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When we're together || Vox

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Ven 21 Juin 2019 - 19:43
C’était un peu comme si rien n’avait changé, et au contraire, tout était différent. J’avais repris mon travail, tranquillement, puis sûrement. Après quelques semaines à me remettre dans le bain et à rattraper ce que je devais, j’avais fini par retrouver un certain rythme. Je voyais bien que Roxy et les filles avaient plus de travail que d’habitude. Pour me décharger, ou pour que je travaille moins. Ou les deux. Mais je n’étais pas d’humeur à argumenter là-dessus. Les médecins avaient été catégoriques, je devais lever le pied. Alors je l’avais simplement fait, et pour le moment, ça ne me réussissait pas trop mal. J’avais plus de temps pour moi, alors je redécouvrais ce que ça faisait d’avoir des loisirs. De lire plus, regarder des films, écouter de la musique. Ce que les gens normaux font.

Sauf que les gens normaux n’ont pas deux hommes qui les attendent juste en face de leur travail, en règle générale. Tous les jours, je me disais que j’avais trop de chance. Que j’allais bien finir par me réveiller un jour pour découvrir que tout ça n’avait été qu’un rêve. Qu’un long et merveilleux rêve. Mais, chaque matin, je me réveillais dans leur bras. Ou dans ceux de l’un, ou de l’autre. Je m’étais habitué beaucoup plus vite que ce que je pensais à leur présence, n’imaginant pas qu’il soit possible que je puisse dormir sans eux désormais. Surtout que je n’avais pas dormi aussi bien et longtemps que depuis que l’on partageait le même lit. Mon rythme de sommeil, autrefois chaotique, était plus équilibré. J’étais juste tellement serein avec eux.

Et épuisé en général par nos ébats qui précédaient le sommeil. C’était comme si j’avais en permanence envie d’eux, que je rattrapais ces années à ne pas suivre ce que mon instinct me disait. Ou peut-être que c’était juste que je les aimais tellement. Et que c’était juste tellement naturel de coller nos peaux nues l’une contre l’autre et de se perdre dans nos baisers. Au final, je n’y réfléchissais plus vraiment. Je voulais simplement profiter d’eux, et de chaque instant passé avec eux. Elias et Owen arrivaient même à me détourner de mon boulot, c’était dire. Je partais plus tôt le soir, et je prenais des jours de congé. Cela ne m’était plus arrivé depuis des années. Et puis, Roxy me disait que je pouvais bien, vu que j’avais des vacances à rattraper pour « au moins dix ans ».

Alors, je ne me faisais pas prier. Je n’avais pas besoin que l’on fasse grand-chose, juste de passer du temps avec eux. De découvrir petit à petit notre relation, et de m’y faire. Même si je ne savais pas si je m’y ferai jamais, mais c’était autre chose. Et certainement pas un problème.

Je me réveillais ce matin-là, leur présence familière à mes côtés. Sans oser bouger, je pris un moment pour simplement apprécier leur corps contre le mien. Le souffle d’Elias dans ma nuque, le ronflement de sa poitrine dans mon dos, son bras par-dessus moi. Et Owen lové contre mon torse, ses cheveux caressant ma peau. Je restais sans bouger, jusqu’à sentir des lèvres embrasser doucement mon cou. Je ris doucement, embrassant le bras du mécanicien avec douceur.

"Hello Darling." dit Elias d’une voix rieuse.

"Hello, Amour."

Je sentis son visage s’enfouir dans ma nuque, puis le corps d’Owen réagir à son tour. Je le serrais instinctivement contre moi, embrassant ses cheveux.

"Salut Morrison…"

"Hey Chaton, bien dormi ?" demanda Gear en caressant sa peau avec douceur.

Je ne pensais alors qu’à ce moment-là à regarder l’heure. La matinée était déjà avancée, quoique pas trop. Mais c’était déjà tard, en comparaison de mes anciennes habitudes. Même pour un samedi. Evidemment, pour Elias, c’était un jour comme un autre. Et dès le réveil, il était déjà plein d’énergie. Il nous passa par-dessus en riant pour nous serrer dans ses bras et déposer des baisers sur notre peau. Malgré l’heure matinale, j’en fus parcouru de frissons et passai un bras dans son dos pour le caresser.

"Aujourd’hui, on va aux jardins botaniques ! Hein Dany ? Tu nous as promis ?"

Même si j’avais voulu ne pas tenir ma promesse, il était impossible de résister à ses yeux de merlans frits. En tous cas me concernant. Et pour Owen, je me doutais qu’il en allait de même. Un vrai gosse, Mais c’était pour ça que je l’adorais, aussi. Je caressai doucement sa joue, en hochant la tête.

"Comment oublier ? Tu me l’as rappelé au moins deux fois par heure ces derniers jours. J’ai encore tes SMS pour le prouver."

Il pouffa, et je me sentis fondre un peu plus. Non décidément, j’étais incapable de lui refuser quoi que ce soit. Je me lovais contre le musicien, fermant un instant les yeux pour chasser définitivement les dernières traces de sommeil, et pour profiter de l’odeur de leur peau. Ils annonçaient une belle journée pour aujourd’hui, c’était une motivation de plus.
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Ven 21 Juin 2019 - 19:50
Cela faisait plusieurs mois maintenant qu'Owen avait déménagé une grande partie de ses affaires dans son nouveau chez lui, cependant il n'arrivait toujours pas à réaliser ce qui lui arrivait. Depuis le jour où le fondateur avait passé le pas de sa porte pour lui avouer ses sentiments, la vie avait pris une teinte si belle qu'il ne savait comment il avait fait pour vivre sans jusque-là. Être en couple n'avait jamais été une option viable pour lui et voilà qu'il partageait son quotidien avec deux des hommes les plus magnifiques qu'il ait eu la chance de rencontrer. Et le fait qu'ils s'aiment tous profondément ajoutait autant à son bonheur qu'à sa surprise. Il profitait de chaque instant passé ensemble, à deux ou à trois, et ne se lassait de rien. Que ce soit des pitreries de Gear, des sourires de Dany ou de leurs nuits brûlantes. Tout ceci était aussi nouveau que naturel et bien qu'il soit toujours vigilant dans la mise en place de leur relation, son caractère optimiste lui permettait de se laisser porter malgré tout.

Tout n'avait pas été aussi aisé cependant au début. La vie de célibataire endurci qu'il avait vécue jusqu'à présent ne lui manquait pas, mais changer d'environnement aussi brutalement lui avait fait un petit choc. Ses habitudes étaient complètement chamboulées et il fallait qu'il s'habitue à la dynamique de leur trio. Il faisait tout cela de bonne grâce et avec un réel bonheur même, car la douceur de les retrouver chaque soir n'avait pas de prix. Il était toutefois content d'avoir pu garder son appartement dans lequel il venait se réfugier de temps à autre. C'était autant pour leur laisser de l'intimité que pour reprendre son souffle dans ce tourbillon d'émotions. Cela permettait également une transition plus souple entre son ancienne vie et celle qu'il commençait tout juste en leur compagnie. Il ne regrettait absolument rien de ce qu'il avait fait ou qui il avait été jusqu'à présent. Il avait profité de chaque instant avec joie, sans se soucier d'un avenir commun avec qui que ce soit. Certains pourraient dire qu'il avait radicalement changé, mais il voyait ça comme une évolution, elle-même rendue possible par Elias et Dany.

Il n'aurait jamais pu imaginer ressentir une telle joie en se réveillant contre la chaleur de qui que ce soit et pourtant... Pourtant un sourire s'immisçait sur son visage dès que son esprit endormi prenait conscience que la réalité était encore plus divine que le rêve et ce jour-là ne fit pas exception. Les paupières encore closes, lové contre le torse de Data, une main posée sur le flanc de Gear, un frisson lui parcourut l'échine sous leurs caresses. Le contact de leur peau nue contre la sienne lui vrillait l'esprit et il ne se lassait pas de les parcourir de toutes les manières possibles. Il devait encore prendre quelques secondes chaque matin pour intégrer le fait qu'il tenait contre lui un ou ses deux amoureux. Mais dès que cette information parvenait à son cerveau, son palpitant s'emballait tant qu'il lui paraissait sur le point d'exploser et une félicité telle qu'il n'en avait jamais connu prenait possession de tout son être.

C'est donc avec un sourire dans sa voix endormie qu'il les salua, serrant leur corps contre le sien avec tendresse.


- Salut Cooper... Il s'étira de tout son long avant d'ouvrir les yeux et de les planter dans ceux de Gear. Bonjour toi. Merveilleusement bien ! Vous m'avez éreinté !

Un rire clair s'échappa de ses lèvres avant qu'elles ne viennent se poser sur leur peau avec délicatesse et à tour de rôle. Il réceptionna Elias avec un nouvel éclat de rire, cette fois-ci bien réveillé et observa leur échange d'un œil amusé. Le fondateur avait beau être le plus âgé du trio, c'était lui qui avait réussi le plus joliment à garder son âme d'enfant. Il le prouvait chaque jour et Vox aimait à chaque fois un peu plus ce trait de caractère qui le rendait unique à ses yeux. Quand au détective, le voir se dérider ainsi en leur présence était un spectacle si émouvant qu'il ne pouvait que le toucher. Depuis qu'ils avaient décidé d'envoyer valser les conventions sociales et de profiter pleinement de leur bonheur, le musicien avait vu ses deux hommes et lui-même s'épanouir au fil des jours, ce qui le confortait d'autant plus dans leur choix de se laisser vivre et de partager leur amour. Allongé auprès d'eux en cet instant, il était sûr qu'il se trouvait là où il devait être.

