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[CLOS] Daggers in men's smiles || Hunter

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Ven 19 Aoû 2016 - 15:39



« There's daggers in men's smiles. »
William Shakespeare

Edimbourg, aux premières heures du jour. Les cafés venaient à peine d’ouvrir, et je comptais parmi les premiers clients de celui dans lequel je venais m’installer. Il s’agissait d’un établissement banal, passe-partout. C’était d’ailleurs tout ce qu’on lui demandait, en plus de servir à boire. J’avais pris une table du fond, isolée sans trop attirer l’attention non plus. De toute manière, si le serveur m’avait d’abord observée avec étonnement, il était vite passé à autre chose, alors que les pendulaires et autres premiers clients arrivaient de plus en plus nombreux. Ou peut-être avait-il simplement décelé derrière la neutralité de mes traits qu’il ne valait mieux pas me chercher aujourd’hui.

Les cheveux tirés en un chignon aussi parfaitement impeccable que mon tailleur, je faisais tapoter d’impatience mon talon aiguille sous la table, tandis que mon regard dissimulé sous de larges lunettes de soleil observait fixement la carte. Mes traits daignèrent à peine se détendre lorsque l’on vint passer ma commande, et je lâchais simplement deux mots pour commander un café, sans même observer le serveur qui se pressa de détaler, trop heureux de pouvoir servir d’autres clients plus sympathiques.

Et pour cause, je n’étais pas d’humeur, en effet. S’il était des aspects de mon travail que je n’appréciais pas spécialement, être forcée à collaborer avec des individus détestables comptait parmi les aspects les plus agaçants de mon existence. Autant lorsque je devais accompagner des hommes lors de soirées, nuits, semaines et jouer mon rôle de jeune femme écervelée ; au moins savais-je que je le faisais pour qu’ils finissent par payer pour les raisons qui les avaient fait tombés entre mes mains. Corruption, maltraitance, adultère, esclavage moderne… La liste était longue, et pourtant il s’agissait toujours du même type d’hommes. C’était comme une vermine qui infestait le monde des puissants, et où il n’y avait décidément pas l’un pour rattraper l’autre. Et donc toujours du boulot qui m’attendait, que cela soit pour le gouvernement, pour Arkadia ou pour mon propre compte.

Mais il arrivait qu’un de ces cafards soit plus prudent et difficile à atteindre. Le défi n’en était que plus intéressant, mais nécessitait davantage de préparations et d’informations. Et pour obtenir ces dernières, on ne pouvait pas toujours y aller par quatre chemins. Malheureusement.

Zenon de Lascelle était un homme détestable, mais il possédait également un carnet d’adresses plus qu’intéressant. Ce dont j’avais justement besoin en ce moment, et constituait la raison pour laquelle je lui avais donné rendez-vous en ces lieux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’était pas par plaisir, mais davantage par nécessité. Et j’avais beau posséder une certaine fierté, je parvenais encore à savoir la mettre de côté lorsque cela était nécessaire.

Un café apparut devant moi, le serveur l’ayant déposé aussi rapidement que s’il avait mis une main au feu. J’inspirais profondément, et essayais de me calmer. Ces derniers temps n’avaient pas été de tout repos, et je pressentais que cela n’allait pas aller en s’arrangeant. J’allais donc devoir garder la tête froide, car après tout, j’avais déjà connu pire comme situation. Je consultais régulièrement ma montre, luttant pour contenir mon agacement, que d’autres qualifierait surtout de mauvaise foi. Qu’importe, tant que j’arrivais à rester un minimum professionnelle.

Finalement, l’homme apparut et je dus faire un nouvel effort pour lui adresser un sourire aussi magnifique que faux.

"Bonjour, comment allez-vous, Monsieur L’Aisselle ?"

Oups, cela m’avait échappé. Ou pas.
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Sam 27 Aoû 2016 - 17:52
~ Premier Post ~

Aux premières lueurs de l'aube, Zenon avait ouvert les yeux, avec une certaine facilité. Il s'étira alors comme un chat, tandis qu'une respiration calme et profonde se faisait entendre à ses côtés. Oui, la nuit avait été plutôt agitée, mais agréable. Il aurait sans doute quelques courbatures. Se redressant sur ses pieds, il jeta un regard au barbu qui dormait profondément dans son lit. Il allait le laisser dormir. Une bonne douche chaude pour se remettre les idées en place et finir de se réveiller complètement, il se prépara pour la journée.

Rasé avec précision, habillé d'un complet sombre, il terminait de fermer ses boutons de manchette quand son amant émergea finalement à son tour du royaume des songes. C'est donc avec un sourire amusé qu'il l'accueillit, lui posant une tasse de café sur la table basse à ses côtés.

- Je laisse les clés sur la table, tu fermes en partant.

Ce n'était pas parce que c'était un coup d'un soir, qu'il fallait le jeter à la porte comme un malpropre, ce n'était pas le genre de Zenon de traiter les gens ainsi de la sorte. Et puis bon, avouons-le, cet homme-ci, n'était pas qu'un coup d'un soir, mais un mec qu'il voyait de temps en temps, avec qui l'entente était bonne et l'intimité exaltante. Alors bon...

Pour autant, il n'avait pas plus de geste vraiment tendre envers lui, il le saluait, le laissant à son réveil, tandis qu'il sortait de chez lui. Il avait rendez-vous aujourd'hui, avec une femme, qui le détestait profondément. Pas besoin d'être télépathe pour le voir d'ailleurs. Il le savait, rien qu'en voyant son regard. Elle faisait partie de ces femmes qui ne pouvaient pas le voir en peinture, après tout, sa façon de vivre ne plaisait pas à tout le monde, mais il s'en moquait, profondément.

Arrivant au café, à l'heure pour le rendez-vous, il passa la porte et de son regard acier, scruta les gens à l'intérieur, avant de repérer son contact. Un petit sourire en coin, il rejoignit alors Persona, qui ne manqua pas de montrer son mépris dès la première phrase. Toute cette rencontre commençait bien.

- On ne peut mieux, Dahlia - il savait à quel point elle ne supportait pas qu'il l'appel par son prénom - je vois que vous vous êtes levée du bon pied ce matin. Puisqu'elle semblait avoir fait un trait d'humour, ou lui le prenait ainsi.

De Lascelle était loin d'être un idiot, mais il savait comment réagir à ce genre d'attaque. Les personnes comme Anderson, il en croisait tous les jours et il avait appris à faire avec. Prenant alors place sans attendre - tout en commandant un café -, il croisa les mains devant lui.

- Que puis-je faire pour vous?

