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Oh you fools.... - Léopoldine & Persona

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Ven 18 Jan 2019 - 23:23
Planté devant le miroir de sa salle de bain, Leon tentait tant bien que mal de dompter une mèche récalcitrante sur le haut de son crâne en réfléchissant à la soirée qui s'annonçait. Cela lui paraissait si irréel, si futile même, de sortir au restaurant alors qu'il avait tant de choses à faire pour se rapprocher de Marisa et la détruire une bonne fois pour toute. Il aurait dû se trouver au QG de l'Organisation XIII, à travailler sur leur plan commun avec son boss, pas dans son appartement à se préparer à sortir. Et pourtant, ils avaient tous insisté pour qu'il fasse une pause. A commencer par sa mère qui s'inquiétait visiblement pour la santé physique et morale de son fils. Elle l'appelait régulièrement pour prendre des nouvelles, plus que d'habitude, mais pour la première fois depuis qu'il avait retrouvé sa famille, l'artiste ne répondait plus que de temps à autres à toutes ces sollicitations. Son esprit était obnubilé par sa nouvelle cible, tant et si bien que cela avait viré à l'obsession. Il ne quittait son bureau au Céleste que tard dans la nuit et le rejoignait à l'aube, tant et si bien que Babar avait également exprimé sa préoccupation de voir son nouveau N°11 dans un tel état de fatigue. De longues cernes avaient élu domicile sous ses yeux depuis quelques mois maintenant et ne semblaient pas vouloir partir. Il avait mauvaise mine, c'était indéniable.

Et sa chère sœur ne s'était pas privée pour le lui dire de manière frontale. Depuis la mort de Percy, il s'était renfermé et peu de choses arrivaient à l'atteindre, mais le ton qu'elle avait employé lui avait brisé le cœur. Alors, pour leur faire plaisir à tous, il avait cédé et accepté de prendre une soirée pour lui et de sortir pour se changer les idées. Dahlia avait tout organisé et avait décidé d'inviter Léopoldine et Adèle dans un restaurant de New Town. La raison lui échappait, peut-être sa jumelle souhaitait-elle qu'il soit le plus possible entouré de monde afin de le sortir de son idée fixe. Quoiqu'il en soit, bien qu'il fut de prime abord chiffonné de devoir interagir avec beaucoup plus de personnes que prévu, avec le temps il s'était fait à l'idée. Il fallait dire que l'aînée des Sheller avait fait preuve d'une compassion qui l'avait touché. D'autant plus qu'elle n'avait à aucun moment été envahissante sur le sujet. Elle lui avait présenté ses condoléances avec un petit mot déposé pour lui au Pet Shop et par la suite avait été d'une extrême douceur lors de leurs brèves rencontres qui s'étaient égrainées au fil des mois. Il devait avouer que, sans qu'il ne s'en soit rendu compte, ces petites bulles lui avaient fait du bien.

Il voulait donc être présentable pour ce dîner, une manière comme une autre de lui dire merci. Il faudrait qu'il peigne quelque chose pour elle peut-être, mais cela faisait des mois qu'il n'avait plus réussi à toucher un pinceau. La mort de son père puis l'agression de Jimmy avaient créé un blocage qu'il ne voyait pas comment défaire. Et puis de toute manière, vu la soif de vengeance qui tournait en boucle dans sa tête, il n'aurait pas été en mesure de peindre autre chose que des toiles d'une grande noirceur. Il estimait que cela n'était pas la meilleure solution pour remercier une personne qui était devenue une amie. Pas proche, certes, mais une amie quand même. Il s'était donc contenté de faire ce qui était dans ses moyens et de se rentre le plus présentable possible, à commencer par une bonne douche. Il avait également acheté trois bouquets de fleurs pour ces demoiselles et mit une chemise, ce qui pour lui constituait déjà un gros effort. Son reflet dans la glace était amaigri, mais ces yeux toujours aussi vifs et il tenta un sourire pour décoincer ces muscles qu'il n'avait plus utilisé depuis ce qui lui semblait une éternité.

