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[CLOS] Quand les arts se croisent [Nikiya]

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Dim 31 Juil 2016 - 16:07
<< Expo

La villa était plutôt calme en ce début de dimanche après-midi, la pluie rafraichissait la température ambiante, Vito était seul chez lui aujourd'hui. Toujours la tête dans ses peintures, il semblait avoir retrouvé un semblant d'inspiration, les fenêtres ouvertes permettaient à l'air de se renouveler dans son atelier, une collation était posée sur une table derrière lui, qu'il n'avait guère touché pour le moment, prit dans les dernières retouches de son tableau.

Il entendit la porte sonner et se redressa, plutôt satisfait de son travail, il nettoya ses pinceaux avec un chiffon, tandis que Luke, son homme de main, allait ouvrir la porte. La danseuse étoile qui faisait tant parler d'elle en ce moment dans le milieu, avait finalement succombé à la tentation de le contacter pour un fameux tableau. Le Duc en avait donc profité pour la faire venir, un jour où Nikolas ne serait pas présente. Simplement pour éviter que l'ambiance ne soit trop pesante. Il ne souhaitait que peindre cette demoiselle.

Luke avait donc mené la jeune femme jusqu'à son patron, il était aussi efficace que Maurice, peut-être un peu moins... discret, puisqu'il n'avait aucun problème à se faire entendre quand cela était nécessaire. Il avait toute la confiance du Duc, de toutes les façons. Il toqua à la porte du maître de maison et celui-ci vint enfin accueillir son invitée.

Beaucoup moins classe que les dernières fois où ils s'étaient croisés, voici qu'elle pouvait le découvrir dans une tenue plus dite de travail. Il portait une longue chemise blanche, ainsi qu'un pantalon en toile, pied nu, lunettes sur le nez, les doigts tachés de peinture. Son sourire, quant à lui, ne changeait pas, il était toujours aussi charmeur.


- Miss Hoffmeister, c'est un plaisir que de vous accueillir ici. La saluant comme toutes les dames qu'il croisait, par un baisemain. Jetant ensuite un regard à son homme de main. Voulez-vous quelque chose à boire? Lui faisant alors signe d'entrer dans son antre. Je vous en prie.

Beleth
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Mer 17 Aoû 2016 - 14:29
Quand les arts se croisent

Lieu :

Villa Sophia

Date de l'événement :

Juillet 2016

Participants :

Beleth

Précédemment:

Rencontre avec la danse

A suivre:

Studio Petipa



***


La ballerine n'aurait su dire pour quelle raison elle avait porté son attention sur la carte de visite abandonnée dans la petite coupelle en céramique posée sur la commode de l'entrée. 
La curiosité l'avait empêché de se séparer du carton sur lequel avait été imprimé avec sobriété et à l'encre noire les coordonnées du duc. Sa réserve l'avait retenu d'appeler. L'idée n'en demeurait pas moins séduisante. Poser pour l’œil du peintre, et pourquoi pas se laisser aller au jeu sans conséquence de la séduction...
Et voilà qu'elle tenait entre ses doigts fins la petite carte, pensive. Avait-ce été l'après-midi maussade et pluvieuse ? Où l'ennuie morne qui succédait aux fins de saisons chargées ? Probablement une savante et triste combinaison des deux qui avait valu à la danseuse d'errer comme une âme en peine dans son appartement à la recherche d'une occupation qui changerait un peu de l'ordinaire routine.

Elle avait alors prit le téléphone et composé le numéro de Vito Lampeduza, cédant à cette avidité qu'elle avait si longtemps repoussé là où elle aurait pu laisser à l'état de simple courtoisie, la proposition de l'homme.
Quelques salutations polies et questions d'usages avait précédé la convenue d'une date pour une séance de pose dans l'atelier de l'artiste à la Villa.

Quelques jours plus tard, par un temps tout aussi chagrin, elle et son chauffeur avait pris la route de la somptueuse Villa Sophia, située aux abords de la ville. Malgré le fond de l'air doux, de grosse gouttes paresseuses s'écrasaient sur le pare-brise.
Arrivée à destination, elle s'était présentée à la porte d'entrée où un homme l'avait inviter à le suivre. Il l'avait conduit à travers l'élégante demeure dont elle connaissait déjà quelques salons, chambres et placard à balais. Nikiya fut introduite après du peintre dans son atelier. Un petit sourire s'était dessiné sur les lèvres de la jeune femme tandis qu'elle l'observait quitter pinceaux et peintures pour venir la saluer. Il y avait dans son attitude décontractée, quelque chose d'une âme bohème mais studieuse.
Il avait répondit à son sourire avec celui, si charmeur, dont il savait habiller ses lèvres, mais aussi le coin de ses yeux. Il y avait quelque chose chez cet homme dans la force de l'âge, son charisme, sa tenue, la lueur de son regard, de proprement irrésistible. On l'avait pourtant mise en garde contre le mari de la duchesse, qui malgré les apparences, était, paraissait-il, aussi redoutable que sa femme.

-Le plaisir est partagé,affirma-t-elle en retenant un petit sourire tendis qu'il venait trouver sa main pour lui déposer un baiser.

Elle l'observait avec une attention mêlé d'amusement. Ses manières, ses sourires... il savait exactement comment s'y prendre. Un numéro rodé qu'il avait probablement exercé de nombreuses fois. Cependant, malgré se constat, quelque chose au creux de l'oreille de l'étoile lui murmurait de ne pas y prêter attention.

-Un verre d'eau, simplement, merci.

Elle le précéda alors dans la pièce de l'artiste, posant son regard ça et là sur les toiles, les peintures et pigments, les pinceaux, chevalets et autres chaises qui ornait la pièce sans réel ordre mais avec une harmonie propre à l'inspiration.


-Voici donc votre antre... laissa-t-elle échappée tendis qu'elle observait avec attention le tableau non loin d'être terminé posée sur le chevalet. Elle alla jusqu'à la fenêtre ouverte pour jeter un œil sur le jardin.

-Et voici votre modèle... dit-elle en venant fixer son regard dans celui de l'italien, du moins, si je vous inspire quelque chose...

