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G.O.D. IV

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Jeu 7 Fév 2019 - 21:15


Lorsqu'il sonna à l'interphone de l'agence deux jours plus tard, il était à la fois confiant et terrorisé. Il avait passé des heures à jouer de la musique pour s'aider dans son cheminement de pensées. Pour comprendre comment aborder le sujet sans gêne, sans fioritures, tout en prenant en compte leur histoire. Rien n'était simple avec Data et c'était cela qui l'avait séduit dès le début. Mais il avait beau bien le connaître, jamais il n'avait parlé de sentiments avec lui et il n'avait aucune idée de quelle pourrait être sa réaction. Ainsi lorsqu'il grimpa les marches menant à l'appartement du détective, il prit son temps pour souffler un bon coup et se calmer les nerfs. Une fois arrivé devant la porte, il frappa trois coups et entra pour se figer sur place à la vue de son amant. Le voir en sachant ce qu'il savait lui faisait un choc agréable. Il était beau, malgré son expression gênée et il ne put empêcher un sourire timide de s'immiscer sur ses lèvres.

- Salut Cooper.

Il n'avait qu'une envie, le prendre dans ses bras et l'embrasser comme il l'avait fait tant de fois, mais il savait que cela n'était pas la bonne méthode. Aussi accepta-t-il simplement son invitation à s'asseoir ainsi que la bière qu'il lui tendit. Ses doigts effleurèrent les siens en prenant la bouteille, le troublant un peu plus, tout comme le silence qui s'installa entre eux. Un silence empli de non-dits qu'ils allaient devoir exprimer une bonne fois pour toute. Il était temps de se jeter à l'eau et après avoir bu un peu de sa bière, il entama la discussion sans détour.

- Alors... Il se racla la gorge. J'imagine qu'Elias t'a rapporté notre conversation. Il fit une nouvelle pause pour prendre une gorgée de bière et un peu de courage avant de reprendre. Dany... Il passa une main dans ses cheveux en soupirant, la tête baissée, avant de planter son regard dans le sien. Je ne suis pas aussi doué que lui pour les grandes déclarations. Que ce soit pour en faire ou en recevoir, mais je sais qu'il y a toujours eu quelque chose de plus entre nous. Au-delà de l'amitié, de la musique, du sexe... Je l'ai su dès notre rencontre, mais je ne me suis jamais autorisé à le voir ou à le ressentir. Avoir failli te perdre a tout remis en question. Ma vie, mes certitudes, mes sentiments. L'intervention d'Elias, ça a été le coup de pied aux fesses qui m'a achevé. Un sourire triste se glissa sur ses traits. Je ne suis pas fait pour ça. Pour la vie de couple, pour une relation stable, pour une vie passée ensemble. Il bu à nouveau avant d'ajouter d'une voix plus tendre. C'est ce que je me disais avant de te rencontrer. Avant de tomber amoureux de lui et de toi.

Installés face-à-face, il le détaillait avec attention, cherchant le moindre signe de réaction, quelque chose qui pourrait le mettre sur la piste de ce qu'il pouvait bien ressentir à ce moment. Owen n'était pas un expert lorsqu'il s'agissait de parler ainsi, à cœur ouvert, mais il se disait que c'était là le meilleur moyen pour se faire entendre. Alors il prit sur lui pour continuer sur sa lancée malgré la peur qu'il ressentait et qui le faisait trembler légèrement.

- Peut-être que je suis con ou que je me suis fait de faux espoirs, mais... est-ce que... Est-ce que c'est la même chose pour toi ? Est-ce que ce trio pourrait marcher, aussi fou que cela puisse paraître ?

Il avait pleine confiance en Gear, jamais il n'aurait émis l'idée d'un couple à trois s'il n'avait pas été sûr que Dany éprouvait également des sentiments pour lui. Cependant, tant qu'il ne l'aurait pas entendu de la bouche du principal concerné, Vox n'y croirait pas. Il avait encore cette infime partie de déni en lui qui lui disait que cela ne pouvait pas être vrai, que c'était trop beau pour l'être. Il ne serait apaisé que lorsqu'il saurait que l'amour qu'il éprouvait pour l'homme installé face à lui était réciproque. Qu'il était partant pour vivre cette aventure qui leur tendait les bras. Que malgré la peur qu'ils pouvaient ressentir, il dirait oui et s'autoriserait à être heureux. Lui plus que quiconque le méritait et le musicien, malgré les tremblements qui secouaient son corps, le regardait avec tendresse, comme pour lui dire qu'il avait le droit de se laisser vivre, droit au bonheur.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:17
L’agence avait rarement été aussi propre et rangée. J’avais commencé par nettoyer le frigo, puis la cuisine et finalement tout l’appartement. Si je n’avais pas peur de tomber sur mes voisins, constamment dans les escaliers pour vider leur logement en vue de leur déménagement imminent, j’aurais même nettoyé les couloirs de l’immeuble. J’avais eu désespérément besoin de m’occuper, et puisque le travail m’était interdit, je m’étais rabattu sur ce que je pouvais. Quand Elias était là, je passais mon temps roulé en boule contre lui, à m’effondrer de fatigue ou à pleurer. Voire les deux en même temps. Je n’arrivais définitivement plus à dormir sans lui, de peur de me réveiller avec une crise de panique que lui seul arrivait à apaiser.

Mes blessures avaient finalement vite guéries. Sans doute à cause de ce changement dans mes gènes, avaient avancé les médecins. Celui qui faisait que je ne vieillirais plus. Aucun n’avait su dire pourquoi ce don latent s’était soudainement réveillé, si c’était dû à une réaction à un traitement, ou au don de sang que j’avais reçu. Une chose semblait certaine : j’avais toujours eu ça en moi. Je n’avais pas été foudroyé, et mes autres dons étaient apparus à la naissance. Celui-ci était simplement dormant, et peut-être que sans cette hospitalisation, il l’aurait été jusqu’à ma mort. Et je souhaitais tellement que ait été le cas. Cela aurait été tellement plus simple…

Après l’avoir appris, les médecins avaient dû me sédater à plusieurs reprises, tellement je ne parvenais plus à rester calme. Soit je partais en crise d’angoisse, ou en pleurs incontrôlables. Même la présence d’amis ou connaissances ne parvenait pas à me calmer. Les médecins ne l’avaient jamais dit, mais j’étais certain qu’ils imaginaient que j’aurais pu tenter de sauter par la fenêtre. On avait fait venir un psy spécialisé, mais j’étais resté encore plus longtemps à l’hôpital, jusqu’à ce qu’enfin mon état physique et mental soit jugé assez stable.

Elias et Owen étaient venus, souvent, comme Roxy, Alice et Dinah. Vers la fin, j’étais en mesure de sentir leur épuisement. Pourtant, les savoir avec moi m’avait aidé, et poussé à travailler sur moi pour être capable de sortir au plus vite. Ce que j’avais toujours crains était arrivé : j’étais devenu complètement dépendant d’eux. Elias, en particulier, passa beaucoup de temps avec moi, pour essayer de m’aider à gérer mon nouvel état. A me parler de comment ça lui était tombé dessus aussi après Armageddon, et de comment il avait essayer de gérer ça. Lui plus que que n’importe quel psy avait réussi et réussissait à me calmer dans ces moments où le vertige me prenait.

Et puis, un jour, il est arrivé à l’agence, après une discussion avec Alice. Il semblait à la fois agité, et plus calme que jamais. Je ne l’ai pas cru, au début, quand il disait qu’il m’aimait. Je pensais qu’il disait ça pour que je me sente mieux. Je ne voulais pas y croire. Je disais tout ce qui me passait par la tête pour lui prouver qu’il ne pouvait pas dire la vérité, même les choses les plus horribles. Mais il continuait à rester calme, souriant. Comme toujours. Et je me suis rappelé que j’avais failli ne plus jamais voir ce sourire, et toutes mes défenses ont lâché en même temps. Ce que je retenais, depuis le jour où je l’avais rencontré, ces sentiments qui étaient devenu trop forts pour que je puisse continuer à les ignorer. J’étais épuisé, et j’étais fou de lui.

On a encore beaucoup discuté. Je ne me souvins plus comment, mais le nom d’Owen est vite arrivé. Et à chaque fois qu’il était prononcé, mon cœur s’emballait, puisque je n’avais plus aucun contrôle sur lui. C’était déjà difficile d’encaisser qu’Elias puisse me retourner mes sentiments, mais qu’ils partageaient les miens pour le musicien… Pourtant, c’était une évidence pour lui. Alors, il avait proposé que l’on discute chacun ensemble, comme nous venions de discuter ce soir. Je n’avais aucune idée de comment cela allait se passer, mais Elias avait l’air si confiant et si optimiste que je le laissais faire. Il alla en premier parler avec Owen, ce qui me laissa encore un peu de temps pour essayer de réfléchir et de me préparer.

Le jour venu, je me sentais toujours aussi perdu, et vis avec angoisse l’heure du rendez-vous approcher. C’était de la folie. Comment est-ce que cela pourrait être aussi simple ? Surtout avec nous trois, les pires personnes pour gérer une relation amoureuse. Surtout avec moi, dans mon état actuel. Je venais de ranger l’agence, pour la troisième fois de la journée, lorsque l’interphone sonna. J’hésitais à répondre, à faire le mort en attendant qu’il parte, mais avec un courage inattendu, je le laissais entrer dans l’immeuble. La porte s’ouvrit sur un sourire timide, et je sentis mon cœur manquer un battement. Elias avait raison, c’était une évidence. Mais ce n’était pas pour autant que je me sentais plus à l’aise, bien au contraire.

"Salut, Morrison..."

Ma voix était faiblement, et inhabituellement gênée. J’avais l’impression d’être une putain d’ado devant son crush. C’était risible. Mais son sourire était tellement adorable. Je ne pouvais qu’en esquisser un en retour. Je luttais entre l’envie de m’enfuir, et de courir le serrer dans mes bras pour ne plus jamais le lâcher. La fatigue me fit choisir une solution intermédiaire, et je lui proposai de s’asseoir, marmonnant vaguement quelques paroles avant de lui ramener une bière. Je crus que j’allais vomir devant lui lorsque nos doigts s’effleurèrent, mais parvins à déglutir assez pour m’en empêcher. C’était presque comme si je le voyais pour la première fois, et je ne pouvais m’empêcher, malgré mon regard fuyant, de le regarder à la dérobée, pour admirer ses traits dans un silence de plus en plus embarrassant.

Je ne sus pas vraiment si j’étais plus soulagé ou apeuré lorsqu’il prit l’initiative de débuter la conversation. Mais sa voix était telle que je ne pouvais m’empêcher de l’écouter. Je fis vaguement un signe lorsqu’il mentionna Elias, et à partir de là, j’attendais seulement le moment où il me dirait que c’était bien beau cette histoire de trucs à trois, mais qu’il n’était pas intéressé. Bien sûr, il essayerait d’y mettre les formes. Parce qu’il était trop gentil, et parce que j’étais encore plus éclopé qu’auparavant. J’attendais presque désespérément le moment où il me dirait que, puisque j’étais devenu immortel, plus rien ne serait pareil. Je ne pouvais pas lui donner tort. Mais cela faisait mal à en crever quand même. Je n’écoutais qu’à moitié ses paroles, retenant mon souffle jusqu’à ce qu’enfin, le couperet tombe. Et ça passa pas loin. Je sentis mon cœur commencer à se fissurer, lorsque, d’un seul coup, Owen partit dans la direction inverse.

J’étais trop stupéfait pour parvenir à lui répondre, mais le regardais cette fois-ci directement, interloqué. Comme si j’avais mal entendu, ou que c’était une blague. Mais non, les secondes s’écoulaient lentement pour le prouver. C’était un putain de film, ou alors, j’étais en train de rêver. Il ne pouvait pas… Et pourtant, il enfonça encore le clou, me demandant s’il avait raison d’espérer. J’avais envie de lui hurler que oui, qu’il n’était jamais con et qu’il ne l’avait jamais été. Mais j’en étais incapable. Malgré tous les efforts que j’avais fait jusque-là pour maintenir un semblant d’équilibre, je sentis mes émotions me submerger à nouveau.