Il les regarda quelques secondes encore sans dire un mot avant de rouler sur le côté pour se retrouver au-dessus d'eux à son tour.


- Le temps d'une douche et ensuite ma journée sera à vous mes très chers...

Il déposa un long baiser sur leurs lèvres puis se leva pour filer à la salle de bain se délasser sous un jet d'eau froide. C'était autant pour se réveiller que pour résister à la tentation de leur sauter dessus et de passer la journée au lit. Il semblait incapable de pouvoir se rassasier d'eux et il savait qu'il en allait de même de leur côté. Passer la journée aux jardins botaniques leur ferait le plus grand bien et éviterait qu'ils ne s'enferment durant tout le weekend. Pas que cela l'aurait dérangé, bien au contraire, mais il était d'avis que leur relation allait au-delà du sexe et il souhaitait cultiver et nourrir cet aspect-là de leur lien. Aussi il resta de longues minutes seul dans la salle de bain avant de ressortir frais et dispo, prêt à partager la journée en bonne compagnie.
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Ven 21 Juin 2019 - 19:58
En soi, en dehors de vivre ensemble, peu de choses semblaient avoir changé dans nos vies. Nous continuions à travailler, à sortir, à voir d’autres gens. Mais c’était là où l’on commençait à voir à quel point je n’étais plus tout à fait le même. Je souhaitais plus profiter des gens qui m’entouraient, et acceptais plus volontiers de mettre le boulot de côté pour boire un verre ou inviter des proches. Certes, je n’était pas devenu la plus sociable des personnes en l’espace de quelques semaines, et ce comportement se limitait finalement à un cercle assez fermé de personnes. Mais tout de même, c’était un changement notable. Et il était dû en partie à cette nouvelle situation amoureuse. J’aurais été le premier à lever les yeux au ciel si on me disait que l’amour vous changeait. Et pourtant…

Alors que ma conscience s’éveillait petit à petit, je profitais de ces instants à nous, ayant appris à savourer chacun d’eux. Je me sentais un peu stupide lorsque je réalisais qu’Owen et Elias me manquaient quand ils n’étaient pas avec moi, même pour quelques heures. C’était complètement irrationnel, mais j’avais appris à l’accepter. Comme le fait que je ne pouvais apparemment pas m’empêcher de vouloir leur sauter dessus à chaque instant. Comme le disait le musicien, c’était éreintant. Mais divinement addictif. Tout comme le rire d’Elias, qui résonna suite à cette remarque.

"La meilleure des fatigues qui soit !"

Je ne pouvais pas vraiment le contredire. Je l’attirai doucement contre nous avec un léger sourire, profitant du parfum de leur peau et de la moiteur de cette dernière contre la mienne. Souvenir d’une longue et agréable nuit. Et pour entamer une journée qui s’annonçait tout aussi agréable, mais d’une autre manière. Je caressais doucement les cheveux d’Elias, attendri par son enthousiasme. Avant de laisser échapper un léger rire lorsqu’Owen prit sa place. Je lui rendis son baiser avec bonheur, avant de laisser Elias faire de même. Je hochais la tête, tandis que le mécanicien lui donna une petite tape sur les fesses avec un rire.

"Fais donc, mon cher..."

J’attrapai de quoi m’habiller rapidement, et proposai à Elias de venir m’aider à faire le petit-déjeuner en attendant qu’Owen libère la salle de bain. Il suffisait de parler de manger pour attirer l’attention du mécano, et cette fois-ci n’échappa à la règle. Il sauta sur ses pieds, et trottina avec moi jusqu’à la cuisine. Non sans avoir pris un moment pour échanger à notre tour un long baiser.

Au moment où le musicien nous rejoignit, la table était déjà garnie d’une pile de pancakes, d’œufs au plat et de bacon. Elias venait de terminer de presser du jus d’orange avec sa nouvelle machine conçue spécialement à cet effet, et qui faisait également office de poste de radio. J’avais toutefois choisi moi-même la fréquence, optant pour une station qui passait du jazz. Je terminai en apportant la cafetière pleine, dont l’odeur embaumait toute la pièce d’une délicieuse note parfumée.

"Elias, tu ne couperas pas à la douche non plus..." lui dis-je en m’asseyant à ses côtés. Il avait beau avoir plus de 150 ans, le motiver à se laver pouvait parfois était assez difficile.

"Avec vous, c’est toujours avec plaisir." rétorqua-t-il avec un petit sourire. Il attendit qu’Owen soit installé pour taper dans ses mains. "Merci pour le repas, Dany Love ! Et bon appétit !"

Il n’en fallut pas plus pour qu’il commencer à manger avec appétit. Souriant, je me servis à mon tour. Un autre avantage de cette situation, je mangeais avec davantage d’appétit et de plaisir en leur compagnie.

"Comment avance le travail ?" demandai-je à Owen en le servant de café. "Roxy attend avec impatience ta prochaine performance sur scène."

S’il y avait bien quelqu’un d’aussi enthousiaste qu’Elias, c’était bien mon associé. Et elle adorait Owen pour ça. C’est dans ses moments que je réalisais à quel point le ressentiment avait pu me rendre aigre, puisque j’aurais très bien pu me montrer jaloux de cette attention par le passé. Mais désormais, c’était un aspect que je savais que je devais travailler. Et pour être honnête, je savais être assez lucide pour voir qu’il n’y avait aucune matière à être jaloux, de toute manière. Roxy n’était pas intéressée de cette façon. Jamais. Et elle faisait plutôt partie de notre petite et étrange famille.

D’un geste naturel, et sans vraiment réfléchir, je levai une main pour caresser la joue du musicien, un fin sourire sur les lèvres.

"Tu es vraiment magnifique..."

J’hésitais encore un peu, mais l’intention était là. Un peu gêné, je pris la main d’Elias pour y déposer un baiser et lui adresser un regard tendre qui signifiait la même chose. C’était tellement normal que j’en étais perturbé. Ou peut-être les habitudes avaient la dent dure, malgré tout. Peu importe, j’étais tellement heureux de les avoir avec moi à cet instant.
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Ven 21 Juin 2019 - 20:04
L'odeur de café et du petit-déjeuner qui l'accompagnait provoqua un immense sourire au musicien ainsi qu'un grondement profond de son estomac. Il se dépêcha de les rejoindre à la cuisine pour découvrir un véritable festin disposé sur la table. C'était ce genre d'attentions du quotidien, si naturelles et pourtant banales quelque part, qui lui apportait des bouffées de bonheur. Il tentait de graver dans sa mémoire ce genre de scène, Elias déjà assis à table, prêt à tout dévorer sur son passage et Dany s'installant à ses côtés en le regardant avec un mélange de tendresse et d'amusement. Les choses simples de la vie comme on les appelait et qui, partagées avec les bonnes personnes, prenaient une importance considérable et embellissaient l'existence. Owen observait le monde par un nouveau prisme qui le rendait plus éclatant et ses couleurs plus vives et chaleureuses. Il avait tout le temps envie de chanter, de composer, d'écrire. Son inspiration était à son apogée et il avait rarement autant créé durant les dernières années. Il gardait pourtant tout cela pour lui, encore trop gêné peut-être pour en faire part à ses deux amours, même s'il savait parfaitement qu'il trouverait en eux deux fan absolus. Il préférait cependant peaufiner ses morceaux avec une assiduité qui confinait presque à la maniaquerie. Tout ne devait pas être parfait, mais il devait en être satisfait, c'était un élément essentiel avant qu'il n'ose se mettre autant à nu devant eux.

C'est en réfléchissant aux journées de travail qu'il avait passé sur ses dernières compositions et celles qui l'attendaient encore qu'il les rejoignit, sifflant machinalement l'air de jazz qui sortait de la nouvelle invention de Gear. La capacité de ce dernier à créer autant de choses extraordinaires émerveillait profondément le professeur, lui qui n'était pas toujours utiles dans les travaux manuels. Il posa ses deux mains sur les épaules du fondateur pour lui embrasser le haut du crâne, riant à la remarque de Data. Il était vrai que l'enthousiasme débordant de leur amoureux pouvait parfois lui faire oublier l'essentiel, comme la nécessité de prendre une bonne douche après une nuit enfiévrée. Mais le faire en bonne compagnie arrivait généralement à le motiver en un rien de temps ! Ce qu'il confirma d'ailleurs rapidement avant de s'attaquer à son assiette. Assis à ses côtés, Vox savoura l'instant en leur lançant un regard tendre.


- Merci à vous deux, vous nous gâtez... C'est tout ce dont on avait besoin après cette nuit. Il leur lança un regard entendu avant de reprendre d'un ton enjoué. Bon appétit !

Il entama avec entrain afin de calmer la faim qui faisait chanter son ventre. Il fut ravi de voir que Dany ne s'était pas servi une minuscule portion comme ça pouvait être le cas avant qu'ils ne forment leur trio. Cela avait toujours été une source d'inquiétude pour le musicien, car même s'il était d'avis que le détective était un grand garçon qui savait se gérer, il ne connaissait également que trop bien sa propension à se perdre dans son travail. Et bien qu'il ait la même, il avait toujours ressenti que chez son partenaire, cela venait d'un mal-être et d'un manque d'envie de prendre soin de lui. Le voir manger avec appétit lui apparaissait donc comme une amélioration bienvenue et saine pour celui qu'il aimait tant. Il le remercia pour le café et en but une longue rasade avant de lui répondre, amusé.