Elle glissa un petit sourire mutin sur ses lèvres.
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Sam 27 Aoû 2016 - 15:16
Au moins, ne mentait-elle pas quand elle parlait de plaisir partager. Il pouvait le lire dans ses pensées. Ce qui était un avantage certains sur son interlocutrice. Pourtant, Vito était suffisamment bon comédien, pour ne rien faire paraître, afin de ne pas titiller la curiosité de ses interlocutrices. Mais il en profitait suffisamment, pour savoir comment agir avec chacune. Oui, il savait être un vrai manipulateur, quand il en avait envie. Pour le moment, il ne souhaitait que peindre cette charmante demoiselle.

Elle était, en tous les cas, toujours agréable à l'oeil. Il voyait sous les habits les courbes, en imaginant déjà comment il voulait la peindre. Il portait sur elle, un oeil plus artistique, qu'autre chose. Mais appréciateur, bien entendu.


- Parfait, Luke?

L'homme disparu alors instantanément, pour revenir quelques secondes plus tard avec une carafe d'eau fraîche, dont il remplit un grand verre d'eau, qu'il tendit à la danseuse, avant de se retirer. Il valait mieux laisser son patron seul avec elle, pour qu'il puisse peindre en toute tranquillité. Voire plus si affinité... oui il connaissait suffisamment le duc pour que cette idée traverse son esprit.

Un tissu dans les mains, alors qu'il terminait de s'essuyer le bout des doigts, il suivait du regard les déplacements de son invitée, qui prenait la peine de découvrir son atelier. A ce niveau, il n'avait rien à cacher. Elle pouvait découvrir que notre homme savait sublimer le corps des femmes. Souvent des nus, il n'allait pourtant pas lui demander d'enlever ses habits, pour aujourd'hui. Avec un sourire, toujours charmeur, il lui présenta un canapé.


- En effet. Vous ne seriez pas ici, si vous ne m'inspiriez rien, miss. D'un air entendu. Venez vous installer, confortablement, vous pouvez enlever votre veste. Il l'aida d'ailleurs à le faire et la posa avec délicatesse sur le dossier du dit canapé. Soyez dans une position qui vous est agréable, le croquis prendra un peu de temps.

La laissant alors s'installer, il alla chercher une toile vierge, qu'il posa sur le chevalet, puis attrapa un crayon, avant de s'asseoir sur son tabouret.

- Ne bougez plus.

L'artiste se mit alors à croquer la jeune femme, concentré sur son travail, il jetait parfois un regard intense à la demoiselle, comme s'il cherchait à capturer jusqu'au moindre détail ce qu'il voyait, pour le reproduire le plus fidèlement possible sur la toile. Le crayon semblait bouger avec une facilité déconcertante, bien rapidement, apparaissait déjà une silhouette reconnaissable. La force de l'habitude.
Beleth
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Mar 6 Sep 2016 - 7:32
Portant le verre d'eau servi à ses lèvres, la danseuse avait profité de cet instant pour à nouveau poser son regard sur le peintre. Une lueur féline allumait son œil d'ambre, pourtant, elle demeurait parfaitement silencieuse et bien sage. Seuls ses yeux de biches trahissait son espièglerie naturelle. Reposant son verre à demi vu sur une petite table non loin, elle laissa l'artiste l'aider à se débarrasser de ses affaires. Ils s'était approché, réduisant considérablement la distance entre leur corps. Elle avait senti ses mains expertes effleurer ses épaules alors qu'il faisait glisser sa veste, mais dans pour autant la toucher. Elle le remercia de sa sollicitude avant de suivre du regard sa main qui désignait un sofa et elle s'installa à son aise. Comme recommandé par son hôte. Elle s'était assise avec une délicatesse non pas dénuée de sensualité. Mais il ne fallait pas croire, tout cela n'était qu'un jeu, qu'un test, que l'étoile mettait en place avec ses interlocuteurs, une façon d'observer leurs réactions, de juger de leur caractère.
  
Légèrement accoudé au bord du canapé, sa main venait délicatement supporter son menton. Elle avait plongé son regard dans celui de Vito et, une fois celui-ci prêt, son matériel installé et à disposition, l'intérêt qu'elle porta à son son travail pris le dessus sur le reste.
Elle avait retrouvé un visage parfaitement neutre et concentré, très professionnel. Parfaitement immobile, elle observait chacun de ses gestes. Seule sa cage thoracique se soulevait au rythme régulier de sa respiration calme. Au bout de quelques minutes, on n'entendait plus dans la pièce que la caresse caractéristique du crayon sur le papier. Ce léger frottement qui traduisait la sûreté de la main de l'artiste. 
Même lorsque son regard ne croisait pas celui de l'italien, elle avait l'impression de pouvoir le sentir sur elle. On l'avait déjà regardé de bien des façon, après tous, sur scène elle était l'objet de tous les regards, mais là, dans cet atelier, sur ce sofa, elle avait l'impression que c'était tout à fait différent. Peut-être parce que contrairement à lorsqu'elle était sur scène, où elle était magnifié par les éclairages, les costumes, les décors, le maquillage, elle se sentait vulnérable sous son crayon. A nu, sans artifice. En quelques trait, il pouvait mettre à nu ses défauts et ses faiblesses... Puis, elle s'était interrogée sur les pensées du sicilien. Qu'est-ce qui pouvait bien peupler son esprit, à lui, lorsqu'il croquait ainsi des formes ou capturait des couleurs avec ses huiles ? Faisait-il le vide dans son esprit, pour laisser son œil et sa main guider son travail, comme si une sorte d'instinct prenait le contrôle ? Au au contraire, tout était intellectualisé, jusqu'au moindre trait ?

L'étoile finit par rompre le silence d'une voix très douce, comme pour ne pas briser l'harmonie du moment :

-Combien de femmes avez vous déjà portraituré ? Dans sa voix, plus que de la curiosité, une réflexion. 