Ce qui l'amusait vraiment, finalement, c'était bien le fait qu'elle allait lui demander quelque chose, qui devait la rendre malade rien que d'y penser et juste pour cela, ça avait valu la peine de laisser son ours à la maison, pour la rencontrer. Il se délectait déjà d'avance de la suite.
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Zenon de Lascelle
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Jeu 1 Sep 2016 - 22:31
Y avait-il pire, comme individu ? Oh, certainement. Cela ne me le rendait pas plus agréable pour autant, ni plus tolérante. Je croisais assez d’hommes dans son genre chaque jour pour en être cependant passablement irrité. Il n’avait, strictement parlé, pas de choses particulières à se reprocher. Mais c’était tout simplement plus fort que moi. Il représentait l’archétype de tout ce que je détestais : l’homme de pouvoir et qui savait qu’il en avait. Je souffrais déjà de devoir continuellement croiser de pareils individus pour le tolérer au-delà d’une froide distance polie. Et majoritairement professionnelle. Pour le reste, je me fichais bien de savoir ce qu’il faisait dans la vie, m’en tenant au strict nécessaire et ne cherchant pas plus que cela à le connaître.

Mais ce qui devait m’agacer le plus, je devais l’avouer, c’était qu’il n’était absolument pas dupe de ce que je pensais. Ni ne se laissait déstabilisé par mes diverses attaques cachées sous un parfait sourire innocent. Comme lorsqu’il arriva tout sourire, dans son élégant costume sombre et telle une fleur.

Il commença par m’appeler par mon prénom, et ma mâchoire eut un imperceptible et presque invisible frémissement sous mon grand sourire de petite fille sage. Je ne lui fis cependant pas l’honneur de répondre, feignant l’ignorance en sachant pertinemment qu’il le faisait pour m’énerver. Je détestais cette familiarité, mais puisqu’il jouait à ce petit jeu, très bien.

"Toujours quand je dois rencontrer des gentlemen tel que vous." répondis-je donc simplement, en souriant de toutes mes dents.

Pour me calmer un peu, je bus une gorgée de café tandis que le serveur vint amener la commande de mon interlocuteur, surpris de me voir soudainement devenir si –faussement- lumineuse. Heureusement, tout le monde n’était pas Zenon de Lascelle, j’aurais depuis longtemps mis la clé sous la porte.

Inspirant profondément, j’attendis quelques volontairement longues secondes à fixer ma tasse, puis mon interlocuteur avant de finalement sortir avec lenteur un dossier. Avec un soin exagéré, je sortis les feuilles une à une, puis rangeais tout aussi minutieusement le classeur à nouveau dans mon sac.

Finalement, mon sourire disparut, remplacé par une expression plus sérieuse et professionnelle. Après tout, c’était surtout pour cela que j’étais là, et que je faisais abstraction du dégoût que m’inspirait cet individu. Ma voix se fit plus basse, pour n’être entendue que de nous deux. De toute manière, il n’y avait pas grand monde dans ce café, raison qui en avait fait notre lieu de rendez-vous.

"Yuri Kurokawa, un homme d’affaires japonais, propriétaire de différentes firmes énergétiques et bancaires importantes en Asie. Il est parvenu jusque-là en traquant tous ses adversaires en dévoilant leurs liens avec la mafia japonaise. Lui-même est bien sûr blanc comme linge, du moins de ce point de vue. Car cela cache d’autres magouilles tout aussi problématiques, en creusant un peu…" Je désignais une photo de l’homme, entouré d’une femme et de deux enfants souriants. Je continuai, sur une voix toujours grave : "Trafics d’êtres humains, de femmes et d’enfants surtout. En provenance d’Asie et en direction des Amériques, voire de certaines arches européenne. Le problème, c’est que la sœur de Kurokawa a épousé un politicien écossais et que d’une certaine manière, notre homme se croit donc intouchable. Et il est en effet très difficile de trouver des preuves pour l’incriminer directement…"

Je montrais une nouvelle photo, où l’on voyait notre homme en train de serrer la main avec son beau-frère, les deux affichant le sourire hypocrite typique de ce milieu. C’était la découverte d’une enfant errant dans le port d’Edimbourg qui nous avait donné l’alerte. La fillette avait été recueillie et prise en charge dans le foyer de ma mère, et nous avions remonté la piste jusqu’à prendre connaissance de ce réseau, l’un des plus importants dans le genre, mais aussi l’un des mieux protégés et discrets. Ces différents papiers attestaient de l'existence du trafic, mais tout semblait être fait pour ne jamais toucher de près ou de loin notre homme. Pour l’instant. Puisqu’il était difficile de se débrouiller par des moyens légaux, j’avais pris l’affaire en mains. Et je comptais bien la mener à bien, peu importe tous les Zénon de Lascelle à qui je devais lécher les bottes pour y parvenir. Ça, j’avais l’habitude, de toute façon.

Je reportais finalement mon attention sur l'homme assis en face de moi, plongeant mon regard directement dans le sien sans ciller.

"J’aurais besoin d’informations sur cet homme. Quoi que vous ayez ou puissiez trouver et qui me permettrait de l’arrêter. S'il. Vous. Plaît."

Parce que je restais polie, même si je grinçai légèrement des dents en prononçant ces derniers mots.
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Ven 2 Sep 2016 - 11:10
Le fait que la demoiselle face à lui, tentait tant bien que mal de garder son sourire et de jouer la parfaite femme, sympathique et souriante, ne manquait pas de l'amuser toujours. A croire qu'elle ne savait pas que ce monsieur, avait les moyens d'en savoir plus sur les autres que n'importe quel quidam. Il savait à peu près à quoi s'en tenir avec elle, et connaissait son talent d'actrice. Elle ne le trompait pas. Mais bon, Zenon n'avait rien à la voir s'échiner à lui faire croire le contraire.

- C'est vrai que nous sommes assez peu à être aussi gentleman, n'est-ce pas? Avec un petit sourire en coin, parfaitement détestable.

Nooon, il ne se moquait absolument pas d'elle. Mais puisque Dalhia lui ouvrait des portes, pourquoi ne pas les garder ouverte et s'en amuser? Il aimait bien pousser ses interlocuteurs à bout. C'était aussi ainsi que l'on voyait de quoi ils étaient vraiment capables. Les masques tombaient plus facilement sous le coup de la colère.

Enfin, tout cela ne dura qu'un temps, puisque Persona décida d'entrer dans le vif du sujet. Enfin, à sa manière, vu la lenteur qu'elle prit pour tout cela. A croire qu'elle le cherchait encore et toujours. La laissant à ses manières, il prit une gorgée de son café, avant de s'intéresser plus surement à ce qu'il avait devant lui. Les deux mains posées sur sa tasse de café, son regard acier scrutait les photos qui s'étalaient lentement mais sûrement devant lui, tout en écoutant attentivement le récit qu'on lui exposait. Elle voulait donc des informations sur un homme.

Quand le tout fût terminé, il attrapa l'une des photos et l'observa, tranquille, reprenant alors une gorgée de son café. Comme s'il était perdu dans ses pensées.

- Défenseuse de la veuve et l'orphelin. Ce serait presque touchant. Posant la photo, pour regarder son vis-à-vis. Vous vous doutez que tout cela n'est pas gratuit... qu'êtes-vous prête à mettre pour avoir vos informations?