Après un dernier regard à sa mèche rebelle, il lança un coup d’œil à sa montre en poussant un juron. Ses problèmes capillaires avaient fini par le mettre en retard et il dut se précipiter dans sa chambre pour rassembler ses affaires avant de sortir en trombe. Après une course jusqu'à l'arrêt de bus, il sauta dans le véhicule qui venait tout juste de s'arrêter devant lui. Une quinzaine de minutes plus tard, il arriva, essoufflé, dans le restaurant pour constater qu'il était le premier. Il fut conduit à leur table et s'affala sur sa chaise pour reprendre son souffle, une main sur la poitrine. Il avait toujours été sportif, mais le manque d'activité physique de ces derniers temps se faisait visiblement sentir. Il se promit d'y remédier d'une manière ou d'une autre, planifiant déjà des séances de gym dans sa tête, lorsqu'il sentit son portable vibrer dans sa poche. En voyant le nom de sa sœur s'afficher sur l'écran, il crut qu'elle le prévenait de son retard, mais ce qu'il lut le figea sur place. Il sentit son estomac se serrer alors qu'une colère entremêlée à une subite envie de pleurer le prenait à la gorge. Et cela ne s'améliora pas lorsqu'il releva le visage vers Léopoldine qui s'avançait vers lui, seule.
Zephyr
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Lun 21 Jan 2019 - 15:33
- Comment ça, fatiguée ?

De la part d'Adèle, Léo s'attendait à tout, sauf à ça. Elle avait pourtant eu l'air si enthousiaste à l'idée de ce diner, elle en parlait depuis des jours. Comme le lui avait pourtant rappelé Léo, il s'agissait d'apporter du soutient et du réconfort à des amis endeuillés. Plusieurs fois, Léo s'était arrêtée devant la boutique de Leon mais elle n'avait pas osé entrer, se sentant peut être intruse face à ce chagrin si intime et personnel. Elle même entretenait des rapports particuliers avec ses parents, assez éloignés d'ailleurs. Mais revenons-en à nos moutons, enfin surtout à Adèle. C'était bien la première fois qu'elle refusait une sortie, surtout au restaurant et encore plus avec Léon, sur lequel elle avait développé une fixation qui inquiétait légèrement Léo. De plus, elle allait parfaitement bien à peine une demi-heure plus tôt. Elle avait passé au moins 15 mn à fouiller le placard de sa sœur afin de choisir la tenue parfaite. Notre petit dictateur en puissance avait forcé sa grande sœur à lui présenter plusieurs tenue avant d'accepter un chemiser fleuri à décolleté bateau rentré dans une longue jupe noire cintrée à la taille et évasée au niveau des mollets. Pour les chaussures, Léo avait choisi des bottines noires à talons et lacet. Elle avait pour une fois laissé ses cheveux lâchés et ils tombaient en cascade sur ses épaules. Elle arborait un maquillage discret qui soulignait ses grands yeux bleus. Pour le parfum, elle arborait un doux nuage de fleur d'oranger.

Quand elle avait enfilé son manteau, elle s'était retrouvée face à Adèle qui arborait...son pyjama. Elle avait failli tomber à la renverse.

-Il va falloir y aller ma grande, on va être en retard !


-J'ai un coup de mou, je ne me sent pas super bien...

Inquiète, Léo posa une main sur le front de sa soeur.

- Tu n'as pas de fièvre... tu ne te sent pas bien ? Tu veux qu'on annule ?


A ces mots, Adèle sembla regagner un peu d'énergie.

- Surtout pas !!


Léo leva un sourcil.

-Après tout, ajouta précipitamment Adèle, ils viennent de perdre leur père, ça doit pas être facile pour eux en ce moment, ce serait pas gentil d'annuler.

Adèle avait raison, mais si elle était malade, Léo préférait ne pas la laisser toute seule.

- Tu veux que j’appelle Victor pour qu'il reste avec toi ?

- Non... je vais aller dormir...

Léo prit sa sœur dans ses bras et l'accompagna jusqu'à sa chambre pour tapoter son oreiller et réajuster sa couette.

-Repose toi bien mon cœur, dit-elle en la serrant dans ses bras. Si jamais quelque chose va mal, n'hésite pas à m'appeler, d'accord ?

Adèle acquiesça et Léo sorti. Il faisait frais, plus que quand Leon et elle étaient allées à cette exposition. En y repensant, Léo ne pouvait s'empêcher de rougir, surtout à cause du moment ou elle s'était accrochée à son bras. Il s'était conduit en parfait gentleman et n'avait fait aucune remarque. Il avait vraiment été un cavalier parfait et Léo aurait bien aimé discuter avec lui plus longtemps... Il lui était souvent arrivé ces derniers jours de repenser à leur conversation, surtout quand elle regardait son magnifique tableau. Parfois, quand la boutique était calme, elle laissait ses pensées vagabonder et souvent lui revenait en mémoire le regard doux et mélancolique du peintre. Il avait, il est vrai, de très beaux yeux...Mais ce n'était pas le moment pour ce genre de pensées. Il avait besoin de son soutien et sa sœur aussi.