Combien de corps de femmes fallait-il peindre pour estimer le connaître, chaque corps était différent, était-une nouvelle expérience à chaque fois ? Sa réflexion divagua. Chaque partenaire de danse était une nouvelle expérience, il fallait apprendre à connaître l'autre, ses mouvements, les apprivoiser, changer de partenaire apportait cette fraîche sensation de nouveauté mais aussi de défi, Lotte estimait qu'il devait en être de même dans le dessin, seul les médiums changeaient. L'art et son rapport au corps et au charnel... L'étoile laissa son esprit flottée pour encore quelques minutes. 
Nikiya
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Mer 21 Sep 2016 - 21:57
Nikiya semblait vouloir le tester et ce, depuis le moment où ils s'étaient rencontrés. Vito savait que son pouvoir en était un peu la cause, mais il pariait que la jeune femme devait être naturellement, à vouloir séduire son monde. Il laissait faire, non sans un léger amusement. Il en faudrait sans doute plus pour que l'artiste se laisse tenter. Surtout qu'il n'était pas dans les dispositions les plus optimales pour cela. Après la "scène" que lui avait faite Nikolas à l'exposition, il avait été quelque peu refroidi.

Pourtant, Vito n'allait pourtant pas se gêner de profiter d'un corps mis à sa disposition, pour au moins, le croquer. Et non pas au sens de la chaire, mais bien de l'artistique. Parce qu'il aimait le corps des femmes et dans tous les sens du terme. Chaque modèle qui venait prendre place dans son atelier, était unique. Aucunes ne se ressemblait jamais. Certes, on pouvait trouver que telle ou telle pouvait avoir les mêmes yeux, la même rondeur du visage, mais ce n'était qu'une tromperie du regard. Lui qui avait appris à voir tout dans le moindre détail, discernait les différences, même les plus infimes. C'était là où il puisait son plaisir de continuer à dessiner des corps, plutôt que de changer de style et de s'ouvrir à autre chose.

Ces moments étaient assez salutaires pour notre homme, qui se déconnectait totalement de tout ce qui l'entourait. Son attention était portée sur son modèle et le crayon qui glissait sur la toile. Il laissait les pensées de son vis-à-vis flotter dans les airs, les écoutant sans en avoir l'air, ne manquant pas de sourire parfois, à ce que cette jeune danseuse imaginait. Elle était curieuse, trop aurait sans doute dis certains. Mais rien de ce qui lui passait par la tête, n'était dit à haute voix, alors pourquoi juger? C'était plutôt pertinent même, de se demander ce qu'il pouvait bien penser, au moment où il posait les traits sur le papier.

Son regard passa au-dessus de ses lunettes quand la voix de la demoiselle brisa doucement le silence, il eut un fin sourire pour lui répondre.


- Un grand nombre, voilà longtemps que j'ai perdu le compte des femmes qui se sont installées à votre place. C'était par contre moins difficile de se souvenir de ses maîtresses, à ce niveau, elles étaient moins nombreuses. Vous plaisez-vous à Édimbourg? Paris ne vous manque-t-elle pas?

Nikolas avait déjà posé un semblant de question lors du repas. Mais cela portait plus sur le travail de la danseuse que sa vie en général. Et tandis qu'il parlait, son attention première était revenue sur sa création. Oui, pour un homme, il était capable de faire deux choses à la fois.
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Mar 4 Oct 2016 - 12:32
Si Lotte avait pu savoir que la moindre de ses pensées était à la libre disposition de l'homme face à elle, peut-être aurait-elle sérieusement reconsidéré bien des choses. Au moins aurait-elle tenté de les dissimuler derrière un voile, celui d'idées et d'états d'âme insignifiants. Aussi aurait-elle mesuré la dangerosité du talent intrusif de son hôte et compris le pouvoir de manipulation que lui conférait un tel don. Peut-être aurait-elle également regretté de n'avoir jamais cherché à appliquer les conseils de son aîné, c'était à dire, d'apprendre à toujours entretenir en simultané deux niveaux -ou davantage - de réflexion, afin de brouiller tout accès au contenu de son cerveau.
Mais de ces talents psychiques, la ballerine n'en avait absolument pas conscience, aussi ne prenait-elle pas garde le moins du monde quant aux sujets qui lui passaient par la tête, normalement si bien protégés par les parois de sa boîte crânienne. Ainsi, comme nous le savons, le duc était en mesure d'entendre sans mal et en toute impunité les pensées les plus personnelles et les plus intimes de notre protagoniste sans qu'elle n'en sache rien.

Un petite sourire avait traversé les lèvres de la danseuse. Un sourire qu'elle pensait capable de masqué n'importe quelle de ses pensées. Ce genre de sourire en coin qui laissait à douter quand à sa véritable signification. Mais, à son insu, le jeu des masques était biaisé.
Oui, Lotte était de nature curieuse. D'autant plus lorsque l'on suscitait son intérêt et le charisme du noble, ce magnétisme qui se dégageait de lui, de ses regards, de ses petits sourires, avait tout pour faire naître chez Nikiya cet intérêt. Elle ne doutait pas un seul instant qu'il puisse être de ces séducteurs qui n'avait aucun mal à obtenir ce qu'il voulait de qui il voulait. Il avait tous les atouts. Et ce petit quelque chose qui, il fallait bien l'avouer, l'avait elle-même attirée, lors de leur première rencontre. Son esprit s'était alors porté sur la duchesse, sa femme, également présente lors de cette rencontre et qui semblait, d'ailleurs, en avoir été l'instigatrice. Quel rôle tenait-elle dans ce comportement ? Celle d'une complice, ou au contraire, l'obstacle qui fallait habilement contourner. Lotte ne pouvait imaginer qu'une telle femme ne soit pourtant pas au courant des agissements de son mari...
Tandis qu'il répondait, détachant pour un instant les yeux de sa toile, la jeune femme tentait de percevoir à travers ses mots ses réelles attentes. Un artiste ayant besoin de multiplier les sources d'inspiration... la bellerine avait cette conviction que certaines muses n'avaient pas seulement satisfait son œil. Se serait-elle, elle-même, laisser aller à ce type de situation ?

La question posée interrompit ses réflexions. Paris. Oui, la ville lumière manquait à l'étoile qui y avait passé presque toute sa vie. Mais à vrai dire, ces premiers mois à Édimbourg s'étaient montrés si agités et si bien rempli qu'elle n'avait pas encore eu le temps de ressentir le mal du pays.

-Édimbourg et ses habitants sont des plus passionnants, je n'ai pas encore eu le temps de découvrir, j'imagine que jusque là, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer de Paris.

Toujours avec une discipline parfaite, la jeune femme ne sourcillait pas sans l'accord de l'artiste.

