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[CLOS] Quando il marito si allontana... (Vito)

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Mar 1 Aoû 2017 - 19:39
Quando il marito si allontana

Feat. Beleth



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Duchesse Nikolas Lampeduza (Naples 1984)


Une tempête avait déjà frappé l'arche helléniste le mois précédant. Cent ans après qu'Armageddon ait transfiguré la planète bleue. L'Observatoire redoutait une accélération des ouragans cet hiver-là. Cette appréhension pesait sur l'Archipel. La neige était tombée pendant toute la soirée. Une excitation planait dans l'air nocturne. Les diplomates quittaient un à un le grand hôtel napolitain à pas pressé. Parmi eux descendait le Duc de Lampeduza, accompagné de sa dame. Les deux siciliens marchaient à la même mesure, sans échanger un mot.

Un VAP noire s'arrêta au pied de l'escalier, tandis que Madame posait le pied dans la neige. Elle présseda le chauffeur et ouvrit la portière arrière pour s'engouffrer à l'intérieure. Elle glissait sur la banquette pour atteindre la place opposée. Il y avait dans ce mouvement de recul une volonté très claire d'imposer une distance avec l'autre passager. Le manteau de fourrure glissait lentement le long du cuir, révélant une silhouette d'une extrême maigreur. La naissance des épaules couvertes de paillettes d'argent frémissaient malgré la chaleur. Nikolas conservait avec obstination le regard porté vers l'avant.

La porte claqua dans un bruit sourd après que le peintre se soit installé. La voiture se mit en mouvement.

A l'hôtel Pierre.


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Pierre Pelletier




-Oui, madame. L'homme de main pressa un bouton sur le tableau de bord. La vitre se releva lentement. Il scruta la route dans un silence de mort.

En effet, Pierre Pelletier avait appris à interpréter les humeurs de la Duchesse de Lampeduza. Celles-ci étaient terribles depuis quelques années. En fait, depuis le décès brutale de la petite donna Sofia. La petite fille avait succombé à une maladie enfantine quatre ans plus tôt. Dés lors, les relations entre madame et monsieur ne faisaient que se dégrader. Elles étaient pire encore depuis le début de ce séjour sur l'arche Italienne.

Strega était convaincue que son époux entretenait une liaison avec la sœur du président. Plusieurs indices la mettait sur cette piste. Elle en concevait une haine silencieuse et retorde. Chaque soirée mondaine s'achevait, à peu prés, sur la même note glacée. Tant et si bien que ce voyage lui était de moins en moins supportable. Cette vie, ce qu'elle était devenue, ressemblait à un poison lent. La passion qui avait mué ces deux âmes se transformait lentement.

Je vous interdit de la regarder de cette façon en ma présence. Strega saisissait un boité dans lequel reposait des cigarettes. Elle en attrapa une, sèche, presque brusque. Vous n'avez de cesse de nous faire honte.

La belle femme blonde et élégante exprimait -enfin- une colère qui avait été contenue durant tout la soirée. En fait, depuis prés de six jours elle retenait son fiel. Cnossos n'était pas une femme de cris, ou d'esclandre, mais ses paroles devenaient assassines lorsqu'on la courrouçait. La main, qui activait le zippo, trahissait la présence d'une énergie négative dans ce corps blessé. Nikolas n'était plus la même depuis que Sofia était morte. Quelque-chose était mort avec l'enfant. Elle n'arrivait plus à toucher l'homme assit à ses côtés.

Une enfant, une socialiste. Avez-vous si peu de respect pour vous même, qu'il faille que vous me fassiez cocue, avec une putain sans expérience ? Le président du conseil romain était lui aussi un poison. A force de promouvoir le social, l'intégrité, le progrès, il mettait en péril le marché parallèle. Là était le but de cette visite. Vito jouait avec le feu et avec leurs engagements mutuels. Désormais, veuillez me préserver de votre affligeant besoin de courir la gueuse. La formulation ne trompait pas, cette injonction était un ordre.

La Sorcière aspirait un peu de nicotine, ramenant son bras contre son ventre, pour éviter tout contact avec le coupable.
Strega
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Strega
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Ven 18 Aoû 2017 - 12:36

La soirée s'était terminée comme elle avait commencée, dans une froideur que même la neige ambiante ne pouvait atteindre. Le Duc s'était mis au pas de son épouse, seulement pour la suivre, alors que son esprit et ses envies étaient bien ailleurs. Les mains dans les poches de son long manteau noir, il regardait droit devant lui, remarquant la voiture déjà prête à les accueillir. Le pauvre Pelletier n'eut pas le temps de faire son travail, que son épouse avait déjà ouvert la porte et s'engouffrait comme une furie à l'intérieur, il savait que ce n'était pas le froid de l'hiver qui la faisait aller aussi rapidement à l'intérieur. Sans plus saluer leur majordome, Vito s'installa à son tour à l'intérieur de l'habitacle, silencieux, un peu sombre, il resta assis de son côté de la banquette, n'étant pas contre la distance que la femme imposait entre eux.

Il s'y était habitué, elle le faisait même quand il n'y avait pas de raison. Depuis la mort de Sofia, le peintre ressentait le repoussement de sa compagne, comme si elle lui en voulait. Comme si c'était de sa faute si leur fille était morte. Ils avaient pourtant tout fait pour la sauver. Le père avait dépensé sans compter, les meilleurs médecins avaient défilés au chevet de la petite, mais il n'y avait rien eu à faire. Elle n'avait pas été la seule à en souffrir, mais l'homme avait dû mettre sa douleur de côté pour tenter d'aider sa belle, il avait voulu se montrer présent, être un soutien. Mais rien de ce qu'il avait pu faire aurait pu faire revenir Nikolas à de meilleurs sentiments envers lui. Et quand, par un espoir un peu fou, ou simplement le besoin de retrouver une paternité, sans pour autant oublié leur première fille, mais pour ne pas rester avec ce goût amer dans la bouche d'une impression d'avoir été maudit ou punit pour leurs actes, il se permit d'en faire part à sa compagne de vie... il n'oublierait jamais cette colère, plus violente encore que toutes les autres. Ce qui ne manqua pas de le refroidir à son tour et lui faire comprendre que les choses ne changeraient plus.

Pourtant, malgré tout, il restait. Jamais les époux Lampeduza ne parlèrent de divorce. Le lien qui les unissait, malgré la froideur qui s'était installée dans leur couple, les maintenait ensemble. Pour le moment... car depuis quelques temps, en effet, le mari voyait une autre femme. Depuis trois ans, il lui arrivait parfois d'avoir des aventures avec des femmes de passage, ce n'était un secret pour personne, son épouse, comme le personnel, devaient le savoir, mais il n'y avait rien de plus qu'un moment agréable passé entre adultes consentants. Cette fois-ci... il y avait quelque chose de différent, de dangereux aussi pour leur couple. Vito avait rencontré quelqu'un avec qui le courant passait plus que bien. Une passion, une vraie, étaient nées entre les deux amants et les demandes insistantes pour quitter l'épouse faisaient petit à petit leur chemin dans l'esprit du Duc.

