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[Clos] Arkadia's Angels: Singapour [Nikiya, Persona, Head]

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Lun 23 Jan 2017 - 22:06
Les paroles du Duc eurent pour effet de m’intriguer encore davantage, surtout la dernière partie. Qu’entendait-il par plus animée ? Et selon quelles informations ? De plus, il disait m’avoir déjà rencontrée, mais il ne me disait pourtant rien… Sans doute aurais-je dû davantage me méfier, mais il était trop tard pour cela. D’autant plus que notre danse touchait à sa fin, et que j’avais le sentiment que je n’en apprendrais pas plus de lui. Du moins, pas tout de suite. Je le prenais toutefois au mot, espérant avoir l’occasion de le recroiser prochainement, et surtout, de lever toutes les interrogations qu’il avait soulevées.

Après une dernière salutation, et des remerciements pour la danse, je le laissais derrière moi pour approcher de l’homme qu’il m’avait désigné comme étant un contact du Courtier de l’ombre. Sur le chemin qui me menait à lui, cependant, l’espace d’une courte seconde, mon regard dévia de sa trajectoire pour chercher Lotte. Et je ne fus qu’à moitié surprise de voir ses yeux croiser les miens à cet instant même. Le temps s’étira, avant que je ne reporte mon attention sur ma cible à nouveau, encouragée par la diversion de Clarke.

L’accident volontaire avec l’homme ne sembla pas ravir ce dernier, qui se pressa de quitter les yeux, non sans paraître inquiet et mal à l’aise. Un peu déçue de n’avoir pas pu obtenir une plus grande discussion avec lui, je me repris bien vite, satisfaite d’avoir au moins pu glisser un mouchard dans sa poche. Ce dernier nous transmettra ses discussions, ainsi que sa position, et je m’empressai de chercher mon téléphone pour l’activer. Après un regard en direction d’Amelia, je baissai légèrement la tête, comme pour remettre négligemment ma robe en place et en profitai pour mettre au courant les autres.

*La cible est désormais sur écoute, et sa position localisable, à 50 mètres près.* Puis, après un silence et de nouvelles manipulations sur mon téléphone, j’ajoutai : *Rose, puisque vous devez nous écouter, je vous ai envoyé les données de la balise. Vous devriez…*

Mais je fus interrompue par l’activation des portails, puis l’apparition d’un groupe armé et masqué. Mes sens se mirent immédiatement à l’affut, même si mon visage feignait la surprise et la peur, comme le reste des invités. Le discours –si peu inspiré et tellement cliché- des terroristes me permit de lancer un regard à mes comparses. En particulier Lotte, qui se trouvait à présent en compagnie d’une femme inconnue. Un des terroristes vint se placer près de moi, si bien que je ne pus pas bouger lorsqu’elle emmena mon ex un peu à l’écart. Je trouvai néanmoins ce comportement étrange, et reportai mon attention sur le mégalo, plus attentive que jamais et sur mes gardes.

Lorsqu’il attrapa une tablette, il ne me fallut que quelques secondes pour réagir. Au moment où les portails explosaient et que e cri d’Amelia me parvenait, j’attrapai d’un geste vif le terroriste à mes côtés et l’utilisais comme protection face au souffle de la déflagration. Nos deux corps furent projetés à tête, mais celui de mon bouclier humain se réceptionna moins bien. Et pour cause, je m’assurais que sa tête frappe le sol suffisamment fort pour l’assommer. Une fois à terre, je roulais sous son corps, hurlant comme une forcenée et pour simuler une crise de panique. De toute manière, la salle était devenue si agitée qu’on ne me prêtait pas attention.

Toujours protégée par le corps inerte du terroriste, j’en profitai pour jeter des regards autour de moi, afin d’essayer de retrouver mes partenaires. Et surtout Lotte. Heureusement, sa mise à l’écart semblait l’avoir protégée des déflagrations.

*Tout va bien, Amelia, et v…* Un coup de feu retentit, et après quelques instants, je demandai, plus inquiète : *Amelia ?*

La voix de l’agent vint me rassurer, et je ne pus qu’approuver ses dires. Je repoussai le corps qui m’avait jusque-là servi de bouclier, avant de me débarrasser de mes chaussures, puis de déchirer le bas de ma robe pour me déplacer avec plus de facilité. Mon regard chercha Nikky, et je finis par la retrouver, toujours aux côtés de l’inconnue, mais avec Miranda également. Je m’approchais ensuite d’Amelia, au moment où elle tira sur une terroriste. La femme avec qui elle parlait auparavant remua, et je m’approchais d’elle pour l’ausculter rapidement. A priori, rien de grave. Je fis un signe à Clarke pour qu’elle m’aide à la transporter.

"Retournons vers les autres."