De Lascelle n'entrait pas en matière, tant qu'on ne donnait pas un prix. Peut-être avait-il quelque chose, peut-être pas. Mais d'abord, il fallait faire voir ses avoirs, avant d'aller plus loin. Il était devenu assez sérieux, professionnel. Ce n'était plus pour l'emmerder qu'il disait cela, mais bien pour mettre les bases. Bon, rien ne disait qu'il ne trouverait pas un moyen, de la faire sortir hors de ses gonds. Si elle lui en offrait la possibilité.
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Mar 27 Sep 2016 - 15:45
Je détestais qu’on voie clair dans mon jeu, et plus encore qu’on s’en moque. Mais d’un autre côté, je n’imaginais pas pouvoir complètement y échapper. On ne peut pas duper tout le monde, après tout. Mais cela ne rendait pas plus agréables de telles rencontres. Cela dérivait aisément en petite guéguerre, et mon côté tête brûlée l’emportait alors sur ma partie plus posée et rationnelle. Cela n’empêchait toutefois pas que je tombe, malgré mon agacement, dans son piège à lui. J’avais déjà rencontré pire, et ne comptais donc pas perdre mon calme pour un petit sourire joueur et des paroles moqueuses.

"Vous n’avez même pas idée." répondis-je donc en lui retournant un grand sourire. Et il était vrai qu’il était inutile de discuter de ce genre de sujets avec lui. Pouvait-il simplement comprendre ? J’en doutais fort, et ce n’était de toute manière pas le but de cette réunion.

Après avoir pris mon temps pour sortir mon matériel dans une ultime pique, je repris un air et une pose plus sérieux, j’exposais la situation : j’avais besoin d’informations sur un homme difficile d’accès de par ses relations. Raison pour laquelle j’avais dû solliciter cet entretien, même si cela ne me plaisait nullement. J’avais déjà utilisé une bonne partie de mes ressources, sans que cela soit suffisant. Je devais donc m’en remettre aux services d’autres, sachant mettre de côté mes impressions personnelles pour le bien de mon travail.

Je le laissais observer les photos, attrapant à mon tour mon café pour en boire quelques gorgées tout en réfléchissant aux éléments que j’avais déjà pu récolter dans cette affaire. J’avais exposé l’essentiel, mais me gardais bien de divulguer tous les détails à mon interlocuteur, cela ne lui serait d’aucune utilité de toute façon. Réparer les pots cassés par Kurokawa et recueillir femmes et enfants brisés par son entreprise, c’était un tout autre travail.

Son premier commentaire m’arracha un nouveau sourire, cruel et faux.

"Et encore, ce n’est qu’une de mes grandes qualités."

Moqueuse, je n’ajoutais cependant rien. Mes motivations ne le regardaient nullement, et je savais très bien que je ne faisais pas cela pour être un héros ou pour racheter mes nombreuses fautes. Ramenant la tasse à mes lèvres tout en retrouvant une expression plus neutre et professionnelle, j’acquiesçai doucement lorsqu’il me signala que ma demande avait un prix, sur un ton lui aussi pragmatique. C’était on-ne-peut plus logique, et j’y avais évidemment réfléchi. Après quelques instants de silence, je finis par répondre :

"Bien sûr, chaque travail mérite salaire. Tout dépend du prix que vous fixez pour ce genre d’informations, et ce que vous préfériez comme moyen de paiement : autres informations, argent, services… J’ai assez de cartes de mon côté pour que nous puissions entamer des négociations profitables aux deux parties."

Ceci étant dit, je retrouvais un léger sourire. Certes, j’étais prête à mettre beaucoup pour ces informations, mais je n’étais pas non plus du genre à me laisser avoir pour les obtenir. Si le prix à payer était disproportionné ou inadapté, je me réservais le droit de refuser et d’aller voir ailleurs, même si c’était peut-être plus compliqué. Personne n’était irremplaçable, et mon petit sourire le signifiait bien. Mais De Lascelle était quelqu’un, espérais-je, de raisonnable avec qui l’on pouvait discuter affaire.

"Alors, quelle serait votre estimation pour ma demande, Monsieur De Lascelle ?"
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Ven 14 Oct 2016 - 16:43
La remarque de Persona ne manqua pas de continuer à le faire sourire. Elle avait du répondant et c'était plutôt agréable. Notre homme appréciait d'avoir des interlocuteurs qui aient du mordant. Il préférait même que les discussions soient des combats, que des trucs bien trop évidents et faciles. Bon bien entendu, parfois, c'était bon de ne pas avoir à se rentrer dedans mais quand même.

- Sans doute, sans doute. Fit-il comme si cela l'intéressait vraiment.

Elle continuait à entrer dans son jeu, à voir qui finirait par se lasser en premier. Connaissant l'animal, le comte risquait bien d'être celui qui pourrait tenir le plus longtemps. Tout glissait sur lui, comme de l'eau sur les plumes d'un canard. C'était assez impressionnant à voir d'ailleurs, pour ceux qui le côtoyaient beaucoup, ils n'en revenaient pas parfois, de le voir si tranquille, alors que certains pouvaient avoir des mots plutôt durs envers lui. Rien ne semblait pour l'atteindre.

- Oh je n'en doute pas un seul instant.

Mais les choses sérieuses commençaient finalement et Zenon mis alors de côté ses taquineries, pour devenir beaucoup plus professionnel. Il l'écouta lui donner les différents moyens qu'elle pourrait avoir pour lui rendre la pareille. L'argent serait sans doute ce qu'il y aurait de plus utile pour le moment.

- Pourquoi pas un dîner? Ok, il n'avait pas tenu longtemps à ne pas la taquiner, avant de redevenir un peu plus sérieux. Sa main alla rapidement chercher un stylo dans la poche intérieur de sa veste, alors qu'il écrivait un chiffre sur la serviette de table, qui se trouvait de son côté, avant de la faire glisser vers Anderson. Voici ce que je vous demande, en échange des informations que vous cherchez. Il marqua une pause, pour lui laisser le temps d'assimiler. Je ne vous demanderai pas ce que vous comptez faire de tout cela, mais je vous demanderai, de ne pas divulguer d'où vous pourriez tenir vos informations.

Le stylo était refermé, rangé à sa place, il terminait son café.

- Et vous aurez les informations, dès que l'argent sera versé.

C'était du donnant-donnant, mais de Lascelle préférait ne prendre aucun risque. Il se méfiait un peu quand on venait fouiller dans les affaires d’hommes tels que ce monsieur. Alors autant prendre toutes les sécurités nécessaires. Il ne tenait pas à avoir droit à une visite nocturne non voulue.
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Jeu 27 Oct 2016 - 17:04
On pouvait reconnaitre à Hunter de savoir rester calme, certainement en toutes situations. Mais c’était aussi sans doute ce qui était le plus agaçant chez lui, car il donnait l’impression que rien ne pouvait l’atteindre, en bien comme en mal. Il fallait donc s’adapter et trouver une autre tactique, mais c’était loin d’être évident. Et puis, personne n’est insensible à rien à ce point, c’est impossible. Je n’avais cependant pas assez d’informations pour savoir ce qui ferait sortir cette charmante tête à claque de ses gonds, ni n’avais eu l’occasion d’investiguer en ce sens. Mais un jour peut-être…

"Beaucoup de doutes dans votre vie et vos paroles, je remarque…" me contentai-je simplement de remarquer en préférant cependant en venir directement au but. Après tout, continuer ainsi ne me servirait pas, et je ne lui donnerai pas le plaisir de craquer la première. Mieux valait donc calmer les choses.

