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[CLOS] In the south there is a nest. [ Zenon ]

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Jeu 7 Sep 2017 - 10:18
Zenon était bien loin d'être un utopiste. Il se rangerait plutôt dans le rang des réalistes. Il pouvait aimer la vie et tout ce qu'elle était en pouvoir de lui apporter et pourtant être assez éveillé au monde, pour savoir que tout n'était pas rose. Sans compter que son travail lui faisait parfois voir quelques côtés noirs du genre humain. Enfin, ils n'étaient pas non plus là pour en débattre pendant des heures. Sur le fond, ils étaient sans doute d'accord, voir même sur la même longueur d'onde, mais ils ne le voyaient pas. Pas encore tout du moins.

- Un jour peut-être, qui sait. Fit-il sur le ton de la plaisanterie. Il doutait sincèrement pouvoir se mettre au diapason complet avec quelqu'un un jour. Et surtout pas cette femme assise à ses côtés. Ils étaient bien trop différents pour cela.

De Lascelle ne connaissait pas tout le passif d'Amélia, encore moins celui qui touchait à sa vie matrimoniale. Il estimait que ça ne le regardait pas, cette femme avait toujours été plutôt discrète sur cette partie de sa vie et il le respectait. Il avait vu, dans les soirées où ils s'étaient croisés, que les choses ne semblaient pas allées, mais c'était bien tout. Qui était-il à cette époque, pour se permettre de lui poser des questions trop intimes. Elle démontrait suffisamment de distance à son encontre pour qu'il n'ait pas à aller si loin dans la compréhension de sa vie privée. Alors la haine des époux entre eux, il ne pouvait en mesurer le degré.

- Vous avez raison. Au moins sur ce point, lui concédait-il. Pour le reste, il secoua légèrement la tête. Il y a des manières de faire. Après tout, les Charpentier étaient une parfaite représentation de cet équilibre. Ils étaient libertins et parfaitement heureux en couple, alors pourquoi les autres ne pouvaient pas le faire? Le comte ne cherchait pourtant pas à faire changer d'avis son interlocutrice, son avis à ce sujet était déjà bien trop tranché pour qu'il puisse faire basculer sa position sur le sujet à leur avantage.

Les conversations étaient plus calmes et simples avec les français. L'avantage d'être plus ou moins sur la même longueur d'onde.

- Très bien. L'homme était curieux de découvrir les petits secrets de ce coin de paradis. Il fit tourner le liquide dans son verre. Ça apporte plus de tranquillité, et d'intimité. Avec un petit sourire complice. Il les comprenait. Même lui n'avait guère de personnel, un majordome qui s'occupait de toute l'administration, une cuisinière parce qu'il ne savait même pas se faire des pâtes, femme de ménage, jardinier et... voilà tout. Des gens qui étaient à son service, certes, mais qui ne vivaient pas à l'année dans sa maison et ne venait que succinctement pour faire leurs tâches. Rien que ça? Posant une main sur le genou de Laure. Je tenterai donc de faire plaisir à madame en ramenant un lapin.

Hunter ne portait pas ce surnom pour rien. C'était un chasseur et un chasseur qui avait l'œil et le bon. La patience dont il avait souvent fait preuve face à Clark, il la mettait aussi en pratique quand il partait dans les bois. Après tout, cela pouvait être l'affaire de quelques heures, comme de quelques jours. Il détestait profondément ceux qui chassaient des animaux à moitié domestique, ne craignant aucunement l'homme et qui venaient dans la ligne de mire du fusil pour se faire abattre. Non, lui il aimait chasser réellement le gibier, suivre sa trace, rester à l'affut. C'était un bon moyen de se vider la tête. Il ne le criait pourtant pas sur les toits, sachant à quel point ce petit loisir était souvent mal vu.

L'américaine avait donc fait son apparition. Le noble souriait à sa remarque. En effet, Charles avait pris un risque en mettant ces deux sous le même toit pendant un weekend. Ou alors espérait-il que ce soit un bénéfice pour tout le monde? La suite nous le dirait bien rapidement. Il eut un petit sourire en voyant les deux femmes s'éloigner. Comme il l'avait fait remarquer dans la voiture, il était bon qu'elles prennent du temps pour se retrouver. Il secoua légèrement de la tête à la question de l'ambassadeur.

- Absolument pas. Et puis, c'est l'amie de Laure. Qui suis-je pour donner mon avis? Observant un instant Charpentier. Entre nous, j'ai toujours apprécié nos petits duels, elle sait manier les mots avec esprit et ça m'a toujours amusé. Lui posant une main sur l'épaule. J'espère juste que nous saurons nous tenir en votre présence. Sans pour autant dire qu'ils avaient déjà eu le temps de se parler en voiture. Zenon savait que tout se passerait bien, sans doute.

Les deux hommes rejoignaient donc ces dames. La remarque de Charles et surtout, la réaction d'Amélia, fit hausser un sourcil à notre protagoniste. Qu'elle ne s'inquiète pas, aucun ici ne pensaient une seule seconde qu'elle se laisserait aller aux plaisirs du libertinage avec autant de facilité.

- Je vous suis mesdames. Les laissant passer devant, il marchait d'un pas tranquille, observant la bâtisse, la décoration intérieure. Très, provincial. Il profita de sa chambre pour se rafraichir un peu et changer quelque peu d'habillement, passant à quelque chose d'un peu plus léger, une simple chemise, un pantalon en toile. Un sourire amusé en trouvant les fleurs, sachant pertinemment de qui elle venait. Il retrouva d'ailleurs la dame dans les couloirs, alors qu'ils rejoignaient leurs hôtes. Ces fleurs vous représentent bien, je prends ceci pour un acte de paix et ferait mon possible pour ne pas trop vous rendre la vie insupportable ce weekend. Fit-il sur le ton de la confidence.
Zenon de Lascelle
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Zenon de Lascelle
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Dim 17 Sep 2017 - 17:41
In the south there is a nest.




Charles
IDENTITE : Charles Charpentier
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SPHERE :Politique
AGE : 39 ans
ETAT CIVIL : Marié avec un enfant
PROFESSION : Ambassadeur
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ETAT DE SANTE :Bien
LIENS : Ami d'Head et Hunter



La maison des Messanges, modeste, dissimulait ses trésors. De gigantesques cavités naturelles avaient été aménagées par les anciens propriétaires. La pierre avait été taillée et revendue. Une cave où vin, champagne, eau de vie sommeillaient. Aucune exploitation commerciale n'en était tirée. Les Charpentier aimaient faire découvrir ce cépage clandestin à leurs visiteurs. Une bouteille avait rejoint le panier de pique-nique.

« Oh, je vous fais confiance pour animer ce week-end de la meilleure des façons Zenon. » La petite lueur dans le fond du regard de Charles en disait long. Il ferma la marche et la porte. Renard tranquille. Laure se chargeant des invités, l'Ambassadeur en profita pour passer deux ou trois appels. Une pièce servait de bureau commun. Avec tout le nécessaire pour travailler. Les manuels et droits et de décorations, tutoyaient les romans à l'eau de roses et les revues de chasse.

A l'étage, les angles de murs étaient des alcôves. Prétextes à toutes sortes de jeu interdits. Les Français avaient été charmés par ce terrain de jeu originel et original. L'homme attendit que sa belle referme la porte de la chambre d'amis. Il fondait sur elle, loin de toute chasteté chrétienne.

« Charles Chuchotait la blonde, essayant de se dégager, en cachant un sourire.

« Je n'y peux rien tu es irrésistible... » Il essayait d'atteindre sa gorge pour la bécoter avec envie. Frou-frou de tissu. Mains volatiles. Madame Charpentier était bien en peine de résister à ces tendres attaques. Cependant sa voix continuait sur fond de reproche marital.

« Qu'est-ce qui t'as pris de lui dire ça ? … Tu sais ce qu'elle en pense.

« Elle avait l'air détendue... » Argua le fautif. Clark avait l'air d'aller bien. Mieux que lors de ses dernières visites. L'ambassadeur ne voyait pas le mal. Profiter un peu que la louve ait rangé ses dents. Point de crainte.




Amélia s'était changée aussi. Conservant quelque-chose de chic. Ce même avec son air détendu et son état d'esprit de vacancière. La présence de De Lascelle lui indiquant -inconsciemment- à faire un effort de tenu. Un sac de toile rassemblait, roman, carnet de croquis, appareil d'écoute, crème solaire. Tandis que le maillot-de-bain -lui- était resté dans le fatras de la chambre.

-
Hum. Je serais curieuse de voir combien de temps vous tiendrez. La voix joyeuse de la Française monta par une fenêtre ouverte au bout du couloir.

« Amélia ! Prend ton maillot cette fois. » En fond Charles semblait parler à quelqu'un. « Montre à Zenon où sont les écuries ! A tout de suite ! » Silhouette vaporeuse qui disparue de l'autre côté de la maison.

Un court silence répondit à l'ordre amical. La brune secoua la tête amusée.

-
Partout où ils séjournent, les chevaux suivent. Clark désigna un escalier du menton. Ils passèrent par la cuisine pour rejoindre l'arrière. Une écurie se trouvait à une centaine de mètres à l'est. Assez grande pour quatre boxes spacieux. Tous hébergeait un équidé.

L'Américaine pénétra le lieu d'un pas confiant. Elle alla saluer chacune des bêtes en pension. Soudain beaucoup moins citadine. Les rapports entre Homme et animal étaient plus simples et authentiques. Clark s'y retrouvait. Pas de traîtrise à redouter. Pas de manipulation. Elle n'avait qu’a être elle. Vendre les chevaux de Baltimore avait été une déchirure. Mais jamais elle ne les auraient laissé à Georges et sa sœur. Un jour, peut-être aurait-elle assez d'argent pour les reprendre. Peut-être...
Elle ouvrit le boxe du fond pour renouer avec une vieille camarade d’excursion.

-
J'ai aidé sa mère à la mettre au monde. Une expérience unique. Amélia avait vécu de plein fouet le « miracle » de la vie.


Charles
IDENTITE : Laure Charpentier
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Le couple arriva peu de temps après. Chacun avait chaussé un pantalon et des bonnes chaussures. Un sac-à-dos sur les épaules, qui contenait probablement de quoi faire des jeux de plage. La sortie pouvait durée jusqu'au soir. Vivre sans contrainte, sans horloge. Souvent la cuisinière prévoyait un ragoût à réchauffer. Plus facile à préparer pour les retours nocturnes des maîtres du lieux.

« Allons-y Zenon ? » Charles lui tendit les rennes d'un Appaloosa de quatre ans à la robe tacheté. Un mâle. Pendant que Laure montait son frère aîné. Les bêtes étaient calmes. Elles ne bronchaient pas. Habituées à avoir des cavaliers différents pour les balades d'été. « Il s'appelle Virgile. » L'informa-t-il avant d'aller vers le troisième boxe. Un jeune Percheron, jouait avec le roux. Prêt à partir se dégourdir les pattes.

