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[CLOS] 'Who would say no to that ?' Feat Verstand

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Sam 23 Déc 2017 - 11:24


Who would say no to that ?WATCHMAN & VERSTANDQuand le chirurgien est venu me dire que je m'en tirait avec une perfo du thorax et une double amputation, vous savez quelle est la première chose que je me suis dis ? "Comment je vais faire pour pisser ?" Ouais, c'est le premier truc que je me suis demander. Comment j'allais faire pour me vider. Après si mois à faire sous le regard austère de Miss Babcok, l’infirmière, j'ai vite appris que j'allais regretter ses œillades assassines et ses bassines à la con. Aller au chiotte c'est comme débuter la musc alors qu'on a quarante de fièvre, l'envie de rendre et une putain de vessie taille happement. C'est la merde. Enfin, non, ça c'est un autre calvaire. Mais pour l'instant je ferais grâce du chapitre sur le lavement et toutes ses joyeusetés.

En fait, ce que vous allez vite comprendre en entrant dans ma caboche, c'est qu'une fois qu'on perd un tiers de son corps, chaque truc qui vous semblaient insignifiant, chaque micro détail de la journée, vont devenir autant de micros victoires. Ouais, la première fois que j'ai pu faire un transfère lit-fauteuil seul, c'était la même excitation que d'avoir péter mon record du cent mètres sous l'eau.

Ma réintégration dans le monde du travail s'est accompagnée d'une liste de conditions assez impressionnante. Mais comme ça venait d'un mec perché tout là-haut, de ce à qui on ne dit pas "non". Je n’aie pas eu mon mot à dire. C'était ça ou rester à croupier dans un trois-pièces. Jusqu'à crever comme un rat à cinquante ans d'une sirose ou d'une balle dans la tête. Et donc sur cette liste il y a "Être au fait des avancées médicales". Là il faut que bien comprendre, qu'une fois que j'ai pu me casser du service de chirurgie mon seul objectif était de ne JAMAIS y remettre les pieds. (Oui, c'est une image !)

Leith ce n'est pas le coin le plus accessible de la ville. Deux changements, avec de l'attente, donc au bas mot une heure de trajet. A l'échelle de la distance parcourue, ouais, ça fait bien chier. De quoi vous mettre bien en condition pour aller causer avec un mec jeune, riche, valide, imbu de sa personne. C'est en tous cas ce que racontaient les journalistes sur ce germanique. Heureusement, l'immeuble est accessible.

_ J'ai un rdv avec Mr Feuerbach pour 15h30. La secrétaire dans toute sa splendeur, le sourire, la mimic, la voix. J'observe son numéro de cirque sans moufeter. Je la regarde faire, et j'essaye de deviner la couleur de ses sous-vêtements. On se trompe souvent, sur la propension des gens, à faire acte d'originalité vestimentaire. Surtout avec ce qui est caché. J'en avais découvert des belles en faisant la lessive du bataillon dans la rivière Logone. Je paris que le millionnaire se balade en boxer noir des plus banal. Oui, à la fin j'en reviens au cul. Avec le fric, je crois bien que ceux sont les deux éléments qui font tourner ce monde. Il paraît que Feuerbach a autant l'un que l'autre. Enfin d'après ce que m'a dit Ludo un pote gay.

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Lun 1 Jan 2018 - 0:08
Il fallait bien reconnaître qu'Alexander Feuerbach possédait, entre autre, trois des quatre caractéristiques que lui imputait Sean Miller Cependant, aujourd'hui plus que jamais, l'allemand aurait pu être prêt à renoncer à trois d'entre elles pour retrouver la quatrième. 
Plus tôt dans la matinée, les doigts tremblants sur l'interphone, le jeune homme s'était apprêté a donner à son assistante l'instruction d'annuler tous ses rendez-vous. Il avait laisser passer la nausée qui lui retournait l'estomac, une main violemment agrippée sur le rebord de son bureau, les jointures blanchies de crispation. La respiration courte, il avait fermé les yeux pour trouver un moyen de contrôler la douleur lancinante dans sa poitrine. Une goutte de sueur perlait sur son front pâle et il sentait sa chemise de coton coller à son dos glacé. 

D'un ordre vocal roque, il avait commandé la fermeture des persiennes qui ne laissait maintenant plus entrer le soleil que par raie dans le bureau. D'une main faible, il avait arraché la perfusion de son bras exsangue et meurtrie de cette thérapie acharnée et l'appareillage médical s'était mis à biper avec une insistance qu'il lui avait envie de l'envoyer balader s'il en avait eu la force. Mais il avait supporté le son strident qui cognait contre son crâne prêt à exploser.

Il ne pouvait arrêté son esprit dans sa course effrénée. Tout se mélangeait et pourtant rien n'avait été aussi clair, les centaines de calcules, les pronostiques, les nouvelles formules, jusqu'aux probabilités de sa mort par overdose. Dans une semi-conscience, il imaginait qui de son cœur ou de son cerveau lâcheraient en premier tout en tentant d'établir le scénario de qui entrerait en premier dans ce bureau pour lui porter secours. Lars devait se trouver dans son armurerie, pour son entraînement aux art martiaux, Hayden se trouvait à quelques pas mais passait les appels de téléphonique qu'il lui avait demandé, son infirmière était dans la salle de repos en attendant l'heure de retirer la perfusion...

Lorsqu'Arturo était entré à la volée en faisant voler en éclat toutes ses statistiques, le liquide de la perfusion finissait de se répandre sur le sol.

Peu au fait du fonctionnement des technologies utilisées par son amant, il avait arraché les fils de l'appareil pour le faire taire avant de se précipiter vers le jeune milliardaire. Le silence était retombé dans la pièce.

-Tu es rentré. Murmura le génie, à bout de force, avant de se laisser aller à un rire étouffé.

-Alexander... Il était évident pour l'italien que son amant délirait complètement.

-Je vais bien, assura-t-il au méditerranéen avec toute la difficulté du monde. -Je vais bien. Réitéra-t-il d'une voix plus ferme, comme par auto-persuasion.

