Contrat.

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Mar 19 Fév 2019 - 10:32
Contrat.... ou se jeter dans la gueule du loup.
COLOSSUS
Aaron
STREGA
Madame
Mardi matin. Tôt. Le réveil sonna et Aaron n'eut aucun mal à l'éteindre. Il était déjà éveillé. Il était resté allongé dans son lit pour garder son corps au repos quelques minutes encore. Puis quand l'appareil sonna, il se leva. Le soldat était d'humeur égale, bien qu'un peu excité par la nouveauté que cette journée allait lui apporter. Il se dirigea vers le frigo, l'ouvrit et y prit sa bouteille de jus d'orange. Il se servit un verre, le but et reposa la bouteille au frais, et le verre dans l'évier. Il retourna ensuite dans sa chambre. Là, sur une chaise qui servait de porte-manteau, se trouvait un survêtement de sport. Il enfila le pantalon, se trouva un t-shirt potable, et attrapa la veste de l'ensemble. Il se prit de la monnaie qu'il fourra dans sa poche et sortit de son appartement, qu'il referma à clefs. Il descendit les escaliers de son immeuble deux à deux, puis se retrouva dehors. L'air était frais, sûrement, mais l'homme ne sentit pas la différence. Cela le chagrina quelque peu alors que ses pas le guidaient plus loin, à trois rues de là.
Une boulangerie française avait élue domicile dans son quartier et c'était la meilleure trouvaille qu'il avait jamais faite dans ses déambulations journalières. Son petit-déjeuner dans un sachet en papier, le colosse rentra chez lui.
Il ôta sa veste et mit en route sa cafetière. Il attrapa le journal du jour, récupéré dans sa boîte aux lettres, il déplia les nouvelles sur la table puis se servit une tasse de café avant d'entamer son croissant.
Aaron prenait le temps de s'éveiller au monde. Mais aujourd'hui, il cherchait quelque chose dans le journal. Un article, une ligne peut-être ? Il finit par mettre le doigt sur sa recherche deux pages après la Une. Tentative de Meurtre sur la Duchesse Lampeduza en plein quartier étudiant. Aaron lut l'article. Trois paragraphes qui relatait les événements puis partait en conjectures sur d'éventuelles raisons pour cette agression. Le soldat se disait que s'il n'était pas passé par là, ce jour-là, la Une aurait été bien différente... Cette femme était en danger. En danger de mort, même. Il finit sa tasse, nettoya sa table puis se rendit dans sa salle de bain.
Il prit une douche chaude, brûlante à en juger par la vapeur d'eau qu'il dégageait. Puis, une serviette autour de la taille, il alla dans son dressing choisir sa tenue pour son rendez-vous. Un smoking gris foncé, des chaussures de ville noires cirées, une chemise blanche. Il hésita longuement sur le port de la cravate, pour finalement se décider à n'en porter aucune. Une fois habillé, il retourna à la salle de bain pour se coiffer. Un peu de gel dans les cheveux, la barbe était finement taillée et propre. Satisfait de son look, Aaron alla dans sa chambre récupéré sa montre, puis dans le salon. Là il prit son porte-feuille, s'assurant qu'il contenait bien ses papiers. Il attrapa son téléphone et regarda à nouveau le message de Maurice Pelletier. Fin prêt, il prit ses clefs et sortit.

La route entre Marchmont, Southside - son quartier - jusque Leith et la Villa Sofia se déroula sans embûche. Et Aaron se planta devant les grilles de la résidence à 9h30. Ce qui était un peu tôt. Il n'était pas en retard, mais rudement en avance. Il prit alors le temps d'observer les lieux, tout d'abord comme un touriste puis ensuite avec l'oeil aguerri d'un homme de service de l'ordre. Il se sentait épier et à juste titre, les caméras de surveillance ne le quittait pas d'une semelle. Et les chiens aboyaient depuis l'intérieur de la propriété. Aaron se présenta à nouveau à l'entrée principale, un léger sourire aux lèvres. L'endroit ressemblait à ce qu'il s'était déjà imaginé.
Cela ne tarda pas à bouger de l'autre côté de la grille.
Colossus
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Colossus
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Mar 19 Fév 2019 - 15:20
Un contratto