-Et vous ? Le soleil de la Sicile ne vous manque-t-elle pas ? C'est l'île de vos origines, n'est-ce pas ?
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Ven 7 Oct 2016 - 22:32
Voilà bien l'avantage d'avoir l'air totalement inoffensif. Les gens se laissaient plus facilement aller. Les femmes en particulier, quand elles se retrouvaient dans son atelier. Il y avait quelque chose de grisant de pouvoir ainsi découvrir le fil de pensée de ces dames. Ce n'était pas pour rien que Vito donnait cette impression d'être un gentleman si facile à vivre. Sans compter son don de base, qui lui permettait, en plus, d'avoir l'air d'être le type le plus sympa et charmant de la terre.

Bien évidemment, comme beaucoup d'autres, cette jeune femme estimait qu'il devait sans doute profiter, parfois, des muses qui acceptaient de poser pour lui. Il ne nierait sans doute pas, si elle lui posait la question. Ce n'était pas son genre. Et bien entendu, Nikolas faisait partie des réflexions. La relation des deux nobles étaient parfois compliquées, pourtant, ça n'avait pas été tout le temps ainsi. Il regrettait parfois leur jeunesse, quand seulement l'autre comptait. Enfin, difficile de revenir en arrière.

Sa compagne de vie, savait que son homme n'était pas toujours des plus fidèles, mais oui, il y avait quand même un code à ne pas se faire attraper la main dans le sac. Si elle "tolérait" ses écarts, mieux valait que ses amantes, ne rencontrent pas la sorcière en personne, elles risquaient d'y perdre beaucoup.


- On peut ressentir un manque de sa ville natale, sans pour autant s'ennuyer dans celle où l'on vit pour le moment. Avec un petit sourire. Mais heureusement qu’Édimbourg vous plais. C'est une ville intrigante oui.

Tandis qu'il continuait son croquis, il restait concentré sur la demoiselle face à lui, qui se permit d'autres questions. Rien de très intimiste pour le moment.


- Tous les jours oui. Toujours accompagné de son petit sourire. En effet, c'est l'île de mes origines. Et de ma vie en général. Mais les affaires et mon épouse, font que nous voyageons souvent. De quoi apprécier encore plus les moments où je peux siroter mon vin, à l'ombre d'un amandier.

La ville des Lampeduza était assez classique, aussi classique que l'on pouvait voir dans les films. Mais Vito appréciait particulièrement cet endroit. C'était sans doute là que son imagination, son inspiration, étaient au plus haut niveau. Bouger avait cet avantage d'aérer un peu l'esprit, mais rien ne valait le soleil de Sicile.

- Êtes-vous déjà allée sur les arches italiennes?

Autant continuer d'en apprendre plus sur cette jeune femme, ma foi fort charmante.
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Sam 12 Nov 2016 - 11:34
Sans trop de surprise, ni de difficultés, une conversation s'était ébauchée entre le deux protagonistes et, bien que les sujets abordés étaient des plus banals, ils demeuraient courtois et trahissaient un désir - du moins de la part de la danseuse - d'en apprendre un peu plus sur l'autre. Lotte estimait, qu'après tout, chaque rencontre n'était ni plus ni moins qu'une sorte de jeu, comme un jeu de carte où le but était de tirer les bonnes. Avec une bonne main, on arrivait ensuite à faire à peu près tout ce qu'on voulait, il en était de même avec les personnes. Seulement, le duc était de ceux qui avaient plusieurs « as » dans leur manche et l'étoile n'avait pas la moindre idée qu'elle était entrée dans la partie avec un désavantage.

-Vous avez raison, dût-elle reconnaître au sujet du conflit qu'elle éprouvait pour les deux capitales. Une ville intrigantes oui... murmura-t-elle un peu distraite, sans s'empêcher de se demander intérieurement si ce n'était pas moins la ville que ses habitants qui étaient intrigants.

Sa rencontre avec les Lampeduza en était l'exemple parfait. Lui avec ce charme presque surnaturel, elle avec ses airs aristocratiques, elle se rappelait encore parfaitement de leur première rencontre. Et puis il y avait eu cette soirée, ici même, l'une des plus étranges qui lui avait été donné de participer. Le mot « d'intrigant » n'était, en réalité, pas assez fort pour décrire ce couple. Sans compter les mises en garde qu'Alexander ne s'était pas privé de lui faire à leur sujet. Comment ne pas résister à se jeter dans la gueule du loup ?

Elle écoutait religieusement les réponse de Vito, au sujet de la Sicile, des voyages fréquents du couple. Pour le moment, il semblait ne faire aucune difficulté à se confier. Un léger sourire s'étira sur les lèvres de la ballerine, il aurait pu sembler presque nostalgique.

-Home sweet home, comme on dit.

Elle avait l'impression de pouvoir comprendre ce que l'homme pouvait ressentir, même si elle-même n'avait pas vraiment l'impression d'être enracinée à un lieu quelconque. Elle aurait bien eu du mal à dire où se trouvaient réellement ses origines. Dans ce manoir en Bavière, où elle avait passé, enfant, quelques étés ? Elle avait vécu dans cinq pays différents entre sa naissance et ses huit ans. Sa maison avait davantage été l'école de danse de l'opéra de Paris que n'importe quelles propriétés que possédaient ses parents ou son frère de par le monde. Et puis elle était profondément une jeune femme des villes, alors les vers de vin sous les amandiers... Ce n'était pas pour autant qu'elle ne renonçait pas à trouver ce lieu.

-Je n'ai malheureusement eu que l'occasion d'aller sur l'arche de Milan, il y a quelques années de ça. J'ai trouvé la ville profondément insipide. Mais j'aimerais découvrir les campagnes de Toscane, les Arches de Rome, de Florence et de Venise, et pourquoi pas la Sicile...

Concluant sa réponse d'un petit clin d'oeil, la danseuse retrouva ensuite un air plus neutre, de nouveau concentrée sur sa pose, elle avait jeté un regard vers l'extérieur. Aurait-elle seulement le temps de faire tout cela ? On ne lui donnait pas beaucoup plus d'une année. Son estomac se contracta, aussi pour s'éviter des pensées douloureuses, elle se recentra sur son interlocuteur. Avec une désinvolture caractéristique, elle lui demanda sans passer par quatre chemins :

-Avez-vous l'intention de me mettre dans votre lit ?
Nikiya
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Ven 18 Nov 2016 - 9:54
Vito faisait parler l'étoile plus par courtoisie, finalement, puisqu'il lui suffisait d'écouter ses pensées pour savoir tout ce qui était important à la compréhension de cette jeune femme posant pour lui. Bon, il était pourtant toujours intéressant de voir comment ces dames maniaient les langues. Il n'était guère de ces hommes qui estimaient qu'une femme silencieuse était parfaite, bien au contraire. Mais quand il peignait, parfois, le silence ambiant lui permettait de mieux se concentrer, sur son travail et les pensées de l'autre.