La crise passée et son organisme semblait déjà se purger du trop plein de cette nouvelle molécule. Encore tremblant, Verstand avait tenté de se lever de son fauteuil mais s'était une chose qui lui était impossible à réaliser seul depuis plusieurs jours maintenant. De rage, il balaya d'un revers de bras ce qui avait eu le malheur de se trouver sur son bureau. Il repoussa la main de l'italien sur son épaule et sorti de son bureau. Son assistante se trouvait là, pâle comme la mort. Elle avait entr’aperçue la scène et ne savait comment réagir, elle se redressa légèrement et tenta de reprendre contenance :

-Je peux faire déplacer vos...

D'un geste de la main, Alexander lui intima d'oser ne serait-ce que de finir cette phrase si elle voulait perdre son poste. Elle déglutit et posa sur ses traits un masque plus neutre :

-Vous avez un repas au Carlton à 13h avec le député Coaltran, puis 15h30, ici, un rendez-vous ici avec...


-Mr Miller. Oui. Annulez le député. Faites réserver une table au Balmoral, pour deux. Ordonna-t-il sèchement. En dépit de l'air assuré qu'il se donnait, son teint était encore blafard et une mèche de cheveux retombait devant son visage. Depuis quand ? Demanda-t-il finalement.

-Ce matin. Par l'aéronef de dix heures douze.
Répondit l'assistante qui lisait – littéralement – dans les pensées de son employeur. Il voulait vous faire une surprise.

L'allemand hocha du chef et laissa entendre qu'il montait se changer dans ses appartements.

***

Quelques heures plus tard, Miss Sorensen recevait Sean Miller avec un sourire ravissant, lui indiquant que monsieur Feuerbach le recevrait dans quelques minutes, le temps de finir une conférence holographique. Elle lui offrit quelque chose à boire et le priait d'excuser son employeur pour ce contre-temps. Trois minutes plus tard exactement, elle invitait Sean à la suivre jusqu'au bureau de l'industriel. Là, Alexander, installé devant une table de réunion, terminait une vidéo conférence d'une voix grave, tout en faisant signe à son assistante de faire entrer son rendez-vous. Au moment où le mutilé de guerre passait le seuil, il refermait l'écran plasma rétractable qui ressemblait maintenant à une simple et banale plaquettes de plexiglas. Il s'adressa alors sans tarder à l'homme qui lui faisait face.

-Mr Miller, merci d'avoir répondu à ma demande.

D'un jeu habile de la commande sur l’accoudoir de son fauteuil, il quitta la table de conférence pour rejoindre son bureau personnel tout en désignant l'espace vide devant celui-ci ou Sean pouvait prendre place.
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Sam 13 Jan 2018 - 20:33


Who would say no to that ?WATCHMAN & VERSTAND Je lui dis oui pour un café, sachant que de l'alcool dans ce contexte serait mal perçu. Vaut mieux pas griller sa carte dans ce milieu. On ne sait jamais ce que Crésus peut apporter! Avec tout le fric qui circule dans ce milieu ils me proposeraient de l'Arabica de l'autre bout de l'Archipel. J'observe donc le décor pendant les trois minutes d'attente. Chaque fois que je viens dans le monde des riches je me fais la même réfléxion... Des endroit aussi lisse et nickel ça ne fait pas la blague. Derrière ce n'est toujours que magouilles et compagnie. Il n'y a qu'à voir le monde l'assurance maladie et comment ces connards se font du fric sur notre dos. A m'entendre, on pourrait le croire, non je ne suis pas spécialement anti libéral. J'ai juste beaucoup de mal avec les entubeurs.

Je dessert les freins et suis la nana jusqu'au bureau. Depuis mon amputation je connais quelques soucis de libido. Ca fait un sacré bout de temps que je n'ai pas eu d'envie de quelqu'un. Je veux dire par là une envie réelle. Au point de retarder l'acte autant que possible. Il paraît que ça fait parti des effets secondaires. Ceci dit, je ne suis jamais contre le reluquage momentané et il faut bien avouer que la vue est agréable. Je verrais bien cette fille mannequin rien qu'à la façon qu'elle a de bouger les hanches.

_ Mais de rien. Le fait que je n'ai pas réellement le choix de la visite n'entrait pas en ligne de compte, évidement. Je remarque tout de suite le véhicule dans lequel il se trouve. Ah. Okay. Un autre éclopé. Bon. Ça change la donne. Il va peut-être y avoir vraiment de quoi parler. Si tous passe bien, j'aurais peut-être même accès à un de ces bolides de compétition. Enfin, il a piqué ma curiosité.

_ Pas mal la machine. A y regarder à deux fois le mec n'a pas l'air très en forme. Je me demande vaguement ce qu'il a. je suis venu les mains dans les poches. Mais peut-être bien que j'aurais pu me renseigner un peu plus sur lui. J'ai beau fouiller je n'ai pas souvenir d'avoir vu passer une info sur sa condition. Quoiqu'un richard comme lui ça a largement les moyens de se payer un webmasteur slash traqueur.

_ Le papier ne disait pas grand-chose. Vous voulez que je teste un prototype c'est ça ? Je me demande quels ont été vos critères de sélection pour que ça tombe sur moi. Je suis dans la base des anciens combattants, oui. Okay j'ai un meilleur seul de résistance à la douleur que la moyenne. Mais à part ça... Est-ce qu'il a bien retenu la partie du dossier qui parle de ma tendance à la bibine, et mes « petits » soucis manteaux ? On ne va pas jouer la connerie. Ça fait plus de six ans qu'ils essayent de me rafistoler le cerveau... et de ce côté, ce n'est pas concluant. _ Enfin, allez-y c'est quoi le projet ? Maintenant qu'on est là et qu'on se regarde dans le blanc de l’œil, autant aller jusqu'au bout. Comme ça j'aurais mon petit papier tamponné. Tout le monde sera content. On me foutra la paix. Je pourrais retourner préparer le prochaine Évent de WOWO.
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Mar 16 Jan 2018 - 14:10
Au regard qu'avait posé l'ex-militaire sur le fauteuil, Alexander avait immédiatement été en mesure d'analyser l'état d'esprit de son interlocuteur. Un très fin sourire s'était dessiné au coin de ses lèvres pâles, imperceptible pour un œil non-averti, un rictus qui se rapprochait de ce qu'on pouvait appeler, une marque de satisfaction.