Ce faisant, je me dirigeais vers Miranda et Lotte, arrivant après avoir évité au mieux la cohue au moment où mon ancienne amante interrogeait l’inconnue. Et à en croire ce que je comprenais, cette femme semblait en savoir beaucoup sur ce qui était en train de se passer, ainsi que sur notre présence ce soir. Mes sourcils se froncèrent, et je m’approchais de Lotte pour me mettre en partie entre elle et la femme, fixant cette dernière avec défiance et sentant que toute cette affaire commençait sérieusement à mal tourner. Et la dernière chose que je souhaitais, c’était que mes partenaires soient en danger.
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Lun 30 Jan 2017 - 11:29
Jean-Michel Huang ne passait pas la meilleure soirée de sa vie. A dire vrai, c'était peut-être même la pire, si on excluait celle des mauvaises huîtres, huit ans plus tôt. Déjà, il s'appelait Jean-Michel, et en ce qui le concernait, ce n'était pas vraiment un bon point de départ. Il n'avait rien contre Jean, ni contre Michel, mais les deux ensemble, ça lui paraissait un tantinet exagéré. Et puis on s'attendait à autre chose derrière, ça appelait un patronyme comme De la Harpe. Mais il n'avait rien de noble. C'était même plutôt le contraire. Il était né dans les bas-fonds de Singapour qui, comme toute métropole, avait son lot de quartiers difficiles qu'elle aimait à cacher entre ses buildings rutilants. Il avait avancé dans la vie à coup de poings, de pieds et, lorsqu'on l'avait vraiment cherché, de dents. Sa ténacité avait fini par lui ouvrir certaines portes, de même que son savoir-faire lorsqu'il s'agissait d'éliminer les menaces. Il les connaissait bien : après tout, il en était une. Videur, puis agent de sécurité tout en bas de l'échelle de Mesa, il avait petit à petit gravi les barreaux de la société pour devenir le chef de sécurité affilié au complexe de Singapour. Sur l'assiette du pouvoir, il ne faisait pas tout à fait partie du gratin, mais il était au moins un solide plat d'accompagnement, entre la carotte et les petits pois. Ce qui était certain, c'était qu'il était maintenant dans la panade.

Il ne comprenait pas comment les terroristes avaient pu lancer leur attaque. Il n'avait décelé aucune faille de sécurité, et il avait personnellement sélectionné chacun des membres de son équipe actuelle. Tout ça, c'était la faute des portails. Il s'était toujours méfié de la technologie qu'il ne comprenait pas, surtout lorsqu'elle était capable de faire surgir une bande d'hommes armés au milieu de la soirée. Et voilà qu'ils les faisaient exploser, pour couronner le tout. Franchement, le directoire allait l'entendre, lors du debriefing. Comment pouvait-il faire correctement son travail, dans des circonstances pareilles ? Avant tout, il fallait s'assurer de leur sécurité. Ils ne l'avaient pas choisi pour rien, et il admettait volontiers qu'il leur devait beaucoup. Grâce à Mesa, il était devenu quelqu'un, et sa famille avait tout ce dont elle avait besoin, et plus encore. Aussi n'avait-il pas perdu de temps, organisant ses hommes via leur réseau de communications dès l'apparition des assaillants. Et lorsque les premiers coups de feu retentirent, ils étaient prêt. Seulement, quelque chose le chiffonnait dans tout ça, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus... Comment avait exactement démarré la fusillade ? Réfléchir viendrait plus tard ; là, c'était le moment de réagir.

Et Huang et ses hommes n'étaient pas les seuls à le faire : plusieurs invités n'hésitèrent pas à faire preuve de capacités étonnantes. Notamment trois femmes, qui ne se laissèrent pas impressionner, et n'hésitèrent pas à se défendre avec une adresse qui impressionna la partie de son esprit dédiée à l'amour du travail bien fait. Presque distraitement, il attrapa un attaquant par le coup et lui fit rapidement perdre conscience, des fois qu'on aurait besoin de poser des questions plus tard. Puis il continua son avancée vers Stone, la membre du directoire la plus proche.

De son côté, Miranda Lockhart n'était pas beaucoup plus satisfaite de la situation. Elle avait la sensation d'avoir été bernée du début à la fin, et de s'être précipitée la tête la première dans la gueule du loup. Ou, plutôt, de la louve. Une louve qu'elle n'avait jamais rencontrée, mais qu'elle avait longuement étudiée. Une louve revenue du royaume des morts. Le patron devait être dans tous ses états, mais elle ne pouvait pas s'inquiéter de ça maintenant. Ce qui comptait, c'était la sécurité de ses amies, et de tout faire pour qu'elles se sortent vivantes de cette situation. Et à l'image du chef de la sécurité qui s'approchait, il y avait quelque chose dans toute cette mise en scène qui la dérangeait sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi.