La jument Oldenbourg s'ébrouait tranquille pendant que Clark réglait la longueur des sangles à sa taille. Fille de la terre, elle avait grandie dans la taille des écuries. L'équitation était un plaisir. Elle n'avait pas eu le temps de monter pendant six mois. Pas pris le temps de monter non plus. Cela lui manquait. Beaucoup.
Une fois en selle son attitude se transforma encore.

« Charles, prenons le chemin de balade. » Claquement de langue. Tension du cuir. Le cheval s'aligna sur celui du Comte. La dame Française lui adressa un sourire complice. Elle commanda à « Nemo » d'aller sur la droite. Vers les champs jaunes.Ils bivouaquaient en direction d'une colline. « Nous avons la plus belle source de la région, vous allez voir ! »

« Alors, revanche ? » Proposa le Français à l'Américaine. Laure regarda les deux cavaliers prendre de l'avance, sur le chemin de terre en dialoguant. Elle était accoutumée. Une tendre rivalité unissait Charles et Amélia. Ça depuis des années.

-
Tu veux encore te ridiculiser ? Head intima une douce pression sur les flancs de sa complice.

« Quand ces deux là sont en selle... » Ils partaient au trot dans un éclat de joie. « Ouest-ce que je disais... » Les papillons volaient autour d'eux, comme les mouches, tiques. Le soleil tapait encore, jusqu'à la cime des arbres. « Mais cette fois vous êtes ici pour me tenir compagnie. Avez-vous des chevaux Zenon ? »




Le « lac des Messanges » avait été rebaptisé par les habitants du village. Seuls les anciens se souvenaient encore de son véritable nom. Caché dans le creux d'une colline. Il était à 350 mètres d'altitude. Il faisait 800 mètres sur la longueur, un peu plus sur la largeur. La fraîcheur de la roche créait un microsystème dans la chaleur ambiante. Le bruit d'une source d'eau résonnait contre les parois de pierre.

Le Percheron et la Oldenbourg étaient là. A brouter le peu d'herbe tendre sur la berge. Les affaires d'Amélia étaient un peu plus loin. De même que le sac de Charles. Ils n'étaient pas encore visibles. Leurs rires indiquaient leurs présences quelque part. Laure descendait de cheval. Elle leva spontanément le nez. Sur la roche, les deux amis grimpaient pour rejoindre un plateau. Clark avait une légère avance.

-
Gagné !! L'Américaine attendait son rival, l'air triomphant. Un sourire insolent au visage. Son regard bleu vif contempla Zenon et Laure. Très vite Charles faisait diversion en lançant une belle sur le retour. Distraite la belle se remit à courir à contre rebours. Elle se battit. Jusqu'au bout. Bien que cette manche soit emportée par l'Ambassadeur. Emportée dans son élan Clark faillie rentrée dans la belle blonde. A la place elle se laissa glisser sur la couverture dans un rire. Une quinte de toux arrêta son rire. J'ai quand même gagné ! En cherchant une gourde.

Laure s’effeuillait pour finir en deux-pièces blanc.
Amélia Clark
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Mer 11 Oct 2017 - 21:39
La remarque de Charles ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Le sous-entendu encore moins, Zenon savait parfaitement de quoi il pouvait bien parler et eut un petit sourire complice. Il se ferait, bien entendu, un plaisir d'animer ce weekend, comme Laure le souhaiterait, bien évidement.

- Hum... mais j'imagine que notre amie américaine ne sera pas de toutes les animations, n'est-ce pas?

Il savait combien cette femme semblait avoir en aversion le mode de vie trop libertin de ces trios. Mais elle trouverait bien de quoi faire, n'est-ce pas? Enfin pour le moment, le comte était tout à sa découverte de cette fameuse maison française, tout comme les propriétaires, il voyait parfaitement l'utilité de toutes ces petites alcôves, imaginant les jeux qui avaient déjà dû - non s'était - produit. Avec un petit sourire en coin, rêveur presque. Cet endroit était fait pour laisser l'imagination voyager. Cette pause de quelques jours s'annonçait décidément des plus agréables.

Profitant d'une douche fraîche, pour parer la chaleur de la journée et surtout de son véhicule, il retrouva donc l'autre invitée sur le pas de leurs portes communes, gardant son sourire amical au coin des lèvres, il se frotta un instant les lèvres du bout des doigts.

- Peut-être vous surprendrai-je. Accompagné d'un petit clin d'œil, avant que la voix de la française ne se fasse entendre. Il eut un léger rire. Mmm, j'avais cru le comprendre. D'un petit mouvement de la tête. Je vous suis donc.

Connaissant un peu cette femme, il se doutait que l'ordre de la blonde allait rester lettre morte. Quel dommage, il aurait été intéressé de la voir dans quelque chose de plus... déshabiller. Mais! Ils avaient le temps, ce n'était que le début du séjour après tout. Peut-être qu'elle oserait se lâcher un peu, à un moment ou à un autre. Ce n'était pas qu'il l'imaginait dans son lit, loin de là, mais juste détendue et donc prête à se laisser découvrir, un peu plus.

- Un lien profond donc. Tout en observant femme et bête. Mains dans les poches, s'ils partaient à cheval, il avait peut-être mis le mauvais habillement mais qu'importe. Se tournant alors vers l'ambassadeur, avec un petit sourire. Nous vous attendions. D'un ton taquin, tout en prenant les rênes. Dommage que je ne me nomme pas Dante. Oui, notre homme connaissait ses classiques.

De Lascelle n'était pas un débutant, il était bon cavalier, l'équitation avait fait partie de son éducation. Il salua donc son destrier d'une caresse sur le nez, avant de monter en scelle avec fluidité, démontrant une certaine habitude de la chose, remettant avec classe ses lunettes de soleil sur le nez.

Les animaux prenaient le pas. Certains semblaient plus excités que d'autres. Le noble compris rapidement pourquoi, quand Amélia et Charles partirent au grand galop pour une course. Ce qui ne manqua pas de lui faire secouer légèrement la tête. Son cheval quant à lui, semblait apprécier le calme de son cavalier. Ce dernier tourna la tête vers son hôtesse.

- Pourquoi n'en suis-je pas étonné? Hochant de la tête. Je suis là pour ça, madame. Faisant une petite révérence, toujours taquin, avant d'observer les alentours, admirant la nature. Hum... oui. Un peu comme vous. Je vous ferai venir sur mon terrain un jour. Mais ce sont les oiseaux qui sont ma spécialité. Marquant un petit temps. Je comprends que vous soyez bien ici.

Le lac se faisait voir, un vrai paysage de carte postale. Il vit rapidement les animaux qui avaient été abandonnés sur place, cherchant les propriétaires, il suivit du regard le mouvement de sa comparse, pour se rendre compte que les deux autres étaient en hauteur. Il haussa légèrement un sourcil, amusé, décidément.

- Ils s'arrêtent à un moment donné? Avant d'aider à mettre en place la couverture, tendant une bouteille d'eau fraîche à la belle américaine. Ne nous quittez pas si tôt. Son regard, bien que derrière ses lunettes noires, attiré par Laure qui, elle, n'avait guère peur de se découvrir et plus d'un fil d'ailleurs.

Agréable au regard, il fallait bien l'avouer.

Zenon avait déjà eu l'occasion de la voir dans son plus simple appareil, mais pourquoi se priver d'en profiter? Hum? Bon bien entendu, il savait qu'il devrait suivre le mouvement, il ouvrait tranquillement sa chemise, la gardant pour l'instant sur le dos, elle tomberait, pas d'inquiétude. Une autre bouteille était lancée à l'autre homme du groupe.

- Santé!
Zenon de Lascelle
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Dim 15 Oct 2017 - 13:15
In the south there is a nest.




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Ils échangeaient un sourire attendris par la Française. Amélia était moins en prise avec la jalousie. Ce nid était plus le sien que celui du comte. Ici, rien à craindre. Elle lui trouva un air aimable le temps du clin d'oeil.

Les Charpentier prenaient soin de leurs bêtes. Madie, était une belle créature. Elle reconnue l'Américaine. D'un coup de museau lui reprocha sa trop long absence.

-
Oui. Une caresse au col. Elle me rappelle la jument de ma mère quand j'étais enfant. Les souvenirs de l'enfance firent flotter un sourire doux. Je me levais juste avant les autres et j'allais faire des longues ballades avec elle. Ma mère hurlait toujours qu'à force de monter comme un homme je finirais par en devenir un. Pauvre Mrs Clark. Elisabeth avait eu bien de la peine à tempérer cette oiseau savage. En fait, c'était la guerre qui s'en était chargée. Brusquement. Brutalement. Amélia était devenue une grande fille. Une personne responsable et n'avait plus jamais causé de soucis à ses parents. Enfin jusqu'au divorce deux ans plus tôt. Évidément. La belle fit le tour de la bête et l'enjamba avec souplesse. A la manière des hommes. Elle n'avait pas tout à fait tort ! Sur cette -petite- apparté demeura un silence douceureux.

Head s'avançait hors de l'écurie.


Charles
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L'Ambassadeur aima le trait d'esprit. Un homme de culture ce Charles. L'esprit aussi aiguisé que sa moustache. Quand il se décidait à la faire pousser. Il inclina le chef en riant. Il avait la franchise sans ces rires. On peinerait à l'imaginer en train de parlementer avec le sérieux et la gravité de sa fonction en l'écoutant.

« Pour notre chance non. Nous préférons que vous vous nommiez Zenon. Est-ce d'après l’évêque ou le philosophe ? » Une éducation religieuse -forcenée- avait donné au libertin bien des connaissances sur la chrétienté. Jusqu'à ce que l'âge de l'indépendance sonne. Et avec elle sa liberté ! Laure avait réclamé l'église. Pour faire taire les quolibets et les rumeurs de ceux de Baltimore. Il n'y avait guère que la jeune Mrs Powell pour se moquer du « quand ira-t-on ». Oh oui... Les filles avaient changé depuis. Elles s'étaient développées en opposition. Sans cesse. Mais à force d'ignorer sa nature profonde, c'est l'âme qui risquait de disparaître.

Nemo avançait tranquillement.

« Les oiseaux ? Oh, quel sorte d'oiseau ? En avez-vous beaucoup ? » Sur la liste (importante) de ses animaux de compagnie, Lauretta n'avait pas eu d'animal à plume. Une perruche avait vieillie chez sa grand-mère. Son nom lui échappait. Mais elle se souvenait de ses plumes vertes. Toutes deux c'étaient tant supportées, qu'à la fin, chacune semblait avoir pris de l'autre. « Alors, vous les enfermez ? » Aux Messanges les animaux étaient libres comme l'air. Plus des colocataires qu'autre chose. Le seul endroit interdit était la chambre du jeune « héritier ». Quelques frayeurs nocturnes avaient eu raison de leur utopie.

« Connaissez-vous les Lampeduza ? » Madame Charpentier ne voulait pas pourfendre l'initmité d'Amélia. Non. Point de voyaurisme. Ce n'était pas de son genre. Mais, peut-être était-elle un peu inquiête de la voir flirté dans le mondre de la pègre Sicilienne. Bien naturel. Surtout quand on connaissait Head.




