zephyr, mon nouveau coupain.


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Sam 1 Juil 2017 - 13:40
La petite tirade de Zephyr lui avait demandé un effort considérable de maîtrise de soi afin de contrôler sa nervosité. Mine de rien, il était assis à côté de Zéro et lui faisait le rapport d'une mission qui pourrait se révéler décisive. Il ne réflchissait pas toujours aux tenants et aboutissants lorsqu'il devait aller sur le terrain, mais Fawn lui avait bien fait comprendre que les informations qu'il pourrait glâner leur seraient utiles. C'est donc avec une grande minutie qu'il avait suivi les ordres pour sa première filature d'envergure et il était ravi de ne pas décevoir. Car selon toute vraisemblance, le chef de l'Organisation semblait satisfait par son travail au vu du sourire et des félicitations qu'il lui adressait. Ce qui étonna quelque peu le vendeur fut toutetois la petite tape dans le dos qu'il reçu et à laquelle il ne s'attendait pas. Il n'était pas un grand amateur des contacts physiques impromptus car cela voulait dire qu'on entrait dans sa bulle sans lui avoir demandé la permission au préalable. Et ça, il avait beaucoup de peine à l'accepter, peu importe de qui venait l'intrusion. Il ne pu donc retenir un mouvement pour s'écarter, réflexe acquis au fil des ans et qu'il ne pouvait contrôler, même en présence de son supérieur. Heureusement, son geste se perdit dans les turbulences du matelas à eau provoquées par la joie d'un Babar tout excité qui était déjà passé à autre chose.

Après avoir évité un accident de tasse à thé, il se retrouva sur ses pieds en un temps record comme si sous ses semelles se trouvaient des ressorts. Dans un coin de son esprit, Leon se dit qu'il devait effectivement avoir un tel équipement car il ne voyait pas comment il pouvait sautiller partout ainsi sans s'épuiser autrement. Il lança un rapide coup d'oeil aux chaussures de Zéro mais fut à interrompu dans son inspection par un nouveau flot de paroles qu'il du encaisser avant de pouvoir trier les questions une à une.


- Un v-v-verr-re d-d-d'ea-au, s'i-il v-vous p-p-plaî-aît.

Il avait cru comprendre en observant ses congénères, qu'il était plus poli et donc plus apprécié, d'accepter une boisson lorsqu'on vous en proposait une. Cela faisait partie de ces conventions sociales qu'il avait assimilié sans chercher à la comprendre comme s'était souvent le cas. Pourquoi une personne serait-elle outrée s'il refusait une tasse de thé ? Cela lui passait au-dessus de la tête. Il était d'ailleurs content d'avoir trouvé un colocataire qui était tout aussi dubitatif et peu connaisseur de la question. Au moins était-il sûr de ne pas commettre de faux-pas avec lui et de ne pas s'attendre à des remontrances comme il en avait subi tout au long de son séjour àl'orphelinat. A cette pensée, son visage se rembrunit quelque peu, mais il concentra son attention sur son chef afin de disperser les fantômes de son enfance.

Il n'avait pas peur de froisser Babar en soit, comme c'était le cas pour la majorité des personnes qu'il rencontrait. Cependant il s'agissait de son boss et outre le fait que son avenir au sein de l'Organisation XIII dépendait de son bon vouloir, l'artiste était tellement admiratif de l'homme et de ce qu'il avait construit qu'il ne voulait pas risquer une maladresse. Il réfléchit soigneusement aux enseignements qu'il avait reçu et aux observations qu'il avait faites au fil des ans avant de répondre. Autant il avait compris qu'il devait accepter quelque chose à boire, autant il savait qu'il devait dire non à une récompense alors qu'il n'avait fait que son travail.


- Oh euh.... r-r-ien-en m-m-erc-c-ci.

A peine avait-il eu le temps de répondre qu'une autre série de questions se déversaient sur lui, toutes concernant son ressenti sur l'Organisation. Zephyr était un peu perdu et il laissa un silence s'installer afin de rassembler ses idées. Il dévisageait Barthram d'un air pensif en réfléchissant pour la première fois à ces interrogations. Il était heureux, c'était un fait indéniable, d'autant plus maintenant qu'il se sentait plus utile. Il était loin d'être un élément majeur, mais il travaillait à s'améliorer, aidé en cela par sa supérieure. Quand aux remarques ou suggestions, il ne voyait pas ce qu'elles auraient pu être. Il faisait confiance au commandement et servait leurs ordres loyalement tant qu'ils visaient un but précis et auquel il croyait. Il n'y avait donc qu'une seule réponse qu'il pouvait donner.