Je m’effondrais dans ses bras, en larmes, m’accrochant à lui comme s’il était le dernier rempart qu’il me restait. Ce qui était en partie vrai. Tout ce que j’avais gardé en moi depuis si longtemps s’envolait, sans que je puisse même essayer de les retenir. Toute la peine, la peur que je gardais en moi s’échappait en torrent de larmes. Je restais ainsi un long moment, incapable de faire autre chose que de m’accrocher à lui. Puis, les sanglots se calmèrent un peu, le temps que je puisse reprendre ma respiration. Mes pensées défilaient sans filtre, passant de mon esprit à ma bouche de la manière la plus fluide et fouillis qui soit.

"J’ai toujours cru que j’allais mourir seul, et sans personne pour me pleurer… Mais la vérité… c’est que, quand j’ai cru y passer, la seule chose à laquelle j’ai pensé... c’est que j’allais vous perdre. Surtout Elias et toi. Et c’est la pensée la plus terrifiante que j’ai jamais eue de toute ma vie…" Un nouveau sanglot m’interrompit. "Et… j’ai tellement peur. Peur de ce qui va m’arriver. De survivre à vous tous. De vous voir partir un à un. Peur... que le jour où viendra ton tour, je ne serai pas assez fort pour arriver à continuer…"

Elias m’avait dit qu’il serait là. Qu’il croyait en moi. En pensant à lui, je me sentis m’apaiser un peu. Je pris une grande inspiration, et me concentrais sur l’homme que je tenais dans mes bras. L’odeur de sa peau, la texture de sa peau, de ses cheveux. Tout son être, contre moi. Sa présence solaire, que j’avais toujours admiré chez lui. Et qui me fascinait, m’attirait. M’envoûtait. Il m’avait bel et bien jeté un sort, le soir où je l’avais entendu chanter pour la première fois. Mon étreinte se fit plus douce, transportée par la chaleur qu’il créait en moi.

"J’ai peur de ce que je ressens pour toi… pour Elias… C’est tellement trop, pour un être humain… Je suis terrifié de ne pas être à la hauteur… Owen… Je suis tellement faible..."

Je mourrais d’envie d’être avec eux. De dire oui, et d’avoir le courage de m’en foutre de tout le reste. Mais j’étais tellement à vif, que cela semblait impossible. Tout ce que j’avais toujours retenu, caché, m’avait finalement balayé.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:18
Le stress qui coulait dans les veines du musicien et le faisait trembler n'avait pourtant pas réussi à altérer sa voix. Voir son amant ainsi, si perdu lui donnait le courage d'être fort pour deux. Il avait vécu assez d'événements traumatisants pour toute une vie et les dernières semaines ne l'avaient pas épargné. C'était à lui de faire le premier pas, de commencer cette difficile conversation afin de les soulager pour de bon. Mais rien n'était simple et il avait beau eu répéter son discours, c'était autre chose de le transmettre, surtout en voyant la pâleur et les regards fuyants de Dany. Pourtant, lorsqu'il était arrivé, il lui avait rendu son sourire. Faiblement et avec une expression gênée qui semblait ne pas vouloir le quitter, mais tout de même. Et rien que ce petit geste l'avait convaincu de se lancer et d'entamer la conversation, même s'il semblait avoir oublié tout ce qu'il était venu lui dire, même si le détective semblait être ailleurs. Pourtant lorsqu'il mentionna son amour pour lui et Elias, le regard qu'il lui lança ne laissa place à aucun doute. Il écoutait, et avec attention qui plus est, mais ce qu'il venait de lui dire semblait l'avoir foudroyé sur place. De toutes les réactions possibles, Vox ne s'était pas attendu à celle-ci, ni à ce qu'il se jette dans ses bras pour pleurer à en perdre haleine.

Instinctivement, il passa ses bras autour de ses épaules dans un mouvement protecteur, le serrant avec force contre lui, sa joue posée contre le haut de son crâne. Son cœur se brisait à chaque pleur, à chaque larmes qu'il sentait mouiller son t-shirt. Il ne pouvait rien faire d'autre que de le laisser se calmer, le berçant tendrement en déposant de temps à autre un baiser sur sa tempe. Mais si l'entendre sangloter contre lui était déjà insupportable, cela ne fut rien comparé à son discours déchirant. Il ne put empêcher les larmes de lui monter aux yeux et de couler lentement le long de son visage et il resserra son étreinte encore un peu plus. Il partageait ses peurs et savait que sa mortalité était un obstacle non négligeable à leur relation, mais contrairement à Data, il ne le tenait pas pour responsable. Au contraire, il se maudissait lui de ne pas pouvoir passer plus d'une vie à leurs côtés, il se rejetait la faute bien que sachant qu'il n'y pouvait rien. Il allait mourir, c'était un fait, mais comme l'avait dit le fondateur, il était vivant à présent et autant en profiter un maximum. Sinon à quoi servait-il de vivre ?

De longues minutes passèrent ainsi, entre sanglots et paroles, avant que Cooper ne se calme un peu. Owen attendit qu'il semble plus serein avant de prendre la parole sur un ton doux et d'une voix apaisante. Il n'était plus sûr s'il utilisait ou non son don, à vrai dire il s'en fichait. Tout ce qui lui importait à présent était de soulager les angoisses de l'homme qu'il tenait dans ses bras et qu'il aimait à en crever. Qu'il avait toujours aimé malgré son entêtement à ne pas voir l'évidence.


- Moi aussi j'ai peur Dany. Je me sens coupable de vous laisser derrière moi le jour où je ne serai plus là. Il soupira en l'enserrant un peu plus avant de reprendre, apaisé. Mais savoir que vous serez ensemble me rassure et qu'est-ce qui me maintiendrait en vie si je sais que je vous aime, que c'est réciproque mais qu'on s'empêche d'être heureux à cause d'une chose qui peut arriver demain comme dans cinquante ans ? Ca me tuerait à petit feu.

Il posa délicatement une main sur sa joue pour balayer les larmes qui avaient tenté de la noyer tout en continuant à le bercer. Il devait choisir ses mots avec soin pour le rassurer mais rien ne lui venait, il ferma donc les yeux et entama d'une voix pleine et chaude quelque chose qui faisait écho à un moment qui n'appartenait qu'à eux. Un souvenir qui lui rappellerait qu'il l'aimait et le lien qu'ils partageaient. La musique les avait toujours rapproché et en cet instant plus qu'à n'importe quel autre, Vox en avait besoin pour faire passer ses sentiments. Pour qu'il comprenne que ce qu'il lui disait était vrai. Il n'était pas doué pour les déclarations, mais si cela passait par la musique, alors là, il savait comment faire.

- Fill my heart with song, let me sing for ever more. You are all I long for, all I worship and adore. In other words, please be true. In other words, I love you.

Cette fois-ci il pouvait le lui dire sans craindre sa réaction, sans se mentir à lui-même non plus. Il se recula pour lui faire face et releva doucement son menton, dans un geste tendre, son pouce caressant sa peau avec douceur.

- Dany, regarde-moi... Il attendit de pouvoir planter son regard dans le sien et lui sourit. Un sourire resplendissant, heureux, mais surtout rassurant et déterminé. Aucun de nous n'ose y croire, c'est trop beau pour être vrai et pourtant... Je t'aime, pour tout ce que tu es. Tu n'es pas faible, tu nous l'as encore prouvé dernièrement et je t'admire et te respecte d'autant plus. Je sais que cette nouvelle immortalité est un gros coup, mais on sera là pour t'épauler. Et je ne suis pas prêt de partir, d'accord ? Je suis là pour un bon bout de temps encore et je ne me vois pas passer ma vie sans que tu sois à mes côtés. Sans Elias non plus.

Il ne savait si c'était une bonne idée, mais en voyant l'expression de Data, son visage encore humide et en pensant à la peine qu'il venait d'exprimer, il n'avait envie que d'une seule chose. Alors lentement, il l'embrassa avec amour comme jamais il n'aurait osé le faire. Rien de passionnel, rien de timide, un baiser câlin tout simplement. Le premier et il l'espérait, pas le dernier. Rien qu'à cette idée, son estomac se contracta violemment, mais il ne laissa rien paraître et se détacha au bout de quelques instants.

- Nous ne sommes peut-être pas les plus habitués à ça, mais je ne me pardonnerai jamais si l'on n'essaie pas. Il le ramena contre lui et le serra de toutes ses forces avant de lui murmurer à l'oreille. Je t'aime Dany.

Il ne savait si d'entendre ces paroles allait le perturber plus que le rassurer, mais c'était fini de jouer. Ils ne pouvaient plus se le permettre. Ils avaient atteint un point de non-retour et il était hors de question de se cacher à présent. Ses doigts caressant son dos dans un geste tendre, il se remit à le bercer en chantonnant une mélodie douce qui lui venait instinctivement. Il espérait de tout cœur qu'il avait pu apaiser ses angoisses et attendait maintenant avec la boule au ventre une quelconque réaction. Tout ce qu'il souhaitait, c'était d'être là pour lui et il n'avait aucune envie de le lâcher tant qu'il ne se sentirait pas mieux.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:19
Je voyais bien que d’être ici, de parler et de me voir, cela mettait Owen dans tous ses états. Et pourtant, il le faisait. Je n’aurais jamais pu. Surtout pas maintenant, où j’avais l’impression de me laisser entraîner plutôt que de vivre. Elias me disait que cela allait finir par passer. Mais si ce n’était pas le cas ? Je n’étais pas comme lui, ou comme Owen. Mes émotions m’effrayaient. Je les avais retenues depuis si longtemps, et j’étais tellement à fleur de peau. Je me demandais comment j’avais pu imaginer que cela se passe autrement qu’en torrent de larmes. Seulement, je n’avais pas pensé que cela soit… pour cette raison. Pour ce que j’avais espéré, et continuais d’espérer malgré tout.

Pour autant, j’étais incapable de m’arrêter de pleurer. Je trempais le t-shirt d’Owen, serré contre lui et dans ses bras. Sa présence finit par faire effet, et à me calmer quelque peu. Assez pour que je puisse m’exprimer plus ou moins clairement. Je sentis qu’il s’était mis à pleurer à son tour, et je me mordis les lèvres presque jusqu’au sang pour ne pas repartir de plus belle. Je ne voulais voir qu’un sourire sur ses lèvres, et dans son regard. Pas le mettre dans le même état pathétique que moi… Sa voix, claire et douce, attira cependant assez mon attention pour que les sanglots se calment. Il me forçait à voir les choses de manière limpide, logique, mettant de côté l’océan d’émotions qui me submergeait. Bien sûr que chacun pensait que c’était de sa faute. J’étais même certain qu’Elias aussi se sentait coupable. Alors que personne ne l’était. Owen avait peur, mais lui, avait le courage de faire face. Et de le voir y arriver, de le voir aussi douter, cela me rassura, beaucoup plus que je ne l’aurais cru. Au moins, il ne m’en voulait pas. Et voulait encore de moi.

La seule réponse dont je fus capable, c’était de le serrer encore plus fort contre moi. Même si j’étais encore agité de sentiments contraires, ses paroles me parvenaient. Droit au cœur. Au moment où il commença à chanter, mon corps se détendit et je me laissais aller contre lui, en laissant échapper un léger soupir-sanglot. Mais à travers les larmes, quelque chose se réchauffait en moi. Et je repris assez de force pour le regarder à nouveau, captivé par son regard et son assurance. Ses paroles firent frissonner mon corps, comme s’il était pris de fièvre. Mais je ne quittais jamais son regard, plongeant de plus en plus dedans. J’avais envie de croire en ce qu’il me disait. Non… j’y croyais.