- Elle sait qu'elle n'a qu'à traverser le couloir et elle peut avoir un concert privé hein ? Il rit de bon cœur avant de prendre un air mystérieux. Ca avance... je travaille sur des morceaux personnels en ce moment, mais la préparation de la tournée va commencer à nous prendre pas mal de temps avec Eve et les autres musiciens... Et vous, quoi de neuf ?

Cette tournée, il avait longuement hésité avant d'accepter de la faire, mais savoir qu'ils le soutenaient et étaient prêts à le suivre pour qu'il puisse suivre ses envies avait fini par le convaincre. Maintenant il n'y avait plus qu'à travailler d'arrache-pied pour que tout soit prêt dans les temps, mais connaissant la bande avec laquelle il travaillait, il ne doutait pas qu'ils y parviendraient. Pour une fois il ne se retrouverait pas derrière un piano mais une batterie. Un instrument qu'il maîtrisait mais qui était toujours complexe de reprendre, surtout dans le registre du jazz. Il était pourtant ravi de ce changement et avait hâte de pouvoir se produire sur scène entouré de si brillants collègues. Devant les deux hommes de sa vie, c'était la cerise sur le gâteau.

Quelque peu perdu dans ses pensées, il fut pris par surprise par le geste de Dany qui le fit immédiatement fondre. Il lui prit doucement la main et l'embrassa avec tendresse.


- Et toi donc... Il lui sourit avant de déposer un baiser sur ses lèvres et en faire de même avec Elias. Et tu n'es pas en reste mon cher.

Il rit de bon cœur et mangea le contenu de son assiette avec appétit, arrosant le tout de café et de jus d'orange, avant de reprendre.

- Mais tu seras encore plus beau après une bonne douche. Il jeta un œil à l'horloge murale de la cuisine. Et si on veut éviter un peu la foule, il ne faudrait pas tarder à y aller...

Il termina son repas, rassasié, et attendit qu'ils fassent de même avant de débarrasser et faire la vaisselle tandis qu'ils se préparaient. Il prépara ses affaires et s'installa au piano du salon, jouant un vieux classique qu'il aimait particulièrement. Une chanson d'amour dont il comprenait enfin, après tant d'années, la signification profonde. Dont il saisissait toutes les subtilités et qu'il pouvait à présent vivre chaque jour. Jamais il ne s'était senti aussi compris par sa belle maîtresse qu'en cet instant où la vision d'un amour infini lui était enfin accessible.
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Ven 21 Juin 2019 - 20:07
Même après ces semaines passées ensemble, je ne savais pas si je me ferais vraiment un jour à ce quotidien. Mais d’un autre côté, j’étais étonné de la rapidité avec laquelle je l’avais accepté dans ma vie. Comme s’il en avait toujours été ainsi. Se réveiller ensemble, commencer la journée ensemble. Certes, tous les jours ne se ressemblaient pas. Parfois, nous n’étions que deux, et parfois, Owen ou Elias devait s’éclipser rapidement pour aller au boulot, quand ils ne passaient pas la nuit là-bas. Travailler en face me donnait cet avantage, et c’était pourquoi cela ne me dérangeait pas de préparer à manger. Surtout que j’aimais ça de nature.

Elias, malgré tout sa bonne volonté, restait désespérément incompétent en cuisine, à l’exception de deux ou trois plats. En revanche, il commençait à prendre la main pour le café. Le musicien s’était révélé meilleur élève pour apprendre la cuisine, mais je ne le forçais pas non plus. Que cela reste un plaisir. Nous avions aussi pris l’habitude d’aller faire les courses au marché couvert et dans les petits magasins que je connaissais bien, et c’était une activité qui était rapidement devenue un de nos rituels à trois.

Elias et moi accueillirent Owen avec un sourire, le mécanicien ronronnant au baiser avant de rire à sa remarque. Il échangea avec lui un regard entendu, pendant je me contentais d’acquiescer. J’avais parfois un peu peur qu’une telle activité nocturne -ou pas toujours d’ailleurs- ne nous épuise complètement. Mais finalement, nous semblions avoir trouvé un bon compromis. Et cela me permettait de mieux dormir, donc je n’allais certainement pas m’en plaindre.

"C’est normal. Et nous avons une journée chargée qui nous attend." dit Elias avec bonne humeur, la bouche à moitié pleine, tandis que je prenais une gorgée de mon café. Je n’essayais même plus de le reprendre à ce sujet. Il fallait dire que je trouvais ça tellement adorable que j’avais presque envie de me donner des claques, tant cela sonnait mielleux…

"Elle sait aussi qu’on vit ici, et je suppose qu’elle ne veut pas empiéter sur notre vie privée..." Je restais songeur un moment. Ce n’était pas vraiment le genre de mon assistant en temps ordinaire, mais en l’occurrence… Peut-être qu’Alice lui avait fait une remarque à ce sujet. Ou que mon associé avait décidé ça de son propre chef. Roxy pouvait être étonnamment mature quand elle le voulait, en attestait le nombre de doctorats qu’elle avait déjà dans différents domaines. Je souris en écoutant Owen nous parler de ses projets. Cette tournée, c’était vraiment un gros truc qu’il préparait. Et je me réjouissais d’en faire partie, tout en me demandant comment cela allait se passer. Mais je restais confiant et globalement enthousiaste. Quoique, pas autant qu’Elias. "J’espère que tu arriveras à prendre du temps pour tes projets quand même. Sinon, de mon côté… C’est plutôt l’inverse. J’ai de moins en moins de boulot, et les filles s’occupent du reste. Ce qui est… plutôt bien, j’imagine."

"J’ai presque terminé l’aéronef." enchaîna Elias après m’avoir pris la main avec douceur pour me sourire. "J’ai vraiment hâte que vous découvriez notre nouveau nid d’amour… et tout ce qu’il contient..."

J’avais un peu peur de le découvrir quand il disait ça… Mais je supposais que cela ne serait pas important, au final. Tant que j’étais avec eux… En parlant de sentimentalisme, je fus le premier surpris du geste spontané que j’eus avec Owen. Et un peu gêné. Mais le sourire et le baiser du musicien me rassurèrent un peu, et j’esquissai un sourire en guise de réponse, avant de l’embrasser tendrement. Elias poussa un sourire attendri, et j’imitai Owen en prenant sa main pour l’embrasser à son tour.

"Toi, tu es toujours magnifique." dis-je avec un sourire avant de l’embrasser à la suite d’Owen. Quitte à être mielleux, autant l’être à fond.

La remarque d’Owen nous ramena à des considérations plus terre-à-terre, et je hochai la tête, terminant mon repas. Elias ne se fit pas prier, même lorsque je lui indiquai d’un signe de la main la direction de la salle de bain. Il envoya un baiser à Owen, avant de filer, moi sur ses talons. Motivé par la sortie, il eut vite fait de se déshabiller et de filer sous la douche. Je pris cependant soin de bien lui shampouiner la tête, pendant qu’il me parlait de mille et une choses. Du repas de la cantine de la PH qu’il avait eu hier, de la nouvelle chemise de Mason, du nouvel album d’Ariana Grande – qu’il adorait, évidemment. Et je l’écoutais, attendri et souriant.

Une fois lavé, on enfila rapidement des vêtements un peu plus léger, maintenant que le beau temps revenait. Je pris quelques affaires, avant de les rejoindre dans l’entrée, où ils m’attendaient. Elias trépignait d’impatience, attrapant ma main quand j’approchai et alors qu’il tenait déjà celle d’Owen.

"C’est parti !"

Sans plus de cérémonie, il nous tira dehors vers l’arrêt de bus. Le temps était agréable aujourd’hui. C’était bon signe. Très bon signe...
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Ven 21 Juin 2019 - 20:11
Avec cette nouvelle relation c'était toute une famille qui s'était construite autour d'eux, faite d'amis bienveillants qui avaient accueilli leur amour avec le même enthousiasme qu'eux. Un noyau fort de personnes de confiance qu'ils aimaient profondément et qui amenaient leur part dans leur équilibre fraîchement acquis. Vox s'était toujours bien entendu avec les filles de l'agence, mais il leur était particulièrement reconnaissant d'avoir fait en sorte que Dany puisse reprendre des forces en leur confiant les rênes le temps de sa convalescence. Maintenant qu'il était de retour à l'agence, il avait appris à lâcher du leste et il était évident que cela était bénéfique pour tout le monde. Le détective ne se tuait plus à la tâche et ses collaboratrices prenaient de nouvelles responsabilités. L'épanouissement était palpable des deux côtés cependant il était curieux que Roxy ne se laisse pas aller à son enthousiasme comme à l'accoutumée. L'explication que reçu le musicien à sa remarque lui tira un sourire tant cela allait à l'encontre de la personnalité de la jeune femme. Pas qu'elle soit envahissante, loin de là, mais elle était exaltée et il était étrange de la voir ainsi se retenir.

- Alors je l'inviterai à un concert privé ici, comme ça elle sera sûre qu'elle n'empiète sur rien ! Je lui dois au moins ça pour la remercier de t'aider à souffler un peu.