- T-t-ou-out b-bai-gn-gne.

Il avait entendu cette expression à plusieurs reprises et quand il en avait demandé la signification, il l'avait immédiatement adoptée. La sensation de bien-être qu'il pouvait ressentir dans un bain correspondait tout à fait à son ressenti lorsqu'il se sentait apaisé, en confiance et heureux. Il n'était peut-être pas réellement détendu à ce moment précis, en présence de Zéro, cependant il se sentait bien au sein de ce groupe. Et le fait que son vis-à-vis, malgré sa position d'autorité, lui soit instinctivement aussi sympathique, lui permettait de tenir le cap et de ne pas se laisser aller au stress de cette rencontre. Son regard se planta dans celui de son supérieur et un sourire sincère s'immisça timidement sur son visage alors qu'il attendait un nouveau monologue. Et son verre d'eau.
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Lun 31 Juil 2017 - 22:23

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「Au rapport !」
Chers lecteurs,

Le moins qu'on puisse dire, c'était que le petit Zephyr était économe en paroles. Remarquez, je le serais peut-être aussi si je butais sur mes mots. Quoique... Non, j'aime trop parler. Mais je pouvais essayer de fabriquer une machine qui permettait d'écrire directement les pensées sur un tableau noir via un bras mécanique. J'allais ajouter ça sur ma to-do list tiens ! Si un jour j’arrive au bout des 3427 choses qui y sont inscrites... Bah j'en écrirais de nouvelles ! Je ne pense pas être à jour à court d'idées, je suis un inventeur né. Tant qu'il y aura un environnement et des personnes pour m'inspirer, je continuerai à créer. Le monde a besoin de machines à hot-dog qui fait aussi office de fer à friser et de trieuse à M&M'S rouges. On a beau m'assurer qu'il n'y a aucune différence de goût entre les couleurs, je suis persuadé que c'est un complot mondial pour nous plonger dans l'ignorance de la vraie valeur des bonbons rouges.

Mon invité termina finalement son rapport, et je le félicitais pour les bonnes nouvelles qu'il m'apportait. De manière peut-être trop enthousiaste, à en croire sa réaction. Et il avait l'air d'avoir de la peine à me suivre. On avait beau dire, le bien-être de mes employés m'importait beaucoup. Enfin, de certains. Cette vieille sorcière de Nova ne rigolait jamais à mes blagues, alors le jour où il lui faudra quelqu'un pour garder son chat, elle pourra toujours se brosser. Ou alors, faire croire que je l'ai perdu, le repeindre en rose et mauve, le renommer Dédé et le garder pour moi - est-ce qu'elle avait seulement un chat ? Je devrais investiguer !-.
"Je parle trop vite ?" demandai-je en lui tendant le verre d'eau qu'il m'avait demandé, un grand sourire sur les lèvres. "Faut me dire, je m'emballe souvent. C'est comme pour ton espace vital, il te faut combien autour de toi ? 30 centimètres ? Un mètre ?" Je mimais la distance en traçant un cercle autour de moi. "Plus je peux, mais on ne pourra jamais entrer dans un jacuzzi ensemble. Enfin, le confort de mes numéros passe avant tout !"
Sauf peut-être mes cinq thés hebdomadaires. Et la tartine de quatre heures.
La mission de Léon s'étant bien déroulée, je lui proposais tout un tas de trucs pour le récompenser. Ce qui ne parut pas l'intéressé, même s'il semblait embarrassé de trouver un moyen de me le dire. De loin, je le patpatais à distance, tout en me préparant un nouveau thé. Le premier ayant été avalé d'une traite.
"La modestie, c'est tout à ton honneur. Si un jour tu as besoin d'un truc, n'importe quoi, tu viens me voir, d'accord ? Et pas besoin d'hésiter avec moi, je suis relax !"
Ça faisait parrain de la mafia, je trouvais ça classe. Mais c'était vrai, je voulais que Zephyr soit content de son travail chez nous. Nous étions une grande famille après tout, et j'en étais le Papa. Je demandais donc à mon interlocuteur son ressenti sur l'organisation. Surtout qu'il était supervisé par Fafawn, qui pouvait parfois se montrer... bourrine ? Méchante ? Colérique ? Mais bon, je l'aimais quand même bien, mon after eight.
Nouvelle réponse brève, mais concise. Mais dans son sourire, on pouvait lire toute la sincérité et le bonheur du monde. Je sentis une petite larme me monter au coin de l'œil. Le boss en moi ne pouvait être qu'heureux devant un employé aussi heureux de son job.
"Tant mieux. Je veux que tu te sentes comme chez toi ici. Dans l'organisation, mais aussi mon bureau. Tu peux venir emprunter mon trampoline, quand tu veux." J'essuyais mes yeux embués après ce beau moment d'émotions. J'attrapais Penny pour m'asseoir dessus, et roulais jusqu'aux côtés de Léon. "Bon assez parlé boulot. Parle-moi de toi ! Qu'est-ce que tu fais de beau, en dehors de l'organisation ? Tu as quelqu'un dans ta vie ? Ou un poisson rouge, peut-être ?"
J'avais une copie des dossiers de nos membres quelque part dans cette pièce. Sur la pile des choses à lire, qui devait prendre la poussière. Mais c'était mieux qu'il me le dise de lui-même, et ça m'évitait du boulot. Tout bénef' pour nous.
"Ah." ajoutai-je après une gorgée de thé. "Et une promotion, ça t’intéresserait, un jour ?"
Après tout, les numéros venaient parfois à disparaître, et il fallait remplacer quelqu’un parmi les treize lorsque c’était le cas. On n’avait d’ailleurs pas une place vacante actuellement ? J’allais devoir vérifier dans ma pile à lire.


