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[CLOS] If you want to experience a different life, run a marathon [ Dahlia ]

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Ven 12 Jan 2018 - 23:46
If you want to experience a different life, run a marathon.





[CLOS] If you want to experience a different life, run a marathon [ Dahlia ] 13 [CLOS] If you want to experience a different life, run a marathon [ Dahlia ] Giphy




Une pluie-neige était tombée, amollissant la terre, alourdissant les épineux. Paysage trempé, détrempé, que le vent imprégnait de froid. Les restes des fêtes s'étalait en mornes confettis. Mais déjà la mécanique de la cité s’imposait aux mortels. Sonnante et trébuchante, dans une suite de temps et de contretemps. Aux dix minutes de paresse matinale, se succédait le quart d’heure volé sur la pause déjeuné.
Exit Procrastination.
Hello rentabilité.

Ces téléphones en surchauffe. Incapables de se taire. Ces dossiers amoncelés sur le bord du bureau, qui pourtant était vierge dix jours plus tôt. Les lombaires protestants de revenir au charbon. Et la réserve de cigarettes fondant à vue d’œil.
Clark sentait poindre les pressions lancinantes. Dans un sursaut de rébellion organisait une contre-attaque.
Head n’avait pas 36 moyens de se détendre.

L’apaisement, ne venant qu’à un stade précis de fatigue. Une fatigue physique. Qui laisse les muscles exsangues et la tête vide. Non pas celle dû au piétinement quotidien. Plutôt celle qui venait après le sport. De fort douce manière, l'agent Clark aurait pu capturer un amant, le temps de quelques charmantes heures. Seulement « quelques heures » étaient un luxe, dans la vie de trépidants commerciaux.
Une fois le pied à l’étrier difficile de s’arrêter.

Donc, Laure détestant jusqu’à l’idée de courir, Amélia ne l’en avait point enjoint. Elle avait assez naturellement pensé à Dahlia. La fin d’année ne leur avait pas offert beaucoup d’opportunités de se voir. Avec une nouvelle résolution l’Américaine avait donc appelé sa consœur et amie, pour un footing. Blackford Hills décrété terrain approprié. Facile d’accès par le métro. Peut-être un peu plus fréquenté en hiver. Cependant, Clark connaissait un coin tranquille. Et elle avait vraiment besoin de se dépenser.
8h00 un samedi.
Pour ne rien voler à la journée, au week-end, chargé.

Prompte, à déserter le sommeil, la brune s’était extirpée de l’appartement sans vie, avant l’aurore. Croisant dans le wagon, les travailleurs de nuit: des prostituées lassées, des gardiens épuisés, des médecins laminés. Elle contemplait leurs faces dénaturées, avec une compassion lointaine. Imaginant sans peine, leurs heures perdues, dans l’attente de l’action. Quelles étaient les conséquences de leur quête sur les gens ordinaires ?
L’un d’eux sentant son regard, avait levé les yeux. Clark avait regardé les traits reprendre vie.

L’entrée du parc était encore déserte.
Il y avait assez d’espace pour s’étirer sans encombrer. Les muscles, de la belle, dansaient sous la peau. Ils s’étiraient en reconnaissant les signaux. La respiration venait se placer au ventre. Les questions, les doutes, se dissolvaient dans le vent. La concentration aidait à écarter une partie de la charge mentale. L’esprit plus léger, plus simple, comme celui d’un animal, elle respirait mieux.
Head se retrouvait libre de ne penser qu’à elle. Songeant enfin à toutes ces envies inassouvies. Aux souhaits les plus profonds de son être.

Persona se matérialisa. Apparition sortie de la brume grise.

- Bonjour Dahlia, meilleurs vœux ! Tu as l’air en forme. Un sourire accueillait la demoiselle. Aperçue souvent sur les écrans. Dans la presse. Peu en réalité, tellement le temps filait.
Clark avait peine à croire que six mois déjà s’étaient écoulés, depuis cette étrange soirée à la Galerie.
Prête ? Petite rhétorique amicale, pendant qu’elles réglaient les derniers détails techniques. Je suis contente que tu ais dit oui. Je me demandais quand on allait réussir à se voir.  Alors ! Il y a un chemin en bordure interne de la réserve qui n’est pas très fréquentée. On y sera bien.

Le pied souple frappait la terre humide. La bise froid ravissait le teint.
Une inspiration à plein poumon ouvrait à la fraîcheur. L’air s’infiltrait en profondeur. Amélia manqua de tousser. Sa consommation en nicotine restait problématique. Mais ce qui la dérangeait vraiment... Les entrailles dans lesquels rien ne parvenait à s'installer. Aucune vie nichée dans les reins. Une privation de la nature dont le mystère demeurait.

