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G.O.D. III

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Jeu 7 Fév 2019 - 20:59

Cela faisait déjà plusieurs semaines que Dany avait été hospitalisé et que le professeur de musique s'était relayé avec d'autres pour l'aider dans sa convalescence. Heureusement, Cooper avait la peau dure et il s'en était bien sorti au final. Mais la frayeur que l'incident avait provoqué chez son amant avait été un véritable signal d'alarme. Lorsqu'il s'était retrouvé à l'hôpital aux côtés d'Elias, une peur comme il n'en avait jamais connue l'avait pris aux tripes, s'insinuant dans son système et le rongeant de l'intérieur. Il ne manquait pas d'amis, d'amants encore moins. Mais l'homme qu'il avait vu allongé sur son lit d'hôpital était bien plus que cela et il le réalisait enfin. Il l'avait toujours su au fond, toujours senti. Cette connexion qui les avait uni dès leur rencontre, ce jeu qu'ils avaient naturellement instauré et qu'ils continuaient à jouer encore aujourd'hui. Le détective occupait une place particulière dans sa vie et il avait fallu qu'il manque de mourir pour qu'Owen ouvre les yeux et se l'admette. Qu'il arrête de jouer.

Des sentiments qu'il n'avait jamais éprouvé tout au long de sa vie avaient réussi à forcer la muraille pourtant solide et bien rodée qu'était son cœur. Ils y avaient fait un nid, petit à petit, insidieusement, de manière si lente qu'il ne s'en était pas aperçu. Ils avaient survécu dans un milieu pourtant hostile et rien que ce fait apportait la confirmation à Vox qu'ils étaient on ne peut plus réels. Accepter ce changement radical, lui qui s'était toujours assuré de ne jamais s'engager sur cette pente glissante, avait quelque chose de douloureux, voir destructeur, bien que magnifique en même temps. Cela remettait en question celui qu'il avait été jusque-là et le changement le frappait de plein fouet. Il était sonné et n'avait aucune idée de ce qu'il convenait de faire à présent que leur vie allait reprendre leur cour normal.

Et voilà que Dany était remis et allait bientôt reprendre le travail. Et bien que cela ravissait le musicien, il réalisait que cela sonnait également le glas des moments privilégiés qu'il avait passé avec Elias. La nuit de la fusillade restait gravée dans sa mémoire, tant par la peur qu'elle avait provoqué que par la beauté des instants qu'il avait partagé avec le fondateur. Ils s'étaient précipités à l'hôpital et s'étaient retrouvés là-bas, désorientés et inquiets, mais se soutenant l'un l'autre. Jamais Owen n'aurait pu garder son sang-froid sans sa présence à ses cotés et cela avait amené une nouvelle profondeur à leur relation. La vie avait cette capacité à être emplie d'ironie et après avoir passé son existence sans éprouver autre chose que de l'amitié et de l'attirance sexuelle pour ses congénères, voilà que soudainement, il se sentait tiraillé entre deux êtres on ne peut plus différents mais qui le complétaient chacun à sa manière. Un radical opposé et une belle similitude. Comme si cela n'était pas déjà assez compliqué à gérer, il devait à présent démêler ses émotions afin de trouver la vérité.

Des jours qu'il réfléchissait à la situation sans pour autant y voir plus clair. Même la musique, sa fidèle maîtresse, n'avait rien pu faire pour l'aider. Il restait dans un brouillard tel qu'il ne voyait pas comment s'en sortir. Peut-être que la visite du fondateur, qui n'allait pas tarder à arriver, allait pouvoir l'aider dans sa quête. Ils ne s'étaient pas réellement parlé depuis qu'ils avaient passé la nuit ensemble et Owen ne savait pas ce qui allait découler de cette conversation. En attendant, il faisait les cent pas dans son salon, incapable de rester en place. La cigarette qu'il tenait entre ses doigts s'était presque entièrement consumé sans qu'il en ait pris plus d'une bouffée. Sa bouteille de bière à moitié vide qui trônait sur la table basse était à présent chaude et la majeure partie du gaz s'était envolé. Le regard perdu dans le vide, il était clair pour quiconque le connaissait, que le professeur était en proie à une grande agitation.

Ce n'est que lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit qu'il revint à lui. Il sursauta en poussant un juron alors que les cendres tapissaient le parquet. Il alla écraser son mégot avant d'ouvrir la porte à son ami, accrochant un sourire un peu tendu à ses lèvres.


- Elias. Il le laissa entrer avant de le prendre dans ses bras comme à l'accoutumée, par simple réflexe. Comment ça va ?

Il se détacha de lui en souriant, gêné, réalisant ce qu'il venait de faire, mais non sans avoir inconsciemment humé la peau de son cou. Discrètement, certes, mais sûrement. L'aurait-il remarqué que son trouble aurait pris des proportions incontrôlables. C'était une bonne chose qu'il soit aussi doué pour refouler ses sentiments, en tout cas en cette occasion. D'autres auraient argué que cela s'apparentait plutôt à un handicap, mais Vox n'avait pas l'esprit très clair et il lui était nécessaire de compartimenter certaines informations afin de ne pas devenir complètement fou. Jamais il n'avait ressenti cela, il avait toujours aimé à sa manière, peut-être peu conventionnelle pour la majeure partie des gens, mais avec sincérité. Les incertitudes qu'amenait sa situation actuelle le déstabilisaient et il se devait de les reléguer dans un coin de sa tête pour le moment. Rien que pour garder la face.

D'un geste de la main, il invita son ami à venir s'installer et leur apporta deux bières qui s'entre-choquèrent en trinquant. Il ne connaissait pas la raison de cette visite, même s'il se doutait qu'il était sûrement venu pour discuter de ce qui s'était passé entre eux. Surtout depuis le silence radio qui s'en était suivi. Il avait été profondément blessé de cette distance qui s'était installé entre eux et ne put qu'attendre patiemment en sirotant sa bouteille que son vis-à-vis prenne la parole. Son regard bleu planté dans le sien le scrutait avec attention, tentant de déceler ce qu'il pouvait bien cacher.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:01
GEAR
IDENTITE : Elias Dewey
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AGE : 154 ans
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PROFESSION : Mécanicien, chercheur, directeur de diverses industries mécaniques
POUVOIRS :  Vieillissement ralenti et capacité à voir à travers les différentes couches de la matière
ETAT DE SANTE : Bon
LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


La vie était imprévisible. Depuis le temps, Elias Dewey aurait dû le savoir. Mais elle arrivait malgré tout encore à le surprendre, et dans le fond, c’était tant mieux. Même si certains événements avaient plus de difficultés à se faire un changement jusqu’à son esprit. D’ordinaire, il s’adaptait pourtant avec une facilité déconcertante. Il avait accueilli Fawn et la nouvelle de sa paternité avec le sourire, n’ayant besoin que de quelques secondes pour changer son monde afin d’intégrer sa fille. Alors, pourquoi était-ce plus difficile lorsqu’il s’agissait de ses sentiments pour quelqu’un ? Peut-être parce que cela avait toujours été le cas, et qu’il était plus prêt à être père qu’à admettre ce qu’il ressentait.