Boum. Boum.
Amélia sentait le cœur dans la poitrine. Joggeuse certes. Mais contre un homme de la trempe de Charles ce n'était pas la même chose. Elle éventait son chemisier. Reprenant son souffle. Une longue période de pressions et stress lui avait fait intensifier sa consommation de tabac. Dommage. Mais ainsi soit-il. Et elle le sentait.

-
Les Clark sont aussi solides que leurs plantations. Elle leva la bouteille, s'arrêta en chemin, secoua la tête, laissa filer un petit rire. La voix de Jefferson Clark tonnant dans ses oreilles. Ou que la mauvaise herbe. Ça dépend des points de vus. Lucille Powell, par son lien avec le divorcé, avait été une présence nocive dans le mariage des commerçant. Elle avait toujours vu les origines -modestes- de la famille comme une tare. Vous n'êtes pas prés de vous débarrasser de moi Comte. Un rien moqueuse, avant d'enfiler ses verres teintés, pour protéger ses yeux clairs.

Aspirer à plus. Head avait toujours espéré s'échapper de son milieu. Elle avait rêvé du grand monde. De l'opéra et des diamants. Mais, l'université l'avait éveillé de son propre rêve. Une fille de paysan bourgeois, épousait un fils de bourgeois. Ni moins, ni plus. Victoire et Michael avaient seulement été les plus chanceux.

-
Hum. Étendue. Au repos. Un petit sourire se dessinait sur son visage. Ce De Lascelle était définitivement sexy.


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La bouteille se retrouva dans la main du perdant.

« Merci l'ami ! » Charles liquida les deux-tiers de l'eau en quelques secondes. « Chérie, nous avons encore du stock j'espère ? » Il lorgna l'Américaine. L'objet du gain. Ça quelque soit le paris. C'était une bouteille. Pas n'importe quelle bouteille. Une belle et bonne bouteille de vin rouge Français. « Tu t'en étais bien sortie au dernier tournois. » L'escrime...

Head avait remonté le haut de son chemisier pour en faire un nœud. A la manière des femmes des années 50. Le corsaire sur ses mollets musclés. Que cette peau blanche, opaline, prenne le soleil. C'était un ventre plat, vide, à la peau douce. Une petite cicatrice serpentait de la base du nombril vers les cotes droites. Un vieux -et mauvais- souvenir de quinze ans d'échec.

-
Il manquerait juste une petite citronade. Prélassée comme une louve. Je vais sûrement faire une pause l'an prochain. Question de priorité. Clark avait ouvert une troisième demande d'adoption. Avec le soutient de Lancelot, elle espérait que la démarche aboutisse. Cette fois.

« VENEZ VOUS ? » Claironnait la Française. « ZENON ? AMELIA ? MAIS TON MAILLOT ! ALLEZ ! L'EAU EST BONNE ! »

Charles se passait une main sur sa nuque. Couverte de sueur. Il se leva pour se dévêtir en trente secondes. Mais il resta sur le drap. Couché sur le ventre. Un vrai Lion à la la sieste. Il écoutait sa femme nager au loin. Le chant des oiseaux.

« Tel que vous la voyez, elle dort déjà. » Le ventre d'Amélia se soulevait lentement. Comme celui du chat assoupi. Le livre, qu'elle avait courageusement sorti, était sur le sol. Le soleil faisait scintiller ses cheveux corbeaux. Elle était aux bras de Morphée totalement abandonnée. « Parfois je me demande quelle vie elle mène... Enfin ! » Dit-il en attrapant son magazine sur la chasse. « Faites moi signe pour la créme. » Eh bien quoi ? Puisque les yeux chastes étaient fermés.






Le soleil avait bougé. La température était vivable maintenant. Un vent légé passait sur la vallée. C'était agréable.

« Il faut la réveiller. Zenon vous voulez bien ? » Laure avait un paréo sur les hanches. Tandis qu'elle rassemblait les affaires.

Le roux préparait les chevaux. Ils avaient profité de l'herbe grasse de la berge.
La journée était loin d'être terminée. L'heure, d'aller aux sources chaudes avait sonnée. Là où ils pourraient savourer le début d'un apéro du sud.
Amélia Clark
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Jeu 23 Nov 2017 - 20:03
Zenon écoutait avec une certaine attention les dires d'Amélia, après tout, elle s'ouvrait à lui sans peut-être totalement s'en rendre compte. Une manière de montrer qu'elle était en confiance dans cet endroit. Ce qui était une bonne chose à savoir et il n'en profiterait pas, ce n'était pas son genre. Il était juste curieux de voir où ce que cela pourrait mener. Oui, c'était un homme curieux et il en profitait quand on lui donnait les moyens de nourrir un peu sa curiosité.

- Mmmm... je ne suis pas certain que la façon de monter à cheval fini par faire changer de sexe. Lâcha-t-il presque sur le ton de la plaisanterie. Ne vous inquiétez pas, vous restez bel et bien une femme. Une belle femme même, mais il préféra garder cette remarque pour lui. La dame aurait pu croire qu'il tentait de la charmer ou aurait vu un sous-entendu à son compliment.

Le couple de Français était donc retrouvé à la sortie de l'écurie, tous les cheveux prêts au départ. Il eut un petit air amusé à la remarque de Charles sur son nom.

- Et pourquoi ça? Vous auriez peur que je sois maudit si c'était le cas? Taquin. Il resta un instant silencieux, réfléchissant à ses propres origines. Hum, sans doute l'évêque, au plus grand malheur de mes parents. Je n'ai jamais été très pieux. Et pas de doute que son interlocuteur savait de quoi il parlait. Bon après tout, lui aussi, avait pu avoir une preuve physique de la réputation de ce cher comte.

Deux des cavaliers partaient donc à la course, Zenon restait en compagnie de la belle blonde.

- Surtout des oiseaux de chasse, faucons, aigles, éperviers. Quelques espèces plus difficiles à trouver aussi. Observant d'ailleurs un oiseau qui volait un peu plus loin. Une bonne cinquantaine. Revenant sur la dame. La volière est grande, ils peuvent voler comme bon leur semble et ils sont souvent sorti, tous les jours. Certains partent même pendant un moment avant de revenir. Nous nous en occupons avec soin. Je vous inviterai à la visiter si cela vous intéresse.

Il accueillait toujours avec plaisir les curieux, pour leur montrer à quel point il prenait soin de ses oiseaux. C'était des créatures qu'il aimait particulièrement, tout comme les chevaux en fait. Il était aux petits soins pour eux et ses acheteurs étaient, eux aussi, étudiés avant de pouvoir acheter un quelconque animal. La question le prit un peu de court.

- Hum... de réputation seulement. Pourquoi?

Zenon les avait croisés comme beaucoup d'autres, mais jamais il n'avait réellement passé du temps avec eux. Ils n'avaient pas vraiment les mêmes points d'intérêts.

- Est-ce que notre amie se rapprocherait d'eux? Quelques rumeurs courraient, peut-être que Laure pour lui confirmer ou infirmer cette information.

Tout le monde avait donc rejoint le coin de baignade, Zenon souriait à la remarque de Clark.

- Vraiment? Toujours sur le ton de la plaisanterie. Connaissant le caractère de cette dernière, il n'en doutait pas, mais parfois, le corps pouvait être plus faible que le mental et puis, ça n'avait été qu'une simple boutade.

Il aurait bien continué à discuter, mais voilà que Laure les appelait pour nager, il n'allait quand même pas la laisser seule dans cette eau, il finissait donc par se déshabiller complètement, restant en maillot de bain noir, son regard revint un instant sur le mari, qui lui avait décidé de flemmardé au soleil, tandis que l'américaine s'était donc endormie.

- Je vois qu'elle est bien parmi vous, ce qui est rassurant. Souriant à l'homme. Je vous appellerai, pour le moment, je crois que votre épouse va me faire la peau si je la laisse seule plus longtemps.

De Lascelle allait donc rejoindre la dame, plongeant d'un coup dans la flotte, en effet, elle était bonne. Nageant alors dans sa direction, il ne se priva pas de jouer au requin avec elle, jusqu'à ce qu'ils décident tous deux de revenir sur la terre ferme et de profiter pleinement du plein air et de cette après-midi tranquille. Jusqu'à ce qu'il soit temps de continuer la balade. D'un mouvement, l'homme s'était relevé, passant sa chemise, refermant son pantalon, il s'accroupissait près de la belle endormie, il parla doucement.

- Amélia? Nous allons prendre un apéro, vous nous suivez? Tout en lui touchant doucement l'épaule pour la secouer tout aussi doucement, ne voulant surtout pas la brusquer ou la surprendre.
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Lun 11 Déc 2017 - 22:44
In the south there is a nest.




L'air chargé des odeurs de foin, de crottins et de sueur animale, était comme un parfum vivace. Miss Clark l'aimait mille fois plus que celui des bureaux conditionnés. Conditionnant. Une fois encore, elle se déterminait à reprendre ce sport. Sérieusement.

-
Je l'ai cru pendant longtemps. Jusqu'à ce que mon professeur de sciences me rassure. La main s'arrêta le temps qu'Amélia sourit de l'enfant qu'elle avait été. d'innocence.

Son infécondité l'avait longtemps fait douter de son statue de femme. Elle s'était laisser convaincre par le discours ambiant. Finissant par barricader son espoir. Il était même devenu venimeux. Clark avait compensé. Cela en investissant dans le champ, de l'élégance, d'une beauté féminine exacerbée. Le regard des hommes l'avait autant exaspérée que rassurée.
A ce jour l'abord de la quarantaine se faisait paisiblement.

-
Allez, assez parlé de moi. Qui vous a appris a monter ? Tandis que la pudeur revenait couvrir son âme.



Charles
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Mrs Charpentier rebondissait tout de suite sur l'invitation du Comte de Lascelle. Abeille cherchant les fleurs. Un certain appétit de la nouveauté la poussait à aller voir le tout Edimbourg. Un tourbillon, sans fin, de soirées, de garden party, d’œuvre de charités. Fort heureusement Charly arrivait à lui faire lever le pied. La Messanges était un refuge pour la quiétude.

« Oui ! Invitez-moi. Je viendrais les voir. »

La réponse concernant la bonne société de la ville n'en fût qu'à moitié une. Elle n'apportait rien de concret à la Française. La blonde se retenue de souffler. Enfant dépitée de ne pas obtenir ce qu'elle voulait. Décidément, personne n'avait l'air de vraiment connaître ces Italiens. C'était curieux. Un étonnant mystère entourait cette famille de nobliau.