- Je propose que l’on fasse un tour pour commencer ? Il y a un café dans la réserve pour après. Si tu n’es pas trop pressée. Clark nota mentalement l’heure.
Top départ.

Amélia Clark
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Dim 14 Jan 2018 - 20:37
Le temps était fidèle à la réputation d’Edimbourg à cette période, ce qui n’allait toutefois pas empêcher les sportifs les plus téméraires. L’heure matinale un samedi matin en perdait cependant encore d’autres, tant et si bien que je ne m’attendais pas à voir foule sur notre point de rendez-vous. Amelia avait proposé de partager une course, offrant une nouvelle fois les avantages d’une activité sportive avec les plaisirs d’une bonne compagnie et d’une discussion nécessaire. La fin de l’année précédente avait été chargée, et nous n’avions jamais vraiment eu l’occasion de discuter ce qui s’était passé durant le vernissage.

Levée aux aurores, comme à mon habitude, je préparais une tenue adaptée : un pantalon et un pull à long col moulants et en microfibres pour protéger du froid, ainsi que des gants et un bonnet qui me descendait presque jusqu’au coup. Courir pouvait donner l’illusion de ne pas souffrir du temps, mais rien n’était plus trompeur. Au-delà d’une certaine température, il était même déconseillé de faire du sport à l’extérieur, sous peine de respirer de l’air glacé dangereux pour le système pulmonaire. Nous n’en étions heureusement pas là, et à part un peu de brouillard, les conditions semblaient correctes.

Je me fis même le plaisir de sortir ma moto, que je n’avais pas utilisée depuis trop longtemps à mon goût. La vitesse et la sensation de liberté sur les routes désertes me grisèrent très rapidement. Le chemin jusqu’au centre sportif passa donc en un éclair, et je me retrouvais déjà à me débarrassera de mon casque et de mes protections, les rangeant soigneusement dans le coffre, avant de me diriger vers la silhouette familière de la femme d’affaire. Je la saluai en affichant un sourire.

"Meilleurs vœux également. Cela fait partie de mon cahier des charges, d’être en forme. Pas le choix." Mon sourire se fit plus sardonique, et je hochai la tête : Je fais juste quelques étirements, et on peut y aller. Ce faisant, j’attrapais mon genou et commençais à tirer doucement sur mes muscles, avant de faire pareil avec l’autre jambe. "Mon agenda s’est un peu libéré. Mais je suppose que le tien doit aussi être très rempli. Et ça me va comme parcours."

J’avais l’habitude d’aller courir sur un autre parcours, dans les collines et loin de tout parcours trop connu. Moins il y avait de monde, mieux je me sentais. Il m’était aussi difficile de passer inaperçue. Cependant, j’avais besoin de ces sorties au grand air. Courir sur un tapis me rendait dingue, et j’avais l’impression d’être un hamster en cage. Je passais déjà bien assez de temps à l’intérieur pour ne pas continuer à m’enfermer. D’où ma présence ici, suite à la proposition salvatrice d’Amelia.

Sur la ligne de départ, je ne pus pas m’empêcher de noter le certain inconfort qui se manifestait chez elle. La cigarette, peut-être. Je lui adressai un nouveau sourire, hochant à nouveau la tête.

"Parfait pour les deux. Je te suis."

Nos pieds commencèrent à marteler le sol humide. Ne connaissant pas la foulée de ma partenaire, je me calquais à son rythme, commençant par une course tranquille. A moins de pratiquer le sprint, tout donner au début était stupide, voire dangereux. J’étais de toute façon entraînée à l’endurance. L’idée de m’inscrire à un semi-marathon m’avait plusieurs fois traversé l’esprit, mais cela ne collait pas vraiment avec l’image publique que je connais. Un sacrifice parmi tant d’autres. Une fois ma respiration adaptée, je me tournais vers Amelia :

"Du nouveau depuis la dernière fois ?" Puis, la question allant se poser à un moment où à un autre : "Tu n’as pas eu trop de difficultés après le vernissage ?"

L’arrestation mouvementée de Vito Lampeduza n’était pas passée inaperçue. Ni le fait qu’Amelia était accompagnée par le frère du peintre.
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Dim 21 Jan 2018 - 17:52
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Amélia sourit de nouveau. Frictionnant ses mains l'une contre l'autre pour créer de la chaleur. Gants en laine noire humidifiés. Faisant mal leur office.

- Si ça te permet de rester en bonne santé, c'est au moins ça. Marquait l'Américaine, lucide quant au contrainte de l'image publique. Quelle prison que l'image.