Et j’y crus encore plus définitivement lorsqu’il joignit ses lèvres aux miennes pour m’embrasser comme il ne l’avait jamais fait. Comme quelqu’un qui est amoureux. Je sentis mon visage reprendre de plus en plus de couleurs, même lorsqu’il se détacha de moi pour me serrer à nouveau. Et dire, encore une fois, les mots que j’avais toujours eu envie d’entendre de cette voix parfaite. Tout ce que j’avais souhaité, depuis le début, c’était son corps contre le mien, comme lorsqu’il me balançait en cet instant. Et son chant pour moi. Pour me consoler, m’encourager, me rendre meilleur. Alors, avec une douceur encore un peu timide, je lui rendu son étreinte, et osait répondre d’une petite voix, de plus en plus affirmée :

"Fly me to the moon / Let me play among the stars / Let me see what spring is like / On a, Jupiter and Mars / In other words, hold my hand / In other words, darling, kiss me…"

Ma main glissa dans la sienne, et me détachai de lui lentement, pour glisser mes lèvres le long de son visage jusqu’à ses lèvres. Pour lui rendre son baiser, exactement comme il venait de le faire. Avec douceur et amour. Je sentais son cœur battre contre le mien, et cela me donna le courage nécessaire pour continuer. Pour terminer notre baiser, poser mon front contre le sien et inspirer profondément le même air que lui. Et pour lui dire enfin tout.

"Je t’aime, Owen. Je t’ai toujours aimé, dès le premier soir. Et je t’aimerai jusqu’à la fin. Ni la tienne ou la mienne. Mais la seule et unique fin qui soit." Je fermais les yeux et inspirais une nouvelle fois. "J’ai besoin de vous. J’ai besoin de toi. Que tu me dises ces mots, encore et encore. Que vous me répétiez que tout ira bien, pour y croire vraiment. J’ai besoin que quelqu’un pleure avec moi, et partage mon bonheur...J’ai besoin de vous..."

A nouveau, des larmes apparurent au coin de mes yeux, mais accompagnées cette fois-ci d’un doux sourire. Je rouvris les paupières pour fixer le musicien, comme la personne qu’il était : l’un des deux hommes les plus importants qui soient, et dont j’étais passionnément, stupidement, magnifiquement amoureux.

"Alors… si tu veux bien de moi… de nous… je n’ai jamais autant rien désiré que d’être avec vous. Peu importe pour combien de temps, tant que je vous ais maintenant." Je serrai encore un peu plus sa main, mon regard perdu dans le sien, sentant la chaleur dans mon corps se propager et irradier de mon être tout entier. Un doux rire m’échappa, alors que je commençais à vraiment réaliser. "Je t’aime Owen. Pour tout ce que tu es. Pour l’être merveilleux que tu es. Et jamais je ne te laisserait mourir à petit feu."

Au contraire, je sentais nos corps s’embraser d’une même force, de vie. Et pour le lui prouver, je l’embrassais à nouveau, sans aucune retenue cette fois. A tel point qu’il bascula sous moi, sans que je cesse pour autant de le dévorer de mes lèvres. J’avais toujours effleuré ces sentiments, et dès à présent, je les laissais me consumer entièrement. Et je me sentais tellement bien. Tellement heureux. Je n’aurais pas cru qu’un cœur humain puisse supporter autant de bonheur. Et pourtant. Il fallait croire que je n’étais pas si pathétique que cela.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:20
Les bras enlacés autour du corps de son amant, Vox le sentit se détendre au fur et à mesure qu'il le berçait avec tendresse et qu'il lui faisait part de ses peurs. Ils étaient tous terrifiés et connaissant leur parcours respectif ainsi que leur personnalité, cela n'avait rien d'étonnant. Pourtant, partager ainsi leurs doutes semblaient les unir avec d'autant plus de force qu'ils pourraient les affronter ensemble. C'est ce qu'il ressentit lorsque Data resserra son étreinte avant qu'il ne sente son chant l'apaiser. Il eut même droit à un soupir de contentement qui ramena un sourire sur le visage du musicien. Il était peut-être plus doué que ce qu'il pensait pour gérer les émotions au final, que ce soit les siennes ou celles des autres. Ce qui se confirma lorsqu'il put enfin fixer son regard dans le sien dans un moment suspendu dans le temps, la peau du détective frissonnant sous ses doigts. C'était comme le voir réellement pour la première fois, sans voile, sans masque, avec la simple beauté de leurs sentiments partagés qu'il scella dans un baiser empli d'amour.

L'avoir ainsi contre lui l'inondait de bonheur, mais il crût que son cœur allait exploser sous le coup de l'émotion lorsque la voix de Dany brisa le silence. L'entendre reprendre cette chanson, pour lui, dans un tel moment, valait tous les mots du monde. Il aurait pu s'arrêter là qu'Owen aurait compris que son amour était réciproque, il n'aurait pas eu besoin de plus. Il ferma les paupières sur ses yeux remplis de larmes de joie et se laissa transporter par la douce voix de Cooper avant que celui-ci ne lui prenne la main. Le sourire sur le visage du musicien s'agrandit sous les baisers qui atteignirent bientôt ses lèvres et confirmèrent s'il en avait besoin, qu'il avait eu raison d'espérer. Ainsi donc il était possible d'être aussi heureux lorsque l'on trouvait les bonnes personnes. Il n'avait aucun doute que c'était son cas avec Elias et Dany, même s'il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il était aussi chanceux. Peut-être n'y avait-il pas d'explications, la vie était ainsi faite et au lieu de se poser des questions sans réponses, il préféra profiter du contact de son front contre celui du détective.

Son regard plongé dans le sien, il l'écouta avec un sourire grandissant lui faire part de ses sentiments, déclenchant de nouvelles larmes qu'il laissa épouser les courbes de son visage pour venir mourir sur son menton. Dans des gestes instinctifs, il caressa la main qu'il tenait dans la sienne, l'autre remontant son bras pour venir effleurer sa nuque. Entendre ces paroles réchauffait son être tout en provoquant des frissons de plaisir. Il avait du mal à croire à son bonheur et pourtant, il lui suffisait d'écouter pour réaliser qu'il n'était pas en train de rêver, ou plutôt qu'il vivait un rêve. Celui auquel il n'avait jamais osé se raccrocher jusqu'à ce que le fondateur passe le pas de sa porte pour l'attiser et lui redonner espoir. En posant ses yeux sur l'homme qu'il tenait contre lui, il sut que jamais il ne se lasserait de lui répéter qu'il l'aimait, qu'il en valait la peine et que tout irait bien pour eux. Mais aussi qu'il serait toujours là, jusqu'à son dernier souffle, autant pour le soutenir que pour partager des rires.

Lorsque des pleurs inondèrent à nouveau le visage du détective, Vox n'essaya même pas de les chasser car il partageait les mêmes. Des larmes de joie. C'était donc décidé. Les trois partis s'étaient mis d'accord et même si une discussion ensemble les attendait, il ne faisait plus de doute qu'ils étaient prêts à se lancer dans cette belle aventure. Imperceptiblement, le musicien se rapprocha de son amant, ses doigts réagissant à la pression de sa main, une bouffée de désir montant avec lenteur en lui. L'entendre rire après les épreuves qu'il venait de traverser était la plus douce des mélodies qui pouvaient parvenir à ses oreilles et il ne se lassait pas de l'entendre lui dire qu'il l'aimait, enfin. Alors lorsqu'il l'embrassa avec passion, Owen se perdit instantanément dans leur chorégraphie si naturelle et pourtant si nouvelle. Il ne s'agissait plus de parties de jambes en l'air, de sexe, il s'agissait de faire l'amour. Réellement et pour la première fois de sa vie de manière consciente. Allongé sous son corps, frémissant au contact de sa bouche ardente, il lui rendit son baiser à en perdre haleine, puis se recula quelques instants pour l'observer avec un regard nouveau.


- Je t'aime Dany. Et jamais je ne me lasserai de te le dire. Je vous veux, toi et Elias.

Mais ce qu'il voulait par-dessus tout à cet instant, c'était retrouver ses courbes qu'il connaissait par cœur, qu'il avait exploré et caressé tant de fois par le passé. Qu'il redécouvrait à présent qu'ils avaient cessé de se mentir. Il approcha son visage de son oreille et lui murmura des mots sans équivoque.

- Là, je te veux toi...

Et sans même lui laisser le temps de répondre quoique ce soit, il reprit l'exploration de sa peau, l'embrassant à pleine bouche, ôtant leurs vêtements avec empressement. Rarement il avait autant eu envie de sentir la chaleur d'un être contre lui. Il était poussé par un feu nouveau qui le consumait de désir et qu'il partageait avec bonheur dans les bras de son amant. Non, de son amour. Car ce temps là était bel et bien révolu et dans l'ardeur de leurs ébats, l'amour de leurs étreintes, Vox le réalisait enfin pleinement. L'homme contre lequel il collait son corps, ses mains et ses lèvres le parcourant tantôt avec tendresse, tantôt avec énergie, n'était plus qu'un simple ami avec qui partager son lit. Il avait toujours été bien plus que cela et enfin, dans leur extase partagée, il le ressentait avec force. Avec amour.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:21
J’avais beau ne pas toujours être très doué, question sentiment, je pouvais tout de même dire, en voyant le sourire d’Owen, qu’il était heureux de ma réponse. Heureux, au point de pleurer avec moi, et de me signifier par milles petits gestes ce qu’il pensait. Et ses yeux ne mentaient pas. Pas plus que les miens. Le regard avait sa propre grammaire, et les nôtres étaient en parfaite harmonie en cet instant. J’y trouvai la réponses à toutes mes questions, à toutes mes peurs et mes angoisses. Avec lui et Elias, je n’avais besoin de rien d’autre. Nos esprits avaient beau ne pas tout à fait y croire encore, nos corps ne nous trompaient pas, réagissant avec frissons et plaisir au contact l’un de l’autre.

Et ce n’était que le début.

J’en étais presque étourdi de bonheur, laissant les réactions venir sans y réfléchir, tant que je pouvais avoir ma peau contre la sienne, mes lèvres contre les siennes. La suite était aussi naturel que de respirer. Et même si les gestes étaient familiers, tout était nouveau et à découvrir. C’était comme revoir les mêmes scènes avec un œil neuf. Avec des sensations nouvelles, plus intenses. Je repris un bref instant mon souffle, et sentis mon échine s’électriser lorsqu’Owen me répondit. A sa dernière remarque, un fin sourire s’étira sur mes lèvres, avant que ces dernières ne retrouve sa peau. Il n’y avait pas besoin de mots pour répondre, de toute manière.

Jamais nos vêtements n’avaient été aussi vite arrachés, et nos étreintes aussi empressées. Il n’était plus temps de jouer à se chercher, puisque nous nous trouvions enfin. C’était comme une première fois, car tout était absolument nouveau. J’avais l’impression de redécouvrir ce corps que j’avais pourtant déjà vu de nombreuses fois, mais qui ne m’avait jamais semblé être aussi beau et aussi désirable. Cela allait pourtant au-delà de nos corps, au-delà du sexe. Une connexion entre nous deux, comme une symbiose, naturelle et merveilleuse. Mes gestes étaient empreints d’une tendresse et d’une passion que je n’avais plus à dissimuler, me perdant dedans avec délectation. Plus que jamais, je m’enivrais de sa présence, de son corps, caressant ce dernier de mes mains et de mes baisers pour toujours revenir à ses lèvres. Durant la chorégraphie parfaite de nos deux corps, je soupirai son nom, puis le criai lorsque le désir fut à son paroxysme. Comme si c’était la plus belle chose qui puisse être dite en cet instant.

Lorsque je repris mes esprits, j’étais affalé contre son torse, haletant pour essayer de retrouver ma respiration. Ce qui ne m’empêcha pas de l’embrasser à nouveau, ne pouvant pas supporter de laisser nos lèvres séparées.

"Tu me rends dingue…" murmurai-je en un souffle, tout en souriant. Car c’était un compliment. Je restais quelques instants contre lui, embrassant son cou avec douceur. Puis, quand j’eus assez de force, je me levai du canapé, lui prenant la main pour l’amener à la chambre. J’approchai mon visage de son oreille pour lui glisser avec un sourire : "Là, je te veux toi..."

Je ne saurais dire honnêtement ce qui fut le plus agréable, durant cette nuit. Découvrir le corps de cet homme que j’aimais, le couvrir entièrement de baisers, lui faire l’amour, ou me lover contre lui pour dormir d’un sommeil apaisé. Mon bonheur était déjà entier, mais je gardais toujours à l’esprit qu’il y avait encore plus. Ces moments nous appartenaient à nous deux, mais il y avait encore toujours une autre place pour celui qui nous avait réunis et qui avait fait chavirer mon cœur en premier.