Mais l'aventure ne durait pas seulement depuis ce séjour à Naples, elle avait commencée plus tôt, ailleurs, pendant l'un de ses voyages d'affaire. Une florentine, au regard de braise. Elle était présente sur l'arche, car proche du couple présidentielle, de quoi rendre les tensions palpables. Elle avait été magnifique ce soir dans cette robe de gala, mais la voix sèche et glaciale de sa compagne le tira de son fantasme, son regard noir se posa un instant sur elle.


- Quelle façon? Lâcha-t-il perplexe, comme s'il n'avait jamais rien fait de mal dans sa vie. Peut-être un peu inquiet quand même, de se dire qu'elle avait pu découvrir son... petit secret.

Mais Nikolas se trompait, fort heureusement, car le peintre n'avait aucune vue sur la sœur du Président. Ce qui protégeait finalement la véritable identité de sa maîtresse. Il put respirer à nouveau. Car connaissant cette femme, il était parfaitement conscient des dangers qu'une autre femme dans son entourage risquait, si un jour elle était démasquée. Madame la Duchesse était cruelle et aussi venimeuse qu'un serpent, mieux valait donc ne pas être la victime de ses poisons.


- Ne dites pas de bêtise Nikolas, pourquoi m'intéresserai-je à une enfant? Secouant la tête. Tandis que l'ordre tombait. Votre paranoïa vous joue des tours. Lâcha-t-il, cinglant.

Pourquoi se faire des cadeaux? Pourquoi se préserver, alors qu'entre eux, il n'y avait plus que des silences... ou des cris. Cinglant l'un comme l'autre, se défendre quand l'autre attaquait. Ils ne savaient faire plus que cela. Etait-ce vraiment là une vie saine?
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Dim 20 Aoû 2017 - 18:10
Quando il marito si allontana

Feat. Beleth



Un rire sans aucune joie répondait au Duc de Lampeduza, mettant en évidence toute l'hypocrisie de sa remarque. Tout autre homme, qui se serait permit d'insulter cette femme de cette façon, aurait été tué depuis longtemps. La clémence de Strega était sans nul doute, sa plus grande preuve de cet amour, dont elle ne savait plus que faire.

N'insultez pas mon intelligence Vito. Le menaça-t-elle donc d'une voix bien trop calme pour être rassurante.

Le trajet, qui séparait l'ambassade italienne du grand hôtel où ils faisaient séjour, ne durait pas plus de quinze minutes. La dame avait elle-même sélectionné l'emplacement pour plus de praticité et de confort. Elle y avait quelques amies qui venaient lui faire visite pendant la journée. Elles discutaient ensemble de leurs projets concernant l'avenir de l'arche italienne, ainsi que de toutes les autres. Nikolas se prenait parfois à préférer leur compagnie plutôt que celle de l'artiste.

Merci Pierre. Bonne nuit. L'homme de main s'inclinait brièvement face au couple. Il échangea un regard rapide d'encourageant avec le maître, avant de partir de son côté sans l'autre aile de l’hôtel.

Madame n'avait décroché un mot supplémentaire depuis leur retour. Elle était murée dans un silence ombrageux, présage de représailles à la mesure de sa blessure. L'ascenseur qui les amenait au sixième étage de l'édifice avait beau grincer il restait moins inquiétant que ces deux fauves mécontents. Nikolas prenait encore une fois les devants pour remonter le couloir jusqu'à leur chambre. Elle retirait sa fourrure en pleine marche, pouvant ainsi l'abandonner sur le premier fauteuil qui fût à sa portée.

A peine la porte se fût elle refermée que la belle au sang chaud libéra sa voix :
Je vous connais Vito Lampeduza. Je connais votre âme. Cette âme que vous donnez à une autre femme. L'accusation était aussi froide que l'avaient été les remarques dans l'auto. A l'exception près, que sans témoin, Cnossos n'avait plus besoin de retenir sa langue. Sauriez-vous faire preuve du même courage avec moi, qu'avec vos hommes, Vito ? Due-ais-je me passer de votre fidélité, je mérite au moins votre honnêteté.

Le regard de la femme se teintait d'un noir sans fond à mesure que les mots brisaient leur silence. Il y avait des mois que Nikolas n'avait plus exprimé un sentiment, une émotion, devant l'homme qui était face à elle. Les tressautements de son âme n'en étaient que plus vifs et dévastateurs alors.

Nous sommes mariés, Vito. En bafouant nos engagement c'est moi que vous foulez au pied. Le venin s'extrayait avec la lenteur d'un horrible poison, celui qui faisait macérer le cœur de la Sorcière. Car Strega, la grande, l'invulnérable, ne savait que faire de cette souffrance qui lui dévorait les entrailles. Elle était empêtrée dans un deuil, dont elle ne comprenait ni le sens, ni l'utilité. N'avez-vous donc aucun respect pour moi ? Le questionnait-elle enfin avec la dignité qui lui était propre.

Cette dispute avait quelque-chose de différent de toutes celles qui la précédait. Elle n'avait pas pour appui les nécessites politiques ou l'avenir de la mafia, encore moins leurs projets communs. Le fondement même de cette conversation touchait à ce qui les reliaient eux, Nikolas et Vito, car même la plus hargneuse des reines se fatiguait d'une guerre froide sans avenir.
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Dim 27 Aoû 2017 - 9:51

Quand la petite était décédée, Vito avait regretté amèrement que Nikolas empêche son pouvoir de fonctionner. Il aurait voulu pouvoir capter ses pensées les plus profondes, les plus intimes, pour réussir au mieux à penser ses blessures. Peut-être qu'ainsi, ils ne seraient pas où ils en étaient au jour d'aujourd'hui. Mais dans cette voiture, le Duc n'en avait plus grand chose à faire des pensées de son épouse. Elle pouvait lui balancer tout son fiel à la figure, qu'il lui coulait dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard. Ils semblaient avoir dépassé une ligne qui serait bien difficile à repasser en marche arrière. Le rire jaune de sa compagne ne manqua pas de le faire soupirer, ses paroles encore plus.

Bien sûr qu'il ne pouvait pas la prendre pour une femme stupide, il la connaissait suffisamment pour cela. Mais Vito ne pouvait s'empêcher de se montrer aussi cassant et mauvais qu'elle le faisait avec lui. Il avait été fatigué de vouloir l'aider et de se faire rembarrer à chaque fois. Toute cette situation commençait à devenir plus qu'intenable. En fait, ils vivaient tout deux sous pression et peut-être qu'ils n'étaient plus très loin de tout relâcher. Si cela arrivait... les dégâts pouvaient sans aucun doute être irréparables.

Le silence glacial de l'habitacle lui convenait parfaitement, son regard obstinément tourné vers l'extérieur, il reprenait quelque peu ses pensées, les traits de sa maîtresse dans sa robe de bal revenaient inlassablement le hanter et calmer légèrement cette rage qui grondait en lui. Tout en sachant que la conversation n'était pas terminée, bien au contraire même.

Lampeduza n'eut qu'un petit mouvement de la tête pour remercier leur chauffeur, n'ayant guère besoin d'un quelconque encouragement de sa part. Si tout devait péter et bien que cela arrive, qu'ils détruisent tout une bonne fois pour toute, qu'enfin, ils puissent reprendre leurs chemins, sans le poids de l'autre. Les mains dans le dos, il s'était installé à l'opposé de Nikolas dans l'ascenseur, mais observait parfois son profil, se demandant encore, ce qui le retenait à elle. Elle ne voulait plus de lui, c'était plus qu'évident à ses yeux alors...