Gardant ses yeux rivés sur sa toile, il ne rebondit pas sur ses paroles, après tout, ils étaient d'accord sur le fond. Il hocha doucement de la tête à la formule employée par la danseuse. En effet, rien ne valait d'être chez soi. Surtout quand on commençait à se faire vieux, comme lui. Il devenait plus casanier, si le duc appréciait toujours les voyages, c'était bien dans sa demeure principale qu'il se sentait le mieux.

- Exactement. Surtout quand vous avez plusieurs pied-à-terre, rien ne vaut celui que l'on appelle "chez soi".

Un petit pétillement se fit dans son regard, alors qu'ils parlaient des arches italiennes et oui, son sang de sicilien ne pouvait que se réchauffer à ces évocations. C'était là, qu'on voyait à quel point, il aimait ses racines. Et ne faisait sans doute qu'un avec elles.

- Ahh Florence... magnifique, plus belle encore que Rome. Venise est bien trop touristique... et les Toscans ne manqueront jamais de vous dire qu'ils ont la meilleure huile d'olive de toutes les arches confondues. D'un ton presque amusé. Même mon frère pourrait être d'accord, alors qu'il s'occupe de nos oliviers. Ezio était un bon commerçant, toujours prêt à avoir le bon mot, flatteur, pour la concurrence. C'était ce qui le rendait doublement plus sournois.

- Vous ne seriez pas déçue par la Sicile, croyez-moi! Elle a un charme tout particulier. Et je ne dis pas cela, parce que c'est ma terre natale. Avec un petit clin d'œil - répondant ainsi au sien - qui voulait, aussi, bien dire qu'il savait pertinemment qu'il ne trompait personne en disant cela. Mais c'était ce qui était amusant, non?

L'ambiance devint un instant plus lourde, car si Lotte redevenait plus neutre, ses pensées, elles, ne furent pas ratées par le peintre, qui posa un regard presque intrigué sur cette demoiselle. Elle pensait ne pas avoir le temps de tout faire, parce qu'on ne lui donnait plus beaucoup de temps... était-elle malade? Rien ne l'indiquait pourtant et personne n'en parlait. C'était un secret qui semblait bien gardé et il serait difficile, pour le noble, de venir sur le sujet, sans vendre son petit... pouvoir.

La question, le prit alors de cour, puisqu'il s'était concentré sur les choses un peu plus graves. Restant silencieux quelques secondes, il eut alors un petit rire, relevant ses lunettes dans ses cheveux, pour la fixer de son petit air félin. Faisant ainsi une pause dans son travail.


- Suis-je si peu habile, que c'est tout ce que je vous inspire? Marquant un petit temps, se frottant légèrement la barbe. Mais soyons honnête, la vraie question serait de savoir, si vous comptez m'y rejoindre.

Lampeduza était plus taquin que réellement sérieux. Il ne donnait, en tous les cas, aucun signe extérieur qui montrait qu'il souhaitait quelque chose de plus intime en sa compagnie. Certes, il la trouvait mignonne, charmante, à croquer même... mais ces derniers temps, ses inquiétudes, concernant son épouse, ses toiles blanches, prenaient toute son énergie.
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Lun 9 Jan 2017 - 19:47
Lotte se laissait porter par la légèreté de leur conversation sur les arches italiennes. Son imagination s'envolait facilement à la mention de ces noms porteurs de soleil, de douceur de vivre et de senteurs délicieuse. Elle sentait sans mal un rayon de soleil sur sa peau, le chant des cigales, l'odeur des tomates mures que l'on préparait sur des grandes planches en bois. Elle aurait voulu y être.
La modèle note dans un coin de son esprit que le duc avait, en plus de la sœur qui lui avait été présentée à la soirée de la duchesse, au moins un autre frère. Elle se demanda si les deux mâles de la lignée Lampeduza avait des points communs et lesquels.

-Votre frère est celui de la fratrie qui s'occupe des propriétés en Sicile ? Demanda-t-elle, probablement mue par une curiosité naturelle. C'était aussi ça que de faire la conversation et celle-ci était d'ailleurs des plus plaisantes.

Vito, n'avait rien de ces artistes rustres, enfermés dans leurs univers parfois obscure ou hermétique. Au contraire, en plus de cette affabilité et ce charisme naturel et attractif, le peintre manière l'art de la conversation à merveille. Sans aucun doute, une preuve de savoir vivre. D'ailleurs, c'était un peu aller à l'encontre des bonnes manière que de poser la question que l'étoile s'était permise de poser au duc. Mais Nikiya aimait se jouer des conventions.

Un silence s'était installé pour quelques secondes. Vito semblait ne pas avoir été destabilisé par cette question de but-en-blanc, au contraire, puisqu'il laissa s'échapper un petit rire. Il avait quitter son occupation, le temps de lui répondre.

Lotte, qui tentait de garder -avec difficulté d'ailleurs - un air sérieux, avait très légèrement haussé les épaules avec, sur le visage, une de ces petites moues qui semblait indiquer une certaine forme de scepticisme. Ou de détachement peut-être. Sa question en valait bien une autre, voilà, ce qu'elle avait cherché à signifier par ce haussement nonchalant des épaules :

-Oh, ce n'est pas cela. Je ne crois pas qu'il est à redire à votre habileté. Affirma-t-elle, non sans un accent étrange dans la voix, entre plaisanterie grinçante et sérieux un peu surjoué. Seulement, il paraîtrait que l'artiste est à la constante recherche de l'inspiration et que celle-ci se trouverait, le plus souvent, entre les cuisses d'une femme.

Elle laissa s'installer une seconde  de silence parfaitement calculée. Le temps pour ses paroles de raisonner dans l'air avant de définitivement s'évanouir. 