« On reste ensemble. » lança-t-elle à ses compagnes. Elle surveillait « Stone » avec l'intensité du faucon, tout en gardant un œil sur le reste de la scène. Elle devait avouer que les agents de Mesa étaient efficaces, et qu'ils n'avaient pas perdu de temps pour s'organiser. Ils feraient des alliés de circonstance efficace, c'était tout ce qu'elle pourrait leur demander.

« Mais je n'attends rien, ce serait bien trop vous demander. » répondait « Stone » à Lotte : son sourire vira au cruel l'espace d'une seconde, avant de redevenir de façade. « Il ne nous reste qu'à profiter de la suite du spectacle... »

Un peu plus loin, un membre du directoire s'écroula, une balle dans la tête. Mais à quoi jouaient ces huiles, pestait intérieurement Jean-Michel Huang. Elles étaient censées garder profil bas, et voilà que trois d'entre elles étaient mortes. Mortes, alors qu'elles étaient sous sa surveillance. Il avait pourtant suivi le protocole, il avait fait de son mieux, mais les membres du directoire avaient été séparés, et...certains n'avaient pas eu de chance. Il ne voyait pas d'autre explication. Du moins, aucune qu'il avait envie de voir en face. Son boulot n'était pas de comprendre, mais de protéger ses patrons. Suite aux rapports de ses hommes, et à ses propres observations, les autres directeurs étaient protégés. Et la situation contenue, ou presque. Un à un, les terroristes tombaient. Rien d'étonnant : malgré l'effet de surprise, il faudrait plus qu'une bande d'illuminés pour faire tomber Mesa.

« Tout va bien ? » demanda-t-il à Stone. « Tout est son contrôle. Mes hommes me disent que les derniers attaquants ont été appréhendés...ou abattus. Nous... »

La blonde qui se tenait non loin bondit, mais pas sur Huang ; ses réflexes prirent le dessus, mais ils n'auraient pas pu le sauver sans l'intervention de cette femme, qui frappa à la gorge le terroriste qui s'était glissé dans le dos du chef de la sécurité. Qui put aussitôt rendre la pareille à Miranda en tirant sur un autre homme masqué qui avait voulu profité de l'occasion pour s'occuper d'elle. Mais d'où sortaient ces deux types ? Au moins, ils n'étaient plus un problème... Et après s'être assuré qu'il s'agissait bien des derniers, il hocha la tête à l'intention de Miranda, qui lui rendit son regard dans un instant de compréhension entre deux professionnels qui reconnaissaient leurs talents mutuels.

« Beau travail, monsieur Huang. »
le félicita Stone. « Il semblerait que nous soyons tous tirés d'affaire. Ou presque. Le directoire n'oubliera pas vous services. »

Le calme était revenu sur la terrasse. Les corps et les prisonniers étaient évacués, et les invités apeurés reprenaient petit à petit leurs esprits. Au même moment, un VAP illumina la scène de ses projecteurs, tandis qu'il se mettait à niveau avec le balcon. Il déploya sa rampe, et les agents de sécurité y firent monter les membres rescapés du directoire.

« Mes meilleures salutations à votre frère. » dit Stone à Lotte. « Même lui ne le verra pas arriver, n'est-ce pas fascinant ? Et même si c'était le cas, il ne pourra rien faire de plus. Vous avez toutes été impeccables. Si un jour vous aviez envie de vous retrouver du côté des gagnants, je suis sûre que nous pourrons nous arranger. En attendant, je gage que vous saurez rentrez par vos propres moyens ? Allons-y, Huang. »

Elle monta dans le VAP, suivie du chef de la sécurité. L'appareil s'éleva dans les airs, laissant les agents encore en place s'occuper des invités. Parmi eux, le duc Olaf von Gustav avait suivi le déroulement de la soirée avec le plus grand intérêt. Il termina sa coupe de champagne, puis s'éclipsa à son tour ; quand on était le Courtier de l' Ombre, on avait beaucoup à faire...

« Je suis désolée. » Miranda s'adressait à ses trois amies. « Je ne sais pas ce qui s'est passé, pas exactement, mais...je nous ai conduites dans un piège. Même s'il ne nous était pas destiné, j'aurais dû...j'aurais dû m'en rendre compte. J'aurais pu mieux faire. »

Miranda s'en voulait terriblement, elle n'aimait vraiment pas être bernée ainsi, surtout lorsqu'elle était censée protéger d'autres agents. Des amies. Tout cela lui laissait un goût désagréable dans la bouche, et avait des airs de véritables fiascos. Ou presque. Dans tout ça, une nouvelle ennemie s'était révélée ; elle n'était pas sûr si c'était volontaire ou non, mais c'était un début.

« Rentrons. »

Retourner sur l'Arche, se regrouper, rassembler les informations. C'était tout ce qui leur restait à faire. Le debriefing promettait d'être intéressant...
John Doe
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John Doe
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Lun 6 Fév 2017 - 17:26
[center] Arkadia's Angels: Singapour



Trois rescapées qui parvienrent à circuler au milieu du chaos.
Clark n'aurait su dire, qui des attaquants, ou de la Mesa corporation prenait le dessus. Trop de flou encore.