Arrivé dans la chambre, il desserra sa cravate qu'il laissa pendre sur ses épaules, puis déboutonna les deux premiers boutons de sa chemise, tout en se dirigeant vers le bar pour se servir un nouveau verre de whisky, tandis que la voix de son épouse claqua dans les airs. Comme prévu, la dispute n'était clairement pas terminée. Ils avaient encore beaucoup de choses à se dire.


- Vous voilà bien prétentieuse de penser pouvoir connaître mon âme. Se retournant face à elle, verre en main. Et quand bien même je pourrais avoir une maîtresse, qu'est-ce que cela pourrait vous faire. Vous n'y avez guère prêté attention ces dernières années, n'est-ce pas?

L'homme ne niait donc aucunement qu'il puisse avoir une aventure avec une autre femme. La suite, bien que totalement vraie du côté de Nikolas, ne manqua pas de faire voir rouge au peintre. Parce qu'elle se permettait de parler de respect. Comme si de son côté, elle en avait encore. Il avait ses torts, il en était parfaitement conscient, mais il estimait qu'il n'était pas le seul à ne plus faire d'effort pour l'autre.

- Et c'est vous qui parlez de respect, Nikolas? Qui ici, rejette l'autre froidement? Comme vous le dites si bien, ma très chère épouse, nous sommes mariés, mais voilà bien longtemps que vous me donnez l'impression d'être un fardeau. Grognant son mécontentement d'homme blessé. Je suis même surpris que vous n'ayez pas encore trouvé le moyen de me supprimer afin d'être libre à nouveau! Cracha-t-il en finissant son verre d'un trait.

Oh oui. Vito était en colère, lui aussi ruminait tout ceci depuis longtemps. Il savait qu'il dépassait une limite, qu'il était dangereux de venir sur ce terrain mais... n'était-ce pas sa façon de faire? Supprimer ceux dont elle n'avait plus l'utilité?
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Mer 30 Aoû 2017 - 16:05
Quando il marito si allontana

Feat. Beleth



Les paroles échangées étaient d'une tonalité bien différente de celle des premières années de cette idylle. La femme droite et fière, qui se tenait dans cette pièce, avait été transportée par la passion. Les sentiments que le Duc Lampeduza avait suscité chez elle l'avait transfigurée et elle s'était ouverte à lui, comme il s'était ouvert à elle. La logique voulait que la chute n'en soit que plus brutale. Un mur s'était élevé entre eux depuis. Un mur de glace et de feu mêlés.

Croyez-vous que j'ai besoin d'un don pour savoir quelles sont vos pensées... Une remarque explicite et sans aucun doute moqueuse, lorsque l'on connaissait les capacités de Monsieur Lampeduza.

L'artiste ne se rendait pas compte de la lucidité avec laquelle sa femme le regardait. Elle le voyait changer et échapper au poids du deuil. Pendant qu'elle vivait dans l'ombre du regret. Elle lui en voulait pour cela, d'avoir réussi à s'émanciper de ce poids. La peine avait tendance à enlaidir les choses et les êtres. C'était ainsi.

Eh bien ! Il vous aura fallu tout ce temps pour le dire.

Nikolas observait son époux boire comme un assoiffé. Il déversait un flot de paroles haineuses sur elle. Il était comme un animal sauvage dont on venait de retirer la muselière. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas emporté de la sorte. Il marchait sur des eoufs, évitait les disputes, les conflits. Enfin quelque-chose se passait. Strega s'en trouvait presque soulagée, cependant la tournure des accusations la pris de court.

Oh, prenez garde à ne pas dire des paroles que vous pourriez regretter, Vito. Le menaça-t-elle en avançant dans sa direction. Cette fois le diable avait entrouvert une porte.

Un peu de la retenue de la dame s'était effacé. C'était quelque-chose de rare. Le pourpre lui montait aux joues. Le masque de glace fondait lentement, mais sûrement, pour révéler une autre facette de Strega. Certaines paroles avaient sans doute besoin d'être dites. Libérées. Afin qu'elles perdent de leur emprise. Cnossos éprouvait soudain un besoin impérieux d'atteindre son interlocuteur, de le blesser comme il la blessait.

Voilà une bassesse dont je vous serais crus capable. M'accuser de vouloir vous tuer. La situation aurait été très différente si seulement ils n'avaient pas été terrassé par ce drame. C'est donc là votre opinion. Soit... Qu'attendez-vous donc pour m'accuser de sa mort.

La rage contenue de la dame était une façade qui dissimulait l’abîme. Mais c'était un trou béant dans lequel Cnossos redoutait de tomber pour de bon. La distance qu'elle imposait entre elle et le monde était sa seule façon de cohabiter avec la peine et la culpabilité provoquées par la mort de Sofia. Mais ce soir là Vito lui donnait envie de sortir de ses gonds. Quitte à tout perdre autant que ce soit pour quelque-chose.

Bien sûr la mort... Le fantôme de leur fille venait flotter près d'elle. Le souvenir de cette enfant, tel un dard venait raviver la plaie. Nikolas avait beau faire fit des émotions, elle avait aimé cette enfant, avec la même pureté que son père. Pourtant n'est-ce pas la vie que je vous ais donné ? N'est-ce pas ? Répéta-t-elle dans un murmure sombre. Mais, ça ne vous suffit pas... Non, jamais...

L'atmosphère devenait électrique, au point que la pièce gagnait en tension. Cnossos cherchait à rester neutre encore. Mais les paroles du peintre l'avait touchée. Elle avait du mal à conjuguer avec tous ses ressentis. Elle essayait. Seules des parades de colère venaient à sa bouche.

Vous êtes un menteur. Doublé d'un lâche. A fuir des que le vent tourne. *Quand vous m'avez donné un tel goût au bonheur... Je vous hais pour ça. Je vous aime pour ça. Ignoble ! * La belle ne cillait pas, ne se rendant pas encore compte, que Lucifer avait abaissé l'un de ses remparts les plus précieux. Une faiblesse momentanée comme si l'Ange Déchus s'amusait de les voir s'entredéchirer.
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Jeu 31 Aoû 2017 - 11:58
Vito se moquait bien du ton railleur de son épouse concernant son propre don. Elle pouvait croire le connaître, mais si c'était le cas, elle aurait plus rapidement compris certaines choses. S'il s'éloignait, c'était bien parce qu'il n'y avait plus rien, à ses yeux, qui valait la peine de se battre encore pour ce couple. Et Dieu sait qu'il avait essayé pourtant! Mais Nikolas était tout simplement devenue intouchable. Et il ne parlait pas que du côté charnel. Tout ce qu'il avait essayé pour l'aider à faire son deuil, rien n'avait marché, elle ne voulait pas d'aide, elle voulait porter le poids de cette perte toute son éternité. Soit. Qu'elle en assume alors les conséquences! Il était fatigué de cela. Bien sûr qu'il avait été dévasté par cette perte, il savait qu'il ne s'en remettrait sans doute jamais vraiment, mais Lampeduza n'était pas homme à rester indéfiniment dans une situation de désespoir, il aurait voulu qu'elle voit les choses différemment. Sans accepter ce décès, au moins... apprendre à vivre avec ce... manque. Et s'autoriser tout simplement, à vivre, à nouveau.