-C'est la simple curiosité qui m'a poussé à savoir si de telles allégations étaient vraies. Reprit-elle finalement avec beaucoup plus de légèreté et de désinvolture.

Un nouveau sourire s'était dessiné sur les lèvres de l’étoile et, une encore une fois, elle ne résistait pas à jouer la carte de la provocation. Tout simplement peut-être parce qu'elle ne savait se conduire autrement !
Ceci dit, la questionnée retournée du peintre méritait réflexion. Son petit air malicieux amusait la français qui s'était contentée de répondre par un nouveau haussement d'épaule peu convaincu, un petit sourire mutin plaqué sur les lèvres. Elle jouait une indécision exagérée et tandis qu'elle reprenait la pose, sage et studieuse, elle chargea son imagination de trouver la véritable réponse.

Répondrait-elle aux avances de cet homme s'il venait à en formuler ? Elle fixait son regard de biche sur le crayon glissant sur la toile blanche, mais dans son esprit se dessinait une toute autre danse. 
Elle s'était levée avec langueur, débarrassant l'artiste de ses outils. Venant s’asseoir sur les genoux du Duc, une de ses mains avait glissé sur son torse virile. De l'autre, elle avait détaché des cheveux qui tombaient maintenant en cascade sur ses épaules. Elle avait retiré ses lunettes qui lui donnait cet air si studieux et elle s'apprêtait à baiser fougueusement ses lèvres charnues. Mais à la place du peintre, c'était l'asiatique aux yeux de geai qui glissait une main ferme sur sa cuisse pour remonter doucement jusqu'à son bas ventre, Kim capturant ses lèvres avec cette douceur brûlante du sable chaud. 

Lotte déglutit. Elle chassa ce fantasme d'un revers de main mental. En plus de lui donner sa réponse, il en disait long sur ses désirs inaccessibles. Le chinois hantait sa chaire depuis leur première nuit. 
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Mer 18 Jan 2017 - 21:12
Cette demoiselle était donc, bel et bien, une protégée de son épouse. Ce qu'il entendait de ses pensées, le lui confirmait. Certes, il ne pouvait pas savoir ce qu'il se passait dans les pensées de Nikolas, mais il suffisait à Vito de croiser des dames qui avaient eu affaire à elle, pour en savoir un peu plus. Mais il laissait sa compagne faire ses affaires, comme elle lui laissait faire les siennes. Il eut un léger sourire quand la danseuse se posa des questions sur l'un de ses frères. Ils avaient sans doute pas mal de points communs tous les deux, plus qu'avec le dernier de la fratrie sans doute. Quoique...

- Il s'occupe des affaires surtout, avec ma sœur. Pendant que les deux autres, profitent de leur statut d'artiste pour ne pas lever le petit doigt et profiter de la fortune familiale. Avec un ton taquin. Car le seul, finalement, qui n'était vraiment pas dans les affaires, était Silvio.

En tous les cas, le duc pouvait noter qu'il avait attisé la curiosité de son interlocutrice, concernant son arche. Parfait. Il aimait donner des envies aux autres, aux femmes surtout et pas seulement pour les avoir dans son lit. Il n'y avait pas que ces pulsions qui étaient intéressantes à réveiller chez les autres.

Pour le reste, il resta à moitié sérieux, tout en attendant ce qu'elle allait lui répondre, sur le fait qu'elle serait intéressée, ou non, à le rejoindre dans des draps de soies. Bien évidemment, cet homme connaissait déjà la réponse. Elle ne serait pas là si ce n'était pas le cas, elle ne serait surtout pas en train de le chercher gentiment, si elle n'en pensait rien. Et puis, Lotte n'avait aucune chance contre ce diable, qui lisait en elle, comme dans un livre ouvert. Lampeduza appréciait sa façon de lui répondre, après tout, cette femme avait du répondant et c'était agréable.


- Mmm... c'est vrai que ce n'est pas si faux. Quoi de mieux pour trouver toute l'inspiration du monde. Avec un léger sourire. Comment faites-vous pour trouver la vôtre? Il en faut aussi, pour danser comme vous le faites. La fixant un instant. Ne me dites pas que les danseurs sont aussi inspirants que les femmes qui vous entourent. D'un ton complice. Bien entendu, de la simple curiosité.

Reportant alors son attention sur sa toile, comme si de rien n'était, notre homme revenait aux pensées de son modèle, se rendant bien compte qu'elle avait une imagination débordante. Il y avait quelque chose d’enivrant à entendre ces pensées, pourtant, quand l'image de l'amant changea, son sourire, léger, revint, comme si de rien n'était, comme s'il était satisfait des traits qu'il traçait.

- Je suis sans doute trop vieux pour vous. Un bel amant, jeune et vigoureux, vous conviendrait sans doute plus. Sans quitter sa peinture. Sans compter le danger que pourrait être ma femme, pour votre carrière, si elle l'apprenait.

Comme si notre ami se souciait réellement de la carrière de cette jeune femme. Il avait pourtant une règle, il évitait de toucher aux protégées de son épouse. Trop de problème à rajouter à son couple sinon.

- A qui pensez-vous? Comme si de rien n'était, comme s'il voyait au regard de cette femme, que cette dernière était plus que perdue dans ses pensées.
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Ven 24 Mar 2017 - 16:52
La danseuse s'amusait décidément de cette conversation, qui derrière ses accents malicieux, laissait entrevoir deux protagonistes parfaitement conscients de ce qui était en train de se passer et qui cherchaient, sans vouloir en donner l'air, à tirer le diable par la queue, histoire de voir comme il allait réagir.
Avec une petite moue innocente, elle avait répondu au duc :

-Les sources d'inspiration sont les mêmes à tout artiste, j'imagine. Mais il faut reconnaître que les douces courbes des femmes sont diablement plus inspirantes que les angles saillants et viriles des hommes. Ajouta-t-elle sur un ton entendu. On s'étonne ensuite que je sois toujours bien entourée, mais c'est pour mon art, avait-elle conclu avec un air pompeux parfaitement surjoué. Après un grand sourire, son esprit divagua à nouveau.