Feat. Colossus



La porte de la chambre conjugale s'ouvrait en silence sur la silhouette du Duc Lampeduza. Beleth quittait l'aile pour se rendre à son bureau où il attendait la visite de son avocate particulière. Dans l’entrebâillement de la porte Julia, la plus jeune des employées, aperçue la silhouette de Madame. La Duchesse se trouvait sur le fauteuil nacré, dans une posture de langueur matinale renforçait son aura féline. Un peignoir, de satin noir, couvrait à peine la naissance de sa poitrine. Le bras blessé reposait nonchalamment contre son ventre plat. Même au réveil cette femme avait de l'allure. Le regard noir déviait pour se poser sur la blondinette. Un sourire malicieux se dessinait sur la bouche de la dame tandis que la porte se refermait. Le cœur de Julia tambourinait encore dans sa poitrine alors qu'elle descendait les escaliers menant aux cuisines.

La pièce était plongée dans un silence inquiet. L'allégresse n'était plus de mise. Cela faisait maintenant une semaine que les domestiques étaient questionnés conjointement par Monsieur Brown et Monsieur Pelletier les deux chefs de service. Les entretient se faisaient en journée, dans l'un des salons de réception. Ils duraient prés de deux heures à chaque fois, laissant les gens totalement perdus. Il ne pipaient mot ensuite comme si parler allait se retourner contre eux. Il était arrivé, une ou deux fois, que Madame viennent écouter un interrogatoire. Elle repartait sans rien dire. Dans ses yeux sombres se lisaient méfiance et colère.

Les mêmes émotions qui l'habitait dés que son mari n'était pas là pour l'en détourner. Elle se préparait seule ce malgré son handicap temporaire. Elle exigeait de savoir absolument tout ce qui se passait dans la Villa, retrouvant les accès d'autorité qu'elle avait quand le Sicilien était incarcéré. La paix n'avait pas duré bien longtemps. Une fois prête, elle descendait directement dans son atelier de travail et s'y enfermait généralement jusqu'à midi.

Ce matin-là elle délaissait ses alambiques pour s'occuper du jardin. Il ne s'agissait pas d'un jardin d'agrément, comme il en existe, dans les propriétés similaires. Le jardin de Nikolas était destiné à lui fournir les plantes nécessaires pour exercer son art occulte. La Sorcière prenait un soin extrême des pousses, des plantes, des fleurs qui s'y trouvaient. Aucune autre personne n'avait droit de venir dans cet endroit à l'exception du peintre. Aussi lorsque Monsieur Pelletier se présentait, il demeurait sur le seuil et se raclait la gorge pour signaler la présence.

-Le Sergent Brody est arrivé Madame. Informait-t-il la Duchesse, tout en la regardant user d'un sécateur, de sa main valide, avec agilité. Il scrutait son profil, fier et fermé, en attendant les ordres.

– Hmm. Envoyez Didon. L'homme de main se permettait un léger sourire.

Il venait tout justement d'envoyer la métamorphe sur les traces du mercenaire. Elle se trouvait, à une centaine de mètres de là, dans l'ombre boisée. Elle avait consenti, à s'extraire d'une retraite paisible sur l'île italienne pour venir assister la Strega, après la mort du dernier élevage. Elle était l'une des plus expérimentée pour travailler au service de la Dona. Elle était, là, assise à étudier l'homme au costume gris pendant qu'il déambulait.

Jusqu'à ce qu'à dix heure une Monsieur Pelletier fasse ouvrir le portail en fer blanc par la commande mécanique. Il était en place, à deux mètres de distance, dans l'allée centrale qui conduisait à l'entrée de la demeure. Il était fidèle à l'archétype du garde du corps pour femme riche et dangereuse. Un costume de travail noir impeccable, une cravate de la même couleur, une coupe de cheveux classique, un menton imberbe. Il vint vers l'homme pour exécuter lui-même la fouille intégrale. Les mains expertes passaient sur l'ensemble de la silhouette.

- Bonjour Monsieur Brody. Bienvenue. Si vous voulez bien. Déclarait-il, poliment, en prenant un pas souple. Le portail se refermait immédiatement. Deux membres de la sécurité se mettaient en place pour escorter le visiteur. Une mesure de plus après ce qui s'était passé en ville.