- Et quelles sont-elles alors, puisque vous semblez si sûre de vous?

Il la fixait d'un regard noir, un regard qu'il n'avait jamais eu pour elle avant.

- Croyez ce que vous voulez...

Il lui avait été fidèle, longtemps, bien après la mort de leur fille, mais... il s'était finalement laisser séduire par d'autres, à quoi bon se battre si c'était pour arriver, finalement, à la même chose?

Beleth ne bougeait pas d'un pouce, il n'avait pas peur de Strega, il n'en avait jamais eu peur. Malgré toute la dangerosité dont elle pouvait faire preuve. Qu'elle le menace, il n'en avait cure.


- Oh... comme si tout cela pouvait encore m'atteindre... vos menaces, gardez-les pour ceux qui vous craignent. Cracha-t-il.

Les mots étaient durs et pensés. Voilà qui était bien le pire. Mais ces deux fauves blessés, pouvaient-ils au moins se comprendre dans cette peine? Rien n'était moins sûr.

Strega ne comprenait pas une chose, c'était bien le fait que s'il se montrait aussi vindicatif et blessant, c'était bien parce qu'elle, avait déjà réussi à lui faire du mal. Il n'en avait jamais rien dit, mais la plaie n'avait pas cicatrisée, elle s'était juste infectée et c'était comme si aujourd'hui, il décidait enfin d'en enlever tout le pus qui s'était amassé. Elle n'arriverait donc sans doute pas à lui rendre la pareille de ce qu'il lui faisait dans cette chambre. Qu'elle cherche à l'entendre l'accusé de la mort de leur petite fille, le dégouta profondément. Car jamais, ô grand jamais, il n'avait estimé que cette tragédie était la faute de sa femme. Il attrapa la bouteille pour se servir un nouveau verre.


- Vous le faites parfaitement bien sans moi. La fixant, il ravalait tous ces sentiments de tristesse qui revenaient inexorablement quand on lui rappelait sa fille. Et vous vous y êtes refusée ensuite. Comme si nous punir d'avoir osé le faire serait le meilleur moyen de... quoi au juste?!

Son verre était à nouveau vider, un petit ricanement répondait aux attaques de sa compagne de vie. Voilà qu'il était facile de l'accuser ainsi de lâcheté. Menteur sans aucun doute, c'était ce qu'il faisait depuis bien longtemps, et pas qu'à elle, mais à tous. On ne devenait pas parrain de l'une des plus grandes familles d'Italie, en étant le plus honnête des hommes. Mais dans sa vie privée, avec elle, il avait toujours été le plus sincère, jusqu'à ce qu'il en rencontre d'autre, jusqu'à ce qu'il la rencontre elle. Nikolas avait raison, il y avait une vraie probabilité que son infidèle d'époux, ne fuit, avec une autre.

- Le vent ne vient pas de tourner Nikolas, voilà déjà longtemps que sa direction a changé. Et vous n'êtes pas étrangère à tout cela. Il se redressait un peu. J'ai tout fait pour vous, TOUT! Mais vous avez préférez ne rien n'entendre, ne voir que le noir, sans aucune possibilité d'échappatoire et je refuse de tomber dans cette abîme avec vous. Ce drame, nous aurions pu le surmonter ensemble, vous n'avez pas voulu. Je ne supporterai pas encore vos attaques et votre humeur un siècle durant... la vie mérite qu'on lui donne une chance, rien qu'au nom de Sofia!

Pas dit qu'il ne s'en prenne pas une dans la tronche, mais il en avait assez et ça se lisait dans ses yeux. La rupture n'était sans doute pas loin.
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Dim 3 Sep 2017 - 16:52


Quando il marito si allontana

Feat. Beleth



Nikolas observait les effets de la colère sur Vito. Elle détectait les petits signes d'une rage noire. Une pensée ironique lui venait en se rendant compte, qu'ils n'avaient pas été autant en accord émotionnellement qu'en cet instant de crise. Un mariage de passion devait donc se consumer dans la haine ? Même Strega était à même de saisir la tristesse et la gâchis.

Vous êtes fatigué. Probablement autant que je le suis. Vous voulez retrouver la paix. Même sans moi. Voir de préférence sans moi. Ce fût en l'énonçant à voix haute que la Duchesse le compris réellement. Ils étaient entrain de perdre tous les deux.

A l'approche d'un point de rupture chacun se mettait à entrevoir le pire. Il n'y avait qu'un pas à faire pour se laisser aller aux penchants les plus sombres. Cnossos était très bien placée pour savoir combien il était aisé, voire même agréable, de céder aux ombres. Elle n'en avait jamais rien fait dans la relation qui la liait à Vito Lampeduza. Cet homme était parvenu à éveillé de la bonne volonté en elle. L'amour qu'il lui portait lui donnait goût à une sorte de paix. Pourtant, quand il s'adressait à elle de cette façon la lumière faiblissait de nouveau dans son âme ancienne. Les mauvais instincts de la Sorcière s'agitaient doucement.

Non vous ne me craniez pas c'est vrai. D'ailleurs Nikolas, si d'aventure elle voulait lui faire du mal, savait qu'il aurait été inutile de s'en prendre à lui... directement.

Lentement la main de madame Lampeduza se contractait pour se fermer en un poing serré.

Nous punir ?! Cette fois Strega n'arrivait pas à retenir sa voix d'exprimer ce qu'elle ressentait au plus profond. ... nous punir. Répéta-t-elle d'une voix plus basse mais sombre.

Le couple effleurait, touchait, tâtait, la racine de leur véritable conflit de vie.

J'aime cette enfant Vito. J'aime cette enfant d'un amour dont j'ignorais même que cela était possible. Croyez-vous réellement que je sois assez... cruelle pour chercher à nous punir ? En cet instant, elle le détestait profondément. Sofia avait été une merveille. Sa mère ne supportait pas qu'on puisse lui prêter de mauvaises intentions concernant tout ce qui pouvait toucher à sa fille. Si elle en avait été capable peut-être bien qu'elle en aurait pleuré de frustration. Peut-être que pour une fois je ne suis pas la plus mauvaise de nous deux.

La dame se rendit au bar pour prendre un verre. Un spiritueux pourrait peut-être diluer le goût de cendre qu'elle avait l'impression d'avoir sur la langue. Elle se versa un verre de cognac et le porta aussitôt à sa bouche. L'alcool lui brûla la langue sans apporter le soulagement attendu. Le verre se fendit sous la pression de la main de la Duchesse.