Mais, l'Américaine pouvait déjà se figurer les réactions tant du CSN que d'Arkadia et de l'Ordre. Ce coup fourré allait mettre un frein à toutes les missions en cours autour de l'Asie. La mort d'une partie du directoire de Mesa ne manquerait pas non plus de provoquer une réponse. Etant donné l'influence de la société c'est l'Archipel qui venait d'être ébranlé.

Elles arrivèrent sur la terrasse.
Amélia ne fut pas étonnée d'y retrouver les filles. En revanche, elle adressa un regard circonspect au chef de la sécurité.
Une telle attaque avait pu se faire parce quelqu'un n'avait pas fait suffisement bien son travail. Cet homme avait risquait d'avoir de sérieux ennuis après ce soir. C'était du moins ce que Clark envisageait.

Ah ! Le cœur en encore battant la brune vit le second terroriste. LOCK... Amélia suivit, médusée, la contre-attaque parfaite de monsieur Huang. Bien, cet homme n'était donc pas complètement incompétent.

Head s'assura néanmoins, elle aussi, que plus personne ne se cachait dans leurs dos. Elle voulait rentrer chez elle entière.

Pas tous non. Contredit spontanément Clark.

Un raccourcis d'une survivant un peu trop facile à son goût.
Plusieurs morts étaient à déplorés. Un nombre substantiels d'invités avaient été bléssé. Toute la salle repartirait avec un traumatisme à la clé. Ce n'était pas franchement de quoi se réjouir.

Lumière crue. Doux vrombissement de moteur. Le pilote avait fait vite.

Head observa le VNP.
La courbure du nez était une marque de fabrique significative. De quoi faire quelques recherches en aval sur les fournisseurs privilégiés de Mesa. D'autant que les dernières paroles de la directrice eurent de quoi titiller la curiosité de Clark.
Qui était donc le frère de Lotte ? Un mystère qu'Head se chargerait de résourdre une fois rentrée en Ecosse.

Miranda. Amélia s'assura que la jeune femme soit attentive avant de reprendre. Chacune de nous connaissait les risques de la mission. Nous dispositions toutes des mêmes données. Personne n'aurait pu anticiper ce qui vient de se passer. Après une pause, le ton redevint plus chaud. Qui plus est tu as réagit avec efficacité. Et professionnalisme. Tu devrais plutôt te féliciter d'avoir limité les dégâts. Ce serait, en substance le rapport de Clark au quartier général.

Sur quoi, Clark déposa l'arme à feu encore tiède sur la rembarre de la terrasse. Au moins les cours de tir avec son père lui avait servit en situation critique. Elle eu une pensée furtive pour le Captain Clark. Un sourire lui vint.
Elle retira ensuite l'écouteur d'Arkadia. Il leur fallait une pause à toute.

Oui, rentrons. Misao et Amélia échangèrent un regard. L'une et l'autre se saluèrent d'un signe de tête.

La Chinoise adressa ensuite un sourire de gratitude à l'autre jeune femme qui l'avait aidée à se déplacer. Un geste qui ne serait pas oublié.
Un homme, discret se présenta alors face aux jeunes femmes. L'un des hommes de main de madame Wang. Un cousin d'un certain Kim du même nom. Il s'éclina avec respect face à madame Harding. Il lui proposa son bras pour quitter les lieux.

Clark se concentra ensuite sur la douleur diffuse à son bras.
Une moue contrariée barra sa bouche à la forme de la blessure. Voilà qui ferait une autre cicatrice sur sa peau d’albâtre. L'adrénaline circulait encore dans ses veines. Elle n'était pas prête de dormir de sitôt.
L'envie était plutôt à la nicotine, au vin rouge et aux baisers de... Enfin ! Cela ce serait pour plus tard.

Une chose est sûre... Je vais reprendre le sport de contact ! Même pieds nus, avec une robe déchirée, Head trouvait le moyen d'être ironique.
Vivifée par le danger, la nouvelle agent héla un homme en costume pour lui taxer une cigarette. Celle-ci elle l'avait plus que gagnée ! La nicotine lui apporta instantanément une fausse impression de réconfort. Amé était tout à fait d'accord pour ce contenter de cet artifice pour le moment.

Clark partit avec les trois autres, pour se rendre à l'aéroport de Singapour. Elles n'avaient plus d'intérêt à rester ici. Le sommeil se rattraperait pendant le vol ou après.
Une fois dans le VNP, la plus âgée des filles, chercha à capter le regard de sa consœur Française.

Niki ? Qui est ton frère au juste ? Un échec de mission. Mais rien n'était jamais tout à fait perdu.