Là encore, la vie s’était chargée de lui remettre les pendules à l’heure. Parce qu’on ne connaît que la vraie valeur de ce que l’on a lorsqu’on est sur le point de le perdre. Pour être plus exact et honnête, Elias savait, au fond de lui-même. Il savait que Dany était plus pour lui qu’un ami ou amant. Et il savait que c’était sans doute réciproque. Mais il savait aussi que le détective appréciait Owen, et que, là aussi, les sentiments étaient partagés. Alors, il n’avait rien dit. Déjà, parce qu’il se croyait incapable d’avoir une relation sans blesser l’autre et lui-même, comme c’était déjà arrivé par le passé. Mais surtout, parce qu’il ne souhaitait rien d’autre que le bonheur d’Owen et Dany. La solution semblait donc toute trouvée, et les pousser l’un vers l’autre l’empêchait de penser à ses propres sentiments en voyant les deux êtres qu’ils appréciaient se rapprocher.

Mais l’hospitalisation de Dany avait chamboulé tous ses plans. Ses certitudes s’étaient ébranlées, et il s’était retrouvé avec l’angoisse de perdre le détective, tout en voyant cette même angoisse s’emparer du musicien. Il n’avait alors pas vraiment réfléchi, mettant de côté ses propres peurs pour soutenir Owen. Pour être avec lui, le rassurer et partager ses craintes. Et l’inattendu était encore arrivé, sans qu’il ait pu seulement le concevoir ou l’imaginer. Ils avaient passé une nuit ensemble, et quelle nuit… de celle qui vous faisait revoir le monde d’une façon différente.

Pour Dany, il savait plus ou moins le moment où il était tombé amoureux de lui, même s’il lui avait fallu du temps pour le reconnaître. Dès leur rencontre, le détective avait exercé sur lui une attraction et une fascination qui étaient toujours présentes, et qui grandissaient jour en jour. Pour Owen, et cela l’avait frappé après leur nuit ensemble - il ne pouvait pas vraiment dire. Il l’avait toujours apprécié, c’était certain. Mais à quel moment cet amitié et complicité s’était-elle muée en autre chose ? Sans doute depuis un moment aussi, couvent sous d’autres sentiments pour ne pas le réaliser.

La vérité, c’était qu’il n’avait jamais osé aller plus loin avec Owen. Ils avaient tous les deux un passif relationnel assez chargé, et, comme d’habitude, jouer était beaucoup plus facile. C’est ce qu’ils avaient fait, jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’au jour où l’équilibre précaire qu’ils avaient construit ne s’effondrent. Et où il leur fallait affronter ce qui se trouvait réellement derrière la façade de leurs sentiments.

En ce qui concernait Elias, le réveil avait été particulièrement brutal. Alice s’était chargée de le mettre face au fait accompli, et Alex avait terminé de lui faire admettre ses responsabilités. La première l’avait forcé à avouer ses véritables sentiments, tandis que le second s’était concentré sur sa lâcheté. Car son ancien assistant avait aussi souffert des décisions radicales de Gear en matière de sentiments. Du temps où, entre eux aussi, il y aurait pu y avoir plus que de l’amitié. Et où Elias s’était dérobé, coupant court à toute possibilité, encore pour les mêmes raisons. Et sans que Dastan ne le réalise, bien évidemment. Mais, même des années après, ce n’en restait pas moins douloureux. Et cette confrontation, juste après la sortie d’hôpital de Dany, resterai dans sa mémoire toute sa vie. C’était la seule fois où Elias vit Alex réellement en colère, et il n’aurait jamais imaginé que cela soit dirigé contre lui. Le coup de poing lui fit cependant réaliser qu’il avait effectivement été lâche, et qu’il continuait encore à l’être.

Alors, même s’il était trop tard pour Dastan, il allait tout faire pour tenter de réparer ce qui pouvait encore l’être. En commençant par une profonde introspection. Car, s’il se montrait toujours honnête avec autrui, avec lui-même, c’était une toute autre histoire. Il ne savait pas où tout ça les mènerait, même lorsqu’il s’était ouvert à Dany. Mais il avait décidé de se concentrer sur la seule chose certaine qu’il avait : ses sentiments. Parler au détective n’avait pas été facile, en particulier pour lui faire comprendre qu’il était sérieux dans son affection pour lui. Et plus qu’il ne l’avait jamais été. Et puis, très vite, la question d’Owen avait été abordée. C’était une évidence, et pourtant, en parler l’était moins.

Ce qui était certain, c’était que cette discussion ne pouvait se faire sans lui. Raison pour laquelle Elias avait demandé à voir le professeur. Il l’avait volontairement évité suite à leur nuit, incapable de savoir s’il pourrait lui faire face sans craquer. Pourtant, une rencontre était nécessaire. Là encore, sans savoir où cela finirait, mais convaincu qu’ils avaient des choses à se dire. Alors qu’il appuyait sur la sonnette du domicile d’Owen, il essayait donc de garder contenance, imaginant toutes les manières possibles qu’il aurait pour aborder le sujet. Sans en trouver une satisfaisante. Mais à la vue du sourire du musicien, tous ses plans s’envolèrent, et il se surprit à lui sourire en retour, simplement heureux de le voir. C’était peut-être comme ça qu’il fallait agir : selon l’inspiration du moment, sans préparation autre que ce qu’il ressentait. C’était comme se jeter dans le vide sans filet de sécurité, mais c’était la seule manière de faire.

"Salut Gamin." dit-il en répondant à son étreinte. Il contint un léger frisson à son contact, mais profita tout de même un bref instant de leur proximité. Ce qui le conforta encore un peu plus dans ses intentions, et lui donna un peu de courage pour la suite. "On fait aller ces vieux os, comme tu vois."

Il eut un rire, appréciant ce moment plus léger. Comme tous les autres qu’il passait avec Owen. Ils avaient le même humour, et une complicité qui les rapprochaient chaque jour un peu plus. En particulier ces dernières semaines. Il partagea donc une bière et un sourire avec son hôte, profitant encore un peu de cet instant avant la suite. Quelle qu’elle soit. Il but un peu de sa bière, essayant de chasser la boule qui lui pesait dans le ventre. Il fixa Owen, souriant un peu plus lorsqu’il croisa son regard et sut que c’était le moment de se lancer.

"Je voulais te dire quelque chose." commença-t-il en posant sa bière, sans se départir de son sourire. L’envie de vomir le tenaillait, mais était mise largement à l’écart par la confiance qu’il avait en ses sentiments. Ce qui lui permit de continuer, toujours calme et souriant, ses yeux dans ceux du musicien. "J’aime Dany. Et je le lui ai dit."

Il inspira pour prendre une pause, faisant un petit signe de la main pour qu’Owen n’intervienne pas tout de suite et le laisse continuer. Le plus important était encore à venir.

"Mais si je suis venu, c’est pour parler d’autre chose. De nous." Il prit doucement la main d’Owen dans la sienne, sans le quitter du regard. "Je sais que ça peut sembler… improbable. Ou effrayant. Surtout nous connaissant. Et que j’ai mis beaucoup trop de temps à le réaliser, mais… la vérité, c’est que je t’aime Owen. Je t’aime aussi."