Scavenger
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Ven 18 Aoû 2017 - 23:56
Tout en faisant des efforts pour suivre le discours ininterrompu de Babar, Leon prit le verre d'eau qu'il lui tendait et en bu une grande rasade qui eu le mérite de le réveiller quelque peu. Il avait beau être sous le coup de l'adrénaline de cette rencontre, il n'empêche que la fatigue était bel et bien là. Il avait déjà de la peine à comprendre le monde qui l'entourait en temps normal, imaginez ce que c'était pour lui qui n'avait pas dormi depuis 24h et qui rencontrait le Grand Chef pour la première fois. Son esprit avait de la peine à tout analyser et il se sentait littéralement submergé par différentes émotions qui embrouillaient encore un peu plus sa concentration. Toutefois, s'il y avait bien une chose à laquelle Leon n'aurait pu s'attendre, même avec les idées claires, c'était bien à autant de prévenance et de bienveillance de la part de la tête pensante de l'Organisaiton XIII ! Ce dernier reconnaissait que son débit de paroles était dur à suivre et s'inquiétait du fait que ce soit effectivement le cas pour l'artiste.

Lorsque celui-ci comprit que son mouvement instinctif pour s'éloigner avait été remarqué, il piqua un fard et baissa les yeux en sentant la chaleur se répandre sur son visage. Il avait une sainte horreur des contacts physiques impromptus, c'était une évidence et en règle générale il ne se privait pas pour faire comprendre au malotru qui s'était permis d'entrer dans sa zone de confort qu'il n'avait pas intérêt à recommencer. Mais s'il y avait bien une personne envers qui il ne pouvait se permettre ce genre de réaction, c'était bien son vis-à-vis. Il fut donc soulagé de constater qu'à nouveau Bartham ne souhaitait que son bien-être et était visiblement prêt à faire un effort pour le gêner le moins possible. Zephyr profita d'une courte pause dans la discussion – ou plutôt le monologue – pour répondre d'une voix mal assurée.


- U-un p-p-peu ou-oui-i...

Autant admettre tout de suite qu'il trouvait que son boss parlait trop vite pour lui. Il le fixa ensuite d'un regard plein de remerciements alors qu'il écartait les bras d'un mouvement lent pour signifier quelle était la distance qu'il préférait garder entre lui et les autres. Cela ne dépassait pas la taille d'un jacuzzi standard, ce qui signifiait que les deux hommes pourraient donc se baigner ensemble un jour. Il n'avait jamais essayé ces bains à remous qui lui donnaient toujours l'impression qu'ils étaient en train de bouillir, mais pourquoi pas ? Bien que Leon n'ait aucune idée de comment ils pourraient en arriver à cette situation. Mais Babar avait l'air d'être un homme plein de surprises et de fantaisie, le vendeur se dit que cela pourrait donc arriver un jour. Au contraire de la proposition suivante qu'il ne se voyait pas tenter. Demander de l'aide au Big Boss ? Les chances que cela arrive étaient infimes, mais il le remercia quand même de la proposition. Convention sociale encore et toujours.