Le Français guidait le nouveau venu dans l'enceinte de la Villa. Il prenait le chemin le plus court, pour atteindre le petit salon, où Madame allait le recevoir. Il passait, ouvrait les portes et les tenait pour le soldat. Tout était calme à l'intérieur. Il n'y avait pas un bruit plus haut que l'autre. Enfin derrière une porte en bois se trouvait la pièce. Maurice s'arrêtait sur le seuil. Nikolas Lampeduza, debout prés d'une table, la tête penchée au dessus d'un grimoire, leva ses yeux de geais sur le mortel. Elle refermait le livre du plat de la main et souriait. Un sourire paisible et dominateur que ne possédaient que le véritables puissants. A peine le Colossus fût en sa présence qu'il se retrouvait dépossédé de son don extraordinaire.

– Monsieur Brody. Disait ensuite la dame d'une voix posée. Elle l'invitait, d'un geste circulaire, à saisir une tasse de café sur une table de présentation. Puis, elle avançait dans le salon pour s'asseoir dans un fauteuil au tissu vert foncé. J'ai pris connaissance de votre dossier. Nous n'aborderons donc que quelques points de votre passé professionnel. Reprenait-elle, en croisant délicatement les jambes. Le tissu couvrait sa peau jusqu'aux tibias. Elle avait des jambes longues et blanches comme la lune. Comme Mr Pelletier vous en a informé je souhaite recruter un nouvel homme de main. Votre profil à retenu mon attention. Cet entretien déterminera si vous et moi pourrions travailler ensemble. Bien. Premier chose : êtes vous capable d'obéir à un ordre quelqu'il soit. Je veux dire par cela d'obéir aveuglément. Lançait Nikolas sans le quitter des yeux un instant. Elle avait parlé d'un ton très sûr et ne donnait rien à voir qu'une mine sévère. Il était impossible de savoir quelle était la réponse attendue.



Maurice Pelletier
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Jeu 28 Fév 2019 - 10:21
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COLOSSUS
Aaron
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La ponctualité était de mise chez les Lampeduza. Aaron ne douta pas un instant qu'il devait être dix heures tapantes lorsqu'il aperçut Maurice Pelletier s'avancer vers lui. Les grilles s'ouvrirent alors vers l'intérieur de la propriété. Aaron avait naturellement pris la pose du soldat au repos. Une brève salutation du chef et le garde du corps officiel de la Duchesse exécuta une fouille au corps. Aaron se plia à ses exigences d'un hochement de tête. Il écarta alors bras et jambes. Comme convenu, il était venu désarmé. Enfin si l'on ne comptait pas son corps lui-même comme une arme. Colossus était dangereux rien qu'à mains nues : son entraînement militaire aux techniques de combats, sa stature, sa force et sa résistance surnaturelle le faisait être considéré par les Forces de l'ordre comme une arme de catégorie D ; un objet susceptible de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique.
Après avoir reçu l'aval de Maurice, les deux hommes se mirent en marche vers la villa, encadrés par deux autres hommes de mains. Aaron n'avait pas eu besoin de tourner la tête pour les repérer. Ils ne faisaient pas dans la discrétion, ce n'était pas leur but. Ce qui renseigna une chose sur la Famille Lampeduza : la menace était confirmée.

Maurice Pelletier servait avec politesse de guide tandis qu'ils allaient bon train à travers les pièces du bâtiment. Le calme et l'ordre y régnait. Il se serait presque cru dans un musée, mais les domestiques présents et allant lui assura que le domaine était bel et bien habité. Puis enfin, une dernière porte en bois. Le garde du corps l'ouvrit et s'arrêta sur le seuil. La propriétaire était en vue. Elle se tenait debout devant une table d'où elle étudiait un livre. Elle referma ce dernier et leur sourit. Aaron entra dans le salon.

"Madame." salua-t-il à son tour, après la Duchesse. Il déclina l'offre du café. Le soldat se sentait au top de sa forme et ne ressentait point encore le besoin des attraits que le breuvage procurait à son corps. Il suivit la Dame jusqu'au petit salon et s'assit après elle, dans le canapé vert foncé qui lui faisait face. L'attitude de la femme devant lui ne lui échappa. Dominante, sûre d'elle, maîtresse en sa demeure, elle attirait l'attention sur elle. Et de droit, se dit Aaron. Cette Dame avait un magnétisme naturel qui faisait merveille sur son être. Il n'était qu'humain, après tout, reconnut-il intérieurement avec un léger sourire amusé.
Mais bien vite, il se reprit de cette seconde de contemplation - la faute à ce mouvement de jambe particulièrement exquis en ce bon matin - pour être de nouveau attentif aux paroles de son interlocutrice.
Sa première question le prit légèrement au dépourvu. Ce n'était pas celle qu'on lui posait habituellement. Et le visage fermé de sa future cliente ne lui indiquait en rien ses attentes. Il prit une inspiration et répondit : "Non Madame. Comme tout à chacun, j'ai mes limites. Même si ces dernières sont peut-être plus larges et extensibles que le commun des mortels, elles n'en demeurent pas moins existantes. "