Dans l'éclat de la pupille de son interlocuteur, l'allemand avait perçu la surprise, tandis que dans le relâchement de certains de ses muscles faciaux, il y avait ressentit ce très léger revirement de pensée. Cette réaction n'avait rien pour étonner le milliardaire. Il l'avait attendu. Il était parfaitement conscient que sa situation laissait place à beaucoup de préjugés, qu'il prenait d'ailleurs grand soin à entretenir. La déconstruction de ces idées reçues faisait partie d'un processus qu'il tournait à son avantage, mais à vrai dire, existait de nombreuses façons de modeler la vision qu'une personne pouvait avoir de vous, de manipuler la première impression, et Alexander en maîtrisait un certain nombre. Il s'agissait surtout d'amener son interlocuteur à oblitérer son premier jugement en faisant tomber morceau par morceau les à prioris et l'instinctif, pour les remplacer un à un par des pièces soigneusement choisies qui construirait une opinion plus en adéquation avec ce qui était recherché. Ce pouvait être un geste, un mot, un regard, une attitude, une action. Lorsque l'on s'appelait Alexander Feuerbach, on ne pouvait rien laisser au hasard sur ce que les gens pensaient de vous.
Quoi qu'il en soit, dans l'état actuel des choses, Alexander avait parfaitement conscience que sa condition serait un atout dans cet entretien avec Mr. Miller.

-Une création. Répondit laconiquement le génie en tapotant légèrement du bout des doigts l’accoudoir. Un gadget, reprit-il à mi-voix, comme pour lui-même. Comme si l'on ne pouvait s'en contenter.

Hayden entra à nouveau dans le bureau de son employeur, ses longues mains parfaitement hydratées et manucurées portaient un plateau qu'elle posa sur le bord de la table. Elle déposa devant les deux hommes deux tasses d'un café italien fraîchement moulu, aux arômes forts et veloutés. Bien qu'il se buvait normalement noir, l'assistant avait prit le soin de faire apporter également du sucre et du lait. Une fois les dernières notes de porcelaines eurent finie de tinter dans les soucoupes, elle s’éclipsa dans le plus parfait des silences.
L'ancien militaire reprit alors la parole. Il semblait n'avoir que peu d'idées quant à la raison de sa présence, mais, fallait-il bien le reconnaître, il avait été volontairement maintenu dans le vague à ce sujet. S'il s'interrogeait sur la raison de sa sélection, il ne devait pas avoir le moindre doute quand au fait qu'Alexander savait exactement qui était l'homme qui se trouvait en face de lui. Il avait une connaissance parfaite de dossier, rangé soigneusement dans un coin de son esprit. La réponse à la question était donc : oui. Le facteur d'alcoolisme et le syndrome de stress post-traumatique avait bien été évalué et pris en compte. Ils faisaient d'ailleurs parti du choix final. Millier finirait bien par le comprendre.

En un sens, Sean n'avait pas vraiment eu d'autre choix que de se présenter à ce rendez-vous. Cela faisait partie des conditions de sa réinsertion et pour des raisons administratives -qui imposaient des justificatifs signés et tamponné en plusieurs exemplaires- le mutilé de guerre devait engager de son temps. Aussi, s'était une chance qu'Alexander n'en ait pas à perdre, ce qui leur vaudrait d'aller à l'essentiel.

-Effectivement. Pour ce qui est des critères, ils sont d'ordres confidentiels, mais puisque votre temps, comme le mien et précieux, je n'aurais pas pris la peine de vous faire déplacer jusqu'ici si cela n'en avait pas valu la peine. Le ton était plutôt neutre et le jeune génie fixait avec attention le héros de guerre. Ses mains croisés devant lui sur son bureau, il avait cet air déterminé, en dépit d'une pâleur inhabituelle.

-Notre filiale de recherche BBC, biomécanique, biomimétisme et cybernétique, développe actuellement un nouveau prototype de membres bionique. Nous sommes en phase d'expérimentation, nous recherchons des personnes avec votre profil pour conduire les premiers tests cliniques.

Verstand laissa le temps à son interlocuteur d'entendre chacun de ses mots, lui laisser peser lui-même la portée de ses paroles et de sa propositions.
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Dim 21 Jan 2018 - 18:59


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Évidement une création. Le gars est dans le milieu. Clairement il a des moyens de ouf. A sa place aussi, je me serais construit le « T » version film de S&F ? Ça m'arrive d'imaginer. Mais, je ne maîtrise pas assez la question pour me lancer. Je doute d'ailleurs sérieusement que le modèle soit sur le marché accessible. Ça passe d'abord dans l'armée, après dans le civil. Enfin quelque part, je m'en fou, j'ai un pied des deux côtés. Putain, cette langue est magique. Un pied des deux côtés. Yes.

L'entrée de l'assistante attire alors mon regard. J'observe la délicatesse de ces gestes. Je reviens un peu sur mon idée de départ. Non, pas une mannequin... une masseuse professionnelle. Ça, ça lui irait bien. De celles qui arrivent à te faire planer à quinze mille. Ça c'est le kiffe. Oh oui. D'ailleurs, quand je prend une pute, je demande toujours qu'elle sache y faire. On commence par un massage à chaque fois. Le centre de soin m'a donné des mauvaises habitudes. Dans le domaine, de toute façon, personne n'arrive au level de Ludo.

_ C'est cool. Qu'est-ce que je peux dire d'autre ? Je sens bien que le mec maîtrise la conversation. Ce n'est pas quelque-chose qui me dérange. Je suis formé. Attendre les instruction c'est le premier truc qu'on apprend. Écouter, attendre, agir, c'est un peu la base du métier de soldat. Je peux bien le laisser jouer. Du moment qu'il me laisse partir à la fin.

Je me penche pour prendre la tasse. A l'odeur, je comprend que ça n'a en effet rien à voir avec la pisse de grand-mère. Nice. Je ne suis pas certain de savoir apprécié la subtilité du truc. Le whisky a franchement déglingué mes papilles à force. Sans parler de la malbouffe que j'ai gobé pendant les années de service. On n'est pas vraiment traités comme des fins gourmets sur le terrain.

_ Okay... Depuis quand Rothschild a une vocation de Père Noël ? Non, là, je suis certain qu'il se paye ma tronche. Si je me laisse aller à envisager le scénario le plus plausible je me dis qu'ils cherchent de la chair à canon plus qu'autre chose. Comme honnêtement, je ne tiens pas plus à cette carcasse qu'au trente prochaines années, je me dis : pourquoi pas ?