C'était le minimum qu'il puisse faire et il jouerait pour elle avec grand plaisir. D'autant plus que la demoiselle était un excellent public, c'était toujours plus agréable ainsi. Il avait eu l'occasion à de nombreuses reprises de tomber sur des spectateurs récalcitrants et même si cela présentait un challenge intéressant, c'était toujours plus épuisant de jouer dans ces conditions. Même son don ne pouvait pas faire de miracles et celles et ceux qui étaient réfractaires à ce qu'ils entendaient et ressentaient, rien ne pouvait leur faire changer d'avis. Heureusement sa carrière aux côtés de sa belle maîtresse était plutôt faite de moments puissants d'échange et maintenant qu'il était amoureux, cela était décuplé au centuple. Il savait qu'Elias et Dany aimaient l'écouter et il ne se lassait pas de leur partager ses sentiments de cette manière si chère à son cœur. Il sentait que son art se transformait en même temps que lui, apprenait et puisait dans cette aventure folle qu'ils avaient entamé à trois. Etre assis dans leur cuisine à partager un petit-déjeuner en papotant lui semblait tout aussi extraordinaire que s'il avait composé le chef-d’œuvre d'une vie et cela prouvait à quel point ils étaient devenus essentiels à son existence.

Un fin sourire illumina son visage alors qu'ils poursuivaient leur conversation et il répondit d'un ton calme.


- Je réussis toujours à caler du temps pour me retrouver face à une feuille de papier ou un piano. Il fronça légèrement les sourcils d'un air amusé et caressa la nuque du détective avec tendresse. C'est une très bonne chose même. Il prit une bouchée d’œufs en laissant son regard traîner sur Dany avant de le porter sur Gear, la mine réjouie. C'est génial ! J'ai hâte de voir ce que tu nous as concocté, tu y as mis tellement de temps et d'efforts. Merci.

Il n'avait qu'une vague idée de la quantité de travail que le mécanicien avait dû abattre pour retaper l'aéronef mais il savait qu'il n'avait pas compté ses heures. Cela le touchait immensément compte tenu du fait qu'il préparait là ce qui serait leur foyer durant les six mois qu'allait durer la tournée. Bien sûr Vox voyagerait la majeure partie du temps avec le reste de la troupe, mais avoir un chez-soi où retourner malgré la folie qui entourait ce genre d'événement, c'était un luxe qu'il appréciait à sa juste valeur. Dans le tourbillon qu'allait être cette expérience, il aurait son point d'ancrage, avec eux, et pourrait rejoindre leurs bras quand il en aurait l'occasion. Une manière comme une autre de refaire le plein d'énergie pour poursuivre sans s'essouffler en cours de route.

Et en parlant de route, ils allaient devoir s'activer pour la prendre car l'heure tournait. Après avoir rangé la cuisine et joué tandis que ses amoureux se préparaient, il rejoignit Elias dans l'entrée et l'enlaça tendrement pour échanger un long baiser. Il glissa sa main dans la sienne pour entrelacer leurs doigts et posa son front contre le sien en l'observant avec attention, comme s'il souhaitait graver dans son esprit chaque recoin de son visage. Lorsque Dany les rejoignit, il se détacha, un sourire aux lèvres et se laissa entraîner au-dehors en riant. L'enthousiasme du fondateur était contagieux et le trajet jusqu'aux jardins botaniques passa en un rien de temps grâce à lui et à sa capacité à irradier son bonheur et à en contaminer les autres.
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Ven 21 Juin 2019 - 20:13
Je n’en revenais toujours pas de ce que nous étions en train de vivre. Plus que le couple à trois, c’était plutôt la vie et l’ambiance qui en découlaient qui me surprenaient. Comme cette scène de petit-déjeuner, digne d’un feuilleton américain – à la différence qu’on y voir rarement trois hommes ensemble, mais tout de même. Quelque chose que je n’aurais jamais pensé vivre. Et, même si ça me semblait encore étrange, je m’y étais habitué assez vite et c’était sans doute ça le plus perturbant. Et puis, il y avait tous les autres. On formait une sorte de famille, un peu particulière, mais une famille tout de même. Encore quelque chose que j’avais pensé ne jamais connaître. Et qui me plaisait plus que ce que j’aurais pu imaginer.

"Ça lui fera plaisir." confirmai-je avec un sourire. "Je lui ferai quelque chose à manger, aussi. Et à toi également." ajoutai-je tout de suite en voyant les puppy eyes que Gear m’adressait. Il sourit immédiatement, ravi, et je lui caressais avec affection les cheveux.

Parler boulot m’était aussi assez étrange, décidément. Je travaillais moins, et j’avais l’impression qu’Elias faisait de même pour me tenir compagnie. Même s’il avais toujours eu les horaires qu’il voulait quand il le voulait, ayant passé l’âge de la retraite depuis longtemps. Tout le contraire d’Owen, dont la tournée le monopolisait de plus en plus. Mais je me réjouissais sincèrement de voir ce que cela allait donner, et de toute manière, écouter Owen sur scène justifiait tout. Il pouvait jouer de n’importe quoi, il me fascinerait toujours. Et cela restait un plaisir infini qui n’avait tout simplement pas de prix.

"Fais attention à te ménager un peu." tempérai-je.

"Surtout qu’on ne te ménage pas vraiment..." compléta Elias en pouffant. Puis, comme toujours lorsqu’il parlait de son projet, son nouveau bébé, ses yeux brillèrent d’excitation. "Je l’ai fait pour vous ! Pour qu’on passe des moments ensemble, à voyager."

Je me contentais de finir mon café, songeur un bref instant. Puis, les préparatifs pour la promenade monopolisèrent mon attention. Je vérifiai les derniers détails avant de sortir, me laissant entraîner par Elias. L’air était doux, pour un printemps écossais. Et malgré le fait qu’il vive à Édimbourg depuis plusieurs dizaines d’années, Gear semblait toujours enthousiaste à s’y promener. Je ne savais pas combien de fois il avait dû aller aux jardins botaniques, mais on aurait dit que c’était la première fois. Je devais presque le ralentir un peu, pour profiter du chemin jusque-là bas. Comme toujours, Elias fit presque la conversation à lui-même, parlant de tout ce qui lui passait pas la tête, à l’instar d’un enfant heureux et bavard. Et je l’écoutais, souriant avec tendresse, sous le charme. De temps à autre, je me rapprochai d’Owen pour que nos corps se frôlent, parfois avec Elias, dans un ballet à la fois discret et intime.

Une fois arrivés aux jardins, je laissais Gear nous offrir l’entrée.

"On commence par la colline chinoise ? C’est superbe par cette période ! Après, on peut aller faire la serre, boire un café, admirer la Rhododendron Collection..."

"Tu devrais te proposer comme guide ici." lui souris-je doucement, avant d’ajouter : "Commençons par la colline, une chose à la fois."

Il acquiesça, et nous indiqua la direction à prendre. Je n’étais pas souvent venu ici, aussi je profitais d’observer autour de nous. C’était un jardin botanique réputé, même à l’international. On comprenait pourquoi. Non seulement il offrait des collections et des décors impressionnants, mais la vue qu’il proposait sur la ville était magnifique. C’était peut-être la première fois que je prenais autant le temps de me concentrer sur ce qui m’entourait, et d’en ressentir un profond apaisement. La main dans celle d’Owen et d’Elias, j’avais l’impression qu’il n’y avait pas d’endroit ou de moment plus parfait que maintenant. On continua à avancer, passant devant un pavillon d’inspiration chinoise lors de notre promenade. Elias continuait à discuter avec Owen, et je restais un peu en retrait de la discussion, absorbé par mes pensées.

Puis, ce fut une évidence. Quelque chose dans l’air, la lumière qui tombait sur nous, le bruit du vent dans les arbres et des visiteurs autour de nous, l’odeur de la nature. Je m’arrêtai, tirant doucement sur leur main.

"Owen, Elias..." commençais-je en les regardant, hésitant. Je pris une grande inspiration et plongeais mon regard dans le leur. "Je ne sais pas pour vous, peut-être que les choses vont trop vite pour vous aussi. Mais je ne peux pas me départir de l’impression que c’est ça que je veux. Ça. Cette vie. Vous. Et rien d’autre. Je vous aime, et ça ne changera jamais. Au contraire, ça ne fait que s’accroître de jour en jour. Et… je sais que ça ne sera pas officiel, peut-être jamais. Et je n’ai même pas de bagues pour rendre ça un minimum correct. Mais je m’en fiche, ça ne change rien à ce que je ressens. Il n’y aura que vous, pour toujours. Alors… alors..."

J’inspirais à nouveau, avant de mettre un genou à terre, sans lâcher leur main. Je les fixais avec intensité, conscient que tout ça pouvait tourner au fiasco et que je pouvais me ridiculiser devant tout un tas de touristes. Mais sur le moment, rien ne m’importait plus que leur regard.

"Est-ce que vous voulez m’épouser ?"