La réputation de l'étoile n'était pas vraiment à faire et n'était pas celle d'une femme facile, bien au contraire. Séductrice, certes, mais qui ne se laissait pas séduire facilement. Elle ne s'affichait jamais avec ses conquêtes et ne s'était jamais vraiment encombrée d'histoires trop engagée. Par peur de l'ennui, ou d'un cœur brisé, peut-être.
Plus qu'un jeu, Nikiya aimait élever la séduction au rang d'art, peu lui importait l'issue, ce n'était pas la fin qui comptait, mais les moyens.
Dans l'exercice, elle avait, elle devait le reconnaître, déjà amenée ses proies à l'adultère. Non pas pour détruire un couple, mais dans le plus pur égoïsme d'obtenir ce qu'elle voulait.

Cependant, quoi qu'elle puisse vouloir ici, la Duchesse n'était pas de ce femme qui l'on oserait rendre cocu. Aussi attirant et irrésistible qu'était le peintre, aussi excitant que pouvait être le défi, la peu d'être surpris, le risque des conséquences... Lotte avait été que par trop souvent mise en garde au sujet de la Lampeduza. Une mise en garde suffisamment dissuasive pour que la ballerine ne laisse ses fantasmes... et bien, n'être que des fantasmes.

Lorsque le duc fit mention d'un autre homme, d'un homme plus jeune, une vague de chaleur lui monta aux joues. Elle vint poser son regard dans celui de l'artiste. Il lui demanda ensuite à qui elle pouvait bien penser et une moue amusée mêlé de curiosité vint masquer la peur absurde d'avoir été surprise :

-Suis-je à ce point un livre ouvert ? Demanda-t-elle en feignant d'être choquée. Toute femme se donne une peine immense à entretenir une part de mystère et vous réduisez en quelques mots tous mes efforts à néant. Vous n'êtes vraiment pas gentleman, le taquina-t-elle

Et fit le choix de l'auto-dérision, autant ne pas se braquer, elle n'avait, somme toute, rien à cacher. Kim était bien évidemment au cœur de ses pensée. Leur rencontre, leur première nuit enflammée, le jeu de séduction qui s'était immédiatement installer entre eux.

-Je pense à un homme, plus jeune, plus vigoureux, répondit-elle avec les mots qu'il avait employer, un brin provocatrice. Un homme qui ne se refuse pas à moi sous couvert de sa femme , laissa-t-elle glisser mine de rien, juste pour voir jusqu'où elle pouvait aller. Son sourire était clairement ironique.
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Sam 1 Avr 2017 - 21:45
Vito écoutait la réponse de la ballerine avec amusement. Il appréciait de voir la franchise de cette femme. Ce qui ne manquait pas de le faire sourire. Au moins, tous deux étaient-ils d'accord sur le fait qu'une femme avait des courbes plus qu'inspirantes. Il ne connaissait que très peu la réputation de la danseuse, mais de ce qu'il savait se voyait être exact alors qu'ils étaient en face à face.

- Pour l'art, bien entendu. Avec un petit sourire en coin. Il entendait parfaitement à quoi elle pensait en disant cela. Finalement, il n'avait clairement pas besoin de connaître la réputation de la demoiselle, pour la découvrir au fil de cette discussion, quel plaisir ce pouvoir quand même. Parfois, il regrettait de ne pas pouvoir en faire autant avec Strega, il aurait parfois besoin de savoir ce qu'elle pensait, elle aussi.

Il savait donc que la petite appréciait de jouer, de séduire et plus si affinité. Le Duc savait donc à quoi s'y tenir et il ne risquait pas de tomber dans le panneau. Mais rien ne l'empêchait de jouer, lui aussi. Il pouvait être du genre à séduire et laisser en plan, au pire moment de la rencontre, juste pour le plaisir d'avoir séduit, sans en vouloir plus. C'était sa partenaire qui risquait le plus la frustration, c'était un fait et Nikiya allait finir par être dans cet état.

D'un air mystérieux, il planta son regard dans le sien, alors qu'il savait parfaitement qu'il venait d'attiser un peu plus sa curiosité, tout en touchant juste avec ses questions. Enfin, comment faire autrement, alors qu'il était capable d'entendre toutes ses pensées, même les plus intimes. Et vu les fantasmes qu'elle pouvait avoir... au moins, madame Lampeduza mettait un peu le holà, même sans être présente, mais jusqu'où les barrières de cette femme tiendrait?


- Ce n'est qu'une question de logique. Fit-il d'un ton plutôt amusé et presque humble. Je trouverai bien un moyen de me faire pardonner.

La suite ne manqua pas de continuer à l'amuser, elle n'avait peur de rien. Malgré ses connaissances sur les époux Lampeduza, elle était prête à continuer à jouer, à vouloir voir jusqu'où, tous les deux, ils étaient prêts à aller. Ttttt... jouer ainsi avec le feu, risquait bien de la brûler et pas qu'un peu. Il haussa légèrement les sourcils, tout en la regardant, en penchant la tête sur le côté.

- Finalement, je lis en vous comme dans un livre ouvert. Riant légèrement. Ah ça, les jeunes hommes ont plus de chance de ne pas encore avoir eu droit à la corde au cou. D'un air malin, se levant alors, posant ses pinceaux et se lavant les mains avec le chiffon qui se trouvait sur le chevalet. Alors comme ça, vous me faisiez des avances? La fixant tranquille, curieux, réellement, même s'il connaissait déjà la réponse, bien entendu.

Beleth se dirigeait vers la bouteille d'alcool qui se trouvait sur la petite table près du sofa où était installée son modèle. Il servit deux verres, autant prendre une pause, elle allait finir par avoir des crampes, à force de poser ainsi.
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Mer 5 Avr 2017 - 21:29
-Je n'en doute pas une seule seconde, avait rétorqué la ballerine avec une assurance sans faille tandis que le peintre parlait de se faire pardonner. L'inflexion dans sa voix laissait entendre à l'artiste qu'il avait tout intérêt à tenir parole.

Pour ce qui était de la logique, que le duc invoquait pour justifier la justesse de ses propos, la danseuse eut quelques doutes. Elles ne les exprima certes pas, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que le mari de la Lampeduza devait, d'une façon comme d'une autre, être particulièrement bien renseigné, aussi, sans le montrer et en dépit de son goût pour une certaine forme de témérité, elle demeurait méfiante. Une méfiance qu'elle dissimulait derrière ses yeux de biche et ses sourires irrésistibles. Cette même méfiance qui, paradoxalement, était mise à mal par l'étrange magnétisme qui se dégageait du personnage.