Il ne la quitta pas du regard lorsqu'il déclama ces mots. Ses yeux bleu acier bien ancrés dans l'azuréen de la Dame démontraient sa détermination et sa conviction dans ses propos.

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Lun 15 Avr 2019 - 14:47
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Feat. Colossus




Un raie de lumière cogna dans une fenêtre à l'ouest. Le rayon frappa ensuite une statuette posée sur un secrétaire en bois de chêne. Un meuble dont les antiquaires auraient négocié l'achat à prix d'or. Il y avait dans ce fief des reliques inestimables. Telle cette statuette en bois noire qui représentait une lointaine déesse hindouisme. Pendant une fraction de seconde la matière sembla animée de vie. Les multiples bras de la Kali ondulaient dans un mouvement sensuel. Le phénomène ne dura qu'un instant avant que la lumière faiblit. La pièce de réception redevient neutre.

– Je vois. Ponctua la voix de Nikolas Cnossos à la suite d'un silence paisible. Que voyait-elle au juste ?

Les mains de la Duchesse se posèrent l'une sur l'autre. Une alliance à l'annulaire gauche, pour unique parure, de ces membres meurtriers. Elle prenait encore le temps de considérer son vis-à-vis. Tout en le scrutant, elle sourit, de façon énigmatique. Le désir qu'elle sentait chez son interlocuteur n'était pas sans l'amuser.

– Quelles sont-elles ? Un soldat sans allégeance pouvait lui être utile. D'autant que son chef d'équipe lui avait fait part de son attention de prendre un congé. Le pire des moments pour faire cela. Mais, la Duchesse ne pouvait refuser cette requête, sans risquer de mettre en péril la loyauté de son homme. Or elle ne voulait pas se débarrasser de Pelletier pour le moment. Il lui était encore précieux. Il fallait donc un homme capable de suppléer pour un temps.

– Car voyez-vous les hommes dont vous m'avez protégé n'étaient pas de simples mercenaires. C'étaient des Volkis. Des soldats d'élite de la Pègre Scandinav. Expliqua très calmement la noble dame. Elle n'allait pas prendre le Sergent pour un idiot. S'il avait fait un minimum de recherches il savait qui était Vito Lampeduza. Il était bien plus qu'un Peintre à particule. Elle était bien plus que sa femme. Ce travail ne consisterait donc pas, à protéger une Duchesse sans défense, mais bien à participer à une guerre, qui avait déjà commencé. Le bras de la belle en était la preuve directe.

– En vous engageant auprès de moi Mr Brody vous ne pourrez sauver, ni votre âme, ni votre corps. Sur ce dernier mot Cnossos eu un regard d'une espièglerie féline. Les sous-entendus étaient amusés. Ils en étaient cependant très sérieux aussi.

Elle se penchait, pour saisir l'une des tasses de café, qu'elle amenait tranquillement vers ses lèvres moqueuses. Mr Brody était jeune et fort. Mais peut-être était-il un peu trop angélique pour pouvoir faire ce que l'on attendrait de lui. Si c'était le cas, il devait fuir tout de suite. Il le pouvait encore.

– Nous offrirons confort, responsabilités, gloire... Tout ce qu'un Gladiator pouvait espérer de ses Maîtres.

Chacun des hommes de main de Strega étaient à la recherche d'une chose spécifique en venant ici. Ils restaient car ils aimaient cela pas parce qu'ils n'avaient pas le choix. D'ailleurs la Strega avait le pouvoir d'asservir un esprit humain. Il lui aurait suffit une incantation pour mettre un homme puissant à ses pieds. Même Mr Brody aurait aveuglément obéit à ses ordres. Mais, d'une c'était dangereux. De deux Nikolas aimait qu'on lui soit fidèle en son âme et conscience. Elle aimait terriblement être admirée... crainte, vénérée par les mortels.