Clark, dans une moindre mesure, l'avait connu. Quinze ans a représenter les produits et l'entreprise Clark. A obéir à un standard bourgeois. Le style, la forme, la mesure. Head était Head parce qu'elle s'était recréée. Pour la gloire de son nom. Oui. Sans doute pour la perte aussi.

- Oui, rempli et c'est ce qui m'a décidé ! Je ne tiens pas à commencer l'année comme elle a finie. Processus enclenché trois mois plus tôt. En fait après l'arrestation du Duc. Ce soir-là une porte s'était ouverte. La louve, tapis, s'était enfin ébrouée. La glace du Dragon avait commencé à fondre. Et la métamorphose avait commencé. Le temps est à notre disposition et non l'inverse ! Un assouplissement des chevilles. Final.

Une foulée. Deux.
Le rythme s'imposait petite à petite. Le corps trouvait un équilibre dans le mouvement continu.
Head pouvait entendre son sang palpiter dans ses tempes. Elle sentait ses poumons s'agiter sous sa cage thoracique. Une énergie circulait en elle.

- Quelques-unes. Mais ça aurait pu être bien pire. Considérant qui étaient ces Siciliens. Criminels sans fois ni loi. Je me suis mise dans une drôle de situation. Ce n'était pas ce que j'avais en tête. De notoriété publique... La relation entre Clark et Lampeduza avaient commencé dans le mystère des boudoirs.

A présent, ils étaient officiellement reliés. Ils se voyaient toujours. Dans les ombres. Car contrairement à ses jeunes années l'Américaine recherchait l'invisibilité. La tranquillité dans laquelle pouvait s'exprimer la liberté. Il fallait seulement composer avec les contraintes de planning et familiales. La menace latente des mafieux siciliens. Qu'était-ce ? En comparaison des violences domestiques du Maryland ?
Amélia avait été tendue après la soirée. Pendant quelques semaines. Ce n'était plus le cas. Guilia Lampeduza n'était qu'une vipère. Du même acabit que Lucille, son ex-belle sœur. Aussi Clark était tout à fait à même de gérer. Et cette fois, elle avait la maturité. Cette hargne ne faisait que la rend plus forte et indisciplinée.

- Et puis, je ne me laisserais pas emprisonner dans une relation encore une fois. Georges et sa prion avaient suffit. Amélia ne s'en était pas extraite -à grandes peines- pour recommencer. Ce qu'elle avait, elle le désirait. C'est que j'y trouve quelque-chose. Tendresse, soin, guérison. Ezio pansait une à une les blessures laissées par un autre. Il était une île. Un refuge. D'un calme et d'une patience peu ordinaire. Ce qui permettait à Head d'exprimer ses failles et ses défauts sans crainte. Sinon oui, pas mal de choses nouvelles. Je collabore avec le nouveau Conseil dans la lutte contre le trafic commercial. J'ai encore le travail de fond pour la Green Division. J'ai repris l'escrime aussi ! Se sentir vulnérable, cette nuit-là à l'altercation, l'avait convaincue de reprendre. Un exercice qui lui avait manqué. Je participe à mon 1er tournoi écossais en mars. Viens, si cela te dis !

Portrait de femme renouvelée.
Amélia exultait de fierté. Guerrière qui voit le fruit de ses efforts récompensés. Les victoires étaient célébrées au cœur de la nuit. Une renaissance que ses proches observaient avec curiosité. Et appétit. Surtout ses amis Français.
Les yeux métalisés observèrent le profil de la belle danoise.

- De ton côté ? Je ne t'ai pas vue partir de la galerie. Tout s'est bien passé ? Des nouveaux projets en cours ? Des nouvelles d'Arkadia ? Un point d'alliance. Aucun ordre de mission depuis Singapour.

A l'embranchement le chemin le plus sauvage. La boue, la neige, la brume.
Et leurs souffles pour seul échos.
Amélia Clark
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Lun 26 Fév 2018 - 18:43
L’air était froid, mais pas glacial. Cela aurait rendu la course compliquée, voire dangereuse. Mais Edimbourg était en principe épargnée des températures polaires, à défaut de voir souvent le soleil. Quoique, de nos jours, avec ces changements climatiques liés aux tempêtes ou autres ; rien n’était fixé dans le marbre. Mais je m’adaptais toujours. J’avais été formée ainsi, pour poursuivre mes buts et objectifs. J’avais changé plusieurs fois d’arches, trouvant toujours un moyen de m’adapter le plus rapidement possible. Ici cependant, j’étais partie pour rester davantage, avais-je fini par comprendre. Léon, Arkadia, mes parents, Amelia –les deux-, Lotte. Et ça aussi, je m’y étais faite.