Et ce fut la première chose dont je parlai à Owen le lendemain.

GEAR
IDENTITE : Elias Dewey
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ETAT DE SANTE : Bon
LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


Au moment où Elias entra dans la pièce, il afficha un large sourire en voyant les deux autres. L’expression sur leur visage voulait tout dire. Et même plus encore. Il choisit cependant de se précipiter dans leurs bras pour les enlacer, puis, les embrasser chacun à leur tour. Il avait beau l’avoir déjà fait, c’était encore complètement différent quand ils étaient les trois. A sa grande satisfaction.

"Je vois que vous avez passé une bonne nuit." Son sourire s’élargit en coin, avant qu’il n’éclate de rire. "Vous avez eu bien raison !"

Si la jalousie avait eu sa place dans leur relation, jamais il n’aurait proposé à ce qui se lance dans cette aventure tous les trois. Au contraire, il était radieux de les voir si épanouis, en particulier Dany, qui semblait avoir repris du poil de la bête. L’Amour, le meilleur des remèdes. Avec le sexe, bien sûr. Il les câlina encore un moment, avant de leur proposer de s’asseoir tous les trois sur le canapé. Dany s’éclipsa quelques instants pour faire du café, ce qui permit à Gear de rester avec Owen. Il posa sa tête sur l’épaule de ce dernier, heureux de le retrouver. Comme il fut ravi de revoir Dany, café en prime.

"Bon !" commença-t-il après une première gorgée. "On peut planer toute notre vie sur un petit nuage, mais il faudra quand même discuter, à certains moments. On est d’accord pour dire que la communication, c’est essentiel ?" Surtout en voyant à quel point ne pas parler ne les avait pas fait avancer ces dernières années. Il leur sourire, et sortit un bloc-note garni de quelques taches ainsi qu’un crayon. "Je pense que ce serait bien de commencer par voir ce que nous attendons de cette relation. Pour ne pas être frustré, ou blesser les autres."

Elias avait commis beaucoup d’erreurs dans ses relations passées, et il comptait bien ne plus jamais les reproduire. Notamment, en écoutant attentivement ce que les autres avait à dire. Malicieux, il reprit :

"Comme je suis l’aîné, je vais commencer !" Il se fit un peu plus sérieux, posant un regard doux et amoureux sur Owen et Dany. "Je vous aime tous les deux. Et je sais que c’est réciproque. Vous avez déjà fait vos preuves. Alors, personnellement, si vous avez envie de voir ailleurs, ça ne me dérange pas et je n’ai pas mon mot à dire." Il prit leur main, et continua : "Même si, pour ma part, je n’en ressens plus le besoin ou l’envie, avec deux éphèbes comme ça dans mes bras !"

Data leva les yeux au ciel, mais acquiesça doucement. Un peu hésitant, le détective finit par ajouter :

"Pareil… Tant que je suis avec vous, je n’ai pas besoin de plus."

Il esquissa un sourire, et tous deux se tournèrent vers Owen pour entendre son avis.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:22
Que ce soit des minutes ou des heures, leur étreinte sembla une éternité pleine et entière à Owen. Agrippé au corps du détective, plus rien ne semblait avoir d'importance sauf leur plaisir partagé. L'entendre murmurer ainsi son nom à son oreille était d'une beauté telle qu'il en avait presque les larmes aux yeux. C'était si bon d'enfin se sentir aimé en retour, de s'autoriser à ressentir des émotions qu'il avait toujours refoulé et qui le broyaient à présent afin d'en faire un homme nouveau. Les caresses le long de ses courbes, ses doigts qui effleuraient sa peau pour mieux l'électriser, sa bouche avide qui ne pouvait se rassasier de la sienne. Tout en cet instant frôlait la perfection et allongé sur le canapé, le souffle court et les bras entourant son amant, il le réalisait avec force. Des perles de sueur inondaient son épiderme et coulaient avec lenteur pour se mélanger aux gouttes qui parsemaient le corps de Data, lui rendant ses baisers avec tendresse. Une main dans ses cheveux, l'autre se baladant sur son dos, il éclata de rire à sa remarque.

- Je te retourne le compliment Cooper...

Il avait perdu la tête il y a bien longtemps déjà, une nuit lointaine et pourtant si nette où il avait ramené un mystérieux étranger chez lui. Une énigme qui l'avait charmé, joué le jeu de la séduction avec brio et même fait à manger entre deux découvertes charnelles. Et qui le rendait fou à présent avec ses baisers dans le cou. Les paupières fermées, Vox frissonnait du plaisir de ses lèvres sur sa peau combiné aux vagues résiduelles de celui qu'il venait d'atteindre ensemble. Il laissa son rythme cardiaque ralentir après l'effort jusqu'à ce qu'il sente Dany se détacher de lui et le prendre par la main pour l'entraîner dans la chambre à coucher. Une main sur ses hanches, un sourire radieux sur les lèvres, il le fixa d'un regard amoureux. L'écho de ses paroles étirèrent un peu plus encore ses lèvres et il n'hésita pas une seule seconde à le renverser sur le lit, se collant à lui sans prononcer la moindre parole. Leur corps parlaient pour eux et il n'y avait plus besoin de mots en cet instant, seul comptait le mélange fusionnel de leur deux êtres.

Au matin, il se réveilla lové contre Data, nu sous le mince drap, mais réchauffé par la peau qu'il embrassa du bout des lèvres. Après quelques instants câlins, la question d'Elias fut abordée et ils décidèrent sans attendre de lui demander de les rejoindre afin d'avoir cette conversation à trois, si importante pour la suite. Les paupières lourdes, l'esprit ensommeillé, Owen eu besoin d'une bonne douche pour sortir de son rêve éveillé et toucher terre à nouveau. Il n'était pas encore tout à fait remis de sa nuit passionnée lorsque le fondateur passa la porte de l'agence, les saluant avec un naturel déconcertant. Il passa ses bras autour de son torse avec douceur et lui rendit son baiser en souriant avant de le suivre dans son rire.


- Excellente même... Son visage enfoui dans son cou, il murmura à son intention uniquement. Bientôt notre tour...

Il avait hâte de retrouver son corps et les sensations qu'ils avaient partagé lors de leur première nuit si intense. Mais avant cela, des mises au point étaient nécessaires et après avoir entrelacé ses doigts aux siens, installés sur le canapé, il attendit que Dany les rejoigne. Lorsque ce dernier se fut assis de l'autre côté de Gear après leur avoir tendu des tasses de café, Owen concentra son attention sur l'instigateur de leur bonheur. Il hocha la tête avec un léger sourire en le voyant ainsi prendre les choses en mains mais également car il était d'accord avec ses propos. Il était essentiel que chacun ait une voix dans cette relation et se sente assez en confiance pour la faire entendre. Il écouta donc leur point de vue sur la question délicate de l'exclusivité ou non de leur trio. Il y avait longuement réfléchit depuis qu'Elias était venu lui avouer ses sentiments et il redoutait de faire par de son ressenti à ce sujet. Mais puisqu'ils étaient là pour cela justement, il laissa un éclat de rire s'échapper de sa gorge alors qu'il les regardait d'un air coupable.

- Je vais passer pour l'affreux jojo, coureur de jupons, mais... je ne veux pas vous faire de promesses que je ne pourrai pas tenir. Il se passa une main dans les cheveux et leur lança un œil penaud. Je vous aime de tout mon cœur et aucune partie de jambes en l'air ne changera jamais ça. Je reviendrai toujours à vos côtés. Mais j'adore également ma liberté et si vous êtes d'accord pour que je continue à vivre comme avant, au niveau sexuel s'entend, c'est quelque chose d'important pour moi. Ca ne veut pas dire que je vais sauter tout ce qui bouge ! Et ce n'est pas définitif, si ça vous pèse à un quelconque moment, j'aimerais que vous m'en parliez. Il prit une gorgée de son café avant de poursuivre. Et bien sûr avec le même niveau de sécurité que j'ai toujours appliqué.

Il plongea son visage dans sa tasse et but une grande rasade avant de les fixer en attendant une réaction. Autant il avait peur qu'ils le voient comme un chaud lapin qui ne pouvait restreindre ses pulsions, autant il savait que le fait qu'il aille voir ailleurs ne dérangeait pas le fondateur et sûrement pas le détective. Après tout, c'était ainsi que leur relation avait fonctionné jusqu'à présent, la seule différence était que leurs sentiments étaient enfin exprimés et qu'un troisième larron les avait rejoint pour créer une nouvelle dynamique. Pour autant il n'était pas tout à fait rassuré et il attendit avec une pointe d'angoisse de connaître leur avis.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:24
Ma main encore tremblante de plaisir passa dans les cheveux d’Owen, et y déposa une fine couche de sueur. Ma respiration faisait gonfler ma poitrine contre la sienne, et j’entendais son souffle dans mon oreille. Tant de détails tangibles qui me rappelaient que tout réel, si délicieusement réel. Comme ses lèvres, toujours contre les miennes. Bien sûr qu’il me rendait fou. Il suffisait d’entendre mon cœur danser de joie lorsque j’entendis son rire, et un fin sourire amoureux s’étirer sur mon visage. Des choses impensables pour moi, jusqu’à récemment. Jusqu’à ce qu’Elias et lui n’entrent dans ma vie. Pour ne plus jamais en ressortir. J’adorais la manière dont il m’appelait, me répondait. J’adorais la peau fine de sa nuque, qui épousait parfaitement la forme de mes lèvres lorsque je les embrassais.

Je ne voulais pas quitter ce corps qui m’enflammait, même après avoir consumé notre passion l’un pour l’autre. Rien ne semblait pouvoir arrêter ce désir que j’avais pour lui, pas même la fatigue. Et je m’en fichais, de ne pas contrôler cela. Ce qu’il me faisait ressentir. J’en avais cruellement besoin. Et terriblement envie. Seul le canapé pouvait être changé, pour faire place au lit, un peu plus confortable. Mon sourire répondit au sien, et je me laissais entraîner en laissant échapper un rire. Ce dernier mourut cependant bien vite sur ses lèvres, et il ne resta plus que nos deux respirations exaltées. Je me perdis entièrement en lui, et profitais de lui pour le reste de la nuit, de toutes les façons possibles.

Même au matin, je restais contre lui, peinant à réaliser que j’étais bien réveillé. Mais que si c’était le cas, alors il nous restait le plus important à faire. J’esquissai un sourire attendri en le voyant encore endormi, profitant d’un instant avant qu’il ne parte prendre une douche pour l’embrasser une dernière fois. Je me débarbouillais et eus à peine le temps d’enfiler des vêtements propres qu’Elias sonnait déjà en bas de l’immeuble. L’espace d’un instant, le doute m’assaillit. Est-ce que tout allait vraiment bien marcher ? Était-ce réellement possible ? D’aimer deux personnes ? De vivre avec elles ? Est-ce que cela allait vraiment se faire, simplement comme ça ? Mais toutes mes craintes disparurent le moment même où je le vis arriver dans l’agence, avec ce sourire radieux et confiant que j’adorais tant.

Je les serrais les deux contre moi, avant d’embrasser le mécanicien avec une douceur qui se transforma vite en passion. J’avais été séparé de lui à peine une nuit, et je réalisais qu’il m’avait manqué atrocement. Même si ladite nuit avait été plus qu’agréable, comme il le devina bien vite. Je levais les yeux au ciel, avant de lui ébouriffer les cheveux et de le laisser embrasser Owen. J’avais crains de me sentir mal à l’aise en les voyant ensemble, ou pire, jaloux. Mais il n’en fut rien. Au contraire, je ressentis une bouffée d’affection m’envahir en les observant partager la leur. C’était bon signe pour la suite. Surtout qu’Elias semblait décidé à prendre les choses en mains, ce qui n’était pas plus mal. Je n’aurais vraiment pas su comment démarrer cette conversation, ni comment m’y prendre tout court. Je fis ce que je pouvais faire de mieux en cet instant : préparer du café.