Après encore quelques mots qui invitaient le jeune homme à faire comme chez lui, Scavenger bifurqua dans une toute autre conversation souhaitant apparemment en apprendre plus sur la vie de son nouveau poulain. Zephyr le regarda faire rouler Penny vers lui et se détendit en remarquant qu'il respectait scrupuleusement la distance qu'il venait de lui montrer. Il bu une gorgée d'eau et commença à expliquer ce qu'était sa vie en-dehors de l'Organisation, bien plus calme que quelques minutes auparavant.


- J-je t-trav-vaille d-d-dans u-un-ne a-anim-ma-aler-rie. J-je p-pein-ins et j-j-je f-fai-ais de l-la mu-u-us-siqu-que.

Le vendeur fut quelque pu déstabilisé par la question concernant une personne dans sa vie. Il avait beau ne pas être un homme au contact facile, il n'avait pas qu'une personne ! Il en avait même plusieurs, une ribambelle même. Pourquoi était-ce une chose importante à savoir, il ne le comprenait pas, mais il était déterminé à ne pas laisser son trouble prendre le dessus et répondit donc en toute honnêteté.

- B-beauc-cou-oup de pe-e-rsonn-ne e-et- un ch-chat, F-fu-u-urry.

Il plongea son regard radieux dans celui de Babar, un large sourire apparaissant sur son visage à la pensée des gens qui composaient son entourage. Il était en train de terminer son verre d'eau lorsque la question qu'il lui posa lui fit recracher la moitié de ce qu'il n'avait pas encore avalé, l'étouffant à moitié. Une promotion ? Lui ? Zephyr ? Le gamin étrange qui avait constamment été mis de côté et qui venait tout juste d'entamer sa véritable vie d'adulte ? On lui faisait maintenant assez confiance pour envisager une promotion ? Pour lui confier des responsabilités ? Toutes ces pensées lui traversèrent l'esprit durant les quelques secondes que durèrent sa quinte de toux. Il s'essuya le menton et s'excusa, le visage rougi à la fois par la toux et la surprise, fixant son interlocuteur d'un air incrédule.
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Ven 8 Sep 2017 - 11:03

ft. Zephyr

ft. Scavenger

「Au rapport !」
Chers lecteurs,

Ce serait pas tellement mieux si le monde était une grande famille ? Enfin, du genre famille de cœur, pas forcément de sang. On sait tous ce que les repas de famille sont une forme plus discrète et conventionnelle de Hunger Games. C’est au dernier qui survivra et aura tué tous les autres, si possible dans le sang et les larmes. Non vraiment, vous ne trouvez pas que, lorsque le repas est déclaré ouvert, c’est comme si on proclamait « Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! » ? Encore une invention étrange de l’espèce humaine pour régler la surpopulation sur terre. Pas ce genre de famille, mais un peu comme l’Organisation XIII : plein de gens ensemble qui se respectent. Enfin, on exclut Nova de ce schéma, parce qu’il faut bien un mouton noir dans chaque famille, et qu’elle a déjà son âme noire, donc ça tombe bien. Mais pour le reste, on se serrait les coudes.