Il ne lâcha pas sa main, son sourire tout d’un coup plus doux et léger, même si son estomac se contractait tellement qu’il en aurait presque pleuré. Mais dire à voix haute ce qu’il ressentait lui avait enlevé un tel poids qu’il n’en perdait pas son calme, ni son sourire. Même s’il fallait maintenant attendre la réaction et la réponse d’Owen. Et gérer tout le reste. Le principal était dit.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:02
Parfois il suffisait d'une chose aussi simple qu'un sourire pour réchauffer un cœur stressé et le réconforter. Mais également le troubler plus que tout. Celui d'Owen oscillait entre une chaleur qui avait envahi son être lorsqu'Elias lui avait souri et une boule d'angoisse qui entravait sa gorge. Elle se desserra quelque peu lorsqu'il l'entendit rire et il le rejoignit avec une bourrade de l'épaule. Ils étaient si similaires dans leur bonne humeur et leur optimisme que même avec toutes les pensées qui se bousculaient dans son esprit, il était incapable de ne pas se comporter comme d'habitude avec lui. En un sens, cela le rassurait et il sentit ses muscles se détendre alors qu'ils s'installaient face-à-face. Ils s'étaient connus et appréciés au fil des soirées passées ensemble, des moments faits de folie et de rires qu'ils partageaient avec naturel. Et bien qu'ils leur arrivaient de vivre des discussions plus sérieuses, jamais le professeur de musique n'avait vu ce regard posé sur lui. Cette résolution douce dans les yeux de son ami lui était inconnue et il ne savait s'il devait la craindre.

Il fut rapidement fixé lorsqu'il déposa sa bouteille et entama la conversation avec assurance alors que l'étau autour de Vox semblait l'enserrer avec plus de force. Lorsque la sentence tomba, elle le laissa sonné, incapable d'accepter ce qu'il était en train de lui expliquer. Il avait donc trop attendu, l'imbécile. Il avait trop attendu et voilà que maintenant il y voyait enfin clair. Il avait trop attendu pour réaliser ce qu'il ressentait pour eux. En un instant, il les voyait s'éloigner de lui, la distance se creusant instantanément et malgré la tendresse qu'il lisait dans les yeux de Gear, il avait l'impression qu'on venait de lui mettre un coup de poing dans l'estomac. Il prêta à peine attention à son geste qui lui intimait de ne pas l'interrompre. L'aurait-il voulu qu'il n'en aurait pas été capable. D'ailleurs, il n'était pas en mesure de réagir à quoique ce soit et lorsqu'il lui prit la main, il ne cilla même pas, l'écoutant avec une attention et une agitation mêlées et grandissantes. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer et pourtant il avait bel et bien entendu.

De longues secondes s'écoulèrent, silencieuses, jusqu'à ce que le musicien serre soudainement la main du fondateur dans un sursaut, inspirant une grande bouffée d'air. Il n'avait même pas remarqué qu'il avait retenu sa respiration depuis qu'il lui avait avoué ses sentiments pour Dany. Sa cage thoracique se leva et s'abaissa rapidement à plusieurs reprises alors qu'il ne pouvait se résoudre à détacher son regard de celui d'Elias. Si serein malgré la situation, si confiant et doux. Les doigts de Vox se serrèrent un peu plus autour des siens, mais il était toujours incapable de prononcer la moindre parole. Le poids qu'il sentait sur ses épaules s'allégea mais le nœud au fond de sa gorge ne le lâchait pas. Il comprenait à présent ce qu'il voulait, c'était de la folie, mais il le savait. Alors sans hésiter et parce qu'il n'arrivait pas à formuler ce qui germait enfin dans son esprit, il s'élança en avant et posa une main sur sa joue avant de sceller leurs lèvres dans un baiser teinté d'une touchante maladresse. Les mots n'étaient pas son domaine, mais s'exprimer par son corps, il connaissait. Du bout des doigts, il caressait la peau de son visage, ses paupières closes, tentant de lui transmettre ce qu'il ressentait. Il se recula pourtant dans un sursaut, comme sous l'effet d'une décharge électrique, et s'enfonça dans son canapé, mal à l'aise.


- Désolé...

Sa voix était basse, presque un murmure. On y décelait sa gêne de s'être emporté de la sorte mais aussi une pointe de tristesse. Gear était amoureux de lui et de Cooper. Cela aurait pu le réjouir mais il n'était pas assez bête pour ne pas se rendre compte de la complication que cela amenait dans leur trio. Comment allaient-ils pouvoir se sortir de ça ? L'aveu du fondateur avait bousculé leur dynamique, et même s'il lui en était reconnaissant, Owen ne savait pas ce qu'il convenait de faire. Il tenta de prendre la parole mais ne réussit qu'à bafouiller des mots incompréhensibles qu'il noya dans une longue rasade de bière. A presque 40 ans, il découvrait avec angoisse ce qui n'avait jamais fait parti de sa vie : les sentiments amoureux. On disait qu'il fallait une première fois à tout, mais jamais il n'aurait pensé qu'il vivrait cette première fois-là. Ce qui s'était passé avec Max était ce qui se rapprochait le plus d'une vie de couple, mais il n'avait pas éprouvé pour lui ce qu'il éprouvait pour eux. Et cela le désorientait encore un peu plus. Lui qui, après cette mauvaise expérience, s'était décidé à ne plus la réitérer, même de loin. Ce n'était pas pour rien qu'il faisait toujours en sorte de garder ses distances avec ses amants et maîtresses. Et là il s'était fait avoir, en beauté qui plus est. Cette pensée lui arracha un rire et il se prit le visage dans les mains en secouant la tête, incrédule. Dans quoi s'étaient-ils fourrés... ?
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:03
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Les choses n’allaient pas magiquement se mettre en place, c’était une certitude. Mais parler donna à Elias le courage de continuer jusqu’au bout ce qu’il avait à dire. Et le prépara à ce qu’il viendrait après, et qui restait encore une grande inconnue. Mais pour l’heure, il se concentra sur Owen. Sa réaction lorsque Gear avoua ses sentiments pour Dany était à la fois un encouragement à poursuivre la suite, et une confirmation des soupçons d’Elias. Il lui fallait pourtant continuer jusqu’au bout, et se concentrer sur eux deux avant d’envisager inclure le détective dans l’équation. Chaque chose en son temps, et il sentait qu’il était inutile de forcer, que chaque élément aurait à venir de lui-même.

Même s’il s’attendait à une réaction, il n’était pas certain de savoir laquelle Owen adopterait à sa déclaration inhabituelle, mais sincère. Il patienta, lui laissant le temps de digérer sans intervenir ou attendre une réponse rapide. Il pouvait parfaitement concevoir que la nouvelle soit difficile à intégrer, et n’était pas à prendre à la légère. Le mécanicien continuait donc à lui sourire avec calme, la main dans la sienne, patientant avant que la réaction n’arrive, et ce quelle qu’elle soit. Il inclina cependant la tête, un peu inquiet, lorsque Vox sembla sortir d’une longue apnée tout en lui serrant la main. Il se pencha un peu en avant pour mieux le fixer.

"Owen, est-ce que..."

Les mots moururent sur les lèvres du musicien. Bien qu’Elias se soit attendu à un certain nombre de réactions possibles, il n’avait pas imaginé celle-là. Pas même fantasmé, à dire vrai. Il mit quelques instants à comprendre, avant de lui rendre son baiser avec tendresse. Ils s’étaient déjà embrassé par le passé, pour jouer ou plaisanter. Mais c’était totalement différent. Comme lors de leur nuit commune. D’une maladresse si adorable que Gear esquissa un sourire sous leurs lèvres jointes. Cela voulait dire tant de choses, bien plus que des mots. Il y répondit avec douceur, posant une main sur la sienne avant que le musicien ne mette fin au baiser de manière un peu abrupte.