Même si ça semblait étrange, maladroit ou pompeux, je n’avais jamais rien dit de ma vie qui soit aussi important et sérieux qu’à cet instant. Et puis, le contexte était quand même un minimum romantique, sans que ce soit voulu. J’espérais que cela serait suffisant. Ça, et le fait que je les aimais plus que tout.
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Ven 21 Juin 2019 - 20:15
L'une des choses qui avait changé dans la vie d'Owen avec cette relation si particulière à tant de niveau, c'était l'attention qu'on lui portait. Ainsi que celle qu'il accordait aux possibles recommandations qu'on pouvait lui faire. Il avait toujours su se gérer, que ce soit dans dans sa vie professionnelle que dans ses relations aux autres. Il se jetait à corps perdu dans les nouvelles expériences que la vie lui servait, connaissant assez ses propres limites pour savoir quand il était sage de les dépasser. Il n'abusait pas autant que l'on pouvait l'imaginer, surtout depuis qu'il était revenu s'installer à Edimbourg. Il s'était assagi et bien que ses nuits étaient courtes et enfiévrées et qu'il avait accumulé des mois de sommeil à rattraper, il savait aussi lever le pied lorsque cela était nécessaire. Les mises en garde de ses proches n'avaient jamais eu d'impact sur son train de vie car il se faisait confiance. Il ne souhaitait pas les inquiéter et les écoutait toujours avec attention, mais il savait qu'il pouvait tirer sur la corde de temps à autre sans que cela n'ait de graves conséquences. Depuis qu'il était avec Dany et Elias cependant, il prenait soin de se ménager, autant pour leur faire plaisir que parce qu'il savait que lui n'était pas éternel.

Il avait envie de vivre toutes les expériences possibles en leur compagnie, mais cela ne serait possible que s'il restait en forme et qu'il prenait soin de lui. Aussi lorsque le détective lui suggéra de lever le pied, il acquiesça avec un sourire et embrassa sa main dans un geste tendre. La remarque de Gear, si vraie, lui arracha un nouveau rire et la perspective des nombreux moments passés dans leur maison volante lui firent pétiller les yeux. C'était l'une de ces aventures qu'il avait hâte de partager et qui serait, à son avis, édificatrice dans leur vie. Partir ainsi sans attaches à la découverte du monde, c'était un moyen fort de resserrer des liens déjà importants et d'entrevoir des facettes peu connues des personnes avec qui l'ont vivait ces moments-là. Il se réjouissait de se lancer à travers les Arches avec eux, même si cela devrait attendre que leurs obligations professionnelles leur en laisse l'opportunité.

En attendant, leur quotidien était parsemé d'aventures, plus petites, plus humbles peut-être, mais vécues avec la même joie. Comme cette sortie aux jardins botaniques de la ville prévue depuis quelques jours déjà. Le trajet se fit dans la bonne humeur, Elias babillant avec entrain de tout et de rien sous leur regard autant amusé qu'attendri. Les marques d'affection en public étaient encore un peu maladroites, hésitantes et discrètes, mais cela ajoutait à leur charme aux yeux du musicien qui les rendit avec la même pudeur, un large sourire aux lèvres. Lorsque les hautes serres pointèrent leur bout de leur nez au loin, l'empressement du mécanicien redoubla et il se précipita aux caisses pour leur payer l'entrée. Owen le rejoignit an riant avant de les suivre à l'intérieur. Il avait eu l'occasion de venir à de nombreuses reprises, surtout avec la Potential Home, que ce soit en tant qu'élève que professeur accompagnant. Il appréciait l'endroit pour son calme et sa beauté. C'était un lieu emplit de sérénité qui l'avait parfois aidé à faire le point ou à trouver l'inspiration qui lui manquait. Il ne le connaissait toutefois pas aussi bien que le fondateur et était capable de s'y perdre contrairement à lui. Ce dernier avait d'ailleurs déjà tout un parcours en tête et c'est avec plaisir que Vox les suivit, sa main lovée dans celle de Cooper.


- Dany a raison, ils seraient chanceux de t'avoir, tu connais tout par coeur et tu adores l'endroit. Il lui sourit avec amour avant de reprendre. On a toute la journée, ne t'inquiètes pas. La colline et on ensuite on verra.

Ils prirent donc la direction du pavillon chinois situé non loin de là, flânant d'un pas lent à travers les sentiers qui pouvaient se transformer en dédales pour ceux qui ne prêtaient pas attention aux panneaux. Heureusement ils avaient avec eux leur guide personnel qui les abreuva autant d'anecdotes sur la construction de l'édifice que de ses connaissances sur les plantes qu'ils croisaient. Le professeur l'écoutait avec une attention toute particulière, fasciné par ces savoirs qu'il ne soupçonnait pas. Il ne remarqua donc pas tout de suite que Data se tenait en arrière et ce ne fut que lorsqu'il tira doucement sur leur main qu'il le réalisa. Il se tourna pour lui faire face, légèrement surpris par son expression troublée et l'écouta commencer son discours avec en se demandant ce qui pouvait bien provoquer cette pointe d'appréhension sur ses traits.

Il l'observa d'un regard doux et bienveillant, sentant une chaleur se former peu à peu dans le creux de son estomac. Les déclarations, ce n'était pas le domaine de prédilection du détective et le fait qu'il se laisse ainsi aller à leur déclarer sa flamme, dans un lieu public qui plus est, le fit fondre. Il ne s'attendit tout de même pas à la tournure que prit son discours et, instinctivement, Vox prit la main d'Elias dans la sienne alors qu'il sentait son coeur rater des battements et son estomac se contracter d'excitation, comme lorsque l'on faisait un tour de montagnes russes. A la mention de bagues, il tourna son regard médusé vers Gear quelques instants avant de le plonger à nouveau dans celui de l'homme qui venait de mettre un genou à terre. Cette vision le paralysa ce qui lui paru de longues secondes alors qu'un tourbillon d'émotions traversait son esprit et son coeur. Il le regardait, bouche-bée, des larmes de bonheur coulant sur ses joues sans même qu'il ne s'en rende compte. Ses doigts se resserrèrent autour des leurs et il parla dans un souffle bouleversé.


- Tu plaisantes, bien sûr que oui !

Sans attendre la réponse du fondateur, il se pencha en avant pour l'embrasser avec tendresse, une main délicatement posée sur sa nuque.

- Je ne me vois pas vivre sans vous. C'est toi que je veux Dany. Il le fixa d'un regard empli de joie avant de tourner son visage vers Dewey. Et toi Elias. Vous deux plus que tout.

Il se redressa en regardant Cooper avec amour avant de se tourner vers Gear. Il n'avait que peu de doutes sur sa réponse et c'était là une certitude étrange à avoir. Mais il savait au fond de lui que des trois, c'était celui qui serait sans doute le plus enthousiaste à l'idée de se marier. Ce n'était pas quelque chose dont ils avaient besoin, aucun d'eux d'ailleurs, mais la symbolique d'unir leur existence pour toujours plaisait à Owen et il était sûr et certain que cela ferait chavirer le coeur d'Elias.
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Ven 21 Juin 2019 - 20:18
GEAR
IDENTITE : Elias Dewey
GROUPE : Potential Home
SPHERE : Technique
AGE : 154 ans
ETAT CIVIL : Célibataire
PROFESSION : Mécanicien, chercheur, directeur de diverses industries mécaniques
POUVOIRS :  Vieillissement ralenti et capacité à voir à travers les différentes couches de la matière
ETAT DE SANTE : Bon
LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Vox et Data : trouple


La journée n’aurait su être plus parfaite pour Elias. Chaque journée l’était, depuis qu’ils étaient ensemble les trois, mais chacune à sa manière. Et celle d’aujourd’hui avait déjà atteint un sommet de perfection, avec une visite dans un des lieux que le fondateur préférait à Edimbourg. L’idée de faire le guide aux jardins botaniques l’amusait, mais il savait aussi qu’en faire son boulot finirait par le lasser. Il préférait le faire de manière spontanée, pour ses deux chéris, sans aucune contrainte. Il ne commenta donc rien, se contentant de rire en les voyant tempérer son enthousiasme, tout en le partageant. Il n’avait plus besoin de se demander pourquoi il les adorait autant dans ces moments.

Il profita ainsi de la balade pour parler de tout ce qu’ils voyaient, heureux de pouvoir partager ses connaissances et sa passion pour un endroit aussi merveilleux et riche. Au point de ne pas remarquer tout de suite le silence inhabituel (avec Dany, il y avait silence et silence après tout) du détective. Jusqu’à ce que ce dernier les arrête, ayant visiblement quelque chose à dire. Intrigué, Elias le laissa parler, ne se doutant pas le moins du monde que la journée pouvait encore être plus parfaite encore qu’elle l’était déjà.

Il partagea un regard curieux avec Owen, avant de devenir de plus en plus interloqué au fur et à mesure des paroles du détective. Quelque part dans un coin de son esprit, il pouvait comprendre où tout cela menait. Mais son cerveau refusait de processer l’information, et il se contenta de fixer le détective avec stupeur. Il sentit son corps se figer lorsque ce dernier mit un pied à terre, et prononça les mots qu’il pensait ne jamais entendre dans sa vie.

Depuis toujours, il était certain que personne ne voudrait passer le reste de sa vie avec lui. Après tout, son père le lui avait martelé, se voyant obligé d’arranger un mariage forcé pour espérer faire quelque chose de son fils excentrique. De ces expériences peu concluantes, Elias en avait donc déduit que le mariage n’était pas pour lui. Et puis, Dany et Owen étaient arrivés, et avaient tout chamboulé dans sa vie, jusqu’à ses convictions les plus profondes. Seulement, il n’avait jamais imaginé que cela puisse déboucher sur une telle demande, surtout de la part de Daniel Cooper, l’homme le plus adorablement grincheux et cynique du monde.