« ... elle est dans le même parti politique que la sœur. » Petit parti politique souterrain. Qui prônait la Femme et un nouveau modèle commercial international. Deux des fleurons de bataille chez l'Américaine. Mais Laure était suspicieuse. Il y avait, selon elle, anguille sous roche. Seulement, quand Amélia était décidée... « Oui... par le vigneron. » Un surnom pas si mal trouvé. Le nom d'Ezio Lampeduza revenait au long des années. Fligramme masculin. (Tout comme Zenon. Mais c’eut été trahir que de le confier.) Confrère dans le milieu. Homme respectable. Jusqu'à ce qu'ils se recroisent. Alors qu'Amélia célébrait son -nouveau- statue de femme libre. « … Ça ne se finit jamais bien avec ce genre de personnage, Zenon. » A vrai dire Laure n'avait pas envie de retrouver son amie dans les ennuis. Fervente dévoreuse de polars, elle imaginait des scénarri terribles. De sombres histoires de pressions, de menaces, et de dangers. « Parfois je me dis qu'elle aime jouer avec le diable. Sur tout Édimbourg... cette famille de magouilleurs ! » Un pincement de lèvres. L'air bien grave Loretta livra ensuite son intuition profonde. « Je suis prête à parier qu'ils trempent dans du louche. J'ai le nez pour ça ! »

Heureusement, les humeurs de la dame étaient aussi vives que changeantes. Pareille à au temps, elle passait du gris au soleil sans même avoir à y songer. Aussi volubile et sincère que le sont les enfants.






Charles
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De son côté le rouquin avait suivi le déshabillage du Lord, d'un œil distrait.

« Haha ! Cela se pourrait bien ! Filez ! »

Il écoutait les deux grands gamins s'amuser dans le lac. Aux petits rires de sa femme il pouvait sentir son excitation et son plaisir à jouer. Charles fût même tenté d'aller les rejoindre. Pourtant quelque-chose dans le bonheur exprimé par Laure le retenu sur la berge.

Au moment du départ une infime tension au niveau de son abdomen lui remémorait ses excès de la vielle à la salle de sport. Charpentier était un amateur de l'effort physique. Il partageait avec Amélia un goût pour l'escrime. Il était aussi un bon footballer et il se défendait à l'arbalète.

« Laure ? Prenons les chemins de traverses. Qu'est-ce que tu en dis ? » Murmurait le diplomate en désignant leurs deux amis.

Morphée avait relâcher son emprise. Head émergeait en douceur. L'air confus et détendu, par la sieste imprévue. Elle souriait au comte en se redressant. Un peu pudique d'avoir été prise en flagrant délit de laissé allé. Le browsing effacé atténuait son expression trop sérieuse.

-
Je me suis endormie... Le livre refermé à la hâte. Amélia rassemblait ses affaires, encore perdue dans les nuages d'un étrange rêve.





Le quatuor reparti en balade dans le val de cette province. Le soleil colorait leur pas de rouge. La nature de la nuit s'éveillait doucement. Une autre faune venait épier les marcheurs entre les buissons.
Le couple de Français ouvrait la procession, bride en main, avançant au pas de leur monture. Ils avançaient sans se presser sur cette terre familière. Ils étaient épaule contre épaule. Avec la complicité que seules apportent les années passées côte à côte. A vivre les affres et les bonheurs d'une vie.
La voix de Laure pouvait s'entendre dans le soir venant :

« Je sais ! Demain nous les amènerons au marché. »

« Hum. Attend de voir à quelle heure va se finir la journée avant de faire des plans. »

Amélia observait le couple. De loin. Se demandant qui était le pygmallion de l'autre.
La longe de Madie pendait au bout d'une main. Une cigarette se consumait tranquillement dans l'autre. La fumée blanche s'évaporait vers un ciel pur. L'Américaine changea le rythme pour remonter sur la droite Zenon. Elle lui adressa un fugace sourire. Puis scruta le paysage face à eux.
Les reflets crépusculaires étaient beaux. Ils avaient même quelque-chose d'apaisant. Surtout pour une citadine convertie. Cela se devinait à la façon d'observer qu'avaient ce regard souvent trop tranchant.

-
Où avez-vous grandi ? Question qui paraissait venir du néant. Elle était néanmoins l'aboutissement d'un long fil de pensée. Clark savait, qu'elle ne savait rien, sur son voisin. Absolument rien ne personnel. Elle s'en était si bien arrangée. Maintenant qu'il était dans le cœur de Laure... Attention... Chuchota-t-elle en faisant ralentir la jument.

Une belle hase au poils brun apparue sur le chemin. Trois levrauts sur ses talons fixaient les équidés. Leurs museaux frétillants. Ils s’arrêtèrent une seconde devant eux avant de filer à l'Anglaise. Amélia se souvenue de ses frères courant après les lapins les soirs d'été. Que l'enfance avait été tendre.

Mon grand-père les dépeçait d'une traite. Je n'ai jamais rencontré meilleur chasseur que lui. Les grandes mains du Père Sanders avaient brisées autant de nuques, qu'elles avaient prodigué de caresses. Le vieil homme était mort d'une vilaine toux. Clark l'avait pleuré des jours entiers. Il avait été pour elle un modèle d'homme. Un homme bon. Elle l'avait cherché dans tous ceux qu'elle avait croisé. Mais, il faisait parti d'une génération éteinte.

« Nous y serons bientôt les amis ! Amélia ! Cette fois tu nous suis ! » La taquinerie du Charpentier tomba à l'eau. Head la laissait mourir dans son calme mutisme. Car Charles savait fort bien, qu'aux peu de peurs de son amie, ce liquide fantastique était la plus grande.

Ils allèrent attacher les cordes à l'un des troncs. Les bêtes demeuraient placides. Elles se remirent à brouter. Quant aux humains ils durent escalader quelques mètres de pierres. Unique passage pour atteindre les cuves naturelles. Le bruit de la source se fit entendre peu à peu. Jusqu'à prendre toute la place. Et soudain derrière un bloc, la vapeur, les bulles.

« Ahhh ! Il n'y a personne ! » Loretta posait les sacs. Charles sortit bouteille et verres. Champagne, au soleil couchant. Tel était le crédeau des Charpentier. La belle blonde venait tirer le comte par le bras pour l'encourager à venir tester le bain naturel avec elle. Son comparse servait les coupes à chacun.
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Sam 16 Déc 2017 - 19:09
Zenon resta un instant silencieux, plutôt - il fallait l'avouer - amusé de voir que cette femme, à une époque, avait pu être aussi naïve. Voilà qui était surprenant, quand on connaissait la femme d'aujourd'hui. Mais l'on pouvait toujours surprendre, en faisant découvrir sa jeunesse, son enfance... quoique... notre comte n'était pas vraiment de ce qu'il avait été plus jeune, peut-être un peu moins tête brûlée qu'à l'époque, l'argent ne brûlait plus aussi facilement entre ses mains, mais pour le reste... fêtard, charmeur, se moquant bien du reste du monde et de sa pensée... il avait juste prit un peu d'âge et des quelques cheveux déjà gris, voilà tout.

- Ah oui? C'est... amusant. Fit-il avec un petit sourire. Ils montaient donc. Alors que le sujet de l'enfance, de l'éducation, passait donc sur lui. Mon père, c'était un cavalier expérimenté. Donc j'ai rapidement dû apprendre à monter en scelle. Mais ce n'est pas quelque chose que je regrette.

Son père avait été un homme bon. Vu la patience qu'il avait eue avec son fils, qui était intenable et insupportable. Tout le contraire d'un autre noble de l'Arche. Il avait tenté de faire de son mieux avec un enfant tel que Zenon, ce dernier avait finalement ouvert les yeux, tard, mais il l'avait fait.

L'interlocutrice changea, ce fût au tour de la française de marcher à ses côtés. Il gardait son sourire en coin, hochant de la tête, puisqu'elle voulait absolument venir voir sa volière.

- Bien, alors quand vous reviendrez tous les deux à Édimbourg, passez chez moi, vous aurez droit à un tour gratuit et sans obligation d'achat.

De Lascelle taquinait, comme toujours, jamais personne n'avait cette obligation en venant voir ses oiseaux. Bien entendu, il était toujours ravi, en tant que commerçant, qu'un client reparte avec l'un de ses oiseaux. Prouvant ainsi la satisfaction du dit client. Mais c'était déjà une bonne chose de rendre les gens curieux. Puis, ils vinrent sur le sujet d'Amélia et ses relations. Il écoutait, patiemment, avec attention, les dires de Laure.

- Ah oui? Il n'avait pourtant pas entendu parler de parti politique quelconque, rejoint par une Lampeduza. Par contre, la française lui confirmait donc la relation plus intime entre la dame et l'un des siciliens. Il hocha simplement de la tête. Si elle apprécie sa compagnie... on ne peut rien faire contre cela. Il n'était pas du genre à vouloir casser des relations, en tous les cas, pas de manière volontaire. Hum... vous pensez vraiment qu'il serait dangereux pour elle? L'observant, voyant bien l'inquiétude de l'amie. Oui, elle aime sans doute jouer avec le feu, mais elle doit le savoir et si elle est bien avec cet homme... qui sommes-nous pour lui dire quoi faire? Je pense que cet Ezio est sans doute quelqu'un de plus saint, que son ex-mari. En tous les cas, de ce qu'il avait entendu sur ce Lampeduza en particulier. Ne croyez pas toutes les rumeurs qui courent.

Même s'il n'y avait pas que des rumeurs, mais mieux valait ne pas trop inquiéter plus cette femme. Mais Zenon pensait ce qu'il disait, il voyait mal comment les Charpentier pouvaient se permettre de dire quoi que ce soit à Amélia, qui n'aimait sans doute clairement pas que l'on se mêle de ses affaires, aussi privées et intimes.

Finalement, les sujets lourds étaient mis de côté pour l'après-midi. Afin qu'ils puissent en profiter pleinement. De toutes les façons qu'ils pouvaient le faire. Puisque la louve dormait, autant en profiter, un air tranquille marquait ses traits alors qu'il la réveillait finalement.

- Ah ça... et profondément. Bien reposée? Se relevant alors, lui tendant une main pour l'aider à se lever, avant de refermer sa chemise.

Remettant ses lunettes dans ses cheveux encore humides, il observa le paysage tout en allant chercher la bride de son animal, pour suivre leurs hôtes au nouvel endroit qu'ils voulaient leur faire découvrir. L'homme marchait au pas de l'animal qui était à ses côtés, écoutant avec amusement les paroles du couple devant lui, avant de se retrouver rattrapé par l'américaine, il lui rendit son sourire, appréciant aussi le silence entre eux, beaucoup moins lourd que l'on pouvait ressentir entre eux, dans d'autres situations. La question ne manqua pas de le prendre un peu de court, il eut un léger rire.

- Dans le manoir familial, à Édimbourg, comme vous pouvez parfaitement vous l'imaginer, je parie. Le noble n'était pas dupe des idées arrêtées que pouvait avoir cette femme sur sa... caste. Il arrêta son animal pour laisser passer les lièvres. Ça aurait été intéressant de le rencontrer, mon père appréciait la chasse lui aussi, avec ses oiseaux.

Sifflant d'admiration sur l'endroit où ils arrivaient.

- Et bien, je vais vraiment finir par venir plus souvent. La nature a encore de quoi nous émerveiller! Laissant son animal brouter tranquillement. Il alla mettre un orteil dans l'eau. Chaude, comme il se doit. Se faisant alors embarquer par la belle blonde pour la rejoindre dans ces termes naturels. J'arrive, j'arrive! Il eut juste le temps d'enlever ses habits, pour aller s'installer dans un soupire de plaisir. Ahh parfait! Attrapant un verre qu'on lui tendait. Merci Charles. En croisant le regard d'Amélia. Vous êtes sûre de ne pas vouloir nous rejoindre?