Quand elle entra dans le restaurant, elle vit au loin Leon seul à une table. Surprise, elle s'avança vers lui en lui faisant signe. Plus elle s'approchait, plus il était visible que le jeune homme n'allait pas bien du tout. Quand elle fut près de lui, elle dit d'une voix douce, pour ne pas le brusquer

-Bonsoir Leon. Comment vas tu ?

Puis elle ajouta

- Je suis désolée, Adèle ne se sentait pas très bien, elle se repose à l'appartement. Ta sœur est arrivée ?

La jeune femme devait être en train de se repoudrer le nez. En attendant, Leon n'avait pas l'air dans son assiette. Devant son air tourmenté, elle senti son cœur se serrer. Elle aurait voulu pouvoir l'aider, le soulager de son tourment.

Elle ignorait qu'au même moment, dans son appartement, Adèle (loin d'être fatiguée) avait joyeusement sauté du lit, s'était emparée du téléphone et passait un coup de fil à sa complice

- C'est bon elle doit être arrivée là-bas, ça va commencer !

Léopoldine Sheller
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Dim 27 Jan 2019 - 17:39
Je n’étais pas un ange, c’était une certitude. J’avais toutefois une éthique, que je pouvais contourner, pour le plus grand bien. Et clairement, quand une occasion de rendre mon frère heureux se présentait, je ne la ratais pas. L’impulsion était venue de la sœur de Leopoldine, et avoir une complice avait aidé à mettre en place un plan assez sophistiqué pour parvenir à nos fins. Je savais que cela allait être très demandant pour mon frère et pour sa cavalière, et que sans doute il m’en voudrait pour un moment. Mais depuis la mort de notre père, il semblait s’enfoncer lentement, changeant complètement. Même ce qui lui donnait le sourire auparavant ne le faisait plus, et je sentais qu’on le perdait peu à peu. C’était sans doute de le voir aussi éteint, même en présence de nos nièces -que je gardais un weekend en l’absence de Matthew- qui me décida finalement à agir.

Tout en restant discrètes, Adèle et moi avions longuement communiqué pour trouver un moyen de rassembler l’autre membre de notre fratrie seul à seul. De prime abord, ils ne semblaient pas vouloir le faire de leur propre volonté. Il allait donc falloir user d’un peu de ruse. Adèle avait les idées, j’avais les moyens. Je connaissais un endroit parfait pour un rendez-vous, et pour être mis sous surveillance. Grâce à mes contacts, le personnel était de mèche avec nous, et acquis à notre cause. Ne restait plus qu’à convaincre les deux autres qu’un repas à quatre serait une bonne idée, pour nous revoir après le retour d’exposition.

Et, comme prévu, au dernier moment, Adèle et moi décommandions pour laisser Leon et Leopoldine seuls au restaurant. Lorsque je reçus l’appelle de la jeune sœur, je me trouvais dans une chambre de l’hôtel classieux qui se trouvait au-dessus du restaurant. Sur le lit était disposé du matériel électronique, et un ordinateur. Ce dernier était relié au système de surveillance du restaurant, remanié un peu pour l’occasion afin de me donner une bonne vue de la table que nous aurions dû occuper. Un micro était caché dans les fleurs sur la table, et un autre de sécurité sous la table. Equipée d’un casque avec micro intégré, j’observais la mine déconfite de mon jumeau après avoir reçu mon message avec un léger pincement au cœur. Leopoldine arriva juste au moment où sa sœur le prévoyait, à l’autre bout du fil.

"Parfait. Tu peux allumer la tablette que je t’ai passé, tu auras aussi une vue sur le restaurant et ce qui s’y passe."

Avec rapidité, je tapais sur le clavier afin de prévenir nos complices du restaurant que le plan L/L pouvait être lancé. L’instant d’après, je vis un serveur s’approcher du couple avec deux coupes de champagne sur un plateau.

"Cadeau de la maison. Vous êtes les millièmes clients de l’année, félicitation." déclara l’homme avec un sourire aimable, en leur tendant les verres. "Vous avez également le droit à un menu spécial pour l’occasion, et diverses animations durant votre repas. Bonne soirée !"

Sans plus attendre, il repartit. J’esquissai un sourire, et déclarai pour Adèle :

"C’est bon, le plan est lancé. On va voir comment ils vont gérer maintenant. Mais au besoin, l’équipe du restaurant est à notre disposition. Ça va marcher."