D’autant que mon cas était sérieux, et que j’avais donc sérieusement besoin de ses services. Après avoir exposé ma situation, je lui précisais les moyens que j’avais à ma disposition pour le payer, si d’avance il avait de quoi m’aider à faire tomber mon homme. Mes doigts se crispèrent légèrement sur ma tasse à café et le coin de mes lèvres s’étira en un rapide rictus lorsqu’il proposa un repas comment payement. Au prix d’un nouvel effort, je transformais ma grimace en un sourire étincelant, sans pour autant masquer tout le mépris que m’inspiraient cette remarque, et sa personne par la même occasion.

Heureusement, sa plaisanterie fut rapidement mise de côté pour une proposition plus… concrète. Calme, je lui jetai un regard avant d’attraper le papier et de porter mon attention dessus.

"Je vois." Sans plus attendre, je sortis mon téléphone et commençai à pianoter dessus. Après quelques instants, je relevai le regard vers mon interlocuteur, tout en levant également mon téléphone pour lui montrer l’écran. "Il ne manque que trois choses : la preuve que vous ayez des informations qui peuvent nous être effectivement utiles, votre numéro de compte, ainsi qu’un clic, et la somme sera immédiatement versée."

Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’étais pas à court d’argent. Ce dernier ne m’intéressait pas, et de toute manière, Ellen possédait elle-même des fonds importants dont elle se servait justement pour ce genre d’opération en lien avec sa fondation et le foyer. Pour ce genre de choses, nous ne regardions pas à la dépense. Si du moins, ces informations étaient à la hauteur de ce que nous attendions.

J’adressai un petit signe de la tête à mon interlocuteur, et un sourire en coin vint donner à mon visage un air joueur.

"Quoique, je dois admettre être tentée par ajouter une quatrième clause. Puisque vous l’avez mentionnée, la perspective d’un dîner serait fort agréable, non ?" Mon regard se plissa légèrement tandis dans une expression à la fois amusée et pleine de défis. "Du moins, si vous l’osez…"

Moi aussi, je pouvais difficilement me retenir de jouer. Mais alors, autant jouer sérieusement. Et je n’étais pas prête à me laisser faire aussi facilement. Prendrait-il le risque d’accepter ? Nous verrons bien.
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Lun 7 Nov 2016 - 9:52
Cette femme avait décidément une excellente répartie. De quoi rendre les échanges plus qu'intéressant. Il garda son sourire aux lèvres et fit un petit mouvement de la tête, toujours plus amusé que réellement agacé par cet échange.

- J'appellerai cela plutôt, des confirmations de certitudes.

Aucun des deux ne semblait réellement prêts à vouloir lâcher le morceau. Ce serait sans doute à qui réussirait à clouer le bec de l'autre. Ils en auraient sans doute pour un moment. Surtout qu'à l'heure actuelle, ce n'était pas réellement pour cela qu'ils étaient assis l'un en face de l'autre. Mais bon, Miss Anderson avait lancé les hostilités, c'était ainsi. Zenon ne manqua pas les petits signes extérieurs qui démontrèrent qu'il venait de mettre le doigt sur un point sensible, quand il parla d'un dîner pour payer ses honoraires. C'était un plaisir simple, de voir ces dames s'agacer de son côté don juan. Comme une certaine miss Clark, son interlocutrice ne pouvait vraiment pas le voir, ce qui ajoutait son envie de la taquiner toujours un peu plus.

Son mépris, ne le touchait guère, il offrait au regard de tueuse en face de lui, un air suffisant et sûr de lui, fier de sa petite remarque et de sa façon de déstabiliser les choses. Pourtant, ils savaient, tous deux, redevenir on ne peut plus sérieux. Il l'observa faire quelques manipulations sur son téléphone, avant qu'elle ne pose ses propres clauses sur l'affaire. Se frottant doucement les lèvres, il écoutait avec attention, elles étaient on ne peut plus logiques.

- Sachez, que malgré toutes les rumeurs qui peuvent courir sur moi, il y a bien deux choses que je ne suis pas. Un menteur, encore moins un voleur. A son tour, il sortait son téléphone, pour passer un appel. Il n'eut qu'à prononcer deux mots, qui semblaient être pour le moins codés, mais on n'était jamais assez prudent dans ce milieu, avant de raccrocher. Une seconde plus tard, son téléphone vibrait, les preuves demandées se trouvaient affichées sur l'écran. Il montrait à son tour son portable à la demoiselle. Voici, quelques échanges de mails, documents, qui pourraient vous intéresser. Tout ceci semblait appartenir au fameux politicien écossais dont parlait Persona.

Il y avait là, de quoi dénoncer une belle corruption. Et le japonais qu'elle voulait voir tomber, avait, lui aussi de façon codé, son nom cité à plusieurs endroits. Ne demandez pas comment notre avait eu des informations pareilles. L'important, c'était bien qu'il avait de la matière. On lui avait demandé de surveiller cet homme, le jour où il avait épousé cette japonaise, parce qu'on était jamais trop prudent. Le gouvernement attendait d'avoir suffisamment de preuve contre lui, pour le destituer, en attendant, ses informations pouvaient être achetées à prix d'or et c'était bien ce que faisait la jeune femme face à lui.

- Cela vous suffira-t-il? Les informations sur ses données bancaires arrivèrent sur le téléphone de Dahlia.

De Lascelle resta un instant silencieux, à la quatrième close, elle voulait vraiment jouer à ce petit jeu? Ce ne serait pas lui qui perdrait patience. Mais si madame y tenait. Un rire plus franc marqua la petite note de défi qui termina la phrase de son interlocutrice.

- J'ose tout, très chère. Gardant son regard acier planté dans le sien. Vous choisirez le restaurant, je vous invite. Sur un ton qui n'appelait pas à la discussion. Après tout, vu la somme qu'elle allait lui verser, il pouvait bien faire cela. Et c'était ce que faisait, de toutes les façons, un gentleman.

Le dîner risquait d'être très intéressant.
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Mar 22 Nov 2016 - 10:54
En guise de réponses, je me contentais d’un agréable sourire et d’un hochement de tête. Nous verrons bien ce qu’allaient donner ses certitudes. C’était certes un beau parleur, à la répartie bien sentie, mais c’était surtout les actions qui nous définissaient. Et dans ce domaine, j’attendais encore de voir ce que mon interlocuteur allait faire. En temps voulu, car pour l’heure, nous en étions encore aux joutes verbales. Son insolence et son amusement ne manquèrent pas de me faire grincer des dents, pour sa plus grande suffisance. Mais nous avions tous les deux beaucoup plus à prouver encore.