Ne connaissant pas la phobie de cette dame, il ne pouvait savoir que l'eau n'était clairement pas sa plus grande amie.
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Dim 14 Jan 2018 - 17:53
In the south there is a nest.




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Une lueur maligne étincela dans la pupille saphir. Reflet d'une pensée amusée. Lord de Lascelle Père devait être un homme de bonté et de patience. Il était parvenu à éduquer son fils, sans pour autant le dénaturer. Voilà qui n'était pas donné à tout le monde.
Beaucoup finissait par travestir leur nature profonde. Car au dictat de la société trop rares sont les rebelles. Les vrais. Jack Clark fût un des leurs. Amélia sourit à cette pensée. Elle observait son voisin du coin de son œil saphir.


Lauretta
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Les chevaux étaient silencieux.

« Hum. Oui, oui, je sais que ce n'est pas à nous de dire quoique ce soit. De toute façon, elle n'écouterait pas. J'ai bien vue ce que ça a fait quand je lui ais dit de parler avec ses fères pour l'entreprise. » Laure poussa un soupire. Il était indéniable que cette situation la contrariait. « Saint, saint, c'est vous qui le dites. » La Française haussait des épaules avec une petite moue boudeuse. Le nuage passa bien vite. « Enfin, je me fais du souci, mais si ça se trouve pour rien. » Mrs Charpentier espérait que son amie soit aussi volage que toute divorcée de quarante ans. Un petit tout petit espoir.

« J'ai hâte de vous présenter nos amis, demain ! Vous allez les adorer. » Murmura la Blonde avec un air amusé.






Oh oui, Clark se figurait quelle pouvait être la vie de château, lorsque l'on s’appelait Comte de Lascelle. Elle voyait très bien la façon dont les nobles se comportaient. Leur regard sur le monde et ses gens de « petites extractions ».
Si elle avait longtemps cherché une dissension sociale aux côtés des Powell, elle en était revenue.

-
Hum. J'imagine que vous n'avez pas souvent eu à repasser vos chemises oui. En soi ni Michael, ni Jack, ni David n'avaient fait ça non plus. C'était le rôle des filles, bien sûr. Tenir une maison. Materner un homme.
Amélia s'était très -très- vite émancipée. Déléguant les taches. Refusant le dictât. Devenant « Head » tant en public qu'en privé. Là avait été la véritable erreur.
Hum. Qu'est-ce qui vous a décidé à prendre un travail ?

La nature fascinante imposa son rythme propre. -
Les oiseaux, oui. Clark sourit pour elle-même. Môme de campagne, habituée à recueillir les bêtes blessées. L'un des ateliers avait servi de dispensaire, pendant des années. Chatons, écureuils, oiseaux, souris avaient été soignés, par les deux derniers de la fratrie. Indépendants et majestueux...

Aujourd'hui, il n'y avait plus d'animaux, faute de place, de temps. Il lui fallait aller chez les Charpentier, chez Lancelot, ou encore dans la campagne de Baltimore pour retrouver les petites et grosses bêtes.
Mon père détestait chasser avec moi. Je faisais fuir le gibier. Un patriarche, avec une autre sorte de patience, lui aussi.

-
Merci. Décocha l'Américaine dans la langue de l'Arche. Pour autant, elle n'y trempa pas tout de suite les lèvres. Un peu plus tard peut-être. Répondait-elle au libertin. Un petit sourire flottait un instant sur ses lèvres. Taquin. Et tandis que ses yeux s'attardaient sur lui, une once de séduction. Juste là. Et les enfantillages de Lauretta ramenèrent l'ordre.



Charles
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Ce fût quand les danrées manquèrent que le groupe envisagea de quitter le repère. La nuit était tombée depuis près de deux heures. La faim appellait au repli stratégique. Charles fût le première à s'extraire du confort de la source. Amélia avança vers lui avec un linge qu'elle déposa sur ses épaules. La dame n'avait pas cherché à jouer avec le Diable. Préférant l'étiquette de rabat-joie qu'une peur facile à éviter.

« Allons manger ! » Clama le Français avant de déposer un baiser sur la joue de la brune. Un clin d’œil malicieux lui venait. « Tu nous fera l'un de tes cocktails ? Ça fait longtemps. »

En fond, le rire de Laure chantait. Le bonheur de la belle se propageait tout autour d'elle. Alors qu'elle cherchait à abuser de son bel invité.





[i]
La pelouse devant la maison était éclairée par des éclairages incrustés au sol. Leur forme circulaire diffusait une lueur juste assez forte pour éclairer les pas. Un programme faisait changer la couleur sur une gamme d'une dizaine de couleurs, passant du jaune vif, au bleu, au violet. Une petite touche de fantaisie dans la nuit provençale.

Amélia et Laure avaient passé le trajet du retour à discuter. En amont. Les éclats de leurs voix s'achevaient souvent en cascade de rires. De l'une et de l'autre. Elles évoquaient d'abord leurs connaissances en communs. Comme pour rattraper le temps. Mrs Charpentier avait conservé des liens avec beaucoup des filles du pensionnat. Tout à l'inverse de son amie qui avait plutôt cherché à reconstruire un monde ailleurs...

L'employé qui faisait office de gardien avait veillé à ce que le four reste tiède et la chaudière allumée.

-
Allez-y, je me charge de la table. Annonça Head en se dirigeant vers la cuisine. Faisant appel à sa mémoire, elle retrouvait les interrupteurs.

Charles prenait les devants pour monter prendre une douche chaude. Sa dulcinée saisissait le bras du comte en silence pour l'attirer avec eux, dans l'un de ces moments de jeu, dont ils avaient le secret. Toute discression recherchée, ou non, les voix des trois compères résonnaient.
Aussi bien Head alla allumer la platine vinyle qui trônait dans la pièce principale. Elle sourit en caressant la couverture du 33 tours. Voilà que l’ancêtre se manifestait une seconde fois à elle. La voix de Cole, chaude et chaleureuse envahissait la maison.

Walkin my baby back home

-
…We start in to pet and that's when I get
Her talcum all over my vest...
Chantonnait l'Américaine en crevant la peau des citrons.

Clark déposait les quatre vers au salon.
Puis se chargea de dresser leur table sur la terasse. Sans oublier les bougies. Pour mettre une lumière plus tamisée. Se souvenant que Laure aimait les décorations florales elle alla voler quelques beautés à un bouquet, pour parer le tout. Le résultat lui plut. Alors, elle retourna préparer de quoi profiter de l'apéro. S'occuper de tout cela était pour elle un plaisir simple. Elle retrouvait sa légèreté à l'abri des règles.

Alors qu'elle revenait en cuisine pour remplir une cruche d'eau, Amélia reconnue le pas du noble. Ses yeux se levèrent sur lui. Elle le détalla d'un œil mutin.

Elle approchait avec un petit toast qu'elle venait de couvrir d'un mélange d'olives et d'épices écrasés.

-
Goûtez ça... Lui conseilla-t-elle en lui proposant le toast parfumé. Avant d'aller préparer les suivants sur le plan de travail. Vous cuisiner Zenon ? Léchant l'huile qui recouvrait ses doigts.

Amélia Clark
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Dim 21 Jan 2018 - 21:12
Amélia semblait amusée de vouloir tenter de l'imaginer plus jeune avec son père. Laure elle, ne semblait pas penser que cette relation pouvait être plus saine que celle avec George, et pourtant... même si Ezio était un Lampeduza, Zenon connaissait sa réputation et c'était plutôt un homme discret, bon et tranquille, plutôt l'inverse de l'ex-mari de la belle américaine.

- Quelqu'un m'a fait la remarque un jour, que les conseils gratuits, mieux valaient les garder pour soi. Puisque tout le monde s'en fout. Fit-il presque philosophiquement. C'est un peu la problématique... les gens n'apprennent qu'en étant eux-mêmes, face à leurs erreurs. La seule chose que l'on peut dire ensuite c'est un "je te l'avais bien dit", mais personne n'aime entendre cela. Il garda son petit sourire. Je le pense même, observez-là, elle semble plus épanouie et tranquille. C'est aussi dû à la personne qu'elle côtoie en ce moment, malgré tout. Petit temps marqué. Mmm... non je pense que c'est normal de vous faire du souci, elle est votre amie après tout. Le changement de sujet était presque brutal, mais c'était une façon comme une autre de penser à autre chose. Ah oui? Ils partagent nos goûts, c'est cela? Le sous-entendu était parfaitement palpable, mais bien entendu, il était curieux d'en apprendre plus sur ces fameux amis, puisque Laure estimait qu'il allait les adorer.

Les petites piques de l'américaine ne pouvaient que le faire rire. Bien qu'elle n'ait clairement pas tort. Mais est-ce qu'un homme savait réellement repasser ses chemises? Certes, c'était une pensée sans doute un peu sexiste. Mais tout ceux qu'ils côtoyaient, ne le faisait pas eux-mêmes, c'était un fait. Que ce soit une femme de ménage ou le pressing, aucun ne prenait la peine de le faire lui-même. Trop de temps perdu.

- En effet, je ne sais clairement pas manier un fer à repasser. Mais ceux qui le font pour moi, sont grassement payés. Fit-il avec un petit sourire taquin en coin. Parce que le capital familial n'est pas infini et que j'ai été un flambeur à une époque... il savait être honnête, n'ayant pas honte de son passé. L'argent peut partir très rapidement... il a fallu que je renfloue un peu nos caisses, pour pouvoir continuer à vivre ce train de vie. Oui, il aimait mener la belle ville, c'était ainsi.

Son regard rieur observa un instant la dame. Lui aussi l'imaginait jeune fille, suivant son père et criant pour que les bêtes ne soient pas abattu par les chasseurs. Il en aurait ri, il trouvait cela touchant, mais parfaitement collant à l'image du caractère de ce dragon.

- Déjà l'âme d'un chevalier blanc! Je comprends que votre père ne voulait plus vous avoir à ses côtés à la chasse. Taquin.

Il hochait donc de la tête tandis qu'elle faisait entendre qu'elle les rejoindrait plus tard. Mais le temps passant, elle ne mit jamais un pied dans l'eau. Dommage pour elle finalement, après tout, l'eau était bonne, la compagnie encore meilleure, de Lascelle ne s'empêchait clairement pas d'en profiter. Même si le trio était plutôt sage pour le coup. Jusqu'à ce que l'homme de maison décide qu'il était temps de retourner à la maison. Oui, la faim se faisait sentir. L'homme sortit alors avec souplesse de l'eau, attrapant de quoi se sécher un peu, s'échappant des mains de la belle blonde.

- Vous me donnez faim, madame! En riant un peu. Mais une faim de loup, manger réellement, pas juste un appétit libidineux.

La petite troupe retournait donc à la maison familiale, Zenon découvrait donc l'endroit de nuit, un nid tout aussi agréable qu'en plein jour. De quoi envier ces français, ils avaient trouvés un coin de paradis. Les chanceux. Mais Zenon, sachant qu'il serait toujours le bienvenu ici, s'en accommodait parfaitement. De plus, il n'était pas homme à vouloir des pieds à terre, il n'avait pas non plus le budget pour. Cela demandait un sacré paquet d'argent et son manoir, sa volière, sa vie, en demandait déjà suffisamment.