Aussi, je refreinais mon enthousiasme pour parler un peu plus lentement, et surtout, pour demander à Leon quelle était sa délimitation de zone de confort. Je hochai la tête avec un sourire pour l’encourager à me montrer, et à ne pas se sentir gêné de me dire les choses. Je savais que j’étais très impressionnant à rencontrer et à voir, mais nous avions dépassé ce stade après tout maintenant !
Je l’observais donc tendre les bras, analysant la distance que cela représentait. Une longueur raisonnable, qui n’empêchait aucune baignade en duo dans un jacuzzi.
"Parfait ! C’est bien noté !" répondis-je avec un nouveau hochement de tête enthousiaste. "On part sur de bonnes bases comme ça !"
Enfin, c’était quand même dur de ne pas aller le patpater quand je le voyais répondre simplement et avec beaucoup de politesse, il était tellement chou ! Mais le respect, c’est important, alors je gardais mes distances.
Récupérant Penny, je roulais à côté de Léon, et, histoire de parler moins, je l’interrogeais sur lui et sur sa vie. En ce qui me concernait, tout était dit, et l’état de mon bureau en disait assez sur mon état d’esprit. Tout comme Penny, preuve que j’étais le grand boss qui avait l’ultime privilège d’avoir une chaise à roulettes. Je m’adossais contre le dossier, reposant mon menton contre ma paume pour écouter mon nouveau copain. Plein d’étoiles ne tardèrent alors pas à apparaître dans mes yeux, et je répondis, impressionné :
"Un artiste alors ! Quelle chance on a de t’avoir ! Si tu te sens à l’aise un jour, il faudra nous montrer ça. J’encourage tous les créatifs de l’Organisation à nous montrer ce qu’ils font. C’est important, pour l’esprit d’équipe et le soutien." C’était plus important que d’avoir une politicienne dans l’équipe, quand même ! "Et trop cool l’animalerie ! Tu aimes les animaux aussi ? Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais plus qu’un aquarium ici. Mais j’ai déjà Penny qui me demande beaucoup de soin, et prendre un petit compagnon, c’est une grande responsabilité. Il faut avoir le temps de s’en occuper correctement. Tu ne trouves pas ?"
J’avais déjà eu plusieurs animaux auparavant, dont quatorze chats, trois chiens, six perruches, vingt-quatre hamsters, deux iguanes et un singe qui s’appelait Emile. Pas en même temps, bien sûr. Enfin, pas tous.
Pour le reste, je plaquai mes mains sur mes joues lorsque Leon m’expliqua qu’il avait plein de gens dans sa vie et un chat. Trop mimi, cette manière de prendre les choses au premier degré ! Et ce grand sourire heureux, moooooow.
"C’est bien, c’est bien ! Je suis content pour toi." lui dis-je en lui faisant un patpat de loin.
Rien de plus logique, après toutes ces émotions, de lui proposer une promotion pour l’intégrer dans les treize premiers numéros. La surprise fut toutefois de taille pour lui, et il manqua de s’étrangler avec son verre d’eau. J’attrapais un bras mécanique que j’utilisais pour me gratter le bas du dos pour lui taper dans le dos de loin afin de lui faire passer la toux.
"Je comprends que ce soit une surprise." lui dis-je une fois que ce fut terminé et qu’il me regardait avec des yeux ronds. "Mais, on a parfois un tournus dans les agents. Certains viennent, d’autres partent. Et on a toujours besoin de nouvelles recrues pour nous apporter de nouveaux points de vue. Et je suis certain que tu peux nous apporter ça ! Tu es un très bon agent, et j’ai entièrement confiance en toi ! Je te coacherais même personnellement s’il le faut !"
C’était totalement vrai. Et puis, cela ferait un nouveau visage sympathique pour compenser celui de Nova aux réunions.
"Pas besoin d’en parler à Fawn, elle va approuver, je suis sûr !"
Et de toute manière, au final, c’était moi qui avais le dernier mot.

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Dim 17 Sep 2017 - 22:23
S'il y avait bien une chose agréable dans cet entretien, c'était l'enthousiasme avec lequel Babar réagissait aux paroles de son petit numéro. Un rien semblait lui faire plaisir et il avait une manière de faire avec Leon qui le mettait à l'aise malgré sa grande timidité. De ce fait il semblait avoir pris bonne note de la distance de sécurité à respecter si l'on ne souhaitait pas déranger la zone de confort de l'artiste et il l'écoutait à présent avec attention. La scène paraissait surréaliste pour celui qui, en revenant de mission ce matin, pensait simplement faire son rapport à sa supérieure et rentrer chez lui pour s'effondrer dans son lit. Au lieu de cela, il avait été emporté par la tornade Scavenger jusqu'à son incroyable bureau où ils discutaient à présent comme s'ils avaient toujours été de grands amis. La surprise était de taille ! Et fort agréable également. Zephyr n'avait rien contre Fawn, mais soyons honnête, elle n'arrivait pas à la cheville de cette rencontre avec le Big Boss de l'Organisation. D'autant plus que ce dernier paraissait réellement s'intéresser à son agent et buvait ses paroles avec un air exalté qui arracha un sourire à son interlocuteur. L'enthousiasme dont il fit preuve à l'évocation de sa vie le pris de court et une nouvelle vague de rouge tinta ses joues.

La peinture et la musique étaient des exutoires pour Leon. Une manière d'exprimer ses sentiments, de les canaliser et de les analyser au calme alors que le monde qui l'entourait ne lui en donnait pas le temps. Il avait exposé son travail à plusieurs reprises dans des endroits aussi prestigieux que le National Museum of Scotland ou encore la New International Art Gallery. Promouvoir les artistes écossais prenait une grande place dans l'agenda de ces institutions et la qualité des toiles du vendeur n'était pas passé inaperçu. Ce dernier n'en tirait pourtant aucune fierté contrairement à ce que l'on aurait pu penser. Sa seule satisfaction était d'avoir transformé un imbroglio d'émotions en quelque chose de beau et intense. Pour le reste, il laissait le soin à d'autres d'apprécier ou non son oeuvre, ne prenant en compte que l'avis de ses proches. Montrer ses tableaux aux membres de l'Organisation ne lui poserait donc aucun problème, surtout lorsque la question avait été posée avec autant de prévenance. De plus, Babar toucha une corde sensible lorsqu'il mentionna la cohésion de groupe que ce genre d'événements pouvait instaurer. Zephyr était déjà convaincu, mais le fait que cela puisse en plus rapprocher les membres de ce groupe était un point auquel il n'avait pas pensé mais qui l'enthousiasmait. Il avait beau ne pas connaître beaucoup de personnes au sein de l'Organisation, il sentait qu'il était un élément à part entière qui la constituait et l'aidait à tenir debout et pour ça, il se sentait proche des autres agents et prêt à les soutenir quoiqu'il arrive.