"C’est une façon de voir les choses, oui." répondis-je avec un petit sourire joueur. Être en bonne santé, pour mieux se sacrifier le moment venu si la cause le demande. Cela faisait partie du jeu. De mon jeu. J’en acceptais les règles, sans pour autant perdre cette capacité à prendre du recul pour mieux analyser la situation. Toujours cette mainmise sur ma vie, cette envie de contrôler.

Amelia semblait différente. Un peu. Mon regard la détailla quelques instants durant les étirements, essayant de trouver ce qui avait changé. Avant de lui laisser le soin de me le dire, le temps venu. Mais déjà, cela semblait être de sa volonté. Reprendre sa vie en main, ne pas se laisser prendre par son emploi du temps.

"Et ça fait du bien de le lui rappeler, parfois." dis-je en confirmant d’un hochement de tête. "Et on trouve toujours du temps, pour ce qui est vraiment important."

Le mouvement lancé, il fallut à peine quelques instants pour prendre le rythme. Les foulées devinrent automatiques, un bruit de fond dans le paysage qui défilait. De quoi aborder le vernissage et son fiasco final. Au vu de son cavalier ce soir-là, je n’avais pas besoin de beaucoup pour me douter que cela avait dû être assez particulier pour elle.

"A quoi pensais-tu, alors ?" demandai-je donc simplement, en tournant de temps à autre le regard dans sa direction pour l’observer. Avoir son point de vue. Le reste ne me regardait pas vraiment. Tant qu’elle n’était pas en danger, je n’avais pas à m’immiscer. Du moins, c’était le principe. "Il faut y trouver quelque chose. Sinon, cela n’en vaut pas la peine."

Et j’en savais quelque chose. J’avais accumulé les relations, pour l’image. Cela avait toujours eu un but, pour mon travail de l’ombre. Mais lorsqu’on parlait de vraies relations… J’avais vraiment trouvé quelque chose avec Lotte. Mais qu’en restait-il aujourd’hui ? Quelque chose à laquelle je ne préférais pas penser. Quant à Zenon…

Discuter boulot, voilà qui me convenait mieux. Et sport. Je retrouvais un sourire à l’entendre me parler d’escrime, me rappelant nos dernières rencontres. Cela semblait un peu moins loin, d’un seul coup.

"Tout se passe bien avec Arkadia ?" C’était un autre de nos points communs. Même si, dans le fond, je ne savais toujours pas exactement où se situait ma place au sein de l’organisation de mon père. Une sorte d’héritage qu’il allait encore falloir digérer. "Et j’en serai ravie. Tu te sens prête ?"

Mais connaissant Amelia, je n’en doutais pas un seul instant. Mon corps avait retrouvé un équilibre, s’habituant à l’exercice. Le froid se faisait moins mordant et la buée qui s’échappait de nos lèvres plus dense.

"Je suis rentrée avec des personnes de confiance." répondis-je avec un sourire rassurant. Et il était vrai que personne ne battait mon frère à ce niveau-là. "Pour le reste… Pas grand-chose. Je fais un peu de cherche de mon côté, comme toujours. Mais peut-être qu’on trouvera une nouvelle mission palpitante sous peu…"

Le fantôme de Singapour était toujours présent. Comme celui de Lotte. Devais-je mentionner le plan de Feuerbach et Miranda à ce sujet ? Pour le moment, n’étant moi-même pas vraiment au clair, je ne préférais pas m’y aventurer. En revanche, d’autres interrogations pouvaient être partagées. Et peut-être que mon interlocutrice pourrait m’aider sur ce point.

"Je t’avoue que je ne sais pas trop où me situer à Arkadia. Est-ce que je devrais en faire plus ? M’impliquer davantage ? Comme n’importe quel héritier ? Je sais que Perceval ne me forcera à rien, mais d’un autre côté… j’en ai les capacités."

Une telle organisation n’était pas rien. J’avais toujours eu de l’ambition, et appris à saisir les opportunités qui se présentaient à moi. Mais dans ce cas-là, s’agissant d’une famille que je n’avais jamais pensé avoir, je me retrouvais davantage hésitante.
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Jeu 8 Mar 2018 - 15:11
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Head quitta le sentier des yeux. Pour croiser ceux de Persona.
Un regard franc, incisif et explorateur pendant qu'elle recherchait un but caché. Derrière les mots étaient souvent glissés d'autres mots.
A moins qu'à force d'évoluer dans un monde de mensonge et de manipulation, Clark avait perdu une partie de sa confiance naturelle.