Je m’installais à côté du mécanicien, le laissant commencer tout en buvant un peu de café. Je hochai la tête lorsqu’il déclara qu’il nous faudrait communiquer au maximum. Ce n’était pas mon fort, mais je pouvais voir que c’était essentiel pour que nous fonctionnons nous trois. Et savoir qu’eux n’auraient pas de problèmes pour le faire m’encourageait à faire de même. Quand vint la question de l’exclusivité cependant, je n’eus pas trop de difficulté à suivre Elias. Je n’avais pas envie d’aller voir ailleurs, déjà en général, mais encore moins maintenant. Plus du tout, même. Et si le mécanicien partageait cette préférence, l’air embarrassé d’Owen me dit tout de suite que ce ne semblait pas être son cas.

Je l’écoutais avec attention, et lorsqu’il termina, je me levai pour m’asseoir à côté de lui et lui prendre la main, tandis qu’Elias faisait de même de l’autre côté. Je n’étais pas certain de savoir comment m’exprimer, mais je tentais tout de même, un sourire timide sur les lèvres.

"Owen… Si j’ai pu me montrer jaloux par le passé, c’était surtout parce que je n’avais aucune confiance en moi-même avant tout." Je lançai un regard à Elias, lui qui avait pu être témoin de ma jalousie. J’avais plusieurs personnes à qui présenter mes excuses pour cela. Mais en attendant, j’avais plus important à faire. Je pris une nouvelle inspiration, et continuai : "Je t’aime, et je sais que c’est réciproque. Et que rien ne changera ça. Je veux que tu sois heureux, que tu ne te sentes pas… enfermé à cause de moi. De nous. Je te fais confiance et te ferai toujours confiance, amour."

Le mot sonnait encore un peu étrange, mais n’en restait pas moins sincère. Je passai une main sur sa joue pour la caresser doucement, tout simplement heureux d’être là, avec eux. Je n’avais pas besoin de plus, là non plus.

"En revanche, ce serait peut-être mieux qu’on sépare nous, et le reste..." suggérai-je, trouvant que ce serait tout de même moins étrange. Restait à trouver comment on allait s’organiser...

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LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


Au moment où il les serra contre lui, Elias se sentit immédiatement chez lui. Il les retrouva avec un plaisir non-dissimulé, et savoura chacun des baisers. Et s’amusa de constater qu’ils avaient savourer leur nuit également.

"Tant mieux !" Il serra Owen contre lui, esquissant un sourire à ses paroles, avant de lui glisser sur le même ton : "Je me réjouis, mon cher..."

Il resta avec lui, main dans la main, attendant que le détective ne revienne pour entamer la discussion qu’ils attendaient. Il avait eu bien le temps pour y penser, mais préférait laisser parler son intuition, comme souvent. Et les mots lui vinrent donc naturellement et spontanément, ce qui sembla mettre les deux autres à l’aise. Ce qui était la plus grande réussite qu’il puisse espérer, surtout en constatant d’où ils étaient partis. Il y a un an, même lui n’aurait pas cru qu’ils se seraient retrouvés là sur le canapé, à discuter de leur future vie à trois. Mais cela faisait partie de la magie du moment.

Le mécano s’exprima en premier, tout à son enthousiasme et pour encourager les deux autres à faire de même. Il posa les premières bases, ce qui lui semblait primordial. Et l’ouverture de leur couple était assurément une partie essentielle de son fonctionnement. Dany et lui avaient déjà eu l’occasion d’en discuter, mais Owen avait évidemment son mot à dire. Devant son hésitation, Gear lui prit une main, et lui lança un regard doux pour l’encourager à parler. Il l’écouta avec sérieux, hochant la tête lorsqu’il eut terminé.

"Déjà, tu n’es pas affreux, pour commencer." Il pouffa, avant de laisser Dany s’exprimer. Même si ce dernier était hésitant, il parlait avec sincérité, et mieux qu’il ne le pensait. Le sourire d’Elias n’en fut que plus attendri, et il enchaîna à sa suite pour conforter ses idées : "Il a raison. Nous t’aimons pour ce que tu es. Tu n’as pas à te justifier, tout comme nous n’avons pas à te forcer à être ce que tu n’es pas. Ce n’est pas parce que tu es avec quelqu’un d’autre que tu ne nous aimes plus, ou moins. Ta liberté m’a toujours plu, et je m’en voudrais de te l’enlever."

Il termina son discours en l’embrassant tendrement sur la joue, avant de se lover contre son épaule, tout sourire. Lui qui avait toujours eu des soucis avec la notion de couple, ou du moins, une vision non-conformiste, ne voyais pas de souci à ce que le sien soit différent de la norme. Si les autres étaient d’accord, tout allait au mieux.

"Hum, et c’est peut-être le moment pour dire que j’ai mis une option pour racheter l’appartement en face d’ici ?"

Elias pouffa, conscient que le timing était plutôt trop bien trouvé. A dire vrai, il y avait beaucoup réfléchi depuis qu’il avait vu que les voisins de Dany songeaient à déménager. Et après sa discussion avec Owen, il s’était permis de tenter la chance. Finalement, cela semblait avoir bien fonctionner.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:24
La communication était essentielle dans toute interaction humaine, que ce soit au niveau amical, professionnel, sexuel ou amoureux. Vox le savait mieux que quiconque, mais il était bien plus doué lorsque cela concernait les plaisirs charnels que pour une relation de couple. Se mettre à nu ainsi, émotionnellement, était un apprentissage qu'il démarrait tout juste et qui lui prendrait du temps. Il ne doutait pas que les deux hommes installés à ses côtés l'aideraient dans sa tâche, mais se livrer de la sorte, surtout sur un sujet où ils ne partageaient pas le même point de vue, était difficile. Le contact de la main d'Elias dans la sienne lui donna le courage de parler à cœur ouvert et de faire part de ses envies. Il ne souhaitait pas arrêter d'être qui il était mais ne voulait pas non plus leur faire de la peine. Peut-être paraissait-il superficiel à papillonner de la sorte, certains auraient pu dire que le sexe et l'amour était trop liés pour pouvoir les séparer. Mais le musicien n'était pas comme la majeure partie des gens et pour lui, les deux ne se mélangeaient pas forcément. Il avait connu beaucoup d'amants et de maîtresses avec lesquels il avait vécu de belles aventures d'un soir ou de plusieurs parfois. Toutefois, il n'avait connu l'amour qu'une seule fois. En cet instant, il éprouvait un sentiment si profond et intense pour ses deux chers et tendres qu'il se détendit légèrement en attendant leur réponse.

Une vague de soulagement le submergea lorsque Dany s'installa à côté de lui, glissant ses doigts entre les siens alors que le fondateur faisait de même. Un léger rire s'échappa de ses lèvres à la remarque de ce dernier et il écouta le détective avec attention, plantant son regard dans le sien. Il pouvait voir à quel point il n'était pas très à l'aise dans l'exercice, mais cela encore plus que ses paroles, le réconforta. Le simple fait qu'il le rassure malgré ses insécurités, par ses gestes, ses regards et ses mots, le touchait profondément. Il resserra l'étreinte sur leurs mains et ferma ses paupières au contact sur sa joue, les rouvrant pour lui lancer un regard reconnaissant avant de se tourner vers Gear. La boule dans l'estomac d'Owen se dissipa pour de bon lorsqu'il lui assura à nouveau qu'il ne voyait aucun inconvénient à ce qu'il continue à vivre sa vie sexuelle comme il l'entendait. Un léger soupir glissa hors de ses lèvres souriantes alors qu'il profitait du baiser sur son visage. Il passa un bras autour des épaules du mécanicien avant de leur murmurer la seule chose qu'il pouvait dire.


- Merci.

Il se sentait si chanceux d'être compris et accepté pour ce qu'il était, aimé sans concession et sans condition. Sa voix trahit son émotion mais refléta parfaitement ses sentiments sans qu'il eut besoin de faire appel à son don. Une véritable bouffée de bonheur l'envahit et il resserra son étreinte autour du corps d'Elias tout en caressant tendrement la joue de Data avant qu'il ne continue la conversation sur un autre point essentiel. Vox avait toujours été discret lorsqu'il s'agissait de ses conquêtes, ce n'était pas maintenant qu'il se retrouvait dans une relation de couple qu'il allait changer sa manière de faire. Il était d'accord qu'il aurait été malvenu et de mauvais goût de ramener quelqu'un dans un espace qu'ils partageraient. Il avait déjà réfléchi à la question et pensait donc garder son appartement. Ne restait plus qu'à décider où ils pourraient se réunir les trois, un endroit neutre qui n'appartiendrait qu'à eux, leur sanctuaire. Il fallait croire qu'il n'avait pas été le seul à réfléchir à la question vu que Gear semblait avoir pris les devants. Sa remarqua arracha un rire au musicien qui déposa un baiser sur ses cheveux.

- L'un de nous était confiant quand à l'issue de nos différentes discussions. Il éclata à nouveau de rire avant de poursuivre. Je suis d'accord avec toi Dany, il nous faut un endroit à nous. J'ai déjà prévu de garder mon appartement pour avoir un lieu ou travailler et pour mon intimité. Si Elias a mis une option, pourquoi pas l'acheter, à trois ? Il but une nouvelle gorgée de café en réfléchissant. Est-ce que vous garderez vos apparts respectifs aussi ? Pour savoir quelle serait la dynamique. Est-ce que l'on vivrait les trois sous le même toit constamment et on retournerait chez chacun de nous quand l'envie nous en prendrait ? Ou au contraire est-ce que l'on vivrait chacun de notre côté et l'on se retrouverait quand on voudrait dans notre appartement ? La question est peut-être bête, mais je pense qu'il est important que l'on se décide.

Peu lui importait la solution qu'ils choisiraient, elle lui conviendrait. Autant il préférait garder un lieu rien qu'à lui, autant il ne supporterait pas de ne pas être avec eux et de rater de bons moments. Bien sûr, dans un trio il n'y avait pas que des instants passés à trois. Certaines fois il serait seul pour leur laisser leur espace et leur complicité et d'autres ce serait à son tour de partager avec l'un ou l'autre. Il en était conscient et l'acceptait sans problème. Il était toutefois d'avis qu'il fallait poser les bases dès à présent, quitte à faire quelque réajustements par la suite. La communication était essentielle, tout comme l'honnêteté et à ce propos, il réalisait qu'il ne leur avait jamais fait part d'un secret qu'il gardait depuis longtemps. Pas par manque de confiance, mais simplement parce qu'il estimait que cela relevait de l'intime, du personnel. Et surtout que cela n'avait aucune incidence sur leur relation en tant qu'amis. Maintenant qu'ils étaient devenus plus que cela, il se devait de leur dire, bien que cela ne changerait sûrement rien à leurs projets futurs. Il se racla légèrement la gorge et poursuivit donc sur un ton doux et apaisé.

- Il y a aussi quelque chose que je dois vous dire. Il y a 3 ans, Eve et Donna m'ont demandé d'être le géniteur de leur enfant. J'ai été flatté, étonné, mais je n'ai jamais eu envie d'être père, alors j'ai longtemps hésité. Elles m'ont assuré que j'aurais la place que je choisirais dans la vie de l'enfant et que je pouvais me contenter d'être son parrain sans rien avoir à faire avec son éducation. Il soupira avant de sourire. J'ai accepté et on s'est lancé dans l'aventure. Mais après les premiers tests, ont a dû abandonner. Je suis stérile. Il les regarda tour à tour avec tendresse. Ca a été un plus gros choc pour elles que pour moi et je m'en porte très bien. Je ne vous en ai jamais parlé parce que j'estimais que ça ne concernait que moi. Mais plus maintenant.