Et en parlant de prendre soin de quelqu'un, le vendeur ne put qu’acquiescer lorsque son chef mentionna la responsabilité qu'apportait la venue d'un animal dans la vie d'une personne. En travaillant à l'animalerie, il était bien placé pour le savoir ! Et s'il y avait une chose à laquelle Gerard et Peggy lui avaient toujours dit de faire attention, c'était bien de prévenir les futurs maîtres de ce que cela impliquait. Bien sûr on ne pouvait que fondre devant une petite bouille qui vous regardait avec de beaux et grands yeux emplis d'amour et d'adoration. Il fallait pourtant se raisonner et se dire que la petite bouille allait grandir pour atteindre un poids et une taille adulte conséquents, qu'il faudrait prévoir un budget pour l'alimentation et les soins, de même que du temps pour jouer avec et lui donner de l'affection, sans parler du dressage. Beaucoup de gens ne se rendaient pas compte du travail que cela représentait et il était déjà arrivé que certains animaux leur soient rendus après quelques mois. Leon avait horreur de voir la tristesse de ces bêtes lorsqu'elles voyaient leur compagnon s'en aller et les laisser là. Il préférait pourtant cela à les voir être abandonnés dans la rue ou pire.

D'aucuns auraient été surpris d'entendre Barthram comparer Penny la Chaise à Roulettes à un animal de compagnie, mais cela ne parut pas plus étrange à son invité que le reste du personnage qu'il trouvait décidément plein de surprises. Leon était touché par les propos de son chef ainsi que de la manière dont il le congratula de loin, toujours en respectant sa zone de confort. Il était même tellement respectueux qu'il utilisa une sorte de bras mécanique pour venir tapoter le dos de son petit numéro lorsque celui-ci s'étrangla à moitié avec son verre d'eau. En même temps, il y avait de quoi être étonné par une telle proposition ! Surtout lorsque l'on commençait à peine à exécuter des missions de plus grande importance. Heureusement pour Zephyr, l'explication que lui fournit Babar sur la rotation des Numéros lui permit d'y vois plus clair. En un sens, cela amenait une justification à cette proposition qui ne souffrait donc pas d'un manque de logique. Il se demanda cependant s'il serait réellement à la hauteur à un tel poste et s'il pourrait apporter un œil neuf lors de réunions. C'était à la fois angoissant et exaltant et l'expression de son visage montrait toute la confusion qui régnait dans son esprit.

Il ne savait plus quoi faire, ni quoi répondre et il resta silencieux à écouter les compliments de Zéro qui lui allèrent droit au cœur sans parler de sa proposition de devenir son coach. A ces propos, Leon releva vivement la tête et planta son regard dans celui de son vis-à-vis toujours installé sur sa chaise. Il se frottait les mains d'un geste nerveux et ne put articuler à grande peine qu'un simple mot.


- M-mer-rc-ci.

Pour cet entretien, pour sa proposition, pour sa manière de ne pas le brusquer. Il aurait pu lui dire un millier de fois merci, mais tout était dit dans le regard plein de gratitude qu'il lui lançait. Rejoindre l'Organisation avait donné un nouveau sens à sa vie, cela lui avait permis de développer non seulement son don mais également d'autres caractéristiques et il se sentait plus vivant que jamais. Son dévouement était sans faille et s'il n'avait pas pensé qu'il faisait juste son travail, il se serait très certainement dit que sa loyauté avait été récompensée. A tel point que Babar ne semblait pas inquiet de l'approbation par Fawn de cette suggestion. Cela voulait-il dire que la décision était déjà prise ? A cette pensée, Zephyr sentit son cœur s'accélérer et sa bouche devenir étrangement sèche. Il était maintenant suspendu aux lèvres de son Chef afin de mieux comprendre ce qui était en train de se passer.
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Mer 27 Sep 2017 - 21:19