Amélia Clark
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Jeu 9 Fév 2017 - 21:34
Le « spectacle », comme avait osé le nommer Stone, avait eu de quoi donner la nausée à notre protagoniste. Le cœur au bord des lèvres, le visage d'une pâleur de porcelaine, la jeune femme presque défaillante avait sursauté au coup sourd d'une nouvelle détonation qui, par son accent définitif, était venu marquer l'exécution sommaire de l'une des têtes décisionnaires de la firme.
Elle ne c'était pas attendu à ça. Pas comme ça. Pas sous ces yeux. Elle avait détourné le regard mais trop tard. Portant une main à son cœur, l'autre à sa bouche, elle n'était même pas été jusqu'au bout de son mouvement, comme interrompue par la crudité de la scène. Elle avait fermé les yeux si fort qu'elle espérait se réveiller lorsqu'elle les rouvrirait. Mais tout cela n'était pas qu'un horrible cauchemar... Aussi, la ballerine s'était forcée à se redresser. Puisant dans ses dernières ressources, elle se releva tout à fait. Elle n'avait pas la possibilité de se laisser aller, elle devait aller à l'encontre de ses faiblesses, les vaincre, même si cela lui demandait une énergie considérable.

Un calme étrange avait suivit les cris apeurés, les ordres coordonnés et les interpellations musclées. Les lieux de la réception s'étaient rapidement transformés en scène de carnage. On n'entendait plus que les gémissements des blessés et le crépitement des ruines du portail qui avait explosé.
Un fiasco, aurait-on pu penser. Mais une voix soufflait à la danseuse que ça ne l'était pas pour tout le monde.

La française dardait ses yeux sur la membre du Directoire à leur côté. Elle n'arrivait pas à détacher son regard maintenant teinté d'un noir de jais. Tout chez cette femme lui était à présent source de dégoût. Son sourire perfide, la provocation collée à ses lèvres et la mesquinerie de son ton, ses regards malsains, et la lueure triomphale de son œil.
Une haine sourde s'était installée en elle. Elle faisait battre son sang derrière ses tempes, serrer sa mâchoire et crisper ses poings. Le regard de l'étoile était devenu glacial, un feu sombre avait durci sa prunelle et sa physionomie s'était fermée. Plus que jamais, elle partageait les traits de son aîné.

Elles s'étaient faites manipulées aussi facilement que des pantins.

Dans sa colère contenue, elle avait à peine saisi un dernier acte désespéré de la part de deux hommes masqués. Stoppés net.
Déjà, un VAP s'arrimait en vol stationnaire au niveau de la terrasse. Son phare puissant éclairait comme en plein jour et les représentants survivants à la tête de la corporation asiatique étaient prestement évacués
Stone lança à la ballerine une dernière provocation et celle-ci dut se retenir de l'envoyer au diable, gardant sa réplique parfaitement scellées derrière ses dents et ce même si elle lui brûlait la gorge.
Que Stone ne se leurre pas, Alexander ne tarderait à lui envoyer ses compliments et plus rapidement qu'elle ne l'imaginait. Nikiya s'était contenté de regarder s'éloigner le véhicule volant dans un vrombissement à peine perceptible avec la désagréable sensation que tout ne se finirait pas comme ça, aussi, elle ne pouvait détacher ses yeux de l'horizon et lorsque Miranda prit finalement la parole pour s'excuser vis-à-vis de ses amies et collègues.
La danseuse avait tourné son visage fermé vers la blonde -exceptionnellement teinté de noir - et si Amélia avait fait le choix de détromper Lockhart en lui assurant qu'elle n'avait pas à assumer la responsabilité seule, Lotte estimait pour sa part que l'heure n'était pas aux excuses.
Lorsque le silence fut retombé, elle pris finalement la parole. Le ton était acerbe et les mots coupants lui cisaillait les lèvres :

-Au contraire, ce qui vient de ce passer me semble plutôt clair... L'amertume qui lui restait sur le bout de la langue donnait à son phrasé une aigreur hachée.

-Le Directoire de la firm la plus puissante du globe vient de faire du ménage dans ces rangs. Elle c'est même payé le luxe de le faire devant témoin et en toute impunité. Je crois que Mesa vient de faire un beau doigt d'honneur au CSN, à Arkadia... Entre autre.

Elle se garda d'ajouter l'Ordre ou encore Feuerbach Corp à la liste. Tout ceux qui n'avaient pas l'intention de se plier aux règles de la corporation asiatique, en somme.

-Le plus beau est qu'elle a trouvé le moyen d'épingler la faute sur un groupe quelconque de terroristes anticapitalistes que personne ne regrettera et ressort blanchie de toute cette opération en se posant en victime...
C'était habile. Grossier, mais habile. Ils gagnaient sur tous les plans. 