Je vous interdit d'associer son honneur avec votre... trahison. Le verre se brisa pour de bon. Si vous aviez pensé à elle peut-être auriez vous réfléchit à deux fois avant de céder à un désir éphémère. * Traître. Vous ne cherchez qu'à l'oublier. Et moi avec. *

La colère altérait la perception du temps et de la douleur. Cnossos lâchait les débris de verre et s'écartait de la tâche complétement indifférente aux dégâts... matériel.
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Jeu 7 Sep 2017 - 11:32
Ce n'était pas faute d'avoir voulu sauver leur relation, d'avoir voulu faire ce qui était en son pouvoir pour aider son épouse à surmonter son deuil. Vito avait compris qu'il y avait quelque chose d'impossible dans cette croisade et ça l'avait rendu fou de tristesse, avant de se reprendre, petit à petit. La vie obligeait à se reprendre, elle poussait à ce que l'on continue, malgré les morts, malgré les pertes. On ne pouvait pas s'arrêter d'avancer, on ne pouvait pas s'enterrer dans un trou et espérer que les choses finiraient par passer. Ce n'était pas ainsi que les choses marchaient. Il n'arrivait pas à le faire comprendre à son épouse. Ils n'étaient plus sur la même longueur d'onde. Lui en voulait-elle de lui avoir permis de connaître un pareil bonheur, pour qu'ensuite il leur soit arraché de leurs mains avec autant de violence? Sa mâchoire se serrait légèrement.

- En effet, je suis fatigué. Cette paix... je voulais que vous la trouviez aussi, je voulais que nous la retrouvions ensemble. Vous m'avez fermé toutes ces possibilités Nikolas. Et le pire dans tout cela, c'est que vous n'avez pas l'air de vous en rendre compte! Vous ne pourrez rester indéfinitivement dans cet abîme!

Ils revenaient à des discussions qu'ils avaient déjà eues. Depuis 4 ans... c'était long, épuisant. Les époux n'en pouvaient plus. Le point de rupture était là. Trop proche pour qu'aucun des deux ne le sentent pas. Comment tout ceci allait-il se terminer? Dans les cris sans doute, pas de larme, ce n'était pas le genre de ces félins, mais une haine profonde au cœur... Beleth ne le voulait pas, il ne voulait pas détester cette femme qu'il avait aimé profondément, qu'il aimait encore sans doute... un peu. Ou était-ce le souvenir de ce qu'ils avaient été? Mais elle avait tant fait pour lui. Sa mâchoire se sera encore plus.

Très clairement, le mafieux ne craignait pas sa sorcière d'épouse. Et qu'elle ne s'avise pas de s'attaquer à ce qu'il avait de plus cher, la guerre serait déclarée entre eux. Il l'observait, en grognant, encore, parce qu'ils ne se comprenaient plus. Ils n'avaient que des accusations à la bouche, c'était insupportable.


- Bien sûr que vous nous punissez. Regardez où nous en sommes! Regardez ce que cet amour à fait de nous. Ses paroles, il les regretterait, à n'en pas douter. Et sa colère et sa tristesse ne l'excusaient pas. Je hais ce que nous sommes devenus. Puisqu'il fallait dire les choses, puisqu'il était temps de se dire la vérité. En effet, il était le plus mauvais des deux, sans doute avait-il trop retenu ce qu'il ressentait depuis la mort de sa fille, le bouchon sautait et c'était pour tout détruire.

Les verres risquaient bien de tous se fendre à force. La pression que Strega donnait sur le sien lui fit blanchir les articulations, ce que ne manqua pas de voir son époux. La colère des deux était totalement palpable. L'air s'était réchauffé, mais pas pour les bonnes choses. Si tout explosait maintenant... qu'adviendrait-il d'eux?

- ... Ils salissaient tout autant l'un que l'autre la mémoire de leur fille, à l'utiliser ainsi comme prétexte. Sa mâchoire était tendue si fortement qu'il aurait pu se casser les dents, elles crissaient légèrement. Votre attitude la tue une deuxième fois, Nikolas. Lâcha-t-il sombrement.

Vito dépassait la limite, advienne que pourra.
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Dim 10 Sep 2017 - 18:07
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Strega inspirait lentement pour regonfler ses poumons. Elle entendait son époux pourtant incompréhension entravait sa réflexion. Vito se répétait prétextant les mêmes arguments de rejets à son encontre. Cependant, Nikolas, si elle l'avait réellement rejeté, serait partie la première. Elle ne serait pas restée avec un homme sans en avoir le désir profond. Elle était trop âgée et égoïste pour s'imposer quelque-chose sans y trouver son intérêt. Tandis que cet homme lui faisait de plus en plus l'effet d'être un prisonnier.

Dites-vous cela à cause de ma difficulté à vous toucher ? Aussitôt elle contrataqua par anticipation. Tout le monde ne se remet pas à la même vitesse de ses blessures. A votre âge, vous savez tout de même qu'une relation connaît des hauts et des bas.

Derrière la porte de la chambre d'hôtel, Pierre Pelletier, joua sur ses pieds pour se dissimuler le malaise qui le gagnait. Il entendait les échos de la dispute conjugale tout comme les employés qui circulaient encore dans le couloir de l'hôtel.

Voyez cet amour comme bon vous semble Vito. En dépit de ce que vous croyez savoir de moi, pour ma part, il m'a apporté beaucoup de bienfaits. Nikolas se focalisait sur les premières années de leur relation. Tourbillon, était le mot qui eu pu définir le début de cette relation. Vito avait provoqué un tourbillon. Soudain les projet avec Benito et l'arche romaine n'avaient plus eu d'importance. Vous méprisez ma vision des choses. Allez donc vous étonner que je ne m'ouvre davantage à vous.

L'accusation qui suivit parvint néanmoins à réellement déstabiliser la Duchesse. Elle le trouvait proprement odieux, finissant par se demander s'il ne s'agissait pas d'une façon -perverse- de provoquer la rupture entre eux.

Mais que diable vous ais-je fais pour mériter ce tribunal... ? Comment Beleth faisait-il pour intervertir les rôles avec une si belle aisance ? Dans quel monde le cocufier devait-il être le coupable ?Madame Lampeduza se rendait compte qu'elle était faible devant cet homme. Il se permettait des choses qu'elle n'aurait toléré de personne d'autre. La question était de savoir pourquoi exactement ? La dame blonde le regardait avec ce qui ressemblait à présent à de la déception. ... Incroyable. Persifla la beauté Sicilienne.

Il semble que vous m'ayez même déjà jugée et condamnée. Strega franchissait pas à pas la distance qui les séparait. La main droite vola pour asséner une claque sonore. Elle l'attrapait par la chemise avec une force étonnante pour sa stature. Les ongles peints déchiraient la chemise. Vous voulez du contact ? Le murmure était plein de rage glacée, de souffrance, d'épuisement. Je vais vous en donner.

Un grognement jaillissait de son cou de cygne. Un son primaire qui n'avait plus rien à voir avec la Donna. Les poings serrés venaient frapper le torse du peintre avec une rage désespérée.

Le voilà votre monstre sans âme. Nikolas avait le regard brillant, non pas de larme, mais d'une douce folie. Je ne vous laisserez pas me quitter, m'entendez-vous ? Jamais. Qu'il essaye hurlait son regard et son esprit.
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Ven 15 Sep 2017 - 14:53
Peut-être que Vito aurait préféré qu'elle parte, plutôt qu'elle lui impose cet sorte de statu quo qui ne lui convenait pas. Ce n'était pas simplement le manque de contact qui le touchait, mais bien le fait qu'il n'y avait plus grand chose qui se passait entre eux. Ils ne se parlaient plus vraiment, à part quand cela concernait des sujets d'affaire, ils n'y avaient plus de repas, de conversations, de sorties, de danses... elle s'enfermait de son côté et il avait peu à peu fait pareil. Il voulait retrouver sa femme d'avant, celle avec qui tout coulait de source. C'était une punition, quoi qu'elle en dise. Il avait retrouvé ces échanges avec ses maîtresses, il vivait à nouveau une passion, une vraie, une relation saine et sans noirceur, comment ne pas y succomber?