Mais, je sais aussi que les types du genre du germano ne prendrait pas ce genre de risque. Je sens bien qu'il connaît le dossier. Alors, c'est quoi le piège ? C'est quoi la contrepartie ? Je dis là. Mais, je peux parier que c'est « les ». J'ai déjà lu leurs putain de protocole. C'est pire que pour adopter. Allez, vas-y dit-le. Elle a quelle forme la couille dans le potage ? Substance cancérigènes ? Greffe alienne ? Les deux ? Tant qu'à faire, j'aime autant savoir. Ça me donnera une bonne anecdote à raconter aux potes du réseau. Ça fait un moment qu'on a pas eu un truc détente à raconter.

Oh, mais j'y pense... c'est pas lui qui couche avec un Rital de la mafia ! Allez, combien on pari qu'il s'en met plein les fouilles depuis que Lampeduza est au trou ! Sérieux, ce que ce monde est pourri jusqu'à l'os. Vaut mieux en rire !

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Mar 6 Mar 2018 - 20:50
Alexander n'avait pas d'opinion particulière à l'égard des soldats en règle générale. Il était vrai que sur l'échelle du dédain, tout le monde était bien souvent logé à la même enseigne. 
L'allemand ne pouvait cependant pas nier qu'il existait un certain confort à échanger avec d'anciens militaires ; Premièrement, parce qu'ils avaient été formés pendant des années à se taire, écouter attentivement, appliquer les ordres sans les questionner et ne faire part de leur opinion que si cela était absolument nécessaire ; Deuxièmement, parce qu'ils s'étaient finalement détachés des carcans de l'institution et avaient pris leur aisance avec les règles, tout en n'en gardant pas moins un profond sens de la hiérarchie et un esprit formaté à recevoir les ordres sans broncher. Les hommes ayant fait leurs armes n'étaient nullement comparables à ceux issus de la société civile. Il n'avait pas leur pareil pour faire de bons mercenaires. 
Il en allait un peu différemment lorsque l'on parlait des têtes gravitant autour des cercles de l'état major. Feuerbach avait une aversion particulière pour ce milieu, mais c'était là une toute autre histoire,  peu utile à notre récit.
Ce dédain était d'ailleurs paradoxal et teinté d'une certaine hypocrisie, puisque ça n'empêchait nullement l'industriel de faire affaire avec les armées du monde pacifié.
Il s'agissait seulement du principe de l'offre et de la demande, corrigeait-il mentalement, d'un pragmatisme à tout épreuve. 
Il existait d'ailleurs une certaine force d'ironie dans cet entretien. Objectivement, il existait une probabilité d'un peu moins d'une sur cinq pour que la bombe qui avait privé son interlocuteur de ses jambes soient directement sortie d'une usine de la géante new victorienne "Hastings", qui inondait d'à peu près vingts pour cent du marché de l'armement mondial -une bombe sur six, trois balles sur dix, en ce qui concernait les munitions. La même industrie américaine dans laquelle la Feuerbach Corp. possédait des actions depuis une bonne décennie avant de devenir actionnaire majoritaire au cours de l'été précédent, grâce à un certain mariage qui avait fait grand bruit dans la presse. 
Les probabilité passait d'une sur cinq à une sur trois sur l'on considérait que la bombe en question avait pu avoir un lien, de près ou de lien, aux trafics illégaux de l'allemand. 
Cependant, il était très objectivement impossible de contrôler absolument toutes les armes sur le marcher et les empêcher de démembrer de bons soldats allers, aussi, tant qu'il y aurait des peuples pour faire la guerre et acheter des armes, il vivrait avec ces probabilités dans un coin de son esprit. 

Si je peux vous assurer une chose, c'est que les sentiments de responsabilité ou de culpabilité n'entrait nullement en ligne de compte dans cette histoire. 

Quoi qu'il en soit, le milliardaire appréciait la discipline de l'homme face à lui. L'armée poussait ses hommes à agir comme des machines, en oubliant justement qu'il n'avait ni la résistance mentale ni les capacités physiques pour véritablement se comporter comme elles. Soit il faudrait plus n'envoyer que des drones au combats, soit il faudrait gommer les défauts qui constituaient l'humanité ?  
Les questions éthiques étaient au cœur de la problématique, mais pouvait-on vraiment rechercher une éthique lorsque l'on envoyait mourir des être humains dans des combats qu'ils ne pouvaient même pas comprendre ? Où se trouvaient l'éthique lorsque l'on aliénait tous les jours des hommes, des femmes et des enfants dans des usines ? N'était-il pas un peu tard ? 
Alexander ne s'embarrassait pas de cette hypocrisie là. 

Miller se doutait au moins que l'offre ne serait pas gratuite. Après tout, ils vivaient dans un monde où rien ne se faisait vraiment par altruisme. Même les actes les plus désintéressés ne profitaient à la bonne conscience de quelqu'un.
En cela, Alexander ne mentait jamais. Du moins, pas dans le sens que l'on pouvait accorder à son sens premier. L'omission n'était, à strictement parlé, pas un mensonge. 
-Les. Corrigea-t-il. Les contreparties. Il reprit. [color=grey]La technologie qui vous est proposée vaut plusieurs millions de livres. Il s'agit d'un très gros investissement pour une seule personne...

La société actuelle accordait une valeur pécuniaire à chaque individu, en raison de leur pouvoir de consommation, leur force de travail et, par conséquence, leur santé. Autant dire qu'au yeux d'une société de capitalisme libéral, Mister Sean Miller, ne valait pas grand chose. Aussi, placer un investissement sur sa tête était un pari risqué, mais de par sa condition, l'homme avait moins à perdre qu'un autre, ce qui contrebalançait nettement.

-Si vous l'acceptez, vous serez en contrat avec la Feuerbach Corp. Alexander poussa vers la flic un dossier de plusieurs dizaines de page. Un texte rédigé par plusieurs avocats pour gérer tous les détails légaux, une liasse qui avait plus l'apanage d'un pacte avec le diable. Mais vous soufrez d'un syndrome post-traumatique et avez une sérieuse dépendance à l'alcool. Nous devrons régler cette défaillance avant d'entreprendre le protocole.