ft. Zephyr

ft. Scavenger

「Au rapport !」
Chers lecteurs,

Parfois, les mots sont superflus. Je sais, ça me va bien de dire ça, alors que je peux être un véritable moulin à paroles. Voire même un moulin qui s’autoalimente et se suffit à lui-même. Je pourrais faire un one-man show à moi tout-seul, et plusieurs heures de suite sans aucun problème. Restait à trouver un public qui saurait apprécier à sa valeur le flux de pensées qui me traversait constamment l’esprit. Si on pouvait inventer une éolienne mentale, mon cerveau serait capable de fournir l’arche en électricité, c’était certain ! Restait juste à trouver un moyen de le faire. Peut-être que je devais en parler à Summer, à deux, on pourrait parvenir à trouver des pistes. Bref, tout ça pour dire que parfois, parler n’est pas nécessaire. Je n’avais pas besoin de ça pour savoir que Penny était heureuse ou qu’elle souhaitait aller partir chasser les écureuils dans le parc.

Et bien, c’était pareil avec le petit Léon. Il avait beau ne pas être un grand causeur, et être passablement timide ou impressionné par son boss ; son regard, lui, ne mentait pas. Il exprimait la surprise, le doute, le bonheur et la reconnaissance bien mieux que des mots. C’était justement comme avec les animaux dont nous parlions, qui parvenait à nous dire tellement sans utiliser la parole. Preuve qu’on en avait pas toujours besoin.
Et puis, il avait raison : il n’y avait pas grand-chose à dire sur la situation. Il était parfait, et ferait un excellent numéro, j’en étais certain. Je n’avais même pas besoin de lire plus en détails son dossier, puisque ce que j’avais sous les yeux parvenait tout à fait à me convaincre. Il semblait enthousiaste et heureux d’être parmi nous, c’était tout ce qu’il fallait.
D’autant que, on pouvait tout à faire dire que je parlais pour deux, cela faisait donc un parfait équilibre.
"Tu verras, c’est vraiment pas très compliqué." Lui dis-je en me balançant sur Penny. "Faut juste venir aux réunions, proposer tes idées et te porter volontaire pour des missions. Oh, et il faut endurer le blabla administratif, mais je ne l’écoute jamais vraiment, donc ça doit pas être très important. Et j’apporte toujours des cookies pour tout le monde ! Et j’ai un espace jeu pour passer le temps, quand c’est vraiment ennuyant."
D’ailleurs, ça me faisait penser… Il y avait quatorze places, chacune pour un numéro et moi. De cette manière, je parvins à me rappeler notre dernière réunion et la place de chacun. La numéro 5 était vacante, mais la personne était portée disparue. Un mystère à résoudre, peut-être une prochaine mission. En revanche, c’était le poste 11 qui était à pourvoir depuis un moment. Comme quoi, cela valait la peine d’attendre, le candidat venait de lui-même !
"Le onze, ça te conviendrait ? Ou alors, le 7.5, le temps que tu termines ton apprentissage avec Fawn ? On te fera un t-shit, un mug et un stylo avec ton numéro, tu verras, c’est trop la classe !"
Normal, c’était moi qui m’occupais du merchandising. Dommage qu’on puisse l’utiliser que dans Le Céleste, discrétion oblige. Il n’empêche, ça c’était de l’équipe. Booky n’avait cependant pas voulu qu’on ait un uniforme complet ou un costume de T-Rex chacun. C’était un autre budget, en effet, mais ça l’aurait trop fait !
Je reportais mon attention sur Léon, utilisant le bras mécanique pour lui patpater l’épaule.
"Des questions, futur numéro très important ?" Puis, en voyant son expression à la fois ahurie et fatiguée, je me rappelais qu’il revenait juste de mission. "Tu n’es pas trop épuisé ? Tu veux que je te prête mon lit pour te reposer ? Ou tu veux peut-être prendre le reste de ta journée pour retourner chez toi ? On peut aussi discuter des détails une prochaine fois, mais tu as bien mérité du repos, soldat !"
Et moi, j’avais mérité une nouvelle tasse de thé. J’adorais être le boss, mais c’était également du boulot de diriger !