Les filles avaient appris la nouvelle avec tristesse à l'époque, lui aussi mais pour d'autres raisons. Il était déçu de ne pas pouvoir leur faire ce cadeau, de ne pas pouvoir les aider à atteindre leur rêve de fonder une famille. Il savait pertinemment qu'il n'en voulait pas une lui-même, alors être stérile n'était pas un bouleversement. C'était même un atout au vu de son activité sexuelle. Au moins était-il sûr que jamais une femme ne viendrait sonner à sa porte en lui présentant son fils ou sa fille. Mais les conséquences que cela avait eu pour ses amies lui avaient brisé le cœur. Il aurait tellement aimé en faire plus et c'était là le seul regret que l'annonce du diagnostique avait provoqué en lui. Quand à la situation présente, il ne savait pas si cela changerait quoique ce soit, mais il en doutait. Elias avait déjà une fille et Dany était si mal à l'aise en présence d'enfants que le fait qu'il en veuille lui paraissait complètement dingue. Cependant, il lui aurait semblé malhonnête de leur cacher la vérité plus longtemps. Il caressa avec douceur l'épaule de Gear et attira gentiment Data contre lui en déposant un baiser sur le sommet de leur crâne, soulagé de ne plus rien leur cacher.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:25
Même si cela me paraissait toujours aussi irréel, j’étais prêt à faire des efforts pour que notre relation se passe au mieux. J’avais beau ne pas être doué avec les mots, surtout pour ce genre de discussion, je savais que c’était essentiel pour la suite. Qu’il fallait poser les bases, et ne pas hésiter à exprimer son avis. Cela semblait évident, tout comme le serait la communication entre nous trois par la suite, mais ce n’était pas quelque chose de naturel pour moi. Tout comme cette chaleur réconfortante que je sentais dans ma poitrine, et les sourires qui se dessinaient tout seuls sur mes lèvres à chaque fois que je posais mon regard sur Elias ou Owen.

Je n’avais pas l’habitude de me laisser aller à ce genre de conversation intime, encore moins pour parler de mes émotions. Mais depuis que j’avais pu leur avouer mes sentiments, quelque chose semblait s’être libéré en moi. Bien sûr, cela venait avec une perte de contrôle que j’avais toujours craint. Mais avec eux, je ne me sentais plus aussi effrayé par la perspective d’être submergé par mes émotions. Avec eux, je sentais que je pourrais petit à petit reprendre le contrôle, tout en profitant du bonheur qu’ils m’apportaient, avec mes autres proches.

Elias semblait être le plus confiant de nous trois, et le plus à l’aise. Cela ne m’étonnait pas, et je trouvais ça rassurant, d’un côté. Même si son emballement l’avait poussé à déjà se proposer pour racheter l’appartement d’en face. A bien y réfléchir, ce n’était pas une si mauvaise idée, cela dit… Je pris quelques instants pour réfléchir, soulagé de pouvoir discuter un peu de détails plus terre-à-terre, ce qui me correspondait mieux.

"Je compte toujours garder l’agence. Ça me permettrait de la dégager un peu, pour faire davantage de place pour Roxy et les filles. Et séparer un peu plus vie privée et professionnelle." Ce ne serait pas un mal, et j’étais certain qu’Owen et Elias allaient approuver. Pas qu’eux d’ailleurs. Pour le reste, c’était déjà un peu plus compliqué de me décider. La nuance était fine, mais importante. Après quelques instants de réflexion, je laissais tomber pour simplement répondre ce que je désirais, sans prendre en compte le reste. "Peut-être que c’est égoïste, mais… j’aimerais rester avec vous, le plus possible. Quitte à garder nos logements pour prendre des moments pour soi, ou à deux, à côté..."

Un peu embarrassé, je baissai le regard pour boire mon café. Si on m’avait dit il y a à peine un mois que je voudrais vivre avec deux autres personnes, je ne l’aurais jamais cru. Parce que c’était une vérité que je ne voulais pas voir, et que pourtant, je désirais avec force. Nous avions déjà perdu beaucoup de temps, et je ne voulais pas en perdre davantage parce que j’avais peur d’aller trop vite. Alors, je préférais laisser les choses aller, tout simplement, sans trop réfléchir. Ou plutôt, en écoutant ce que je souhaitais plutôt que mes pensées rationnelles.

Toutefois, cela ne semblait pas être le seul sujet sur lequel Owen voulait discuter. Un peu surpris, je l’écoutais néanmoins nous parler de son projet avec Eve et Donna. Je les avais déjà croisées, surtout Eve, que j’avais vue plusieurs fois en concert. Au fur et à mesure de son histoire, je partageais des coups d’œil de plus en plus surpris avec Elias. Au fond, ce projet d’enfants, cela ne m’étonnait pas tant que ça. Mais qu’il n’en ait pas parlé avant, c’était plus perturbant. L’espace d’un instant, j’eus un doute : est-ce qu’il était en train de nous dire qu’il était le père biologique de l’enfant ? Mais très vite, ce fut démenti par une nouvelle toute aussi inattendue.

Interloqué, je dévisageais Owen un moment, pas certain de savoir comment réagir. C’était plutôt le domaine d’Elias, mais instinctivement, je serrais la main du musicien dans la mienne, avant de me laisser tirer contre lui.

"Je suis désolé." dis-je finalement. Car il me semblait qu’il n’y avait rien de plus à ajouter. Même s’il semblait bien le prendre, et que je n’avais de toute façon jamais voulu d’enfants ; je me sentais triste pour lui. Et pour Eve et Donna aussi. Je sentis des larmes commencer à couler le long de mes joues, et les chassais avec ma manche, en répétant : "Je suis désolé, Owen..."

Peu importe que cela n’ait pas un grand impact sur lui. Cela en avait, et n’était pas si anodin que ça. Et je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer à cause de ça. Parce que c’était lui, et parce que je l’aimais tellement.

GEAR
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LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


Peut-être qu’Elias s’était légèrement emballé. Mais il agissait toujours ainsi, sur impulsion. Et il ne le regrettait pas, aujourd’hui encore moins. Après tout, il ne l’avait pas encore acheté, cet appartement, tout était encore modifiable. Mais au fond de lui, il ne souhaitait rien de plus que l’approbation de ses deux amoureux pour le suivre sur ce coup de folie et débuter leur vie à trois en fanfare. Il ria avec Owen, hochant la tête pour lui donner raison.

"Il fallait bien que quelqu’un le soit, et c’est bien mon genre !" Il acquiesça ensuite aux paroles du musicien, puis du détective, de plus en plus heureux de la tournure de la conversation. "Je garderai toujours une chambre à la PH. Parce que je m’y sens bien et qu’on pourrait toujours avoir besoin de moi. Mais, depuis ici, et avec un bon véhicule, le trajet n’est pas beaucoup plus long." Il sourit avec malice, avant d’ajouter, plus tendrement : [color=#7D480D]"Et je suis d’accord avec Dany. Je suis prêt à habiter avec vous, rien ne me ferait plus plaisir. Tout comme je trouve important d’avoir son propre espace et d’avoir la possibilité de se retirer de temps à autre. »

Lui-même n’était pas du genre à ressentir le besoin d’être seul. Au contraire, il cherchait toujours à être entouré. En particulier avec les deux hommes qui lui faisaient face. Mais il comprenait que ce n’était pas le cas de tous, encore plus dans leur situation. Il fallait se réserver des moments à deux aussi, et, le concernant, il ne serait jamais seul à la PH. Cela réglait donc bien le problème pour tout le monde.

La conversation prit cependant une tournure différente, lorsqu’Owen souhaita mentionner un autre sujet. Curieux, Gear l’écouta leur raconter leur tentative pour avoir un enfant, avec Eve et Donna. Il haussa un sourcil, se demandant où cette discussion allait le mener, mais il fut bien vite fixé. Tout aussi surpris de cet aveux que le détective, il réagit cependant assez rapidement pour enlacer Owen avec douceur.

"Ça n’a pas dû être facile, pour vous trois. Et j’imagine que ça t’a demandé beaucoup de réflexion, avant d’accepter..." Il le laissa l’embrasser sur le front, lui adressant un sourire réconfortant. "Mais ça s’est bien terminé, finalement, non ? Et je ne pense pas que la question se pose pour nous. Pas pour le moment en tous cas. Merci de nous en avoir parlé."

Il l’embrassa à nous tour sur le front, avant de se lover contre lui, tendant un mouchoir à Dany. Il caressa doucement la joue du détective, tout en observant Owen avec un sourire tendre. Puis, légèrement amusé.

"Vous allez déjà avoir une belle-fille, je suppose que c’est déjà beaucoup."

Elias n’envisageait certainement pas que Fawn ne soit pas impliquée dans leur histoire. C’était sa fille, et il l’adorait. Peut-être que ce serait étrange au début, mais il restait confiant. Tout allait bien se passer.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:26
La question d’un logement était déjà compliquée lorsqu’il s’agissait de contenter deux personnes. Elle se corsait lorsque l’on passait à trois. Owen ne s’était jamais demandé comment leur trio pourrait fonctionner jusqu’à cet instant. Il avait été incapable de s’avouer ses sentiments pendant des mois, voir des années, alors s’imaginer toute une relation, toute une vie ensemble, des discussions pour régler des détails domestiques… Cela allait au-delà de ses capacités, tout du moins avant qu’ils cessent de se voiler la face. Maintenant qu’il ne faisait plus aucun doute que leurs sentiments étaient forts et réciproques, une déferlante d’interrogations pratiques s’abattaient sur lui sans qu’il ne sache quoi en penser. Il ne se prenait pas la tête lorsqu’il s’agissait de faire des choix dans sa vie et suivait ses envies avant tout. Il était d’avis que la frustration le rendrait malheureux. Cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas une part de peur qui ne lui contractait pas l’estomac ! Mais à peser le pour et le contre, il se laissait porter par l’aventure, aussi nouvelle et effrayante soit-elle. C’est ce qui faisait la beauté de la vie, ce qui l’inspirait et le rendait heureux. Pourquoi alors changer la formule ? Surtout en constatant que Dany et Elias semblaient tous deux partager ses aspirations. Un fin sourire sur ses lèvres, le musicien hocha la tête aux propos du détective, caressant sa main avec douceur.

- Ca te sera sûrement bénéfique. Il l’observa avec tendresse faire part de ce qu’il souhaitait pour eux et lui releva le menton lorsqu’il baissa le regard. Il n’y a pas à être gêné de dire ce que tu veux Dany. Et ce n’est en rien égoïste que de vouloir que l’on vive ensemble.

Il raffermit l’étreinte de sa main sur la sienne avant d’y déposer un baiser qui se voulait rassurant. Maintenant qu’ils avaient dépassé leur gêne mutuelle et s’étaient ouverts les uns aux autres, il était primordial qu’ils continuent sur leur lancée et ne reviennent pas en arrière. Aucun d’eux n’était à l’aise dans l’exercice, mais ils devaient se faire confiance à présent. L’abandon total, l’intimité et la réciprocité, Vox les côtoyait lors de ses ébats. Il fallait à présent qu’il les fasse grandir et s’épanouir dans cette relation. Sans fard, sans artifice, une honnêteté totale qu’ils se devaient. Jamais il ne les avait jugé en tant qu’amis, il ne commencerait pas maintenant. Il les aimait pour ce qu’ils étaient, les bons comme les mauvais côtés. Il leur était entièrement dévoué et ne souhaitait que leur bonheur et les aider à l’atteindre. A savoir s’il souhaitait vivre avec eux, il n’eut pas à y réfléchir très longtemps avant de prendre sa décision. C’était ce qui le compléterait, ce qui l’emplirait de joie. Data et Gear avaient l’air de ressentir la même chose d’ailleurs. La réponse du premier et la confiance dont avait fait preuve le second, emplissaient Vox d’espoir pour la suite. Caressant la nuque du fondateur du bout des doigts, il lui répondit sur un ton amusé.

- C’est vrai. Heureusement d’ailleurs. Tu nous pousses en avant Elias. Il lui embrassa la joue avec tendresse avant de recevoir la confirmation de ce qu’il avait cru comprendre. So it is then. Je veux me réveiller à vos côtés et m’endormir dans vos bras. Si on garde chacun un petit nid à côté, je pense que ça marchera sans souci.