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Dim 28 Avr 2019 - 10:08
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Aaron
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Un éclat lumineux l'interpella sur les mains de son hôtesse. L'alliance à son doigt venait de se rappeler à son bon souvenir. La Dame était mariée. L'époux en question n'était autre que Vito Lampeduza. Aaron n'était pas très porté sur l'art, ces choses-là n'étaient son forté, son intérêt en était très limité. Il appréciait la beauté des objets mais ne se préoccupait pas du reste. La renommé du peintre en question était plus fournie sur le plan judiciaire qu'artistique. Aaron avait quand même fait une rapide recherche google avant de se pointer à son rendez-vous. Préparer le terrain, oui. Mais il avait surtout agit sur une impulsion, qu'il pourrait regretter plus tard.
Alors que la Duchesse reprenait son entretien, Aaron s'humecta les lèvres. Elle précisait alors la nature de ses assaillants. Des mercenaires scandinaves. Rien que les termes employés présageaient un conflit de grande envergure. Et étonnamment, le sergent vibra en entendant ses mots. Il avait.. hâte ? Comme un drogué à qui l'on agitait une dose sous son nez, il voulait à nouveau entrer dans ce monde.
Ce n'était pas faute de suivre une thérapie, ce n'était pas faute d'être victime de troubles de stress post-traumatique, mais en la présence de la Duchesse Lampeduza, c'était comme si tous ses éléments n'étaient que des détails infinitésimaux. Une broutille. Un fait à mettre de côté. "vous ne pourrez sauver ni votre âme, ni votre corps." De ces mots, ce regard et ce sourire, Aaron sentit alors tout son être réagir. Il sentit les poils de ses bras s'hérisser sous le tissu fragile de sa chemise. Il sentit sa peau frémir comme jamais. Ou plutôt comme il n'en avait plus eu l'occasion depuis des lustres. Autant le sous-entendu ne lui était pas passé inaperçu, autant ce fut surtout sa propre réaction qui le surprit. Il se sentait si... humain en sa présence. Comme avant.
Une sensation qu'il se désespérait de ne pouvoir retrouver.

Nikolas Lampeduza lui proposait un travail dangereux, au péril de sa vie - il l'entendait bien - elle lui proposait également ce que tout soldat souhaitait obtenir : confort, responsabilités, gloire, et plus encore devinait-il en la regardant droit dans les yeux. Elle porta alors la tasse de café à ses lèvres mutines. Le soldat était envoûté.

"Je suis un soldat, Madame. Vous me donnez une mission, je la remplie. Quand à mon âme, la sauver n'est plus du domaine du possible depuis bien longtemps. Mon corps, Madame. Je vous l'offre."

Il y avait peut-être une autre manière de formuler la chose. Ou peut-être pas. Aaron offrait son corps à la peau impénétrable. Il offrait sa protection aussi longtemps qu'il serait utile. Car bien que naïf (il le reconnaissait, lui le premier), il savait que dès le moment où la Duchesse n'aurait plus besoin de lui, il serait remercier. Et cela le convenait. Lui qui voulait se sentir utile, mettre ses dons au service d'une quelconque cause. Faire partie de quelque chose de plus grand.
Mais quelque fut ses motivations premières, nobles ou bien pensées, lorsqu'il avait décidé de se rendre à ce rendez-vous, elles s'étaient métamorphosées en quelques choses de bien plus primaires à la vue de son Hôtesse. Et de ça, au moins, il en avait conscience.

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Lun 6 Mai 2019 - 10:40
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La Strega ne montra aucune surprise à la réponse que lui apportait son interlocuteur. Pareille aux stratèges Antiques, elle agissait, avec beaucoup d'anticipation. Elle était avantagée par sa longue -très longue- expérience de l'Humanité, ainsi que par ses talents en Divination. Un Art auquel elle faisait peu appel, mais qui était utile dans des cas très spécifiques. Or sachant une force dissidente se rassemblait dans l'Ombre pour l'éliminer, Nikolas ne pouvait s'offrir le luxe de jouer avec le Destin. Les cartes étaient tirées. C'était dommageable car le Hasard était l'une des rares choses qui donnait de la couleur à l'éternité.