Je pensais que le timing serait différent. Que j'aurais le temps... de protéger certaines personnes. Lui avouait-elle, avec une once de regret. Amélia avait été dépasser par ses propres ambitions. Encore une fois. N'était-ce pas -toujours- la conséquence, quand on visait -trop-haut ?

Les survivants savaient se contenter de peu. Un endroit où se sentir en sécurité. Un regard bienveillant. Et si possible, un peu de chaleur humaine. Parce qu'en définitive. Ils restaient ça des « humains ».
Il avait fallu toutes ces années à Clark. Toutes ces années, pour consentir à se laisser approcher de nouveau. Et il faudrait encore du temps pour faire disparaître la peur. Mais, enfin, le dragon, comme certains le nomme, s'était assoupi. Un progrès sans commune mesure.

Non aucun sens. Quel était le sens de cette vie ? Étaient-elles ici, d'abord pour se battre, pour protéger... pour aimer ?

Oui, parler du travail était plus aisé. Neutre. Il n'y avait pas d’affecté en jeu. Peut-être des passions. Mais rien qui ne soit relié à des individus propres. Rien qui ne puisse mettre en péril l'équilibre personnel.

A Arkadia ? Oui. Le projet anti-corruption du Conseil Écossais avait pris beaucoup de temps. Head arrivait cependant à mieux répartir son temps. La Green Division passait maintenant avant le C.S.N. On s’appuie sur les nouvelles directives gouvernementales pour accélérer les actions. Période propice pour rouvrir des dossiers qui attendaient qu'un Conseil plus engagé arrive au pouvoir. Les cinq années à venir seraient déterminantes. Head ne manquerait rien. Ce qui se passe ici a des échos à l'étranger. J'espère que nous allons réussir à mettre en place ces nouvelles méthodes. Je pense que quelque-chose est entrain d'émerger.

Édimbourg n'était pas la seule île à vouloir faire le ménage. Beaucoup d'autres espéraient depuis longtemps se débarrasser des malfrats, trafics, et autres pollutions humaines. Il y avait une volonté.
En vingt ans, Clark n'avait encore jamais vu, pareille effervescence. Et même si elle s'était mise officiellement en, rien ne lui échappait. Elle était intimement consciente que leur réussite était menacée par un ennemie plus grand. La folie du salon en était la pénible réminiscence.

Super ! Ça me fait plaisir. Rappelle-moi de te donner des invitations. Que tu puisses en profiter correctement. Promis la brune avec amitié.

Un court silence réuni les deux femmes. Au moins... les personnes qui comptaient aux yeux de l'Américaine s'en était sorti. Ce jour-là. Une pensée égoïste. Mais une pensée sincère.
La plus âgée, reprit pour en savoir un peu plus, sur son amie.

Et ces recherches n'ont rien donné ?

Amélia fixait sa partenaire le temps de voir sa réaction.
Elle se focalisa sur le terrain tout en réfléchissant à ses propres recherches. Charles et elle piétinaient. La disparition des enfants demeuraient une énigmes. Head était pourtant convaincue qu'il existait un lien avec Singapour. Elle en avait parlé à Cooper. Même à Lancelot. Mais ils n'avaient rien trouvé.
Peut-être aurait-elle dû demander plus d'aide. Plus d'aide, donc plus de personne potentiellement en danger. Le calcul était fait.

Être l'héritière de Perceval Rose n'était pas une sinécure.
Clark comprenait parfaitement le dilemme. Son histoire familiale l'avait mise dans une position similaire. Elle s'était posé ces questions. Très longtemps. Ses choix, à bien y regarder, n'avaient pas toujours été les bons. Faire avec ce que l'on est. Voilà la seule véritable option.

Eh bien... je ne peux pas te donner la bonne réponse. Mais je peux te donner mon point de vue. Je crois que je t'ai dis que ma famille a une entreprise ? Mon père en a confié la gestion à mes frères. Parce qu'ils sont les aînés. Mais, il savait, et je le savais aussi, que j'étais faite pour ce travail. Des foulées plus lentes. Pour permettre un contact visuel plus long. Que son expérience profite à la jeune femme. Si cela pouvait lui faire gagner une décennie ou deux. Alors, j'ai fais en sorte de rentrer dedans. Et... j'ai emmené cette entreprise jusqu'à l'autre bout de l'Archipel. Douze ans. Douze ans de sa vie à faire prospérer Clark&Co. Jusqu'à ce que cela devienne la seule raison de son mode de vie. Et puis mon père est mort...trois mois plus tard, j'ai été exclue du conseil d'administration par mon frère. Moins d'un an plus tard le divorce avec Georges. Comme si la seule chose qui les avaient poussé à se tenir avait lâché. C'est comme ça que j'en suis venue à aller vers la Commission de Supervision des Nations. C'est comme ça qu'au lieu d'aider une entreprise familiale je me suis retrouvée à participer des objectifs internationaux.