Un large sourire s’étira sur ses traits alors qu’il réalisait petit à petit ce qu’ils venaient de décider. Ils allaient habiter ensemble, en tant que trio. Cela paraissait aussi insensé que naturel. Owen avait toujours vécu seul et il ne savait pas si les deux hommes qui l’entouraient avaient l’habitude de vivre avec leur partenaire. Qu’elle que soit la réponse à cette question, c’était une dynamique délicate à mettre en place. Un équilibre à trouver entre les habitudes et les caractères de chacun. Il ne voyait pas comment l’un ou l’autre pourrait un jour lui taper sur les nerfs, mais il n’était pas naïf au point de s’imaginer que tout serait parfait. Sans pour autant partir défaitiste, il était d’avis qu’il fallait être conscient de la réalité afin de l’aborder au mieux. Le quotidien se mettrait en place à son rythme et des réajustements devraient être fait. Cependant il n’y avait rien qui lui paraisse impossible à cet instant. En plongeant son regard dans le leur, il ressentait une telle vague d’amour qu’il se sentait prêt à affronter tout ce que l’avenir leur réservait. Il se sentait aimé et en sécurité, assez pour se confier sur un épisode de sa vie qu’il avait tenu secret jusque-là. Il pouvait voir que son récit les laissait perplexe, mais il fut touché par leur réaction, même si différentes.

Le détective le scruta en silence, visiblement touché par ce diagnostique irrémédiable. Vox sentit sa main se serrer autour de ses doigts, une simple pression qui voulait tant dire, mais il fut encore plus ému par ses paroles et ses pleurs. Avec douceur, il le berça alors que le fondateur le prenait lui-même dans ses bras.


- Comme je l'ai dit, ça a été bien plus difficile pour elles. Je n’ai jamais souhaité avoir d’enfants, alors cette stérilité, ce n’est pas un drame. Il leur lança un sourire rassurant avant de poursuivre, attendri. Très bien même Billy et Isla sont là, c'est tout ce que je pouvais leur souhaiter.

Les filles avaient réalisé leur rêve de maternité malgré tout et c'était tout ce qui comptait aux yeux du professeur. Le reste ne revêtait pas d'importance, même s'il voyait bien que cela touchait ses deux compagnons. Serré contre leur peau, il ferma les yeux un bref instant au baiser d'Elias avant de les rouvrir pour l'aider à sécher pour de bon les larmes de Cooper. Ce n'était pas un événement qui méritait des pleurs, en tout cas plus à l'heure actuelle. Aucun d'eux ne souhaitait avoir d'enfants a priori et même si cela avait été le cas, sa stérilité n'aurait en aucun cas été un frein. Et puis, comme le rappela rapidement le fondateur, l'un d'entre eux était déjà père. Ce rappel aurait presque fait sursauter Owen tant il avait oublié Fawn. Pas qu'il n'appréciait pas la jeune femme, mais il la connaissait très peu au final. Il ne l'avait jamais côtoyée comme Data par exemple, qui lui travaillait avec elle.

- Oh merde, c'est vrai ! Il éclata de rire et poursuivit sur un ton mi-amusé, mi-confus. J'oublie parfois que tu es père, excuse-moi. Il prit quelques secondes pour laisser cette pensée faire son chemin dans sa tête avant de pouvoir réaliser ce que cela signifiait. Je vais être beau-père.... Ca je n'aurais jamais cru !

Un nouveau rire s'échappa de ses lèvres alors qu'il resserrait ses bras autour d'eux. Il savait qu'une relation bouleverserait sa vie, son quotidien, mais il en prenait à présent pleine conscience. Et même si cela avait un côté déroutant, il devait avouer qu'il envisageait ces changements avec enthousiasme, les accueillant l'esprit ouvert. Il n'aurait pas pensé en être capable, lui aurait-on posé la question quelques semaines en arrière. Mais là, dans la tendresse de leur étreinte, il n'avait aucun doute, aucune peur qui le retenait. Ils iraient de l'avant, main dans la main, peu importe les obstacles qu'ils rencontreraient. Cette certitude se frayait un chemin dans son cœur afin de s'y ancrer pour de bon. L'amour vous changeait un homme disait-on et il était clair à présent pour Vox que plus jamais sa vie ne serait pareille. Et tant mieux.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:27
Tout semblait arriver si vite. Et pourtant, avec une fluidité presque naturelle. Cela aurait pu être effrayant si ça n’avait pas été si terriblement excitant. Même si j’avais encore de la peine à y croire, et que mon caractère réservé m’empêchait encore de profiter pleinement de cet avenir qui se dessinait pour nous. Il me faudrait sans doute un peu de temps pour me faire à tous ces changements, mais je me sentais confiant. Surtout avec ces deux, qui semblaient tout faire pour que cela se passe pour le mieux, rien qu’en étant là et en me souriant. Leurs paroles rassurantes me faisaient esquisser quelques sourires, ce qui était définitivement bon signe.

Lever un peu le pied du boulot ne serait pas une mauvaise chose. Et c’était d’ailleurs quelque chose qu’on m’avait sans cesse répété lorsque j’étais à l’hôpital. Le stress et le surmenage n’aidaient pas vraiment au rétablissement, et de manière générale. Maintenant que j’avais réalisé que j’avais des choses à perdre, j’allais sans doute enfin mettre ça en pratique. Toutefois, je n’oubliais pas qu’il y avait ici une autre personne qui passait beaucoup de temps à travailler… Je posais une main sur l’épaule d’Owen quelques instants, un sourire un peu plus assuré.

"Et pour veiller à ce que toi, tu ne te tues pas au travail non plus." Mon assurance baissa cependant lorsqu’il s’agissait d’affirmer ce que je voulais concernant nos logements. Est-ce que j’en demandais trop ? Est-ce que je ne pensais pas qu’à moi ? Mais une nouvelle fois, Owen parvint à me rassurer d’un sourire. Je hochais doucement la tête, souriant à nouveau lorsqu’il embrassa ma main, geste tendre qui provoqua un nouveau tourbillon dans mon estomac. Est-ce que j’arriverai à m’y faire un jour ? Sans doute pas. Mais ce n’était pas un mal.

Elias partagea un avis semblable au mien, ce qui acheva les derniers doutes que j’aurais pu avoir. Je le tirais contre moi, pour déposer un baiser sur sa tempe avec tendresse.

"Merci, amour." Le mot semblait toujours un peu étrange, mais aussi parfaitement adapté. Aux paroles d’Owen, mon bonheur augmenta encore plus, chose à laquelle je devrais m’habituer également. Un nouveau sourire heureux sur les lèvres, j’acquiesçai de la tête.

Toute cette histoire semblait insensée, compliquée, jonchée d’obstacles. Et pourtant, à voir leur sourire semblable au mien, rien ne me paraissait impossible et j’avais la certitude intime et inhabituelle que tout se passerait bien. C’était presque trop, de me dire que j’allais pouvoir vivre avec eux que j’aimais tant. Mais j’avais envie de donner le meilleur de moi-même pour eux, pour nous. Et fort de cette pensée, je me sentais préparé à ce qui allait nous arriver, peu importe ce qui pouvait se passer.

Et ce, même si cela n’allait clairement pas être toujours évident. La preuve en fut rapidement lorsqu’Owen nous confia son infertilité, et la tentative avortée d’avoir un enfant avec ses deux amies. Il n’était pas affecté par ce fait, cela semblait évident. Pourtant, je fus envahi d’une tristesse irrépressible, sentant mes nerfs à fleur de peau craquer une nouvelle fois. Cela aussi, j’allais devoir apprendre à vivre avec. Ce fut finalement moi qui dû être consolé, et j’en eus un peu honte. Du moins, l’espace d’un court instant, avant d’être rassuré par leurs gestes et paroles.

"Merci…" répondis-je donc simplement, séchant mes pleurs avec eux pour retrouver un faible sourire. J’attrapai le mouchoir tendu par Gear, me mouchant dedans avant d’afficher une moue dubitative. Des enfants, nous ? L’idée était quand même saugrenue. "Pas vraiment à l’ordre du jour, non. Laissez-moi déjà me remettre de tout ça."

J’eus un bref sourire, avant de fixer Elias. Tout comme Owen, j’avais presque oublié Fawn aussi. Du moins, le fait qu’elle deviendrait en quelque sorte… une belle-fille. Je retins une certaine grimace, plus pour le terme que pour la réalité. Je l’aimais bien, Fawn. Alors, même si ce serait très bizarre au début… pourquoi pas. A voir ce qu’elle allait en penser. Et puis, le rire d’Owen termina de me mettre d’une humeur plus légère.

"Et moi donc…"

Je me lovais un peu plus contre eux, décidé de ne pas faire de tout cela un problème, alors que ça n’en était pas un. Au final. Et je me sentais tellement bien avec eux, que j’aurais pu être grand-père que cela n’y aurait rien changé.

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LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


Elias observa ses deux amoureux, un fin sourire sur les lèvres. Les choses se mettaient en place petit à petit, et ses certitudes et rêves les plus fous se réalisaient devant ses yeux. Contrairement aux deux autres, il peinait peut-être moins à s’y habituer, son esprit ayant été clair à cette situation avant le leur. Et son optimisme de toujours n’y était pas totalement étranger non plus, ainsi que son aptitude à prendre les choses comme elles venaient.

Bien sûr, il ne pensait pas que tout allait se faire facilement et sans heurts, mais il était confiant. La preuve, ils étaient d’accord sur les points les plus importants de leur relation et de leur cohabitation. Avec tendresse, il serra leur main, les observant d’un regard encourageant pour les soutenir face aux doutes ou aux inquiétudes. Sans toutefois cesser d’être lui-même, prenant une pose fière lorsque le musicien loua son esprit d’initiative, avant de rire doucement à leur baiser. Il se sentait déjà comblé et apaisé par ce trio comme s’ils avaient toujours vécu ainsi.

"Et plus que se réveiller et s’endormir…" commenta-t-il en donnant un léger coup de coude à Owen, partageant avec un lui un coup d’œil entendu.

La discussion se fit à nouveau plus sérieuse et intime lorsqu’Owen leur livra une information sur lui. C’était à prévoir que chacun d’eux aurait peut-être des révélations à faire sur leur passé, si toutefois ils se sentaient prêts ou en ressentaient le besoin. Comme le musicien maintenant. Gear lui assura de son soutien, et aida à consoler Dany avec tendresse. Owen le disait justement bien, ce n’était pas un drame. Et l’histoire s’était bien terminée pour Eve et Donna. Les cajolant, Elias retrouva un léger rire à la remarque de Dany.

"Quelque chose me dit que tu ne t’en remettras jamais." Il déposa un nouveau baiser sur le front du détective, clôturant cette discussion sur une note plus joyeuse.

D’autant que, comme il l’avait souligné, ils avaient déjà un enfant, en quelques sortes. Une situation cocasse, mais qui semblait leur convenir. Et c’était l’essentiel. Il battit des cils, les regardant avec un grand sourire.

"Vous allez faire les meilleurs beaux-pères du monde." Avant d’éclater franchement de rire. Même s’il le pensait. Et qu’il était heureux qu’ils fassent tous et toute partie de sa petite famille. Une chose qu’il n’aurait jamais pensé avoir non plus…

Il les fixa avec amour, avant de se sentir une nouvelle fois irrésistiblement attiré par leurs lèvres. Il les tira donc contre lui, les embrassant tour à tour, toujours un peu plus passionnément à chaque fois.

"Je suppose qu’on va devoir revoir tout l’ameublement… surtout pour prendre un lit plus grand…" Il pouffa doucement, avant de reprendre ses baisers enflammés.

Il était évident pour lui qu’il n’y avait pas meilleur achat et investissement que celui d’un lit où ils voudraient passer le plus clair de leurs journées et de leurs nuits. L’envie était déjà là, dans tous les cas.


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Jeu 7 Fév 2019 - 21:27
Il est vrai qu'Owen n'avait pas l'habitude que l'on veille sur lui, l'électron libre qui n'en faisait au final qu'à sa tête. Autant il se faisait du souci pour ses proches qui en faisaient trop, autant il ne s'arrêtait lui-même jamais et la remarque du détective sur la question le rappela gentiment à l'ordre. A présent qu'une dynamique de couple à trois se mettait en place, il allait devoir répartir son temps un peu mieux et revoir son emploi du temps. Non seulement il allait devoir gérer son travail à l'école et ses nombreux projets musicaux, mais il devrait également, à partir de maintenant, faire de la place pour leur relation. Que ce soit pour passer des moments à trois ou à deux. Quiconque le connaissait pourrait voir là un sacrifice de sa part, la musique ayant toujours été toute sa vie. Mais ce n'était pas du tout le cas. Il aurait tout envoyé valser pour les suivre et même si jamais il n'aurait pensé avoir envie de freiner son train de vie, il était heureux de le faire si cela signifiait passer plus de temps avec les deux hommes qui l'entouraient. Il avait de la peine à ne pas s'imaginer passer chaque précieuse seconde disponible ensemble, que ce soit pour partager des bons moments ou affronter les mauvais.