- Non, je déplore notre manque de relation, dans tout. La fixant toujours de son regard noir. Bien entendu, mais il n'y a plus de haut depuis bien longtemps. Et vous refusez tout ce qui vient de moi... comment devrais-je le prendre? Être patient, encore? On sentait l'épuisement et le ressentiment dans sa voix. Il n'y pouvait rien, la mort de leur fille les avait blessé tout deux profondément, le rejet de son épouse, avait planté le couteau plus loin encore. Et s'il avait gardé tout cela pour lui longtemps, aujourd'hui, tout demandait à sortir. Parce qu'il voulait vivre autre chose.

L'homme avait l'impression de parler à un mur ou d'avoir une discussion de sourd. La compréhension entre les époux n'était plus. Ils n'arrivaient pas à s'entendre, ou ne le voulait pas, allez savoir. Un léger grognement se faisait entendre. Tout cela ne le poussait que vers la sortie.


- Tout autant que de malheurs, à nous voir aujourd'hui. Lâcha-t-il avec une petite moue. Parfois, il se haïssait simplement de penser qu'il aurait préféré ne jamais avoir eu d'enfant avec elle, peut-être que ces problèmes ne se seraient jamais présentés à eux. Oh vous vous êtes suffisamment faite clair sur ce qu'il y avait à savoir sur votre vision des choses, ma dame. Plus d'enfants, jamais. Et finalement, c'était là, un des plus gros problèmes, en tous les cas, du côté du sicilien. Car il voulait une famille, il aurait voulu essayer, encore une fois. Mais son épouse avait été plus que tranchante sur sa réponse. Voilà ce qu'elle lui avait fait.

La déception était de mise, Lampeduza savait qu'il avait clairement passé une ligne qu'il aurait mieux fait de garder loin de lui. Il aurait dû, mais ce besoin inconscient de tout faire exploser, le poussait à les mettre au pied du mur. Que tout se termine enfin. Ne bougeant pas d'un centimètre, il la laissa s'approcher, jusqu'à se prendre la gifle cinglante qu'il avait amplement méritée. Sa tête avait suivi le mouvement de la main, sous la barbe, se dessinait une marque rouge sur la peau. Il ne réagit pas plus, se retrouvant prit au col sans se défendre encore. Mais quand elle commença à le frapper au torse, il lui attrapa les poignets avec force, pour la faire reculer d'un pas, tout en la fixant, sans la lâcher. Elle avait frappé fort mine de rien.


- Arrêtez! La lâchant sans ménagement. Ouvrez les yeux! Il n'y a plus rien qui nous retient ensemble. Et l'amour finira par se changer en haine, est-ce vraiment cela que vous voulez?

Dire qu'il avait aimé cette femme à en mourir... comment avaient-ils pu descendre aussi bas? S'il ne claquait pas encore la porte, s'il y avait encore une petite résistance à ne pas tout jeter pour rejoindre sa maîtresse, c'était sans doute qu'il restait encore quelque chose, que tout n'avait pas été détruit. Pas encore. Mais ce problème n'était pas simplement passager. Lui voyait le bout d'une relation qu'il avait chéri plus que tout. Ce qui le rendait encore plus mauvais finalement, parce qu'il s'en voulait, il leur en voulait à tout deux, de n'avoir rien fait pour la protéger et la garder, alors même qu'ils avaient traversés sans doute l'un des plus gros drames qu'une vie de parent pouvait offrir. Ils avaient tout simplement baissés les bras et ça le rendait fou de rage.
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Sam 30 Sep 2017 - 13:34

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Le verre avait coupé la chair de la main à vif. Une rigole de sang descendait le long du poignet malingre. Quant le Duc de Lampeduza avait saisi les mains de la dame une pointe de douleur implosait dans le cerveau. Le message se diffusait avec une cohorte d’émotions. Un rictus de souffrance apparue sur le visage de la femme. Elle reculait, laissant pendre le membre blessé le long de son flanc.

« Donc vous baissez les bras. »

Une seconde tempête menaçait de se lever au milieu de la chambre. Strega n’avait aucunement l’intention de mettre un terme au mariage. Elle avait brisé des cœurs, assassinés des amants, tué des époux. Cependant, Vito Lampeduza avait été une exception dés leur rencontre. Or la jeune duchesse n’avait pas d’illusion le concernant. S’il partait ce serait pour aller retrouver une autre femme. Nul homme n’avait encore osé la trahir de la sorte. Il y avait une raison à cela.

La Sorcière reconnaissait à l’artiste toute son audace. Celle qui l’avait séduite naguère.

« Je ne veux pas de séparation. Je ne veux pas que vous partiez. »

Le souffle de la belle s’apaisait lentement. Le mouvement de sa cage thoracique ralentissait. L’Immortelle faisait visiblement un dernier effort pour ne pas que la situation mène au drame. Elle observait son interlocuteur et refoulait ses envies de l’égorger. La chemise froissée lui rappelait une époque insouciente. Nikolas devinait l’ombre du désir tout autour de lui. Là et cependant hors de son atteinte. Une frustration interne se manifestait.

« Vito… » Les mots étaient coincés dans la gorge. Elle levait la main valide pour effleurer le tissu.

Dés le moment où Strega approchait cette réalité tangible, l’image du lit de Sofia s’imposait brutalement à son esprit. Cette vision fantomatique tendit les épaules et le dos. La lueur d’humanité dans son regard mourrait. Elle se retrouvait statufiée à la croisée des chemins.

« Quittez-moi. Je trouverais cette femme. »

La voilà qui scrutait les traits du peintre pour lire sa réaction profonde. Face à un refus Cnossos ne se décourageait pas. Elle trouvait un chemin détourné pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle voulait qu’il soit là pour supporter le fardeau du deuil. Parce qu’elle savait que le temps ferait son office. Il y aurait des jours meilleurs, bien meilleurs.

Immobile la Crétoise avait l'air d'une apparition de tragédie. Lègèrement échevelée par la lutte, le sang sur les mains, la poitrine saccadée.
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Dim 15 Oct 2017 - 11:51
Oui, peut-être baissait-il les bras. Mais l'homme ne voyait pas ce qu'il y avait de bon à continuer à agir ainsi. A quoi bon continuer à se faire du mal? Et... Vito était bien avec cette autre femme. Elle lui apportait ce que son épouse lui refusait très clairement depuis la mort de leur fille. C'était ainsi. Il remit un peu les manches de son veston en place.

- Voyez-le comme vous voulez.

Pourtant, il voyait dans l'attitude de son épouse, dans ses paroles, dans son regard, qu'elle ne l'acceptait pas. Il ne comprenait pas. Ils ne se comprenaient plus de toute façon! Pourquoi s'accrochait-elle encore comme ça? Si elle l'aimait vraiment, était-ce une façon de faire? Une façon de le traiter? Lui faire du mal, pour qu'elle ne soit pas la seule à souffrir? Certes, certains sacrements demandaient de s'aimer pour le pire et pour le meilleur mais là... ce pire-là, il n'en voulait plus!