D'un claquement de doigt, un écran 3D se mit en place, lançant une petite vidéo holographique muette dans laquelle était exposée sous forme d'une animation réaliste les grands points du protocole expérimental. Le sujet translucide avait quelque chose qui pouvait rappeler les traits et la condition de Miller.

-Deux prothèses une première opération, une seconde en cas de nécessité d'ajustement... et l'installation d'une puce électronique à la base du cortex cérébral pour réparer les synapses qui ont été endommagé lors de l'amputation. Alexander parlait en même temps que se déroulait les différentes étapes devant leurs yeux. L'animation zoomait parfois sur des détails, au niveau du cerveau notamment. Nous voulons également se servir de cette puce pour rétablir les taux d'hormones agissant sur les neurorécepteurs de la dépendance et les niveaux de sérotonines qui pouvant conduire à un état dépressif. Vous autorisez l'utilisation de ces données à des fins thérapeutiques.
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Ven 16 Mar 2018 - 15:10


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Ce qu’on a apprend aussi dans le camp, c’est à ravaler les sourires ironiques devant un gradé. Sinon, pour un peu que l’homme soit un sanguin c’est le trou. Pendant ma première année de forma, le major était un con. Un vrai. Pendant l'hiver, sous son commandement, j'ai enchaîné les quinzaines au mitard. A la fin, les gars m'appelaient « le prisonnier ». ils faisaient des paris sur le nombre de jours jusqu'à la prochaine sanction. Ça a failli me coûter une année.

Sauf que j'ai réussi à avoir une preuve, même plusieurs de ses conneries. Le mec piquait dans les stocks depuis des années, pour engrosser des politiques. Tout à coup mon insubordination est devenue de l'héroïsme. Après ça, j'ai plus eu à faire la forte tête. Never-Ever. Je retiens le sourire qui me chatouille les lèvres. Qu’est-ce que je disais… Les. Je me disais bien!

Je regarde à peine la copie du coin de l’œil. Le jargon des avocats m’est plus familier que ce que j’aimerais. Je m'en serais bien passé. La Défense est une vraie machine de guerre, quand il est question de protection juridique de ses intérêts. Elle a un étage complet entièrement dédié aux affaires juridiques problématiques. J’étais à peine sortie du coma, qu’une fille tirée à quatre épingles, me donnait un rendez-vous pour “trouver le meilleur arrangement”. Évidemment, sonné, sous morphine, j’ai géré le truc comme un con. Les dommages et intérêts me sont passés sous le nez aussi sec. quelle bande de connards finis, quand j’y repense. Pas que je cours après le fric. Mais pour le principe… Fin bref.

Ce que dit l’Allemand me fait un peu plus réagir. Of course. Régler la défaillance. C’est joliment dit. Du politiquement correct, bien adapté pour la tronche de premier de la classe qui me cause. Mon regard dévie sur l’écran. Puisque c’est là qu’il attire mon attention. Ok. Oui je regarde. Des appareillages comme ça, on m'en a vendu au moins trois prototypes en cinq ans. Il n'est pas le premier qui promet le Saint Graal. Mais, il est le premier à exposer mon dossier.

_ ...

Je regarde la démo' jusqu'à la fin. Histoire de dire. Je ne sais pas exactement quelle réaction avoir. Bien entendu que depuis l'amputation j'ai rêvé d'un truc de ce genre. Je me vois encore marcher quand je pionce. J'envie les potes qui se font des footings. J'adorerais pouvoir sentir mes mollets en feu après une séance de sport.

Je me moque qu'ils se servent des données. J'ai l'habitude. Les docs aiment mon cas. Mon dossier doit bien faire 600 pages. Ce n'est pas le côté bête de foire qui me gêne. C'est plutôt qu'il veuille me guérir. J'ai déjà tester tellement de méthodes foireuses. Chaque fois c'est pire que la précédente.

_ Vous croyez qu'une puce va régler le PSD ? Trop atteint pour que la prazosine fasse effet. Alors, ils m'ont mis sous luxapine pendant deux ans. Les tétraclyniques n'ont pas fonctionné. M'ont esprit est hermétique à l'hypnose. Combien vous avez de patient dans mon cas ?

Les protocoles expérimentaux... Je suis sceptique. Je ne veux pas me lancer dans un truc hard. J'en ai marre de dérouiller. Je crois que j'ai donné ma part.

_ Vous le recommenderiez à votre sœur ? En général c'est la question qui permet de savoir à quel point une proposition est risquée.

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Jeu 10 Mai 2018 - 17:20
Le regard impénétrable de l'allemand scrutait méthodiquement son interlocuteur tandis qu'il dispensait d'une voix sereine, légèrement monocorde, les étapes du nouveau protocole. Son œil aiguisé captait la moindre réaction physique ou physiologique de l'ex-militaire qui se révélaient être autant d'indice traduisant l'état d'esprit de l'écossais.
Son discours, quant à lui, était précis et exempt de superflu. Le génie n'avait guère d'intérêt à entrer dans des détails complexes de la procédure et qui ne pourraient être entièrement saisis par le sujet, au risque d'être contre-productif.
Verstand avait conscience que le silence attentif de l'homme face à lui n'était pas forcément une marque d'intérêt. Le potentiel patient était encore en phase de scepticisme, mais au moins avait-il piqué sa curiosité à défaut d'avoir tout à fait son assentiment.

Aussi, la question qu'il formula laissait transparaître une forme de doute. Interrogation à laquelle Feuerbach était préparé.

-La puce n'est qu'un vecteur, souligna le jeune homme avec patience.

Il reprit s’entreprit cependant de répondre avec une précision que seule la maîtrise du sujet pouvait conférer.

-La puce est une nano-cellule connectée au système du patient neuronal et reliée à nos ordinateurs. Elle permets d'étudier et d'analyser la transmission synaptique du cerveau mais aussi d'aider au rétablissement des connexions manquantes ou défaillantes si possible ou en créant de nouveau chemin dans le cas contraire en redirigeant les impulsions électrique pour palier les dysfonctionnement des neurones. Plus tard, nous comptons donner les moyens à la puce de libérer des nanobot dans le cortex avant d'opérer des réparations plus efficaces encore sur les cellules, plutôt que de jouer leur rôle.


Il laissa un court silence s'installer avant de reprendre.