Mais il n’eut pas besoin d’y réfléchir pour que la réponse lui vienne spontanément à l’esprit. C’était une évidence, et il se demanda pourquoi il ne l’avait pas réalisé plus tôt. Son sourire s’agrandit progressivement en les regardant s’embrasser, puis lorsqu’ils se tournèrent vers lui, attendant sa réponse. Qui, pour un moment, ne vint pas. Avant qu’un torrent de larmes ne s’écoule de ses joues, et qu’il se jette sur eux pour les enlacer, les faisant ainsi perdre l’équilibre pour se retrouver à même le sol.

"Oui, oui, trois fois oui !" Il éclata de rire au travers de ses larmes de joie, les serrant encore plus fort contre lui. "Je vous veux tous les deux, pour toujours !"

Il les embrassa avec passion l’un après l’autre, en souriant avec bonheur. Ce ne fut que lorsque les autres visiteurs autour d’eux commencèrent à applaudir qu’il réalisa vraiment ce qui se passait. Il se leva rapidement, aidant les autres à faire de même, avant de remercier leur public. Dany, bien qu’un peu gêné de cette attention sur eux, souriait comme il n’avait jamais sourit auparavant. Ce qui confirma à Elias qu’il avait pris la bonne décision.

"Je pourrais porter du rose ?" demanda-t-il, excité comme une puce. "Et m’occuper des enterrements de vie de jeune homme ? Oh, et s’il faut un maître de cérémonie, je connais justement la personne parfaite pour ça !"

Pour quelqu’un qui, il y a cinq minutes encore, n’avait jamais pensé au mariage ; il était désormais à fond dedans. Comment pouvait-il en être autrement, alors qu’il allait épouser les hommes qu’il aimait plus que tout ?


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Ven 21 Juin 2019 - 21:28
Son regard toujours braqué sur Gear, le musicien attendait sa réponse avec autant d'impatience que si c'était lui qui avait posé la question. Il devait avouer que jamais il n'aurait parié sur le détective si on lui avait demandé qui ferait une demande en mariage. Comme quoi il avait gardé sa capacité à les surprendre, ses mystères qui l'avaient attiré à lui dès leur première rencontre. Y repenser était étrange, comme un souvenir lointain et pourtant si vif dans son esprit. Il pouvait sentir son estomac se contracter en se remémorant la première fois qu'il l'avait vu au Blue Note, accoudé au bar d'un air bourru. Comment il lui avait souri subtilement, comment il avait levé les yeux au ciel à ses avances directes et comment ils avaient découvert leurs courbes durant cette nuit inoubliable. Elle s'était répétée de nombreuses fois au court des années qui suivirent, mais jamais le professeur n'aurait pensé qu'il se réveillerait à ses côtés chaque jour avec le même bonheur qui l'étouffait.

Et que dire d'Elias... Durant toutes les années où ils s'étaient côtoyés, où ils avaient enchaîné les fêtes endiablées et les fous-rires, comment aurait-il pu imaginer qu'ils partageraient tant de joie ensemble. Leur première nuit avait été bien plus bouleversante compte tenu des circonstances dans lesquelles elle s'était déroulée, et pourtant si évidente. Le déchirement qu'il avait ressenti en le quittant au petit matin avait confirmé ce qu'il s'était caché. Tous les jeux de séduction qu'ils avaient l'habitude d'entamer sur le ton de la plaisanterie étaient fondés et avaient une raison concrète qui s'était révélée à eux. Et à présent ils étaient plus heureux que jamais, ou peut-être le seraient-ils tous encore plus une fois que le fondateur aurait donné sa réponse qui se faisait attendre. Il paraissait sous le choc, mais son sourire et les larmes qui envahirent bientôt ses joues annoncèrent une issue positive. Vox ne s'attendit pourtant pas à un tel enthousiasme et il se retrouva par terre en un clin d’œil, riant à gorge déployée.

Il l'observa avec une profonde tendresse, caressant du bout des doigts sa joue humide et lui sourit en retour à en avoir mal à la mâchoire. Il aurait pu se perdre dans leur long baiser mais les applaudissements soudains qui résonnèrent à ses oreilles le firent à nouveau éclater de rire. Il sortit de la belle bulle qu'ils venaient de créer, prit la main de Gear pour se relever et épousseta leurs habits en attendant que l'attention ne soit plus sur eux. Il n'était pas du genre timide, mais à cet instant précis, il n'y avait qu'eux qui comptaient et il passa ses bras autour de leur taille pour les attirer à lui et les étreindre avec douceur. Etait-il possible de ressentir plus d'amour et de joie qu'en cet instant ? Il sentait sa poitrine prête à exploser sous l'effet des battements rapides de son cœur qui cognait contre leur torse. Et c'était la plus merveilleuse des sensations qu'il ait connu jusque-là.

Alors que l'information imprégnait peu à peu son esprit et tout son corps, Owen se détacha pour ébouriffer les cheveux de Dewey qui s'emballait déjà à toute vitesse. Lui-même n'avait pas encore complètement réalisé ce qui venait de se passer et fut pris dans le tourbillon de questions en glissant un sourire amusé à Dany.


- Tout ce que tu voudras love. Je pense qu'à nous trois, on va réussir à planifier une belle cérémonie qui nous corresponde.

Bien sûr, celle-ci n'aurait rien d'officiel. Il était déjà compliqué dans la société actuelle de vivre leur amour en étant accepté, alors au niveau gouvernemental... Vox avait bon espoir qu'un jour le monde voit que l'amour pouvait prendre différentes formes et ne se cantonnait parfois pas à deux personnes. Savoir s'il serait encore de ce monde pour assister à cela était une question à laquelle il ne souhaitait pourtant pas penser en cet instant. Il ne laisserait pas sa mortalité gâcher ce si beau moment car au final, ils fêteraient ce mariage pour eux, pour s'engager ensemble pour le reste de leur vie, qu'elle soit éternelle ou non. Ils n'avaient aucun besoin d'un papier officiel pour que cela le soit dans leur cœur et ils n'allaient certainement pas laisser une telle broutille leur gâcher leur bonheur de s'unir. Peu importe le nombre d'années que cela durerait, le musicien savait déjà qu'elles seraient épanouissantes, brillantes et mémorables. Il n'avait qu'à poser son regard sur leur visage rayonnant pour en avoir la certitude.
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Lun 1 Juil 2019 - 21:27
J’aurais dû m’y attendre. Ne pas m’en faire autant. Pourtant, j’avais perdu tous mes moyens, l’angoisse à son paroxysme en attendant leur réponse. Bien sûr, j’étais le premier surpris que ce soit moi qui aie fait le premier pas. Mais finalement, cela ajoutait à la surprise. Qui n’en serait une agréable qu’à condition que tout se passe comme prévu. Et de cela dépendait encore leur réponse. Après le choc sur leur visage, le sourire d’Owen me rassura très vite. J’accueillis son baiser avec soulagement et tendresse. A court de mots, je me contentais de lui sourire avec amour, avant de me tourner vers Elias, attendant sa réponse.

L’espace d’un instant, le voir pleurer m’affola. Est-ce que j’en avais fait trop ? Est-ce que ça avait été une mauvaise idée ? Jusqu’à ici, je ne l’avais jamais vu verser la moindre larme… Le doute persista jusqu’à ce que je me retrouve à terre dans ses bras et que son enthousiasme me fasse rire à mon tour. La tension qui s’en allait, mais la joie pure et simple d’avoir enfin les deux oui que j’espérais tant. Je lui rendis son baiser, indifférent à tout ce qui pouvait bien se passer autour de nous. Les gens pouvaient bien applaudir, cela ne m’empêcherait pas de profiter de cet instant.

Finalement, Elias nous aida à nous relever, et le public continua d’applaudir. Cela commençait à faire beaucoup, surtout que je ne voulais que me retrouver au calme avec mes deux hommes. Je caressais doucement les cheveux du mécanicien, qu’on ne pouvait désormais plus arrêter, échangeant un regard avec Owen.

"Bien sûr. Ce sera quelque chose à notre image, qui nous plaise à tous les trois. Et on emmerde déjà bien assez les règles, on peut bien continuer."

J’attirais Owen contre nous, et leur proposai d’aller nous poser au café des jardins, histoire de nous remettre de nos émotions. Et de discuter de tout ça de manière posée. Même si Elias semblait impossible à calmer, désormais. Malgré tout, je l’écoutais nous énumérer les différentes idées et envies qui lui passaient par la tête, un sourire amoureux et ravi sur les lèvres. On s’avançait sur le chemin, lorsqu’une voix familière me sortit de ma rêverie éveillée.

"Dany ?"

Surpris et perplexe, je fixais l’inconnu jusqu’à être certain de ce que j’étais en train de voir. Et pourtant, il me fallut encore quelques instants pour m’en remettre.

"… Andy ?" J’observais mon ex, face à nous, en chair et en os. Il avait changé depuis l’époque où l’on se fréquentait. Mais avait toujours cette expression enfantine, même sous la surprise. "Tu es sur Edimbourg ? Depuis quand ?"