Encore un peu sonné, Elias conserva néanmoins son sourire bienheureux, l’observant avec une tendresse encore accrue. Il posa à nouveau sa main sur la sienne, s’approchant de lui pour essayer de capter son regard.

"Ne t’excuse pas. Tu peux refaire ça. Quand tu veux…"

L’état d’Owen ne lui échappa cependant pas, et il comprenait. C’était un énorme changement qu’il venait d’opérer dans leur dynamique, et quelque chose d’inéluctable. Pour deux êtres qui se tenaient éloignés de tout sentiment sérieux, c’était beaucoup. Et si nouveau que cela en donnait le tournis. Mais si Gear était ici, c’était parce qu’il avait réussi à mettre ses angoisses de côté pour y voir plus clair, et pour aider Dany et Owen à faire de même. Le chemin allait être encore long, mais il fallait bien commencer quelque part. Et Elias décida que, tout compte fait, un baiser n’était pas un si mauvais départ que cela.

La confusion du musicien l’attendrissait tout autant qu’elle l’effrayait. Car c’était à lui maintenant de tenter de la dissiper. Avec une infinie précaution, il se rapprocha un peu plus pour l’attirer contre lui avec douceur, dans un geste rassurant. L’odeur de ses cheveux le grisait déjà, et il l’inspira profondément pour se donner l’énergie de poursuivre.

"Owen, j’ai conscience que ça fait beaucoup à intégrer d’un seul coup. Ne te sens pas obligé de me donner une réponse tout de suite." Il s’écarta un instant, le temps de déposer un baiser sur sa tempe. "Si ça peut t’aider, interroge-toi sur ce que tu veux. Réellement. Ce qui te rend ou te rendrait heureux." Il fit une pause, réfléchissant quelques secondes. "Par exemple, pour moi, c’est assez clair : je le suis si toi et Dany êtes heureux. Et ce que je veux, c’est que vous le restiez, et que je puisse partager ça avec vous, dans la mesure du possible..."

Il serra un peu plus sa main, prenant une longue inspiration tout en fermant les yeux. Il fit le vide en lui, et se concentra sur ce qu’il venait de dire au musicien. Pour trouver la réponse, et les mots pour la décrire.

"Je sais que ça peut sembler angoissant, comme changement. Mais tout ce que je veux, c’est te rendre heureux. Que tu te sentes bien, respecté et aimé comme tu le mérites et le souhaites. Tu es une personne si incroyable… Et ça, quoi qu’il arrive, je ne cesserai pas de le penser."


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:04
Si le but du musicien était de faire passer un message par son baiser, il était conscient d’y être parvenu et d’avoir reçu une jolie réponse en retour. La tendresse dont Elias avait fait preuve dans ce bref échange n’était pas passé inaperçue et ils auraient pu se dire bien plus s’il n’y avait pas coupé court. La raison de ce revirement était simple : il avait laissé parler son cœur et, peu habitué à l’exercice, sa raison avait reprit le dessus. Comment pouvait-il se laisser aller alors qu’il avait tant d’informations à gérer ? Il était pourtant habitué à se laisser porter par le moment présent, par ses envies, par ses partenaires. Cependant il s’agissait de toute autre chose dans le cas qui les occupait. On parlait de sentiments jusque-là inavoués même à soi-même, de triangle amical qui se transformait en amoureux. Il y avait de quoi perdre le nord pour quiconque n’était pas habitué à gérer des émotions et chamboulements aussi forts. Sans parler de tous les questionnements que cela amenait. L’accident de Dany les avait indéniablement rapproché, mais cela allait-il plus loin ? Une petite voix dans un recoin de son esprit lui soufflait que si ce n’était pas le cas, jamais il ne se mettrait martel en tête de la sorte.

A nouveau Gear l’observait avec bienveillance, une main posée sur la sienne sans que cela ne le fasse pour autant réagir. Il avait besoin de digérer ce qui venait d’être dit, d’être fait et cela passait par un silence buté. Vox releva la tête avec lenteur pour planter son regard perdu dans celui de son ami. L’assurance de ne pas avoir fait un faux-pas en l’embrassant le détendit légèrement et un petit sourire se glissa sur ses lèvres. La question qui se posait à présent était de savoir s’il pouvait réellement s’autoriser à réitérer cet exploit. Le voulait-il seulement ? Il arrêta de se voiler la face pour accepter le fait qu’il en crevait d’envie mais qu’une peur irrépressible le tenaillait. D’une de celle qui vous paralyse alors même qu’en la mettant de côté, vous pourriez atteindre un bonheur insoupçonné. Mais l’incertitude face à ce qui l’attendait au bout du chemin était encore trop grande pour qu’il lâche prise. Et cela ne s’améliora pas lorsque le fondateur s’approcha pour le prendre dans ses bras.

Instinctivement, le corps d’Owen réagit au contact des bras qui l’entouraient. Un frisson qu’il ne put réprimer le parcourut de part en part et ses yeux se fermèrent pour en apprécier les ondes agréables. Un soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’Elias reprenait son discours. Il n’était pas certain d’être prêt à entendre la suite, ni que cela lui serait d’un quelconque réconfort. Le timbre doux de sa voix le rassurait peut-être, mais lorsqu’il lui déposa un baiser sur la tempe, il crut perdre tous ses moyens. C’était pourtant si insignifiant. Il en avait embrassé des lèvres, des corps et on lui avait rendu la pareille un nombre incalculable de fois. Il s'était perdu le temps d'une délicieuse nuit à découvrir le sien. Cependant cette délicatesse dans le geste le touchait profondément sans qu’il ne sache pourquoi. Autant il était soulagé de ne pas subir de pression, autant il ne savait plus sur quel pied danser. Il écouta avec attention ce qu’il avait à lui dire, cherchant des réponses aux questions posées sans pouvoir en trouver. Tout ça allait beaucoup trop vite ! Et pourtant ils avaient déjà perdu tellement de temps à bien y regarder.

On ne changeait toutefois pas un caractère en une fraction de seconde et la suite du discours du mécanicien le laissa coi. Il n’était pas habitué aux déclarations d’amour, à ce que l’on ouvre ainsi son cœur pour lui et il devait avouer que cela le mettait mal à l’aise. Cela l’obligeait à ne plus se voiler la face et il n’était pas encore tout à fait prêt. Lorsqu’il sentit ses doigts se resserrer autour des siens, il fut pris de panique et se leva subitement pour s’éloigner, arpentant la pièce de long en large dans d’amples foulées. Il prit de grandes inspirations pour se calmer et brisa enfin son mutisme d’une voix confuse au bout de quelques secondes.


- Je… Je suis perdu Elias. Je ne sais pas ce que je veux. Ou plutôt si, mais c’est dingue ! Complètement fou ! Jamais je n’ai voulu de relation durable, ce n’était simplement pas pour moi. Et voilà que Dany se retrouve à l’hosto et nous à son chevet, qu'on passe la nuit ensemble et que je suis obligé de voir ce qui est juste sous mon nez.