Et surtout, du travail plus sérieux qui nous attendait, puisque, heureusement ou malheureusement, c’était les affaires qui nous avaient premièrement rassemblés à cette table. Son prix étant fixant, je lui fis ensuite part de mes conditions pour accepter notre offre.

"A la bonne heure." répondis-je avec un léger sourire lorsqu’il m’affirma être honnête en affaires. C’était également la réputation qu’il avait, et en ce qui me concernait, c’était tout ce qui m’importait. Néanmoins, je préférais jouer la carte de la sûreté, plus par habitude qu’autre chose. Et aussi pour montrer que, malgré tout, en ce qui concernait cette affaire, je savais être on ne peut plus sérieuse. Un coup de fil et plusieurs messages plus tard, De Lascelle me montra une série de mails et documents appartenant à l’une de nos cibles. Mon sourire s’élargit un peu plus, et, satisfaite, je hochais doucement la tête. "C’est parfait, merci. Je ne doutais pas un instant de votre intégrité, mais c’est le milieu, vous comprenez sûrement."

Comme promis, je virais la somme immédiatement sur le numéro de compte qu’il m’avait envoyé. Il ne devait d’ailleurs pas tarder à en recevoir la notification, accompagné d’une adresse e-mail.

"Je vous laisserai joindre tous les documents à cette adresse, dans les plus brefs délais. S’il vous plaît." ajoutai-je avec un nouveau grand sourire. "C’est toujours un plaisir de travailler avec vous, monsieur."

Tu parles. Cependant, maintenant que ceci était régler, nous pouvions passer à toute autre chose. Un sourire en coin, je l’observais accepter ma proposition de dîner, ravie d’avoir désormais quelque chose de plus intéressant à me mettre sous la dent. Retrouvant une expression candide, je sortis mon agenda, que je feuilletais distraitement.

"Que diriez-vous de… maintenant !" Je désignais la plage libre du bout du doigt, la seule avant un bon moment. Mais tant pis, cela en valait clairement la peine. A son instar, mon ton ne lui laissait pas le choix également. Puisqu’il voulait jouer à mon jeu, qu’il se plie aux règles. "Je n’ai pas encore déjeuné, et il y a un établissement pas très loin que j’ai toujouuuuurs voulu essayer !"

L’enthousiasme était à peine feint, mais portait assurément sur toute autre chose que la perspective d’aller manger dans un endroit nouveau. Je me levais, glissant un billet pour payer mon café, et lui fis signe de me suivre, un grand sourire sur les lèvres. Une fois à l’extérieur de l’établissement, je lui indiquais le chemin, trottinant joyeusement devant lui et m’abstenant bien d’en dévoiler plus sur notre destination, qui n’était effectivement pas très loin.

Je finis par m’arrêter, rayonnante, et désignais alors le restaurant choisi. Un McDonald’s dans une grande rue commerçante.

"N’est-ce pas excitant ? Je n’ai jamais l’occasion d’aller dans ce genre de chaînes, c’est donc l’occasion rêvée ! Et puis, ça ne vous coûtera pas trop cher, hihi."

Je lui adressai un rapide sourire narquois, avant de retrouver une expression et l’enthousiasme innocent dignes d’une gamine dans un parc d’attractions. D’un pas sûr, je pénétrai dans l’établissement, déjà bien occupé. Les regards se tournèrent immédiatement vers nous, et j’en profitai pour attraper le bras de Zenon et le tirer contre en moi en affichant un sourire éclatant. Quelques personnes sortaient déjà leur téléphone pour nous prendre en photo, car il était effectivement inhabituel de rencontrer une célébrité dans un tel endroit. Surtout avec un nouveau cavalier à son bras.

On allait bien s’amuser, je le sentais.
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Mer 7 Déc 2016 - 12:25
Au moins, étaient-ils tous deux suffisamment professionnels pour mettre de côté leur petite joute verbale, afin que les affaires prennent vraiment place. A voir la tête de Dalhia, De Lascelle pouvait affirmer qu'elle semblait contente des résultats et qu'ils allaient donc tomber sur un commun accord. Ce qui était parfait, renflouer ses caisses n'étaient pas un mal. Vu parfois comment l'argent pouvait être flambé. Oui, il faisait plus attention depuis quelques années, mais parfois... les mauvaises habitudes revenaient au galop.

Il reçut un message de son associé, qui lui confirmait le versement de l'argent. Parfait, il passa donc le message d'envoyer tout ce dont avait besoin sa cliente, sur l'adresse qu'elle lui avait remise. Au moins, les bons comptes faisaient les bons amis, n'est-ce pas?

- Bien entendu, mieux vaut être prudent, sait-on jamais. Avec un léger sourire, tout en rangeant son téléphone dans la poche intérieur de son veston. Il n'avait rien contre un peu de méfiance. Au moins, cela démontrait que cette femme n'était pas prête à gober tout ce qu'elle pouvait entendre. Vous devriez tout recevoir dans la prochaine heure. Il y avait un certains nombres de dossiers, il fallait donc laisser le temps à son équipe de tout rassembler, afin de tout envoyer.

N'étant pas dupe, il se doutait vraiment qu'elle ait du plaisir à traiter avec lui. Mais la bonne éducation avait la vie dure, n'est-ce pas? Ils en étaient donc à la partie peut-être plus "plaisante" de l'échange, trouver une date qui leur conviendrait pour un repas. Elle le coiffa au poteau, de manière élégante. De suite? Zenon ne manqua pas de marquer son étonnement, avant de rire quelque peu, décidément, cette femme avait des ressources et voulait vraiment jouer. Il jeta un regard à sa montre.

- Pourquoi pas, mon prochain rendez-vous n'est que dans deux heures. Se levant à son tour. Ce que femme veut... dans un nouveau sourire.

Il se demandait, pourtant, ce qu'elle avait en tête. Vu comment elle venait de changer de comportement. Enfin, il la suivit, sans trop poser de question et secoua la tête, alors qu'ils se retrouvaient devant l'enseigne du fast-food. Qu'est-ce que cela leur amènerait vraiment?

- Vous allez voir, c'est très déroutant, quand on a pas l'habitude de manger avec la plèbe. Il se moquait, bien entendu. Lui avait dû, peut-être, une fois ou deux, prendre un burger sans goût, juste parce qu'il sortait de soirée avec une sacrée gueule de bois. Tout dépend de l'appétit que vous avez, vous seriez surprise des prix. Bah quoi? Il jouait le jeu, non?

Un pied mis dans l'établissement et Zenon allait finir par comprendre quelle était la stratégie de la jeune femme. Bien entendu, il était en compagnie d'une célébrité, chose qu'il avait un peu omise depuis leur rencontre au café. Il remarqua bien vite les téléphones qui se levaient dans leur direction et Anderson qui ne manqua pas de jouer le jeu, le prenant par le bras. Il baissa son regard sur elle un instant. Se penchant pour lui parler à l'oreille, comme un amant comblé et sous le charme.