Le hasard existe-t-il ? Sans ces coups bas, Amélia n'aurait pas tourné son dévolu sur Arkadia plus tard. Elle n'aurait pas pu atteindre le conseil écossais pour présenter son projet. Michael lui avait peut-être rendu service. La garce qui avait monté un scandale aussi.
Aujourd'hui, l'Américaine le comprenait. Elle était libérée d'un poids. Son défi suivant était néanmoins tout aussi ardu. Le bonheur...

Alors, si j'ai un conseil... Évite de faire entre le critère famille dans ton raisonnement. Fais ce qui te semble le plus pertinent selon ce que TU es. Clark souffla dans ses mains. Akardia est une grosse organisation. Mais il y a peut-être d'autres façon d'atteindre tes objectifs. Qu'est-ce que tu veux vraiment faire Dahlia ?

La vie n'est pas un rêve. Mais, parfois, il est possible de lui en donner les couleurs.
De faire des choix positifs.
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Sam 14 Avr 2018 - 19:27
Piétiner le sol permettait de réfléchir plus intensément. L’afflux de sang en direction du cerveau et à travers le cœur n’y était pas étranger non plus, tout comme la compagnie. Surtout si cette dernière était du niveau d’Amelia Clark. Avec Miranda, c’était sans doute la personne que je respectais le plus pour cette partie de ma vie et dont l’avis m’était précieux. Elles savaient ce qu’elles faisaient, et si ce n’était pas le cas, sans doute n’aurais-je pas fait mieux. Du moins, c’était ce que je pensais. Cela expliquait toutefois pourquoi je discutais avec elle en pleine confiance, et lorsque j’avais besoin d’un second avis. Et pour comprendre ce qui les motivait.

Ses paroles me laissèrent pensive un instant. Je me concentrais sur ma foulée, silencieuse. Un faux pas pouvait facilement vous amener une entorse, ou pire. Mais je restais en permanence consciente de mon corps et de son environnement direct. Toujours sur le qui-vive.

"C’est souvent comme ça que l’on comment des erreurs." dis-je finalement, plus compatissante que critique. Après tout, n’avais-je pas réagi de la même manière à de nombreuses reprises ? Le cas de Lotte me restait toujours en travers de la gorge.

Mais notre vie privée ne semblait pas nous enchanter, et repartir sur le boulot était beaucoup plus sûr. Surtout pour notre ego, celui qui nous faisait croire que l’on pouvait tout maîtriser. Tout en sachant pertinemment au fond de nous que ce n’était pas le cas. Et que cela ne le serait jamais.

"Il faut bien que quelqu’un montre le bon exemple. Et pour ça, mieux vaut toujours compter sur soi-même." dis-je, avec un sourire. L’effet de masse avait un pouvoir puissant, et il suffisait qu’une petite partie de la population commence pour changer durablement les choses. Et lorsque c’était le fait de personnes comme Arkadia ou Amelia, cela avait encore plus de chances de réussir. Concernant l’escrime, je ne pouvais que me réjouir de cette opportunité de voir mon amie en pleine action. "Avec plaisir."

La question d’Amelia me plongea à nouveau dans la réflexion. Mes recherches n’avaient pas progressé, non. Et j’en étais la première frustrée. D’un autre côté…

"Je course beaucoup de lièvres à la fois. Trop peut-être. Tu sais ce que c’est…" finis-je par répondre en lui adressant un léger sourire. Mais, comme dit plutôt, personne ne se chargeait de ces tâches. Ne restait plus qu’à le faire soi-même pour être certaine qu’elles soient faites correctement. Notre fardeau, à toutes les deux.

Comme celui de notre héritage. Je ne savais pas encore très bien ce qu’allait m’apporter celui de Perceval Rose, à part qu’il était conséquent. Si toutefois, je l’acceptais. Mais avais-je seulement le choix ? J’écoutais donc avec la plus grande attention mon aînée, me rappelant effectivement qu’elle avait vécu une situation similaire. Sans beaucoup de succès, à en croire la note amère de son récit.

"Je suis désolée de l’entendre…" dis-je donc, sincère. Quoique, la suite de ses explications changea le ton de son discours. "Si la vie te donne des citrons, fais-en de la limonade." dis-je, plus philosophe.