Il avait discuté avec Charles sur le chemin de retour, écoutant d'une oreille les rires de ces dames. Les hommes avaient échangés sur un certain nombre de sujet, personnels, tout comme celui des affaires. Ils bossaient tout deux pour un gouvernement, ils avaient des choses à échanger. Jusqu'à arriver à la maison. L'homme prit le temps de s'occuper de son cheval, avant de se retrouver attirer par le couple à prendre une douche.

Voilà qui rendait le séjour encore plus intéressant, se laissant emmener sans s'y opposer dans un moment de plaisir dont ils avaient le secret. Amélia restait de son côté, mais cela n'était pas surprenant, elle ne goûtait pas comme eux aux plaisirs libertins, dommage... pour elle. Zenon avait finalement quitter la douche, laissant le couple entre eux, pour rejoindre celle qui restait à l'écart, les cheveux encore un peu humide, habillé dans des tissus léger de couleur beige, une chemise à moitié ouverte, pied nu, il rejoignait d'un pas léger la cuisine, pour y retrouver une Amélia Clark en pleine préparation du dîner, ce qui ne manqua pas de le surprendre, il se retrouva alors avec un toast dans les mains.

- Oh merci, je ne vous savais pas cordon bleu.

De Lascelle goûta alors et fit une petite moue de plaisir.

- Excellent! Riant un peu à sa question. Je dois savoir cuir des œufs. Haussant les épaules, avec un petit air faussement contrit. Je suis un cliché sur patte!

Cet homme avait suffisamment d'humour pour se moquer de lui-même, c'était quelque chose que l'on pouvait relever.

- Que nous avez-vous préparé? Curieux et gourmand.
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Dim 28 Jan 2018 - 11:50
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Ça les Charpentier étaient spécialistes dans l'Art de le fêtes particulières. Ils auraient fait fureur à la Cour d'Henri III. Sans aucun doute. Plus de quinze ans de réceptions scandaleuses leur avaient fait belle réputation. Depuis que Charles avait pris poste à Édimbourg ils s'évertuaient à créer un nouveau Cercle. Les Écossais semblaient un peu plus... frileux et ils avaient besoin de renfort !

La chair. Puis l'Argent.
Clark écoutait De Lascelle songeuse. Un monde de vie dispendieux comme le sien réclamait des efforts. Une banqueroute était vite arrivée. Dans ces milieu-là. Mais pas que là.
La Guerre de 90. Puis les jeux et les dettes de David avaient mis la famille Américaine en mauvaise posture. Pendant plusieurs années les Powell avaient réinjecté de l'argent dans l'affaire de tabac. Amélia avait opéré. En toute discression. Si aujourd'hui elle ne parlait plus à ce frère cadet. Point de mystère. Il lui avait mené une vie dure.

-
C'est courageux de votre part. Le taquina-t-elle. Étant donné la donne de départ. Zenon ressemblait décidément beaucoup aux Français.

Aux Messanges, en haut Laure et Charles terminaient une douche chaude. Autant pour des caresses que pour parler. La journée approchait de la fin. Et la belle Française aimait faire des points. Avoir Amélia et Zenon au même moment était à la fois, un plaisir et un défi. Non pas à cause du libertin. Mais de la divorcée.

En cuisine encore une autre atmosphère.
Clark écoutait la réaction du noble avec un petit sourire. Satisfaite. Charmer les papilles. Éveiller un sens à la bienveillance. Elle avait apprit vite à mettre des convives... dans de bonnes dispositions. Pas à la façon de Laure. Mais, les filles avaient tout de même ce plaisir partagé, de plaire et de complaire.

-
J'ai appris à cuisiner avec mes sœurs. Pour servir un mari et ses amis. Dieu que les leçon de Pauline avaient été pénibles. Une horreur. Sèche comme un commandant d’infanterie. La minutie. Les dosages... L’occasion de scènes mémorables... dans la fumée ocre. Je suis un cliché sur talons. Le rire au bord des lèvres.

Ça Head ne manquait pas de lucidité. Sur ce qu'elle représentait. Sans doute autant qu'Hunter. Deux facettes d'une société.

-
Un Cocktails de chez moi. A New-York. Dans les années 2000. Un tourbillon de soirées. Oui. Les soirées des Powell avaient eu leur gloire. On n'en sortait repus et souriant. Amélia avait reçu des sénateurs, des PDGs, des artistes.

Un scandale. La chute avait été brutale. C'est vrai. Comme d'être soudain privé de lumière. Comme un Dragon a qui l'on retire son trésor. Mais, ces créatures ne meurent jamais. Jamais vraiment. Ils se transforment. Ils se renforcent et conquérant le ciel.
Tout est dans la teinte. Lui confiait-elle, tout en épluchant des avocats. Chapardés dans la réserve à l'arrière. Ils étaient mûrs. Parfaits. Prenez la coriandre, là. Découpez-là en petits morceaux. D'un petit signe du menton, elle indiquait les branches vertes posées sur un coin du plan de travail. Alors qu'elle pressait un premier citron vert. Piments ? Vous supportez ce qui pique, Il me semble Avec un sourire rieur. Et un bref regard de côté. Elle attrapa une tomate. Et se pencha pour voir où en était son petit commis. Un petit hochement de tête appréciateur. Vous voilà avec une nouvelle corde à votre arc. Voilà qu'elle l'aidait !

Clark s'essuya rapidement ses mains sur un torchon. Il manquait encore un ingrédient. Pour que tout soit parfait.
Elle passait dans le dos de l’Écossais. Alors que lui arrivait l'odeur de la douche. Une main sur l'épaule. Une pression douce et ferme. Étrangement naturelle. Le contexte ? Attrapait les trois bulbes blancs, Amélia sourit. Enfin, se rendait-elle compte de combien les Charpentier lui avait manqué. De combien les libertins pouvaient être amicaux. Et... agréables !

-
Il n'y a plus qu'à laisser reposer. Ravie, la Brune, se posait, dos au plan de travail. Elle tendit une main pour saisir deux toasts. En proposer un à Zenon. Vous pourrez nous faire des œufs demain matin. L'encouragea-t-elle avec un petit coup de l'épaule.


Lauretta
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[i]
Une Madame Charpentier arrivait dans le couloir. Ses cheveux blonds séchés plongeant dans son dos. Une nouvelle robe sur le corps. Claire, et vaporeuse, dans ce style « antique » affectionné. Pieds nus, portant bracelets à la cheville et aux poignets.

« Amé' ! J'ai retrouvé la robe. Je l'ai mise sur ton lit. Tu l'essayera avant demain soir ? » Hum. Lauretta profitait peut-être un peu trop du fait que ce soit sa fête d'anniversaire.

L'Américaine riait, moqueuse, face aux piètres stratégies de la Française. Oui, Lauretta adorait jouer les conseillée vestimentaire. Plus que Mrs Richards. Ou même que sa propre sœur. Ça depuis qu'elles étaient à l'école.

-
Si tu es sages. Railla tendrement Clark.
Avant d'aller d'approcher pour lui proposer un toast. Elle écarta une méche de cheveux du visage de la libertine. Bienveillante et sororale.

« Je ne sais pas pour quoi, je sans que l'on va se régaler ce soir ! » S'enchanta-elle en adressant un clin d’œil au Comte.


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Ven 30 Mar 2018 - 11:57
- Oh... j'étais perdu d'avance aux yeux de beaucoup. Lâcha-t-il alors pour la suivre dans la taquinerie.

Zenon était parfaitement conscient de tout ce qui le concernait. Si aujourd'hui il était aussi en paix avec lui-même, c'était bien le fait qu'il connaissait ses qualités et surtout ses défauts et qu'il s'en était fait une raison. Il vivait parfaitement avec, se moquant du reste. Une philosophie de vie qu'Amélia devrait apprendre à faire, cela réglerait beaucoup de ses problèmes, il en était persuadé. Mais il n'était pas du genre à obliger les gens à faire ce qu'ils ne voulaient pas. Peut-être qu'un jour, elle le verrait de ses propres yeux. Qui sait. Elle évoluait déjà beaucoup, il fallait aussi lui laisser le temps.

En parlant de laisser le temps, Zenon était amusé de voir qu'en laissant la belle américaine seule un moment, elle s'était emparée de la cuisine des français, pour concocter quelque chose. Les gens pouvaient bien souvent être surprenants. Lui ne connaissait guère ce qu'avait été le couple de commerçant, quand ils étaient encore ensemble. Ils n'étaient pas sur le même continent. Peut-être que si notre ami avait été américain, il aurait sans doute participé à quelques soirées. Il aurait pu voir un peu plus de l'intérieur, comment se comportait miss Clark en maîtresse de maison. Pas dit que cela lui aurait vraiment plu d'ailleurs. Il n'aimait pas ce genre de masque que les gens en société portaient. Il trouvait cela d'une tristesse et d'un inintérêt. Les piques qu'ils se lançaient tous les deux lui convenaient beaucoup plus. Au moins, les échanges avaient de quoi être animés. Les banalités l'ennuyaient. Très clairement.

- Cliché je ne sais pas... peut-être le produit de notre société.

Même s'il reconnaissait bien le fait qu'elle avait utilisé la même façon de parler que lui quelques heures plus tôt. Mais il était plus difficile pour les femmes de sortir des carcans imposés... à moins d'être comme Laure et de s'en moquer totalement. Pour cela, les libertins devaient devenir une source d'inspiration pour cette femme, qu'elle comprenne que rien n'était obligatoire, quand on apprenait à ne plus s'inquiéter du regard des autres.

- Très bien!

C'était donc une première. Qu'il puisse ainsi goûter au savoir-faire de la dame. Comme quoi, il y avait des surprises partout. Il s'exécuta sans se faire prier, alors qu'elle lui demandait, implicitement, de lui donner un coup de main.

- Vous prenez des risques, je pourrais mettre le feu à cette cuisine, sans le vouloir. Mais il fit ce qu'on lui demanda sans trop de problème. Peut-être avait-il un peu menti sur le fait qu'il ne savait faire cuire que des œufs. Mais ce n'était clairement pas un cordon bleu. J'ai même une préférence pour tout ce qui pique. La suivant dans sa petite taquinerie, la laissant faire, remarquant qu'elle était plus à l'aise, calme et tranquille. L'effet de ce petit coin de paradis? Sans doute.

La main sur son épaule ne manqua pas de lui faire hausser rapidement les sourcils. Décidément, elle se permettait beaucoup plus. Voilà quelque chose qu'il y a quelques semaines, ne serait jamais arrivée. Mais tant mieux, tant mieux si les choses changeaient. Il n'en ferait pas la remarque, de peur de la braquer, alors c'était bien tout l'inverse qui était souhaité. De sa part, comme celui des français. Tout le monde ici voulait son bien.