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Jeu 28 Sep 2017 - 19:51
Heureusement pour Leon, ce qu'il manquait en paroles, son boss le compensait amplement. Ce dernier ne tarda pas à lui expliquer en quoi consistait le travail, tout en se balançant comme un enfant sur sa chaise. L'artiste intégrait toutes ces informations et faisait tout son possible pour les retenir afin d'y être préparé au mieux. Certaines le déconcertaient quelque peu comme l'espace jeux, d'autres le mettaient à l'aise comme le fait de se porter volontaire pour des missions. Cependant, certaines l'angoissaient complètement. Quelles idées pourrait-il bien apporter pour faire avancer l'Organisation ? Il avait toujours plus ou moins suivi les ordres sans trop y réfléchir et tant qu'ils n'entraient pas en contradiction avec sa vision du bien et du mal, il obéissait. Bien sûr il faisait des choix lorsqu'il était sur le terrain, il préparait des plans avec minutie et réfléchissait aux moindres détails. Si c'était là ce qu'on attendait de lui, peut-être aurait-il une chance de réussir. D'intégrer les hautes sphères de ce groupe et d'y trouver sa place. Il ferait en tout cas tout pour y parvenir et être digne de l'honneur qui lui était fait.

Il aurait tant aimé partager cette nouvelle avec Dahlia, qu'elle soit fière de lui. Mais il y avait parfois des éléments de sa vie qu'il fallait dissimuler et taire. Les jumeaux, dans l'imaginaire stéréotypé, partageaient tout, mais même si sa sœur était au courant de ses activités annexes, il ne souhaitait pas lui en dire plus. Cela lui évitait de devoir lui mentir sur ses absences ou ses blessures tout en ne le mêlant pas outre mesure à ce qu'il faisait. Dans son esprit, il en allait de sa sécurité et s'il y avait bien une chose qu'il ne ferait jamais, c'était mettre en danger ses proches. Alors autant leur en dire le moins possible. C'était d'ailleurs pour cette raison que personne d'autre n'était au courant, pas même sa mère ou son père. D'autant plus que le jeune homme ne savait pas comment celui-ci réagirait étant à la tête d'Arkadia. Il préférait ne pas le découvrir pour le moment, pas avant qu'une bonne relation ne se soit installée entre eux sur la durée.

Tandis que l'esprit de Zephyr bouillonnait, Babar continuait sur sa lancée et abordait maintenant le sujet du futur numéro de son poulain. Toutes les propositions convenait au vendeur qui acquiesça timidement en souriant, se demandant s'il ne s'était au final pas dormi et s'il n'était pas en train de rêver. Il se pinça subrepticement la paume de la main et en conclu qu'il était bien éveillé et qu'il serait bientôt, peut-être, une des têtes pensantes de l'Organisation XIII. Le fait de pouvoir continuer son entraînement avec Fawn le rassurait au plus haut point. C'était une méthode douce pour appréhender son nouveau rôle. Et puis il fallait être honnête, il savait qu'il n'était pas encore arrivé au bout et qu'un long chemin l'attendait avant de maîtriser son don. La perspective de devenir le Numéro Onze le motivait d'avantage encore, si cela était possible, à travailler d'arrache-pied pour y parvenir.

En ce qui concernait d'éventuelles questions, il en avait plein, des milliers à ce qui lui semblait, mais toutes se bousculaient dans sa tête et rien ne prenait corps pour le moment. La fatigue de sa mission commençait à se faire sentir et après un hochement de tête négatif, il fut soulagé que Scavenger lui donne congé.


- J-j-je v-vais r-ren-ent-t-trer m-me cou-ou-cher.

Il aurait pu profiter de l'offre de Barthram et rester ici, mais il préférait de loin rejoindre sa colocation, prendre une douche et s'effondrer dans son lit avant de se réveiller et de peindre pour faire le tri dans ce qu'il ressentait. Il réussit à balbutier un remerciement et se leva sans plus de cérémonies, mais avec grande peine, du matelas d'eau. Il déposa son verre sur une table et dit poliment au revoir, incapable de dire ou de faire quoique ce soit d'autre. Il se retourna de manière hésitante, sortit du bureau et rejoignit l'entrée principale d'un pas rapide malgré l'éreintement qui étreignait son corps. L'air frais qui lui fouetta les joues le revigora quelques peu et il décida de marcher jusqu'à son appartement plutôt que de prendre le risque de s'endormir dans les transports en commun. Le soleil avait maintenant pointé tout son nez et brillait avec force, réchauffant l'atmosphère encore fraîche de la nuit précédente. Leon tentait de mettre de l'ordre dans ses idées mais il était incapable de réfléchir correctement et il laissa à la place des mélodies lui venir en tête. Dès qu'il aurait dormi, il les noterait soigneusement pour en faire un nouveau morceau. Une nouvelle chanson pour de nouvelles responsabilités.
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