Toutefois, je voyais où elle voulait en venir. L’héritage ne nous définissait pas. Et cela avait été l’erreur du patriarcat. Pas le nôtre. Comme le soulignait Amelia, il fallait commencer par se poser les bonnes questions. Et ma réponse était toute tracée.

"Je veux changer ce monde, le rendre meilleur. Détruire ce qui le gangrène depuis trop longtemps." Mon ton était déterminé, comme il l’était depuis de nombreuses années. Je savais où j’allais, et je ne devais effectivement pas laisser mes parents entrer en ligne de mire pour me dévier de ma trajectoire. "Arkadia peut être un moyen, mais il n’est pas le seul. Et je veux le choisir par moi-même."

L’indépendance avait toujours été mon credo. Même si je collaborais avec d’autres organisations, je restais ma propre cheffe.

"Merci, Amelia." lui dis-je en la regardant avec un sourire sincère et reconnaissant. "Et toi ? Trouves-tu que tu as les outils qu’il te faut pour mener à bien tes objectifs, quels qu’ils soient ?"

L’adversité n’arrêtait pas des femmes comme nous. Rien ne le faisait, à bien y réfléchir. Au contraire, les obstacles nous rendaient plus déterminées encore. Et plus dangereuses.
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Mar 24 Avr 2018 - 12:20
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Les bilans -en cours de rédaction- s'annonçaient positifs. En six mois, la corruption avait nettement baissée. Un encouragement. Les équipes étaient animées par le feu sacré. Amélia gardait en tête que le mandat du lord était court. Ils devaient faire le maximum pendant ces quatre ans.

- Oui. Au moins, on sait à qui s'en prendre si ça ne fonctionne pas.

Clark répondit au sourire d’Andersen. Elle n'avait pas parlé de la compétition à ses sœurs. Mais, Laure et maintenant Dahlia savaient. Ne serait-ce que pour faire évaluer ses progrès physiques. L'avoir dans le public lui donnerait une raison supplémentaire de se battre. Pour une victoire. Le goût de la compétition était ancré dans son ADN. Elle avait réussi à le transformer pour faire en sorte qu'elle soit son unique adversaire.

- Incapables de s'arrêter... Ralentir oui. Mais s'arrêter.

Seul un moyen « définitif » pourrait les arrêter. Une balle en pleine tête par exemple. Head savait son combat ne plaisait pas à des individus très dangereux. D'autant qu'elle était sur plusieurs tableaux. Très peu de personnes étaient au courant. Mais plus un soldat prend les armes et plus il attire la mort. Le danger, les menaces, étaient la rétribution de leur acharnement.
Clark ne doutait pas que sa consœur de lutte avait des adversaires retords. La preuve que ce qu'elles cherchaient à faire dérangeait.

Un rire s'envola vers le ciel matinal. Ce trait d'humour était plaisant.

- C'est tout à fait ça. Sourit doucement l'Américaine. L'image était parfaite. Ce qui nous met dans l'inconfort c'est enfin de compte ce qu'il y a de plus utile. Sans ces murs nous ne serions pas obligées de dévoiler notre potentiel. Clark eu un regard sur la fille de vingt ans qu'elle était.

Une pointe de tendresse dans le regard elle observa Dahlia. Cette jeune femme lui rappelait souvent Jack. Amélia se souvenait de lui ainsi. Sans doute l'une des raisons qui faisait qu'elle se sentait en confiance. Mais, la pudeur rend prudent. Les mots pouvaient être beaucoup trop forts. Les attentions légères correspondaient davantage au tempérament de cette louve.

- C'est cela. Assainir améliorer. C'est la première étape pour une société plus juste. Verbes d'action. Pour des femmes de l'action. Amélia reprenait ces mots, comme les siens. Car ils l'étaient. Les leurs...

Footing en suspend. Head voulait regarder Persona dans les yeux. Elle était heureuse de l'entendre parler ainsi.

- Voilà. C'est ce que j’espérais t'entendre dire. Personne n'a à prendre la décision pour toi. Autant éviter de perpétrer les erreurs de générations ascendantes. Clark avait trop souffert de son obéissance. Tu as déjà toutes les clefs.

Une petite pause. La brune cherchait son souffle. L'astreinte physique permettait de limiter les effets de son addiction. Pour ne pas dire ses. Car, il n'y avait pas un soir où Clark n'ouvrait pas une bouteille de vin pour le dîner. Ça, qu'elle soit ou non accompagnée.

- Une partie. Un sourire ironique atténua la réponse. Disons que c'est un peu plus facile qu'à mes débuts. Mais... Les yeux bleus structurent le lointain. A la recherche des mots justes. Ce n'est pas assez. Ce n'est jamais assez. J'ai une certaine avidité pour la Justice. Parfois, je reconnais que c'est difficile de le faire en suivant les règles. La tentation de gagner du temps... Avoua la brune éclairée.