Il s’arrêta pour le fixer, réalisant soudain avec effroi qu’il venait de le rejeter, tout du moins physiquement, en se détachant de lui aussi soudainement. Il traversa la pièce en deux enjambées pour se retrouver à nouveau face à lui et attrapa ses mains dans les siennes, les caressant avec affection.

- Excuse-moi, je ne voulais pas…

Un long soupir s’échappa de ses lèvres entre-ouvertes alors qu’il baissait la tête pour tenter de retrouver une contenance. Il déposa un baiser sur sa peau puis releva son visage pour le fixer avec attention.

- J’ai toujours été un homme libre, sans attaches. La seule fois où je me suis permis un écart de conduite, ça a mal tourné. Il profita d’une pause pour poser ses doigts sur sa nuque, l’agrippant avec fermeté, son regard bleu-vert planté dans le sien. Ce que je sais, que je viens de réaliser, c’est que ça me tuerait de devoir choisir l’un d’entre vous. Mais aussi de vous voir vous éloigner de moi. C’est égoïste, je sais, mais je ne suis pas armé pour gérer des sentiments aussi forts.

C’était peut-être dit de manière détournée, à demi-mots, maladroitement, mais c’était la seule qu’il avait trouvé pour lui déclarer sa flamme. Il était au comble de la confusion, mais une chose était sûre pour lui : il ne supporterait pas de les perdre.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:06
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PROFESSION : Mécanicien, chercheur, directeur de diverses industries mécaniques
POUVOIRS :  Vieillissement ralenti et capacité à voir à travers les différentes couches de la matière
ETAT DE SANTE : Bon
LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


Le moins qu'on puisse dire, c'était que l'incertitude d'Owen ne passait pas inaperçue. Et encore moins pour Elias, habitué à emmagasiner plus d'informations que la moyenne au travers de ses yeux. Toutefois, si voir à travers la matière était simple, on ne pouvait pas dire de même de la psyché humaine. Raison pour laquelle il préférait ne pas s'avancer sur les pensées d'Owen en cet instant, quoiqu'il put bien comprendre leur complexité et le flou que pouvait vivre le musicien. Il l'avait lui-même vécu pas plus tard que ces derniers jours, avant qu'on ne lui remette les idées en place. Mais cela n'était pas venu en un instant, et il ne s'attendait pas qu'il en soit de même pour Vox.

Avec patience, il tâcha de lui expliquer ses propres sentiments, aussi limpidement et directement que possible. Ils avaient fait assez de détours pour toute une vie, et Gear avait désormais les idées claires sur ce qu'il ressentait pour l'exprimer avec clarté. Quitte à ce que cela soit un peu brutale, mais mieux valait ça qu'un énième non-dit. Aussi, il ne fut pas surpris de voir Owen réagir aussi impulsivement. Son rejet lui pinça légèrement le cœur, mais il parvint à encaisser en gardant son calme et son sourire, confiant malgré tout. Et à juste raison.

Il l'écouta avec attention, son sourire s'agrandissant un peu plus lorsque Vox revint lui prendre les mains, réalisant l'ampleur de sa réaction. Il caressa sa main en retour, d'un geste rassurant pour lui signifier que cela ne faisait rien. Et un sourire qui disait qu'il était heureux d'être avec lui, et que c'était tout ce qui comptait. S'il frissonna au baiser qu'Owen déposa sur ses mains, sa colonne entière fut parcourue d'une agréable décharge électrique lorsque le musicien attrapa sa nuque pour le regarder dans les yeux. Et quels yeux… Ses paroles retinrent cependant toute son attention. Instinctivement, il posa une main sur sa joue, fermant les yeux.

"Oh, Owen…" L'émotion dans sa voix était palpable, et sa déclaration, bien que détournée, lui était arrivée droit dans le cœur. Bien que ce dernier battait désormais comme un fou dans sa cage thoracique, il rouvrir les paupières pour fixer à nouveau le musicien.

"Alors, la solution est toute trouvée." Il lui sourit avec plus de douceur. "Je ne te demanderai jamais de choisir. J'en serais incapable. Et je ne supporterai pas de m'éloigner de toi…"

A son tour, il prit ses mains pour les embrasser avec tendresse. Cette proximité, autant physique qu'émotionnelle, le troublait et l'encourageait à la fois. Il continua.

"Je ne te priverai jamais non plus de ta liberté. Elle fait partie de toi, de ce que j'aime en toi. En ce qui me concerne, tu n'as pas à la changer, si c'est ce que tu souhaites." Il plongea un peu plus son regard dans le sien. "Tu dis que tu n'es pas fait pour une relation durable, mais quelle relation exactement as-tu en tête ? Et si tu pouvais vivre une relation comme tu le voudrais, plutôt que comme la société te l'impose ?"

Il serra un peu plus sa main, son visage un peu plus sérieux mais toujours souriant.

"Si nous nous aimons les trois, pourquoi chercher plus loin ? Pourquoi ne pas construire quelque chose d'unique, comme nous ? Bien sûr, je ne dis pas que ce sera simple, ou évident au début, mais… est-ce que ça ne vaut pas la peine d'au moins y réfléchir ? D'en discuter ensemble, et avec Dany ?" Il inspira pour faire une pause. "Je sais que ça peut sembler effrayant, mais ça l'est pour nous trois. On découvrirait, ensemble. Et j'ai déjà perdu tellement d'occasions, Owen… Je ne veux plus vivre dans le regret de n'avoir pas au moins essayé…"

Il passa une main sur sa joue, approchant doucement son visage du sien. Il l'embrassa avec la même tendresse, complétant ses mots avec des actes, bien plus parlants.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:07
En règle générale, Vox était doué pour lire le langage corporel d’une personne, de même que les nuances dans les intonations de la voix. Après tout, il s’agissait là de rythme, de musicalité, de mouvement. Mais dans la situation présente, il était incapable de quoique ce soit d’autre que d’être spectateur de la scène sans intégrer les informations qu’il recevait. Il vit le sourire d’Elias, sentit sous ses doigts sa peau réagir au contact de sa main et son pouls s’accélérer. Le sens de tout cela cependant, il ne le saisissait pas encore. La seule réaction qu’il eut fut quand il l’entendit prononcer son prénom. C’était un son si doux à l’oreille, si chaud et réconfortant. Comme l’assurance que tout se passerait bien. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire plus calme et confiant tandis qu’il l’écoutait sans oser comprendre, sans oser espérer qu’ils soient sur la même longueur d’ondes. Etait-il possible que trois êtres humains ressentent une telle attraction les uns pour les autres au même moment ? Qu’ils soient si parfaitement synchronisés dans leurs désirs et leurs envies ?