Cette certitude se renforça lorsque Dany laissa transparaître son chagrin à l'annonce de sa stérilité. Comme si cela avait toujours été naturel pour Elias et lui, ils le consolèrent, et visiblement de la bonne manière car leur amoureux retrouva rapidement un fin sourire. Il avait horreur de le voir pleurer de tristesse, cela lui nouait l'estomac à chaque fois. Il était cependant tout de même touché qu'il puisse ainsi montrer ses émotions avec eux, lui qui les avait toujours retenues jusque-là. Vox aurait été bien en peine de lui jeter la première pierre d'ailleurs, mais il était ému par cette marque de confiance qui annonçait le meilleur pour la suite. Cela était également un signe que son grincheux préféré s'ouvrait petit à petit et s'écoutait, ce qu'il considérait comme un phénomène très sain qui allait l'aider à récupérer. Il était d'avis que tout ce qu'il avait amassé durant sa vie devait sortir d'une manière ou d'une autre et il espérait que le fondateur et lui pourraient l'aider dans cette tâche.

Il fallait y aller un pas après l'autre comme Data le rappela si bien, déclenchant un rire chez le musicien. Il est vrai que cela faisait beaucoup à encaisser d'un coup et qu'ils auraient besoin d'une période d'ajustement avant de trouver leur rythme de croisière. Mais se retrouver les trois, conscients des sentiments de chacun, c'était déjà énorme. Etre dans leur bras, contre leur chaleur, cela arrêterait-il un jour de lui faire tourner la tête ? De ne plus avoir envie d'autre chose que de figer le temps pour en profiter un maximum ? Ce tourbillon était si intense et ce n'était que le commencement...


- Il ne sera pas le seul je crois...

Il espérait secrètement que jamais ils ne cesseraient de lui faire un tel effet, peu importe ce que la vie leur réservait. Il voulait rester émerveillé par leur présence à chaque fois qu'il les sentirait contre lui ou qu'il poserait les yeux sur eux. Il ne pouvait se départir d'un large sourire qui s'agrandit un peu plus à la petite grimace qu'eut le détective en entendant le terme de « belle-fille ». Il était vrai que c'était pour le moins incongru de s'imaginer en beau-père, qui plus est d'une jeune femme déjà adulte et qui n'avait pas une grande différence d'âge avec eux ! Il éclata donc de rire à la suite d'Elias en acquiesçant. Le professeur n'était pas sûr qu'il réussirait à être à la hauteur, mais il n'arrêterait pas d'essayer. Il était curieux d'apprendre à connaître Fawn et d'établir une relation amicale avec elle. Pour les effusions, il laissait cela à son père pour le moment. Chaque chose en son temps et en cet instant, il ne voulait penser qu'à eux, ce trio improbable et pourtant si naturel. Il se perdit donc dans le regard dont Gear les enveloppa avant de se laisser porter par ses gestes et de lui rendre ses baisers avec une tendre ardeur. Sa remarque lui arracha un nouveau rire avant qu'il ne s'enflamme à nouveau, serrant son corps contre le leur avec toujours plus d'intensité durant de longues secondes. Il interrompit cependant cet agréable moment pour se détacher d'eux et se lever en leur tendant la main.

- En attendant... je sais que je ne suis pas chez moi, mais si vous voulez bien me suivre jusqu'à la chambre. Il les aida à se lever et les prit dans ses bras avant de murmurer à leur oreille. Il faudra un peu se serrer j'imagine...

Il mordilla la peau de leur cou à tour de rôle avant de les entraîner à sa suite dans la chambre de Cooper. Comme l'avait dit le fondateur plus tôt, il n'était pas contre le fait de faire plus dans un lit que simplement s'endormir et se réveiller à leurs côtés, et il était prêt à leur faire la démonstration. C'était un nouveau ballet qui se mettait en place entre eux, une nouvelle étape se franchissait alors qu'il passait ses mains sous leur chemise et t-shirt pour caresser leur peau avec délicatesse. Ses mouvements étaient tendres mais empressés et il fit voler leur haut sans attendre afin de pouvoir couvrir leur torse de baisers fiévreux. Leur odeur lui faisait perdre la tête, tout comme leur proximité et le son de leur souffle chaud sur son épiderme qui déclenchait d'agréables et irrépressibles frissons. Lorsqu'ils atteignirent le lit, il bascula tout ce petit monde dans un rire avant de les observer quelques secondes.

- Je vous aime. Tellement.

Ses mains remontèrent le long de leur dos et de leur flanc pour venir caresser la peau de leur visage. Amoureusement, d'un geste presque ému. Ils étaient ensemble, amoureux et s'apprêtaient à partager le premier d'une longue série de moments intimes qui n'appartiendraient qu'à eux. Et qui seraient le reflet de ce qu'ils éprouvaient les uns pour les autres. C'est donc avec un désir majestueux et une passion sans commune mesure avec ce qu'il avait déjà connu, qu'il reprit d'assaut leurs lèvres, roulant sur le côté pour leur laisser un peu plus de place. Il avait la sensation que jamais il n'arriverait à se rassasier d'eux et il se laissa porter par ce merveilleux sentiment.
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Jeu 7 Fév 2019 - 21:29
Difficile d’imaginer qu’à partir de maintenant, plus ne serait plus jamais pareil. Mais pour le meilleur, c’était une certitude. Cela n’arrivait pas souvent, alors, pour une fois, pourquoi pas ? Je n’étais pas du genre à penser que je méritais un peu de tranquillité et de bonheur, mais c’était clairement le bienvenu. Tout n’allait pas se résoudre parce que je m’étais mis en couple, j’en avais bien conscience. Les anti-prodiges étaient toujours là, tout comme les arches tombantes, la corruption et les attaques. Le monde n’était pas meilleur, mais il le paraîtrait au moins un peu. Et il me fallait bien ça pour continuer à avancer.

J’allais sans doute prendre un moment avant de me faire à tout ça. Si je m’y faisais un jour. Franchement, comment je pourrais croire que tout cela était normal ? Ou plutôt non, je devais reformuler : jamais je me lasserai de les avoir près de moi. Jamais je ne trouverai que cela ne tenait pas du miracle de les avoir dans ma vie. Clairement, nous n’étions pas le couple modèle, mais franchement, je n’avais jamais été dans la norme. Je n’allais pas commencer à l’être, pas même à ce niveau. Surtout pas à ce niveau. Et puis, je savais que les gens importants dans ma vie comprendraient et nous accepteraient. Une fois la surprise passée.

Enfin, plus qu’un couple, nous étions une famille désormais. Il a avait Fawn, les parents d’Owen, Roxy, Alice et Dinah… Bordel, c’était étonnant de se croire seul et de se retrouver avec une petite troupe autour de soi. Ça aussi, j’allais devoir m’y habituer. Mais bon, le monde ne s’arrêterait pas de tourner non plus. J’allais reprendre gentiment le boulot. Ma vie d’avant. Ce serait juste… différent. Mes priorités ont simplement changé. Pour le mieux. Pour le reste, je supposais qu’on allait bien voir ce qui allait nous arriver. Mais avec Elias et Owen, je me sentais confiant.

Et puis, pour être honnête, je n’avais pas envie de penser à autre chose ce soir. Juste à eux, dans mes bras. La nuit pour nous. La première d’une longue, longue série. Je riais à leur discussion, chose qui n’arrivait pas souvent, mais qui serai amenée à se produire régulièrement à leur contact. Jusqu’au moment où leurs lèvres se posèrent sur ma peau, et où plus rien ne compta que de m’embraser avec eux. J’attrapai la main d’Owen, laissant échapper un nouveau rire en sentant ses dents sur la peau de mon cou.

"T’en fais pas, ce lit en a vu d’autres..."

Je me sentais presque comme un gosse en les suivant dans la chambre, euphorique et impatient. Un peu maladroit aussi, de découvrir de nouveaux gestes et de nouvelles habitudes à prendre. Contrairement à Owen et Elias, je n’avais jamais eu plus d’un partenaire, ça ne m’avait jamais intéressé. Jusqu’à maintenant. Mais je laissais les choses venir comme elles se présentaient, partageant leur enthousiasme et le simple bonheur d’être avec eux. Du moins, tant que mon cerveau était encore en état de fonctionner normalement. Car je ne m’étais pas attendu à ce que tout soit accentué au centuple : les sensations, le plaisir, l’enivrement. C’était comme si tout avant n’avait été que le prélude, l’échauffement de cet instant.

Je basculai sur le lit avec eux, en partageant un autre rire, avant de me lover contre eux à la déclaration d’Owen. Je n’étais toujours pas doué avec les mots, mais c’était ma manière à moi de dire « Moi aussi. ». Je profitais de cet instant parfait, en dehors du temps, avant de reprendre mes baisers. La nuit allait être délicieusement longue.

GEAR
IDENTITE : Elias Dewey
GROUPE : Potential Home
SPHERE : Technique
AGE : 154 ans
ETAT CIVIL : Célibataire
PROFESSION : Mécanicien, chercheur, directeur de diverses industries mécaniques
POUVOIRS :  Vieillissement ralenti et capacité à voir à travers les différentes couches de la matière
ETAT DE SANTE : Bon
LIENS : Dastan : ami/mentor. Sveda : ami. Cheshire : père. Data : flou.


Peu importe les épreuves qu’il avait traversé, les moments de doute, de souffrance et de tristesse ; Elias savait en cet instant qu’il ne changerait rien à sa vie, tant qu’elle le mènerait là où il se tenait à cet instant. Avec les deux âmes qu’il aimait. Et il savait que jamais, au grand jamais, il ne reproduirait les erreurs qu’ils avaient commises jusque-là. On apprenait toujours, même à plus d’un siècle et demi d’âge. C’était tout de même une pensée réconfortante.

Bien sûr, il n’eut pas besoin d’y réfléchir à deux fois avant d’accepter la proposition d’Owen de migrer vers la chambre. C’était une évidence même, et peu importe que le lit soit un peu étroit. Cela ne l’avait jamais dérangé jusque-là, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer. Il avait l’impression d’avoir vingt ans à nouveau, lorsqu’ils tombèrent à trois sur le lits en riant. Instinctivement, ses bras les entourèrent pour les tenir contre lui avec douceur.

"Je vous aime."

Il ne se lasserait jamais de le leur dire. Et le dirait autant de fois qu’il en ressentait le besoin, même si c’était toutes les cinq minutes, toutes les secondes. Il ne le dirait jamais assez, de toute manière. Tout comme il ne se lasserait jamais de caresser leurs courbes, d’embrasser leurs lèvres, de partager le même plaisir ensemble. A commencer par ce soir, où son corps trouva parfaitement sa place contre le leur, et où ses gestes vinrent d’eux-même. Car il était là où il devait être, avec ceux qui devaient partager sa vie. Deux hommes qu’il adorait, et qui éveilleraient toujours en lui cette flamme inépuisable.

Bien sûr, l’avenir restait incertain. Lui-même ne savait pas où tout cela allait mener, et des questions restaient en suspens, même après leurs discussions. Mais très sincèrement et naturellement, il les oublia pour profiter pleinement de cet instant. De cette nuit. De cette première fois où ils feraient l’amour ensemble. Il y aura bien d’autres occasions, évidemment, et Elias n’était pas du genre à se focaliser sur les premières fois. Mais celle-ci était particulière, même pour lui. Surtout pour lui. Et il comptait profiter de chaque instant, chaque seconde, chaque geste, chaque baiser, chaque extase comme si c’était le dernier. Et ce à chaque fois, il s’en fit la promesse.





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