- Êtes-vous certaine de vouloir jouer à ce petit jeu? Je me moque bien de ce que les gens pensent en général de mes conquêtes et vous?

Remarquez, il avait au moins la courtoisie de s'assurer que sa partenaire voulait vraiment s'amuser de cette façon. Bon, en y réfléchissant, il était bien difficile de faire marche arrière, vu comment ils avaient été repérés... à moins qu'elle n'espérait créer un vrai esclandre en plein milieu du McDo'.

Assurément, Zenon serait très rapidement mis au parfum, non?
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Ven 23 Déc 2016 - 10:34
Au moins, les affaires s'étaient déroulées sans encombre. Nous étions des professionnels avant tout, capables de mettre le reste de côté. Pour quelques minutes, le temps de régler tous les détails de notre arrangement. De Lascelles avait mis son prix et j'avais mis mes conditions, les deux étant acceptés, le reste n'était que formalités. Une fois que j'avais eu la certitude que les infos seraient bien livrées et qu'elles correspondaient à ce que nous désirions, l'argent fut versé sur le compte de mon interlocuteur. Ce dernier en eut d'ailleurs rapidement la confirmation.

"Il est clair que tous mes partenaires n'ont pas votre intégrité, ni votre charme." répondis-je en rangeant mon téléphone, l'ironie parfaitement perceptible derrière mon ton enjoué et mon sourire parfait. Ce qui n'était pas tout à fait faux, du moins pour l'intégrité. D'autres informateurs se montraient... disons, moins professionnels ou collaboratifs. Mais de manière générale, les gens apprenaient qu'il valait mieux ne pas essayer de m'avoir. Plus d'un homme s'était retrouvé sans passeport du jour au lendemain, ou voyait son existence détruite parce qu'il avait tenté de jouer au plus malin avec moi et mon équipe. Heureusement, dans la majorité des cas, tout se passait au mieux, comme avec mon présent interlocuteur. Par contre, concernant le charme, Hunter n'était pas mon genre. C'était le moins qu'on puisse dire. Mais bref, il devait s'en être bien rendu compte de toute manière. Je retrouvais une expression plus sérieuse pour acquiescer de la tête lorsqu'il confirma le transfert des informations. "Parfait. Ceci est réglé, alors."

Nous pouvions donc passer au niveau supérieur. L'occasion était après tout trop belle, et puisque lui-même avait évoqué la possibilité d'un dîner, je voyais là la chance de le prendre à son propre jeu. Retrouvant mon masque de bonne humeur et de légèreté, je tapai dans les mains lorsqu'il accepta, relevant mon défi avec un sourire. Je n'en attendais pas moins de lui. Sa perplexité fut cependant manifeste lorsque je l'arrêtai devant une célèbre enseigne de fast-food, loin de l'élégant café que nous venions de quitter. Je me retins d'esquisser un sourire trop mauvais pour conserver l'expression parfaitement innocente sur mon visage, qui ne devait certainement pas le tromper. Mais le reste du monde, oui, et c'était tout ce qui m'importait.

"J'imagine bien, mais n'est-ce pas là ce qui est intéressant ?" Et puis, je suis avec vous, je ne risque donc rien, pas vrai ? J'avais connu pire que des hamburgers sans goût et une foule de gens armés de téléphone. Je ne m'en faisais vraiment pas pour ça. Au contraire, nous étions venus ici pour nous amuser, et De Lascelles semblait bien l'avoir compris, à en croire le ton sur lequel il me répondit. Parfait, je m’étais trouvé un camarade et adversaire de jeu à la hauteur. Souriant de plus belle, je répondis : "Tant mieux, je ne vous ruinerais donc pas aujourd'hui.

Nous entrâmes ensuite dans l'établissement, et il ne fallut pas longtemps pour nous faire remarquer. Alors que les téléphones nous mitraillaient, je m'accrochai au bras de mon "galant" du jour, la mine ravie et faisant à moitié semblant de ne pas remarquer que nous étions subitement devenus l'attraction du restaurant. Hunter ne se laissa cependant pas abattre si facilement, feignant également la bonne humeur et le parfait amour, tout en se glissant près de mon oreille. Dans un murmure, et sans me départir de mon sourire, je répondis :

"De même, mon cher. Et puis, vous êtes clairement dans le haut du panier des gens que je dois parfois fréquenter, sans vouloir vous complimenter. Je gagne donc plutôt sir ce coup-là." J'adressai un sourire à un garçon qui s'était planté devant nous pour prendre une photo, resserrant un peu plus l'emprise sur le bras de De Lascelles. Je m'y appuyais ensuite pour pouvoir m'approcher de son oreille, et de lui glisser avec une tendresse feinte : "Ce n'est qu'un jeu, relaxez-vous. Si j'avais vraiment souhaité vous nuire, je m'y serais prise autrement."

Et c'était la vérité. Tout ceci n'était qu'un amusement, dans le but de l'agacer ou de l'ennuyer durant ses deux heures de libre, rien de plus. Du moins, tout dépendait de la manière dont il allait agir, mais il n'allait pas aggraver son cas, n'est-ce pas ? Je l'attirai vers l'une des bornes pour commander, lui laissant évidemment le soin de me trouver un menu végétarien dans ce temple de la malbouffe. De temps à autres, un individu nous alpaguait pour demander une photo, ce que je faisais avec d'autant plus de bon cœur. Il nous fallut donc un certain moment pour passer notre commande, mais ensuite, conformément à la devise implicite des lieux, on se retrouva vite avec nous plateau et assis à une table, centrale et bien en vue.

"Alors, c'est une expérience enrichissante, non ?" demandai-je en sirotant mon coca light coupé à l'eau et en piochant une frite trop cuite, tandis que tout le restaurant nous fixait comme si nous étions des bêtes de foire. Ce qui ne me dérangeait pas, habituée que j'étais à ne plus avoir de vie privée une fois sur la place publique. Feignant l'ignorance avec candeur, je continuai : "Vous vous débrouillez très bien, clairement, vous êtes plus habitué que moi à ce genre d'établissements. Vous y venez souvent ? C'est toujours aussi rempli et bruyant ?"
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Mer 18 Jan 2017 - 14:12
Si son interlocutrice se permettait de lui faire de pareils compliments, pensez bien que Zenon allait sauter sur l'occasion. Même si le ton pouvait être ironique, le fait qu'elle l'ait dit, était une partie de gagnée en soi. Oui, il était toujours aussi imbuvable. C'était bien ce qui l'amusait le plus, en fait. Voir à quel point il était capable de pousser ses adversaires dans leurs derniers retranchements. Il en fallait vraiment beaucoup pour qu'il décide que c'était assez.

- Je savais que nous finirions par nous entendre. Avec un sourire presque charmeur.