- Ce n'est clairement pas ce que vous me faites comprendre depuis sa mort, Nikolas.

La communication avait été coupée, avec violence, sans offrir une chance d'y changer quelque chose. Et ça avait mis la patience du duc à bout. Maintenant qu'il estimait que tout se terminait, elle voulait se battre? C'était à n'y rien comprendre. Bien qu'en général, arrivé au pied du mur, certains se rendaient alors compte de ce qu'il perdait, de ce qu'il ne voulait pas perdre...

Pourtant, le peintre avait tout fait pour son épouse, enfin le pensait-il. Elle lui donnait l'impression de ne pas s'être assez battu, de s'en moquer. Ce qui pouvait agir en sa défaveur, c'était être vraiment aveugle de le penser. Il serra les poings, surpris un instant de la façon dont elle prononça son prénom, mais ça ne dura qu'un temps. La froideur revint à la vitesse grand V, elle le toisait et la menace à peine voilée qu'elle lui fit, serra un peu plus sa mâchoire, son regard s'était assombri un peu plus. Elle n'avait clairement pas intérêt à aller approcher sa maîtresse.


- N'y pensez même pas Nikolas... ce serait la guerre.

De quoi créer une tension en plus. Vito était prêt à protéger ceux pour qui il avait de l'affection, jusqu'au bout. Bien entendu, il connaissait les capacités de cette femme, il savait sa dangerosité.

- Cela ne nous mènerai nul part... il l'observait, dans une autre circonstance, le côté artistique aurait trouvé cette image magnifique, parce que Cnossos avait toujours était sa plus grande muse, mais ce soir... ce soir il n'y avait rien d'autre qu'une défiance, de la colère. Ne soyez pas stupide!
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Dim 15 Oct 2017 - 19:18
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Strega était au pied du mur. Elle voyait la distance qui les séparait grandir de seconde en seconde. Une partie d'elle avait envie de le retenir et l'autre de le laisser partir. Un écartellement de conscience à laquelle elle était confrontée pour la première fois. Une première fois et tel tout humain devant l'inconu sans doute avait-elle peur.

«Il se peut que je sois maladroite. » Un aveux ? Fragile...

L'empressement du Duc à protéger son amante aiguilla la peine et la jalousie de son épouse. Le mal était déjà fait. Cet homme l'avait remplacé dans son coeur. Il n'avait pas fallu 4 ans pour que meurt la flamme dans les yeux de l'artiste. Cnossos, à son échelle, trouvait que ce fût bien rapide pour ce qui devait être un amour éternel. Elle aurait pu lui broyer les entrailles d'un seul mot.

«Vous ne me laissez pas grand choix. » Encore une fois. Les mots se répétaient comme une ritournelle macabre entre eux.

Mais les deux amants maudits eux n'auraient bientôt plus le choix car certaines lois s'imposaient d'elles-même. Le sang versé par une antique sorcière était en fait la séve d'un grand pouvoir. Ces puissances n'étaient jamais agitées impunément et clea même quand c'était par accident. Dans le couloir de l'hotel l'électricité se mit à faiblir progressivement. Un long gréssiment remontait le long du plafond faisant frisonner le pauvre Pierre Pelletier.



Angelo
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Parfois les fluctuations énergétiques de l'univers provoquaient de lègères brèches spatio-temporelle. Comme pendant cette nuit d'hiver de 1984 à Naples. Car en contrôlant tant et plus son environnement Strega se transformait en aimant. Un aimant d'une puissante suffisante pour aller effleurer l'autre monde. Dans sa retraite éternelle, du monde, la petite Sofia entendit la détresse de ses parents. Elle avait suivit le chemin jusqu'à eux pour se retrouver dans cette chambre avec eux.

«  Il ne faut pas que tu pleures maman.  » Sa voix était comme un échos dans cette strate du monde.

« Sofia que... » La rage dans le cœur de Nikolas avait disparu. Elle était humaine et sentait son cœur battre. Elle contemplait cette vision angélique avec étonnement. Sofia n'était pas tangible. C'était une émanation de son énergie vitale qui se révélait à eux. « Mon bébé tu ne devrais pas être ici. »

La Duchesse descendait plier le genou pour être à la hauteur de la petite-fille. Elle la regardait avec un le sourire. Enfin, la garde s'abaissait pour dévoiler la mère tendre, la femme sous le monstre de cruauté. Jamais Cnossos n'avait utilisé son savoir pour convoquer l'esprit de l'enfant. Elle s'y était refusée, connaissant les règles fondamentales des sciences occultes. Mais la revoir avait quelque-chose de bénéfique pour son cœur endolori. Aussi ne se posa-t-elle pas la question du danger tout de suite.

«  Pourquoi es-tu fâché papà ? » Le sourire de Sofia était aussi doux et amoureux que de son vivant. Elle avait adoré ses parents. Elle observait son père avec les mêmes yeux sombres que lui. «  C'est parce que vous êtes tristes que je suis là. Il ne faut pas être triste. Là où je suis tout est joli.  »

L'air rafraîchie dans la pièce.La lumière se mettait à trembler elle aussi. La petite héritière des Lampeduza n'était pas la seule à être passé par le voile des mondes. Sa mère tressaillait des épaules.

« Sofia, avec qui es-tu venue ? » Maintenant sur ses pieds Strega fixait sa fille avec une inquiétude palpable.

«  Je ne sais pas mama. Mais, ils sont beaucoup... » Soufflait le bel ange.






A présent madame Lampeduza avait quitté la dispute pour chausser son plus vieux rôle. Alors elle était calme et sans haine, car la sécurité des deux amours de sa vie était son unique pensée. Elle tirait sur le collier pendu à sa gorge et ouvrit la fiole qui y pendait.

« Vito. Sortez de cette chambre. Tout de suite. » Une ombre traversait le mur extérieur pour s'inviter. Bientôt deux autres l'accompagnaient.
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Dim 22 Oct 2017 - 20:13
Maladroite... oui c'était peu de le dire. Vito l'observait en se mordant légèrement les lèvres, il mettait les mains dans les poches, tout en la fixant, ne sachant pas quoi faire finalement. La logique l'aurait poussé à passer la porte de cette chambre maintenant et ne plus se retourner, mais ce n'était, dans la pratique, pas aussi simple. Déjà parce que les menaces de Nikolas n'étaient pas à prendre à la légère, jamais.

Ce qu'elle lui rappela assez rapidement d'ailleurs, quand elle lui fit comprendre qu'il ne lui laissait guère de choix. Un sourcil se haussa légèrement, vraiment? C'était comme ça qu'elle le voyait? Ils n'étaient certes pas un couple tout à fait normal mais quand même! Sans se mettre à sa place, le parrain ne savait pas s'il aurait réellement prit le parti de menacer d'aller s'occuper de l'amant de sa femme pour la garder à ses côtés... quelle idée!


- ...

Ils auraient pu continuer longtemps, sans doute cela aurait-il de toutes les façons, mal fini, mais les choses changèrent du tout au tout. La sorcière ne fût pas la seule à être surprise par l'apparition de leur fille. Le père se senti quelque peu secoué par cette apparition, mais ne put s'empêcher de penser qu'elle le faisait exprès. Justement pour le faire douter, le déstabiliser, il fronça les sourcils, fixant son épouse d'un regard toujours noir.