-Pour répondre clairement à votre question, la puce de réglera pas la PTSD, votre propre cerveau s'en chargera, mas avec un coup de pouce. Après tout, les antipsychotiques ont jusque là été une réponse insatisfaisante pour la thérapie que nous voulons entreprendre, ajouta le milliardaire comme lisant dans les pensées de l'invalide. Nous n'avons d'autre choix que de donner une chance à cet implant.

La question qui vint ensuite laissa l'allemand silencieux pour quelques secondes.

-Chaque patient est un cas différent, se contenta de répondre le génie avec placidité.

L'étendue du programme lancé par une filiale de la F. Corps. ne regardait en rien l'ex-militaire mais sa réponse n'en demeurait pas moi une vérité stricte.
La dernière question que posa l'analyste eut le mérite de tirer un très fin sourire à son interlocuteur. Au moins pour la spontanéité de la question. Alexander doutait que Miller sache effectivement qu'il avait une sœur, mais la tournure choisi de la question était des plus amusantes au regard de la situation.
Au regard de la formulation, Feuerbach aurait pu pinailler en répondant par une demi-douzaine d'autres questions, devait-il, par exemple, considérer que sa sœur soit dans l'exact même situation que l'homme qui lui faisait face, puisque chaque situation avait sa réponse. Ou encore, sa réponse ne dépendait-elle pas grandement des relations qu'il entretenait hypothétiquement avec sa sœur. Ou le mot « recommandation » excluait-il la possibilité de fournir un traitement de force ?
Les paramètres soumis pour la situation étaient trop nombreux et la question du flic bien trop vague pour qu'Alexander y réponde de façon véridique. Il n'en saisissait pas moins parfaitement où Miller voulait en venir, mais l'allemand déplorait le manque de précision général des humains lambda. Et comme il n'avait pas de temps à perdre en se montrant tatillon, il répondit sans hésiter, du tac au tac :

-Bien évidemment.

Il n'attendait pourtant pas qu'une telle réponse soit suffisante pour décider un homme tel que Sean Miller. D'ailleurs, Alexander Feuercbach n'était pas vraiment le genre d'homme à perdre du temps à laisser se décider qui que ce soit, n'est-ce pas ?
Une très légère vibration de la montre à son poignet lui faisait savoir que leur entretient n'allait pas tardé à être écourté.
En ce trouvant au dernier étage du bâtiment abritant le siège social de la FC, le bureau de l'allemand était directement en communication avec le toit du building. Une mesure nécessaire pour tous déplacement urgents et mesure de sécurité et d'évacuation rapide. Aussi outre les VAP qui pouvait s'y garer, et un aéronef de petite taille pouvait y être arrimé, il s'y trouvait également un héliport. L'hélicoptère était l'un des outils d'intervention préféré de Lars qui avaient fait ses armes en tant que pilote, deux décennies plus tôt. Aussi, il n'était pas rare qu'un engin vienne se poser sur le haut du bâtiment, comme c'était le cas à l'instant où nos deux hommes conversaient, à en juger par le ronronnement typique qui se faisait peu à peu entendre.
Verstand lança un regard à sa montre. Il faudrait moins de vingts minutes pour réapprovisionner l'hélicoptère en énergie, moitié moins au technicien pour effectuer les vérification entre chaque vol, à peine trois ou quatre à Lars pour établir le plan de vol. Il lui faudrait lui-même deux minutes pour récupérer la mallette et être prêt à partir. Il pourrait toujours faire le topo à son garde du corps dans l'hélico. En conclusion, il avait exactement 23 minutes pour convaincre son interlocuteur et conclure un accord qui devait se solder par une signature avant de sauter dans l'hélico s'il voulait être dans les temps pour son rendez-vous suivant.
C'était exactement ce qu'il lui fallait, pensa-t-il, d'autant plus que s'il avait raison, les circonstances allaient jouer en sa faveur...
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Sam 16 Juin 2018 - 14:50


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On y est... Le jargon.

La nano-technologie a avancé plus vite que je ne le pensais. Pourtant je me tiens au courant dans ce domaine. Autant par affection pour la science-fiction que pour intérêt personnel. Je vais être honnête, je n'ai pas le niveau pour comprendre tout ce qui se dit. Mais quand même, je suis à peu prés sûr de ne rien avoir vu passer. Feuerbach se garde l'exclusivité... Pas étonnant. Sale. Mais pas étonnant. C'est comme ça que ça marche.

_ ...

En voilà bien une réponse de langue de bois. Il ne fait pas de la politique celui-là ? Ça lui irait comme un gant. Je le fixe. J'essaye de comprendre pourquoi il a éludé la question. Je ne lui demande pas le nom des cobayes. Je veux seulement savoir dans quoi on me propose d'embarquer. Bon au moins, je sais, ça a rien du donner de concluant. Sinon le germano ce serait venté. C'est pas un truc qu'on garde pour soi. Il ne me dira pas non plus ce que sont devenus les premiers.

Y a peut-être moyen que je retrouve une liste. L'assistante... Ou François. Hacker un système de ce niveau ça le ferait le bander le french. En théorie, je ne dois pas penser comme ça. C'est mal. Mais bon, tout le monde sait que le bien et le mal sont relatifs. C'est à voir.

Au moins, il me donne une réponse. Mais bon... Il ne va pas le répondre autre chose. Il doit bien vendre son produit. Ça ne m'avance pas beaucoup. Mes réserves sont là. J'ai beau voir la perspective alléchante, la méthode me foue les jetons. Je ne nie pas. Je ne pense pas avoir le courage de repasser par un traitement de fond comme ça. Je pense que l'équipe qui m'a pris en charge a du le noter dans mon dossier. Je sais que ce mec l'a lu. Je ne suis pas le client idéal. Comment il a pu me sélectionner, là mystère...

Super. On n'est pas avancé. C'est peut-être le moment pour que je me barre. De toute façon, j'ai fini le café. Je ne pense pas que j'aurais le droit à un pain au chocolat. Au moins le service de surveillance va me foutre la paix pendant deux trois mois.

Qu'est-ce que...

Je peux reconnaître ce bruit entre des milliers d'autres. Je ne l'aime pas. Il annonce des emmerde dans mon métier. Chaque fois. J'ai mis des mois avant que CE son ne soit pas dans mon oreille H/24. Ne pas écouter. Il ne faut pas que j'écoute. C'est le genre de son à la con. Le genre qui fait que tu pète un câble. C'est comme ça. Ils disent que c'est lié au trauma de la guerre.