Bien qu'il ne cherchait rien avec cette femme. Il estimait n'avoir rien a y gagner à tenter de la faire changer d'avis sur son compte, c'était tellement plus amusant de la voir ne pas le supporter et être obligée de faire avec. Et puis, on ne pouvait vraiment pas plaire à tout le monde. Zenon le savait depuis longtemps et s'en était fait une raison.

Se retrouvant devant le fastfood, il en observait l'enseigne quelques secondes, tandis qu'ils échangeaient encore. Anderson semblait trouver cela on ne plus amusant. Ce qui l'était vraiment, c'était de voir à quel point elle était bonne pour changer de personnalité et de personnage à une vitesse folle.

- Bien entendu. Je sais être un chevalier servant, quand la situation l'exige. Avec emphase. Oui, lui aussi, s'amusait beaucoup. Quel dommage, moi qui était prêt à vous servir un dîner digne d'une reine.

Quoi? Il en faisait trop? Et alors? N'avait-elle pas lancé le jeu? Quand ils se retrouvèrent entourés d'un monde bien trop connecté, il ne manqua pas de sourire. Ce n'était pas la première fois qu'on le voyait au bras d'une femme connue, ce n'était pas la première fois, que son nom finirait étalé dans les journaux people. De Lascelle n'en était pas plus embêté que cela, étonnamment, ça ne nuisait pas à son commerce. Certains lèveraient les yeux au ciel et il pouvait les nommés, mais un simple sourire marqua ses traits à cette pensée.

- Je ne sais pas ce que vous espérez gagner ainsi. Pour quelqu'un qui ne supporte pas ma présence en général, vous risquez de nous voir souvent à la une ces prochaines semaines. Passant une main sur sa taille, alors qu'on les prenait encore en photo. Puisque ce n'est qu'un jeu.

Heureusement que les mentalités changeaient un peu. Si les végétariens ne trouvaient pas encore tout ce qu'ils avaient besoin dans les restaurants, les grandes enseignes, commençaient à se mettre à la page. Il finit par trouver quelque chose de mangeable pour la dame, mis à part des frites et prit de son côté un des incontournables. Posant son plateau, il s'installa à sa place, retirant son manteau pour être plus à l'aise et piocha dans son paquet de frites.

- Je ne pensais pas m'amuser autant. Avec un petit air aimable. Comme si c'était vraiment le cas. Oh, parfois, quand plus rien d'autre n'est ouvert et que la gueule de bois se fait sentir.

Quoi de mieux qu'un burger pour faire passer la faim? Surtout vers 3h du mat'. Dalhia avait vu juste, De Lascelle était un probable habitué des lieux, ou l'avait été, fût une époque.

- Moins, je ne viens pas aux heures de pointe. Où allez-vous quand vous devez manger sur le pouce? Et surtout, que vous cherchez la tranquillité. Pointant du pouce un mec derrière qui faisait semblant de regarder ses messages pour les prendre en photo. J'imagine que vivre avec ça 24 heures sur 24, finit par lasser à la longue.
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Lun 30 Jan 2017 - 13:40
Oh, nous entendre était un bien grand mot. Disons que nous savions être professionnels, et, que dans mon cas du moins, je savais mettre mon impression de côté pour un but plus large. Non sans douleur ou difficultés, mais mon ego avait déjà subi pire. Quoique… Bref, au moins notre affaire était réglée, et j’avais obtenus les résultats demandés. Sans meurtre ou étranglement, malgré les tentatives répétées et volontaires de mon interlocuteur pour me faire sortir de mes gonds. Et cela l’amusait, visiblement. Eh bien, s’il voulait jouer à cela, il allait me trouver.

Quittant notre café cosy, je l’enjoignis de respecter sa promesse de m’offrir un repas, pour finir par nous retrouver dans un fast-food, entourés de badauds qui nous observaient ou nous prenaient en photo. La bonne humeur avait beau irradier de mon visage, elle n’en était pour autant pas complètement factice.

"Parfait, c’est justement ce que j’attendais de vous pour cette sortie." Je m’approchais encore un peu plus de lui, accrochée à son bras. "Et puis, j’ai l’habitude des repas de reine, je voulais un peu de changement ! Vous autres galants n’avez jamais beaucoup d’imagination, quand il faut emmener une femme à dîner. Qui vous dit qu’elle n’a juste pas envie d’une bonne pizza ou d’un curry de prolétaire ?"

Au moins, il ne s’était pas laissé surprendre trop longtemps, s’adaptant rapidement à la situation. Même le fait d’être vu en ma compagnie ne semblait pas le déranger plus que cela, mais connaissant l’homme, le contraire eut été étonnant. Comme moi, sans doute avait-il été vu en pire compagnie. Mais comme il l’avait si bien souligné, tout cela n’était qu’un jeu, relativement innocent et sans conséquences. Du moins, parmi tous ceux auxquels nous pouvions jouer.

"Hum, qu’est-ce que j’espère gagner… ?" rebondis-je sur sa question, un grand sourire ravi toujours sur mes lèvres. "Un peu de divertissement dans ma vie monotone, peut-être ? Et de changement dans les journaux ? Vous ne serez pas le premier homme que je déteste à apparaître à mes côtés, ne vous en faites pas. Et puis, plus on parle de moi, plus ça me fait de la publicité, que cela soit en bien ou en mal. Cela fait partie de mon boulot. Pas pour vous ? Vous devez aussi être abonné aux unes en tous genres."

Le dur choix de notre commande réglé, il fut temps de passer à table, sous l’œil constant des autres clients.

"Vous m’en voyez ravie." exultai-je entre deux frites, un sourire en coin. "J’imagine que c’est le style de lieu sympathique que l’on apprécie d’autant plus avec quelques verres dans le nez. Que c’est élégant et raffiné."

En parlant de raffinement, je mangeais mon hamburger comme s’il avait été le plus exquis des mets, précieuse délicate parmi les gueux.

"Evidemment, rien de plus désagréable que la plèbe lorsque l’on a faim. C’est pourquoi je cuisine moi-même, quand je veux manger sur le pouce. J’ai des besoins très simples, après tout." Un nouveau sourire, et un bref éclat amusé dans le regard. Quant à sa remarque sur l’attention constante dont nous étions la cible depuis notre entrée dans l’établissement, je me contentais simplement de hausser les épaules. "Question d’habitude, ça fait également partie du contrat. C’est aussi pour cela que je préfère les lieux discrets, ou rester chez moi. Enfin, sauf aujourd’hui. Il faut bien prendre des risques dans la vie, parfois."
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Mer 1 Fév 2017 - 11:15
En tous les cas, on ne pouvait pas dire que cette femme n'avait pas de répondant. C'est qu'elle finirait par réellement l'intéressé à force. Il riait intérieurement, en se disant qu'elle devrait rencontrer un jour miss Clark, les deux femmes auraient de quoi s'entendre et lui, de quoi s'inquiéter, si elles se retrouvaient à deux contre lui. Mais là était tout l'intérêt de la chose. Il l'écouta donc avec un petit sourire amusé en coin. Cherchait-elle à le blesser ou le vexer d'une quelconque façon? Personnellement, il ne se sentait même pas attaqué.