- Arrêtez ça Nikolas! De quel droit...

Il savait qu'elle en était capable, ou s'il ne le savait pas, il se doutait de ses talents. Ils n'en avaient jamais parlés, car il ne souhaitait pas pouvoir voir cet esprit et ne jamais réellement faire son deuil. Tout comme le fait qu'il estimait que la paix des morts exigeait qu'on les laisse en paix justement. Les faire venir dans le monde des vivants n'était pas respectueux. A ses yeux.

Lampeduza comprit pourtant bien rapidement, que ce n'était pas quelque chose qui avait été pensé, décidé, appelé. Son épouse était tout autant surprise que lui. Il la revoyait alors devenir la femme, la mère de leur fille. Il sera un instant les dents, mais l'esprit se tourna vers lui, cette voix... il en était soufflé. Jamais il n'aurait pensé pouvoir l'entendre un jour.


- Je ne suis pas... c'est... tant mieux si tu es... heureuse?

Le pauvre homme ne savait vraiment pas quoi dire. Surtout qu'il remarqua ces ombres noires qui venaient les unes après les autres. Ses mains sorties de ses poches, il était sur ses gardes. Son regard chercha celui de sa femme. Cette dernière s'était redressée, elle semblait tout aussi inquiète que lui.

- Nikolas... êtes-vous sûre que?

Lui n'était pas très certains de vouloir la laisser seule dans cette pièce, qu'importe contre quoi elle allait se battre, mais à peine avait-il fait un pas dans sa direction - car oui, à cet instant, il avait aussi oublié la dispute, cette femme en danger, il ne pouvait laisser faire - il se retrouva projeter avec violence contre un mur, le souffle coupé, dans une grimace de douleur, la chute n'avait pas été faite dans la douceur.

Lâchant un juron, le sicilien tenta pourtant de se relever, il n'était clairement pas du genre à se laisser faire aussi facilement.
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Mer 25 Oct 2017 - 17:03
Quando il marito si allontana

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Le dysfonctionnement électrique se propageait dans l'ensemble du bâtiment. Les circuits s'arrêtaient les uns après les autres créant un noir absolu. La panne s'étendait même au-delà de cet hôtel, sur plusieurs mètres, sans qu'il n'y ait d'explications techniques. Un vent de panique se diffusa dans la ville. Cette nuit resterait gravée dans les mémoires des citadins pendant plusieurs mois.

De son côté, Pierre Pelletier avait réussi à retrouver une contenance et vif tentait d'ouvrir la porte qui le séparait du couple Sicilien. Malgré sa poigne le verrou était comme bloqué.

« Je n'y suis pour rien. » Rétorqua-la dama d'une voix blanche.

Cnossos était -elle aussi- en pleine confusion. Elle cherchait avant tout à comprendre comment l'esprit de leur fille avait pu arriver dans cet espace temps. Une infime vibration résonna le long de son squelette, faisant échos aux énergies qui étaient en chemin. Voilà plusieurs siècles que les esprits vengeurs avaient évité de croiser la Strega. Sans doute avaient-ils entrevu une opportunité, en sentant ses remparts magiques s’effriter. Une aubaine pour ceux qui étaient morts sous les mains de cette Immortelle.

-Madame ! Madame ! Le Français tambourinait sur la porte comme un forcené, maintenant agité par une sourde nervosité. Une étrange intuition lui murmurait qu'une menace bien réelle était en chemin.




Angelo
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Sofia avait l'air très heureuse de les revoir. La force résiduelle de son « âme » exprimait des émotions réelles et sincères. C'était la preuve évident qu'il existait plusieurs plans d'existence dans l'univers. Les scientifiques avançaient des théories depuis toujours, jusqu'aux peintures murales préhistoriques qui racontaient les voyages astraux.

«  Je suis avec la lumière et le vent... tout est grand. » Avec ses mots d'enfants Sofia tentait d'expliquer à son père comment était l'autre vie. «  Il ne faut pas laisser grandir le grand trou dans son cœur... c'est dangereux.  » Chuchota la petite sur le ton du secret en désignant sa mère.

L'harmonie du cosmos était fragile. Mais, elle trouvait toujours un moyen de revenir. L'univers était un tout sans code, sans moral, qui serait bien capable de balayer les éléments indésirables, comme une sorcière sombrant dans la folie. Car l'Histoire comptait plusieurs légendes de ces pratiquants dévorés par leur propre soif de pouvoir.

«  PAPA !  » « VITO ! »

Trois esprit-fantômes entouraient le Duc Lampeduza. Des émanations informes, comme une fumée noire d'incendie, desquelles ressortaient des hurlements terrifiants. Là où Sofia était une force apaisée et bienveillante, celles-ci étaient néfastes et colériques. Ils fondaient sur le mortel pour le harceler de leurs ondes néfastes. Ils poussaient l'homme, le violentait, cherchait à le blesser. Bientôt les pleurs effrayés de la petite raisonnaient dans la chambre.

«  Laissez-le... Laissez mon papa !  » Criait-elle dans les aigues de la peur.





Une poudre d'or recouvrait les mains ensanglantées de la Duchesse. Lorsque l'or fusionnait avec le sang humain il se mettait à luire et à brûler lentement la chair. Lentement mais sûrement il se rependait dans le circuit veineux de la praticienne, pour amplifier -temporairement- ses capacités. Voyant Beleth acculé et sans défense l'Immortelle puisa dans cette force temporaire et débuta une incantation expiatoire des peuples Maori :

« E nga rangatira o te ao, whakarongo mai ki ahau.
Hunt nga wairua ngaro.
Whakamahia nga wairua riri.
Riria ratou.
Tiakina matou.
Haere.
Haere.
Haere. »


Six ombres supplémentaires étaient entrées pendant ce temps. L'une d'elle avait rejoint l'angle où se trouvait le peintre pour le pénétrer dans sa chair. La possession n'était pas qu'une affaire de l’Église. Beaucoup d'âmes perdues cherchaient à regagner un vaisseau de chair et de sang. Strega se détourna de ses assaillants, ignorant sa propre douleur, pour viser le groupe qui s'en prenaient à son époux.

« E nga rangatira o te ao, whakarongo mai ki ahau.
Hunt nga wairua ngaro.
Whakamahia nga wairua riri. »


Deux des ombres furent projetées en arrière par la contre-attaque magique. Mais les deux autres ne lâchaient pas leur victime et étaient encore plus déterminées. La Sorcière devait affronter les autres ombres et se faisait momentanément submerger. Sa voix était de moins en moins forte au milieu du magma d'ombres.

«  PAPA !  » Sofia fixait l'amas autour de son père avec terreur. Elle s'avança pour le rejoindre et contra l'ombre la plus proche pour atteindre le Sicilien et le serrer par la taille. Enfin le serrer, non ce n'était pas possible. Elle lui passait au travers, sa lumière blanche déclinant à mesure que les esprits-frappeurs attaquaient. «  Papa...  »

« Whakamahia nga wairua riri.
Riria ratou. »


La splendide blonde réapparaissait crevant les ombres de ses mains lumineuses. Elle cherchait à les rejoindre pour leur porter assistance. Il y avait dans son regard un calme et une détermination titanesque ainsi qu'un sentiment ébroué par la peur de perdre ces deux êtres.
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