Lorsque la ballerine eut estimé qu'elle avait fini, elle se replongea dans un mutisme borné. Elle n'avait pas la force d'en dire plus. Elle voulait simplement rentrer. Oublier tout ça. Alors, elle s'était contentée de suivre ses comparses. Sans un mot. Un VAP que l'agence leur avait envoyé n'avait pas tarder à arriver pour les rapatrier et Lotte fit le choix de s'installer légèrement à l'écart. Elle avait besoin de calme. De temps pour elle. Pour digérer tout ça. Cédant à la fatigue et au contre-coup, elle avait voulu fermer les yeux pour déconnecter et trouver un sommeil réparateur, mais au moment où ses paupières se fermait, elle revoyait encore et encore les événements de la soirée, Stone et son sourire pervers. Ce rictus cruel qui, l'espace d'un instant lui avait laissé entrevoir sa véritable personnalité. Elle frissonnait d'horreur, essayait d'effacer les images persistantes. Les corps tombant, la panic et le sang. Alors, elle forçait son regard vers l'extérieur, dans le ciel d'encre.
Elle avait cette désagréable sensation que la distance n'était qu'une illusion, que peu importait combien de kilomètres elle mettrait entre elle et Singapour, elle avait l'impression que ce ne serait jamais assez pour lui faire oublier ce qu'elle venait de vivre.

Niki en avait perdu l'envie de se reposer et lorsqu'elle tira finalement son regard de la fenêtre, elle remarqua qu'Amélia la regardait. A peine leurs yeux, s'étaient-ils croisés que la femme d'affaire s'adressa à elle. La question la tira un peu plus brusquement qu'elle ne l'aurait voulu de ses pensées et la française dévisagea sa collègue pendant quelques secondes, prise au dépourvu.
Maudite Stone.
Le silence s'étira.
Un temps de flottement pendant lequel la danseuse ne savait quoi répondre. Il n'avait manqué que cela, à cette soirée déjà catastrophique. Si Lotte usait d'omission sur le sujet pour contourner toute mention de son lien avec l'industriel allemand, elle rechignait à mentir. D'autant plus à celles à qui elle était censée pouvoir faire confiance. Inconsciemment, elle était venue poser ses yeux sur Miranda, la seule du trio à connaître la vérité. Quoi qu'à la réflexion, Lotte s'était plus d'une fois demandé si Dahlia n'avait pas, depuis longtemps, fait le lien, mais, par respect pour son choix de ne jamais en parler, ne lui posait jamais de question sur le sujet.

La danseuse reporta finalement son regard sur Clark :

-Je ne crois pas que le « qui » est beaucoup d'importance ici, s'entendit-elle répondre plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu. Mais j'imagine que puisque la Mesa veut s'en faire un ennemi, il aura des intérêts communs avec Arkadia.

Pour une fois... ajouta-t-elle en pensée.
Nikiya
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Ven 10 Fév 2017 - 13:38
Tout la réception s’était changé en joyeux bordel en l’espace de quelques instants, et notre mission s’en trouva plus que compromise. Après avoir échappé aux terroristes, à l’explosion d’un portail et aux divers coups de feu qui en suivirent, l’heure n’était donc plus au courtier de l’ombre, mais à un repliement stratégique. J’aidais ainsi Amelia à porter la femme asiatique avec qui elle discutait pour rejoindre le reste de notre groupe, rassemblé autour de la mystérieuse femme qui avait tenue compagnie à Lotte avant tous ces incidents. Et qui semblait avoir davantage d’informations sur tout ce qui était en train de se passer.

Les choses avaient vraiment bien dérapées, c’était le moins qu’on puisse dire. Mais, malgré l’agacement de voir la situation échapper à notre contrôle, je tâchais de me concentrer d’abord sur notre sortie et notre sécurité. Et de tenter de comprendre ce qui était en train de se passer sous notre nez. Même avec l’intervention de Miranda et d’un autre homme de la sécurité pour neutraliser un assaillant, je gardais mon attention fixée sur la dénommée Stone, une expression sérieuse et impénétrable sur le visage. Même s’il me manquait des éléments pour parvenir à saisir toute la situation, j’avais la désagréable sensation d’avoir été menée en bateau. Et ça ne me plaisait pas du tout.

Un bref et mince rictus acerbe accueillit les compliments de la femme sur notre rôle dans cette soirée, tandis qu’elle s’en allait avec les autres membres du directoire encore vivants. Entre elle, Rose et les terroristes, je ne savais pas envers qui ma colère et mon exaspération était la plus forte en cet instant. Je détestais être prise pour une poire, ou pire, comme un simple et vulgaire pion. Et c’était encore pire lorsque cela s’appliquait à mes camarades. Néanmoins, je gardais le silence, préférant attendre que l’on soit au calme pour réfléchir de manière plus posée à tout ce qui venait de se passer. Et pour demander des réponses.