Mon cœur s'emballe. Je me recule sur l'assise pour me donner de la contenance. Il faut que je quitte cette pièce, cet immeuble tout de suite.

_ Je peux vous donner une réponse demain matin ? Allez on expédie le RDV fissa.

Je sens ma nuque se tremper. Fait chier. Respire Miller. Respire.

Le premier flash me plante la rétine. Saloperie. Je regarde mes mains... bien sûr, elles tremblent. J'entends leurs voix. Je sens les odeurs. Parti. Je suis parti.

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Ven 6 Juil 2018 - 15:14
Vingts deux minutes. La réaction de son interlocuteur ne tarda pas, trahie par la vague de panique qui passait comme une onde sur le visage de l'ex-militaire, une ombre qui se posait sur son front, une tension qui se matérialisait dans sa mâchoire, un regard discret mais fuyant vers la source du facteur déclenchant.
Le syndromes de reviviscence étaient presque toujours déclenchés par un bruit, une odeur ou une images qui rappelaient les événements en cause du traumatisme.

Vingts et une minutes et trente secondes. L'agitation poussait l'homme qui faisait face à l'allemand à se replacer, rependre ses marques dans cet environnement. Mais son rythme cardiaque s'était déjà affolé et sur son front perlaient de microscopiques gouttes de sueur. Une nervosité s'empara de l'invalide et de ses réflexions et la conclusion fut prévisible : Abréger le calvaire.
Vingts minutes. Alexander n'eut pas même le temps de répondre quoi que ce soit à cette requête formulée d'une voix blanche, les mains de l'individu tremblaient d'un spasme régulier et rapidement l'homme perdit pied. En proie à des souvenirs aussi brûlants que s'ils se rejouaient sous ses yeux, Verstand ne pouvait qu'imaginer la scène que revivait Miller. Il en avait cependant une idée assez précise de ce qu'il éprouvait, pour avoir lu dans le détail les rapports de l'attaque qui avait privé le soldat de ses deux membres inférieurs.

Dix neuf. Sans vraiment de précipitation, le jeune génie ouvrit le tiroir qui se trouvait à sa main droite, posée en évidence se trouvait un stylo injecteur qu'il prit d'un geste assurer pour en retirer la capsule. Il contourna d'un mouvement fluide de son fauteuil à répulseurs, le large bureau derrière lequel il se trouvait pour rejoindre l'homme aux prises de la crise. Il vérifia d'un œil expert que la seringue était bien amorcé et que l'aiguille était correctement purgée. Il enclencha la dose dans le mécanisme d'une rotation de la cartouche avant de se placer non loin du cobaye. Les méthodes de Feuerbach n'avaient rien de très orthodoxes mais au moins devaient-elles faire leur effets.

Dix sept. L'injection fut rapide et indolore, d'une seule pression de doigts sur la pompe. Réalisée à la base du cou avec un geste franc et sûr. Puis Alexander recula vivement, observa l'invalide de guerre avec une intensité accrue avant de fixer la montre à son poignet. Là encore il s'agissait d'un geste rassurant, il n'avait besoin de ça pour savoir exactement le temps que le produit expérimentale qu'il venait d'injecter prendrait pour faire effet.

Quinze. L'industriel allemand se trouvait à nouveau derrière son bureau. Il prenait quelque note rapide sur un bloc-mémo. Il avait également prévenu une équipe médicale qui se tenait prête à agir en cas de besoin, mais déjà, le rythme cardiaque de Miller retrouvait une régularité, sa tension artérielle diminuait et l'activité soudainement profondément perturbée de son cerveau tendait à reprendre un cours normal, les taux d'hormone régulant la peur chutant et l'adrénaline dans son organisme se stabilisait.

Seize.

-Mister Miller ? La voix neutre et posée de l'allemand avait quelque chose de ferme. Ce n'est qu'une crise. Elle est en train de passer. L'affirmation dans son ton avec quelque chose de l'ordre de l'injonction.
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Jeu 12 Juil 2018 - 17:18


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Le même putain de souvenir recommence. La boucle infernale. Le calme, le silence, d'après la Faucheuse. Pire que dans les Western.

Je sens le soleil sur mon visage. Il nous crame depuis des jours. On fini par ne plus y faire attention. La nuit il nous manque. On cherche la chaleur où on peut la trouver. Je sens l'odeur de la chair cramée qui flotte dans l'air. Il y aussi l'odeur de la sueur qui colle à ma peau. Le parfum des cigarettes de Padi. Des trucs importés du Pakistan.

On a été repéré. Les rebelles ont attaqué. Ça a été un carnage. D'autant qu'on manquait d'hommes. Je ne sais même pas combien on est encore. Je suis accroupie derrière la butte. Le Rover ne va pas tarder à arriver. Je sais ce qui va se passer. Mais, je ne peux rien faire pour l'en empêcher. Tout est déjà écrit.

Ça y est... la poussière. Plus que deux minutes.

Le paysage se dissipe autour de moi. Les odeurs disparaissent. Je sens une fraîcheur sur ma peau. Une brûlure dans mon cou. D'où ça vient ? Qu'est-ce qui se passe ? Je ne comprends pas tout. J'ai l'impression d'être soulevé de terre. Pour mieux retomber dans le fauteuil. Le poids de mon propre corps m'écrase. Aie.

Une voix... Celle du type. L'Allemand. Ah oui, je suis dans un bureau.

_ Faut aider Padi... C'est le seul de l'escadron qui s'en ait tiré indemne ce jour-là. Il paraît qu'il a ouvert une petite épicerie pas loin du parc. Tant mieux. Au moins un qui s'en ai ressorti. Je ne l'ai pas revu depuis que je suis rentré. Je n'ai pas eu le courage. Pas les couilles. Je sais qu'il aurait été mal, à voir dans quel état je suis, maintenant. Faut dire, j'étais le premier à la course. Quelle connerie.

Je retiens un haut de cœur.

_ De l'eau...