Les choses partaient bien pour, en tous cas. Les deux étaient ensemble. Bon, c’était peut-être légèrement intrusif de les espionner ainsi. Mais pour le bonheur de mon frère, et Adèle celui de sa sœur, nous étions capables de tout.
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Dim 12 Mai 2019 - 18:01
Comme s'il était monté sur un ressort, Leon se releva d'un bond maladroit pour accueillir la nouvelle venue, faisant tomber sa chaise avec fracas au passage. Dans un geste hésitant et après avoir lâché son siège à plusieurs reprises, il réussit enfin à le remettre sur pied alors que l'aînée des Sheller s'arrêtait à sa hauteur. Il l'observa avec attention, légèrement troublé tant par sa beauté que par la subtile odeur de fleurs d'oranger qui lui rappelait le thé qu'elle lui avait servi après leur retour d'exposition. Il n'avait pas le souvenir de l'avoir déjà vu avec les cheveux détachés, mais il ne pouvait qu'admettre que cela lui allait à ravir. Sa tenue était soignée et délicate et faisait un parfait écho à sa nature. Pendant un bref instant, il oublia où il était et le fait que sa soirée avait pris un tournant inattendu qu'il n'était pas sûr de vouloir endurer. La douceur avec laquelle elle lui adressa la parole le maintint dans cet état et desserra même quelque peu le nœud qui tordait toujours son estomac. Cependant, lorsqu'elle mentionna l'absence d'Adèle, il redescendit brusquement sur terre et réalisa ce que cela signifiait. Ils étaient seuls et allaient le rester pour le reste de la soirée. Un vent de panique souffla dans son esprit et se refléta dans son regard durant un bref instant avant qu'il ne réussisse à le maîtriser pour lui répondre. Planté debout devant leur table, il ne put que bafouiller comme jamais.

- D-d-da-ahli-i-a-a-a a eu-eu un emp-p-pêch-chem-ment. I-i-il n'y a-a qu-que m-moi-oi. Il fit une brève pause, l'air contrit. D-d-dés-sol-l-lé.

Ses joues rosirent à la pensée que la pauvre Léopoldine n'avait sûrement pas envie de passer du temps seule avec un ami qui était tout sauf en mesure d'entretenir une conversation en temps normal, encore moins maintenant qu'il développait des tendances asociales. Peut-être allait-elle tourner les talons et ils en resteraient là, idée qui le soulageait autant qu'elle provoquait un pincement au cœur. Elle avait fait tout ce chemin pour les voir et passer du temps avec eux, il en allait de même pour lui qui avait dû faire de sacrés efforts pour être présent à ce dîner. Maintenant qu'il était là et qu'elle se tenait devant lui, il n'avait pas envie qu'elle parte, même si passer une soirée entière en tête-à-tête avec elle le terrifiait. Il devait se calmer à tout prix et ne pas laisser la panique l'envahir. Pour se faire, il repensa aux leçons de savoir-vivre et de galanterie qu'Ellen et sa jumelle lui avait donné de temps à autre. Cela l'avait toujours rendu un peu confus, mais il avait tout de même tout assimilé et cela représentait à présent des éléments concrets auxquels se raccrocher. Il se pencha donc vers la chaise inoccupée de Dahlia et en retira le bouquet prévu pour la jeune femme. La coïncidence avait fait que les couleurs des fleurs qu'il lui tendait s'harmonisait parfaitement avec celle présentes sur sa tenue.

- P-p-pour t-toi. Un sourire un peu gêné se glissa sur ses lèvres mais il réussit l'exploit de ne pas rougir plus. J-j'en ai un-un aut-tre p-p-pour-r Ad-d-dèl-le.

Il lui désigna un petit bouquet aux couleurs chaudes et lui laissa le soin de déduire que le troisième était destiné à Dahlia avant de faire le tour de la table et de tirer la chaise de Léo afin qu'elle puisse s'asseoir. Lorsqu'elle fut installé, il prit place en face d'elle dans un silence gêné, bientôt interrompu par l'arrivée d'un serveur leur amenant du champagne. Avant même qu'il ait pu protester qu'ils n'avaient encore rien commandé, l'homme leur annonça la couleur pour le reste de la soirée, ce qui eut le don de faire grimper d'un cran l'angoisse du peintre. Il n'était pas sûr de vouloir savoir quel genre d'animations on allait leur réserver pour être honnête. Cependant le souvenir du champagne et de ses effets relaxant sur sa personne l'aida à se détendre et il s'empressa de trinquer avec son invitée après avoir remercié l'employé.

- S-s-sant-té !