La réplique acerbe de Lotte me surprit néanmoins, quoique ses paroles n’en fussent pas moins intéressantes. Nous avions été prises à partie dans une guerre à qui saura faire la plus grande démonstration de force. Je poussais un soupir, ne me sentant pas spécialement concernée par le pied de nez fait à Arkadia, que je représentais ce soir. Ce n’était qu’un contrat, après tout. En revanche, l’atteinte était également personnelle, puisque nous avions été utilisées directement. Et ça, je n’étais pas prête de l’oublier. Mais à nouveau, je ne dis rien. L’indignation de Lotte était justifiée, même si c’était sans doute la seule à le dire aussi haut et aussi fort. J’en avais tellement vu, dans ce métier, que je prenais même plus la peine de faire comme elle. J’aurais dû, mais c’était sans doute là la preuve qu’elle était bien plus humaine que ce que j’étais devenue.

Je posais néanmoins une main sur l’épaule de Miranda, et lui dis avec un petit sourire rassurant :

"Tu n’es pas la seule responsable, nous le sommes toutes. Nous aurions dû davantage nous méfier. Nous quatre, mais Rose également…"

Et il était évident qu’une discussion avec lui était primordiale. Mais pour l’heure, nous avions certainement toutes envie de rentrer. Avant de nous rendre vers le véhicule qui nous était affrété, je saluais la femme que j’avais aidée, hochant la tête pour lui signaler que cela avait été naturel. Profitant que Clark réclame une cigarette, je fis de même, sentant tout à coup un besoin de nicotine pour évacuer la tension qui restait.

"Je suis des cours de baritsu et de judo trois fois par semaine." indiquai-je à Amelia en retrouvant un vague sourire. "Vous êtes la bienvenue, si cela vous intéresse."

Pour le reste, je fis comme Nikky, me plongeant dans le mutisme pour mieux méditer et prendre du recul. Je jetais de temps à un autre un discret regard à mon ancienne amante, un peu inquiète de sa réaction. Elle qui avait le moins d’expérience de terrain n’avait pas vraiment été gâtée pour cette soirée, et je craignais qu’elle soit marquée par les événements qui s’étaient déroulés sous ses yeux. Je reportais néanmoins mon attention sur mon téléphone pour ne plus y penser, me demandant ce que la balise que j’avais glissé dans la poche de notre suspect allait donner. Dans tout cela, est-ce que cette mission avait encore un intérêt ? Ou était-ce une autre manigance pour mieux nous manipuler ? De même, cette entrevue avec le comte Olaf me restait à l’esprit. Comment un tel homme, si insignifiant de prime abord, avait-il pu avoir de telles informations ? Sur notre mission, et sur moi ? Des questions auxquelles je devais trouver des réponses, désormais.

L’interpellation d’Amelia à l’intention de Nikky au sujet du frère de cette dernière me tira de mes pensées. Il me semblait que Lotte ne m’avait jamais parlé d’un quelconque frère, pourtant. Mais à en croire sa réaction hésitante, je pouvais deviner pourquoi… Mon regard passa de la danseuse à Miranda, puis à Clark. Je poussais alors un bruyant soupir, un brin agacée par tous ces mystères.

"Ce qui a de l’importance, peut-être, c’est de se faire confiance dans une équipe et de ne pas agir dans le dos des autres en se cachant des informations… Enfin, je dis ça, mais qui se sentira concerné le sera."

La pique étant lancée, je haussais simplement les épaules, avant de me détourner d’elles pour retourner à mes réflexions, le visage plongé dans une expression sombre et blasée. Peut-être que je n’étais pas l’agent la plus enthousiaste, de par mon indépendance revendiquée, mais je n’avais rien à me reprocher. Je mettais toujours un soin particulier à être la plus professionnelle que possible, et ce, encore plus maintenant que le lien familial avec le directeur d’Arkadia était connu. Je ne voulais rien devoir prouver, à personne. Et toute cette affaire ne faisait que commencer.
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Mer 15 Fév 2017 - 10:28
Miranda Lockheart ne dit pas grand chose lors du voyage de retour. Elle n'en pensait pas moins, son esprit tournant à plein régime depuis que le calme était revenu après l'attaque. Objectivement, elle devait bien avouer qu'elle n'aurait pas pu faire grand chose pour changer quoi que ce soit. Mais l'objectivité n'était pas toujours son point fort : elle n'avait pas été conçue pour ça. Elle était censée être l'opératrice parfait, l'apogée de l'agent de terrain. La perfection était impossible, mais on l'avait littéralement inscrite dans ses gènes. Ou sa recherche, du moins. L'échec lui était souvent insupportable, quelle qu'en soit la raison. Dans le cas présent, elle n'y pouvait rien mais cela ne rendait pas la choses plus facile. Elle aurait dû repéré un signe, imaginé toute possibilité, faire...et bien, quelque chose. Mais elle avait été totalement prise de court et, pire, ses compagnes avaient été prises dans le feu croisé. En acceptant de travailler avec Arkadia, elles avaient accepté les risques, mais cela ne suffisait pas à dédouaner Miranda. Elle songeait avant tout à Lotte, celle qui avait été la moins préparée à ce genre d'événement. Arkadia n'aurait jamais dû l'employer, pas comme ça ; Percy et son bras droit avaient commis une erreur de jugement, la danseuse n'était pas une agent de terrain. Mais cela aurait dû être ce qui avait été annoncé, une simple réception...