Les mains dans celle du fondateur, Owen le regardait d’un air presque ahuri, serrant ses doigts avec un peu trop de force. Comme pour se rassurer sur le fait que tout ceci était vrai. Il avait l’impression que s’il les lâchait, il se réveillerait d’un troublant mais joli rêve qui s’évaporerait avant qu’il n’ait pu le saisir. Et il ne voulait pas se réveiller. Il voulait l’écouter jusqu’au bout lui dire comment ils pourraient fonctionner en tant que trio, comment tout cela était possible. Comment ils seraient idiots de ne pas au moins tenter l’expérience. Le musicien n’avait pas peur d’un échec et de ce que cela changerait entre eux, ce qu’il redoutait par-dessus tout était de ne pas avoir au moins essayé. Sur ce point, il était d’accord avec son ami et c’est avec un large sourire qu’il lui rendit son baiser. Avec douceur tout d’abord, puis de plus en plus passionnément, comme s’il souhaitait rattraper le temps qu’ils avaient perdu à se voiler la face. Il passa ses bras autour de son torse et l’attira à lui pour sentir la chaleur de son corps contre le sien. Il le découvrait pour la première fois avec une soudaine conscience de ce qui se passait. Avec des gestes tantôt cajoleurs, tantôt langoureux qu'il avait déjà eu lors de leur première nuit mais qui n'avait jamais fait autant de sens qu'en cet instant. C’était comme s’il avait été sorti d’une longue léthargie et qu’il savourait son retour à la vie.

La fin du discours de Gear avait toutefois amené un arrière-goût amer qui s’insinuait dans l’esprit du professeur qui se détacha à nouveau de lui, cette fois-ci en le fixant avec un sérieux peu coutumier et qui contrastait avec la ferveur de leur échange. Tout ça semblait formidable, sur le papier, mais il y avait un point qui le tourmentait et auquel il avait préféré ne pas penser jusque-là. Il ne pouvait toutefois plus faire comme s’il n’existait pas et lorsqu’il prit la parole, sa voix ne tremblait pas mais la profonde tristesse qu’elle communiquait était bien plus prenante.


- Tu oublies un détail Elias. Son regard se teinta d’une peine qu’il ne pensait pas ressentir et qui le submergea soudain. Je ne suis pas comme vous. Je ne vais pas vivre éternellement. Je vais vieillir et mourir. Et ça…

Et ça, il avait du mal à l’accepter. Cette pensée lui retournait l’estomac et le touchait à tel point qu’il détourna le visage pour essuyer les larmes qui tentaient de se frayer un passage sur ses joues. Owen n’avait peur ni de la vieillesse, ni de la mort. Il avait déjà vécu une belle vie dont il avait profité de la moindre seconde et de toute manière, il ne se souciait pas du lendemain. Sauf à cet instant où il s’imaginait déjà le meilleur comme le pire. Une vie passée avec ceux qu’il aimait, certes, mais une existence qui le mènerait, lui, inexorablement vers la Grande Faucheuse. De s’imaginer vieillissant à leurs côtés alors qu’ils ne changeraient pas et que lui déclinerait… Le poids qu’il représenterait pour eux, le chagrin qu’il leur causerait. A peine avait-il eu le temps de goûter du bout de la langue, littéralement, au bonheur d’une possible relation que déjà il en observait la fin avec horreur. Les émotions qu’il éprouvait, l’amour qu’il leur portait, étaient bien trop violents pour qu’il puisse les gérer de manière paisible. Il découvrait ce que s’attacher à une personne, en l’occurrence deux, pouvait amener comme peur et à dire vrai, il ne le supportait pas. Il se devait pourtant de l’affronter et après un bref soupir il planta à nouveau son regard dans celui de Gear, attendant quelque part qu’il le rassure aussi sur cette question.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:09
GEAR
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Le sourire d'Owen agrandit un peu plus encore celui d'Elias. Et le faisait brûler d'envie d'y goûter à nouveau. Mais pour l'heure, il avait plus important à faire. Il parla avec son cœur, d'une sincérité presque désarmante pour qui le connaissait un tant soi peu. À commencer par lui-même. Mais la clarté et la force de ce qu'il ressentait se transcrivaient dans ses paroles, et les mots venaient bien plus aisément qu'il ne l'aurait cru. Mais il avait raison : la solution était d'une simplicité enfantine. Il n'avait fait grand cas des conventions. Surtout en termes de relations, qu'elles soient sexuelles ou -plus rarement dans son cas- sentimentales.

La surprise hébétée du musicien, et la manière dont il tenait ses mains en retour n'aidaient pourtant pas Gear, dans la mesure où sa précieuse attention était menacée par l'envie de plus en plus lancinante de répondre à ce spectacle adorable et touchant. Surtout quand on était aussi tactile que le mécanicien. La déclaration pudique d'Owen acheva cependant sa patience et, en y répondant, il ne put s'empêcher de conclure avec un nouveau baiser. La douceur de ses lèvres était aussi exquise que dans ses récents souvenirs, mais la passion qui suivirent le fut encore plus encore. Instinctivement, son corps se colla contre celui de Vox, ses lèvres suivant le crescendo de leur réaction. Gear passa une main sur sa nuque pour avoir une meilleure prise encore, son baiser de plus en plus fiévreux, comme pour vouloir toujours plus.

Il fallait dire qu'ils avaient pris leur temps.

L'expression sérieuse de Vox le fit toutefois redescendre de son petit nuage. Elias le fixa, écoutant ce qui pouvait troubler son interlocuteur. Et à raison. Au rappel de la mortalité d'Owen, Elias esquissa un bref sourire triste. C'était évidemment quelque chose de primordial, et la découverte de l'immortalité de Dany avait été un sacré choc. Surtout pour le principal intéressé. C'était encore quelque chose que le détective devait assimiler, et qui lui valait régulièrement des crises de panique. Il y avait encore du travail à faire, mais Elias espérait que son soutien et une aide professionnelle aide à faire accepter sa nouvelle condition à Dany. Concernant Owen et leur situation à trois, c'était encore autre chose… Après quelques instants de réflexion, Elias choisit à nouveau la carte de la sincérité.

"Je n'ai pas vraiment de réponse à ça, Owen. Je ne peux pas changer ce qu'on est, ni lutter contre la mort…" Avec douceur, il le serra contre lui, se balançant légèrement pour le bercer, ou le laisser pleurer. "J'ai perdu des personnes que j'ai aimé. Et je ne vais pas te mentir : c'était difficile et douloureux. Mais je ne regrette pas un instant d'avoir vécu ces moments, même si la conclusion était inévitable. La vie est faite ainsi, et je veux la vivre pleinement. Sinon, autant mourir tout de suite."

Il avait retrouvé son calme, et son sourire. Il caressa un moment le dos du musicien, avant de se décaler doucement pour le fixer dans les yeux, son visage entre ses mains. Son pouce passa sur ses pommettes pour les détailler avec tendresse.

"Je t'aime Owen. Tu me fais me sentir en vie, heureux d'être né et d'avoir croisé ton chemin. Votre chemin, avec Dany. Pour ça, je subirai toutes les souffrances du monde. Et jusqu'au bout, quel qu'il soit, je ferai en sorte que vous soyez aussi heureux que moi." Il posa son front contre le sien, souriant. "On peut tous mourir, maintenant ou demain. Si l'arche tombe, si quelqu'un la fait exploser, ou peu importe. C'est pour ça que je vis chaque instant le plus intensément que possible. Et que je veux que tu fasses partie de cet instant, avec Dany. Peu importe ce que l'avenir nous réserve, car on sera ensemble pour le vivre."