"Quelques mois…" dit-il avec un petit sourire. J’avais beau ne pas l’avoir vu depuis longtemps, je savais que cela cachait quelque chose. Mais je n’eus pas le temps d’investiguer davantage qu’Elias intervint.

"Hey, je te connais ! Tu es le cuisto de cette super émission télé ! J’adore ce que tu fais, c’est vraiment trop bien !"

Andy lui sourit, emballé comme à chaque fois qu’il croisait quelqu’un qui partageait sa passion.

"Je te connais aussi… attend… de la PH non ? Tu es un des fondateurs !"

Que les deux s’entendent, cela m’étonnait à peine. Ils s’entendaient avec tout le monde, en même temps. Ce n’était pas très difficile… Mais malgré tout, j’avais encore de la peine à assimiler qu’Andy se tenait là, devant moi, depuis tout ce temps. Petit à petit, mes pensées s’éclaircirent et j’interrompis leur discussion.

"Qu’est-ce que tu fais ici, Andy ?"

"J’ai lancé une gamme de produits de cuisine en Europe. Et je suis devenu le chef personnel de Barthram Einar !" dit-il avec fierté, comme si c’était sensé m’impressionner. Alors que ce dingue m’insupportait au plus haut point… Mais là encore, ce n’était pas si surprenant. J’avais loupé cette info ? Il fallait dire qu’entre l’hôpital et notre mise en couple, j’avais un peu la tête ailleurs… Andy interrompit mes pensées avec un petit sourire : "Dan’, tu me présentes… ?"

Vrai qu’avec tout ça… Et j’avais oublié comme je n’aimais pas ce surnom, qui ne m’avait pas du tout manqué.

"Owen, Elias, voici Andy. Mon…"

"Ex compagnon ! Le monde est petit hein ? On s’est fréquentés à New-York, mais ça fait un bail, avant que Dan’ n’ouvre sa propre agence ! Il bossait encore à Pinkerton, mais c’était son rêve à l’époque, il n’aimait pas travailler avec les gens. Ça doit toujours être le cas, et puis…"

"Andy…"

Il s’arrêta avec un nouveau sourire, et attendit cette fois que je termine les présentations.

"Andy, voici Owen et Elias. Mes…" Je n’hésitai qu’un instant, et parce que le terme était encore tout neuf et un peu étrange à prononcer. "Mes fiancés."

Et à voir la tête sidérée du cuistot, je sentis tout de suite les ennuis arriver au galop… La journée avait pourtant si bien commencer, merde.
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Mer 3 Juil 2019 - 11:52
A chaque respiration, Owen sentait son coeur se gonfler d'un amour qu'il expulsait ensuite par ses veines, le faisant voyager dans tout son corps. La moindre cellule de son être était galvanisée par cette demande et par les réponses qu'elle avait provoqué. Les trois personnes les plus improbables qui soient s'était non seulement mises en couple, mais allaient de plus se marier. C'était à n'y rien comprendre, surtout d'un point de vue extérieur, mais il était des choses qui n'étaient visibles que pour les principaux concernés. Et de toute manière, ils n'avaient aucune explication à donner sur leurs agissements, surtout lorsque cela les rendait tous profondément heureux. Car il suffisait au musicien de plonger ses yeux dans ceux de Data et Gear pour savoir qu'ils partageaient le même raz-de-marée d'émotions qui l'atteignait et qu'ils n'avaient toujours pas assimilé, comme lui, ce qui venait de se passer. C'était trop beau, trop grand, trop imprévu pour qu'il puisse se rendre compte de la portée de cet événement. Essayer de la saisir lui donnait le tournis et il ne fut pas mécontent lorsque le détective leur proposa de reprendre leurs esprits au café situé non loin.

Lové dans leurs bras, il prit leur main avec délicatesse et se mit en route sans se départir du magnifique sourire qui illuminait son visage. Elias continua à lancer des idées pour la cérémonie, tantôt farfelues, tantôt pratiques et Vox était sur un tel nuage en cet instant qu'il aurait pu dire « amen » à tout. Il n'eut cependant pas le temps de donner son avis car le monologue du fondateur fut interrompu par un nouvel arrivant qui alpagua Cooper avec un sourire. L'homme était séduisant et lui disait vaguement quelque chose sans qu'il ne sache où il l'avait vu, cependant son prénom le fit immédiatement tilter. Il put enfin poser un visage sur un nom qu'il avait entendu par le passé et il posa immédiatement ses yeux sur Dany, curieux de voir sa réaction. De leur histoire, le professeur savait simplement qu'ils avaient passé plusieurs années ensemble avant que le détective ne décide d'arrêter l'aventure. Il ne semblait pas mécontent de le voir, ce qui détendit Owen qui aurait détesté qu'une mauvaise rencontre ne vienne gâcher leur bonheur.

Cela ne sembla pas être le cas au vu du bon feeling qui passa immédiatement entre Andy et le fondateur. En même temps il était rare que ce dernier ne s'entende pas avec quelqu'un. C'était son super-pouvoir comme le disait Vox. Cette habilité à voir le bon en chacun et à ne pas se laisser déstabiliser par l'hostilité d'autrui était l'une des choses qu'il admirait le plus chez lui. Et vers laquelle il aspirait lui-même. Etre au contact de Dewey, jour après jour, lui donnait les clés pour vivre une vie plus apaisée, mais lui permettait également d'apprendre de nouvelles choses, que ce soit le nom de plantes exotiques ou le fait que leur interlocuteur était un chef réputé. Le mystère résolu, le musicien eut une vision de Gear planté sur le canapé du salon avec un bol de popcorn sur les genoux, en train de saliver devant l'émission d'Andy Adamcki. Cette image lui arracha presque un rire et il suivit la discussion d'un oeil attendri, surpris que Dany l'interrompe un peu abruptement.

Les yeux du professeur s'agrandirent à la réponse du chef quand à sa présence à Edimbourg. La mention d'Einar allait sûrement irriter Cooper qui ne supportait pas le personnage. Lui-même n'avait rien contre lui et il avait souvenir de soirées mémorables en sa compagnie, toutefois cela faisait longtemps qu'il n'avait pas animé une nuit de folie. Il n'avait donc jamais croisé Andy depuis son embauche et le fait que Babar puisse se payer les services de l'un des cuisiniers les plus en vue du moment ne l'étonna même pas. Ce qui était plus surprenant, c'était que cela soit passé sous le radar du détective, mais au vu des derniers mois qu'il venait de vivre, cela n'avait rien d'étonnant. Owen était curieux de voir l'impact que ce bout de sa vie passée à New-York allait avoir sur lui et cela commença avec ce diminutif qui sembla si étrange à ses oreilles.

Il n'eut pas le temps de s'y faire qu'Andy déversa un flot de paroles que seul son ex put arrêter. Il retrouvait dans le cuistot quelque chose d'Elias, en un peu moins mature peut-être, mais une légèreté commune et expressive. Cela ne l'étonna pas que Cooper soit tombé sous son charme, surtout qu'il n'était pas vilain à regarder ce qui ne gâchait rien. Avec un sourire avenant, le musicien lui tendit une main pour le saluer correctement, son estomac encore agréablement retourné par le terme employé pour les désigner Gear et lui. « Mes fiancés ». Décidément, il allait lui falloir du temps pour se faire à cette merveilleuse réalité.
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Mar 30 Juil 2019 - 15:32
Est-ce qu’on était vraiment en train de planifier notre mariage ? Il semblerait bien. Pourtant Cooper, tu aurais pu t’y attendre, à balancer cette demande. C’était à prévoir, quoique je n’avais jamais vraiment voulu y réfléchir davantage avant d’avoir la réponse. Par peur de faire tout foirer, vieille superstition de merde récupérée de mon héritage catho. Pourtant, j’aurais dû avoir confiance en eux. Confiance au fait que tout se passerait pour le mieux. Et cela avait été le cas. Alors finalement, peu importe. Cela rajoutait au charme du moment, de me sentir à la fois complètement paumé et sur un petit nuage. Elias ne perdait pas le nord cependant, et les idées fusaient pour la cérémonie, plus farfelues les unes que les autres. Mais je n’avais pas le cœur à lui dire non. Et ce de manière générale, je réalisais. C’était bon signe pour la suite, sans doute…

Mais comme un retour de bâton, la vie ne me laissa pas profiter de cet instant bien longtemps. Quelle était la probabilité de tomber sur mon ex maintenant, en cet endroit ? J’aurais pas parié dessus. Quoique que mon côté pessimiste aurait peut-être repris le dessus, pariant sur un manque de bol divin. J’aurais peut-être dû prévoir ce genre de conneries possibles dans mon plan, en plus d’une réponse négative ou d’une mauvaise météo. Réapparition inopinée d’Andy. Ça m’aurait au moins permis de me ressaisir un peu plus vite, avant qu’il ne commence à déballer sa vie. Il avait toujours été comme ça, d’un enthousiasme qui égalait celui d’Elias. Et ça ne m’avait jamais dérangé, jusque-là. Jusqu’à ce que ça tombe vraiment au mauvais moment.