Ses amies n'hésitèrent pas à la réconforter, ce dont elle leur fut reconnaissante. Tout en sachant en son for intérieur que cela ne changeait rien à ce qui s'était passé. Elle leur avait failli, quoi qu'elles en disent. N'importe quelle mission pouvait subir son lot d'imprévus, mais elle avait l'habitude de travailler en solo, quand les erreurs n'impliquaient qu'elle ou, à la rigueur, un groupe réduit d'agents entraînés. De fait, elle n'en voulait pas à Percy ; le patron n'était pas infaillible, et elle acceptait les risques. Et même lui n'aurait pas pu s'attendre à tous les détails... Pour la énième fois, elle se demanda comment il avait bien pu réagir à la grande révélation de la soirée. Il avait dû suivre l'événement en direct, et nul doute que le coup avait dû être difficile à encaisser, même pour lui. Le debriefing promettait d'être...intéressant, à défaut d'autres mots. Elle était impatiente de rentrer sur l'Arche, et d'y savoir ses amies en sécurité. Elle observait surtout Lotte, attentive aux expressions de la ballerine ; elle se promit de la surveiller, de s'assurer qu'elle encaissait tout ça au mieux. Elle lui devait au moins ça.

Elle ne cessait de se repasser toute l'attaque en boucle dans un coin de son esprit, analysant son déroulement du début à la fin. Cherchant les failles, cherchant les explications, cherchant...et bien, elle ne savait pas trop quoi. Mais il y avait quelque chose derrière tout ça qui attendait d'être découvert, elle le sentait. Ne serait-ce que parce que la sécurité de Mesa ne pouvait pas être aussi incompétente. Elle revoyait leur chef en action ; ils avaient lutté côte à côte, et il lui avait paru particulièrement capable. Et tout aussi consterné qu'elle par la situation. Peut-être qu'il y avait quelque chose à creuser de ce côté... Mais pour l'instant, elle n'y pouvait pas grand chose ; elle n'avait plus qu'à ronger son frein. Et c'était là une chose pour laquelle Miranda Lockhart n'avait jamais été très douée...

* * *


Assis à son bureau à bord du Balance Point, Perceval Gabriel Rose se massait les tempes, essayant sans le moindre espoir d'en chasser la migraine. Il revoyait sans cesse l'image transmise depuis Singapour, celle qui avait tout changé.

Marisa était en vie.

Il ne savait pas comment, mais c'était bien elle. Il en avait la conviction. Il se rappelait du jour où il l'avait abattue dans le désert australien, c'était un des souvenirs qui le hantaient le plus. Chaque sensation était aussi vivace qu'à l'époque. Et aujourd'hui... aujourd'hui tout était remis en perspective. Il se rappelait du cadavre, de la preuve qu'il s'agissait bien de son corps. Mais savoir comment elle avait fait pour simuler sa mort ainsi pouvait attendre. Il devait d'abord affronter le simple fait d'accepter la situation. Car il pouvait le sentir : elle était bel et bien de retour. Cachée à la vue de tous, au sein du directoire de Mesa. Qui venait sans doute de perdre ses membres les moins enclins à œuvrer dans la direction souhaitée par l'entreprise. Plusieurs scénarios s'imposèrent à l'esprit du directeur, et tous lui firent froid dans le dos, une sensation à laquelle il n'était pas accoutumé. Pas comme ça. Et puis il y avait les risques encours par ses agents lors de ce qui aurait dû être une simple mission de reconnaissance. Il ne pouvait pas tout prévoir, mais il aurait dû faire mieux. Il le leur devait. Quant à lui... Il ne savait toujours pas comment il se sentait, ce dont il n'avait pas l'habitude non plus. Le choc était distant, comme s'il n'avait pas encore le temps de le rattraper ; il se réfugiait dans la froideur de l'analyse pure. Une partie de lui se sentait presque soulagée, au moins autant qu'il s'en voulait de s'être fait berner. Il songeait à Matthew, qui venait de revenir dans sa vie. Comment faire pour lui annoncer une telle nouvelle ? Et, plus que tout, il y avait le danger que posait Marisa. Un danger plus redoutable que jamais maintenant qu'elle avait le pouvoir d'une société comme Mesa à disposition. Et ce sans doute depuis des années, depuis sa...disparition. Elle était experte dans les plans sur le long terme, lorsqu'il le fallait. Et ce qu'elle avait eu le temps de faire depuis...et bien, disons que c'était là une pensée terrifiante.

Perceval poussa un long soupir : il allait avoir plus de travail que jamais...

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John Doe
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