- Peut-être parce que madame estime qu'il est plus intéressant de ne rien dire? Mais je prends en note votre remarque, ma prochaine sortie se fera à la pizza du coin. Où je vous garde cela pour notre prochain repas?

Toujours taquin, Zenon n'en manquait jamais une. Après tout, ce serait amusant de recommencer, non? Si elle jouait comme cela avec lui, il était presque prêt à parier, que pour le défi, Dalhia serait bien capable d'accepter une nouvelle invitation. Bon déjà, il était important de finir ce premier rendez-vous, ils verraient la suite des hostilités ensuite.

- Une vie monotone? Vous? Ne me faites pas croire une chose pareille. En la regardant un instant. Après tout, il n'était pas dupe. Ce qu'ils avaient fait le matin même, prouvait bien que cette femme n'était pas qu'une simple actrice sans cervelle. Elle cachait parfaitement son jeu. Sa vie était plus palpitante que de sortir au Mcdo avec un inconnu. Par contre, concernant les journaux. Je vois, et où suis-je sur votre échelle de "détestation"? Curieux, pour voir sans doute, si un jour, il saurait faire tomber sa cote. La publicité n'est pas vraiment mon fonds de commerce. Mais elle ne le gêne pas non plus. Et si cela peut vous surprendre, non, je ne fais pas tant la une des journaux que cela. Je suis connu dans mes milieux, surtout.

De Lascelle connaissait sa réputation, il savait ce qui se disait sur lui, mais s'en moquait pas mal. Les journaux n'en avaient que faire, mis à part quand il se retrouvait avec quelqu'un de connu, bien évidement. Ça lui arrivait parfois.

- Non, c'est surtout pour les heures d'ouvertures avantageuses. On ne s'intéresse pas à autre chose. Ne me dites pas que vous n'avez jamais bu un verre de trop. Il aurait du mal à le croire. Elle faisait sa précieuse, certes, mais elle cachait bien son jeu. Il mordit dans son hamburger.

Quel ennui, devoir faire son repas soi-même. Surtout que cela exigeait de prévoir qu'on allait manger sur le pouce et se balader avec son repas sur soit à tout heure. Rien de bien joyeux. Enfin, lui préférait un bon restaurant. Mais lui n'était pas une personne connue, à qui l'ont demandait des photos toutes les deux minutes.

- Je pourrai vous comprendre. Et ce n'est pas une vie qui me fait envie, bien loin de là. Souriant un peu. Oh, je ne doute pas que vous êtes une femme courageuse et avec un sacré caractère.
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Mar 21 Fév 2017 - 18:04
L’individu semblait être complètement détaché, et restait imperméable à mes remarques ou actions. Si ce n’était pour partager mon amusement. Il était étonnant de voir que nous partagions au moins quelque chose, à croire que cela pourrait presque être e base pour s’entendre. Presque. Mais pour l’heure, nous devions continuer notre petit numéro dans le temple de la malbouffe, que cela soit un divertissement pour lui ou non. C’en était en tous cas un pour moi, du moins jusqu’à présent. Et je comptais bien faire en sorte que cela continue.

"Hum, dans le genre : « Sois beau et tais-toi » ? Ça me plaît bien, comme renversement !" Je lui adressai un sourire espiègle. "La pizza du coin, mais quelle bonne idée ! Cela vous surprendra peut-être, mais je n’y mets jamais les pieds, ce serait l’occasion ! Faisons donc cela."

Tant qu’à faire, autant aller jusqu’au bout. Et ne pas réitérer l’expérience serait un peu avouer un échec, n’est-ce pas ? Et ça, c’était hors de question. D’autant qu’une simple pizza n’était pas prête de m’effrayer, et si c’était son but, De Lascelle allait devoir trouver pire. Et bon courage à lui.

Quoique, il semblait assez bien s’en sortir ici, et conservait son répondant. Lucide, il voyait assez bien dans mon jeu, mettant en doute les répétitions de mon existence. Il restait au taquet, continuant notre petite guerre interne derrière nos beaux sourires et nos apparences. Peut-être me connaissait-il trop bien, mais je préférais ne pas trop y penser, enchaînant avec une autre réplique.

"Et pourtant, je n’ai jamais l’occasion d’aller au Mcdonald’s avec un gentleman de votre tempe. La monotonie peut prendre bien des aspects, selon les personnes." Et ce n’était pas faux. Venir ici était une première, et un tour que je jouais très peu souvent. De même, venir dans un tel lieu pouvait sembler banal à n’importe qui, mais pas pour moi. La routine de mon interlocuteur devait également être bien différente de la mienne. Et par pure curiosité, je me demandais quelle elle pouvait être, avant de balayer cette idée de mon esprit. Je fis ensuite mine de réfléchir à sa question, avant de répondre avec un grand sourire : "Disons que vous avez encore de la marge, et que quelques individus sont encore pires que vous. Et je ne doute pas que vous êtes connu dans votre milieu, je n’aurais pas fait appel à vous autrement. Mais comme cela, vous aurez un peu plus l’occasion de faire la une, ça fait toujours plaisir."

Quand on savait y faire, cela pouvait même devenir un outil que l’on pouvait tourner aisément à son avantage. Et ce n’était pas moi qui allais dire le contraire. L’homme continuait néanmoins à rester calme et à jouer le jeu, ce qui aurait pu m’agacer si cela ne rajoutait pas encore plus au défi, me rendant donc plutôt intéressée et intriguée.

"Hum, si vous étiez à ma place, vous sauriez qu’il faut mieux restez maître de son corps et de sa capacité de discernement en permanence. Donc, au risque de vous décevoir, cela n’arrive jamais."

Là encore, c’était la vérité. Je ne pouvais pas me permettre de ne plus avoir le contrôle, et évitait les excès en tous genres. Voilà qui devait être une vie bien ennuyeuse pour De Lascelle, à n’en pas douter. Tout comme son opinion sur la nourriture ou la cuisine. Mais évidemment, son avis sur ma façon de gérer ma vie m’importait peu.

Un peu plus intriguée par sa remarque sur les inconvénients d’être reconnu partout, je le fixais durant quelques secondes, essayant de savoir s’il était sincère ou non. Était-il vraiment capable d’empathie à mon égard, ou n’était-ce une nouvelle fois qu’une partie du jeu ? Je finis par hausser les épaules, prenant cela comme une remarque générale à laquelle on ne pouvait pas donner tort.

"Profitez bien de votre innocence et de votre anonymat, alors. Cela doit être… reposant, même si cela ne vous plaît peut-être pas autant que cela ? Trop d’ennui, peut-être ?" Retrouvant un sourire plus carnassier, j’ajoutai : "Merci, je prends ça comme un compliment de votre part. Et vous êtes tout aussi vaillant et brave de me supporter, pas vrai ?"
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