C’était peut-être cruel de ma part, mais je n’étais pas vraiment intéressé à connaître les détails de sa vie, en dehors de l’explication de sa présence ici. Encore que, je notais dans un coin de ma tête que je devais encore à Einar une autre putain d’épine dans le pied, comme pour changer. Elias, bien sûr, était ravi de le rencontrer, et Owen restait courtois, plus réservé. Il n’y avait pas de raison qu’ils ne s’entendent pas, à part bien sûr…

Fiancés. Le mot était encore étrange, mais d’une agréable manière. Le sourire d’Elias et d’Owen me laissait supposer que c’était un sentiment partagé. Mais ce n’était pas vraiment leur réaction que je craignais. Brusquement, le sourire disparu du visage d’Andy, qui nous fixa tous les trois avec stupeur. J’aurais voulu avoir quelque chose à dire, à expliquer. Mais à bien y réfléchir, il n’y avait pas d’explications à donner. Le terme était assez parlant en lui-même, et je n’avais pas à m’excuser de quoi que ce soit. Cela n’allait pas toujours être facile, mais si je m’aplatissais maintenant, je ne réussirais jamais à l’assumer comme j’en avais envie. Alors, je restais à le fixer en retour, une expression neutre sur le visage.

"Mais… Vous trois ? C’est pas possible… On ne peut pas se marier à trois…"

"Sans blague…" répondis-je, un brin cynique, et déjà épuisé par cette discussion. Je soupirai, avant de reprendre : "Mais avant, on ne pouvait pas se marier tout court entre 2 hommes. Ça n’empêchait rien. Et on s’en fout, que ce soit juste symbolique. C’est pour nous que c’est important."

Je savais que, venant de ma bouche, ça pouvait sembler incroyable. Andy m’avait connu avant, il savait que l’ancien moi ne se serait jamais marié. Ni n’aurait défendu une quelconque union. C’était d’ailleurs un motif récurrent de disputes entre nous deux. Lui était plus conventionnel, plus romantique. Trop peut-être, mais c’était lui, il avait le droit de l’être. Et je ne l’avais pas quitté pour ça… Mais je supposais que maintenant, j’allais payer pour la souffrance que je lui avais fait endurer. Je m’y étais toujours attendu, quelque part. Et je me sentais assez calme et sûr de moi pour l’affronter. À voir la colère apparaître sur le visage d’Andy, c’était plutôt une bonne chose.

"C’est pour ça que tu m’as quitté ? Parce que je ne te suffisais pas ? Il te fallait plusieurs personnes ? Putain Dan’ c’est vraiment dégueulasse ! Comment je pouvais rivaliser face à ça… Tu t’es bien fouttu de moi, t’es vraiment… une ordure ! Un putain de pervers dérangé et polygame !"

"Ce n’est pas…" commença Elias mais je l’interrompis d’un signe de la main. C’était à moi de gérer ça, et si ça devait être devant eux, ainsi soit-il.

Je m’approchais pour poser avec douceur une main sur l’épaule d’Andy. Ce dernier manifesta de la surprise malgré sa colère, mais ne tenta pas de se dégager. Pas tout de suite.

"Andy… Tu sais que ce n’est pas pour ça que ça s’est terminé entre nous. Tu n’avais rien à te reprocher. C’est juste que nous deux… on était pas faits pour être ensemble. Pas d’une manière qui nous plaise à tous les deux. Je n’étais pas… aussi amoureux que j’aurais aimé l’être. Et j’aurais fini par te faire souffrir, c’était déjà le cas, non ?" Je lui offris un léger sourire. "Je suis vraiment désolé. J’aurais dû te le dire plus clairement, à l’époque. J’étais un sacré idiot. Mais… j’ai changé. Owen et Elias m’ont aidé à être quelqu’un de meilleur. Et… c’est pour ça que je les aime."

Je me retournai un instant pour leur offrir un sourire, avant de me concentrer à nouveau sur Andy, attendant sa réaction. Il était définitivement surpris désormais, et la colère s’était complètement évanouie de son expression. Il réfléchissait, hésita, avant de finalement hocher la tête.

"C’est vrai que tu as changé… Tu ne t’excusais jamais, avant…" Il tenta un sourire timide, puis une moue boudeuse. "C’est juste que… tu peux comprendre que ce soit surprenant ? Et un peu vexant. J’aurais aimé pouvoir créer ce changement chez toi… Et puis, c’est quand même pas courant."

"Je suis d’accord avec toi." soupirai-je avant de sourire à nouveau. "Mais je ne suis pas courant, il faut croire."

"Ah ça non" Il me fixa, puis regarda Elias et Owen avant de revenir poser ses yeux sur moi. "Est-ce qu’on peut… rester amis ? Ou essayer de l’être, vraiment ? Tous les quatre peut-être ? Se revoir au calme pour en discuter, à l’occasion ? Il me faut un peu de temps pour digérer…"

J’hochais la tête, avant de caresser doucement ses cheveux d’un geste paternel. Il soupira à son tour, avant de se dégager en me rendant mon sourire.

"On se reverra alors. A bientôt, Dan’. Messieurs."

Il nous fit un signe, avant de s’éloigner, non sans se retourner quelques fois pour nous regarder. Lorsqu’il eut disparu de notre champ de vision, je me sentis me relaxer d’un seul coup et soupirais longuement. Je n’osais pas trop regarder Owen et Elias, mais finis par le faire, avec un petit sourire navré et en passant une main nerveuse sur mes cheveux.

"Voilà. C’était Andy. Mon ex…"

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Mer 28 Aoû 2019 - 10:22
Du temps pour profiter, le musicien n'en eut pas car à peine le mot « fiancé » avait-il été prononcé que le vent de la conversation tourna subitement à l'orage. La rancoeur d'Andy semblait encore tenace et l'incompréhension se mêlait à la colère sur son visage. L'évidence de ses propos sur l'impossibilité d'une telle union serra le coeur d'Owen qui réalisait qu'il y avait encore bien du chemin à faire avant qu'ils puissent vivre leur amour au grand jour et en parfaite sérénité. Ils en auraient à essuyer des revers, des réactions outrées, des discours teintés d'une morale dépassée, mais le fait que l'on vienne s'opposer à leur bonheur quelques minutes seulement après qu'il se soit enrichi provoqua en lui une vague de lassitude. Toutefois la réponse de Dany, cinglante en premier lieu, s'adoucit et le réconforta. Il avait raison, seul importait ce que cela représentait pour eux, c'était ce qu'ils ne devaient jamais oublier.

Il fut cependant compliqué pour Vox de garder son calme alors que l'ex du détective se lançait dans une tirade amère et cruelle. Tandis qu'Elias gardait son calme et tentait d'intervenir d'une voix posée, le professeur fusilla leur vis-à-vis du regard et eut un geste pour s'interposer entre lui et Data. Il fut retenu dans son élan par l'interruption de ce dernier et le calme dont il fit preuve. Cette conversation ne le regardait pas le moins du monde et il fut presque mal à l'aise d'y assister. Cependant c'était le cuisinier qui s'était emballé de la sorte, ils n'avaient plus le choix à présent et les vieilles blessures se devaient de cicatriser un jour ou l'autre. Les non-dits s'étaient visiblement accumulés et crever l'abcès devenait une étape à laquelle les deux anciens amants ne pouvaient plus échapper. Que cela se fasse en public n'était certainement pas le meilleur des contextes, mais autant y aller maintenant que la machine était lancée.

Le professeur détacha son regard d'Adamcki pour venir le poser sur le détective avec un sourire doux. Le temps s'arrêta quelques instants, permettant ainsi au cuisinier de faire le point et aux esprits de se calmer. La conversation reprit plus sereinement jusqu'à ce qu'une branche d'olivier soit tendue. Le musicien, surpris, acquiesça avant de prendre congé encore un peu sonné. Il avait de la peine à comprendre ce qui venait tout juste de se passer. Comment ils avaient pu passer de la surprise, à la colère jusqu'à la résignation et à la promesse d'une amitié en à peine deux minutes ? Le côté versatile d'Andy l'avait complètement désarçonné et il fallut attendre que Dany reprenne la parole pour le ramener à l'instant présent.


- Sacré phénomène...

Il l'enlaça d'un geste calme pour déposer un baiser délicat sur sa tempe. Il resta silencieux quelques instants avant d'éclater d'un rire incontrôlable.

- Ca, c'est fait ! Il n'y avait qu'à nous que ça pouvait arriver. Il attira Elias à eux et les embrassa longuement. Je crois qu'on ne s'ennuiera jamais tous les trois.

Ca, il n'en avait jamais douté. Il suffisait d'observer leur caractère parfois si opposé pour se rendre compte que chaque jour serait une nouvelle aventure unique et faite de surprises. Ses amoureux ne cessaient d'étonner Owen, dans leur évolution personnelle, leurs attentions et leurs idées pour l'avenir. Il n'y avait qu'à voir à quel point cette demande en mariage l'avait abasourdi ! Il sentait que ce commencement sur les chapeau de roues ne présageait que le meilleur pour leur avenir commun. Plonger son regard rieur dans le leur lui en donna la certitude et c'est avec entrain qu'il glissa ses mains dans les leurs et les entraîna vers le café situé non loin. Assis là durant une après-midi qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire, ils profiteraient de faire des plans sur la comète, de lancer des idées à tout va sur une cérémonie qui s'annonçait déjà haute en couleurs et forte en émotions. Après l'abattement qu'il avait ressenti aux mots d'Andy, Vox se sentit soudain invincible. Entouré d'Elias et de Dany, rien ne lui paraissait insurmontable et savoir qu'ils seraient là jusqu'au jour de sa mort lui apportait une quiétude nouvelle et sécurisante.
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