Au début la politique semble le meilleur marteau. Mais la corruption dans ce milieu est telle... Naturellement, on va vers les entités internationales. Parce qu'elles ont le pouvoir indispensables pour agir. Mais le seul outil dont Head avait appris à se servir -réellement- s'était elle-même.

- C'est un peu de ma faute aussi. Mes objectifs sont sans doute trop nombreux pour une seule vie. Ils s'étaient multipliés avec le temps. Quand elle avait commencé à comprendre qu'elle n'aurait pas sa propre famille. En fait, Amélia avait -insidieusement- cherché une façon de combler le vide. Remplacer le rêve d'une vie part un autre. L'humain fait cela. C'est une façon constructive d'avancer. Mais, au moins, on ne perd pas de temps. Sourit-elle. Elle avisa ensuite le paysage. Quel chemin t'inspire le plus ?
Amélia Clark
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Lun 25 Juin 2018 - 15:37
Amelia Clark semblait aussi sévère envers les autres qu’envers elle-même. Et en cela, je me reconnaissais parfaitement. Tout comme la volonté de vouloir faire le maximum pour parvenir à ses fins et ne rien lâcher. Quitte à se lancer dans beaucoup trop de batailles à la fois, même pour nous. Qu’importe, c’était ainsi que l’on fonctionnait. Par passion, notre moteur et notre carburant. Et l’énergie que nous en tirions, nous en avions à revendre. D’où l’intérêt de cette petite course. De même, les obstacles que nous rencontrions se transformaient en force.

Mon rire rejoignit celui de l’agent. La situation pouvait être grave, mais nous savions comment la retourner à notre avantage. L’art de survivre. Dans ce monde, on n’avait pas toujours le choix que de l’apprendre. Et nous en étions deux bons exemples.

"Et ceux qui pensent nous arrêter ou nous briser seront d’autant plus surpris du retour de bâton." dis-je, avec un air malicieux.

Ils devaient déjà être nombreux à s’être cassé les dents sur des individus comme Amelia ou moi. C’était une certitude, et elle était plaisante à penser. Mais c’était loin d’être notre seul but, non. Assainir pour ensuite améliorer, comme le disait mon interlocutrice. Et Dieu savait qu’il y avait beaucoup à nettoyer… Mais cela voulait dire toujours du travail pour des femmes comme Amelia et moi.

"Avec ces bonnes bases, on ne peut que bien commencer. Surtout si on n’a pas peur de se retrousser les manches."

Je lui adressai un regard complice, avant d’embrayer sur un sujet plus personnel. Je ne savais pas vraiment comment impliquer mon héritage dans ma vie. Ou si je devais le faire tout court. Et les conseils de mon aînée étaient donc précieux à cet égard. Elle avait plus d’expériences, et de sagesse de manière générale. Je ne l’oubliais pas, d’autant que ma jeunesse n’était pas toujours un atout dans le domaine. Il me restait tellement à apprendre. A commencer par dompter mon caractère parfois trop rebelle.

"Et je ferai en sorte de les utiliser à bon escient."

Le temps de prendre une petite pause, la discussion partit à nouveau sur mon interlocutrice. Et l’épineuse question des moyens pour parvenir à nos objectifs. Je me retrouvais dans ses doutes et ses questionnements. Compréhensive, je secouais doucement la tête de droite à gauche.

"Il ne faut jamais te sentir coupable de voir grand. Il faut penser large, même si on n’arrivera pas à tout réaliser. Viser la lune, pour atterrir dans les étoiles en cas d’échecs." Je remis une mèche de cheveux en place, avant de lui sourire. "Tu es la seule guide à bord de ta vie. Et tu sais ce qu’il faut faire pour garder ta dignité et ta fierté. Car la facilité, ce n’est pas pour nous, hein ?"

Petit sourire en coin, avant de me concentrer sur notre prochaine direction. Cela me rappelait un peu un de ces vieux poèmes d’Auden. Le chemin facile et tout propret, ennuyeux. Et celui plus dangereux, mais promesse d’aventures et de découvertes. Mon sourire s’agrandit un peu plus, et je désignais une allée peu désherbée et travaillée. Un chemin sauvage.

"Un peu de challenge ?"

Je m’élançais vers le chemin, comme dans la vie. Toujours de l’avant, quoi qu’il arrive. Et je savais que ma partenaire de course me suivrait. C’était aussi comme cela qu’on pouvait avancer, en étant soutenu.
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