- Incroyable, vous savez faire des miracles, Amélia. Ne vous a-t-on jamais proposé une canonisation? Oh quoi? Il pouvait bien en rire, non? Lui laissant ses ingrédients, il se frotta lentement les mains, avant d'accepter un nouveau toast et de s'installer contre le comptoir à son tour. Pourquoi pas, si je me lève avant vous.

Son regard parti alors sur leur hôtesse, qu'il ne put s'empêcher de trouver magnifique. Cette femme avait quelque chose de très... enfin... il gardait donc son sourire, tout en laissant les femmes échanger, terminant ce qu'il avait dans les mains.

- Je me disais la même chose. Riant un peu, avant de se redresser. Je vais profiter un peu de votre jardin. Veuillez m'excuser. Mesdames.Les saluant comme il savait si bien le faire, avant de partir vers la baie vitrée pour sortir prendre l'air, profiter du jardin, un peu solitaire à ses heures aussi.

Et puis, il fallait bien que les deux femmes aient droit à des moments sans homme dans les parages aussi. L'amitié, c'était ainsi qu'elle pouvait se reconstruire.
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Lun 2 Avr 2018 - 13:42
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Amélia fût frappée par la remarque de Zenon. Dans ce dialogue tout à fait léger ces quelques mots sonnaient -trop- justes. Perdu. On avait dit d'elle qu'elle était perdue chaque fois qu'elle avait pris une décision à contre-sens. C'était même avec un certain soulagement que ses frères l'avaient frappée de déshonneur.
Oui, chaque fois qu'Head ne faisait pas exactement ce que l'on attendait d'elle, elle récoltait violence et peine. Pour venir en Écosse, refaire une vie, elle avait perdu ses droits sur tout ce qu'elle avait construit de ses mains. Alors, oui, elle enviait et elle admirait les De Lascelle, les Charpentier.

-
C'est cela, à moi de profiter de cette seconde chance. Amélia était peut-être perdue. Mais cela lui offrait des opportunités qu'elles n'auraient pas pu voire autrement. « Laure et vous pourrez me coacher. » Car qui à part cette Américaine évadée, rêvait autant de devenir le leader de sa propre destinée ?

Finalement le sourire se transformait en rire.

« Je le prends ! » S'amusa Head. La flamme n'était pas tant son ennemie que l'eau. Elle aurait plus sûrement couru dans une maison en feu, que dans l'océan. « vous seriez-là pour me sauver si quelque-chose tournait mal. » Lui assura-t-elle avec cette expression espiègle. Celle qui se réservait aux séductions passives.

La promiscuité était différente de celle du matin. Dans le VNP. Une tension s'était dissipée. Remplacée par ce qui se rapprochait le plus de la paix. Enfin, une paix... Que l'attraction physique -et confuse- qui habitait Clark, rendait plus complexe.

« La médaille d'honneur uniquement. Que par franche modestie j'ai refusé. » Ce qui était une demie-plaisentrie. En début de carrière Amélia Powell avait fait sensation... en New Victoria. Son acharnement pour améliorer les conditions de travail des paysans. Son inaltérabilité concernant la fabrication du produit. Un vrai dragon souffleur de feu purificateur.

La dynamique changea dés l'instant où l’hôtesse pénétrait dans la pièce. La Brune comtempla les libertins. Naturellement s'opérait une évolution physique. Elle leur laissait le champ. Mais, cette fois, le sourire se trouvait dans ses yeux.



Lauretta
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Laure Charpentier observait un instant ses deux amis. De la tendresse venait adoucir les traits de son visage. Elle connaissait Zenon depuis moins longtemps. Mais, il s'était rapidement fait une place dans leur cœur. Elle le regardait s'évader de la cuisine :

« Il y a des lampes à huiles sur l'étagère ! » Prévint-elle l’Écossais avec bonne humeur. Cette journée laissait sur la belle blonde ses effets euphoriques. Elle aurait pu rire d'un rien.

Elle se saisissait ensuite de l'un des verres préparé par Clark. La gourmandise étincela rapidement dans ses yeux malicieux. Voilà longtemps qu'elle n'avait plus goûté à cela. Tout ceci lui avait manqué.

L'Américaine fit volte-face vers le plan de travail pour reprendre la préparation de quelques mets. Elle aussi était métamorphosée par la journée. Elle retrouvait quelque-chose que Laure n'avait plus vu depuis des mois. La Française pris la place où se trouvait Zenon un instant plus tôt. Sentant le sourire de la Brune elle finit par demander.

« Eh bien quoi ? Pourquoi sourit-tu ? » Curieuse et intrépide. Elle désirait savoir tout ce qui se passait dans la tête d'Amélia. Elle voulait comprendre sa vie, ses choix. Elle voulait retrouver celle qui l'avait tant captivée naguère. Saurait-elle seulement un jour ?

-
J'avais oublié...

« Oublié quoi ? » Riait la belle qui la remarque intriguait un peu.

-
Oublié ce que c'était d'être dans ton nid. Au chaud. Clark posa délicatement le couteau qu'elle tenait. Pour la deuxième fois de la soirée, elle eu un geste tendre envers la libertine.

Elle avait eu envie de lui parler du nouvel avocat qu'elle venait d'engager. De ses chances de faire avancer le dossier contre Georges. De tout les espoirs qu'elle avait en rejoignant un nouveau groupe. Mais... une intuition lui soufflait que le moment n'était pas venu.

« Vas-tu m'en parler ? De ton grand projet ? » Ou bien peut-être était-ce bien le moment.






Charles
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Charles Charpentier s'était fait beaucoup plus discret que sa compagne depuis leur retour. Il était plus calme et probablement plus sombre que Laure. C'était elle qui l'avait sortie de la quiétude d'une vie sans saveur. Lui faisant embrasser pleinement sa nature profonde. Car elle avait un don pour cela. C'était peut-être ce qui avait tant effrayé Amélia à l'époque.

Il s'était éclipsé. Sachant que Lauretta voulait profiter des convives. Pour elle seule. Il comprenait cela. Comme il comprenait tout ce de quoi était faite cette femme. Il comprenait aussi pourquoi Amélia et Zenon avaient une aura particulière à ses yeux. Il eu un sourire, en apercevant le Comte dans une promenade solitaire. Il l'observait marcher. Déambuler. Attendant un peu, encore, avant de se faire connaître. Car il y avait quelque-chose d'exaltant à voir sans être vu.

« Elles sont splendides n'est-ce pas ? » Un petit bosquets de fleurs blanches se présentait sur la droite, que la lumière lunaire faisait briller d'un éclat quasi féerique. Ou bien parlait-il des deux femmes qu'ils avaient laissé ? « Echinopsis. Elle vient d'Amérique du sud. » Mrs Charpentier avait mis prés de cinq ans avant d'obtenir un résulta. La cendre de la cigarette luisait dans l'obscurité. « Elles ne se dévoilent qu'à la nuit. »

« Merci. De nous l'avoir amenée ici. » Charles eu sourire. A la nuit tombée il semblait plus sombre lui-même. Prédateur apaisé. « Le technicien a appelé. » Lui expliqua-t-il. Clark avait bien dû donner un numéro.

Charles observait le jardin. Un petit sourire félin ornait son visage.

« Hum. J'aime la nuit. » Il fixait le Comte de Lascelle avec intensité. « Elle protège tous les secrets. » Puis, tout à coup, le Français changea d'expression. Il redevint léger. « Voulez-vous entendre quelque-chose de surprenant ? » Demanda-t-il avec entrain.



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Lun 7 Mai 2018 - 20:31
Zenon n'aurait clairement jamais parié qu'Amélia et lui pouvaient s'entendre ainsi, sans s'envoyer des piques à tout bout de champs. C'était surprenant et plutôt agréable. Il avait toujours eu un faible pour cette femme, alors pouvoir la côtoyer de façon plus paisible, lui donnait un certain plaisir et surtout, cela lui permettait de la voir d'un autre œil. Ce qui n'était pas plus mal. Il pouvait aussi ainsi se montrer sous son meilleur jour. Puisqu'elle était plus disposée à lui parler.

- Exactement. Vous avez retrouvé votre liberté, vous verrez, on s'y fait très vite. Son regard se posa sur elle, en haussant légèrement les sourcils, tandis qu'elle faisait remarquer que Laure et lui pourraient la coacher. Un fin rire passa ses lèvres. Oh! Pourquoi pas! Si vous êtes intéressés, nous serons ravis de vous montrer comment en profiter. Marquant un petit temps. Sans que cela soit sexuellement connoté, je vous le promets.

Le comte n'était pas dupe, il savait ce que pensait son interlocutrice des libertins, il était prêt à lui montrer qu'il ne pensait pas qu'à cela et que la liberté de vivre, ne s'arrêtait pas à coucher avec qui l'on voulait. Même si... c'était quand même un sacré plus. Enfin à ses yeux et ce n'était pas Laure Charpentier qui nierait une telle chose. Mais il leur faudrait avancer doucement, pour ne surtout pas bloquer la belle américaine.

Voilà qu'il la faisait rire, vraiment, il y avait une vraie évolution de leur relation! De Lascelle l'observa un instant, appréciant de l'entendre rire. C'était clairement plus sympathique que des paroles acerbes. Il n'en faisait pas non plus une victoire personnelle mais... c'était une petite réussite.

- Courageuse. Restant donc taquin. Bien entendu, je suis un vrai chevalier blanc. Se moquant de lui-même. Bien qu'il soit prêt à faire beaucoup pour tous ceux à qui il tenait. Il n'était pas aussi égoïste et nombriliste qu'on pouvait le croire. Mais pour cela, il fallait entrer dans son cercle de proches et ils n'étaient pas nombreux. Et bien... quelle modestie, en effet!

La française débarquait dans la cuisine, il prenait donc congé et remerciait Laure en attrapant donc une lampe, qu'il allumerait sans doute plus tard. Dehors, il s'était allumé l'un de ses petits cigares, pour fumer avec plaisir, appréciant la solitude de la nuit, sans se rendre compte qu'on l'observait. Pourtant, quand la voix de Charles traversa la nuit, il n'eut aucun sursaut, il tourna juste la tête dans sa direction avec un sourire amusé.

- Magnifique oui. Allez savoir si lui aussi parlait des fleurs ou des dames. Je me demandais où vous étiez passé.

Il savait que l'homme de la maison était plus discret, parfois plus sombre aussi que son épouse.