-Oui, avait-elle répondu un peu lointaine, tandis que l'homme posait sur son modèle un œil dans semblait se partager surprise et amusement.

Il était un comédien hors pair. Mais Lotte en avait fait une seconde nature, aussi, elle avait haussé des épaules avec une certaine frivolité et sur son visage, une petite moue faussement vexée que l'artiste n'ait pas répondu à ses avances:

-Qui ne tente rien n'as rien, renchéri-t-elle avec une mine boudeuse tout à fait surjouée.

Déjà, le duc quittait toile et pinceaux. Le moment était de souffler, se donneraient-il également un répit dans cette discussion pour le moins... intéressante ? Pour sa part, l'étoile quitta sa position, étira ses membres délicats et un peu douloureuse. Rester immobile était une prouesse toute aussi épuisante que celle de la danse, et même plus encore, ses muscles n'avaient pas pour habitude de rester statiques. Pour autant, Nikiya ne cessait d'observer les gestes de son hôte qui, maintenant s'était dirigé vers une bouteille renfermant un liquide d'une magnifique couleur ambrée.

Il servit un premier verre, puis un second, qu'il lui tendit. Elle l'accepta d'un hochement du chef mais il s'agissait là d'une pure politesse. Elle n'y ferait que tremper les lèvres pour donner le change, mais elle n'était clairement pas en état d'utiliser son don pour évacuer correctement l'alcool de son organisme, et aussi bien pour celui-ci qu'elle devait préserver, que pour échapper aux effets de l’ivresse, elle préférait l'éviter au maximum dans ces conditions.
Elle leva pourtant son verre à l'attention de Vito, comme un toast porté avant de l'amené à ses lèvres et goûter une petite gorgée. Le goût fumé du breuvage lui restait sur les lèvres.
Elle reposa ensuite le verre à sa proximité et fit jouer avec douceur ses articulations engourdies par l'inaction de dégager d'un geste sensuel sa chevelure pour offrir à la vue du peintre ses épaules de nacre. D'une main légère, elle vint masser sa nuque douloureuse Le sourire retenu et l’œillade qui accompagnèrent se geste étaient un appel.

-Jouer les modèles est un métier bien éprouvant, souffla-t-elle avec langueur.
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Jeu 6 Avr 2017 - 19:23
La répartie de la jeune femme ne manqua pas de faire rire le peintre. Au moins, savait-elle parfaitement ce qu'elle voulait et lui, comprenait parfaitement le message qu'elle faisait passer. Et ça, sans avoir besoin d'entendre ses pensées. Il se ferait donc pardonner. Peut-être pas de la façon que le souhaitait la ballerine, mais il trouverait.

La méfiance qu'avait Nikiya était totalement justifiée et il aurait été dommage que son interlocutrice se montre naïve et buvant les paroles qu'on pouvait lui faire entendre. Il n'aimait pas vraiment les gens qui pouvaient être simple d'esprit. Il estimait que le débat, l'échange, avec des gens comme ça, était pauvre et sans grand intérêt. Alors qu'avec des gens qui pouvaient avoir un peu de répartie était plus agréable. Donnait un peu de piment aux discussions et c'était ce qu'il aimait. Ce qu'il cherchait en général chez ses conquêtes.

- Décidément, je ne fais que des erreurs aujourd'hui! Son ton restait amusé, son sourire restait lui aussi, charmeur.

Comme si notre homme était assez stupide pour ne pas avoir vu et compris ce que cherchait cette jeune femme. Il jouait seulement avec elle. Comme elle le faisait avec lui, d'ailleurs. Pauvre petite biche, prise entre les griffes du vieux félin. Si seulement elle savait à quel point elle n'avait pas l'avantage face à lui.


- Je ne cherche pas à vous saouler, mais cela fera un peu de bien à vos muscles.

Le peintre savait qu'une longue durée de pose, n'avait rien d'agréable. Voilà pourquoi il était important de faire des pauses et de prendre soin de ses modèles. La table de victuaille en était une preuve. Le verre de whisky aussi. Même pour lui, c'était un moment apprécié. Vu son âge, rester trop longtemps pencher sur ses toiles, commençait à rendre son bas de dos douloureux. Maintenant debout, il profitait de se remettre droit petit à petit, sans se blesser.

Le whisky ne manqua pas de revigorer notre noble. Si son invitée fit en sorte d'en boire le moins possible, lui, ne se priva pas d'en prendre une bonne gorgée. Rien de tel pour reprendre un peu des forces, tout en observant le petit jeu de séduction qu'opérait la française. Décidément, elle ne lâchait pas l'affaire aussi facilement. Il savait que son don n'y était pas pour rien non plus. Dans un mouvement assez fluide, il vint s'installer près d'elle.


- Tournez-vous. D'une voix sans doute un peu plus chaude, suave, alors que le verre était posé à côté du sien et qu'il posait ses mains sur sa nuque, pour la masser lentement. Il n'aurait pas la prétention de dire qu'il était un expert en la matière, mais sa grande connaissance de l'anatomie féminine, lui permettait de savoir comment détendre un corps, tranquillement pour qu'elle oublie l'incommodité d'avoir dû rester sans bouger pendant de longues minutes. Mmmm... oui... mais il aurait été dommage de ne pas croquer votre beauté. En murmurant ces mots à son oreille, laissant ses lèvres proches de sa peau, qu'elle sente son souffle sur elle, alors que ses mains continuaient de masser sa nuque, se posant sur la base, puis venant doucement sur ses épaules. Une façon comme une autre de titiller un peu plus cette envie qu'elle avait depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Avec ce que j'ai dessiné, je n'ai plus besoin de vous torturer plus. Merci de vous êtes prêtée au jeu.

Et doucement, ses mains quittaient sa peau, tandis qu'il sentait que les muscles s'étaient détendus, se reculant un peu pour lui laisser de l'espace. Certes, avec ce simple touché, cette proximité, il avait pu lui faire voir une suite plus passionnée et chaude, mais... non, comme il se l'était promis, il ne toucherait pas à la protégée de Nikolas.

- Votre nuque va mieux? Marquant une petite pause. Luke pourra vous ramener là où vous le souhaitez.
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