Il engloutit la moitié de sa flûte en une rasade, laissant les bulles lui picoter la gorge et lui chatouiller la langue avec plaisir. Il tenta un sourire vers Léopoldine, ses mâchoires toujours un peu crispées, mais son regard adouci par sa présence. Il n'avait aucun moyen de savoir que leur sœur respective étaient de mèche dans cette mise en scène et l'aurait-il su qu'il aurait sans doute tout envoyé valser. Il naviguait dans des eaux troubles et son équilibre ne tenait à pas grand chose, alors pour le moment, il était simplement heureux de ne pas avoir pris ses jambes à son cou et d'être capable de plonger son regard dans celui de la jeune femme. Il aurait pu s'y noyer que cela ne l'aurait pas dérangé, mais cela, il ne pouvait pas encore le réaliser.
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Sam 22 Juin 2019 - 23:37
-Je suis désolée que ta sœur ait eu un empêchement, mais je suis ravie de te voir. En revanche, tu n’as à être désolé pour quoi que ce soit ne t’en fais pas.

Le pauvre Leon n’avait vraiment pas l’air à l’aise, même plus mal à l’aise que Léo. Mais quelque part, cette maladresse la rassurait. Il n’y avait rien de calculé et de maîtrisé dans son attitude. Quelques temps auparavant, elle s’était retrouvée seule face à un homme pour prendre un thé mais à aucun moment elle ne s’était sentie aussi à l’aise qu’avec Leon. Will avait une attitude calculée, beaucoup plus maîtrisée. Il y avait presque quelque chose d’artificiel chez lui et Léo savait parfaitement qu’à aucun moment il ne lui avait dévoilé la raison de sa présence dans cet endroit chic.

Avec Leon, pas d’intention cachée, il n’y avait que lui et sa gentillesse, sa maladresse. Auprès de lui, Léo se sentait tout de suite plus à l’aise. Elle s’assit en souriant sur la chaise qu’il lui montrait et observa le bouquet. C’était une charmante attention.

-Merci beaucoup, c’est adorable. Adèle va beaucoup aimer son bouquet, elle est vraiment désolée mais je pense qu’elle nous a fait un petit coup de fatigue.

C’était tout de même étonnant que les sœurs soient toutes deux absentes le même soir. Mais Léo rangea bien vite cette pensée dans un coin de son crâne pour se concentrer sur son interlocuteur.

-Merci beaucoup pour le portrait, ça m’a fait très plaisir il est absolument magnifique !

C’est à ce moment que le serveur vint leur annoncer un programme spécial. Léo se crispa immédiatement. La dernière fois qu’elle avait eu droit à une surprise, il y avait eu une arrestation pour le moins inattendue dans un musée. Ce n’était pas une expérience qu’elle avait envie de retenter dans un futur proche, loin de là. Ses mains se mirent à trembler légèrement mais elle se reprit bien vite pour trinquer avec Leon. Non, cette soirée allait se dérouler normalement et personne n’allait finir en prison après une intervention surprise. Tout irait bien, enfin elle l’espérait.

Elle trinqua avec Leon et le simple fait de croiser son regard eu un léger effet apaisant. Elle avala une gorgée de champagne, et se lança afin de débuter la discussion.

-Je suis vraiment ravie de te voir ce soir, j’avais beaucoup apprécié passer la soirée en ta compagnie. D’ailleurs, vous avez trouvé des cadeaux avec ta mère ?

Pour l’instant, ils passaient une bonne soirée, elle ne voulait pas aborder le sujet sensible. Mais il faudrait peut-être à un moment qu’elle lui dise… qu’il sache qu’elle n’avait pas osé… mais qu’elle aurait bien voulu.

De son côté, Adèle, loin d’être fatiguée, observait toute la scène. Après tout, Lucas et Clara comptaient sur elle pour exister un jour, non ? Elle avait une mission. Elle aurait pu bien sûr reporter son attention sur Victor qui avait déjà une copine, mais il ne la laisserait jamais faire de babysitting et elle aurait de la concurrence sur le poste de « tante cool ».

-Pour l’instant ça va. Tout se passe bien, on leur laisse un peu de temps et on envoie la suite ? Si ça va trop vite ma sœur risque de pas aimer.

Cette soirée était géniale, mieux même que dans un roman « cœur menthe à l’eau ». Adèle avait choisi Leon et elle était déterminée à ce que coûte que coûte, il fasse partie de la famille. Il le fallait. Il était parfait pour Léo, même leurs prénoms étaient assortis, c’est dire si c’était écrit ! Enfin, pour Adèle.
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