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:10
La sensation de perdre pied et de voir la réalité qu'il connaissait s'embrumer devant ses yeux, étreignait Vox comme un étau. Il se sentait comme égaré dans un rêve et n'arrivait pas à décider s'il s'agissait d'un bon ou d'un mauvais. Différents éléments pesaient dans la balance et il n'arrivait qu'à maintenir un équilibre précaire après le choc des dernières révélations. Mais comme c'était souvent le cas lorsque l'on était perdu, il suffisait d'un simple geste ou d'un simple regard en l'occurrence, pour se rattacher à ce qui nous entourait. En plantant ses yeux dans ceux d'Elias, il sut que quoiqu'il arrive, il serait là. Une certitude qui l'envahit subitement, violemment même, mais dont le réconfort surpassa tout. La peur, l'angoisse, les questionnements et les doutes. Il n'y avait que ces iris brunes qui lui souriaient avec tendresse. Avec amour. Le musicien l'avait tellement chanté, tellement joué, tellement interprété tout au long de sa vie, mais c'est à cet instant qu'il en comprit le sens et en réalisa pleinement la puissance. Ce qu'il pouvait faire comme miracle, la force invraisemblable qu'il provoquait et les montagnes qu'il pouvait déplacer.

Une sorte de soulagement envahit peu à peu Owen alors qu'il se laissait aller dans les bras de son ami. Étreint dans cette douceur, il laissa ses larmes couler en l'écoutant avec attention. Il pleura en silence, un mince sourire s'immisçant sur ses lèvres pour s'élargir à mesure que les mots de Gear lui redonnait son optimisme coutumier. La justesse de ses paroles le touchait en plein cœur et apaisait son tourment. C'était comme ouvrir les yeux sur la vérité après n'avoir vu que des mensonges. Une révélation bouleversante qui le prit aux tripes et le soulagea en lui rappelant qui il était. Il avait toujours accepté la vie comme elle lui venait et avec ce qu'elle lui apportait de bon comme de mauvais. Il la mordait à pleine dent sans en laisser une miette et il était clair à présent qu'il serait idiot de ne plus le faire, de ne pas saisir cette opportunité de bonheur extraordinaire qu'elle lui servait sur un plateau d'argent. Bien sûr, rien n'était simple, il en était conscient mais à cet instant, il sut qu'il aurait la force de se perdre dans cette aventure. De laisser leurs sentiments respectifs les porter aussi loin que leurs rêves les mèneraient.

Il s'abandonna dans ses bras, frissonnant aux caresses sur son dos, avant d'essuyer ses larmes. Lorsqu'il se retrouva face à lui, un sourire resplendissant sur le visage qui répondait au sien, il avait trouvé une sérénité comme il n'en avait plus connu depuis longtemps. Depuis qu'il se tourmentait en se posant tant de questions qui ne trouvaient pas de réponses. Elles étaient à présent toutes là, matérialisées dans ce moment de complicité. Leur front posé l'un contre l'autre, il ferma les yeux un bref instant avant de se décaler à nouveau pour le regarder avec douceur. Il posa une main sur sa cuisse, l'autre sur sa joue qu'il caressa du bout des doigts, avec pudeur puis répondit d'une voix douce et mélodieuse. Sur un ton qu'il n'avait jamais employé jusque-là, un ton amoureux.


- Merci.

Il n'y avait rien d'autre à dire. Il avait encore beaucoup de chemin à faire pour saisir ce qui se passait, mais la déclaration d'Elias avait été un déclic. Il avait pris conscience que s'il était prêt à prendre le risque de s'attacher à lui tout en sachant qu'un jour viendrait où il le perdrait, c'était une preuve incontestable de son amour. Qu'il soit prêt à souffrir au bout du compte et que malgré cela il souhaite être avec lui, cela le bouleversait et il sentit à nouveau des larmes picoter ses yeux. Il battit des paupières rapidement pour les chasser, mais les pleurs de joie étaient parfois plus insistants que ceux provoqués par la douleur et il ne put les empêcher de couler le long de son visage. Un rire clair s'échappa de sa gorge et il se leva, prenant la main du fondateur dans la sienne, avant de passer ses bras autour de lui dans une étreinte câline qu'il fit durer de longues secondes. Il aurait pu rester des heures ainsi qu'il n'aurait pas vu le temps passer. Sentir son corps contre le sien, s'enivrer de son odeur, glisser ses doigts sur la peau de sa nuque, dans ses cheveux. Il se laissait le temps de le redécouvrir, d'entre-apercevoir ce qui lui avait manqué jusqu'ici.

Il prit le temps de profiter de l'instant puis se recula et l'embrassa tendrement, d'une manière plus assurée, plus consciente aussi. Lorsqu'il se détacha de lui, cette fois-ci sans aucune brusquerie, il laissa une chaleur étrange installée dans le creux de son estomac irradier dans tout son corps jusqu'à le pousser à prononcer les mots qu'il avait toujours tu.


- Je t'aime Elias.

La gêne s'était envolée et avait laissé place à l'évidence des sentiments, à l'audace de les exprimer à haute voix, de les faire connaître de manière claire. Celle qui le poussa à l'embrasser à nouveau, guidé par le feu qu'il venait d'allumer dans son être et qui brillait intensément maintenant. Celui qu'Owen espérait qu'il ne s'éteindrait jamais.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:11
GEAR
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Il était difficile d’imaginer pourquoi il avait mis autant de temps avant de prononcer ces paroles qui semblaient s’échapper aussi naturellement que l’air qu’il respirait. Elias lui-même s’en étonnait, même s’il n’oubliait pas la raison qui l’avait poussé à garder ses sentiments à l’écart aussi longtemps. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez bien pour quiconque, et encore moins pour ceux qu’ils estimaient. Jusqu’à ce qu’on lui fasse réaliser à quel point il se voilait la face, et à quel point les deux personnes qu’ils aimaient justement le plus étaient heureuses avec lui. Et pourraient l’être encore plus, s’il arrêtait de se mentir. S’il affrontait sa peur de l’échec, et son manque de confiance en lui. Cela n’avait pas été facile, et avait demandé de nombreuses heures de réflexion et d’hésitation. Jusqu’à ce qu’il prenne son courage à deux mains pour se lancer. Et de réaliser que c’était vrai, il pouvait éprouver ces sentiments, et espérer qu’ils soient réciproques. Ce dernier point semblait se confirmer, ce qui avait définitivement achever de le motiver à poursuivre sans retenue. Comme il aurait dû le faire, s’il n’avait pas eu ces expériences malheureuses et douloureuses par le passé.

Cette fois-ci, ça réussirait. Et il était prêt à faire tout ce qui était possible pour que cela soit le cas. Pour mériter d’être avec les deux hommes qu’il aimait.

Ce fut donc avec la même sincérité qu’il tenta de répondre aux interrogations d’Owen, alors que la mortalité de ce dernier n’allait pas sans poser d’obstacles à leur relation. Gear se rappelait les paroles de Sveda, lorsqu’il avait lui-même abordé cette question avec son amie. Et comme d’habitude, elle avait su trouvé la réponse juste. Profiter du présent, de ceux que l’on aime, vivre. Il ne désirait rien de plus que partager sa vie avec Owen, peu importe le temps que cela durera. Et l’avoir dans ses bras, en ce moment, lui semblait déjà être un miracle sans nom, pour lequel il était infiniment reconnaissant. Il le laissa pleurer, exprimer les sentiments que la situation ou que son discours inspiraient chez le musicien.