– Bien. Un seul mot dont l'intonation ne permettait nullement de savoir quel était le sentiment de la Dame. Seuls une poignées de personnes la connaissent assez pour cela.

Ses yeux étaient deux puits noirs et intenses qui pouvaient donner l'impression de lire au travers des êtres vivants. Ce qui était plus qu'une image dans son cas. Elle était l'une des plus ancienne Sorcière du Monde. Elle laissa de la malice, teindre ce regard, pour entretenir le charme qu'elle exerçait sur ce Colosse. Consciente du trouble qu'il ressentait, Madame lui apportait assez pour stimuler son esprit, trop peu pour le nourrir totalement. Peut-être bien qu'elle avait inspirée l'Enchanteresse Circée en leur temps.

La tasse, maintenant à moitié vide, retrouvait son emplacement initial.

– Veuillez vous lever Sergent. Disait-elle en employant le grade à dessein. Une subtile manipulation psychologique, comme seuls en ont les sociopathes de son envergure. Elle se servait des hommes depuis si longtemps, qu'elle ne voyait plus en eux que leur utilité. A une exception près, qui justifiait d'ailleurs, que les Lampeduza soient l'un des tendem les plus redouté de l'Archipel.

Nikolas entamait une ronde lente et attentive autour de l'homme. Elle se déplaçait avec une élégance que l'on ne trouvait plus que dans les rares monarchies en désuétudes. Celle-ci ne détonnait en rien ici. Au contraire on avait rapidement l'impression de se retrouver dans le passé. Pourtant ce n'est pas son enveloppe charnelle de base. Elle l'avait volé deux ans plus tôt. Déjà il lui appartenait totalement.

Au deuxième tour, un bourdonnement monta de la bouche de la Duchesse. Ce bourdonnement était un sort -mineur- qui lui permettait de voir sous la peau mortelle : viscères, os, muscles, flux. Elle pu étudier tout l'historique corporel de Mr Brody. Elle s'arrêtait trois tours plus tard. Le bourdonnement cessait. Le salon était totalement silencieux.

La Duchesse s'était arrêtée devant l'homme. Il était plus grand et plus large qu'elle. Pourtant elle était la plus puissante d'eux deux. Elle dominait de plus de mille ans cet homme blessé. Maîtresse de son royaume bien qu'il n'y eu plus de trône ou de couronne à porter. Elle étudiait les réactions du soldat devant l'usage de la Magie. C'était un point important à comprendre quand on se mettait au service de la Strega. Elle donnait très peu, pour ainsi dire presque pas, d'explications sur ce sujet là. Mais ses hommes de mains s'y faisaient à force de la voir faire. Brody devrait faire de même.

– Je vois un corps parfait. Pelletier se chargeait plus tard des tests physiques à proprement parlés. Le dossier militaire en disait déjà assez sur ce plan. Ce n'était pas ce qui intéressait le plus Nikolas. Elle ne voulait pas des Brutes épaisses. Elle voulait des Guerriers. Des Spartes modernes capables d'aller éliminer la Rébellion qui cherchait à la renverser. Pouvez-vous m'assurer que ma sécurité sera votre unique pensée pendant votre service ?

Nikolas fouillait les pupilles de son vis-à-vis. Elle cherchait avant tout chaque failles fondatrices. Certaines seraient réparées et d'autres accentuées selon les besoins de sa cause. A cela aussi il devrait se faire pour apprécier cette nouvelle mission. Un sourire félin apparu progressivement sur le visage de la Donna. Elle avait pris sa décision.

– Nous vous fournirons un logement de fonction ici si vous le souhaitez. Votre salaire sera basé sur celui d'un officier. Nous payons les assurances et les frais médicaux. Vous serez sous la tutelle, de homme qui vous a escorté jusqu'à moi, pendant le mois qui vient. Je déciderais ensuite de votre affectation définitive. J'exige une condition physique optimale. Une hygiène irréprochable. Il faut que vous appreniez l'Italien. Pelletier vous donnera le nécessaire. Le personnel employé par la Duchesse était astreint à davantage de règles que celui qui était dédié aux affaires de Parrain. Il n'y avait pas à discuter cette inégalité de fait. Votre paume droite Mr Brody. Lui ordonna alors Madame Lampeduza. C’était le premier test de confiance, la première réclamation d’allégeance.

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