J'ai soif. C'est le cagnard qui m'a déshydraté. J'essaye de me redresser. J'ai le corps lourd. Mais la tête au calme. C'est chelou. Je vois le mec juste à côté de moi. Putain c'est lui qui m'a injecté un truc. Mais qui lui a dit de le faire ? Je touche la plaie de l'injection. Direct dans le circuit veineux principal. Putain. Le mec m'a pris pour un rat. Un putain de RAT !!

_ C'est quoi ce truc ? Je secoue la tête. Je n'ai pas l'habitude que mes émotions soient en berne comme ça. J'ai l'impression d'une absence.

Je plante mon regard dans le sien. Il ne sourcil même pas. Bien sûr, c'est le genre de type qui a trois molosses armés derrière la porte. Il n'a rien à craindre. Heureusement, que j'ai la présence d'esprit d'y penser. Parce que mon poing est déjà bien chaud, pour lui mettre une mandale, à l'handicapé en YSL. Lui refaire sa petite face de docteur Jerkyll.

_ Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Je ne peux pas le frapper. Mais je peux le mettre dans la merde, s'il ne me répond pas. Au cas où il ne le saurait pas, entre gars de l'armée, on se soutient tous. Qu'il ne joue pas au plus malin avec sa gueule couverte de crème.

Je suis vénère.

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Dim 20 Jan 2019 - 22:12
Dix.

Les secondes s'écoulaient sans que l'allemand ne bouge. Son œil sombre fixait l'homme à ses côtés

Une carafe d'eau était posée sur une desserte, non loin du bureau du milliardaire. Avec des gestes lents et mesurés, le jeune homme à la mobilité difficile prenait le temps de demander à son cerveau une maîtrise propre et parfaite. Il avait délicatement retourné un large verre, avant d'ôter le bouchon de la carafe en verre et d'en verse le contenu dans ledit verre.
Il s'approchait de l'ex-militaire et posait le verre face à lui, tandis qu'il reprenait contact avec la réalité. Rapidement, sa main était venue se porter là où l'allemand avait injecté.
Miller retrouvait ses esprits et enfonçait son regard dans celui du « philanthrope ».

-Une nouvelle molécule dont la phase teste a été acceptée par le gouvernement. Elle n'est pas encore mise à disposition des civils mais l'armée à passé commande pour plusieurs million de dollars de ses petites doses pour ses hommes...

Le constat n'était pas dénuée d'une ironie qui tirait intérieurement un sourire à Verstrand. L'armée était bien l'un des entités à ces yeux la plus paradoxale, mais l'heure n'était pas au débat sur le sujet.

Cinq. Il ne lui restait plus que cinq minutes avant qu'il ne doivent s'envoler pour son prochain rendez-vous. Cinq minutes pour faire en sorte que, d'ici quelques semaines, quelques mois plus probablement, Sean Miller ici présent, face la démarche de revenir de lui-même, dans ce même bureau, pour accepter l'offre qu'il lui faisait.

-Je vous ai éviter une crise de reviviscence post-traumatique de plusieurs minutes. Dans quelques minutes, votre corps aura déjà éliminé la substance que je vous ai injecter et vous serez libre de rentrer chez vous, comme si de rien n'était. Mais, je vous prie de m'excuser si vous préfériez que je vous regarde vous écrouler à mes pieds alors que vous reviviez les moments les plus difficiles de votre dernière affectation.

Le ton du jeune homme était parfaitement neutre, et il en devenait presque impossible de dire si sa phrase était chargée de sarcasme ou non. Son regard était froid, dénué de la moindre marque de sentiment. De culpabilité ou de colère face à la réaction de l'infirme.
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Jeu 24 Jan 2019 - 13:37


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Je tend la main pour prendre le verre. Ma main se referme avec force sur celui-ci. Je sais que c'est parce que mon cerveau a inscrit des réflexes. Il m’envoie des messages. Il a peur de manquer. Ça fait partie des truc qu'on ramène avec soi au pays. Les petits traumas dont on ne parle pas. Pourtant c'est vrai le corps et la tête ont une mémoire. Quand on les a trop longtemps privé de quelque-chose ils mettent en place des systèmes de survie. C'est les docs qui m'ont expliqué la première fois que je suis revenu du Tchad.

_ Mouais. Là, après un début de crise j'ai tendance à voir le plus noir. Alors je ne vois pas la commande comme un acte de bonté de la part des patrons. Là je pense plus à leur calculs de gestionnaires d'entreprise. Si un soldat n'a plus de crise il peut rester sur le terrain. Du charnier increvable. C'est peut-être bien la seule chose qui assure que je n'y retournerais pas mon amputation.

Lui je le trouve pet sec. Sa façon de formuler les choses ne me plaît pas beaucoup. Il a encore ce truc des richous qui vous regarde de haut comme si vous étiez le dernier des débiles. Je pourrais lui rentrer dans le lard facile. C'est même tentant, bien tentant. J'ai ai des trucs à dire. Mais... il a le produit test. Comme je me vois mal aller demander ça à l'armée.

Faut que je me tienne.

_ Merci. Plutôt que je t’emmerde.

Je fini le verre d'eau. J'avance vers son bureau pour le reposer. Tant pis pour l’auréole sur la belle table de Monsieur.

_ Du coup je vais réfléchir. On ne va pas épiloguer plus. Sa potion magique est cool. Mais je ne suis pas assez con pour me faire avoir aussi facilement. La contrepartie qu'il exige en échange ce n'est pas rien. Ça implique beaucoup, beaucoup de choses. Je ne me sens clairement pas prêt pour me lancer dans un truc comme ça. Il faut que je cogite vraiment.

_ On reste en contact. Je le salut d'un mouvement de menton.

Allez. On a tout dit. Je peux me casser. Je regarde une dernière fois ce type. J'ai presque envie de lui dire de prendre soin de lui vue sa tronche. Mais bon, y a pas de souci à se faire pour lui. Il doit avoir les meilleurs médecins du monde à sa botte. Pas que les médecins d'ailleurs. Putain ce que ce genre de truc peut me rendre aigri en fait. Allez Miller vire.

Je fais le chemin inverse. Je retombe sur la jolie secrétaire qui est derrière son bureau. Je lui fait un signe de main et puis je passe les portes. L'air me fait du bien. J'inspire un bon coup. Le rendez-vous a duré moins de temps que ce que je craignais. C'est cool ça. Je vais pas arriver trop en retard au taff. Direction Yard.

© CRIMSON DAY

[CLOS]
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