Et l’expression apaisée qu’il vit très vite sur le visage d’Owen le rassura sur la portée de sa réponse, qui semblait être parvenue jusqu’au cœur du professeur. Elias partagea cette instant de proximité entre eux deux, dans leur souffle partagé. Son regard fixait intensément celui du musicien, et brillait d’un nouvel éclat, tandis que son sourire faisait miroir au sien. Il fut submergé par la suite des gestes doux qu’Owen eut pour lui, de ses caresses jusqu’à sa voix, dont le ton fit parcourir un frisson de plaisir et de bonheur sur toute la surface de son corps. C’était tellement fort, tellement agréable, que cela n’aurait pas dû être réel. Et pourtant, il vivait un rêve éveillé, et en avais bien conscience. Il attrapa avec délicatesse la main qui caressait sa joue, et l’embrassa comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse qui soit. Ou, l’une des deux, pour être plus exact.

"Merci à toi." D’être là avec lui. D’exister. A nouveau, les larmes envahirent les yeux d’Owen, et Elias laissa échapper un léger rire. "Tu vas me faire pleurer aussi..."

Et pour cause, ses propres yeux étaient déjà bien embrumés. Les larmes coulèrent d’elles-mêmes lorsqu’il suivit le rire du musicien, et se leva à sa suite pour le serrer contre lui. Pour tenter de combler ces moments perdus, en l’enlaçant pleinement et en caressant son corps avec tendresse. Pour redécouvrir cet homme, non plus comme un ami, mais comme quelque chose de plus fort encore. Il n’en avait jamais douté, mais ce qu’il découvrait le faisait encore plus tomber sous le charme, maintenant qu’il était sans aucune retenue. Il laissa Owen l’embrasser, savourant la sensation encore nouvelle mais toujours aussi incroyable de ses lèvres contre les siennes.

Ce fut à son tour de laisser échapper un petit rire, et de nouvelles larmes, lorsque le musicien lui rendit sa déclaration. Ému, il lui répondit en lui rendant à nouveau son baiser, encore plus passionnément. Il le fit durer autant qu’il le put, ses mains caressant avec une ferveur de plus en plus grande ce corps qu’il découvrait. Mais qu’il se contenterait d’effleurer aujourd’hui, tout en profitant de simplement être avec lui. Il attrapa la main d’Owen en mettant fin avec douceur à leur baiser, et le tira vers le canapé pour qu’ils s’étendent dessus l’un contre l’autre. Il savoura encore l’odeur de sa peau, de ses cheveux, et la forme de son corps contre le sien, en silence et durant un long moment. Un instant tendre entre eux deux, alors qu’il avait l’impression d’être enivré par le bonheur. Il en avait rêvé depuis leur nuit commune, sans jamais y croire. Et pourtant...

Cela ne lui fit toutefois pas oublier qu’ils n’en avaient pas terminé. Aussi, le moment venu, il s’écarta doucement d’Owen pour poser un regard doux et amoureux sur lui.

"Je vais retourner avec Dany, pour te laisser le temps de réfléchir à ce que nous avons dis. Et à ce que tu vas lui dire. Avant que l’on essaie de discuter tous les trois de la suite possible." Il tint ses mains dans les siennes et approcha une nouvelle fois son visage du sien pour l’embrasser. "Même si je me réjouis de voir ce que cela va donner, prend tout le temps qu’il te faudra. Et si tu as besoin d’aide, je viendrais. Toujours. Courage." Il lui sourit, détaillant les traits de son visage avec ses mains. "Tu es magnifique, mon amour."

Il pouvait enfin le lui dire pleinement. Car il l’avait toujours pensé, mais aujourd’hui encore plus. Il l’embrassa une nouvelle fois, avant de s’écarter de lui pour se relever. Le quitter était difficile, mais une étape nécessaire vers un bonheur potentiellement encore plus grand. Aussi, il laissa encore traîner une main sur son visage une dernière fois, avant de le laisser. C’était pour rejoindre son autre amour, ce qui aida également. Ainsi que la certitude que tout allait bien se passer. Il était tellement heureux qu’il ne pouvait en être autrement. Et le détective avait besoin de son optimisme, en ce moment.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:12
Les gestes étaient peut-être encore un peu hésitants, mais l'affection réelle ne faisait aucun doute entre les deux collègues. En témoignait les larmes de joie qu'ils partagèrent entre deux baisers, leurs bras entourant le corps de l'autre dans une douce étreinte. Owen ne savait s'il avait jamais été aussi abasourdi par la beauté d'un moment qu'en cet instant. Il laissait ses doigts glisser le long du corps de Gear, encore tout en retenue. Ils profiteraient d'ébats enflammés bien assez tôt, il préférait partager la tendresse qu'ils n'avaient pas pu s'offrir jusqu'ici. Lorsqu'il l'entraîna avec calme sur le canapé, il s'allongea contre lui en soupirant d'aise, lové contre sa chaleur, fermant les yeux pour se perdre dans son souffle. Les secondes qui s'égrainaient ne semblaient pas avoir d'emprise sur ce moment, comme si le temps avait décidé de leur faire une faveur en ralentissant le rythme. Comme les battements dans la poitrine du musicien qui s'étaient apaisés et cognaient doucement contre le torse de l'homme qu'il aimait. De l'un des hommes à vrai dire et il ne l'oubliait pas.

Ses yeux plongés dans ceux d'Elias, il l'écouta avec attention, ses mains serrant les siennes, avant de lui rendre son baiser. Vox était d'accord avec lui, il lui faudrait du temps pour mettre ses idées au clair et pour se préparer à sa discussion avec Dany qui promettait d'être plus compliquée que celle qu'il venait d'avoir. Ils avaient un passé chargé qui ne leur faciliterait pas la tâche. Ils s'étaient aimés et cachés leurs sentiments depuis bien trop longtemps pour que cela ne rendent pas leur échange plus délicat. Il allait devoir y réfléchir sérieusement, ne surtout pas paniquer et pour ça, il faudrait qu'il y consacre toute son attention. Savoir que Gear serait là en cas de besoin lui fit un bien fou, un soutien sur lequel il pourrait toujours compter à présent, encore plus qu'avant. Il le remercia dans un souffle avant de fermer les yeux au contact de ses mains sur son visage. Son large sourire s'agrandit encore plus au compliment qu'il lui fit, ses paupières se rouvrant pour laisser son regard se fixer dans le sien.


- Toi aussi, mon cher.

Les mots doux ne lui venaient pas encore naturellement, mais cela viendrait avec le temps. Pour l'instant, ils devaient se dire au revoir et après un dernier baiser, Owen le laissa rejoindre le détective. D'autres auraient pu être jaloux ou se sentir un peu mis de côté par cette situation, mais il n'en était rien. Au contraire, il était soulagé que Cooper ne reste pas seul car bien qu'il aille physiquement mieux depuis son séjour à l'hôpital, il avait eu un grand choc en apprenant son immortalité. Savoir que le mécano allait veiller sur lui et l'aiderait à assimiler cette nouvelle, le rassurait. Il pourrait se concentrer sur l'importante discussion qu'ils auraient dans quelques jours sûrement. Car même avec l'assurance qu'il pouvait prendre le temps qu'il voulait, il ne souhaitait pas laisser traîner les choses. Sans pour autant se précipiter, il était conscient qu'ils avaient beaucoup trop attendu et il ne voulait plus perdre de temps inutilement.

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