- Un peu comme vous. Avec un petit sourire complice, avant de recracher tranquillement un peu de fumée. Je vous en prie. Je n'allais pas la laisser sur le bord de la route. Marquant un temps. Mais elle voulait arriver seule. Je pense qu'elle a peur de ce que l'on pourrait penser, même si je sais qeu vous ne vous faites pas d'idées à notre sujet. Son regard se tourna vers son compère. Le regard de ce dernier ne lui faisait guère peur, il commençait à connaître l'ambassadeur. Un fin sourire marquait ses traits. La période de la journée que je préfère, moi aussi. Prenant une longue inspiration, aimant vraiment déjà ce petit coin de paradis. Je suis toute ouïe.
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Mar 22 Mai 2018 - 19:21
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Des jours comme des étapes. C’en était une dans la vie d’Amélia Clark. Un retour au bercail –à la source- d’une guerrière forcée. Trois ans voilà ce qu’il avait fallu pour que ce dragon effleure le sanctuaire. Mais tout arrivait à point nommé. Édimbourg était l’île faite pour cela.
Qu’Hunter ait été l’escorte de ce voyage... était à la fois une ironie du sort et une petite provocation. Cette allégorie de la liberté. L’objet obscur d’un désir interdit. Lui qui avait mis à si rude épreuve la morale bourgeoise. Les principes. Il était peut-être le mieux fait pour guider une âme échaudée.
Head comprenait de façon plus ou moins consciente, qu’elle s’était fourvoyée. Sur lui. Mais aussi sur eux. Elle devait maintenant vivre le temps imparti tel qu’elle le désirait. Non pas tel qui le fallait. Bien que l’idée devrait encore faire son chemin dans cet esprit cartésien. La graine était plantée. Du temps, du soleil, de la tendresse et les cicatrices deviendraient des courbes.

-
Oh non non. Enfin, peut-être quelques conseils pour améliorer mes approches. Concluait-elle d'une songerie amusée. Son œil bleu rieur.
Le Dragon avait cueilli quelques corps, depuis sa sortie de cage dorée. L'un d’entre eux s'était grisé. Lui proposant plus que des saillies de plaisirs. Et Clark ignorait si elle pouvait baisser sa garde une seconde fois.

A mille lieux d’un abord tactile.
Les effets positifs la belle les observait. Plutôt que de les envier, oui, Amé pouvait s’en inspirer. Elle pouvait en reproduire les plus sobres dans son champ intime. Charles et Laure se nourrissaient du présent, avec une énergie, qui donnait envie. Quant à Zenon, beau comme un Lucifer, dont elle ne n’osait voir les ailes.
Elle caressait le verre de sa coupe d'un geste distrait. Détournant les yeux de ces libertins. Charmants fruits d'une vie gorgés par la luxure. Mais pas seulement.

-
Si vous avez encore de la patience. Fit-elle avec cette esprit éternellement taquin. Je la garde pour les grands moments. Plaisantait-elle à moitié. Avant de contempler cette sortie nonchanlante. Avec un sourire juste au coin des lèvres.

De la cuisine au salon, là où les belles peuvent s’alanguir. Ce qu’elles firent avec la complaisance de l’amitié. Clark s’était mis à parler. Parler. Parler avec cette à propos déroutant. Esquivant les thèmes les plus précieux. Parce qu'ils étaient douloureux et qu'elle n'avait pas envie de cela. Elle voulait de la légèreté. Seulement de la légèreté.
Passant sans complexe de la Bolivie, à la nouvelle pièce du dramaturge indien qu’elle adorait. Sa langue se déliait à force de joie et de ce cocktail maison.  

-
J’aimerais t’emmener voir cette pièce. Les garçons aussi. Cette mise en scène est si… Intarissable.

La belle Charpentier s’était demandée -souvent- pourquoi cette femme n’avait travaillé dans ce monde du théâtre. Elle qui l’aimait. Plus que tous ces chiffres… ces lois et ces décrets.
Laure souriait de voir la barrière –de la langue- se lever. Amélia reconnaissait enfin qu’elle appréciait leur compagnie. Ce dont elle n’avait elle-même jamais douté. Mrs Powell n’avait été qu’un costume. Un parfait petit costume. Pour ouvrir les portes qu’une fille de propriétaire rebelle aurait simplement enfoncées.
Aujourd’hui l’Américaine avait accès à tout.

Trente ans de nouveau. Avec quelques rides en plus. La Française trouvait un cadeau d’une valeur inestimable.

-
Et moi j’aimerais que tu m’accompagnes à Paris. Paris était un vieux rêve.
De ceux qui demeurent dans les placards. Or, Amélia se sentait pousser des ailes. Elle voulait plus qu'un fantasme. La réalité. Avec tout ce qu'elle aurait à lui offrir.




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La faune nocturne avait pris possession des environs. Des animaux au sang froid et à la vue perçante. Ils suivaient le jeu des hommes de leurs pupilles jaunes. Il arrivait que des sangliers viennent taquiner les flancs de la propriété. De même que les renards aimaient provoquer la frayeur du poulailler. Rien qui ne puisse troubler les Messanges.

« Comme beaucoup d'entre nous oui... » Complice l'Ambassadeur escortait son invité. Ses jambes élancées cadencées pour la flânerie.

Voilà aussi pourquoi les Charpentier faisaient des soirées. Bien plus que des déjeuner. Sous couvert de la nuit les bonnes gens se laissaient volontiers aller à flétrir leur image. Comme si la Lune les protégeait.

Charles gardait le silence à la suite. Il avait bien une opinion sur le comportement de Miss Clark. Une qui était différente de celle de sa belle, ou bien de cet éleveur d'oiseaux.
Mais, il se gardait de soulever ce voile, que leur amie s'échinait à porter. Il savait, que comme les Phoenix, Amélia reviendrait. Car elle ne pouvait se faire autrement. Car elle en avait l'envie. Ils n'avaient qu'à attendre. Et Zenon... Le Français sourit pour lui-même.

« Qui peut savoir ce qui se passe dans la tête de l'une de ces créatures. »

Ils s'éloignaient alors du jardin. Charpentier écartait un grillage éventré. On comprenait qu'il s'évadait souvent ainsi. Cette nature domestiquée ne plaisant pas réellement au Français. Il aimait surtout le plaisir procuré à Laure. Il était plus adepte des espaces dépourvus de présence humaine. Sauvage. Aussi guidait-il l’Écossais en dehors des sentiers. Le bois prenait des airs de contes.

« Faites attention où vous posez les pieds l'ami. » quelques chasseurs zélés tentaient des ruses de fer.

Du mouvement dans les fourrés. Le bruissement des bêtes curieuses. Quels étaient ces étranges sur leur territoire. L'homme ne s'en souciait pas, animal, parmi les siens. Il écrasait le mégot contre sa main et le glissait dans la poche de son pantalon.

« Vous reconnaîtrez peut-être... » Au creux d'une clairière se dressait un centenaire. Le tronc faisait un beau diamètre. Et sur ses branches tout aussi grosses se trouvaient des dizaines d'oiseaux. Des rapaces nocturnes se partageaient le bois de soutien. « Certains d'entre eux. »

Bientôt deux mois, que cette étrange hors à plumes, était arrivée du nord. Un phénomène dont personne n'avait encore le sens. Des ornithologues étaient venus d'Andalousie, de Prusse, pour étudier le drôle de bataillon. En grand cartésien Charles n'y voyait qu'une belle provocation de la nature.

« Tout le village cherche la raison de leur présence. Le maire a même lancé un défi. » Dit-il dans le dos du libertin. Les mains jointes dans le dos, il venait au côté de Zenon. Un sourire aux lèvres il écoutait la chouette effraie entonner un chant du soir. « Il y a quelque-chose de divin là-dessous. Vous ne trouvez pas ? » Un peu plus loin, prés d'une racine un panier attendait. Du cognac. Une couverture. Les premières étoiles.


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Lun 25 Juin 2018 - 23:04
Zenon ne manqua pas de rire à la remarque de la belle américaine. Avant que son sourire ne vienne jusqu'à ses oreilles. Oui, il était amusé de l'apprendre, ou plutôt, qu'elle lui confirme les quelques rumeurs qu'il avait pu entendre. Amélia n'était clairement pas une nonne. Sa tête bougeait doucement dans un signe plutôt positif.

- Bien bien, je serai ravi de vous aider, oui.

Et le comte ne mentait pas. Au contraire, il serait plus qu'intéresser de donner des conseils, tout en voyant comment cette femme pouvait bien charmer. Car lui, pour le moment, n'avait eu droit surtout, qu'à son côté piquant, mordant même. Oui, il y avait quelque chose de fantasque à l'imaginer. Finalement, heureusement que la maître des lieux avait fait son apparition, permettant à l'homme de filer, pour laisser les louves entre elles.

L'air frais était agréable, la compagnie de Charles, aussi. Les discussions et les échanges étaient autres et cela ne dérangeait guère le comte, qui se faisait à tout et tout le monde. L'avantage de savoir s'accommoder de ceux que l'on côtoyait. Et puis quand il appréciait, rien n'était jamais une contrainte. C'était même plutôt rafraichissant que mari et femme ne soient pas du même tempérament.

En effet, qui, dans leur milieu, n'aimait pas la nuit? Les barrières tombaient plus vite, on osait se laisser plus facilement aller à la faveur des ombres, la lumière de la lune n'était là que pour garder secret les écarts et les envies de chacun. Alors pourquoi s'en priver? De Lascelle avait cette impression que sa liberté d'agir était encore plus grande la nuit, sans pour autant partir dans des noirceurs qui ne l'intéressait pas. Il restait dans les limites de la légalité, ou presque.

- Mieux vaut éviter d'en savoir trop, nous pourrions voir nos égos bien écorchés.

Il était taquin, comme bien souvent. Et suivait le mouvement de rester vague sur qui ils pouvaient bien échangés, tous les deux. Tout en confiance, l'écossais suivait le français, découvrant donc son monde à lui, dans cette maison. Comme il aurait pu le parier, l'ambassadeur aimait s'échapper, il connaissait le chemin, il devait le faire souvent, fumant encore, marchant avec attention, puisqu'il devait regarder où il mettait les pieds, il se laissait pourtant conduire, jusqu'à la clairière. L'arbre aux oiseaux l'attira comme un aimant et il s'approcha au plus proche, sans déranger pour autant ces nobles animaux. Son cigare était écrasé et ranger dans une boîte prévue à cet effet.

- Magnifique... je n'ai jamais vu autant d'espèces différentes ensemble au même endroit, mis à part en volière. A croire qu'ils se sont tous échappés et ont décidés de rester ensemble. Son regard vint se poser un instant sur son hôte. Et quel est le prix de ce défi? Peut-être que cela pourrait l'amuser. Encore plus quand c'était sur l'un de ses centres d'intérêts.

Le chant de la chouette ne manqua pas d'attirer son attention, d'un regard aussi prédateur que l'un de ses rapaces, il chercha la provenance du son. Sans doute sur l'arbre aux oiseaux. Les paroles de Charles ne pouvaient qu'avoir droit à son approbation.

- On pourrait finir par y croire, oui. Un petit sourire au coin des lèvres. Sans y réfléchir, les deux hommes s'étaient bien rapprochés, le comte, taquin, avait couvert les derniers centimètres qui le séparait de son vis-à-vis, que ses lèvres frôlent les siennes, sans pour autant donner consistance au baiser. Une façon de dire que la douche avait pu donner quelques appétits ou que simplement, il le remerciait, ou qu'il jouait.

Se reculant, Zenon allait prendre alors la bouteille qu'il avait repéré et la débouchait pour en prendre une gorgée. A quoi bon s'encombrer de verre, la nuit couvrait les vices, non? Ce début de séjour en tous les cas débutait plus qu'agréablement et il savait que la suite allait l'être tout autant.

Ce serait requinquer et reposer - ou presque - que notre écossais retrouverait ses terres. De ça, tout le monde pouvait en être certains.

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